Gaza: le Hamas dit étudier une “nouvelle proposition” américaine de trêve

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a dit jeudi examiner une “nouvelle proposition” américaine en vue d’une trêve dans la bande de Gaza où au moins 44 personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes, selon les secouristes.Israël a intensifié son offensive à Gaza le 17 mai dans le but affiché de prendre le contrôle de la totalité de ce territoire palestinien, d’anéantir le Hamas et de libérer les derniers otages, enlevés lors de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste le 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre.Dans un communiqué, le Hamas a dit avoir reçu, de la part des médiateurs, “la nouvelle proposition” de l’émissaire spécial du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff. La direction du Hamas “l’étudie d’une manière responsable”, ajoute le texte, qui ne fournit aucun détail sur les termes de cette proposition.Jeudi, “quarante-quatre personnes ont été tuées dans des raids israéliens sur la bande de Gaza” depuis minuit, a déclaré à l’AFP Mohammed Al-Moughayir, un responsable de la Défense civile de la bande de Gaza, un organisme de secours.Parmi elles, “23 personnes ont été tuées, d’autres blessées et plusieurs sont portées disparues après une frappe israélienne ayant visé une habitation” à Al-Bureij, dans le centre du territoire, selon lui. Des Palestiniens recherchaient des victimes sous les décombres du bâtiment détruit. “Mon ami était chez lui avec ses enfants (…) Ses enfants, sa femme et lui-même sont ensevelis sous les gravats”, confie Abou Adi.La Défense civile a également fait état de “deux personnes tuées et plusieurs blessées par des tirs des forces israéliennes ce matin près du centre d’aide américain” dans le sud de la bande de Gaza, en référence à une structure de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), nouvelle organisation créée avec le soutien d’Israël et des Etats-Unis qui a distribué de l’aide jeudi.Interrogée par l’AFP sur la frappe à Al-Bureij et les tirs près du centre d’aide, l’armée israélienne a déclaré qu’elle examinait ces incidents. Dans un communiqué, elle a déclaré avoir frappé “des dizaines de cibles terroristes dans toute la bande de Gaza” au cours de la journée écoulée.Selon elle, un employé d’une société sous-traitante a par ailleurs été tué jeudi dans le nord de la bande de Gaza.En pleine intensification de sa campagne dans le territoire palestinien assiégé, Israël a partiellement levé la semaine dernière le blocus total de l’aide à Gaza imposé depuis le 2 mars.Mercredi soir, des milliers de Palestiniens affamés avaient pillé un entrepôt du Programme alimentaire mondial (PAM).Selon des images tournées par l’AFP, la foule n’a rien laissé, emportant sacs de nourriture ou des palettes de bois alors que des tirs retentissaient.Dans un communiqué, le PAM a déploré l’incident, appelant à un “accès humanitaire sûr et sans entraves pour permettre immédiatement des distributions alimentaires en bon ordre” à Gaza.Il a dit essayer de confirmer des informations faisant état de deux morts et plusieurs blessés au cours de l’incident.”Le PAM n’a cessé de mettre en garde sur (…) les risques que font peser la limitation de l’aide humanitaire à des gens affamés”, ajoute le texte.Une distribution chaotique avait fait mardi -selon le Bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme dans les Territoires palestiniens occupés- 47 blessés dans un centre de la GHF. Cette organisation a récemment mis en place un système de distribution critiqué par l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).L’armée israélienne a reconnu des “tirs de sommation en l’air” de ses soldats, “à l’extérieur” du centre de la GHF, mais “en aucun cas vers les gens”. La GHF a aussi démenti tout tir vers la foule.Sur le terrain militaire, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé mercredi qu’Israël avait tué Mohammed Sinouar, considéré comme le chef du Hamas à Gaza. Selon des médias israéliens, il a été visé par une frappe le 13 mai à Khan Younès, dans le sud de Gaza.L’attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles. Sur 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont au moins 34 mortes, selon les autorités israéliennes.Plus de 54.249 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués par la campagne de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.La Russie a dénoncé jeudi une “punition collective de la population civile” à Gaza, en appelant à mettre fin “immédiatement à l’effusion de sang”.”Il faut faire preuve d’une vigilance constante pour épargner les civils (…) c’est un impératif moral”, a en outre déclaré Julien Lerisson, chef de la délégation du CICR pour Israël et les Territoires occupés.

