Espagne: le gouvernement nie qu’une “expérimentation” ait provoqué la méga-panne

Le gouvernement espagnol a nié mercredi qu’une “quelconque expérimentation” sur le réseau espagnol ait pu provoquer la méga-panne électrique du 28 avril et dénoncé les “fausses informations” sur l’origine de la coupure, qui reste inconnue un mois tout juste après l’incident.”Il est faux, totalement faux que le gouvernement ait mené une quelconque expérimentation” sur le réseau électrique avant la coupure, a assuré la ministre de l’Ecologie Sara Aagesen, interrogée au Parlement sur un article de presse mettant en cause l’action de l’exécutif en amont de la panne.”Il n’est pas responsable de désigner des coupables alors que les causes de la panne sont toujours en cours d’identification” et “il n’est pas responsable non plus de dire que le gouvernement faisait des expériences”, a-t-elle ajouté, en dénonçant des “fausses informations” et “manipulations”.Dans un article publié le 23 mai, le quotidien conservateur britannique The Telegraph a assuré, en citant des sources à Bruxelles, que les autorités espagnoles “menaient une expérience” sur le réseau électrique du pays lorsque la coupure a eu lieu.L’objectif était de voir “jusqu’où elles pouvaient pousser la dépendance aux énergies renouvelables” en vue de la fermeture de deux réacteurs nucléaires en 2027 dans l’ouest du pays, première étape d’une sortie définitive du nucléaire prévue en 2035, a-t-il écrit.Cette hypothèse a été également démentie mercredi par la présidente du gestionnaire du réseau électrique espagnol REE, Beatriz Corredor, qui a assuré dans un entretien au quotidien catalan La Vanguardia que cette information était “totalement fausse”.Lors de la coupure du 28 avril, “il n’y a pas eu d’excès d’énergies renouvelables”, et il n’y a pas eu non plus “de court-circuit, de surcharge” du réseau et “de cyberattaque”, répète par ailleurs Mme Corredor, écartant une à une plusieurs pistes évoquées ces dernières semaines.Dans cet entretien, cette ancienne députée socialiste pointe en revanche le rôle de certains producteurs d'”énergie conventionnelle”, issue de centrales à gaz, nucléaires ou hydrauliques, accusés d’avoir eu ce jour-là “des paramètres de contrôle de la tension inférieurs à la norme”.”En d’autres termes, ce sont les énergies conventionnelles qui n’ont pas correctement contrôlé la tension”, poursuit la responsable de REE, sans préciser si ce défaut de contrôle pourrait avoir joué un rôle dans l’effondrement du système électrique espagnol.Dans un communiqué publié mardi soir, l’Association des entreprises d’énergie électrique espagnole (Aelec), auquel appartiennent notamment les géants Iberdrola et Endesa, a assuré que ses membres n’avaient “identifié aucun défaut dans leurs installations”.”Cela veut dire que les systèmes de protection ont fonctionné comme ils le devaient”, a assuré l’Aelec, en pointant en revanche le manque de “transparence” des autorités. “Il faut que REE partage ses informations avec tous les acteurs impliqués”, a-t-elle insisté.Selon les autorités, deux fortes oscillations électriques ont été repérées dans les 30 minutes avant la panne. Elles ont été suivies de trois incidents distincts en l’espace de 20 secondes dans des sous-stations électriques de Grenade (sud), Badajoz (sud-ouest) et Séville (sud).La cause exacte de ces incidents, qui ont privé d’électricité l’Espagne et le Portugal durant de longues heures, n’est elle toujours pas connue.

