Les plages de carte postale, le poison qui tue la côte croate à petit feu

Sable blanc, eau cristalline, soleil ardent et vacances idylliques vantent les brochures, mais la promesse de carte postale se paie au prix d’un pacte faustien entre touristes et promoteurs qui détruit à petit feu le littoral croate. Certaines plages y résistent, et inventent les solutions de demain au surtourisme.Sur ses plus de 6.000 kilomètres de côtes – îles comprises – la Croatie ne possède que 6% de plage de sable ou de galets. Mais les millions de visiteurs qui déferlent chaque année pour plonger dans l’Adriatique s’attendent presque tous à pouvoir étaler leur serviette sur du doux sable blanc immaculé.   “Notre problème, c’est l’espace”, résume Dalibor Carevic, professeur à l’Université de Zagreb, spécialisé en génie côtier. “Où voulez-vous installer tant de touristes qui veulent tous s’allonger sur la plage ?”. Depuis quelques années, certaines stations balnéaires agrandissent artificiellement leur plage en procédant à un “rechargement”. Du gravier finement concassé pour ressembler à du sable, ou de petits galets prélevés ailleurs, dans les fonds marins ou des carrières, sont utilisés pour en étendre la surface. Comme à Primosten, entre Split et Zadar. Une rapide recherche d’images sur internet révèle une plage blonde et des eaux turquoise.Mi-mai, lorsque les rayons du soleil sont encore tempérés par le vent de printemps, ce n’est pas l’image de carte postale qui accueille les visiteurs, mais des camions chargés de gravats, qui arpentent la plage bordée de pins. Les touristes ont commencé à arriver à Primosten à la fin des années 1960. “Et à l’époque, il n’y avait pas de plage”, explique à l’AFP le maire, Stipe Petrina, dans son bureau dont le balcon donne sur l’adriatique. “Ici, tout était rocher”.- “Les sauvages” -Lorsque les premiers touristes sont arrivés, il y a une soixantaine d’années, les rochers ont été aménagés pour aplatir la côte et permettre aux vacanciers de rentrer dans l’eau plus aisément. Avec les vents du sud qui battent la plage pendant des semaines, l’érosion s’est accélérée, et la plage a rétréci. Elu sans discontinuer depuis 2005, le maire lance en 2010 un projet d’extension de la plage. “L’idée c’était de donner à tout le monde la possibilité d’accéder à ce bien public qu’est la mer”, décrit-il, entre deux descriptions imagées de ses démêlés avec la justice – qui a tenté d’empêcher ses projets d’artificialisation.”Ils nous ont décrit comme les sauvages de Primosten”, se rappelle-t-il. “Oui, on a pris (des roches) dans la carrière. Et tout ce qui était là, tout ce qui nous embêtait, on l’a aplati. Et oui, on nous a accusés de détruire les rochers. Ok. Mais aujourd’hui, ces plages, où 95% des gens nagent, sont là. Ceux qui le veulent peuvent marcher un peu et aller se baigner en sautant des rochers. Mais je ne vois pas beaucoup de gens le faire”.Sa ville – 2.800 habitants, 65 bars et restaurants – accueille jusqu’à 90.000 touristes par an. Cette année, le maire en attend plus : Primosten a été décrite par plusieurs agences de voyage britanniques comme le “joyau caché” de Croatie avec ses “plages de sable fin et des eaux cristallines”. C’est simple, résume l’édile, “vous ne pouvez pas avoir 15.000 touristes et une plage qui ne peut en accueillir que 2.000. Nous sommes Primosten. La station balnéaire. Et on vit du tourisme à 100%”. Un constat qui peut être élargi à tout le littoral. La Croatie n’est pas la seule à recharger ses plages : l’Espagne, la France, l’Italie … le font aussi, souligne Dalibor Carevic.Mais la mer croate dans laquelle très peu de rivières se jettent par rapport à ces pays est également moins habituée à l’ajout de sédiments venus d’un autre environnement – et son écosystème y réagit plus violemment.- Résistance -“Plus l’apport économique de la côte grandi, plus de l’espace est pris à la mer – pas seulement pour agrandir les plages, mais aussi pour construire des parkings, des ports, des routes … Nous sommes en train de rendre notre côte artificielle. A grande échelle”, regrette Dalibor Carevic.Toute ? Non. Une petite plage résiste depuis quelques années.A Sakarun, sur l’île de Dugi Otok, les camions passaient aussi chaque année pour retirer les posidonies, ces herbes de mer dont les feuilles mortes viennent s’échouer sur les plages en hiver et former de larges “banquettes” aux couleurs sombres sur les plages, qu’elles protègent ainsi de l’érosion.Ces “poumons des mers” servent aussi de puits de carbone et de nurserie pour poissons.Pendant des années, elles ont pourtant été consciencieusement enlevées.”Ce que les touristes cherchent sur cette plage c’est le sable”, constate Kristina Pikelj, professeure de géologie à l’Université de Zagreb et protectrice de la plage qui a fait de la défense des posidonies son combat.En 2021, elle a lancé un projet de recherche autour de la plage, couplé à des initiatives pour éduquer la population locale et les touristes à leurs bienfaits.  “Les posidonies protègent ce qu’il y a sous elles, elles protègent le sable. A chaque fois qu’on les enlève cela crée de l’érosion”, explique la professeure, car “on retire plus de sédiment que ce que la nature peut apporter”.Grâce à son travail et à la compréhension des habitants, depuis trois ans, les camions ont disparu. Les posidonies sont simplement déplacées, stockées jusqu’à la fin de la saison touristique, et repositionnées.”Il y a des solutions”, martèle la chercheuse qui vient chaque mois évaluer l’état de la plage. “Bien sûr, ça demande du travail – comme tout, et de l’argent, mais l’argent doit être investi”. En 2024, le tourisme a rapporté presque 15 milliards d’euros à la Croatie. Mais si elles attirent les visiteurs, ces plages ne sont pas éternelles.Avec le réchauffement climatique, “le niveau des mers augmente, la taille des vagues augmente, et si vous avez construit une plage artificielle – et probablement une rangée d’immeubles sur la côte, ces plages vont se retrouver coincées entre les immeubles et une mer qui monte, et irrémédiablement vont rétrécir”, au risque de disparaitre.La hausse du nombre de tempêtes et des conditions météorologiques extrêmes rendent aussi les plages artificielles plus précaires – chaque tempête emporte un peu plus de sédiment dans la mer. Mais rien n’est encore irréversible, veulent croire la professeure Pikelj et ses étudiantes venues prélever des échantillons à Sakarun pour imaginer les solutions de demain à la pollution des plages. “Les étudiants ont beaucoup d’énergie, on essaye de sensibiliser le public et de changer les choses avec nos travaux sur le terrain et en laboratoire”, s’enthousiasme Marija Meklav, 24 ans. “Notre génération peut y arriver”.