Ursula von der Leyen appelle à la création d’une “Pax Europaea”

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé jeudi à créer une “Pax Europaea” en matière de sécurité basée sur une Europe indépendante, lors de la réception du prix Charlemagne à Aix-la-Chapelle.L’Europe doit “développer une nouvelle forme de Pax Europaea pour le XXIe siècle, façonnée et gérée par l’Europe elle-même”, a-t-elle déclaré dans un discours lors de la cérémonie, au moment où les Etats-Unis commencent à se désengager de la défense du continent européen.”Peut-être avons-nous cru que les périodes de paix relative étaient devenues un état permanent, grâce à l’OTAN”, a-t-elle estimé, ajoutant que l’ordre international sur lequel l’Europe s’est longtemps reposée “a sombré dans le désordre international.” “Un nouvel ordre international va émerger, avant même la fin de cette décennie”, a-t-elle dit, prônant l’édification d’une Europe “indépendante” face à des “contre-courants puissants”.Le prix Charlemagne lui a été attribué en janvier pour avoir “contribué à maintenir l’Europe unie, résiliente et capable d’agir”.”Le monde est de nouveau la proie d’ambitions de conquête et de guerres impérialistes. De régimes autoritaires, prêts à exploiter sans ménagements nos divisions ou nos dépendances”, a-t-elle ajouté, devant plusieurs responsables européens dont le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz.Ce dernier a rappelé l’intention de l’Allemagne d’augmenter fortement ses dépenses militaires.”Les Allemands sont prêts à prendre des décisions importantes lors du sommet de l’OTAN en juin, des décisions qui reflètent la responsabilité de l’Europe pour sa propre sécurité, a-t-il déclaré.Berlin envisage de dépenser jusqu’à 3,5% du PIB national en dépenses militaires et d’ajouter 1,5% à des dépenses de sécurité plus larges, pour atteindre le seul de 5% du PIB en dépenses pour la défense.Le prix a été créé en 1949 pour promouvoir la construction européenne, après les destructions de la Deuxième guerre mondiale. Il est remis à Aix-la-Chapelle, ancienne capitale de l’empire carolingien, ville située dans l’ouest de Allemagne et toute proche des frontières belges et néerlandaises.Après avoir fait carrière en Allemagne au sein du parti conservateur de l’actuel chancelier Friedrich Merz, apparaissant même un temps comme une dauphine possible d’Angela Merkel, Ursula von der Leyen a été portée à la tête de la Commission européenne en 2019, puis réélue en 2024 à ce poste. Elle y incarne depuis la volonté d’indépendance de l’UE. Mme von der Leyen a rappelé jeudi que l’Union européenne venait de débloquer jusqu’à 800 milliards d’euros pour aider les Etats membres à augmenter leurs dépenses de défense, avec l’objectif de “défendre la paix de toute notre force”.Depuis l’invasion de l’Ukraine par le Russie en février 2022, elle affiche haut et fort son soutien à Kiev et promeut une stratégie pour que l’UE sorte de sa dépendance énergétique vis-à-vis de Moscou.

Un tribunal américain inflige un camouflet à Trump sur les droits de douane; la Chine veut leur annulation

