Trump, les marchés et la “théorie du Taco”

“Moi je me dégonfle?!”: à la Maison Blanche mercredi, Donald Trump n’a pas caché son irritation face à une journaliste qui l’interrogeait sur l’acronyme en vogue à Wall Street, “Taco”, pour “Trump se dégonfle toujours”.La “théorie du Taco” (“Trump Always Chickens Out” en anglais) est née récemment de Robert Armstrong, un éditorialiste du quotidien Financial Times, qui soulignait la tendance observée chez le volatil président américain à faire demi-tour sur ses propres décisions, quand celles-ci agitaient trop les indices boursiers.Les investisseurs “se rendent compte que l’administration américaine ne possède pas une forte tolérance aux pressions économiques et du marché, et qu’elle sera prompte à reculer quand les droits de douane feront souffrir. C’est la théorie du Taco: Trump se dégonfle toujours”, a ainsi écrit l’éditorialiste début mai.Les places boursières venaient de connaître alors un fort rebond après l’annonce d’une pause sur les colossaux droits de douane imposés au reste du monde par le locataire de la Maison Blanche.Plus récemment, Donald Trump a annoncé la semaine dernière l’entrée en vigueur dès le 1er juin de droits de douane de 50% sur les importations venant de l’Union européenne, avant de décréter finalement, deux jours plus tard, une pause jusqu’au 9 juillet.- “Négociation” -Derrière ces revirements, réside l’idée pour de nombreux observateurs que le magnat des affaires new-yorkais demeure très sensible aux soubresauts des marchés. Ceux-ci seraient ainsi, comme lors de son premier mandat, l’une des seules façons de faire changer d’avis le milliardaire républicain.Au-delà des colonnes du Financial Times, la “théorie du Taco” a pris son envol, jusqu’à être utilisée par des analystes financiers.”La stratégie d’échanges TACO attire à nouveau l’attention”, titrait ainsi lundi le podcast de John Hardy, responsable de la stratégie macroéconomique chez la banque d’investissement danoise Saxo.L’expression est finalement revenue aux oreilles du président de 78 ans, qui a démenti mercredi reculer face aux agitations de la Bourse.”Moi je me dégonfle?! Je n’ai jamais entendu cela”, a lancé le tempétueux président de 78 ans à la journaliste qui lui demandait de réagir à l’expression, s’indignant ensuite d’une “sale question”.Ces va-et-vient, “ça s’appelle la négociation”, a-t-il justifié.Pour Steve Sosnick d’Interactive Brokers, la stratégie Taco est une “façon non politique pour les marchés de dire que l’administration bluffe”.- Réaction -Dans les premières semaines du retour à la Maison Blanche du milliardaire républicain, Wall Street réagissait négativement aux nouvelles annonces de surtaxes douanières de manière “beaucoup plus importante et directe” qu’aujourd’hui, relève aussi auprès de l’AFP Sam Burns, analyste de Mill Street Research.Désormais, ses propos sont considérés par les acteurs financiers “comme facilement réversibles ou non fiables”, ajoute Sam Burns, et en conséquence, “les investisseurs et les traders sont de plus en plus à l’aise” à l’idée d’aller “à l’encontre de la réaction naturelle” qu’ils pourraient avoir.Une tendance bien plus présente que lors du premier mandat de Donald Trump, note-t-il.La Bourse de New York ne s’était pas affolée face aux menaces douanières visant l’UE et n’a pas non plus surréagi jeudi à deux décisions judiciaires, la première bloquant une large part des droits de douane imposés par l’administration Trump, la seconde – en référé – les rétablissant le temps d’examiner le fond du dossier.John Hardy avertit cependant que cette “théorie du Taco” est loin d’être infaillible, et qu’il ne faut pas perdre de vue le mouvement protectionniste amorcé par le président de la première puissance mondiale.”Donald Trump peut effectivement +se dégonfler+ par moments, mais ses politiques sous-jacentes sont bien réelles et constituent un changement très sérieux dans la politique économique et industrielle des Etats-Unis”, a-t-il souligné dans un article récent.

