Elections aux Pays-Bas: victoire des centristes devant l’extrême droite, selon les sondages de sortie des urnes

Les électeurs néerlandais semblent avoir boudé le leader d’extrême droite Geert Wilders au profit d’un parti centriste, selon les sondages de sortie des urnes publiés mercredi, après des élections anticipées suivies de près en Europe.Le parti centriste D66 de Rob Jetten devrait remporter 27 sièges sur 150 au Parlement, devançant Geert Wilders et son parti d’extrême droite PVV qui en obtiendrait 25, d’après le sondage Ipsos privilégié par les médias.Aux Pays-Bas, les sondages de sortie des urnes reflètent généralement assez bien la composition du Parlement, mais la répartition des sièges pourrait évoluer au fur et à mesure du dépouillement.Le parti libéral de centre-droit VVD devrait remporter 23 sièges, l’alliance de gauche Verts/Travaillistes devrait en obtenir 20.Si ce résultat est confirmé, il placerait le pro-européen Rob Jetten, 38 ans, en position pour devenir Premier ministre.Les partisans du D66 ont laissé éclater leur joie lors de leur soirée électorale à Leyde, près de La Haye, brandissant des drapeaux néerlandais et européens.”On l’a fait!”, s’est exclamé M. Jetten dans un discours.”Des millions de Néerlandais ont tourné la page aujourd’hui. Ils ont dit adieu à la politique de la négativité et de la haine”, a-t-il ajouté devant ses troupes.Les élections aux Pays-Bas étaient suivies de près en Europe car elles devaient permettre d’évaluer l’ampleur de la poussée de l’extrême droite partout dans le continent, notamment au Royaume-Uni, en France et en Allemagne.Si les résultats des sondages de sortie des urnes se confirment, le PVV perd 12 sièges par rapport à son succès électoral retentissant de 2023.Quel que soit le résultat définitif, M. Wilders, 62 ans, ne sera a priori pas Premier ministre, les principaux autres partis ayant exclu pour l’instant toute nouvelle collaboration avec lui, le jugeant peu fiable ou ses opinions trop peu acceptables.M. Wilders a lui-même déclenché les élections anticipées en torpillant le gouvernement sortant après un différend sur l’immigration, retirant le PVV d’une fragile coalition quadripartite.”Les électeurs se sont exprimés. Nous espérions un autre résultat mais nous sommes restés fidèles à nous-mêmes”, a déclaré M. Wilders sur X.- “Pas si agressif” -Une fois le résultat définitif connu, une longue période de négociations s’ouvrira entre les partis pour déterminer qui souhaite collaborer avec qui, un processus qui pourrait prendre des mois.Aux Pays-Bas, le système politique est tellement fragmenté qu’aucun parti ne peut obtenir les 76 sièges nécessaires pour gouverner seul. Le consensus et les coalitions sont donc essentiels.”Il faudra certainement du temps aux Pays-Bas pour retrouver la stabilité et former une nouvelle coalition”, observe Sarah de Lange, professeure de sciences politiques à l’université de Leyde. “Les partis sont idéologiquement très différents, ce qui rendra les compromis très difficiles”, ajoute-t-elle à l’AFP.La campagne s’est principalement jouée autour de l’immigration et de la crise du logement, qui touche surtout les jeunes de ce pays densément peuplé.Rob Jetten était monté en flèche ces derniers jours dans les sondages grâce à un message optimiste et une forte présence médiatique.”Je veux ramener les Pays-Bas au coeur de l’Europe, car sans coopération européenne, nous ne sommes nulle part”, a-t-il dit à l’AFP après avoir voté à La Haye.Frans Timmermans, ancien vice-président de la Commission européenne, a jeté l’éponge après le résultat décevant de son alliance écologiste de gauche.”Ce soir, je quitte mes fonctions de chef de parti. Le coeur lourd”, a déclaré l’homme de 64 ans lors d’un discours devant ses partisans.La campagne a été entachée de violences lors de manifestations anti-immigration, et de désinformation.Deux députés du PVV ont anonymement diffusées des images générées par IA visant à discréditer M. Timmermans. Geert Wilders a dû lui présenter des excuses.Bart Paalman, un boulanger de 53 ans, a voté à la maison Anne Frank à Amsterdam, transformée en bureau de vote.”La société devrait être plus positive. C’est pourquoi je vote pour un parti qui n’est pas si agressif”, a-t-il expliqué à l’AFP.