Espagne: le gouvernement nie qu’une “expérimentation” ait provoqué la méga-panne

Le gouvernement espagnol a nié mercredi qu’une “quelconque expérimentation” sur le réseau espagnol ait pu provoquer la méga-panne électrique du 28 avril et dénoncé les “fausses informations” sur l’origine de la coupure, qui reste inconnue un mois tout juste après l’incident.”Il est faux, totalement faux que le gouvernement ait mené une quelconque expérimentation” sur le réseau électrique avant la coupure, a assuré la ministre de l’Ecologie Sara Aagesen, interrogée au Parlement sur un article de presse mettant en cause l’action de l’exécutif en amont de la panne.”Il n’est pas responsable de désigner des coupables alors que les causes de la panne sont toujours en cours d’identification” et “il n’est pas responsable non plus de dire que le gouvernement faisait des expériences”, a-t-elle ajouté, en dénonçant des “fausses informations” et “manipulations”.Dans un article publié le 23 mai, le quotidien conservateur britannique The Telegraph a assuré, en citant des sources à Bruxelles, que les autorités espagnoles “menaient une expérience” sur le réseau électrique du pays lorsque la coupure a eu lieu.L’objectif était de voir “jusqu’où elles pouvaient pousser la dépendance aux énergies renouvelables” en vue de la fermeture de deux réacteurs nucléaires en 2027 dans l’ouest du pays, première étape d’une sortie définitive du nucléaire prévue en 2035, a-t-il écrit.Cette hypothèse a été également démentie mercredi par la présidente du gestionnaire du réseau électrique espagnol REE, Beatriz Corredor, qui a assuré dans un entretien au quotidien catalan La Vanguardia que cette information était “totalement fausse”.Lors de la coupure du 28 avril, “il n’y a pas eu d’excès d’énergies renouvelables”, et il n’y a pas eu non plus “de court-circuit, de surcharge” du réseau et “de cyberattaque”, répète par ailleurs Mme Corredor, écartant une à une plusieurs pistes évoquées ces dernières semaines.Dans cet entretien, cette ancienne députée socialiste pointe en revanche le rôle de certains producteurs d'”énergie conventionnelle”, issue de centrales à gaz, nucléaires ou hydrauliques, accusés d’avoir eu ce jour-là “des paramètres de contrôle de la tension inférieurs à la norme”.”En d’autres termes, ce sont les énergies conventionnelles qui n’ont pas correctement contrôlé la tension”, poursuit la responsable de REE, sans préciser si ce défaut de contrôle pourrait avoir joué un rôle dans l’effondrement du système électrique espagnol.Dans un communiqué publié mardi soir, l’Association des entreprises d’énergie électrique espagnole (Aelec), auquel appartiennent notamment les géants Iberdrola et Endesa, a assuré que ses membres n’avaient “identifié aucun défaut dans leurs installations”.”Cela veut dire que les systèmes de protection ont fonctionné comme ils le devaient”, a assuré l’Aelec, en pointant en revanche le manque de “transparence” des autorités. “Il faut que REE partage ses informations avec tous les acteurs impliqués”, a-t-elle insisté.Selon les autorités, deux fortes oscillations électriques ont été repérées dans les 30 minutes avant la panne. Elles ont été suivies de trois incidents distincts en l’espace de 20 secondes dans des sous-stations électriques de Grenade (sud), Badajoz (sud-ouest) et Séville (sud).La cause exacte de ces incidents, qui ont privé d’électricité l’Espagne et le Portugal durant de longues heures, n’est elle toujours pas connue.

