Pays-Bas: le centriste Rob Jetten revendique la victoire électorale

Le dirigeant centriste néerlandais Rob Jetten a revendiqué vendredi la victoire dans une élection serrée face à l’extrême droite, affirmant que son succès surprise montrait que les mouvements populistes pouvaient être vaincus en Europe.A 38 ans, le chef du parti D66 au visage juvénile est en passe de devenir le plus jeune Premier ministre, et le premier ouvertement homosexuel, de la cinquième économie de l’Union européenne.Les élections législatives étaient suivies de près en Europe car elles devaient permettre d’évaluer l’ampleur de la poussée de l’extrême droite partout dans le continent, notamment au Royaume-Uni, en France et en Allemagne. Au Pays-Bas, l’extrême droite est en repli.M. Jetten estime que son message positif et optimiste avait convaincu l’électorat néerlandais et lui avait permis de remporter la victoire face à M. Wilders, connu pour ses positions anti-islam et anti-immigration.”Je pense que nous avons désormais démontré au reste de l’Europe et au monde entier qu’il est possible de battre les mouvements populistes en menant campagne sur un message positif pour son pays”, a déclaré M. Jetten à l’AFP.L’agence de presse néerlandaise ANP, chargée de compiler et de diffuser les résultats du vote, a annoncé plus tôt vendredi la victoire du D66, estimant que l’extrême droite ne pouvait plus combler son retard.Les résultats de la dernière circonscription du pays sont tombés vendredi soir. Il ne reste donc plus que les votes par correspondance des Néerlandais résidant à l’étranger à dépouiller. Le décompte de ces bulletins a déjà commencé, mais les résultats ne seront pas annoncés avant lundi soir au plus tôt.M. Jetten devance à ce stade M. Wilders d’une très courte avance de 14.081 voix.Or, les expatriés néerlandais ont traditionnellement tendance à voter pour des partis plutôt du centre ou de la gauche.Lors des dernières élections législatives, en 2023, le D66 avait devancé le PVV de près de 3.000 votes par correspondance, alors qu’il avait obtenu un score bien moindre au niveau national.- “Au travail” -Les résultats ne seront officiels que lorsque le Conseil électoral les proclamera vendredi prochain, mais M. Jetten a déclaré qu’il n’y avait pas de temps à perdre.”Nous ne voulons pas perdre de temps inutilement, car les Néerlandais nous demandent de nous mettre au travail”, a-t-il déclaré.Mais son rival d’extrême droite lui a reproché de mettre la charrue avant les boeufs.”C’est le Conseil électoral qui décide, pas l’ANP. Quelle arrogance de ne pas attendre!”, a déclaré M. Wilders sur X.”Mais même si D66 devient le premier parti, le PVV ne laissera pas Jetten et ses semblables démanteler les Pays-Bas et s’opposera de toutes ses forces, dès le premier jour, à sa mauvaise gestion de gauche”, a-t-il ajouté.Commence maintenant le processus complexe de formation d’une coalition pour forger un gouvernement, avec une majorité d’au moins 76 sièges sur les 150 que compte le Parlement néerlandais.La voie privilégiée pour y parvenir semble être une coalition avec le CDA (centre-droit, 18 sièges), le VVD (libéral, 22 sièges), l’alliance de gauche Verts/Travaillistes (20 sièges).Le parti D66 de M. Jetten compte a priori 26 sièges, mais ce nombre pourrait passer à 27 une fois tous les votes comptabilisés, ouvrant potentiellement de nouvelles possibilités de coalition.- Interrogations sur la coalition -“Je pense que les électeurs ont clairement exprimé, par ce résultat électoral, leur souhait d’une collaboration au centre”, a déclaré M. Jetten.Cependant, des interrogations subsistent quant à la capacité du VVD et des Verts/Travaillistes à travailler ensemble.Lors de la campagne, la dirigeante du VVD, Dilan Yesilgoz, a déclaré qu’une alliance avec les Verts/Travaillistes “ne fonctionnerait pas” et qu’elle souhaitait une coalition de centre-droit.Lundi, les Verts/Travaillistes éliront un nouveau chef suite à la démission de l’ancien vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans.Les relations entre Mme Yesilgoz et M. Timmermans sont notoirement tendues. L’arrivée d’un nouveau chef Verts/Travaillistes pourrait donc faciliter un rapprochement.Bien que le soutien à M. Wilders se soit effrité, d’autres partis d’extrême droite ont réalisé de bons scores.Le Forum pour la Démocratie (FvD), parti nationaliste partisan d’une sortie de l’espace Schengen, disposera de sept députés, contre trois actuellement.M. Wilders a exclu toute collaboration avec ce parti, le jugeant trop extrémiste.Le parti de droite radicale JA21, qui se décrit comme un “parti libéral conservateur pro-Pays-Bas”, est passé d’un à neuf sièges.