Italie: la Juventus renoue avec la victoire, l’AS Rome rejoint Naples

La Juventus Turin, en crise, a décroché sa première victoire depuis un mois et demi face à l’Udinese (3-1) mercredi, tandis que l’AS Rome a rejoint Naples en tête du Championnat d’Italie en battant Parme (2-1).Deux jours après le licenciement d’Igor Tudor et en attendant la probable arrivée de Luciano Spalletti dès jeudi, la Juve a retrouvé des couleurs lors de la neuvième journée de Serie A.La “Vieille Dame” a mis fin à une série de huit matches sans victoire, toutes compétitions confondues, grâce à Dusan Vlahovic sur penalty (5e), Federico Gatti (67e), et Kenan Yildiz également sur penalty (90e+6).Les Bianconeri, muets lors de leurs quatre précédents matches, une première depuis 1991, n’avaient plus gagné depuis le 13 septembre.Depuis cette victoire renversante contre l’Inter (4-3), ils ont concédé, en championnat et Ligue des champions, cinq nuls et trois défaites, des défaites survenues lors de leurs trois précédents matches qui ont été fatales à Tudor.”J’ai simplement cherché à leur apporter de la confiance, leur moral n’était pas au mieux, mais ce sont des joueurs de très haut niveau et ils ont livré un grand match”, a analysé Massimo Brambilla, l’entraîneur de l’équipe réserve de la Juve, sur le banc pour cette rencontre.Il devrait céder sa place ce jeudi, une fois l’arrivée de Spalletti, ancien sélectionneur de l’Italie, officialisée, même si Giorgio Chiellini, le directeur de la stratégie de la Juve, a assuré mercredi qu'”il n’y (avait) rien de signé pour le moment”.- L’Inter Milan 3e -La Juve s’est replacée à la septième place (15 pts) mais reste à bonne distance de la tête, à six longueurs du leader et champion d’Italie en titre, Naples (21 pts).La Roma est la seule équipe à tenir le rythme du Napoli, vainqueur la veille à Lecce (1-0). Les Giallorossi totalisent eux aussi 21 points après leur succès au Stade olympique, où ils restaient sur trois défaites, face à Parme grâce à Mario Hermoso (63e) et Artem Dovbyk (81e).”On traverse une bonne période, nous progressons, mais il y a encore des choses à améliorer”, a prévenu le coach de la Roma Gian Piero Gasperini, dont l’équipe n’a encaissé que quatre buts en championnat.L’ambitieux Côme a bondi provisoirement à la quatrième place (16 pts) après sa démonstration face à Vérone (3-1), puis a rétrogradé au cinquième rang après le succès en soirée de l’Inter Milan devant la Fiorentina (3-0).Les Nerazzurri, qui restaient sur une lourde défaite à Naples (3-1), sont toujours privés de Marcus Thuram, mais Hakan Calhanoglu avec un doublé (66e, 88e) et Petar Sucic (71e) ont répondu présent.Ils sont désormais 3e (18 pts), tandis que la Fiorentina, 19e et avant-dernière (4 pts), n’a toujours pas gagné sous la conduite de Stefano Pioli.Patrick Vieira est lui aussi sous pression: son Genoa, lanterne rouge avec trois points, s’est incliné 2 à 0 à domicile face à la Cremonese.

