Les Bourses européennes ouvrent à l’équilibre
Les Bourses européennes ont ouvert à un niveau proche de l’équilibre mercredi, sans impulsion dans un marché en manque de nouvelles tant sur le front de la guerre commerciale que sur le plan microéconomique, en attendant les résultats du géant Nvidia.Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris prenait 0,16%, Francfort 0,09%, Londres 0,13% et Milan 0,41%.
Dans le Sud-Ouest, des blockhaus partent à la mer faute de protection
Devant un blockhaus de la Seconde Guerre mondiale, Hervé Dejoux, archéologue amateur, raconte à des touristes l’histoire de la batterie des Arros, l’un des rares vestiges du Mur de l’Atlantique encore épargnés en Gironde par l’érosion du littoral.Située au Verdon-sur-Mer, tout au nord du Médoc, elle fut prise aux Allemands le 19 avril 1945 et est restée pratiquement intacte depuis, protégée par une digue construite au XIXe siècle en contrebas de la dune.Mais avec le recul du trait de côte, d’autres constructions sont désormais sur la plage, voire dans l’eau, comme à Grayan-et-l’Hôpital, un peu plus au Sud, ou au cap Ferret, au niveau du Bassin d’Arcachon.M. Dejoux, fondateur et président de l’association Forteresse Gironde Sud, estime que sur 131 ouvrages “lourds” – des blockhaus dont les murs font au moins deux mètres d’épaisseur – situés sur la bande côtière de 30 km qui va de la pointe de la Grave (à l’entrée de l’estuaire de la Gironde) à Montalivet, 37 sont ainsi tombés sur l’estran.Cet ancien chef de projet informatique organise des visites depuis une dizaine d’années pour faire connaître l’histoire de la batterie des Arros, composée de 20 bunkers et casemates, et milite pour la reconnaissance de ce patrimoine.”Ça fait partie de notre histoire, d’une histoire douloureuse certes, mais on n’efface pas l’histoire et c’est l’occasion d’apprendre aux plus jeunes ce qui s’est passé”, dit-il.- Valeur historique -À ce jour, la majorité de ces ouvrages défensifs ne bénéficient pas d’une protection patrimoniale.En Charente-Maritime, un inventaire mené en 1998 par le bureau d’études spécialisé Estuarium avait permis d’en classer quelques-uns, comme les batteries de Kora-Karola sur l’île de Ré ou Muschel à La Tremblade. Des bunkers jugés “exceptionnels par rapport au reste du Mur de l’Atlantique”, relève Christophe Bourel Le Guilloux, conservateur régional des Monuments historiques en Nouvelle-Aquitaine.Mais “cette étude n’existe pas pour le reste de la région”, ajoute-t-il, car “nos prédécesseurs ne s’intéressaient pas forcément à ce type de bâtiments”. “On n’a pas de consigne au niveau national pour analyser, comprendre et éventuellement protéger ces ouvrages.”D’autant qu’ils ont été construits en série: faut-il tous les préserver ou seulement “quelques-uns qui sont significatifs” ? “C’est toute la question”, souligne le conservateur régional, “car si l’on commence à protéger tous les bunkers, ça va faire beaucoup.”L’inscription aux Monuments historiques permettrait de mobiliser des fonds pour les entretenir et assurer leur transmission aux générations futures.À défaut, le label “Architecture contemporaine remarquable”, attribué en 2015 à la batterie des Arros, peut être envisagé mais il ne garantit aucune protection, tout comme l’inscription dans les documents d’urbanisme des collectivités.- Manque d’intérêt -De son côté, Hervé Dejoux déplore que les maires du littoral n’éprouvent pas d'”intérêt particulier pour ce patrimoine” et “ne jouent pas le jeu”.Peut-être, selon lui, parce que la côte girondine n’a pas le même poids historique que les plages de Normandie : “Il y a eu des combats de libération dans notre secteur mais ils n’ont jamais fait l’objet d’un film hollywoodien.”D’autres régions sont plus avancées que la Nouvelle-Aquitaine. La Direction régionale des affaires culturelles (Drac) de Normandie a lancé un inventaire officiel en 2015 et plus de 6.000 vestiges ont été répertoriés. La Bretagne a commencé le sien en 2023.Reste que “les Allemands n’avaient rien prévu de durable”, souligne Jean-Christophe Pellegrin, géographe à l’université Bordeaux-Montaigne, pour qui la montée des eaux aura forcément raison, un jour, des derniers blockhaus – sauf à les déplacer, opération coûteuse qui les dénaturerait aux yeux de certains.”À l’époque, ils étaient installés en haut des dunes. Pour les construire, ils tassaient le sable et coulaient directement le béton dessus (…) Avec l’érosion, la dune est attaquée, donc les bunkers vont glisser vers l’estran”, explique-t-il.D’autres solutions existent pour préserver cette histoire, comme la numérisation 3D. Cette technique a été utilisée notamment en 2016 pour conserver une trace des blockhaus de Saint-Clément-des-Baleines (Charente-Maritime), détruits pour des raisons de sécurité.