Menacée par la paralysie budgétaire, l’aide alimentaire aux Etats-Unis obtient un sursis

Le principal programme public d’aide alimentaire aux Etats-Unis a obtenu un répit vendredi après qu’un juge a ordonné à l’administration Trump de maintenir cette aide dont dépendent des dizaines de millions d’Américains, à quelques heures de sa suspension en raison de la paralysie budgétaire.Après plus de quatre semaines de “shutdown” et la mise au chômage technique de centaines de milliers de fonctionnaires, des perturbations dans le trafic aérien ou encore la fermeture de parcs nationaux, les effets du blocage doivent s’étendre à d’autres pans de la population à partir de minuit dans la nuit de vendredi à samedi.”Vous allez avoir de vrais gens, de vraies familles — vous allez avoir des enfants — qui souffriront de la faim dès ce week-end”, a lancé le ténor républicain Mike Johnson, qui a accusé l’opposition démocrate de “continuer leurs jeux politiciens à Washington”.Samedi, l’Etat fédéral devait cesser ses versements au programme SNAP d’aide alimentaire, sur lequel reposent plus de 42 millions d’Américains selon les données officielles.La ministre de l’Agriculture de Donald Trump, Brooke Rollins, affirme que le programme sera à court de fonds après un mois de “shutdown”.A la demande d’associations, un juge fédéral a cependant ordonné vendredi au gouvernement d’utiliser des fonds d’urgence afin de continuer ses versements à destination de SNAP.Mais Brooke Rollins avait refusé plus tôt vendredi de dire si son ministère respecterait une décision judiciaire en ce sens.”Nous examinons toutes les options”, avait-elle déclaré à CNN.- “Consternée” -Face au potentiel tarissement de l’aide alimentaire, certains Américains organisent déjà une chaîne de solidarité.”Je suis tout simplement consternée par la manière dont notre pays traite les familles et les enfants”, a déclaré à l’AFP Kerry Chausmer, une habitante de la proche banlieue de Washington qui va aider deux familles à payer leurs courses en l’absence d’aide.Samedi les nouveaux coûts d’assurance santé seront connus pour les plus de 24 millions d’Américains dont la couverture passe par le programme fédéral “Obamacare”.Avec l’expiration attendue à la fin de l’année de subventions publiques pour ce programme, les coûts risquent d’exploser selon le cercle de réflexion KFF.Une personne payant le coût moyen de 888 dollars en 2025 devrait ainsi s’acquitter de 1.906 dollars en 2026, estime KFF.La question des subventions pour “Obamacare” est au coeur de la confrontation au Congrès entre républicains et démocrates, qui ne parviennent pas à s’entendre sur un nouveau budget.Le parti de Donald Trump propose de prolonger le budget actuel, avec les mêmes niveaux de dépenses, tandis que l’opposition réclame une prolongation de ces subventions.Même si les républicains sont majoritaires au Sénat, plusieurs voix démocrates sont nécessaires pour adopter un budget.- Turbulences -La plupart des sondages indiquent jusque-là que les Américains montrent principalement du doigt le parti présidentiel. Selon une enquête d’opinion pour ABC et le Washington Post publiée jeudi, 45% des interrogés attribuent la responsabilité du blocage en premier à Donald Trump et aux républicains au Congrès, contre 33% aux élus démocrates.Alors que la solde des militaires avait pu être versée en octobre après une décision de Donald Trump, il n’est pas certain qu’une telle mesure soit possible pour novembre. Et les plus d’1,3 million d’Américains sous les drapeaux pourraient se joindre aux 1,4 million de fonctionnaires dont la paie est déjà gelée depuis un mois.Parallèlement, les perturbations continuent dans le trafic aérien en raison de pénuries de contrôleurs aériens, certains choisissant de se faire porter pâle plutôt que de travailler sans salaire.L’aéroport JFK à New York, l’un des plus importants du pays, a ainsi dû cesser tout départ et toute arrivée pendant une heure et demie vendredi.Côté démocrate comme républicain, certains espèrent qu’une issue à la crise pourrait venir d’une intervention de Donald Trump, resté jusque-là à la marge des débats.Vendredi, le président américain a réitéré sa promesse de négocier avec les démocrates sur leurs revendications, mais seulement après la levée du “shutdown”. “On va se voir très rapidement, mais ils doivent rouvrir le pays”, a assuré le républicain à son arrivée en Floride où il passera le week-end dans sa luxueuse résidence Mar-a-Lago.”C’est de leur faute, tout est de leur faute”, a ajouté Donald Trump.