“La police tue”: Nuñez porte plainte contre quatre députés LFI

Le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a porté plainte pour diffamation contre quatre députés LFI, dont Manon Aubry et Aurélien Taché, pour leur mise en cause de la police à l’occasion des 20 ans de la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois, a indiqué mercredi le ministère.Cette plainte vise Manon Aubry, Paul Vannier, Aurélien Taché et Ersilia Soudais, a-t-on précisé.Le 27 octobre 2005, après avoir été poursuivis par la police, Bouna Traoré, 15 ans, et Zyed Benna, 17 ans, sont morts électrocutés dans un site EDF où ils avaient trouvé refuge. Leur décès a provoqué une vague d’émeutes dans tout le pays pendant trois semaines.”Il y a 20 ans, Zyed Benna et Bouna Traoré ont été tués lors d’un contrôle policier. Depuis rien n’a changé. Le racisme et la violence continuent de ronger la police et de causer des morts. Cessons de fermer les yeux et stoppons l’impunité, pour la justice et la paix”, a écrit lundi sur X Manon Aubry.”Depuis la mort de Zyed et Bouna, 162 personnes ont perdu la vie lors de contrôles de police. 20 ans après, les histoires se répètent: la police tue toujours, et les victimes sont les mêmes”, a posté sur le même réseau social Aurélien Taché.”Je condamne totalement (…) ces propos”, a réagi mercredi soir sur le plateau de C à vous sur France 5 Laurent Nuñez. “On laisse à penser que de manière systémique dans la police, il y a finalement cette volonté de tuer, de s’en prendre à des jeunes, plutôt issus de la diversité”, a-t-il dénoncé, reprochant aux députés LFI d’employer les expressions de “police coloniale”, et de “police qui tue”.Après la mort des deux adolescents, “qui est évidemment un drame”, “la justice a été saisie et n’a pas condamné les policiers parce que l’action était proportionnée, parce que c’était dans le cadre de leur action normale”, a-t-il commenté.Les deux policiers, poursuivis pour non-assistance à personne en danger après le drame, ont été relaxés en 2015.

“La police tue”: Nuñez porte plainte contre quatre députés LFI

Le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a porté plainte pour diffamation contre quatre députés LFI, dont Manon Aubry et Aurélien Taché, pour leur mise en cause de la police à l’occasion des 20 ans de la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois, a indiqué mercredi le ministère.Cette plainte vise Manon Aubry, Paul Vannier, Aurélien Taché et Ersilia Soudais, a-t-on précisé.Le 27 octobre 2005, après avoir été poursuivis par la police, Bouna Traoré, 15 ans, et Zyed Benna, 17 ans, sont morts électrocutés dans un site EDF où ils avaient trouvé refuge. Leur décès a provoqué une vague d’émeutes dans tout le pays pendant trois semaines.”Il y a 20 ans, Zyed Benna et Bouna Traoré ont été tués lors d’un contrôle policier. Depuis rien n’a changé. Le racisme et la violence continuent de ronger la police et de causer des morts. Cessons de fermer les yeux et stoppons l’impunité, pour la justice et la paix”, a écrit lundi sur X Manon Aubry.”Depuis la mort de Zyed et Bouna, 162 personnes ont perdu la vie lors de contrôles de police. 20 ans après, les histoires se répètent: la police tue toujours, et les victimes sont les mêmes”, a posté sur le même réseau social Aurélien Taché.”Je condamne totalement (…) ces propos”, a réagi mercredi soir sur le plateau de C à vous sur France 5 Laurent Nuñez. “On laisse à penser que de manière systémique dans la police, il y a finalement cette volonté de tuer, de s’en prendre à des jeunes, plutôt issus de la diversité”, a-t-il dénoncé, reprochant aux députés LFI d’employer les expressions de “police coloniale”, et de “police qui tue”.Après la mort des deux adolescents, “qui est évidemment un drame”, “la justice a été saisie et n’a pas condamné les policiers parce que l’action était proportionnée, parce que c’était dans le cadre de leur action normale”, a-t-il commenté.Les deux policiers, poursuivis pour non-assistance à personne en danger après le drame, ont été relaxés en 2015.