Foot: Lamine Yamal prolonge au FC Barcelone jusqu’en 2031
Au terme d’une saison spectaculaire où il a confirmé son immense potentiel, le jeune prodige du football espagnol Lamine Yamal, 17 ans, a prolongé mardi son contrat avec le FC Barcelone jusqu’en 2031, a annoncé le club catalan.”Le FC Barcelone et Lamine Yamal sont parvenus à un accord pour la prolongation de son contrat, qui le liera au club jusqu’au 30 juin 2031″, écrit le Barça, récemment vainqueur d’un triplé (Liga, Coupe du Roi, Supercoupe d’Espagne), dans un communiqué.Selon la presse catalane, l’ailier espagnol, pas encore majeur, pourrait devenir avec ce nouveau contrat l’un des joueurs les mieux payés de l’effectif, avec un salaire qui augmenterait graduellement chaque année, suivant sa progression.Après une première saison de très haut niveau à seulement 16 ans, où il avait notamment remporté l’Euro-2024 avec la Roja, le jeune gaucher a franchi un nouveau palier en 2025 en s’affirmant comme candidat au Ballon d’Or, avec 18 buts et 25 passes décisives en 55 matchs, et des prestations remarquées en Ligue des champions.Son nouveau contrat, prolongé de six saisons supplémentaires est “la démonstration de la solidité du projet” du Barça, assure le club, et compterait, selon la presse catalane, plusieurs bonus en fonction de ses performances, notamment s’il remporte le Ballon d’Or.Formé à La Masia, le prestigieux centre de formation du géant catalan, Yamal avait fait ses débuts en professionnel en 2023 à l’âge de 15 ans, devenant ainsi le plus jeune joueur de l’histoire du club à débuter en Liga.Il ne cesse depuis de battre tous les records de précocité à sa portée, et cumule notamment les titres de plus jeune joueur à remporter une grande compétition internationale, à marquer en Liga, en Coupe du Roi, en Supercoupe d’Espagne, et en demi-finale de C1 et d’un Euro.
Affaire Falco: une décision de la Cour de cassation sur l’inéligibilité très attendue
Hubert Falco pourra-t-il se présenter aux municipales de Toulon en 2026? La Cour de cassation doit rendre sa décision mercredi après le pourvoi de l’ex-maire qui conteste sa peine d’inéligibilité immédiate, la même que celle prononcée contre Marine Le Pen.L’arrêt de la Cour de cassation est très attendu par l’ex-baron varois, mais il intéresse aussi la cheffe de file du RN, elle aussi condamnée à une peine d’inéligibilité immédiate dans l’affaire des assistants d’eurodéputés.L’ancien maire de Toulon a été condamné par la cour d’appel d’Aix-en-Provence à 18 mois de prison avec sursis ainsi qu’à une amende de 30.000 euros. Mais surtout, il a vu sa peine de cinq ans d’inéligibilité confirmée.En cause: des repas et des frais de pressing payés par le conseil départemental du Var alors qu’il ne le dirigeait plus.Son inéligibilité ayant été assortie de l’exécution provisoire, c’est-à -dire s’appliquant immédiatement, Hubert Falco, ex-LR passé dans le camp macroniste, avait été démis de ses mandats de maire de Toulon et de président de sa métropole dans les jours qui avaient suivi le jugement de première instance en avril 2023.Fin mars, le Conseil constitutionnel a souligné dans une décision sur l’inéligibilité immédiate qu’il revient au juge “d’apprécier le caractère proportionné de l’atteinte que cette mesure est susceptible de porter à l’exercice d’un mandat en cours et à la préservation de la liberté de l’électeur”.Devant la Cour de cassation auprès de laquelle Hubert Falco a formé un pourvoi, son avocate aux conseils, Me Hélène Farge, a ainsi plaidé fin avril qu'”aucun des motifs” énoncés par la cour d’appel d’Aix-en-Provence n’est “conforme avec les critères (…) qui ont été posés par le Conseil constitutionnel”.Elle a donc demandé à la Cour une cassation de se prononcer “au moins sur la peine” contre son client, estimant que cette décision aurait une “vertu pédagogique” quant aux exigences de la haute juridiction sur la manière dont les juges doivent motiver leur décision sur