Des conseillers du président américain Donald Trump ont cherché jeudi à minimiser la portée de la décision d’un tribunal suspendant les droits de douane dits “réciproques” alors que les principaux partenaires commerciaux se sont félicités de la décision, la Chine appelant à les “annuler totalement”.La veille, le tribunal de commerce international des Etats-Unis (ITC) a estimé que M. Trump avait outrepassé ses pouvoirs en imposant ces surtaxes alors qu’il s’agit d’une prérogative du Congrès.Cette décision bloque à la fois les droits de douane imposés au Canada, au Mexique et à la Chine, accusés de ne pas lutter assez contre le trafic de fentanyl, et les surtaxes “réciproques” imposées début avril –dont l’application au-delà d’un plancher de 10% a été repoussée début juillet.Le gouvernement Trump a interjeté appel mercredi, selon un document judiciaire consulté par l’AFP.”Nous verrons ce qui se passera en appel, nous sommes très confiants dans nos chances”, a estimé sur Fox Business le principal conseil économique de M. Trump, Kevin Hassett.”Il n’y a aucun doute qu’il s’agit d’une urgence économique”, a de son côté estimé le conseiller commercial de la Maison Blanche, Peter Navarro, “nous estimons que nous disposons d’arguments solides à faire valoir”.Dans un communiqué publié mercredi, un porte-parole de la Maison Blanche a dénoncé une décision de “juges non élus” qui n’ont “pas le pouvoir de décider comment gérer convenablement une urgence nationale”.De son côté, la Chine a pressé les États-Unis d'”annuler totalement les droits de douane unilatéraux injustifiés”, après la décision de l’ITC, par la voix d’une porte-parole du ministère du Commerce.”Le gouvernement accueille favorablement la décision d’hier”, a de son côté déclaré devant le Parlement canadien le Premier ministre Mark Carney, “elle confirme la position canadienne qui était de considérer ces droits de douane comme illégaux et injustifiés”.Mais “nous estimons que notre relation commerciale avec les Etats-Unis est toujours profondément menacée” par les droits de douane toujours appliqués sur l’acier et l’aluminium ou le secteur automobile, a ajouté M. Carney, qui espère “renforcer notre collaboration avec des partenaires commerciaux fiables et des alliés partout dans le monde”.Dans le détail, les juges considèrent que le président ne peut invoquer la loi d’urgence économique de 1977 (IEEPA) pour instituer par décret “une surtaxe illimitée sur les produits provenant de quasiment tous les pays”, selon le jugement que l’AFP a pu consulter.Pour les magistrats, les décrets adoptés “outrepassent les pouvoirs accordés au président dans le cadre de la loi IEEPA pour réguler les importations”, ce texte lui permettant seulement “de prendre les sanctions économiques nécessaires en cas d’urgence pour combattre une menace +extraordinaire et inhabituelle+”.Toute interprétation qui lui délègue “une autorité illimitée sur les droits de douane est anticonstitutionnelle”, ont insisté les juges.Dans une opinion écrite accompagnant la décision, l’un des juges, qui n’est pas nommé, a estimé que cela “constituerait un renoncement du pouvoir législatif au bénéfice d’une autre branche du gouvernement”, ce qui est contraire à la Constitution américaine.Le tribunal se prononçait suite à deux plaintes, déposées l’une par une alliance de douze Etats américains dont l’Arizona, l’Oregon, New York et le Minnesota, l’autre par un groupe d’entreprises américaines, qui reprochaient à Donald Trump de s’arroger des pouvoirs appartenant au Congrès.Le 2 avril, le président Trump avait annoncé des droits de douane dits “réciproques”, censés concerner l’ensemble des pays dans le monde, avant de reculer face à la chute des marchés financiers, accordant une pause de 90 jours –tout en maintenant une surtaxe-plancher de 10%–, afin d’ouvrir la porte à des négociations commerciales.Le négociateur du Japon Ryosei Akazawa a indiqué jeudi qu’il étudierait la décision judiciaire, peu avant son départ pour Washington pour une quatrième séance de pourparlers en vue d’échapper aux taxes prohibitives plombant les exportations d’automobiles et d’acier de l’archipel.Après un bras de fer et une escalade des surtaxes colossales qu’ils s’imposaient mutuellement, Pékin et Washington se sont finalement entendus mi-mai sur un retour à 10% sur les produits américains et 30% sur les produits chinois.Mais jeudi, après la décision du tribunal de commerce international, la porte-parole du ministère chinois du Commerce a dénoncé un protectionnisme américain “qui ne profite à personne”.

Un tribunal américain inflige un camouflet à Trump sur les droits de douane; la Chine veut leur annulation