Casse du Louvre: deux suspects mis en examen, bijoux toujours dans la nature

Deux hommes soupçonnés d’avoir participé au spectaculaire casse du Louvre, qui a fait le tour du monde, ont été mis en examen et écroués mercredi soir, mais les bijoux restent introuvables.Ces deux hommes âgés de 34 et 39 ans, qui avaient été interpellés samedi soir, ont été mis en examen pour “vol en bande organisée, et pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime” et placés en détention provisoire, a annoncé dans la soirée le parquet de Paris. A l’issue de la présentation de leur client devant le juge des libertés et de la détention (JLD), les avocats du suspect de 34 ans, Mes Réda Ghilaci et David Bocobza, ont insisté sur la nécessité du “respect le plus absolu du secret de l’enquête et de l’instruction” dans ce dossier. “Le seul et unique commentaire que l’on peut vous donner ce soir, c’est qu’il existe un décalage qui est abyssal entre le caractère extraordinaire de ce dossier et la personnalité tout à fait ordinaire de notre client”, ont-ils déclaré aux journalistes. Les avocats du second mis en cause n’ont pas souhaité s’exprimer.Les deux trentenaires ont “partiellement reconnu les faits”, a indiqué la procureure de Paris Laure Beccuau lors d’une conférence de presse en fin d’après-midi. Ils sont soupçonnés d’être ceux qui ont “pénétré dans la galerie d’Apollon pour s’emparer des bijoux”, a-t-elle précisé.La procureure a ajouté que “rien ne permet à ce stade d’affirmer que les malfaiteurs auraient bénéficié d’une complicité quelconque au sein du musée”.En revanche, “nous n’excluons pas la possibilité” d’un groupe beaucoup plus large que les quatre malfaiteurs repérés par les caméras de surveillance, a-t-elle dit.- Bijoux “invendables” -Les bijoux “ne sont pas encore en notre possession. Je veux garder l’espoir qu’ils seront retrouvés et pourront être rendus au musée du Louvre et plus largement à la nation”, a aussi déclaré Mme Beccuau devant la presse.”Ces joyaux sont dorénavant bien évidemment invendables. Pour rappel, (…) quiconque les achèterait se rendrait coupable à son tour de recel de ce crime”, a-t-elle souligné, avant de lancer: “Il est encore temps de les restituer”.Les deux hommes appréhendés vivent à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis.L’homme de 34 ans a été interpellé samedi soir à l’aéroport de Roissy alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour l’Algérie “sans billet de retour pour la France”. De nationalité algérienne et vivant en France depuis 2010. Il est déjà connu des services de police et de justice pour des faits relevant essentiellement de la délinquance routière, et un fait de vol, selon la procureure.Le deuxième, âgé de 39 ans, a été interpellé à proximité de son domicile. “Rien ne permet d’affirmer qu’il était en partance pour l’étranger”, a indiqué la procureure. Il est déjà connu pour des faits de vols aggravés.Mme Beccuau a souligné le travail “jour et nuit” de la centaine d’enquêteurs et magistrats impliqués sur ce dossier, évoquant une “mobilisation exceptionnelle de tous” pour “identifier au plus vite les malfaiteurs et tenter de retrouver les bijoux”.Plus de 150 analyses de prélèvements ont été réalisées “dans la plus grande urgence”, a-t-elle dit.Le butin de ce casse rocambolesque qui a fait le tour de la planète est estimé à 88 millions d’euros, avait indiqué Mme Beccuau.Vers 09H30 le 19 octobre, les membres du commando avaient installé un camion-élévateur au pied du musée, sur le quai François-Mitterrand, et deux d’entre eux, visages masqués, s’étaient hissés avec une nacelle jusqu’à la galerie Apollon.Après avoir brisé une fenêtre et les vitrines contenant les bijoux à l’aide de disqueuses, les voleurs étaient repartis à bord de deux scooters conduits par leurs complices.Le cambriolage a duré en tout moins de huit minutes.Dans leur fuite, les malfaiteurs ont laissé tomber la couronne de l’impératrice Eugénie, qui a été abîmée.La directrice du Louvre a fait savoir “combien il serait délicat” de la restaurer, a noté Mme Beccuau.- Sécurité en question -L’affaire a provoqué des débats-fleuves sur la sécurité du Louvre, musée le plus visité du monde.Elle a débouché sur un premier bras de fer. Le nouveau préfet de police de Paris, Patrice Faure, s’est ainsi dit mercredi “fermement opposé” à l’installation d’un commissariat au sein du Louvre, demandée par la présidente du musée, Laurence des Cars, après le cambriolage.Le président de la commission de la Culture du Sénat, Laurent Lafon, a estimé mardi, à l’issue d’une visite des installations de sûreté du Louvre, que la sécurité de l’établissement n’était “pas conforme à ce qu’on peut attendre d’un musée aujourd’hui”.La ministre de la Culture, Rachida Dati, s’est quant à elle dite mercredi “dans l’attente” des conclusions de l’enquête administrative sur la sécurité du musée.Celles-ci permettront de “prendre toutes les mesures nécessaires, urgentes, pour remédier à cet échec sécuritaire”, a-t-elle indiqué.pgr-cco-sm-jmo/asl/swi