En visant les étudiants étrangers, les Etats-Unis pourraient se tirer une balle dans le pied

Lors de la campagne électorale, le candidat Donald Trump avait proposé de délivrer automatiquement des cartes de résident américain aux étudiants étrangers après leur diplôme, déplorant qu’ils quittent le pays pour créer des entreprises prospères en Chine et en Inde. De retour à la Maison Blanche, le président républicain a fait un virage à 180 degrés et expose les Etats-Unis au risque d’une dramatique fuite des cerveaux. En pleine offensive contre l’Université Harvard, qu’il considère comme son ennemi, Donald Trump a lancé une offensive inédite contre les étudiants étrangers, qui, selon les experts, risque de faire chuter les inscriptions et pourrait entraîner une fuite des meilleurs talents.Ces derniers jours, l’administration Trump a cherché à interdire à tous les étudiants étrangers d’étudier à Harvard, l’une des institutions les plus prestigieuses des États-Unis – une mesure suspendue jeudi par une juge – et le Secrétaire d’État Marco Rubio a promis de révoquer “avec fermeté” les visas des étudiants en provenance de Chine.Ceux-ci sont depuis longtemps le principal contingent d’étudiants étrangers aux États-Unis, même s’ils ont récemment été dépassés en nombre par l’Inde. M. Rubio a déjà fait révoquer des milliers de visas, principalement en raison de l’implication d’étudiants dans des manifestations contre l’offensive militaire d’Israël à Gaza, mais aussi en raison d’infractions comme des violations du code de la route. “Historiquement, les États-Unis ont la réputation dans le monde entier d’offrir un climat très ouvert pour la recherche scientifique et technique, ce qui attire beaucoup de gens, en particulier de pays qui n’ont pas nécessairement ce genre d’ouverture”, déclare Phoebe Sengers, professeur en sciences de l’information et en sciences et technologies à l’Université Cornell. Pour elle, il est certain que le nombre d’étudiants étrangers “va s’effondrer dans les années à venir”.- Universités vues comme “ennemies” – “Le problème est que les étudiants qui auraient pu venir (aux Etats-Unis) resteront dans leur pays ou iront dans d’autres pays où ils pourront obtenir une formation technique, et ils vont y créer des entreprises et entrer en concurrence directe avec nos entreprises”, a ajouté Mme Sengers.Les universités américaines sont depuis longtemps réputées être parmi les meilleures du monde, et parmi les plus coûteuses à fréquenter. Les étudiants internationaux qui paient la totalité des frais de scolarité sont des sources vitales de revenus, tout comme les subventions de recherche fédérales, que l’administration Trump a réduit également. Le Département d’État a justifié sa nouvelle politique en invoquant le “vol” de technologie américaine par la Chine, tandis que M. Trump a évoqué la nécessité de créer plus de places pour les étudiants américains. Mais le cercle rapproché de Donald Trump ne fait pas mystère de son antipathie pour les universités : elles seraient de gauche et favoriseraient les élites et les étrangers avec leurs coûts d’inscription élevés et leurs procédures d’admission très sélectives.Dans un discours de 2021 intitulé “Les universités sont l’ennemi”, le vice-président JD Vance avait annoncé la couleur.Pourtant, il est lui-même passé de la pauvreté aux plus hautes marches du pouvoir après avoir fréquenté les bancs de la prestigieuse faculté de droit de Yale, l’une des institutions les plus élitistes du pays.Les universités ont un poids économique majeur : les étudiants étrangers ont contribué directement à hauteur de 50 milliards de dollars dans l’économie américaine en 2023, selon le ministère du Commerce. De nombreux entrepreneurs américains de premier plan sont des immigrants venus en tant qu’étudiants, à commencer par l’allié de Trump, Elon Musk. Environ la moitié des entreprises du classement Fortune 500 ont été fondées par des immigrants ou leurs enfants. – “Irrationnel” – Krishna Bista, professeur à l’Université d’État Morgan qui étudie la mobilité des étudiants étrangers, estime que l’offensive actuelle de l’administration Trump “pourrait dissuader même les candidats les plus qualifiés” de venir étudier aux États-Unis.”Ce n’est pas juste un problème de visa, cela affecte le sentiment de sécurité, d’appartenance et de liberté académique des étudiants”, a-t-il expliqué. “D’autres pays élaborent des politiques pour recruter de jeunes talents, il est irrationnel pour les États-Unis de les repousser”, dit-elle. L’Université de Science et Technologie de Hong Kong a ainsi récemment offert des admissions accélérées aux étudiants de Harvard.Après avoir diminué après les attentats du 11 septembre 2001 en raison de restrictions accrues sur tous les visas, le nombre d’étudiants étrangers a atteint un record mondial de 1,1 million au cours de l’année académique 2023-24, selon un rapport de l’Institut d’éducation internationale. Mais les étudiants étrangers représentent un peu moins de 6% de la population universitaire américaine – bien en deçà de la Grande-Bretagne, la deuxième destination la plus prisée des étudiants internationaux, où le chiffre est de 25%. En France, il est de 14%. Mais le mal est peut-être déjà fait. “Même si (toutes ces mesures) étaient annulées demain, notre réputation de société ouverte et accueillante a déjà subi des dégâts importants”, estime Mme Sengers. 