Roland-Garros: Paolini et Musetti qualifiés, en attendant Swiatek et Alcaraz

Les tenants du titre Iga Swiatek et Carlos Alcaraz aux destins croisés, l’une en plein doute, l’autre sur un petit nuage, tenteront mercredi de se qualifier pour le troisième tour de Roland-Garros, à l’instar des Italiens Jasmine Paolini et Lorenzo Musetti. . Le roc Alcaraz, Swiatek en missionL’Espagnol de 22 ans retrouve mercredi le court Philippe-Chatrier, après un premier tour facilement remporté sur le Lenglen, où il affronte le Hongrois Fabian Marozsan (56e). Leur dernière rencontre sur terre battue, en 2023 à Rome, s’était soldée par une défaite de “Carlitos”.Récent vainqueur des Masters 1000 de Monte-Carlo et Rome, également disputés sur la surface ocre, le Murcien a débarqué en forme et en confiance porte d’Auteuil, avec l’espoir de conserver son titre, ce qui n’est plus arrivé depuis Rafael Nadal (2019, 2020).A l’inverse, la Polonaise Iga Swiatek est sevrée de titre depuis son troisième sacre consécutif à Paris en juin 2024 et n’est pas en confiance. L’ancienne N.1 mondiale est retombée au 5e rang, son plus mauvais classement depuis février 2022. Rassurée par une victoire 6-3, 6-3, tout en maîtrise au premier tour, la native de Varsovie attend mercredi la Britannique Emma Raducanu (41e) en troisième rotation sur le Central, après Alcaraz-Marozsan. . Les Italiens régalent, Zheng assureIl n’y a pas que Jannik Sinner qui fait briller l’Italie. Son compatriote Lorenzo Musetti (7e) a expédié le Colombien Daniel Elahi Galan (122e) 6-4, 6-0, 6-4, après un premier set où l’Italien a perdu un temps le fil, alors qu’il menait 5-2 et servait pour le set. Interlude de courte durée pour le finaliste italien du Masters 1000 de Monte-Carlo – demi-finaliste sur la terre battue de Madrid et Rome – puisqu’il a retrouvé de la justesse et la qualité de son revers à une main pour conclure et prendre les deux manches suivantes, avec un dernier jeu légèrement retardé par quelques gouttes de pluie. Dans le tableau féminin, la Toscane Jasmine Paolini (4e), finaliste l’an dernier, a mieux abordé son deuxième match que son entrée en lice, où elle avait cédé un set à la Chinoise Yuan Yue (87e). Contre l’Australienne Ajla Tomljanovic (71e), la lauréate du WTA 1000 de Rome n’a pas tremblé en s’imposant en deux manches 6-3, 6-3. Sur le court Suzanne-Lenglen, la championne olympique chinoise Zheng Qinwen (8e) n’a fait qu’une bouchée de la Colombienne Emiliana Arango (85e), 6-2, 6-3. Elle rencontrera au prochain tour la jeune Canadienne Victoria Mboko (18 ans, 120e), qui a éliminé l’Allemande Eva Lys (59e) 6-4, 6-4.  . Halys et Mpetshi Perricard seuls en liceAprès la victoire de Gaël Monfils en cinq sets dans la nuit de mardi à mercredi, le menu du jour pour les joueurs français peut paraître bien maigre avec seulement deux matches. Quentin Halys (52e) retrouve le deuxième tour après cinq éliminations d’affilée au premier tour (2017, 2019, 2020, 2022, 2023).Demi-finaliste de l’ATP 500 de Dubaï (dur) en février, Halys affronte le Serbe Miomir Kecmanovic (46e) sur le court N.14. A 13h30, il y avait une manche partout 4-6, 6-3, la dernière étant remportée par le Français grâce à un ace. Le N.3 français Giovanni Mpetshi Perricard (37e) se frotte lui au joueur bosnien Damir Dzumhur (69e) sur le court Suzanne-Lenglen en troisième rotation. En cas de victoire, le Lyonnais pourrait rencontrer au prochain tour Carlos Alcaraz. Opposé au N.1 mondial Jannik Sinner, le presque retraité Richard Gasquet s’offrira jeudi une affiche de gala devant le public français pour ce qui devrait être, sauf surprise majuscule, le dernier match de sa carrière.

