Trump coupe encore dans l’aide internationale et accroît les risques de paralysie budgétaire

Donald Trump a exprimé au Congrès américain sa volonté d’éliminer 4,9 milliards de dollars supplémentaires d’aide internationale, a indiqué vendredi la Maison Blanche, une annonce qui augmente fortement les probabilités de paralysie de l’Etat fédéral fin septembre.La suppression “touche des programmes du département d’Etat ainsi que l’Agence des Etats-Unis pour le développement international, et des programmes d’assistance internationale”, précise la lettre envoyée au président républicain de la Chambre des représentants et partagée par le bureau du budget de la Maison Blanche.Le président Trump “mettra toujours L’AMÉRIQUE D’ABORD”, a écrit le bureau sur X.Les démocrates avaient averti récemment que toute volonté de revenir sur des fonds déjà approuvés par le Congrès anéantirait les possibilités de négocier avec eux pour éviter la paralysie budgétaire, le fameux “shutdown”, avant l’échéance du 30 septembre.Le Congrès a jusqu’à cette date pour adopter un budget, même temporaire. Sans quoi, des centaines de milliers de fonctionnaires se trouveraient au chômage technique, sans paie. Le trafic aérien serait perturbé, comme le versement de certaines aides alimentaires aux familles à bas revenus, entre autres conséquences.Une situation hautement risquée économiquement et politiquement, que Donald Trump avait évitée de justesse en mars avec l’appui à contrecoeur de dix sénateurs démocrates.- “Manoeuvre illégale” -Le recul de ces élus de l’opposition avait provoqué une vive polémique dans leurs rangs et chez leurs partisans, qui les ont accusés de ne pas résister avec suffisamment de fermeté au président républicain.La Constitution américaine dispose que le Congrès possède seul le pouvoir d’allouer les fonds publics fédéraux. Pour valider cette nouvelle suppression budgétaire, Donald Trump doit donc normalement obtenir l’approbation des deux chambres parlementaires, où les républicains sont majoritaires.Mais cette demande de coupes arrive si tard dans l’année fiscale que le Congrès pourrait ne pas avoir le temps de voter le texte avant l’expiration des fonds, le 30 septembre. Pour la Maison Blanche, cette absence d’approbation libérerait tout de même le gouvernement de son obligation légale de dépenser ces fonds.Une “manoeuvre illégale”, a estimé le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, qui dénonce la volonté de Donald Trump “de contourner le Congrès”.Sa collègue républicaine Susan Collins, considérée comme une élue de tendance modérée, a abondé dans le sens du démocrate.”Toute tentative de révoquer des fonds alloués sans l’approbation du Congrès est une violation claire de la loi”, a-t-elle averti.- USAID -La grande majorité des coupes — 3,2 milliards de dollars — concerneraient les fonds alloués à l’agence américaine pour le développement international (USAID), selon des documents judiciaires consultés par l’AFP, et confirmant les informations du tabloïd New York Post.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a déjà gelé des milliards de dollars destinés à l’aide internationale et a formellement démantelé USAID, aujourd’hui absorbée dans le département d’Etat, chargé de la diplomatie américaine.Plus importante agence humanitaire au niveau mondial, USAID était impliquée dans des programmes de santé et d’aide d’urgence dans environ 120 pays.En juillet, une étude internationale avait révélé que l’effondrement des financements américains dédiés à l’aide internationale pourrait entraîner plus de 14 millions de morts supplémentaires d’ici 2030 parmi les plus vulnérables, dont un tiers d’enfants.Quelque 838 millions de dollars destinés à des missions de maintien de la paix sont également concernés par les coupes demandées par Donald Trump.Le milliardaire de 79 ans s’est engagé personnellement depuis plusieurs mois dans une campagne pour obtenir le prix Nobel de la paix, argumentant avoir mis fin à lui seul à plus de six conflits depuis le début de son second mandat.