l’inéligibilité avec exécution provisoire.L’avocat général a quant à lui estimé que dans l’arrêt condamnant Hubert Falco, la cour d’appel avait procédé “de manière implicite” à un “contrôle de proportionnalité” et avait motivé l’exécution provisoire de l’inéligibilité alors qu’elle n’y était pas obligée.Un arrêt de la Cour de cassation favorable à Hubert Falco l’autoriserait à reprendre sa carrière politique. Si la Cour mettait en cause les motivations des juges pour l’exécution provisoire, le Rassemblement national y verrait un signe encourageant avant le procès en appel de Marine Le Pen, prévu au premier semestre 2026.Â
Affaire Falco: une décision de la Cour de cassation sur l’inéligibilité très attendue
Hubert Falco pourra-t-il se présenter aux municipales de Toulon en 2026? La Cour de cassation doit rendre sa décision mercredi après le pourvoi de l’ex-maire qui conteste sa peine d’inéligibilité immédiate, la même que celle prononcée contre Marine Le Pen.L’arrêt de la Cour de cassation est très attendu par l’ex-baron varois, mais il intéresse aussi la cheffe de file du RN, elle aussi condamnée à une peine d’inéligibilité immédiate dans l’affaire des assistants d’eurodéputés.L’ancien maire de Toulon a été condamné par la cour d’appel d’Aix-en-Provence à 18 mois de prison avec sursis ainsi qu’à une amende de 30.000 euros. Mais surtout, il a vu sa peine de cinq ans d’inéligibilité confirmée.En cause: des repas et des frais de pressing payés par le conseil départemental du Var alors qu’il ne le dirigeait plus.Son inéligibilité ayant été assortie de l’exécution provisoire, c’est-à -dire s’appliquant immédiatement, Hubert Falco, ex-LR passé dans le camp macroniste, avait été démis de ses mandats de maire de Toulon et de président de sa métropole dans les jours qui avaient suivi le jugement de première instance en avril 2023.Fin mars, le Conseil constitutionnel a souligné dans une décision sur l’inéligibilité immédiate qu’il revient au juge “d’apprécier le caractère proportionné de l’atteinte que cette mesure est susceptible de porter à l’exercice d’un mandat en cours et à la préservation de la liberté de l’électeur”.Devant la Cour de cassation auprès de laquelle Hubert Falco a formé un pourvoi, son avocate aux conseils, Me Hélène Farge, a ainsi plaidé fin avril qu'”aucun des motifs” énoncés par la cour d’appel d’Aix-en-Provence n’est “conforme avec les critères (…) qui ont été posés par le Conseil constitutionnel”.Elle a donc demandé à la Cour une cassation de se prononcer “au moins sur la peine” contre son client, estimant que cette décision aurait une “vertu pédagogique” quant aux exigences de la haute juridiction sur la manière dont les juges doivent motiver leur décision sur l’inéligibilité avec exécution provisoire.L’avocat général a quant à lui estimé que dans l’arrêt condamnant Hubert Falco, la cour d’appel avait procédé “de manière implicite” à un “contrôle de proportionnalité” et avait motivé l’exécution provisoire de l’inéligibilité alors qu’elle n’y était pas obligée.Un arrêt de la Cour de cassation favorable à Hubert Falco l’autoriserait à reprendre sa carrière politique. Si la Cour mettait en cause les motivations des juges pour l’exécution provisoire, le Rassemblement national y verrait un signe encourageant avant le procès en appel de Marine Le Pen, prévu au premier semestre 2026.Â
Un réchauffement toujours inédit prédit pour les cinq prochaines années par l’ONU