Sudan’s RSF claims arrests as UN warns of ‘horrendous’ atrocities in Darfur

Sudan’s paramilitary Rapid Support Forces said they had arrested several fighters accused of abuses during the capture of El-Fasher, with the United Nations demanding an investigation Friday into the “horrendous accounts” of atrocities emerging from the city.At war with the army since April 2023, the RSF seized El-Fasher on Sunday, dislodging the army’s last stronghold in the western Darfur region after an 18-month siege marked by bombardment and starvation.Survivors who reached the nearby town of Tawila told AFP of mass killings, children shot before their parents, and civilians beaten and robbed as they fled.The RSF said late Thursday it had detained several men accused of “violations… during the liberation” of El-Fasher, including one known as Abu Lulu who appeared in multiple TikTok videos committing summary executions.In one clip verified by AFP, he is seen shooting unarmed men at close range. Another shows him standing among fighters celebrating near dozens of bodies and burnt vehicles.The RSF released footage appearing to show Abu Lulu behind bars in what they claimed to be a North Darfur prison.It pledged to ensure “military discipline during wartime”, and promised a fair trial for those detained.Since El-Fasher’s fall, videos circulating online have purportedly shown men in RSF uniforms carrying out summary executions around the city, which has been cut off from all communications.Emtithal Mahmoud, a US-based Sudanese poet from El-Fasher, told AFP she recognised her cousin, Nadifa, in a video shared by RSF accounts, lying dead on the ground.The UN said the death toll could reach the hundreds, while army allies have accused the RSF of killing over 2,000 civilians.- ‘Horror is continuing’ -On Friday, the United Nations voiced alarm at emerging details of executions, gang rapes and abductions in El-Fasher.”We have received horrendous accounts of summary executions, mass killings, rapes, attacks against humanitarian workers, looting, abductions and forced displacement,” said UN rights office spokesman Seif Magango.Magango called for “independent, prompt, transparent and thorough investigations” into all alleged breaches of international law.The World Health Organization, meanwhile, said it had verified that at least 460 patients and others were killed Tuesday in attacks on the Saudi Maternity Hospital — one of the last still functioning in El-Fasher.On Thursday, UN humanitarian chief Tom Fletcher told the Security Council that “the horror is continuing” in El-Fasher, and questioned the RSF’s commitment to investigating violations amid the “appalling news” from North Darfur.RSF leader Mohamed Hamdan Daglo had earlier vowed accountability for “anyone who has made a mistake”, while an RSF-led coalition maintained many incriminating videos were “fabricated” by the army.Satellite imagery analysed by Yale’s Humanitarian Research Lab showed clusters in the city “consistent with adult human bodies”, and discoloration that may indicate “pools of blood”, its director told AFP.Sudanese analyst Kholood Khair said she was sceptical that the purported arrests would bring an end to the violence.”We expect these atrocities to continue, particularly against non-Arab groups,” she told AFP, citing communities such as the Zaghawa, Fur, Berti and Masalit in Darfur. In 2023, the RSF — descended from the Janjaweed Arab militias accused of genocide in Darfur two decades ago — was blamed for massacres against the Masalit tribe in West Darfur capital El-Geneina, killing up to 15,000 people.”Overall, these patterns reflect a disturbing repetition of ethnic tensions from 20 years ago, now compounded by disputes over resource control and political power in the country,” Khair said.More than 62,000 people have fled El-Fasher between Sunday and Wednesday, according to the UN’s migration agency, while the fate of tens of thousands of civilians still trapped in the city remains unknown.- Bloodshed in Kordofan -Fletcher warned that the bloodshed was spreading beyond Darfur, with atrocities reported in the neighbouring Kordofan region.According to UN figures, between Sunday and Wednesday more than 35,000 people fled five localities in North Kordofan state, including Bara, which lies north of state capital El-Obeid on a key route to Darfur and which was overrun by paramilitaries on Saturday.Martha Pobee, the assistant UN secretary-general for Africa, highlighted “reports of large-scale atrocities perpetrated” by the RSF in Bara, including “ethnically motivated” reprisals.At least 50 civilians were killed there in recent days, both in fighting and executions, including five Red Crescent volunteers, according to the UN.Kordofan is “clearly going to be the next area of military escalation”, analyst Khair said.The RSF Thursday accused the army of launching a drone attack on a school in eastern North Kordofan, claiming dozens of students and teachers were killed or injured — an allegation the army denied.AFP could not independently verify the attack.Both the army and the RSF have faced war crimes accusations over the course of the conflict.The RSF has received weapons and drones from the UAE, according to UN reports. Abu Dhabi has denied giving any support to the paramilitary group. Meanwhile, the army has drawn on support from Egypt, Saudi Arabia, Iran and Turkey.The US has previously determined the RSF committed genocide in Darfur.El-Fasher’s fall to the RSF gave it full control over all five state capitals in Darfur, effectively splitting Sudan along an east-west axis. The paramilitaries have established a self-declared rival government in Darfur.The army holds Sudan’s north, east and centre.