Most Asian markets reverse after Trump’s tariffs get court reprieve

Most Asian shares fell Friday after a US appeal court gave Donald Trump’s sweeping tariffs a temporary reprieve, fanning uncertainty a day after judges had ruled the controversial measures were unconstitutional.The losses reversed a rally across world markets the previous day as analysts warned that the legal wrangling could compound volatility and throw trade talks between Washington and other governments.While the tariffs have been stalled and are set to go through the courts — and possibly end up at the Supreme Court — there are expectations that the US president will find other means to implement them.The US Court of International Trade ruling on Wednesday barred most of the tariffs announced since Trump took office, saying that he had overstepped his authority — a decision he labelled “horrible” and should be “quickly and decisively” reversed for good.”Backroom ‘hustlers’ must not be allowed to destroy our Nation!” he wrote on his Truth Social platform.A separate ruling by a federal district judge in Washington, DC also found some levies unlawful as well, giving the administration 14 days to appeal.Observers said the latest developments have led to speculation about trade negotiations, including those between the United States and European Union, and a deal it has already struck with Britain.But Kevin Hassett, director of the National Economic Council, told Fox Business that “hiccups” sparked by the decisions of “activist judges” would not affect negotiations and that three agreements were close to finalisation.National Australia Bank’s Rodrigo Catril said after the appeal court decision that “Trump’s trade agenda remains alive and kicking with the legal battle adding yet another layer of uncertainty”.He added that the judges could still rule against the White House.”But it is probably worth emphasising that the president has other avenues to impose tariffs, so our view here is that the court case is just another layer of uncertainty/complication but it does not derail Trump’s tariff agenda,” Catril said.”The ongoing shift in US trade policy is creating a cloud of uncertainty and now the legal battles are making the outlook even cloudier.”The only thing that looks more certain is more uncertainty, which is set to lead to a further pullback in investment decision and hiring.”Meanwhile, US Treasury Secretary Scott Bessent told Fox News that negotiations with China were “a bit stalled” and Trump might need to speak to President Xi Jinping, weeks after the economic superpowers agreed a detente in their trade war.He added that “given the magnitude of the talks, given the complexity, that this is going to require both leaders to weigh in with each other”. Hong Kong and Tokyo were off more than one percent each, while Shanghai, Seoul, Manila, Mumbai and Bangkok also sank.Sydney and Wellington edged up with London, Paris and Frankfurt.The weak performance followed a tepid day on Wall Street, where all three main indexes ended just slightly higher, with sentiment also dented by data showing the US economy contracted in January-March, albeit at a slower pace than first thought.Disappointing readings on jobless benefits and pending home sales added to the more downbeat mood, with investors also on edge over elevated bond yields and Trump’s plans to ramp up the budget deficit.On currency markets the yen strengthened after figures showed inflation in Tokyo — a barometer for the rest of Japan — came in above forecasts this month, ramping up expectations the country’s central bank will hike interest rates in July.- Key figures at around 0810 GMT -Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.2 percent at 37,965.10 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 1.2 percent at 23,289.77 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.5 percent at 3,347.49 (close)London – FTSE 100: UP 0.5 percent at 8,762.10 Euro/dollar: DOWN at $1.1340 from $1.1368 on ThursdayPound/dollar: DOWN at $1.3480 from $1.3494Dollar/yen: DOWN at 144.00 yen from 144.19 yenEuro/pound: DOWN at 84.12 pence from 84.22 penceWest Texas Intermediate: UP 0.3 percent at $61.13 per barrel Brent North Sea Crude: UP 0.2 percent at $64.29 per barrelNew York – Dow: UP 0.3 percent at 42,215.73 (close)