Trump coupe encore dans l’aide internationale et accroît les risques de paralysie budgétaire

Donald Trump a exprimé au Congrès américain sa volonté d’éliminer 4,9 milliards de dollars supplémentaires d’aide internationale, a indiqué vendredi la Maison Blanche, une annonce qui augmente fortement les probabilités de paralysie de l’Etat fédéral fin septembre.La suppression “touche des programmes du département d’Etat ainsi que l’Agence des Etats-Unis pour le développement international, et des programmes d’assistance internationale”, précise la lettre envoyée au président républicain de la Chambre des représentants et partagée par le bureau du budget de la Maison Blanche.Le président Trump “mettra toujours L’AMÉRIQUE D’ABORD”, a écrit le bureau sur X.Les démocrates avaient averti récemment que toute volonté de revenir sur des fonds déjà approuvés par le Congrès anéantirait les possibilités de négocier avec eux pour éviter la paralysie budgétaire, le fameux “shutdown”, avant l’échéance du 30 septembre.Le Congrès a jusqu’à cette date pour adopter un budget, même temporaire. Sans quoi, des centaines de milliers de fonctionnaires se trouveraient au chômage technique, sans paie. Le trafic aérien serait perturbé, comme le versement de certaines aides alimentaires aux familles à bas revenus, entre autres conséquences.Une situation hautement risquée économiquement et politiquement, que Donald Trump avait évitée de justesse en mars avec l’appui à contrecoeur de dix sénateurs démocrates.- “Manoeuvre illégale” -Le recul de ces élus de l’opposition avait provoqué une vive polémique dans leurs rangs et chez leurs partisans, qui les ont accusés de ne pas résister avec suffisamment de fermeté au président républicain.La Constitution américaine dispose que le Congrès possède seul le pouvoir d’allouer les fonds publics fédéraux. Pour valider cette nouvelle suppression budgétaire, Donald Trump doit donc normalement obtenir l’approbation des deux chambres parlementaires, où les républicains sont majoritaires.Mais cette demande de coupes arrive si tard dans l’année fiscale que le Congrès pourrait ne pas avoir le temps de voter le texte avant l’expiration des fonds, le 30 septembre. Pour la Maison Blanche, cette absence d’approbation libérerait tout de même le gouvernement de son obligation légale de dépenser ces fonds.Une “manoeuvre illégale”, a estimé le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, qui dénonce la volonté de Donald Trump “de contourner le Congrès”.Sa collègue républicaine Susan Collins, considérée comme une élue de tendance modérée, a abondé dans le sens du démocrate.”Toute tentative de révoquer des fonds alloués sans l’approbation du Congrès est une violation claire de la loi”, a-t-elle averti.- USAID -La grande majorité des coupes — 3,2 milliards de dollars — concerneraient les fonds alloués à l’agence américaine pour le développement international (USAID), selon des documents judiciaires consultés par l’AFP, et confirmant les informations du tabloïd New York Post.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a déjà gelé des milliards de dollars destinés à l’aide internationale et a formellement démantelé USAID, aujourd’hui absorbée dans le département d’Etat, chargé de la diplomatie américaine.Plus importante agence humanitaire au niveau mondial, USAID était impliquée dans des programmes de santé et d’aide d’urgence dans environ 120 pays.En juillet, une étude internationale avait révélé que l’effondrement des financements américains dédiés à l’aide internationale pourrait entraîner plus de 14 millions de morts supplémentaires d’ici 2030 parmi les plus vulnérables, dont un tiers d’enfants.Quelque 838 millions de dollars destinés à des missions de maintien de la paix sont également concernés par les coupes demandées par Donald Trump.Le milliardaire de 79 ans s’est engagé personnellement depuis plusieurs mois dans une campagne pour obtenir le prix Nobel de la paix, argumentant avoir mis fin à lui seul à plus de six conflits depuis le début de son second mandat.