Rapts liés aux cryptomonnaies: 25 suspects de 16 à 23 ans mis en examen à Paris

Vingt-cinq jeunes de 16 à 23 ans ont été mis en examen à Paris, soupçonnés de tentatives ou de projets d’enlèvements dans le milieu de la cryptomonnaie en mai, à Paris et près de Nantes, derniers épisodes d’une série noire en France.Vendredi, “25 personnes ont été mises en examen” par des juges d’instruction, dont six mineures, “pour tentative d’enlèvement en bande organisée les 12 et 13 mai 2025, et association de malfaiteurs jusqu’au 26 mai”, a indiqué samedi le parquet, sollicité par l’AFP.Dix-huit ont été placées en détention provisoire, quatre sous contrôle judiciaire. Trois ont demandé à ce que leur comparution devant un juge des libertés et de la détention (JLD) pour décider de leur incarcération ou non, soit repoussée de quelques jours. Ils sont détenus en attendant.Les investigations ont été lancées après la tentative d’enlèvement de la fille et du petit-fils du PDG de la société spécialisée Paymium, le 13 mai, au petit matin en pleine rue, dans le XIe arrondissement de Paris.Cette scène, filmée et devenue virale sur les réseaux sociaux, a montré une grande violence – un chauffeur et trois mineurs sont soupçonnés d’y avoir participé, d’après une source proche du dossier.Les victimes ont pu mettre en fuite leurs ravisseurs, notamment grâce à l’intervention du compagnon de la fille du PDG.L’information judiciaire s’est élargie au fil des découvertes des enquêteurs, qui ont compris qu’il y avait eu la veille un “précédent passage à l’acte”, selon le parquet. Cette tentative a été “interrompue en raison de problèmes matériels”, a précisé le parquet.Les enquêteurs ont découvert aussi “qu’une équipe se constituait dans le projet de commettre un autre fait similaire”.Ce projet, pour lequel deux commandos avec deux camionnettes avaient été prévus d’après des sources proches du dossier, a été déjoué in extremis par les forces de l’ordre près de Nantes, le 26 mai.- “Réseau d’intérim de la délinquance” -Les personnes mises en cause dans ces différents volets de l’enquête sont “pour la plupart nées en région parisienne, l’une à Châtellerault, l’une au Sénégal, l’une en Angola, l’une en Russie”, a détaillé le parquet.Ce dossier se caractérise par des “profils très jeunes, hameçonnés par de l’argent puis pris dans une dynamique qui les dépasse”, avait affirmé à l’AFP Me Ambroise Vienet-Legué, qui défend un suspect du volet nantais, âgé de 18 ans et écroué.Julien Fresnault, avocat d’un des quatre placés sous contrôle judiciaire, s’est dit lui “rassuré” que des magistrats fassent “la part des choses” malgré un “dossier à fort écho médiatique”.L’information judiciaire se poursuit, pour “explorer les liens existant entre chacun des protagonistes”, exploiter les perquisitions, et “identifier l’ensemble des personnes impliquées”, a souligné le parquet.Selon plusieurs sources proches du dossier, les personnes mises en examen ont des profils d'”exécutants”, souvent très jeunes, et de “logisticiens”, mais pas de commanditaires.Ces “exécutants” semblent obéir aux ordres, contre paiement, sans s’interroger sur les tenants et les aboutissants de leurs missions, a relevé l’une de ces sources. “On dirait un réseau d’intérim de la délinquance”, a observé auprès de l’AFP Thibault Bailly, avocat d’un suspect de 19 ans, en détention provisoire.Ces tentatives de Nantes et du 13 mai à Paris ont aussi “des liens” avec une autre affaire: la séquestration, le 1er mai, du père d’un homme ayant fait fortune dans les cryptomonnaies, avait indiqué une source proche de l’enquête en début de semaine. Ces indices esquissent les contours d’un réseau dont l’existence doit encore être confirmée par l’information judiciaire. Depuis janvier, une série d’enlèvements, de tentatives ou de projets de rapts ont eu lieu en France dans le secteur de la cryptomonnaie, incitant les forces de l’ordre à redoubler de vigilance.L’une des plus retentissantes médiatiquement a été la séquestration fin janvier du cofondateur de Ledger, David Balland, et de sa compagne. M. Balland a eu un doigt coupé, puis a été libéré. Sa compagne a été découverte ligotée dans un véhicule. Au moins neuf suspects sont mis en examen.