Ligue des champions: Marcus Thuram peut faire prospèrer l’héritage familial

La Ligue des champions est l’un des rares titres qui a échappé à Lilian Thuram, mais son fils aîné Marcus peut lui offrir par procuration: l’international français est l’un des atouts de l’Inter Milan, opposé au Paris SG en finale samedi (21h00).Comme souvent avec “Tikus”, son surnom, tout part d’un éclat de rire.”J’espère que je vais pouvoir lui expliquer” comment se gagne une Ligue des champions, a répondu Thuram, tout sourire, lundi en conférence de presse à un journaliste qui l’interrogeait sur l’importance de cette finale 2025 pour sa famille.Car s’il a collectionné les titres en club (double champion d’Italie avec la Juventus, une Coupe d’Italie et une Coupe de l’UEFA avec Parme) comme en Bleu (champion du monde 1998, champion d’Europe 2000), Thuram père n’a jamais remporté la prestigieuse C1.Il est passé tout près en 2003 avec la Juve lors d’une finale 100% italienne à Old Trafford, très fermée (0-0) et décidée aux tirs au but en faveur de l’AC Milan.Marcus qui avait six ans à l’époque, peut mettre fin à cette lacune familiale sous les yeux de son père, présent en tribunes comme pour chacun des matches importants de ses deux fils, le cadet Khéphren évoluant depuis août à la Juve.- Meilleure saison de sa carrière -“Mon père me parle avant chaque match, pas seulement avant cette finale, il est très présent et me donne toujours des conseils”, a rappelé l’avant-centre de l’Inter.Thuram, 27 ans, n’a jusqu’à présent pas à se plaindre d’avoir écouté les conseils paternels.Depuis son arrivée en Serie A en août 2023 en provenance de Mönchengladbach, l’attaquant a pris une nouvelle dimension, comme en témoignent ses statistiques en championnat (14 buts, sept passes décisives), ses meilleures depuis ses débuts professionnels.Des chiffres qui auraient pu être encore plus impressionnants, mais la deuxième partie de sa saison a été perturbée par une blessure à une cheville et d’autres pépins physiques.”C’est clair que mon rendement à partir de janvier (deux buts seulement en championnat, NDLR) n’a rien à avoir avec celui des premiers mois, mais le plus important est que l’Inter gagne et l’Inter a beaucoup gagné”, a-t-il insisté.Et même si l’Inter a échoué d’un point derrière à Naples dans la course au scudetto, sa contribution ne se mesure pas qu’en buts marqués et autres passes décisives.Le joueur, formé à Sochaux et passé par Guingamp, forme avec son coéquipier Lautaro Martinez l’un des duos offensifs les plus prolifiques d’Europe.- “Tout est plus facile” -“Quand tu joues aux côtés de +Lauti+, tout est plus facile. C’est notre capitaine, c’est notre leader qui m’a beaucoup aidé à mon arrivée”, a rappelé le champion d’Italie 2024.”Notre force, plus que nos individualités, c’est ce groupe de joueurs qui aiment être et jouer ensemble”, a-t-il insisté.Et son rôle dans le vestiaire est crucial: né en Italie, lorsque son père évoluait encore à Parme, Thuram parle très bien italien et fait, avec sa bonne humeur, le lien avec tous les joueurs d’un vestiaire très cosmopolite. Son entraîneur Simone Inzaghi ne tarit pas d’éloges sur son implication à l’entraînement et son éthique de travail.Cette finale, “encore plus spéciale pour moi, car on affronte l’équipe de la ville où j’ai grandi, contre des joueurs que je connais depuis longtemps”, peut aussi lui permettre de tordre le cou à sa réputation naissante de joueur qui “disparaît” lors des matches les plus importants.En 29 sélections avec l’équipe de France, la vice-champion du monde 2022 n’a marqué que deux fois, deux buts qui remontent aux éliminatoires pour l’Euro-2024.Contre le Bayern en quarts et face au Barça en demi-finale, alors que l’Inter a inscrit onze buts en quatre matches, il n’a fait mouche qu’une fois.Mais il ne s’en inquiète pas: “on va prendre ce match sans trop de pression, en jouant notre jeu, comme on a fait toute cette saison”, a-t-il assuré.