Ruée en Chine sur de nouvelles Labubu, ces poupées virales

Mini-poupées Labubu de toutes les couleurs accrochées autour du cou, Maki Li, un jeune trentenaire chinois, pose fièrement vendredi devant une boutique de Pékin, au lancement d’un nouveau modèle de ces jouets stars.Vendues par la chaîne chinoise de magasins Pop Mart, ces petites peluches poilues aux sourires malicieux ont déferlé sur la planète cette année, des rues branchées de New York aux sacs de stars comme Rihanna et Dua Lipa.Jeudi soir, de nouveaux modèles, miniatures, de la taille de la paume d’une main, ont été mis en vente en ligne en Chine pour 78 yuans pièce (9 euros). Elles ont trouvé preneur pratiquement instantanément.Maki Li fait partie des heureux acheteurs qui ont réussi à mettre la main sur un coffret de 14 figurines.”Je suis super heureux”, confie à l’AFP l’homme de 32 ans après avoir récupéré et déballé la précieuse boîte dans un magasin Pop Mart d’un centre commercial pékinois.”Je vais les accrocher partout où je peux”, affirme-t-il.- “Trop mignon!” -Produites en quantités limitées, les Labubu (prononcer “La-bou-bou”) ont provoqué des ruées dans certains magasins Pop Mart dans le monde.Elles sont généralement vendues dans des “boîtes mystères” où l’acheteur ignore quel modèle est à l’intérieur.A l’extérieur de la boutique bondée de Pékin, Li Jianuo, 43 ans, filme ses deux enfants en train de déballer leurs mini-peluches, qu’elle leur a offertes à l’occasion de la rentrée scolaire.”Il est trop mignon!”, s’exclame sa fille de 12 ans en découvrant les oreilles blanches du jouet dans sa boîte.”Je voulais réaliser le souhait de mes enfants. Ils adorent vraiment” ces poupées, explique-t-elle.Cette maman a dépensé plus de 1.000 yuans (120 euros) pour leur acheter plusieurs de ces nouvelles Labubu. Elle assure qu’elle ne les revendra pas, même si ses enfants s’en désintéressent un jour.”Quand ils seront grands, ils pourront se souvenir de tout le mal qu’on s’est donné pour les avoir. C’est important de garder ce souvenir, je pense”, ajoute-t-elle.- “C’est apaisant” -Les Labubu connaissent un tel succès en Chine qu’elles ont même fait leur apparition… dans certains discours des responsables du Parti communiste au pouvoir.Le mois dernier, le ministre du Commerce, Wang Wentao, avait cité ces poupées comme des exemples “de nouvelles tendances, modes et styles” susceptibles de stimuler l’économie chinoise, qui tourne au ralenti depuis la pandémie.Agée de 27 ans, Zhang Jiaru a acheté vendredi une boîte de mini-peluches car elle dit adorer leur côté “laid mais mignon”.”Au final, je paie, mais pour quelque chose qui m’intéresse. Ces poupées, c’est un truc qui me rend heureuse”, explique-t-elle.Dans le contexte économique actuel, les gens “ne peuvent pas s’offrir du Balenciaga, alors ils achètent du Pop Mart”, explique en souriant Maki Li, en référence à la marque de luxe.Porter ces Labubu sur soi, “c’est apaisant”, explique le trentenaire.”Elles vont m’accompagner pendant longtemps”.