Des conseillers du président américain Donald Trump ont cherché jeudi à minimiser la portée de la décision d’un tribunal suspendant les droits de douane dits “réciproques” alors que les principaux partenaires commerciaux se sont félicités de la décision, la Chine appelant à les “annuler totalement”.La veille, le tribunal de commerce international des Etats-Unis (ITC) a estimé que M. Trump avait outrepassé ses pouvoirs en imposant ces surtaxes alors qu’il s’agit d’une prérogative du Congrès.Cette décision bloque à la fois les droits de douane imposés au Canada, au Mexique et à la Chine, accusés de ne pas lutter assez contre le trafic de fentanyl, et les surtaxes “réciproques” imposées début avril –dont l’application au-delà d’un plancher de 10% a été repoussée début juillet.Le gouvernement Trump a interjeté appel mercredi, selon un document judiciaire consulté par l’AFP.”Nous verrons ce qui se passera en appel, nous sommes très confiants dans nos chances”, a estimé sur Fox Business le principal conseil économique de M. Trump, Kevin Hassett.”Il n’y a aucun doute qu’il s’agit d’une urgence économique”, a de son côté estimé le conseiller commercial de la Maison Blanche, Peter Navarro, “nous estimons que nous disposons d’arguments solides à faire valoir”.Dans un communiqué publié mercredi, un porte-parole de la Maison Blanche a dénoncé une décision de “juges non élus” qui n’ont “pas le pouvoir de décider comment gérer convenablement une urgence nationale”.De son côté, la Chine a pressé les États-Unis d'”annuler totalement les droits de douane unilatéraux injustifiés”, après la décision de l’ITC, par la voix d’une porte-parole du ministère du Commerce.”Le gouvernement accueille favorablement la décision d’hier”, a de son côté déclaré devant le Parlement canadien le Premier ministre Mark Carney, “elle confirme la position canadienne qui était de considérer ces droits de douane comme illégaux et injustifiés”.Mais “nous estimons que notre relation commerciale avec les Etats-Unis est toujours profondément menacée” par les droits de douane toujours appliqués sur l’acier et l’aluminium ou le secteur automobile, a ajouté M. Carney, qui espère “renforcer notre collaboration avec des partenaires commerciaux fiables et des alliés partout dans le monde”.Dans le détail, les juges considèrent que le président ne peut invoquer la loi d’urgence économique de 1977 (IEEPA) pour instituer par décret “une surtaxe illimitée sur les produits provenant de quasiment tous les pays”, selon le jugement que l’AFP a pu consulter.Pour les magistrats, les décrets adoptés “outrepassent les pouvoirs accordés au président dans le cadre de la loi IEEPA pour réguler les importations”, ce texte lui permettant seulement “de prendre les sanctions économiques nécessaires en cas d’urgence pour combattre une menace +extraordinaire et inhabituelle+”.Toute interprétation qui lui délègue “une autorité illimitée sur les droits de douane est anticonstitutionnelle”, ont insisté les juges.Dans une opinion écrite accompagnant la décision, l’un des juges, qui n’est pas nommé, a estimé que cela “constituerait un renoncement du pouvoir législatif au bénéfice d’une autre branche du gouvernement”, ce qui est contraire à la Constitution américaine.Le tribunal se prononçait suite à deux plaintes, déposées l’une par une alliance de douze Etats américains dont l’Arizona, l’Oregon, New York et le Minnesota, l’autre par un groupe d’entreprises américaines, qui reprochaient à Donald Trump de s’arroger des pouvoirs appartenant au Congrès.Le 2 avril, le président Trump avait annoncé des droits de douane dits “réciproques”, censés concerner l’ensemble des pays dans le monde, avant de reculer face à la chute des marchés financiers, accordant une pause de 90 jours –tout en maintenant une surtaxe-plancher de 10%–, afin d’ouvrir la porte à des négociations commerciales.Le négociateur du Japon Ryosei Akazawa a indiqué jeudi qu’il étudierait la décision judiciaire, peu avant son départ pour Washington pour une quatrième séance de pourparlers en vue d’échapper aux taxes prohibitives plombant les exportations d’automobiles et d’acier de l’archipel.Après un bras de fer et une escalade des surtaxes colossales qu’ils s’imposaient mutuellement, Pékin et Washington se sont finalement entendus mi-mai sur un retour à 10% sur les produits américains et 30% sur les produits chinois.Mais jeudi, après la décision du tribunal de commerce international, la porte-parole du ministère chinois du Commerce a dénoncé un protectionnisme américain “qui ne profite à personne”.