Casse du Louvre: deux suspects mis en examen, bijoux toujours dans la nature

Deux hommes soupçonnés d’avoir participé au spectaculaire casse du Louvre, qui a fait le tour du monde, ont été mis en examen et écroués mercredi soir, mais les bijoux restent introuvables.Ces deux hommes âgés de 34 et 39 ans, qui avaient été interpellés samedi soir, ont été mis en examen pour “vol en bande organisée, et pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime” et placés en détention provisoire, a annoncé dans la soirée le parquet de Paris. A l’issue de la présentation de leur client devant le juge des libertés et de la détention (JLD), les avocats du suspect de 34 ans, Mes Réda Ghilaci et David Bocobza, ont insisté sur la nécessité du “respect le plus absolu du secret de l’enquête et de l’instruction” dans ce dossier. “Le seul et unique commentaire que l’on peut vous donner ce soir, c’est qu’il existe un décalage qui est abyssal entre le caractère extraordinaire de ce dossier et la personnalité tout à fait ordinaire de notre client”, ont-ils déclaré aux journalistes. Les avocats du second mis en cause n’ont pas souhaité s’exprimer.Les deux trentenaires ont “partiellement reconnu les faits”, a indiqué la procureure de Paris Laure Beccuau lors d’une conférence de presse en fin d’après-midi. Ils sont soupçonnés d’être ceux qui ont “pénétré dans la galerie d’Apollon pour s’emparer des bijoux”, a-t-elle précisé.La procureure a ajouté que “rien ne permet à ce stade d’affirmer que les malfaiteurs auraient bénéficié d’une complicité quelconque au sein du musée”.En revanche, “nous n’excluons pas la possibilité” d’un groupe beaucoup plus large que les quatre malfaiteurs repérés par les caméras de surveillance, a-t-elle dit.- Bijoux “invendables” -Les bijoux “ne sont pas encore en notre possession. Je veux garder l’espoir qu’ils seront retrouvés et pourront être rendus au musée du Louvre et plus largement à la nation”, a aussi déclaré Mme Beccuau devant la presse.”Ces joyaux sont dorénavant bien évidemment invendables. Pour rappel, (…) quiconque les achèterait se rendrait coupable à son tour de recel de ce crime”, a-t-elle souligné, avant de lancer: “Il est encore temps de les restituer”.Les deux hommes appréhendés vivent à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis.L’homme de 34 ans a été interpellé samedi soir à l’aéroport de Roissy alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour l’Algérie “sans billet de retour pour la France”. De nationalité algérienne et vivant en France depuis 2010. Il est déjà connu des services de police et de justice pour des faits relevant essentiellement de la délinquance routière, et un fait de vol, selon la procureure.Le deuxième, âgé de 39 ans, a été interpellé à proximité de son domicile. “Rien ne permet d’affirmer qu’il était en partance pour l’étranger”, a indiqué la procureure. Il est déjà connu pour des faits de vols aggravés.Mme Beccuau a souligné le travail “jour et nuit” de la centaine d’enquêteurs et magistrats impliqués sur ce dossier, évoquant une “mobilisation exceptionnelle de tous” pour “identifier au plus vite les malfaiteurs et tenter de retrouver les bijoux”.Plus de 150 analyses de prélèvements ont été réalisées “dans la plus grande urgence”, a-t-elle dit.Le butin de ce casse rocambolesque qui a fait le tour de la planète est estimé à 88 millions d’euros, avait indiqué Mme Beccuau.Vers 09H30 le 19 octobre, les membres du commando avaient installé un camion-élévateur au pied du musée, sur le quai François-Mitterrand, et deux d’entre eux, visages masqués, s’étaient hissés avec une nacelle jusqu’à la galerie Apollon.Après avoir brisé une fenêtre et les vitrines contenant les bijoux à l’aide de disqueuses, les voleurs étaient repartis à bord de deux scooters conduits par leurs complices.Le cambriolage a duré en tout moins de huit minutes.Dans leur fuite, les malfaiteurs ont laissé tomber la couronne de l’impératrice Eugénie, qui a été abîmée.La directrice du Louvre a fait savoir “combien il serait délicat” de la restaurer, a noté Mme Beccuau.- Sécurité en question -L’affaire a provoqué des débats-fleuves sur la sécurité du Louvre, musée le plus visité du monde.Elle a débouché sur un premier bras de fer. Le nouveau préfet de police de Paris, Patrice Faure, s’est ainsi dit mercredi “fermement opposé” à l’installation d’un commissariat au sein du Louvre, demandée par la présidente du musée, Laurence des Cars, après le cambriolage.Le président de la commission de la Culture du Sénat, Laurent Lafon, a estimé mardi, à l’issue d’une visite des installations de sûreté du Louvre, que la sécurité de l’établissement n’était “pas conforme à ce qu’on peut attendre d’un musée aujourd’hui”.La ministre de la Culture, Rachida Dati, s’est quant à elle dite mercredi “dans l’attente” des conclusions de l’enquête administrative sur la sécurité du musée.Celles-ci permettront de “prendre toutes les mesures nécessaires, urgentes, pour remédier à cet échec sécuritaire”, a-t-elle indiqué.pgr-cco-sm-jmo/asl/swi