Ruée en Chine sur de nouvelles Labubu, ces poupées virales

Mini-poupées Labubu de toutes les couleurs accrochées autour du cou, Maki Li, un jeune trentenaire chinois, pose fièrement vendredi devant une boutique de Pékin, au lancement d’un nouveau modèle de ces jouets stars.Vendues par la chaîne chinoise de magasins Pop Mart, ces petites peluches poilues aux sourires malicieux ont déferlé sur la planète cette année, des rues branchées de New York aux sacs de stars comme Rihanna et Dua Lipa.Jeudi soir, de nouveaux modèles, miniatures, de la taille de la paume d’une main, ont été mis en vente en ligne en Chine pour 78 yuans pièce (9 euros). Elles ont trouvé preneur pratiquement instantanément.Maki Li fait partie des heureux acheteurs qui ont réussi à mettre la main sur un coffret de 14 figurines.”Je suis super heureux”, confie à l’AFP l’homme de 32 ans après avoir récupéré et déballé la précieuse boîte dans un magasin Pop Mart d’un centre commercial pékinois.”Je vais les accrocher partout où je peux”, affirme-t-il.- “Trop mignon!” -Produites en quantités limitées, les Labubu (prononcer “La-bou-bou”) ont provoqué des ruées dans certains magasins Pop Mart dans le monde.Elles sont généralement vendues dans des “boîtes mystères” où l’acheteur ignore quel modèle est à l’intérieur.A l’extérieur de la boutique bondée de Pékin, Li Jianuo, 43 ans, filme ses deux enfants en train de déballer leurs mini-peluches, qu’elle leur a offertes à l’occasion de la rentrée scolaire.”Il est trop mignon!”, s’exclame sa fille de 12 ans en découvrant les oreilles blanches du jouet dans sa boîte.”Je voulais réaliser le souhait de mes enfants. Ils adorent vraiment” ces poupées, explique-t-elle.Cette maman a dépensé plus de 1.000 yuans (120 euros) pour leur acheter plusieurs de ces nouvelles Labubu. Elle assure qu’elle ne les revendra pas, même si ses enfants s’en désintéressent un jour.”Quand ils seront grands, ils pourront se souvenir de tout le mal qu’on s’est donné pour les avoir. C’est important de garder ce souvenir, je pense”, ajoute-t-elle.- “C’est apaisant” -Les Labubu connaissent un tel succès en Chine qu’elles ont même fait leur apparition… dans certains discours des responsables du Parti communiste au pouvoir.Le mois dernier, le ministre du Commerce, Wang Wentao, avait cité ces poupées comme des exemples “de nouvelles tendances, modes et styles” susceptibles de stimuler l’économie chinoise, qui tourne au ralenti depuis la pandémie.Agée de 27 ans, Zhang Jiaru a acheté vendredi une boîte de mini-peluches car elle dit adorer leur côté “laid mais mignon”.”Au final, je paie, mais pour quelque chose qui m’intéresse. Ces poupées, c’est un truc qui me rend heureuse”, explique-t-elle.Dans le contexte économique actuel, les gens “ne peuvent pas s’offrir du Balenciaga, alors ils achètent du Pop Mart”, explique en souriant Maki Li, en référence à la marque de luxe.Porter ces Labubu sur soi, “c’est apaisant”, explique le trentenaire.”Elles vont m’accompagner pendant longtemps”.