Mains rouges taguées sur le Mémorial de la Shoah: deux à quatre ans d’emprisonnement contre quatre Bulgares

Quatre ressortissants bulgares ont été condamnés vendredi à des peines de deux à quatre ans d’emprisonnement, reconnus coupables d’avoir tagué des “mains rouges” sur le Mémorial de la Shoah en mai 2024, sur fond de soupçons d’ingérence étrangère.Le tribunal correctionnel de Paris, dont la décision est globalement conforme aux réquisitions du parquet, a prononcé une peine de deux ans contre Georgi Filipov et Kiril Milushev, présentés comme les exécutants, de quatre ans contre Nikolay Ivanov et trois ans contre Mircho Angelov, en fuite, ces deux derniers étant considérés comme les “cerveaux” de l’opération.Tous se sont également vu infliger une interdiction définitive de paraître sur le territoire français.Quelque 35 tags avaient été découverts le 14 mai 2024 sur le Mur des Justes, devant le Mémorial situé au cœur de Paris et qui se veut un lieu d’archives, d’éducation et de recueillement, “le seul monument dédié aux juifs de France”, avait insisté jeudi son directeur, Jacques Fredj.L’instruction avait mis en évidence une entreprise “susceptible de correspondre à une action de déstabilisation de la France orchestrée par les services de renseignement” russes, aiguillée par le service Viginum, chargé de la lutte contre les ingérences numériques étrangères, qui avait relevé “une instrumentalisation” de cette affaire “par des acteurs liés à la Russie”.L’affaire s’inscrit en outre dans d’autres ingérences étrangères présumées: étoiles de David taguées en région parisienne, têtes de cochon abandonnées devant plusieurs mosquées ou cercueils déposés au pied de la tour Eiffel.Mais, si le dossier des “mains rouges” est le premier parmi ces tentatives de déstabilisation à avoir été jugé, il ne l’a pas été pour des atteintes “commises pour le compte d’une puissance ou d’une entité étrangère ou sous contrôle étranger”, une circonstance aggravante qui n’a fait son apparition dans le Code pénal que postérieurement aux faits.Dans leur jugement, les magistrats ont cependant considéré que l’ingérence “n’était pas contestable” et “ressortait clairement”, en décrivant une action coordonnée depuis l’étranger”, “dans un but hostile”, pour “agiter l’opinion publique, appuyer sur des clivages existants et fragmenter un peu plus la société française”.- Stigmates néo-nazis -Reste que les trois jours de procès ont été “un peu l’écume de cette folie qui a traversé le pays”, a estimé en défense Me Martin Vettes, qui conteste l’élément “intentionnel” du caractère antisémite des dégradations qui “ne saurait se déduire du ressenti des victimes”.”On ne peut pas assurer avec certitude qu’il ne pouvait ignorer que cet endroit était dédié à la mémoire juive de la Shoah”, a-t-il fait valoir à propos de Georgi Filipov.Son client, qui arbore sur son torse le tatouage d’une croix gammée, avait longuement pris la parole après son avocat pour expliquer ses stigmates néo-nazis, qu’il dit regretter, n’avaient rien à voir avec la haine contre les juifs, mais étaient destinées à “simplement faire peur à (s)es ennemis: les Roms”. “La question n’était pas de savoir si vous, vous étiez antisémite, ni savoir si la main rouge était antisémite, mais si la victime avait été choisie pour son appartenance à une religion déterminée”, lui a répondu le tribunal dans son jugement.Me Camille di Tella, l’avocate de Kiril Milushev, avait pour sa part tenté d’ironiser, évoquant une “espèce de fantasme” selon lequel les prévenus seraient “des espions”, “mais ils n’ont ni le charisme, ni l’envergue de Daniel Craig”.L’ombre d’une ingérence russe? “Une thèse bâtie sur des suppositions”, avait encore balayé Me Vladimir Ivanov, avocat de Nikolay Ivanov.Lors des trois jours du procès, les trois mis en cause présents avaient tout de même largement chargé le quatrième prévenu, sous mandat d’arrêt, en reconnaissant notamment qu’il avait des “contacts russes”. Mais il leur aurait assuré que l’action ne visait qu’à promouvoir “la paix” – l’accusation avait au contraire vu dans ces “mains rouges” une référence au lynchage de deux militaires israéliens à Ramallah (Cisjordanie) en 2000.En larmes, Georgi Ivanov, suivi de Kiril Milushev, ont eu les mêmes ultimes mots avant que le tribunal ne se retire pour délibérer: “J’ai honte de m’être laissé induire en erreur de cette façon-là”.