Prison avec sursis pour un imam marseillais poursuivi pour “apologie du terrorisme”

Un imam marseillais controversé, cité dans le récent rapport sur les Frères musulmans, a été condamné vendredi à six mois de prison avec sursis pour “apologie du terrorisme” après une publication sur le réseau social X en lien avec l’attaque du 7 octobre 2023 en Israël.Le tribunal correctionnel de Marseille a également condamné l’imam Ismail, Smaïn Bendjilali de son vrai nom, à 2.000 euros d’amende, cinq ans d’interdiction des droits civiques et l’inscription au Fichier des auteurs d’infractions terroristes (Fijait).Il a été reconnu coupable pour avoir republié en juillet 2024 sur son compte, suivi par 10.800 personnes, une vidéo accompagnée d’un commentaire qualifiant de “légitime défense” l’attaque sanglante du mouvement palestinien Hamas qui a fait plus de 1.200 morts côté israélien le 7 octobre 2023.Il a par contre été relaxé pour une seconde publication, dans laquelle il a reposté une vidéo accusant des soldats israéliens de torture sur un Palestinien, y ajoutant ce commentaire: “Daech à côté, ce sont des enfants de choeur”.Le tribunal correctionnel de Marseille a ainsi suivi les réquisitions du parquet, à l’exception d’une demande de bannissement du réseau X pour six mois et d’une interdiction définitive d’exercer en tant que salarié au sein de la mosquée des Bleuets.Après ce jugement, l’imam a indiqué à la presse qu’il entendait reprendre ses activités d’imam dès le prêche de vendredi.”Relayer ce n’est pas y adhérer et je n’adhérais pas à ces propos là”, a-t-il répété, comme lors de l’audience fin mars.La mosquée et son imam avaient été au centre d’un bras de fer administratif à la fin de l’été, le préfet de police des Bouches-du-Rhône ayant menacé de fermer sa mosquée des Bleuets, située dans les quartiers Nord, à la demande de l’ancien ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, justement en raison de ses propos et publications en ligne.La procédure avait finalement été suspendue, suite au retrait “temporaire” de l’imam, le temps de passer un diplôme universitaire sur la laïcité, et la suppression de ses tweets.L’imam Ismail et la mosquée des Bleuets sont cités dans le rapport sur les Frères musulmans commandé par le gouvernement, et rendu public la semaine dernière par le ministère de l’Intérieur.L’imam, de nationalité française, y est décrit comme jouissant “d’une grande popularité auprès des jeunes musulmans en raison notamment de sa maîtrise des réseaux sociaux”.

L’instauration d’une TVA sociale “poussera” le RN à “voter une censure”, prévient Le Pen