Le réchauffement moyen de la planète devrait dépasser de plus de 1,5°C les niveaux préindustriels sur la période 2025-2029, a prédit mercredi avec une certitude de 70% l’Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l’ONU.La planète devrait donc rester à des niveaux historiques de réchauffement après les deux années les plus chaudes jamais mesurées (2023 et 2024), et même la décennie la plus chaude, conclut le Service météorologique du Royaume-Uni (Met Office) à partir des prévisions de dix centres internationaux, dans un rapport publié par l’OMM.”Nous venons de vivre les dix années les plus chaudes jamais enregistrées. Malheureusement, ce rapport de l’OMM ne laisse entrevoir aucun répit”, a résumé la secrétaire générale adjointe de l’OMM, Ko Barrett.Le réchauffement de 1,5°C est calculé par rapport à la période 1850-1900, avant que l’humanité ne se mette à brûler industriellement charbon, pétrole et gaz, dont la combustion émet du dioxyde de carbone, le gaz à effet de serre largement responsable du changement climatique.C’est l’objectif le plus optimiste que les pays du monde ont inscrit en 2015 dans l’accord de Paris, mais que de plus en plus de climatologues jugent désormais impossible à tenir. Car les émissions de CO2 n’ont toujours pas commencé à baisser mondialement, elles augmentent même encore.”Cela est tout à fait conforme au fait que nous soyons proches de dépasser 1,5°C sur le long terme à la fin des années 2020 ou au début des années 2030″, a commenté le climatologue Peter Thorne, de l’université de Maynooth en Irlande.- Déjà 1.4°C -Pour lisser les variations naturelles du climat, plusieurs méthodes évaluent le réchauffement de long terme, a expliqué Christopher Hewitt, directeur des services climatologiques à l’OMM.Une approche combine les observations des 10 années passées avec des projections pour les 10 prochaines années, en prenant l’estimation centrale. Ce qui donne un réchauffement actuel moyen, sur la période 2015-2034, de 1,44°C. “Il n’y a pas de consensus”, prévient toutefois M. Hewitt. Mais l’estimation est du même ordre de grandeur que celle de l’observatoire européen Copernicus (1,39°C).- 2°C, c’est pour quand? -Bien que cela soit “exceptionnellement improbable” selon l’OMM, il existe désormais une probabilité non nulle (1%) qu’au moins une des cinq prochaines années dépasse 2°C de réchauffement.”C’est la première fois que nous voyons cela dans nos prévisions”, a observé Adam Scaife, du Met Office. “C’est un choc” même si “nous avions pensé que c’était plausible à ce stade”.Il a rappelé qu’il y a une décennie, les prévisions avaient pour la première fois affiché la probabilité – également alors “très faible” – qu’une année dépasse 1.5°C. Ce qui fut le cas pour la première fois sur une année calendaire en 2024.- “Niveau dangereux” -Chaque fraction de degré de réchauffement supplémentaire peut intensifier vagues de chaleur, précipitations extrêmes, sécheresses, fonte des calottes glaciaires, de la banquise et des glaciers…Le climat de 2025 ne fournit aucun répit.La semaine dernière, la Chine a enregistré plus de 40°C dans certaines zones, les Emirats arabes unis près de 52°C, et le Pakistan a été traversé par des vents meurtriers, après une vague de chaleur intense.”Nous avons déjà atteint un niveau dangereux de réchauffement de la planète” avec récemment “des inondations mortelles en Australie, en France, en Algérie, en Inde, en Chine et au Ghana” et “des incendies de forêt au Canada”, souligne Friederike Otto, climatologue de l’Imperial College de Londres.”Continuer à miser sur le pétrole, le gaz et le charbon en 2025 est une folie absolue”.- Autres prévisions -Le réchauffement de l’Arctique devrait continuer à dépasser la moyenne mondiale au cours des cinq prochaines années, prédit aussi l’OMM.La concentration des glaces de mer devrait diminuer dans les mers de Barents, de Béring et d’Okhotsk, tandis que l’Asie du Sud devrait continuer à recevoir davantage de précipitations que la normale.Des conditions plus humides sont attendues au Sahel, dans le nord de l’Europe, en Alaska et dans le nord de la Sibérie, ainsi que des conditions plus sèches dans le bassin de l’Amazone.Â
Un réchauffement toujours inédit prédit pour les cinq prochaines années par l’ONU