Déchéance historique pour Andrew, la famille royale appelée à davantage de transparence

La décision historique du roi Charles III de priver son frère Andrew de ses titres a été largement saluée vendredi au Royaume-Uni, sans éteindre pour autant les questions sur l’avenir du prince déchu et la nécessité de contrôler davantage la famille royale.Les liens entre Andrew, 65 ans, et le financier, délinquant sexuel et pédocriminel américain Jeffrey Epstein empoisonnent la vie de la famille royale britannique depuis bientôt 15 ans et après un énième rebondissement embarrassant, le souverain a finalement tranché.La dernière fois qu’un prince a été déchu de son titre par le roi remonte à 1919, sous le monarque George V. La famille royale n’avait pas connu pareil choc depuis la mort tragique de la princesse Diana en 1997, et l’abdication d’Edouard VIII en 1936.Humiliation supplémentaire, Charles III a aussi décidé qu’Andrew devrait quitter le manoir royal de 30 pièces qu’il occupe depuis 2003 près du château de Windsor.L’interminable scandale a éclaté en 2011 lorsque Virginia Giuffre, la principale accusatrice de Jeffrey Epstein, a accusé le deuxième fils d’Elizabeth II de l’avoir utilisée comme esclave sexuelle – dont deux fois lorsqu’elle avait 17 ans. Des accusations qu’Andrew a toujours niées, sans convaincre.Si Andrew n’exerçait plus aucune fonction officielle depuis 2019, les accusations ont récemment rebondi, avec la publication des mémoires posthumes de Virginia Giuffre, qui s’est suicidée en avril dernier.Même après qu’il eut annoncé le 17 octobre renoncer au titre de duc de York, d’autres révélations embarrassantes ont émergé. Comme le fait d’avoir hébergé chez lui en 2006 le financier américain, sa complice Ghislaine Maxwell et l’ex-producteur hollywoodien Harvey Weinstein, condamné pour viol.- “Intenable” – Ces révélations rendaient “sa présence (….) au sein de la famille royale intenable”, décrypte pour l’AFP Ed Owens, historien et commentateur royal. “Nous soutenons pleinement la décision prise hier par le Palais”, a d’ailleurs réagi vendredi un porte-parole du gouvernement travailliste de Keir Starmer, habituellement muet sur les sujets royaux.Concrètement, Andrew ira s’installer à Sandringham dans le Norfolk, propriété privée de Charles qui continuera à soutenir financièrement son frère. Des sources au palais de Buckingham ont indiqué que le déménagement interviendrait “dès que pratiquement possible”. Selon certains médias, il pourrait néanmoins attendre début 2026.En exilant Andrew dans la campagne anglaise, l’objectif du roi est clair: faire oublier ce frère si toxique, et “essayer d’empêcher de nouvelles enquêtes et débats”, selon Ed Owens. La police de Londres enquête notamment sur une information de presse selon laquelle Andrew aurait demandé au policier chargé de sa sécurité de chercher des informations sur Virginia Giuffre pour la discréditer.Le contexte est désormais plus propice “pour qu’ils examinent cette question correctement”, estime auprès de l’AFP Andrew Lownie, biographe du duc déchu.Le groupe anti-monarchiste Republic a aussi fait savoir qu’il avait demandé à des avocats d’explorer la possibilité de lancer une enquête à titre privé. Et le frère de Virginia Giuffre, Sky Roberts, s’est juré de continuer à poursuivre Andrew. “Je félicite le roi, je pense qu’il fait un travail formidable” mais “il faut aller plus loin: il doit être en prison”, a-t-il déclaré sur la BBC.- Décision tardive -Le scandale a aussi mis sur la table la question plus large d’un contrôle du Parlement sur la famille royale.”Nous avons besoin que la monarchie rende des comptes par tous les moyens”, a déclaré vendredi à la BBC la députée Rachael Maskell. Elle a déposé une proposition de loi visant à permettre au roi ou à une commission parlementaire de retirer des titres de noblesse à tous ceux qui en seraient détenteurs.”La famille royale a l’occasion d’être un peu plus transparente sur ces actions, notamment sur ses finances”, régulièrement sujet à polémiques, estime aussi Andrew Lownie.Si les Britanniques saluent la décision du roi, beaucoup soulignaient aussi vendredi qu’elle intervenait tardivement.”Il aurait probablement dû le faire il y a longtemps. Pour être honnête, je ne sais pas qui voudrait encore s’associer à lui”, a réagi Luke Whittaker, 27 ans, interrogé par l’AFP dans les rues de Londres.Jasmine Grenier, lycéenne de 16 ans, estimait aussi que si “c’est une bonne chose que la famille royale assume ses responsabilités et agisse”, elle aurait pu “en faire davantage”. Selon un sondage de l’institut YouGov, 58% des personnes interrogées estiment que la famille royale a trop attendu avant d’agir contre Andrew.