Nouvelle-Calédonie: le Parlement acte le report des élections, avant de rouvrir le sensible dossier institutionnel

Le Parlement a définitivement approuvé mercredi le report des élections provinciales en Nouvelle-Calédonie, une première étape avant la relance des débats sur une réforme institutionnelle d’ampleur, très sensible dans un archipel meurtri par de graves violences au printemps 2024.La proposition de loi organique, adoptée de justesse mardi à l’Assemblée et plus largement mercredi au Sénat, reporte les élections provinciales, cruciales localement car elles déterminent la composition du Congrès de Nouvelle-Calédonie.Ce vote arrive in extremis: seule une promulgation du texte dans les tout prochains jours permettra de reporter au 28 juin 2026 “au plus tard” ce scrutin provincial qui devait initialement se tenir en novembre.La ministre des Outre-mer Naïma Moutchou a salué ce vote. “C’est une étape pour donner du temps, du sens et une direction claire au dialogue”, a-t-elle indiqué.Car derrière ces questions d’agenda se joue surtout le sort du fragile accord de Bougival sur l’avenir institutionnel de l’archipel du Pacifique, signé en juillet.Il prévoit notamment la création d’un “État de la Nouvelle-Calédonie” inscrit dans la Constitution, et intègre aussi la question ultrasensible du “dégel” du corps électoral de ces élections provinciales.Actuellement, seuls certains habitants peuvent voter, notamment ceux établis sur le territoire avant 1998 et leurs descendants, ce qui ulcère le camp loyaliste. C’est en partie au nom de ce “dégel” que les partisans du texte prônent le report des élections provinciales.La loi sur le report des élections pourrait donc être une première étape vers l’adoption d’une autre loi, constitutionnelle cette fois-ci, qui permettrait de transcrire l’accord de Bougival.Celui-ci aborde aussi l’économie, prévoyant notamment un “plan stratégique” pour le nickel, ressource-clé du territoire, avec la relance d’une activité de transformation du nickel dans la province Nord, majoritairement peuplée d’autochtones kanaks, où l’usine de nickel a fermé l’an passé, mettant 1.300 salariés au chômage.- Quel avenir pour Bougival ? -Mais le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), principale coalition indépendantiste en Nouvelle-Calédonie, a finalement rejeté l’accord de Bougival après sa signature et s’oppose désormais à ce report.Une manifestation du FLNKS est d’ailleurs prévue vendredi à Nouméa.Pour les opposants à la réforme institutionnelle, le report des élections est le signe que le gouvernement souhaite avancer au pas de course sur la réforme constitutionnelle.”Chaque fois que nous avons voulu décider depuis Paris, sans consensus, nous avons ravivé les tensions”, a lancé mercredi Robert Xowie, sénateur indépendantiste de Nouvelle-CalédonieLa veille, c’est Mathilde Panot, cheffe du groupe LFI à l’Assemblée, qui avait accusé le gouvernement de vouloir “imposer” Bougival.”Aujourd’hui, la confiance en l’État est clairement entamée”, a prévenu le député indépendantiste de Nouvelle-Calédonie Emmanuel Tjibaou.Nombreux sont les parlementaires qui craignent un “passage en force” gouvernemental, susceptible d’entraîner un nouvel épisode de violences sur l’archipel, comme au printemps 2024, qui ont causé la mort de 14 personnes.En inscrivant le projet de loi constitutionnelle à l’agenda du Parlement dès le mois de janvier mardi matin, avant de se raviser quelques heures plus tard, le gouvernement a lui-même suscité une certaine confusion.Naïma Moutchou, attendue samedi sur le Caillou pour un déplacement ministériel, a prôné “l’apaisement” devant les sénateurs.Elle a reconnu que l’accord de Bougival méritait “certainement d’être éclairé, précisé”. Mais “nous ne pouvons pas faire comme si l’accord n’était pas soutenu par toutes les autres forces politiques locales” à l’exception du FLNKS, a-t-elle souligné.”Bougival n’est pas une fin en soi, mais une base solide de négociations pour trouver le consensus souhaité par une grande majorité des Calédoniens”, a appuyé la sénatrice Agnès Canayer, issue du groupe Les Républicains. “Les discussions ne pourront pas et ne devront pas se faire sans le FLNKS”, a alerté la sénatrice socialiste Corinne Narassiguin.Au Parlement, le soutien des socialistes a été décisif pour l’adoption de ce texte, qui s’est joué à une quinzaine de voix à l’Assemblée nationale. Le bloc central et la droite ont voté pour, tandis que le reste de la gauche et le Rassemblement national ont voté contre.