Rapts liés aux cryptomonnaies: 25 suspects de 16 à 23 ans mis en examen à Paris

Vingt-cinq jeunes de 16 à 23 ans ont été mis en examen à Paris, soupçonnés de tentatives ou de projets d’enlèvements dans le milieu de la cryptomonnaie en mai, à Paris et près de Nantes, derniers épisodes d’une série noire en France.Vendredi, “25 personnes ont été mises en examen” par des juges d’instruction, dont six mineures, “pour tentative d’enlèvement en bande organisée les 12 et 13 mai 2025, et association de malfaiteurs jusqu’au 26 mai”, a indiqué samedi le parquet, sollicité par l’AFP.Dix-huit ont été placées en détention provisoire, quatre sous contrôle judiciaire. Trois ont demandé à ce que leur comparution devant un juge des libertés et de la détention (JLD) pour décider de leur incarcération ou non, soit repoussée de quelques jours. Ils sont détenus en attendant.Les investigations ont été lancées après la tentative d’enlèvement de la fille et du petit-fils du PDG de la société spécialisée Paymium, le 13 mai, au petit matin en pleine rue, dans le XIe arrondissement de Paris.Cette scène, filmée et devenue virale sur les réseaux sociaux, a montré une grande violence – un chauffeur et trois mineurs sont soupçonnés d’y avoir participé, d’après une source proche du dossier.Les victimes ont pu mettre en fuite leurs ravisseurs, notamment grâce à l’intervention du compagnon de la fille du PDG.L’information judiciaire s’est élargie au fil des découvertes des enquêteurs, qui ont compris qu’il y avait eu la veille un “précédent passage à l’acte”, selon le parquet. Cette tentative a été “interrompue en raison de problèmes matériels”, a précisé le parquet.Les enquêteurs ont découvert aussi “qu’une équipe se constituait dans le projet de commettre un autre fait similaire”.Ce projet, pour lequel deux commandos avec deux camionnettes avaient été prévus d’après des sources proches du dossier, a été déjoué in extremis par les forces de l’ordre près de Nantes, le 26 mai.- “Réseau d’intérim de la délinquance” -Les personnes mises en cause dans ces différents volets de l’enquête sont “pour la plupart nées en région parisienne, l’une à Châtellerault, l’une au Sénégal, l’une en Angola, l’une en Russie”, a détaillé le parquet.Ce dossier se caractérise par des “profils très jeunes, hameçonnés par de l’argent puis pris dans une dynamique qui les dépasse”, avait affirmé à l’AFP Me Ambroise Vienet-Legué, qui défend un suspect du volet nantais, âgé de 18 ans et écroué.Julien Fresnault, avocat d’un des quatre placés sous contrôle judiciaire, s’est dit lui “rassuré” que des magistrats fassent “la part des choses” malgré un “dossier à fort écho médiatique”.L’information judiciaire se poursuit, pour “explorer les liens existant entre chacun des protagonistes”, exploiter les perquisitions, et “identifier l’ensemble des personnes impliquées”, a souligné le parquet.Selon plusieurs sources proches du dossier, les personnes mises en examen ont des profils d'”exécutants”, souvent très jeunes, et de “logisticiens”, mais pas de commanditaires.Ces “exécutants” semblent obéir aux ordres, contre paiement, sans s’interroger sur les tenants et les aboutissants de leurs missions, a relevé l’une de ces sources. “On dirait un réseau d’intérim de la délinquance”, a observé auprès de l’AFP Thibault Bailly, avocat d’un suspect de 19 ans, en détention provisoire.Ces tentatives de Nantes et du 13 mai à Paris ont aussi “des liens” avec une autre affaire: la séquestration, le 1er mai, du père d’un homme ayant fait fortune dans les cryptomonnaies, avait indiqué une source proche de l’enquête en début de semaine. Ces indices esquissent les contours d’un réseau dont l’existence doit encore être confirmée par l’information judiciaire. Depuis janvier, une série d’enlèvements, de tentatives ou de projets de rapts ont eu lieu en France dans le secteur de la cryptomonnaie, incitant les forces de l’ordre à redoubler de vigilance.L’une des plus retentissantes médiatiquement a été la séquestration fin janvier du cofondateur de Ledger, David Balland, et de sa compagne. M. Balland a eu un doigt coupé, puis a été libéré. Sa compagne a été découverte ligotée dans un véhicule. Au moins neuf suspects sont mis en examen.