‘Potential terrorist attack’ thwarted in Michigan: FBI chief

FBI Director Kash Patel said Friday that the agency had thwarted a “potential terrorist attack” planned in the northern US state of Michigan over Halloween weekend.Patel did not provide any details about the alleged plot but CBS News, citing law enforcement sources, said it was “inspired” by the Islamic State (IS).”This morning the FBI thwarted a potential terrorist attack and arrested multiple subjects in Michigan who were allegedly plotting a violent attack over Halloween weekend,” Patel said in a post on X.”Through swift action and close coordination with our local partners, a potential act of terror was stopped before it could unfold.”CBS said five people between the ages of 16 and 20 were arrested Friday and one or more of them may have known a former member of the Michigan National Guard who was arrested in May for planning an IS-inspired attack on a US Army site in suburban Detroit.The Federal Bureau of Investigation had been monitoring an online discussion about the plot for some time, the broadcaster said.According to CNN, members of the group had chatted online about carrying out an attack, practiced with automatic weapons at a shooting range and made references to “pumpkin day.”In a post on Facebook, the police department in Dearborn, a city west of Detroit, said the FBI had conducted operations there early Friday.”We want to assure our residents that there is no threat to the community at this time,” the police department said.FBI agents were spotted searching homes in the Dearborn area Friday morning.

Le Puy du Fou bat son record de fréquentation en 2025 avec 3 millions de visiteurs