Une hausse des impôts dans le budget 2026, en particulier la piste de la “TVA sociale” relancée cette semaine par François Bayrou, “poussera” le Rassemblement national à “voter une censure” contre le gouvernement, a affirmé vendredi Marine Le Pen.”Si M. Bayrou entend augmenter les impôts comme l’avait fait avant lui M. Barnier, il nous poussera à prendre la même décision (…) à savoir voter une censure”, a déclaré la cheffe de file du Rassemblement national sur BFMTV et RMC.Depuis la Nouvelle-Calédonie où elle achève une visite de trois jours, elle réagissait à un éventuel retour de la “TVA sociale”, sujet dont le Premier ministre a souhaité mardi que syndicats et patronat “puissent s’emparer”.Votée en 2012 à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy, puis aussitôt abrogée par son successeur François Hollande et donc jamais appliquée, cette mesure consistait à compenser des baisses de cotisations pesant sur le travail par une augmentation de la TVA, pour en affecter une fraction au financement de la Sécurité sociale.Mais, pour Mme Le Pen, “la TVA sociale c’est l’augmentation de l’impôt qui frappe le plus injustement les plus modestes” et “toujours demander des efforts aux Français sans que l’Etat ne soit capable d’en faire, ça devient insupportable”.Or le gouvernement actuel n’a selon elle “aucune volonté politique de s’attaquer au train de vie de l’Etat”, ni de “s’attaquer à la fraude” ou de “limiter les coûts d’une immigration incontrôlée”.La leader d’extrême droite a au passage balayé l’hypothèse soulevée par M. Bayrou d’un référendum sur un “plan d’ensemble” de réductions des déficits.”Dans un référendum on ne pose pas une question, c’est un projet de loi qui est soumis aux Français”, a-t-elle rappelé, avançant pour exemple sa proposition de “supprimer les allocations familiales pour les étrangers”.”Il y a un éléphant dans le couloir (et) des économies massives à faire”, mais “est-ce que M. Bayrou a envie de faire ça? Je ne le crois pas”, a-t-elle ajouté.

L’Ukraine se dit “prête” à de nouveaux pourparlers, sous conditions

L’Ukraine a dit jeudi être “prête” à participer aux nouveaux pourparlers proposé par la Russie à Istanbul lundi prochain, mais a demandé à Moscou de lui transmettre un document détaillant ses conditions pour une paix durable.Sous pression américaine, les deux pays ont tenu le 16 mai à Istanbul un cycle de négociations pour mettre fin au conflit lancé par l’assaut russe de février 2022. Mais ils n’ont pas abouti, et la Russie a proposé un deuxième cycle.”L’Ukraine est prête à participer à la prochaine réunion, mais nous souhaitons engager une discussion constructive”, a réagi jeudi le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak.L’Ukraine réclame que la Russie lui transmette, avant la réunion, un “mémorandum” qu’elle prépare et qui doit exposer ses conditions afin de parvenir à un accord de paix durable.Andriï Iermak a répété qu’il était “important” que Kiev reçoive ce document, et que la Russie disposait de “suffisamment de temps” pour le faire.Selon lui, la partie russe a reçu un texte détaillant la position ukrainienne.- “Ultimatums irréalistes”  -Plus tôt jeudi, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait pourtant rejeté cette “exigence”.Il avait affirmé que la Russie n’avait reçu “aucune réponse” de l’Ukraine quant à sa participation.