Roland-Garros: l’aventure continue pour une Loïs Boisson diminuée

Présente pour la première fois dans le tableau final de Roland-Garros à 22 ans, Loïs Boisson (361e) a vaincu sa douleur et sa compatriote Elsa Jacquemot (138e) samedi pour rallier les huitièmes de finale.Massée à la jambe gauche entre le premier et le deuxième set, la dernière rescapée tricolore à Roland-Garros s’est imposée 6-3, 0-6, 7-5 au bout de 2h23 de combat.S’il avait fallu parier sur une présence française en deuxième semaine à Roland-Garros, peu auraient misé sur la Dijonnaise, invitée par les organisateurs et inconnue du grand public.C’est pourtant bien elle, la dernière survivante bleue porte d’Auteuil, hommes et femmes confondus, après le forfait du N.1 français Arthur Fils (14e mondial), meilleure chance tricolore à l’aube du tournoi.Pour retrouver trace d’une Française invitée sur le tournoi en huitièmes de finale, il faut remonter à 2014 avec Pauline Parmentier.Tombeuse de la N.1 belge Elise Mertens (22e), puis de l’Ukrainienne Anhelina Kalinina (113e), ex-25e mondiale, aux tours précédents, Boisson grimpera à une altitude encore plus élevée en huitièmes de finale, face à la N.3 mondiale Jessica Pegula, finaliste de l’US Open en 2024 et tombeuse samedi de la Tchèque Marketa Vondrousova (96e).”J’ai regardé la fin du match, c’était dingue”, s’est délectée l’Américaine en conférence de presse, pas effrayée à l’idée d’affronter une Française en France.”Elle va recevoir un soutien incroyable du public (…) mais j’ai déjà joué devant des tribunes bruyantes. Ca va être marrant!”, a anticipé Pegula. – Boisson touchée au genou -Sur le court Simonne-Mathieu, les “allez Zaza!” et “allez Loïs!” ont fusé à parts égales, mais c’est bien Boisson qui a arraché le plus d’exclamations au public à chacun de ses coups droits surpuissants, dans un premier set complètement à sa main, aussi habile sur les amorties que solide au filet.Mais celle dont la progression a été freinée par une rupture des ligaments croisés au genou gauche il y a un an, a une nouvelle fois été trahie par son corps.Gênée dans ses déplacements malgré le massage reçu entre les deux premiers sets, Boisson a multiplié les fautes directes dans la deuxième manche.Revenue dans le match et toujours combative, Jacquemot a plié le deuxième acte 6-0.Alors qu’on la croyait proche de l’abandon, Boisson s’est accrochée dans une troisième manche irrespirable, où les deux Bleues se sont rendu coup pour coup, offrant une belle publicité à un tennis féminin français par ailleurs à la peine.Plus offensive tout au long du match, Boisson a finalement été récompensée de ses prises de risques et a remporté le bras de fer dès sa première balle de match à 6-5. “Je suis super heureuse de m’en être sortie, ce n’était vraiment pas facile, j’ai eu plein de petits trucs compliqués de mon côté, mais être en deuxième semaine, c’est incroyable”, a-t-elle savouré juste après la rencontre.Pourra-t-elle livrer face à Pegula un combat à 100% de ses moyens ? “C’est une douleur au genou que je connais, je sais quoi faire, je sais la gérer. Il n’y aura pas d’examen en particulier. Aujourd’hui, à l’instant T, tout va bien”, a-t-elle confié en conférence de presse.Des nouvelles rassurantes alors que le clan bleu a été miné par les pépins physiques depuis quelques jours. Outre le forfait de Fils, le N.2 français Ugo Humbert avait dû abandonner au deuxième tour après une glissade douloureuse.Gêné par des “douleurs abdominales” selon les organisateurs, leur compatriote Hugo Gaston a pour sa part déclaré forfait avant même de monter sur le court pour son match du deuxième tour.