Climat: jugement “historique” en Allemagne contre les énergéticiens

La justice allemande a reconnu mercredi le principe d’une responsabilité mondiale des entreprises productrices d’électricité dans les dommages liés aux émissions de gaz à effet de serre, quel que soit l’endroit où ils se produisent.Il s’agit, selon les ONG environnementales, d’un précédent potentiellement très important pour les litiges liés au réchauffement climatique.”S’il y a menace de préjudice, le responsable des émissions de CO2 pourrait être tenu de prendre des mesures pour les empêcher”, même si les dommages surviennent très loin de l’endroit où le producteur d’énergie se trouve, a tranché la cour d’appel de Hamm, saisie par un paysan péruvien s’estimant menacé par la fonte d’un glacier dans les Andes.C’est une “décision de principe historique” qui soutiendra les actions en justice, déjà nombreuses, contre les entreprises productrices d’énergie fossile, s’est félicitée l’ONG German Watch dans un communiqué.A l’inverse, le géant allemand de l’énergie RWE, qui était visé par la plainte, a jugé “inadmissible” l’idée qu’on puisse tenir les émetteurs de CO2 pour responsable de dégâts climatiques partout dans le monde, s’inquiétant de “conséquences imprévisibles pour l’économie allemande et son industrie” déjà en crise.- Risque d’inondation? -Avec cette décision, la cour d’appel de Hamm a statué sur la plainte déposée par Saul Luciano Lliuya contre l’énergéticien RWE.Cet agriculteur péruvien de 44 ans affirmait que le producteur d’électricité allemand devait être tenu en partie responsable de risques d’inondation de sa maison liés, à ses yeux, à la fonte d’un glacier dans la cordillère des Andes.RWE n’a certes pas de centrales au Pérou, ni de lien direct avec les effets locaux du réchauffement climatique à Huataz, son village. Mais selon une étude commandée par M. Lliuya et Germanwatch, l’ONG qui le soutient, RWE est responsable de 0,38% des émissions mondiales de gaz à effet de serre depuis le début de l’ère industrielle. Et il devrait à ce titre payer les dégâts à hauteur de sa responsabilité.La cour a rejeté la plainte car “la collecte de preuves a montré qu’il n’y avait pas de danger concret pour [le] terrain” de M. Lliuya, avec un risque réel estimé “nettement inférieur à 1%”, selon un communiqué du tribunal.Mais, de manière générale, les juges se sont appuyés sur le code civil allemand pour donner raison au plaignant sur le principe d’une indemnisation de préjudice climatique, si celui-ci devait être démontré.Si un risque est établi, “l’émetteur de CO2 peut être tenu de prendre des mesures” pour empêcher qu’il ne se concrétise, a indiqué le tribunal dans son communiqué. Et si cet émetteur refuse d’agir, “il est possible d’établir des coûts avant la réalisation” du risque, que le producteur d’énergie “doit compenser à hauteur de sa part dans les émissions”, a-t-il ajouté, donnant raison au plaignant sur ce point.”Ce verdict vient renforcer le nombre croissant de litiges liés au climat”, avec plus de 60 affaires similaires déjà en cours dans le monde, a estimé Joana Setzer, professeure du Grantham Research Institute de la London School of Economics.- “Un cap important franchi” -RWE veut toutefois croire que la justice au final bloquera de telles procédures en dédommagement.”Des plaintes climatiques similaires – par exemple contre Volkswagen, Mercedes-Benz ou BMW – ont également été rejetées en première et deuxième instance en Allemagne”, selon RWE.Selon Germanwatch, le principe juridique de la responsabilité globale des entreprise face au réchauffement climatique, existe déjà au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, aux États-Unis ou au Japon.Depuis la première action en justice de M. Lliuya en 2015, les militants de l’environnement comptaient sur cette affaire pour atteindre un principe de dédommagement des pays du Sud victimes de la pollution du Nord.Mercredi, le paysan péruvien s’est dit “déçu” que le tribunal n’ait pas reconnu le besoin de protection de sa maison, puisqu’il repart sans indemnisation.Mais “même si mon dossier n’ira pas plus loin, il a permis de franchir un cap important et cela me remplit de fierté”, a-t-il ajouté, “ce jugement montre que les grands pollueurs qui influencent le climat peuvent au bout du compte être tenus pour responsables des dégâts qu’ils causent”.

Climat: jugement “historique” en Allemagne contre les énergéticiens

La justice allemande a reconnu mercredi le principe d’une responsabilité mondiale des entreprises productrices d’électricité dans les dommages liés aux émissions de gaz à effet de serre, quel que soit l’endroit où ils se produisent.Il s’agit, selon les ONG environnementales, d’un précédent potentiellement très important pour les litiges liés au réchauffement climatique.”S’il y a menace de préjudice, le responsable des émissions de CO2 pourrait être tenu de prendre des mesures pour les empêcher”, même si les dommages surviennent très loin de l’endroit où le producteur d’énergie se trouve, a tranché la cour d’appel de Hamm, saisie par un paysan péruvien s’estimant menacé par la fonte d’un glacier dans les Andes.C’est une “décision de principe historique” qui soutiendra les actions en justice, déjà nombreuses, contre les entreprises productrices d’énergie fossile, s’est félicitée l’ONG German Watch dans un communiqué.A l’inverse, le géant allemand de l’énergie RWE, qui était visé par la plainte, a jugé “inadmissible” l’idée qu’on puisse tenir les émetteurs de CO2 pour responsable de dégâts climatiques partout dans le monde, s’inquiétant de “conséquences imprévisibles pour l’économie allemande et son industrie” déjà en crise.- Risque d’inondation? -Avec cette décision, la cour d’appel de Hamm a statué sur la plainte déposée par Saul Luciano Lliuya contre l’énergéticien RWE.Cet agriculteur péruvien de 44 ans affirmait que le producteur d’électricité allemand devait être tenu en partie responsable de risques d’inondation de sa maison liés, à ses yeux, à la fonte d’un glacier dans la cordillère des Andes.RWE n’a certes pas de centrales au Pérou, ni de lien direct avec les effets locaux du réchauffement climatique à Huataz, son village. Mais selon une étude commandée par M. Lliuya et Germanwatch, l’ONG qui le soutient, RWE est responsable de 0,38% des émissions mondiales de gaz à effet de serre depuis le début de l’ère industrielle. Et il devrait à ce titre payer les dégâts à hauteur de sa responsabilité.La cour a rejeté la plainte car “la collecte de preuves a montré qu’il n’y avait pas de danger concret pour [le] terrain” de M. Lliuya, avec un risque réel estimé “nettement inférieur à 1%”, selon un communiqué du tribunal.Mais, de manière générale, les juges se sont appuyés sur le code civil allemand pour donner raison au plaignant sur le principe d’une indemnisation de préjudice climatique, si celui-ci devait être démontré.Si un risque est établi, “l’émetteur de CO2 peut être tenu de prendre des mesures” pour empêcher qu’il ne se concrétise, a indiqué le tribunal dans son communiqué. Et si cet émetteur refuse d’agir, “il est possible d’établir des coûts avant la réalisation” du risque, que le producteur d’énergie “doit compenser à hauteur de sa part dans les émissions”, a-t-il ajouté, donnant raison au plaignant sur ce point.”Ce verdict vient renforcer le nombre croissant de litiges liés au climat”, avec plus de 60 affaires similaires déjà en cours dans le monde, a estimé Joana Setzer, professeure du Grantham Research Institute de la London School of Economics.- “Un cap important franchi” -RWE veut toutefois croire que la justice au final bloquera de telles procédures en dédommagement.”Des plaintes climatiques similaires – par exemple contre Volkswagen, Mercedes-Benz ou BMW – ont également été rejetées en première et deuxième instance en Allemagne”, selon RWE.Selon Germanwatch, le principe juridique de la responsabilité globale des entreprise face au réchauffement climatique, existe déjà au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, aux États-Unis ou au Japon.Depuis la première action en justice de M. Lliuya en 2015, les militants de l’environnement comptaient sur cette affaire pour atteindre un principe de dédommagement des pays du Sud victimes de la pollution du Nord.Mercredi, le paysan péruvien s’est dit “déçu” que le tribunal n’ait pas reconnu le besoin de protection de sa maison, puisqu’il repart sans indemnisation.Mais “même si mon dossier n’ira pas plus loin, il a permis de franchir un cap important et cela me remplit de fierté”, a-t-il ajouté, “ce jugement montre que les grands pollueurs qui influencent le climat peuvent au bout du compte être tenus pour responsables des dégâts qu’ils causent”.