Un tribunal américain inflige un camouflet à Trump sur les droits de douane; la Chine veut leur annulation

Des conseillers du président américain Donald Trump ont cherché jeudi à minimiser la portée de la décision d’un tribunal suspendant les droits de douane dits “réciproques” alors que les principaux partenaires commerciaux se sont félicités de la décision, la Chine appelant à les “annuler totalement”.La veille, le tribunal de commerce international des Etats-Unis (ITC) a estimé que M. Trump avait outrepassé ses pouvoirs en imposant ces surtaxes alors qu’il s’agit d’une prérogative du Congrès.Cette décision bloque à la fois les droits de douane imposés au Canada, au Mexique et à la Chine, accusés de ne pas lutter assez contre le trafic de fentanyl, et les surtaxes “réciproques” imposées début avril –dont l’application au-delà d’un plancher de 10% a été repoussée début juillet.Le gouvernement Trump a interjeté appel mercredi, selon un document judiciaire consulté par l’AFP.”Nous verrons ce qui se passera en appel, nous sommes très confiants dans nos chances”, a estimé sur Fox Business le principal conseil économique de M. Trump, Kevin Hassett.”Il n’y a aucun doute qu’il s’agit d’une urgence économique”, a de son côté estimé le conseiller commercial de la Maison Blanche, Peter Navarro, “nous estimons que nous disposons d’arguments solides à faire valoir”.Dans un communiqué publié mercredi, un porte-parole de la Maison Blanche a dénoncé une décision de “juges non élus” qui n’ont “pas le pouvoir de décider comment gérer convenablement une urgence nationale”.De son côté, la Chine a pressé les États-Unis d'”annuler totalement les droits de douane unilatéraux injustifiés”, après la décision de l’ITC, par la voix d’une porte-parole du ministère du Commerce.”Le gouvernement accueille favorablement la décision d’hier”, a de son côté déclaré devant le Parlement canadien le Premier ministre Mark Carney, “elle confirme la position canadienne qui était de considérer ces droits de douane comme illégaux et injustifiés”.Mais “nous estimons que notre relation commerciale avec les Etats-Unis est toujours profondément menacée” par les droits de douane toujours appliqués sur l’acier et l’aluminium ou le secteur automobile, a ajouté M. Carney, qui espère “renforcer notre collaboration avec des partenaires commerciaux fiables et des alliés partout dans le monde”.Dans le détail, les juges considèrent que le président ne peut invoquer la loi d’urgence économique de 1977 (IEEPA) pour instituer par décret “une surtaxe illimitée sur les produits provenant de quasiment tous les pays”, selon le jugement que l’AFP a pu consulter.Pour les magistrats, les décrets adoptés “outrepassent les pouvoirs accordés au président dans le cadre de la loi IEEPA pour réguler les importations”, ce texte lui permettant seulement “de prendre les sanctions économiques nécessaires en cas d’urgence pour combattre une menace +extraordinaire et inhabituelle+”.Toute interprétation qui lui délègue “une autorité illimitée sur les droits de douane est anticonstitutionnelle”, ont insisté les juges.Dans une opinion écrite accompagnant la décision, l’un des juges, qui n’est pas nommé, a estimé que cela “constituerait un renoncement du pouvoir législatif au bénéfice d’une autre branche du gouvernement”, ce qui est contraire à la Constitution américaine.Le tribunal se prononçait suite à deux plaintes, déposées l’une par une alliance de douze Etats américains dont l’Arizona, l’Oregon, New York et le Minnesota, l’autre par un groupe d’entreprises américaines, qui reprochaient à Donald Trump de s’arroger des pouvoirs appartenant au Congrès.Le 2 avril, le président Trump avait annoncé des droits de douane dits “réciproques”, censés concerner l’ensemble des pays dans le monde, avant de reculer face à la chute des marchés financiers, accordant une pause de 90 jours –tout en maintenant une surtaxe-plancher de 10%–, afin d’ouvrir la porte à des négociations commerciales.Le négociateur du Japon Ryosei Akazawa a indiqué jeudi qu’il étudierait la décision judiciaire, peu avant son départ pour Washington pour une quatrième séance de pourparlers en vue d’échapper aux taxes prohibitives plombant les exportations d’automobiles et d’acier de l’archipel.Après un bras de fer et une escalade des surtaxes colossales qu’ils s’imposaient mutuellement, Pékin et Washington se sont finalement entendus mi-mai sur un retour à 10% sur les produits américains et 30% sur les produits chinois.Mais jeudi, après la décision du tribunal de commerce international, la porte-parole du ministère chinois du Commerce a dénoncé un protectionnisme américain “qui ne profite à personne”.