Le Puy du Fou, parc d’attractions vendéen réputé pour ses spectacles vivants, a accueilli 3 millions de visiteurs depuis le début de sa saison 2025, un record depuis la création du site par Philippe de Villiers, a annoncé le parc vendredi.”C’est un grand jalon que nous sommes heureux de dépasser. Ce record couronne une trajectoire de croissance très forte ces dernières années”, a déclaré à l’AFP Olivier Strebelle, directeur général du Puy du Fou. Ouvert du printemps à la fin des vacances de la Toussaint, le parc avait accueilli 2,8 millions de visiteurs en 2024, et 2,3 millions en 2019. En 2026, il ouvrira ses portes à la période de Noël.Le Puy du Fou a par ailleurs annoncé vendredi le lancement d’une tournée nationale à partir de novembre 2027. Ce spectacle encore inédit sera présenté lors d’une cinquantaine de représentations à Paris puis dans plusieurs Zénith de France. Fort de son succès hexagonal, le parc affiche depuis plusieurs années son ambition internationale, avec notamment l’ouverture en 2021 d’un Puy du Fou en Espagne, près de Tolède. Il a accueilli 1,7 million de visiteurs en 2025. Le Puy du Fou a pour projet d’ouvrir un nouveau site au Royaume-Uni dans les prochaines années. Le parc vendéen a été créé en 1989 par le souverainiste Philippe de Villiers, qui avait apporté son soutien au candidat Eric Zemmour lors de l’élection présidentielle de 2022. La première représentation de la Cinéscénie, son spectacle phare, remonte à 1978.

La fusée chinoise Longue Marche-2F décolle avec trois astronautes

La fusée chinoise Longue Marche-2F a décollé vendredi soir dans le nord-ouest de la Chine, emportant des astronautes vers la station spatiale Tiangong afin de renforcer l’expérience technique du pays dans son projet de marcher sur la Lune d’ici 2030.L’engin, emportant les trois astronautes chinois composant l’équipage de la mission Shenzhou-21 a décollé depuis le centre de lancement de satellites de Jiuquan, situé dans une zone désertique du nord-ouest de la Chine, à 23H44 locales (15H44 GMT), a constaté l’AFP.Les trois astronautes de Shenzhou-21 remplaceront l’équipage sortant de Shenzhou-20, qui rentrera sur Terre d’ici quelques jours. Leur mission durera six mois et vise notamment à mener des expériences scientifiques.Ils doivent également effectuer des sorties dans l’espace et installer des boucliers anti-débris à l’extérieur de Tiangong.L’ingénieur Wu Fei, tout juste 32 ans, est en passe de devenir le plus jeune astronaute chinois à partir en mission dans l’espace. Il s’est dit jeudi devant la presse “incroyablement chanceux” de participer à l’aventure.L’équipage sera dirigé par le pilote Zhang Lu, 48 ans, qui avait déjà participé à la mission Shenzhou-15. Ils seront épaulés par Zhang Hongzhang, spécialiste de charge utile et âgé de 39 ans.- Quatre souris -Quatre souris — deux mâles et deux femelles — feront également partie du voyage et serviront pour les premières expériences menées en orbite par la Chine sur des rongeurs.Le vaisseau Shenzhou-21 doit s’amarrer à la station Tiangong entre trois à quatre heures après le décollage.Avant leur départ, les astronautes, vêtus de leurs combinaisons blanches, ont été salués par leurs collègues et leurs familles dans les rues du centre de lancement, construit en plein désert et aux airs de petite ville, avec restaurants, immeubles d’habitation et écoles.La Chine a considérablement développé ses programmes spatiaux depuis une trentaine d’années, injectant des milliards d’euros dans ce secteur afin d’arriver au niveau des Etats-Unis, de la Russie ou de l’Europe.Tiangong en est un projet emblématique. La construction de la station a été achevée en 2022 et elle devrait être opérationnelle au total pendant au moins 10 ans. – “Tests cruciaux” -Devenue une puissance de l’espace, la Chine avait posé en 2019 un engin spatial (la sonde Chang’e-4) sur la face cachée de la Lune, une première mondiale. Elle avait aussi fait atterrir en 2021 un petit robot sur Mars.L’agence chinoise chargée des vols habitées, la CMSA, a assuré jeudi à la presse qu’elle “maintenait fermement” l’objectif d’envoyer des humains sur la Lune d’ici 2030.Une série de “tests cruciaux” seront menés à cet égard, notamment sur un atterrisseur lunaire et un vaisseau spatial habité, a-t-elle indiqué.Durant leur séjour, les astronautes de Shenzhou-21 devraient également mener des activités de vulgarisation scientifique afin de promouvoir l’intérêt du public pour l’exploration spatiale.La Chine est formellement exclue de la Station spatiale internationale (ISS) depuis 2011, date à laquelle les Etats-Unis ont interdit à la Nasa de collaborer avec Pékin. Cela a poussé le géant asiatique à développer son propre projet de station spatiale.