Climat: jugement “historique” en Allemagne contre les énergéticiens

La justice allemande a reconnu mercredi le principe d’une responsabilité mondiale des entreprises productrices d’électricité dans les dommages liés aux émissions de gaz à effet de serre, quel que soit l’endroit où ils se produisent.Il s’agit, selon les ONG environnementales, d’un précédent potentiellement très important pour les litiges liés au réchauffement climatique.”S’il y a menace de préjudice, le responsable des émissions de CO2 pourrait être tenu de prendre des mesures pour les empêcher”, même si les dommages surviennent très loin de l’endroit où le producteur d’énergie se trouve, a tranché la cour d’appel de Hamm, saisie par un paysan péruvien s’estimant menacé par la fonte d’un glacier dans les Andes.C’est une “décision de principe historique” qui soutiendra les actions en justice, déjà nombreuses, contre les entreprises productrices d’énergie fossile, s’est félicitée l’ONG German Watch dans un communiqué.A l’inverse, le géant allemand de l’énergie RWE, qui était visé par la plainte, a jugé “inadmissible” l’idée qu’on puisse tenir les émetteurs de CO2 pour responsable de dégâts climatiques partout dans le monde, s’inquiétant de “conséquences imprévisibles pour l’économie allemande et son industrie” déjà en crise.- Risque d’inondation? -Avec cette décision, la cour d’appel de Hamm a statué sur la plainte déposée par Saul Luciano Lliuya contre l’énergéticien RWE.Cet agriculteur péruvien de 44 ans affirmait que le producteur d’électricité allemand devait être tenu en partie responsable de risques d’inondation de sa maison liés, à ses yeux, à la fonte d’un glacier dans la cordillère des Andes.RWE n’a certes pas de centrales au Pérou, ni de lien direct avec les effets locaux du réchauffement climatique à Huataz, son village. Mais selon une étude commandée par M. Lliuya et Germanwatch, l’ONG qui le soutient, RWE est responsable de 0,38% des émissions mondiales de gaz à effet de serre depuis le début de l’ère industrielle. Et il devrait à ce titre payer les dégâts à hauteur de sa responsabilité.La cour a rejeté la plainte car “la collecte de preuves a montré qu’il n’y avait pas de danger concret pour [le] terrain” de M. Lliuya, avec un risque réel estimé “nettement inférieur à 1%”, selon un communiqué du tribunal.Mais, de manière générale, les juges se sont appuyés sur le code civil allemand pour donner raison au plaignant sur le principe d’une indemnisation de préjudice climatique, si celui-ci devait être démontré.Si un risque est établi, “l’émetteur de CO2 peut être tenu de prendre des mesures” pour empêcher qu’il ne se concrétise, a indiqué le tribunal dans son communiqué. Et si cet émetteur refuse d’agir, “il est possible d’établir des coûts avant la réalisation” du risque, que le producteur d’énergie “doit compenser à hauteur de sa part dans les émissions”, a-t-il ajouté, donnant raison au plaignant sur ce point.”Ce verdict vient renforcer le nombre croissant de litiges liés au climat”, avec plus de 60 affaires similaires déjà en cours dans le monde, a estimé Joana Setzer, professeure du Grantham Research Institute de la London School of Economics.- “Un cap important franchi” -RWE veut toutefois croire que la justice au final bloquera de telles procédures en dédommagement.”Des plaintes climatiques similaires – par exemple contre Volkswagen, Mercedes-Benz ou BMW – ont également été rejetées en première et deuxième instance en Allemagne”, selon RWE.Selon Germanwatch, le principe juridique de la responsabilité globale des entreprise face au réchauffement climatique, existe déjà au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, aux États-Unis ou au Japon.Depuis la première action en justice de M. Lliuya en 2015, les militants de l’environnement comptaient sur cette affaire pour atteindre un principe de dédommagement des pays du Sud victimes de la pollution du Nord.Mercredi, le paysan péruvien s’est dit “déçu” que le tribunal n’ait pas reconnu le besoin de protection de sa maison, puisqu’il repart sans indemnisation.Mais “même si mon dossier n’ira pas plus loin, il a permis de franchir un cap important et cela me remplit de fierté”, a-t-il ajouté, “ce jugement montre que les grands pollueurs qui influencent le climat peuvent au bout du compte être tenus pour responsables des dégâts qu’ils causent”.