Eboulement en Suisse: la situation s’améliore mais la prudence reste de mise

La situation s’est améliorée samedi dans la vallée du Lötschental au sud de la Suisse, où un gigantesque éboulement a rasé un petit village mercredi, et les autorités jugent que la menace que présente un lac artificiel pour les localités en aval est “très faible” actuellement.”La situation est un peu meilleure” que vendredi, a expliqué Raphaël Mayoraz, le géologue du canton du Valais, lors d’un point de presse. Le lac qui s’est formé au niveau du village de Blatten, presque totalement détruit, “a trouvé hier son chemin à travers le dépôt (de gravats de roche et de glace, ndlr) et maintenant, une rivière coule à travers le dépôt et le niveau du lac est un peu plus bas aujourd’hui”, a ajouté le spécialiste. Le niveau de ce lac – qui s’est formé très rapidement après la catastrophe, n’avait cessé de grossir et menaçait d’inonder la vallée en contrebas – a baissé d’environ 1 mètre. Son volume est passé de 1 million de m3 à environ 800.000, selon M. Mayoraz. Pour les autres villages de la vallée et au-delà, “le risque est très faible”, estime le géologue, en raison notamment du dispositif de protection rapidement mis en place. Les autorités ont préventivement vidé le barrage artificiel de Ferden, pour qu’il puisse stopper une éventuelle coulée torrentielle. Mais une telle déferlante “est improbable”, juge le géologue.Si le barrage devait se remplir aux deux tiers, l’alarme serait donnée en aval et les populations évacuées, mais aujourd’hui ce scénario semble peu probable, d’autant qu’il est vidangé de l’eau du lac qui commence à s’y jeter.Les chutes de pluie prévues lundi par le service météorologique ne devraient pas non plus avoir d’effet majeur mais par précaution, les équipes en charge de la gestion des risque vont refaire leurs simulations dimanche.Une personne de 64 ans reste disparue -le village avait été évacué dès le 19 mai.La vallée du Lötschental, l’une des plus majestueuses de cette partie de la Suisse, s’étend sur un peu moins de 30 kilomètres et compte au total quelque 1.500 habitants. C’est un endroit réputé pour la beauté de ses paysages, ses petits villages traditionnels et ses chemins de randonnées spectaculaires. Mais pour l’heure, il est demandé aux curieux ou aux touristes de ne pas s’y rendre. Les travaux de déblaiement n’ont d’ailleurs toujours pas pu commencer: le dépôt de gravats, composé pour environ un tiers de glace, est trop instable pour y envoyer des gens et des engins de terrassement.La quantité de roche et de glace – estimée à 9 millions de m3 – qui a dévalé la montagne mercredi vers 15H30 (13H30 GMT) était si importante que les sismographes du pays l’ont enregistrée. 

Eboulement en Suisse: la situation s’améliore mais la prudence reste de mise

La situation s’est améliorée samedi dans la vallée du Lötschental au sud de la Suisse, où un gigantesque éboulement a rasé un petit village mercredi, et les autorités jugent que la menace que présente un lac artificiel pour les localités en aval est “très faible” actuellement.”La situation est un peu meilleure” que vendredi, a expliqué Raphaël Mayoraz, le géologue du canton du Valais, lors d’un point de presse. Le lac qui s’est formé au niveau du village de Blatten, presque totalement détruit, “a trouvé hier son chemin à travers le dépôt (de gravats de roche et de glace, ndlr) et maintenant, une rivière coule à travers le dépôt et le niveau du lac est un peu plus bas aujourd’hui”, a ajouté le spécialiste. Le niveau de ce lac – qui s’est formé très rapidement après la catastrophe, n’avait cessé de grossir et menaçait d’inonder la vallée en contrebas – a baissé d’environ 1 mètre. Son volume est passé de 1 million de m3 à environ 800.000, selon M. Mayoraz. Pour les autres villages de la vallée et au-delà, “le risque est très faible”, estime le géologue, en raison notamment du dispositif de protection rapidement mis en place. Les autorités ont préventivement vidé le barrage artificiel de Ferden, pour qu’il puisse stopper une éventuelle coulée torrentielle. Mais une telle déferlante “est improbable”, juge le géologue.Si le barrage devait se remplir aux deux tiers, l’alarme serait donnée en aval et les populations évacuées, mais aujourd’hui ce scénario semble peu probable, d’autant qu’il est vidangé de l’eau du lac qui commence à s’y jeter.Les chutes de pluie prévues lundi par le service météorologique ne devraient pas non plus avoir d’effet majeur mais par précaution, les équipes en charge de la gestion des risque vont refaire leurs simulations dimanche.Une personne de 64 ans reste disparue -le village avait été évacué dès le 19 mai.La vallée du Lötschental, l’une des plus majestueuses de cette partie de la Suisse, s’étend sur un peu moins de 30 kilomètres et compte au total quelque 1.500 habitants. C’est un endroit réputé pour la beauté de ses paysages, ses petits villages traditionnels et ses chemins de randonnées spectaculaires. Mais pour l’heure, il est demandé aux curieux ou aux touristes de ne pas s’y rendre. Les travaux de déblaiement n’ont d’ailleurs toujours pas pu commencer: le dépôt de gravats, composé pour environ un tiers de glace, est trop instable pour y envoyer des gens et des engins de terrassement.La quantité de roche et de glace – estimée à 9 millions de m3 – qui a dévalé la montagne mercredi vers 15H30 (13H30 GMT) était si importante que les sismographes du pays l’ont enregistrée. 