Le réchauffement moyen de la planète devrait dépasser de plus de 1,5°C les niveaux préindustriels sur la période 2025-2029, a prédit mercredi avec une certitude de 70% l’Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l’ONU.La planète devrait donc rester à des niveaux historiques de réchauffement après les deux années les plus chaudes jamais mesurées (2023 et 2024), et même la décennie la plus chaude, conclut le Service météorologique du Royaume-Uni (Met Office) à partir des prévisions de dix centres internationaux, dans un rapport publié par l’OMM.”Nous venons de vivre les dix années les plus chaudes jamais enregistrées. Malheureusement, ce rapport de l’OMM ne laisse entrevoir aucun répit”, a résumé la secrétaire générale adjointe de l’OMM, Ko Barrett.Le réchauffement de 1,5°C est calculé par rapport à la période 1850-1900, avant que l’humanité ne se mette à brûler industriellement charbon, pétrole et gaz, dont la combustion émet du dioxyde de carbone, le gaz à effet de serre largement responsable du changement climatique.C’est l’objectif le plus optimiste que les pays du monde ont inscrit en 2015 dans l’accord de Paris, mais que de plus en plus de climatologues jugent désormais impossible à tenir. Car les émissions de CO2 n’ont toujours pas commencé à baisser mondialement, elles augmentent même encore.”Cela est tout à fait conforme au fait que nous soyons proches de dépasser 1,5°C sur le long terme à la fin des années 2020 ou au début des années 2030″, a commenté le climatologue Peter Thorne, de l’université de Maynooth en Irlande.- Déjà 1.4°C -Pour lisser les variations naturelles du climat, plusieurs méthodes évaluent le réchauffement de long terme, a expliqué Christopher Hewitt, directeur des services climatologiques à l’OMM.Une approche combine les observations des 10 années passées avec des projections pour les 10 prochaines années, en prenant l’estimation centrale. Ce qui donne un réchauffement actuel moyen, sur la période 2015-2034, de 1,44°C. “Il n’y a pas de consensus”, prévient toutefois M. Hewitt. Mais l’estimation est du même ordre de grandeur que celle de l’observatoire européen Copernicus (1,39°C).- 2°C, c’est pour quand? -Bien que cela soit “exceptionnellement improbable” selon l’OMM, il existe désormais une probabilité non nulle (1%) qu’au moins une des cinq prochaines années dépasse 2°C de réchauffement.”C’est la première fois que nous voyons cela dans nos prévisions”, a observé Adam Scaife, du Met Office. “C’est un choc” même si “nous avions pensé que c’était plausible à ce stade”.Il a rappelé qu’il y a une décennie, les prévisions avaient pour la première fois affiché la probabilité – également alors “très faible” – qu’une année dépasse 1.5°C. Ce qui fut le cas pour la première fois sur une année calendaire en 2024.- “Niveau dangereux” -Chaque fraction de degré de réchauffement supplémentaire peut intensifier vagues de chaleur, précipitations extrêmes, sécheresses, fonte des calottes glaciaires, de la banquise et des glaciers…Le climat de 2025 ne fournit aucun répit.La semaine dernière, la Chine a enregistré plus de 40°C dans certaines zones, les Emirats arabes unis près de 52°C, et le Pakistan a été traversé par des vents meurtriers, après une vague de chaleur intense.”Nous avons déjà atteint un niveau dangereux de réchauffement de la planète” avec récemment “des inondations mortelles en Australie, en France, en Algérie, en Inde, en Chine et au Ghana” et “des incendies de forêt au Canada”, souligne Friederike Otto, climatologue de l’Imperial College de Londres.”Continuer à miser sur le pétrole, le gaz et le charbon en 2025 est une folie absolue”.- Autres prévisions -Le réchauffement de l’Arctique devrait continuer à dépasser la moyenne mondiale au cours des cinq prochaines années, prédit aussi l’OMM.La concentration des glaces de mer devrait diminuer dans les mers de Barents, de Béring et d’Okhotsk, tandis que l’Asie du Sud devrait continuer à recevoir davantage de précipitations que la normale.Des conditions plus humides sont attendues au Sahel, dans le nord de l’Europe, en Alaska et dans le nord de la Sibérie, ainsi que des conditions plus sèches dans le bassin de l’Amazone.Â