UN blasts new US-backed aid distribution system in Gaza

The UN on Wednesday condemned a US-backed aid system in Gaza after 47 people were injured during a chaotic food distribution, where the Israeli military said it did not open fire at crowds.The issue of aid has come sharply into focus amid a hunger crisis coupled with intense criticism of the Gaza Humanitarian Foundation (GHF), a shadowy group that has bypassed the longstanding UN-led system in the territory.According to the UN, 47 people were injured in the mayhem that erupted on Tuesday when thousands of Palestinians desperate for food rushed into a GHF aid distribution site, while a Palestinian medical source said at least one had died.Ajith Sunghay, the head of the UN Human Rights Office in the Palestinian territories, said most of the wounded had been hurt by gunfire.Based on the information he had, “it was shooting from the IDF” — the Israeli military.The Israeli military rejected the accusation, with spokesman Colonel Olivier Rafowicz telling AFP that Israeli soldiers “fired warning shots into the air, in the area outside” the centre managed by the GHF, and “in no case towards the people.”With the war sparked by Hamas’s October 2023 attack on Israel entering its 600th day on Wednesday, Palestinians in Gaza felt there was no reason to hope for a better future.”Six hundred days have passed and nothing has changed. Death continues, and Israeli bombing does not stop,” said Bassam Daloul, 40, adding that “even hoping for a ceasefire feels like a dream and a nightmare”.In Israel, the relatives of people held hostage in Gaza since the October 7 attack longed for the return of their loved ones, with hundreds gathering in their name in Tel Aviv.”I want you to know that when Israel blows up deals, it does so on the heads of the hostages,” Arbel Yehud, who was freed from Gaza captivity in January, told a press conference in Tel Aviv.”Their conditions immediately worsen, food diminishes, pressure increases, and bombings and military actions do not save them, they endanger their lives.”- ‘Waste of resources’ -The UN has repeatedly hit out against the GHF, which faces accusations of failing to fulfil the principles of humanitarian work.Philippe Lazzarini, head of the UN agency for Palestinian refugees, on Wednesday reiterated the criticism.”I believe it is a waste of resources and a distraction from atrocities. We already have an aid distribution system that is fit for purpose,” he said during a visit in Japan.In Gaza, the civil defence agency said Israeli air strikes killed 16 people since dawn Wednesday.Heba Jabr, 29, who sleeps in a tent in southern Gaza with her husband and their two children, was struggling to find food.”Dying by bombing is much better than dying from the humiliation of hunger and being unable to provide bread and water for your children,” she told AFP.Israel imposed a full blockade on Gaza for over two months, before allowing supplies in at a trickle last week.A medical source in southern Gaza told AFP that after Tuesday’s stampede at the GHF site, “more than 40 injured people arrived at Nasser Hospital, the majority of them wounded by Israeli gunfire”, adding that at least one had died since.The source added that “a number of other civilians also arrived at the hospital with various bruises”.- Hostage families’ anguish -On Tuesday, the GHF said around “8,000 food boxes have been distributed so far… totalling 462,000 meals”. UN agencies and aid groups have argued that the GHF’s designation of so-called secure distribution sites contravenes the principle of humanity because it would force already displaced people to move again in order to stay alive.Israel stepped up its military offensive in Gaza earlier this month, while mediators push for a ceasefire that remains elusive.In Israel, hundreds of people gathered to call for a ceasefire that would allow for the release of hostages held by militants in Gaza since their 2023 attack. Protesters gathered along the country’s roads and on the main highway running through the Israeli coastal city of Tel Aviv at 6:29 am, the exact time the unprecedented October 7 attack began.Most Israeli media headlines read “600 days”, and focused on the hostage families’ struggle to get their loved ones home.Other events were planned across Israel to mark the 600th day of captivity for the 57 remaining hostages still in Gaza.Some 1,218 people were killed in Hamas’s October 7, 2023, attack, mostly civilians, according to an AFP tally based on official figures.The health ministry in Hamas-run Gaza said on Wednesday that at least 3,924 people had been killed in the territory since Israel ended a ceasefire on March 18, taking the war’s overall toll to 54,084, mostly civilians.bur-az-lba-acc/jsa