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui dénoncé une nouvelle “manoeuvre” de la Russie, l’accusant de tout faire pour rendre les pourparlers “vides de sens”.Pour le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, Gueorguiï Tykhiï, la réticence de Moscou à envoyer son mémorandum “suggère qu’il contient vraisemblablement des ultimatums irréalistes”.La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a indiqué jeudi à la télévision russe que la Russie prévoyait d’envoyer lundi prochain la “même” équipe qu’au premier cycle de négociations.La délégation russe était menée par Vladimir Medinski, un conseiller de second plan, déjà chargé des pourparlers du printemps 2022 qui avaient échoué.La composition de la délégation russe avait été vue par Kiev comme un signe que Moscou ne prenait pas ce processus au sérieux.Ces échanges à Istanbul n’avaient permis de s’accorder que sur un vaste échange de prisonniers.- “Test de crédibilité” -Les positions officielles des deux belligérants semblent difficilement conciliables : la Russie exige notamment que l’Ukraine renonce à jamais à rejoindre l’Otan et lui cède les cinq régions dont elle revendique l’annexion.Le président turc Recep Tayyip Erdogan a lui appelé Russie et Ukraine à ne pas “fermer la porte” au dialogue, disant être en contact avec les deux parties et espérer la reprise lundi de pourparlers en Turquie.Volodymyr Zelensky a assuré jeudi que la Russie cherchait à “faire durer la guerre”, et a appelé à imposer de nouvelles sanctions pour accroître la pression.Depuis Singapour, Emmanuel Macron a affirmé vendredi que la décision ou non de sanctionner la Russie si elle refuse un cessez-le-feu en Ukraine était un “test de crédibilité” pour les Etats-Unis de Donald Trump.Si la Russie “confirme” qu’elle “n’est pas prête à faire la paix”, Washington doit confirmer son “engagement” à sanctionner Moscou, a dit le président français devant la presse, soulignant que “c’est un test de crédibilité pour les Américains”.Le président américain Donald Trump, qui s’est rapproché de Moscou pour faire avancer les négociations, a adopté ces derniers jours un ton plus dur à l’égard de son homologue russe du fait de la poursuite de bombardements russes meurtriers en Ukraine.Il a jugé Vladimir Poutine “complètement fou”, avant de prévenir qu’il jouait “avec le feu”.- “Guerre catastrophique” -M. Trump n’a toutefois pas été tendre avec Volodymyr Zelensky, à qui il reproche de traîner des pieds pour conclure un accord. Et il avait écarté mercredi, de nouvelles sanctions américaines contre Moscou, disant ne pas vouloir “faire capoter” un accord de paix.Au Conseil de Sécurité de l’ONU, l’ambassadeur américain intérimaire adjoint, John Kelley, a été jeudi plus clair encore: “Si la Russie prend la mauvaise décision de poursuivre cette guerre catastrophique, les États-Unis devront envisager de se retirer de leurs efforts de négociation”, a-t-il prévenu. “Pour être clair, ce faisant, nous n’abandonnerions pas nos principes ou nos amis. Nous prendrions plutôt acte du refus de la Russie de collaborer avec nous pour parvenir à un résultat souhaitable”, a-t-il ajouté. “L’accord proposé aujourd’hui est la meilleure issue possible pour la Russie”. “Le président Poutine devrait accepter cet accord”, a insisté le diplomate américain. “L’autre solution, qui consisterait à poursuivre la guerre, ne serait dans l’intérêt de personne, pas même dans celui de la Russie”.Sur le terrain, les attaques nocturnes entre les deux camps se poursuivent.Vendredi matin, les services d’urgence ukrainiens ont fait état de 11 blessés dans la région de Kharkiv (nord-est), après des attaques de drone russe.Les autorités ukrainiennes ont affirmé jeudi qu’au moins sept civils avaient été tués par des frappes russes.Jeudi, le ministère russe de la Défense a affirmé que ses troupes s’étaient emparées de deux villages ukrainiens dans la région de Donetsk (est), épicentre des combats, ainsi que d’une autre localité dans la région de Kharkiv (nord-est).