Eboulement en Suisse: la situation s’améliore mais la prudence reste de mise

La situation s’est améliorée samedi dans la vallée du Lötschental au sud de la Suisse, où un gigantesque éboulement a rasé un petit village mercredi, et les autorités jugent que la menace que présente un lac artificiel pour les localités en aval est “très faible” actuellement.”La situation est un peu meilleure” que vendredi, a expliqué Raphaël Mayoraz, le géologue du canton du Valais, lors d’un point de presse. Le lac qui s’est formé au niveau du village de Blatten, presque totalement détruit, “a trouvé hier son chemin à travers le dépôt (de gravats de roche et de glace, ndlr) et maintenant, une rivière coule à travers le dépôt et le niveau du lac est un peu plus bas aujourd’hui”, a ajouté le spécialiste. Le niveau de ce lac – qui s’est formé très rapidement après la catastrophe, n’avait cessé de grossir et menaçait d’inonder la vallée en contrebas – a baissé d’environ 1 mètre. Son volume est passé de 1 million de m3 à environ 800.000, selon M. Mayoraz. Pour les autres villages de la vallée et au-delà, “le risque est très faible”, estime le géologue, en raison notamment du dispositif de protection rapidement mis en place. Les autorités ont préventivement vidé le barrage artificiel de Ferden, pour qu’il puisse stopper une éventuelle coulée torrentielle. Mais une telle déferlante “est improbable”, juge le géologue.Si le barrage devait se remplir aux deux tiers, l’alarme serait donnée en aval et les populations évacuées, mais aujourd’hui ce scénario semble peu probable, d’autant qu’il est vidangé de l’eau du lac qui commence à s’y jeter.Les chutes de pluie prévues lundi par le service météorologique ne devraient pas non plus avoir d’effet majeur mais par précaution, les équipes en charge de la gestion des risque vont refaire leurs simulations dimanche.Une personne de 64 ans reste disparue -le village avait été évacué dès le 19 mai.La vallée du Lötschental, l’une des plus majestueuses de cette partie de la Suisse, s’étend sur un peu moins de 30 kilomètres et compte au total quelque 1.500 habitants. C’est un endroit réputé pour la beauté de ses paysages, ses petits villages traditionnels et ses chemins de randonnées spectaculaires. Mais pour l’heure, il est demandé aux curieux ou aux touristes de ne pas s’y rendre. Les travaux de déblaiement n’ont d’ailleurs toujours pas pu commencer: le dépôt de gravats, composé pour environ un tiers de glace, est trop instable pour y envoyer des gens et des engins de terrassement.La quantité de roche et de glace – estimée à 9 millions de m3 – qui a dévalé la montagne mercredi vers 15H30 (13H30 GMT) était si importante que les sismographes du pays l’ont enregistrée. 