Political protests paralyse Bangladesh daily life

Protests have become part of daily life in Bangladesh’s capital, with residents either taking part as political parties jostle for power after an uprising last year — or avoiding them.The South Asian nation of around 170 million people has been in political turmoil since former prime minister Sheikh Hasina was ousted in August 2024, fleeing by helicopter as crowds stormed her palace.Hasina’s 15-year-long authoritarian rule contained protests like a pressure cooker, until the student-led movement spearheaded a revolt that toppled her from power.On Wednesday, at least half a dozen demonstrations were held in the sprawling megacity of Dhaka, home to more than 20 million people. This was a typical day, with the demonstrations ranging from political rallies and counter-protests, to worker strikes and celebrations at the release of an Islamist leader from death row.”I got released this morning after being imprisoned for 14 years,” A.T.M. Azharul Islam said, waving at thousands of supporters of the country’s main Islamist party, Jamaat-e-Islami.The tight-packed crowd cheered as the senior leader was released from a prison hospital in central Dhaka, a day after the Supreme Court overturned his death sentence and acquitted him of war crimes.”There was no justice in the past… we expect the court will ensure that the people get justice in the coming days,” Islam said.Leftist parties say they will demonstrate in opposition to his release.Across Ramna Park in the neighbourhood of Naya Paltan, thousands choked the streets as part of a rally in support of the Bangladesh National Party (BNP).Political parties are readying for hugely anticipated elections which the interim government has vowed will take place by June 2026 at the latest.- ‘Unpredictable’ -While tens of thousands gather at major intersections across Dhaka with their demands, others spend hours navigating their way through traffic-snarled streets.”All the major roads are blocked during the day,” chicken seller Zakir Hossain said Wednesday.”We’ve had to shift our schedules. I start work at midnight now, even though the law and order situation is worsening every day, and muggings have become common.”It worries many, remembering the violence last year when police tried — and failed — to crush the protests that toppled Hasina.”The situation is unpredictable — the protests can turn violent at any moment,” said a 43-year-old housewife, asking not to be identified as her husband is a government employee.”I never used to call my husband much, but now I do. If he is even a little late coming home from the office, all sorts of bad thoughts come to my mind.”Bangladesh’s interim leader Muhammad Yunus, the 84-year-old Nobel Peace Prize winner who is leading the caretaker government as its chief adviser until elections are held, has called for parties to build unity and calm intense political power struggles.The government warned on Saturday that “unreasonable demands” and obstruction had been “continuously obstructing” its work.- ‘A balance’ -Yunus has said polls could be held as early as December but that having them later would give the government more time for reform.Rallies organised by the powerful BNP are calling for the government to set an election date, as well as a raft of other demands, including the sacking of multiple members of Yunus’s cabinet.In other protests, tax authority workers, angered at an overhaul of the body that would place it under the finance ministry’s control, held a two-week partial strike.That escalated on Sunday when security forces surrounded the national tax headquarters, before the government later backtracked on its reform.Civil servants this week also demonstrated at the main government ministry complex to rally against orders changing employment rules — which the government then said it will reconsider.On the streets, the protests continue.”Customers rarely come to the bank when they see the roads blocked,” said bank manager Muhammed Sazzad. While he supported the right to assemble, he suggested the government “could designate a specific area for protests”.Rakib Hasan Anik, a lecturer at the Bangladesh University of Professionals, said that “academic discipline is suffering”, with students stuck in traffic and missing class.”There needs to be a balance,” he said. “We can only hope all sides reach a consensus that prioritises the public.”