Hope and hate: how migrant influx has changed Germany

Men sit outside shisha bars and women in hijabs push strollers past Middle Eastern restaurants and pastry shops in Berlin’s Sonnenallee, a wide avenue which has become a symbol of how much Germany has changed in the last decade.Many came during the huge migrant influx of 2015, when a million people arrived in a matter of months — mostly from Syria, Afghanistan and Iraq.For barber Moustafa Mohmmad, 26, who fled the ruins of Syria’s Aleppo, it is a home from home, “a kind of Arab street” where he can find sweets from Damascus and Aleppo-style barbecue.To others it is a byword for integration gone wrong and disorienting change that has divided the country and helped make the far-right Alternative for Germany (AfD) the second biggest party.”We can do this,” Angela Merkel famously declared on August 31, 2015 as columns of desperate people walked through the Balkans towards Germany.Civil wars were raging in Syria and Afghanistan, driving the largest wave of refugees since World War II, with the Mediterranean Sea becoming a mass grave.Four days later the then chancellor took the fateful decision to keep the Austria border open, eventually letting in more than one million asylum seekers.German volunteers greeted trainloads of new arrivals with water and teddy bears, an outpouring of compassion that was too good to last. Merkel later wrote that “no phrase has been thrown back at me with quite such virulence” as “wir schaffen das” (We can do this). “No phrase has been so polarising.”- Immigration crackdown -Ten years on, many bitterly complain that services, from childcare to housing, have been stretched to breaking point.Others point to the many migrant success stories, the joys of a more cosmopolitan country, and newcomers plugging gaps in the ageing labour market.But the country’s current leader, Friedrich Merz, is not convinced, a view shared by a large majority of Germans, according to a Welt TV poll Friday that found 71 percent felt Merkel was too optimistic.Merz has lost little time undoing Merkel’s legacy since coming to power in May. His coalition government has cracked down hard with stricter border controls, tougher residency and citizenship rules and even deported migrants to Taliban-ruled Afghanistan.He insists that strong measures are needed to halt the rise of the AfD and soothe fears inflamed by stabbings and car-ramming attacks blamed on migrants.In one especially horrific incident this year in the southern city of Aschaffenburg, a mentally ill Afghan is accused of attacking nursery school children with a knife, killing a two-year-old boy and a German man who tried to protect the toddlers. Asked recently about Merkel’s declaration, Merz said Germany had “clearly not” managed “to do it”. “We must control immigration. And we must ensure that those who come to us are well integrated.”- ‘I feel part of community’ -Even to virulent critics of immigration, Syrian restaurateur Malakeh Jazmati, 38, ticks most integration boxes.She came to Berlin in 2015 and quickly started a catering business with her husband. Two years later she was serving food to Merkel.In 2018 she opened the Malakeh restaurant, among the most beloved of Berlin’s new Syrian eateries.”The German people are open to trying something new,” she said, preparing batata harra, a potato appetiser scattered with pomegranate seeds.Jazmati said her life in Germany is “full of challenges… but also full of happiness.”It’s not easy to live outside your homeland.”While her two German-born sons, aged two and nine, speak German and Arabic, her own attempts to learn the language have been thwarted by her workload and the fact that English is so widely spoken in Berlin.But Jazmati believes integration also means feeling “part of the community. I have German friends. I pay my taxes. I try to speak German. And I also try a lot of German food,” she said with a smile.- Finding work -Germany is now home to more than 25 million people with a “migration background”, meaning either they or their parents were born abroad — some 30 percent of the population. That includes more than a million with Syrian roots.Arabic words like “yalla” (hurry up) and “habibi” (my love) have entered the vocabulary, particularly among the young.”Talahon” too, though it is less flattering, a term for thuggish young men sporting designer tracksuits and gold chains. Middle East culture from rap to theatre is also thriving, with some artists relishing the liberties of cosmopolitan Berlin.Syrian belly dancer The Darvish whipped up the crowd in a gold-tasselled skirt and a red fez at a recent show in the Kreuzberg area.The dancer — a figure in the capital’s LGBTQ community — came in the 2015 wave, identifies as non-binary, and wants to connect “Arab and queer culture”. For most Syrians work is more humdrum, with the majority working low-paid jobs in the service, construction and health sectors.Bonita Grupp has hired almost 70 migrants in her Trigema textile factory in the southern town of Burladingen, offering them housing, German lessons and training. “Germans simply don’t apply for these positions anymore,” she said.Hard at work on his sewing machine, Habash Mustafa, 29, learned to tailor in Aleppo. He arrived in 2015 after crossing the Aegean Sea by boat and the Balkans on foot. He got his German citizenship a few months ago. – Resentment over benefits -Europe’s biggest economy will need migrants more than ever in the years to come, with the German Economic Institute predicting a shortfall of around 768,000 skilled workers in the next two years.Foreigners already account for 15 percent of healthcare professionals, according to the DKG hospital federation, with the largest number coming from Syria. When right-wing politicians called for Syrians to go home when Bashar al-Assad’s regime fell in December, the alarmed healthcare sector warned it couldn’t do without its 5,000 or so Syrian doctors.At one hospital in Quedlinburg in the central Harz mountains, 37 of the 100 doctors are migrants. “Without our foreign colleagues, we would no longer be able to function,” said Matthias Voth, director of the Harzklinikum Dorothea Christiane Erxleben. Nearly two thirds of refugees who came in the 2015 wave had jobs by 2022, according to the latest data from the Institute for Employment Research (IAB).But many migrants have yet to find work. They are four times more likely to be jobless than the rest of the population, with an unemployment rate of 28 percent last year.Around 44 percent receive social benefits, according to the Federal Employment Agency — a key vector fuelling resentment.Much of the load falls on local councils that are already stretched. Salzgitter, a steel town south of Hanover that has seen better days, has taken in 10,000 migrants in a decade — a tenth of its population. Its mayor Frank Klingebiel complained to Merkel, his party leader, that the pressure on public services “could not go on like this”.Most migrants were “women with children entitled to places in nurseries, schools and language courses”, he told AFP.In 2019, Salzgitter got 50 million euros that it used for two schools and three new nurseries, but Klingebiel said this was a “drop in the ocean”.The town now has four primary schools where more than 70 percent of pupils are migrants. Many do not speak German, which poses “exorbitant challenges”, the mayor said.