L’Ukraine se dit “prête” à de nouveaux pourparlers, sous conditions

L’Ukraine a dit jeudi être “prête” à participer aux nouveaux pourparlers proposé par la Russie à Istanbul lundi prochain, mais a demandé à Moscou de lui transmettre un document détaillant ses conditions pour une paix durable.Sous pression américaine, les deux pays ont tenu le 16 mai à Istanbul un cycle de négociations pour mettre fin au conflit lancé par l’assaut russe de février 2022. Mais ils n’ont pas abouti, et la Russie a proposé un deuxième cycle.”L’Ukraine est prête à participer à la prochaine réunion, mais nous souhaitons engager une discussion constructive”, a réagi jeudi le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak.L’Ukraine réclame que la Russie lui transmette, avant la réunion, un “mémorandum” qu’elle prépare et qui doit exposer ses conditions afin de parvenir à un accord de paix durable.Andriï Iermak a répété qu’il était “important” que Kiev reçoive ce document, et que la Russie disposait de “suffisamment de temps” pour le faire.Selon lui, la partie russe a reçu un texte détaillant la position ukrainienne.- “Ultimatums irréalistes”  -Plus tôt jeudi, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait pourtant rejeté cette “exigence”.Il avait affirmé que la Russie n’avait reçu “aucune réponse” de l’Ukraine quant à sa participation.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui dénoncé une nouvelle “manoeuvre” de la Russie, l’accusant de tout faire pour rendre les pourparlers “vides de sens”.Pour le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, Gueorguiï Tykhiï, la réticence de Moscou à envoyer son mémorandum “suggère qu’il contient vraisemblablement des ultimatums irréalistes”.La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a indiqué jeudi à la télévision russe que la Russie prévoyait d’envoyer lundi prochain la “même” équipe qu’au premier cycle de négociations.La délégation russe était menée par Vladimir Medinski, un conseiller de second plan, déjà chargé des pourparlers du printemps 2022 qui avaient échoué.La composition de la délégation russe avait été vue par Kiev comme un signe que Moscou ne prenait pas ce processus au sérieux.Ces échanges à Istanbul n’avaient permis de s’accorder que sur un vaste échange de prisonniers.- “Test de crédibilité” -Les positions officielles des deux belligérants semblent difficilement conciliables : la Russie exige notamment que l’Ukraine renonce à jamais à rejoindre l’Otan et lui cède les cinq régions dont elle revendique l’annexion.Le président turc Recep Tayyip Erdogan a lui appelé Russie et Ukraine à ne pas “fermer la porte” au dialogue, disant être en contact avec les deux parties et espérer la reprise lundi de pourparlers en Turquie.Volodymyr Zelensky a assuré jeudi que la Russie cherchait à “faire durer la guerre”, et a appelé à imposer de nouvelles sanctions pour accroître la pression.Depuis Singapour, Emmanuel Macron a affirmé vendredi que la décision ou non de sanctionner la Russie si elle refuse un cessez-le-feu en Ukraine était un “test de crédibilité” pour les Etats-Unis de Donald Trump.Si la Russie “confirme” qu’elle “n’est pas prête à faire la paix”, Washington doit confirmer son “engagement” à sanctionner Moscou, a dit le président français devant la presse, soulignant que “c’est un test de crédibilité pour les Américains”.Le président américain Donald Trump, qui s’est rapproché de Moscou pour faire avancer les négociations, a adopté ces derniers jours un ton plus dur à l’égard de son homologue russe du fait de la poursuite de bombardements russes meurtriers en Ukraine.Il a jugé Vladimir Poutine “complètement fou”, avant de prévenir qu’il jouait “avec le feu”.- “Guerre catastrophique” -M. Trump n’a toutefois pas été tendre avec Volodymyr Zelensky, à qui il reproche de traîner des pieds pour conclure un accord. Et il avait écarté mercredi, de nouvelles sanctions américaines contre Moscou, disant ne pas vouloir “faire capoter” un accord de paix.Au Conseil de Sécurité de l’ONU, l’ambassadeur américain intérimaire adjoint, John Kelley, a été jeudi plus clair encore: “Si la Russie prend la mauvaise décision de poursuivre cette guerre catastrophique, les États-Unis devront envisager de se retirer de leurs efforts de négociation”, a-t-il prévenu. “Pour être clair, ce faisant, nous n’abandonnerions pas nos principes ou nos amis. Nous prendrions plutôt acte du refus de la Russie de collaborer avec nous pour parvenir à un résultat souhaitable”, a-t-il ajouté. “L’accord proposé aujourd’hui est la meilleure issue possible pour la Russie”. “Le président Poutine devrait accepter cet accord”, a insisté le diplomate américain. “L’autre solution, qui consisterait à poursuivre la guerre, ne serait dans l’intérêt de personne, pas même dans celui de la Russie”.Sur le terrain, les attaques nocturnes entre les deux camps se poursuivent.Vendredi matin, les services d’urgence ukrainiens ont fait état de 11 blessés dans la région de Kharkiv (nord-est), après des attaques de drone russe.Les autorités ukrainiennes ont affirmé jeudi qu’au moins sept civils avaient été tués par des frappes russes.Jeudi, le ministère russe de la Défense a affirmé que ses troupes s’étaient emparées de deux villages ukrainiens dans la région de Donetsk (est), épicentre des combats, ainsi que d’une autre localité dans la région de Kharkiv (nord-est).

Les ventes de tabac ont chuté de 11,5% l’an dernier en France, selon l’OFDT

Les ventes de tabac ont chuté de plus de 11% l’an dernier en France, révèle l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) dans son bilan annuel rendu public vendredi, dressant le constat d’une “diminution continue” du tabagisme.”Les volumes de tabac vendus dans le réseau des buralistes ont diminué de 11,5% en 2024 par rapport à 2023″, écrit l’OFDT dans une note qui détaille une baisse de 12,3% des cigarettes et de 13,2% pour le tabac à rouler.Cette baisse continue depuis plusieurs années (-7% en moyenne entre 2017 et 2024) est aujourd’hui uniforme sur le territoire, soulignent les auteurs de la note, relevant en particulier une diminution dans les mêmes proportions dans les départements frontaliers avec la Belgique, là où la baisse est d’ordinaire plus marquée en raison des achats transfrontaliers. Mais la Belgique a appliqué à partir de janvier 2024 une hausse de 25% des prix du tabac.Au total, en 2024, les ventes de tabac chez les buralistes en France “continentale” s’élèvent à 32.846 tonnes.La baisse des ventes “s’accompagne d’une diminution continue du tabagisme”, qui se situe à un “niveau historiquement bas”, estime cet organe de référence, qui se réfère sur ce point à des données de 2023.Moins d’un quart des adultes de 18 à 75 ans déclarait fumer quotidiennement, selon ces dernières données, soit “la prévalence la plus faible jamais enregistrée depuis 2000”.Malgré la diminution des ventes et du tabagisme, “le chiffre d’affaires global du tabac atteint 19,3 milliards d’euros, avec une croissance moyenne de 0,9% par an depuis 2017 portée par la hausse des prix”, note l’Observatoire.Â