Portland Guard deployment blocked, Supreme Court wants more time on Chicago

A US appeals court has temporarily blocked President Donald Trump from deploying National Guard troops in Portland, Oregon, as part of his sweeping crackdown on crime and immigration.The Supreme Court asked for more time and additional briefing materials, meanwhile, before ruling on Trump’s emergency request to deploy troops in Chicago, another Democratic-run city.The Republican president has sent National Guard troops to three Democratic-led cities this year — Los Angeles, Washington and Memphis — but his efforts to deploy soldiers in Portland and Chicago have been tied up in the courts.A Trump-appointed district court judge blocked the deployment of National Guard troops in Portland but was overruled by a three-judge panel on the 9th Circuit Court of Appeals.The 9th Circuit voted late Tuesday, however, to have the case reheard by an 11-judge panel, a move which prevents National Guard troops from deploying in Portland for now.Oregon’s Democratic Attorney General Dan Rayfield, who has filed suit to block the use of the National Guard, welcomed the ruling.”The Constitution limits the president’s power, and Oregon’s communities cannot be treated as a training ground for unchecked federal authority,” Rayfield said. “The court is sending a clear message: the president cannot send the military into US cities unnecessarily.”The US president has repeatedly called Portland “war-ravaged” and riddled with violent crime, a description dismissed as “simply untethered to the facts” by the district court judge who initially blocked the National Guard deployment.A district court and an appeals court have also blocked the use of National Guard troops in Chicago, the third-largest US city, and the Trump administration asked the Supreme Court in an emergency filing on October 17 to lift the lower court rulings.In a brief order on Wednesday, the conservative-dominated Supreme Court asked the Trump administration and the Illinois authorities who oppose the Chicago deployment to submit additional written filings in the case by November 17.Trump’s extraordinary domestic use of the National Guard was also challenged by California earlier this year after the president sent troops to Los Angeles to quell protests sparked by the rounding up of undocumented migrants.A district court judge ruled it unlawful but an appeals court panel allowed the Los Angeles deployment to proceed.