Trump double les taxes sur l’acier importé, l’UE “prête” à riposter

Le président américain Donald Trump a annoncé  que la surtaxe sur l’acier et l’aluminium passerait mercredi prochain à 50%, une nouvelle escalade dans son offensive protectionniste que l’Union européenne a “vivement regrettée” samedi.”Nous allons passer les droits de douane sur l’acier de 25% à 50%, ce qui va davantage protéger” cette industrie aux Etats-Unis, a déclaré vendredi M. Trump depuis une aciérie du géant de la métallurgie US Steel en Pennsylvanie (est).Il a plus tard précisé, sur sa plateforme Truth Social, que la mesure entrerait en vigueur le 4 juin, et concernerait aussi l’aluminium.La surtaxe de 25% qu’il avait mise en place en mars sur ces métaux touchait également leurs dérivés, comme les cannettes.”Nos industries de l’acier et de l’aluminium vont être plus fortes que jamais”, a-t-il écrit. La Commission européenne a réagi samedi, regrettant “vivement” ces nouvelles taxes qui “sapent les efforts en cours pour parvenir à une solution négociée” avec les Etats-Unis.”Si aucune solution mutuellement acceptable n’est trouvée”, des “contre-mesures” européennes “prendront automatiquement effet le 14 juillet, voire plus tôt si les circonstances l’exigent”, a indiqué une porte-parole, soulignant que l’UE était “prête” à riposter. Vendredi à la tribune, devant des ouvriers portant casques de sécurité et vestes de travail avec bandes réfléchissantes, le président américain a affirmé que le niveau des droits de douane sera tel que “personne ne pourra y échapper”. Sa manière à lui d’inciter à produire et acheter aux Etats-Unis.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a fait des droits de douane un des points cardinaux de sa politique: levier de négociation pour obtenir des concessions de l’extérieur, moyen de défendre l’industrie nationale ou encore source de nouvelles recettes publiques.Droits de douane sur certains secteurs (acier, aluminium, automobile), certains pays (Chine, Canada, Mexique) ou encore universels – incluant des denrées introuvables sur le sol américain comme le cacao… Le chef de l’Etat a érigé un mur de nouvelles taxes sur les produits entrant dans son pays, avant de faire en partie marche arrière.- Accord avec Nippon Steel -Deux tribunaux de première instance ont considéré cette semaine qu’il n’avait pas le droit de décréter certains de ses droits de douane. Ceux-ci restent toutefois en vigueur tant que l’affaire n’est pas tranchée définitivement sur le fond.Le président américain a aussi vanté en Pennsylvanie le rapprochement qu’il a lui-même approuvé la semaine dernière entre US Steel et son concurrent japonais Nippon Steel, et sur lequel peu d’informations avaient filtré.”Le plus important, c’est que US Steel continuera à être contrôlé par les Etats-Unis, autrement je n’aurais pas conclu cet accord”, a expliqué Donald Trump, en assurant que Nippon Steel allait injecter 14 milliards de dollars “dans le futur” de US Steel.Fin 2023, les deux groupes industriels avaient annoncé un projet d’acquisition à 14,9 milliards de dollars (dette comprise) de US Steel par Nippon Steel.L’opération, à laquelle Donald Trump s’est lui-même longtemps opposé, s’est retrouvée au cÅ“ur de la campagne présidentielle américaine de 2024, car elle concerne au premier chef la Pennsylvanie, un Etat stratégique sur le plan électoral, qui est aussi le berceau de l’aciérie aux Etats-Unis.L’ex-président Joe Biden avait bloqué l’opération quelques semaines avant son départ de la Maison Blanche en janvier, arguant de questions de sécurité.M. Trump avait décidé de réexaminer le projet.”Chez Nippon Steel, ils n’ont pas cessé de me demander (de valider l’opération), j’ai refusé encore et encore et j’ai fini par me dire que ces gens voulaient vraiment faire quelque chose de grand”, a-t-il décrit.”Je dois approuver l’accord final avec Nippon, et nous n’avons pas encore vu cet accord final, mais ils ont pris un très grand engagement”, a-t-il ajouté en rentrant à Washington vendredi soir.Le syndicat USW, qui représente les salariés de la métallurgie, a exprimé son fort scepticisme dans un communiqué, expliquant n’avoir pas été consulté ni mis dans la confidence sur les conditions de l’accord.