- Desire to succeed -Hamburg’s Kurt Koerber Gymnasium was also “caught off guard by the suddenness” of the refugee wave, said headteacher Christian Lenz.The secondary school serves an area where 85 percent of the population are from immigrant backgrounds, and has two “international preparation” classes for new arrivals which Lenz argues ensures a smoother transition. Simon Groscurth, headteacher of Berlin’s Refik Veseli School, said many migrant children have a “strong desire to perform well”, keen to please parents who have sacrificed so much to be there. Having arrived with no German at all, Syrian student Hala, 16, now even speaks it with her cousins and has “started to forget Arabic a little”. The country’s 2,500 mosques — long dominated Turks — have also become more diverse, said Syrian imam Anas Abu Laban. In his little mosque in the northeastern town of Parchim, koranic classes are in both German and Arabic as young people born there tend to “understand German better”.   – Overcrowded shelters -Most 2015 arrivals have long moved out of emergency accommodation, but many camps remain, filled by later migrants, including from Ukraine.Some 1,300 people live inside hangars in Berlin’s disused Nazi-era Tempelhof airport. Each prefabricated unit contains four beds, tables and lockers, all packed into 12 square metres (130 square feet). Tempers can flare in the crowded space.Faruk Polat, 34, a Kurd from Turkey, who has been there since early 2023, said many residents “do not understand each other” because they speak different languages. He is desperate to leave. “I spend almost every day on the internet looking for a flat or a room,” he told AFP, his face sweaty from the poor ventilation.Even when their asylum application is granted there is often nowhere to go, said centre director Robert Ziegler.”Everyone knows that the housing market is very tight which means these people have to stay here longer,” he said. – AfD backlash -To the AfD — and the fifth of voters who supported it in February’s elections — Berlin’s streets, crowded migrant shelters and multiethnic classrooms are proof the country is doomed. The party now calls for the “remigration” of millions of foreigners. 2015 turbo-charged its rise, particularly after the shock at 1,200 women who reported being sexually assaulted that New Year’s Eve in Cologne and other cities by men described as being mostly of Arab or North African origin, according to a final criminal police report cited in German media.Even worse was to come. At the height of the Islamic State group, a Tunisian man drove a truck through a Berlin Christmas market the following year, killing 13 people and wounding dozens more.This February’s election was dominated by a bitter debate on migration amid a spate of knife and car-ramming attacks in which all the arrested suspects were asylum seekers.The AfD is especially strong in the ex-communist east, where it won its first regional election last year in Thuringia, which has the second lowest GDP per capita of any German state.On a recent market day in Arnstadt near the state capital Erfurt, pensioner Monika Wassermann, 66, said she felt there were “too many foreigners”.”Many are hated because they get everything they need, while the Germans have to work hard for it,” she said.Ronny Hupf, 42, working a meat and sausage stall, said he was against migration because of the “violent crimes committed by migrants”.”I’ve seen other traders being attacked at the market,” he said. – ‘Crime wave’ -German police data shows that violent crime has risen by a fifth over the past decade, but experts argue about the causes.Last year 35.4 percent of criminal suspects were foreign nationals, according to the BKA criminal police office, rising to nearly 42 percent when you count crimes such as illegally entering the country.Syrians top the list by nationality.However, the idea “we are facing an unprecedented, incomparable, emergency-like situation is an exaggeration”, said Frank Neubacher, a professor of criminology at Cologne University.Migrants are overrepresented because they are more likely to be young, male, living in big cities and to be stopped by the police, he said.Yet they are also the victims of hate crimes, which jumped by almost a third to around 19,500 last year, the BKA said.Tareq Alaows, a Syrian refugee who came to Germany in 2015, pulled out of being the Green party’s Bundestag candidate in Oberhausen in the industrial Ruhr in 2021 because of the “high threat level”.- Return to Syria? -Migrant numbers have also been dropping sharply as the debate has hardened.Even before the latest restrictions, arrivals fell by 49.5 percent in the first half of this year, according to the Federal Office for Migration and Refugees.The crackdown has stoked fears and protests. Saeed Saeed, 25, a computer science student from Syria who now lives in Magdeburg, said he felt “unwanted in this country” at a protest in front of the Reichstag this summer.When he arrived in 2015, he was filled with optimism about building a new life in Germany. But now he said he felt that “things have changed for the worse”.Indeed as many as one in four migrants are considering leaving Germany, according to a January study by the Institute for Employment Research, many reportedly highly skilled.They cited the political situation, high taxes and bureaucracy among the reasons for their disillusion.In Berlin’s Malakeh restaurant, owner Jazmati returned to Damascus just three weeks after Assad fell.”Inside me something said I need to come back to Syria,” she said, but for now a permanent return was off the cards. Only around 4,000 Syrians have decided to move back, according to research by public broadcaster ARD.”I have two children” growing up speaking German, Jazmati said. “They don’t know anything about Syria… I cannot be selfish and only think about myself.”Her husband got German citizenship last year, and she will apply too when her language skills are good enough. But she already feels that “even if I don’t have German citizenship, I am part of this country”. 