Harvard remet ses diplômes sous la menace des sanctions de Trump

Harvard remet jeudi ses diplômes, une cérémonie annuelle très américaine en pleine bataille judiciaire avec le gouvernement de Donald Trump qui a multiplié les mesures contre l’une des universités les plus prestigieuses au monde.Traditionnellement marquée par des discours émouvants d’étudiants portant toge et toque à Cambridge, dans l’agglomération de Boston (nord-est), la cérémonie survient au moment où le président américain exerce une pression sans précédent sur la plus ancienne université des Etats-Unis.Donald Trump veut lui interdire d’accueillir des étudiants étrangers, a supprimé ses contrats avec le gouvernement fédéral, réduit ses subventions de plusieurs milliards de dollars et remis en cause son statut d’établissement exonéré d’impôts.Le président de Harvard Alan Garber a soulevé une tempête d’applaudissements en mentionnant dans son discours jeudi la présence à la cérémonie des étudiants étrangers avec leurs familles “comme il se doit”, sans évoquer directement la bataille judiciaire avec l’administration Trump.”Poursuivre joyeusement les processions et les célébrations est en soi un acte de résistance”, déclare à l’AFP Madeleine Riskin-Kutz, une étudiante franco-américaine.Au même moment, une juge fédérale de Boston tient une audience sur l’exclusion de Harvard du système d’accueil des étudiants étrangers. Cette juge a déjà suspendu la semaine dernière la décision en ce sens du gouvernement. Quelque 27% des étudiants de Harvard viennent de l’étranger, une importante source de revenus et un facteur de rayonnement international pour l’établissement.Les étudiants et chercheurs étrangers de Harvard sont “nombreux à faire état d’une détresse émotionnelle importante qui affecte leur santé mentale et rend difficile la concentration sur leurs études”, a déploré mercredi Maureen Martin, la directrice des services d’immigration de l’université.”Un nombre incalculable d’étudiants étrangers se sont renseignés sur la possibilité d’un transfert vers une autre institution”, a ajouté Mme Martin, dans des documents judiciaires.- “Représailles” -L’institution de l’Ivy League, le club fermé des grandes universités américaines, s’est attiré les foudres de Donald Trump en prenant la tête de la résistance à sa volonté de contrôler les recrutements, le contenu des programmes ou encore les orientations des universités dans le domaine de la recherche. Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, le président s’est lancé dans une vaste campagne contre des universités qu’il accuse de propager une idéologie “woke”. Il leur reproche notamment leurs politiques de promotion de la diversité ou encore d’avoir laissé proliférer des manifestations contre la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza, qu’il assimile à de “l’antisémitisme”. “Harvard manque beaucoup de respect à notre pays et ne fait que s’enfoncer de plus en plus”, a déclaré Donald Trump mercredi.A contrario, l’université Columbia a fait des concessions importantes à l’administration, espérant récupérer les 400 millions de dollars de subventions fédérales qui lui avaient été retirées.Ancienne juge spécialisée dans l’immigration, Patricia Sheppard a manifesté mercredi devant Harvard, vêtue d’une robe noire de magistrate et brandissant une pancarte: “Pour l’Etat de droit”.”Il n’est pas normal qu’un président s’engage dans certaines actions à titre de représailles”, a-t-elle dit à l’AFP.”Parfois, ils n’aiment pas ce que nous représentons”, avait pour sa part estimé mardi Alan Garber sur la radio NPR, en référence à l’administration Trump, bien décidée à promouvoir son idéologie conservatrice.Il a reconnu des problèmes d’antisémitisme à Harvard. Mais “ce qui laisse perplexe, c’est que les mesures qu’ils ont prises pour résoudre ces problèmes ne touchent même pas les personnes qui en sont selon eux à l’origine”, avait affirmé le président de l’université.La star du basket-ball et militant des droits humains Kareem Abdul-Jabbar s’est adressée à la promotion 2025 à l’occasion de la journée des étudiants mercredi, comparant le combat d’Alan Garber à celui de Rosa Parks, icône de la lutte pour les droits civiques contre la ségrégation raciale.

Joseph Kabila, the shadowy ex-president back in the DR CongoThu, 29 May 2025 16:10:20 GMT

Since stepping aside for current President Felix Tshisekedi in 2019, Joseph Kabila has had the Democratic Republic of Congo’s government chasing his shadow despite years in self-imposed exile.Now back in the vast central African country after his departure in 2023, the return of the leader of 18 years has caused an unwanted headache for those …

Joseph Kabila, the shadowy ex-president back in the DR CongoThu, 29 May 2025 16:10:20 GMT Read More »