Trump double les taxes sur l’acier importé, l’UE “prête” à riposter

Le président américain Donald Trump a annoncé  que la surtaxe sur l’acier et l’aluminium passerait mercredi prochain à 50%, une nouvelle escalade dans son offensive protectionniste que l’Union européenne a “vivement regrettée” samedi.”Nous allons passer les droits de douane sur l’acier de 25% à 50%, ce qui va davantage protéger” cette industrie aux Etats-Unis, a déclaré vendredi M. Trump depuis une aciérie du géant de la métallurgie US Steel en Pennsylvanie (est).Il a plus tard précisé, sur sa plateforme Truth Social, que la mesure entrerait en vigueur le 4 juin, et concernerait aussi l’aluminium.La surtaxe de 25% qu’il avait mise en place en mars sur ces métaux touchait également leurs dérivés, comme les cannettes.”Nos industries de l’acier et de l’aluminium vont être plus fortes que jamais”, a-t-il écrit. La Commission européenne a réagi samedi, regrettant “vivement” ces nouvelles taxes qui “sapent les efforts en cours pour parvenir à une solution négociée” avec les Etats-Unis.”Si aucune solution mutuellement acceptable n’est trouvée”, des “contre-mesures” européennes “prendront automatiquement effet le 14 juillet, voire plus tôt si les circonstances l’exigent”, a indiqué une porte-parole, soulignant que l’UE était “prête” à riposter. Vendredi à la tribune, devant des ouvriers portant casques de sécurité et vestes de travail avec bandes réfléchissantes, le président américain a affirmé que le niveau des droits de douane sera tel que “personne ne pourra y échapper”. Sa manière à lui d’inciter à produire et acheter aux Etats-Unis.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a fait des droits de douane un des points cardinaux de sa politique: levier de négociation pour obtenir des concessions de l’extérieur, moyen de défendre l’industrie nationale ou encore source de nouvelles recettes publiques.Droits de douane sur certains secteurs (acier, aluminium, automobile), certains pays (Chine, Canada, Mexique) ou encore universels – incluant des denrées introuvables sur le sol américain comme le cacao… Le chef de l’Etat a érigé un mur de nouvelles taxes sur les produits entrant dans son pays, avant de faire en partie marche arrière.- Accord avec Nippon Steel -Deux tribunaux de première instance ont considéré cette semaine qu’il n’avait pas le droit de décréter certains de ses droits de douane. Ceux-ci restent toutefois en vigueur tant que l’affaire n’est pas tranchée définitivement sur le fond.Le président américain a aussi vanté en Pennsylvanie le rapprochement qu’il a lui-même approuvé la semaine dernière entre US Steel et son concurrent japonais Nippon Steel, et sur lequel peu d’informations avaient filtré.”Le plus important, c’est que US Steel continuera à être contrôlé par les Etats-Unis, autrement je n’aurais pas conclu cet accord”, a expliqué Donald Trump, en assurant que Nippon Steel allait injecter 14 milliards de dollars “dans le futur” de US Steel.Fin 2023, les deux groupes industriels avaient annoncé un projet d’acquisition à 14,9 milliards de dollars (dette comprise) de US Steel par Nippon Steel.L’opération, à laquelle Donald Trump s’est lui-même longtemps opposé, s’est retrouvée au cÅ“ur de la campagne présidentielle américaine de 2024, car elle concerne au premier chef la Pennsylvanie, un Etat stratégique sur le plan électoral, qui est aussi le berceau de l’aciérie aux Etats-Unis.L’ex-président Joe Biden avait bloqué l’opération quelques semaines avant son départ de la Maison Blanche en janvier, arguant de questions de sécurité.M. Trump avait décidé de réexaminer le projet.”Chez Nippon Steel, ils n’ont pas cessé de me demander (de valider l’opération), j’ai refusé encore et encore et j’ai fini par me dire que ces gens voulaient vraiment faire quelque chose de grand”, a-t-il décrit.”Je dois approuver l’accord final avec Nippon, et nous n’avons pas encore vu cet accord final, mais ils ont pris un très grand engagement”, a-t-il ajouté en rentrant à Washington vendredi soir.Le syndicat USW, qui représente les salariés de la métallurgie, a exprimé son fort scepticisme dans un communiqué, expliquant n’avoir pas été consulté ni mis dans la confidence sur les conditions de l’accord.