US banana giant Chiquita returns to Panama

US banana giant Chiquita Brands will resume operations in Panama and rehire thousands of workers fired after a crippling strike, the government of the Central American country said Friday.Chiquita closed its Changuinola plant in the Caribbean province of Bocas del Toro at the end of May and laid off 6,000 workers after a strike over pension reforms that crippled production for weeks.The strike, declared illegal by a labor court, caused more than $75 million in losses as well as road closures and product shortages in the province.The Panamanian government has been negotiating with the company for its return to Bocas del Toro, which relies heavily on tourism and banana production.On Friday, President Jose Raul Mulino announced “a positive agreement for Bocas del Toro and the thousands of workers who were left unemployed” by the closure.”We are going to resume operations in the country under a new operational model that is more sustainable, modern, and efficient, creating decent jobs and contributing to the economic and social development of the country and the province of Bocas del Toro,” Chiquita President Carlos Lopez added in a statement. According to the agreement, Chiquita will hire about 3,000 workers in a first phase and another 2,000 later.”The goal is to be operational no later than February 2026,” said the government, adding Chiquita will invest some $30 million to resume production on 5,000 hectares of banana-growing land.Bananas accounted for more than 17 percent of Panamanian exports in the first quarter of 2025, according to official data.

La Bourse de Paris conclut une semaine de pertes, marquée par le retour du risque politique