EU hardens tone on Israel, but will it make a difference?

With reports of acute suffering in Gaza flooding the airwaves, EU leaders have toughened their tone on Israel — but the bloc will need to bridge deep divisions to move from rhetoric to a real-world impact on the conflict.The shift has been most noticeable from key power Germany, one of Israel’s staunchest allies in the world, its loyalty rooted in the trauma of the Holocaust.After an Israeli strike killed dozens, including many children, in a Gaza school-turned-shelter Monday, German Chancellor Friedrich Merz declared he “no longer understands” Israel’s objectives in the war-ravaged Palestinian enclave.”The way in which the civilian population has been affected… can no longer be justified by a fight against Hamas terrorism,” he said.Berlin’s stern new tone found an echo Tuesday in Brussels, where the German head of the European Commission, Ursula von der Leyen, denounced as “abhorrent” and “disproportionate” the past days’ attacks on civilian infrastructure in Gaza.An EU diplomat called such language both “strong and unheard of” coming from the commission chief, among the first to rally to Israel’s side in the wake of the October 7, 2023 Hamas attacks that triggered the Gaza war.The explanation? “Merz has moved the dial” in Brussels, said one EU official.”There’s been a very notable shift over recent weeks,” agreed Julien Barnes-Dacey, head of the Middle East programme at the European Council on Foreign Relations (ECFR), in a podcast by the think-tank — arguing it reflects a “sea change of European public opinion”.Translating talk into action is another matter, however.- Longstanding divisions -Germany, the main supplier of weapons to Israel after the United States, this week rebuffed calls to cut off arms sales to Prime Minister Benjamin Netanyahu’s government.On Tuesday however, in a barely veiled threat, its foreign minister warned Israel against crossing a line.”We defend the rule of law everywhere and also international humanitarian law,” said Johann Wadephul. “Where we see that it is being violated, we will of course intervene and certainly not supply weapons that would enable further violations.”The European Union has long struggled to have an impact on the Mideast conflict due to long-standing divisions between countries that back Israel and those seen as more pro-Palestinian.Last week, in a milestone of sorts, the bloc launched a review to determine whether Israel is complying with human-rights principles laid out in its association agreement with the EU — a move backed by 17 of 27 member states.EU top diplomat Kaja Kallas said Wednesday she hopes to present options on the next steps to foreign ministers at a June 23 meeting in Brussels.Suspending the EU-Israel accord outright would require unanimity among member states — seen by diplomats as virtually unthinkable.Berlin was among the EU capitals that opposed even reviewing the deal, as did fellow economic heavyweight Italy.But Barnes-Dacey sees “the possibility of a qualified majority of states imposing some restrictions” under the trade component of the agreement.The EU is Israel’s biggest commercial partner, with 42.6 billion euros ($48.2 billion) traded in goods in 2024. Trade in services reached 25.6 billion euros in 2023.An EU diplomat says it is not yet clear whether there is sufficient support for the move, which needs backing from 15 member states, representing 65 percent of the bloc’s population.For Kristina Kausch, a Middle East expert at the German Marshall Fund think tank, it is too soon to speak of a European policy shift.”Even the review of the association agreement is only a review,” she said. “What counts is the action.”Momentum to ramp up pressure is growing by the day, however, spearheaded by the most vocal critics of Israel’s assault such as Spain, Belgium and Ireland.”My personal view is that it very much looks like genocide,” said Belgium’s foreign minister, Maxime Prevot. “I don’t know what further horrors need to take place before we dare use the word.”Accusations that Israel is committing “genocide” in Gaza have been levelled by rights groups, UN officials and a growing number of countries.Israel rejects the charge, and in Europe even the governments most sympathetic to the Palestinians are treading carefully.One tangible next step could be the broader recognition of Palestinian statehood — with France seeking to move forward on the matter ahead of a UN conference in June.”Will that have an immediate impact? Probably not,” said Barnes-Dacey.”But I do think it will have an impact if Israel knows that it no longer has the free path that it’s had for so long.”