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,76% vendredi, affichant une perte hebdomadaire de 3,34%, à l’issue d’une semaine surtout marquée par le retour de l’instabilité politique en France.L’indice vedette CAC 40 a cédé 58,70 points à la clôture et s’est établi à 7.703,90 points.”Le risque politique français est revenu sur le devant de la scène” après l’annonce d’un vote de confiance le 8 septembre et la possible chute du gouvernement de François Bayrou, “ravivant les craintes sur la stabilité politique du pays, mais qui perdurent en réalité depuis juin 2024” après la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron, a souligné Eymane Cherfa, analyste chez Myria AM.Ceci explique aussi pourquoi “la réaction du marché a été plutôt modérée, cette prime de risque étant déjà intégrée depuis la chute du gouvernement Barnier”, a poursuivi l’analyste.L’attention des investisseurs était tournée vers la dette publique française, qui représente près de 114% du PIB, soit la troisième plus importante de la zone euro derrière la Grèce et l’Italie.Le plan d’économies budgétaires défendu par le Premier ministre prévoit 44 milliards d’euros d’économies en 2026, mais il est rejeté par ses opposants politiques comme par l’opinion.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt français à échéance dix ans évoluait vendredi à 3,51%, contre 2,72% pour son équivalent allemand, considéré comme la référence en zone euro, la première puissance économique du Vieux Continent étant la mieux perçue par les agences de notation.Les investisseurs attachent également une attention particulière à la comparaison entre le taux français et celui de l’Italie, longtemps vue comme la lanterne rouge de la zone euro. Le taux italien s’établissait à 3,58%. La prochaine révision de la notation de la qualité du crédit de la France interviendra rapidement après le vote de confiance, “par l’agence Fitch Ratings le 12 septembre, et ce sera plus tard au tour de S&P en novembre”, a noté Eymane Cherfa. “C’est toutefois davantage un sujet politique qu’un véritable sujet de dette, dans la mesure ou il n’y a pas de risque sur la solvabilité de la dette française”, a précisé l’analyste.Le luxe se démarqueA l’issue de la semaine sur le CAC 40, seules les actions de Kering et LVMH affichent des progressions.Depuis lundi, Kering a gagné 2,39% et LVMH 1,82%. “Les valeurs du luxe ont bien performé parce que ce sont des acteurs internationaux avec un chiffre d’affaires très peu exposé à la France”, a expliqué l’analyste de Myria AM.

Violences sexuelles dans un établissement catholique à Nantes: 10 victimes, 5 prêtres mis en cause

L’enseignement catholique de Loire-Atlantique a annoncé vendredi avoir recueilli plusieurs témoignages de violences sexuelles au sein d’un établissement nantais entre les années 1950 et 1990, évoquant dix victimes ainsi que cinq prêtres mis en cause, aujourd’hui décédés.”Ces faits sont survenus entre 1958 et 1995 précisément et ils impliquent des prêtres ainsi qu’au moins un membre du personnel éducatif” au collège-lycée Saint-Stanislas, a affirmé lors d’une conférence de presse Frédéric Delemazure, directeur diocésain de l’enseignement catholique du département.Les témoignages, émanant de victimes ou de leurs familles, décrivent des viols, des agressions sexuelles et des attouchements, commis au sein de l’internat et pour “au moins une victime” des faits survenus lors de vacances organisées par l’établissement.Les victimes, neuf hommes et une femme, étaient collégiens à l’époque des faits. “Les périodes concernées, selon ce que l’on sait, sont les suivantes : 1958 à 1978, les années 1980 à 1981, les années 1991 à 1995”, a précisé Frédéric Delemazure.Les faits “ont été signalés à l’autorité judiciaire”, a-t-il ajouté. L’évêque de Nantes, Mgr Laurent Percerou, a lancé lors de la conférence de presse un appel à témoignages, “quels que soient l’époque concernée, les délais, le temps passé”: “L’important, maintenant, c’est que d’autres victimes potentielles puissent également s’exprimer”, a-t-il souligné. Les témoignages évoqués ont été recueillis entre février et juin 2025. Trois victimes sont aujourd’hui décédées. La première personne à s’être manifestée a dit avoir été victime de violences sexuelles dans les années 1960, selon le diocèse. “Puis une famille, suite aux révélations et au décès d’un des leurs, nous a demandé que la lumière soit faite. Elle nous a révélé que la victime a subi, dans les années 1990, des sévices épouvantables au sein de l’internat du collège Saint-Stanislas”, a poursuivi Frédéric Delemazure.- Archives -D’après lui, depuis 2021 et la publication du rapport de la Ciase (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église), l’établissement a été plusieurs fois ciblé par des tags “accusant des hommes d’église de viol”. Le rapport estimait à 330.000 le nombre de mineurs victimes de violences sexuelles au sein de l’Eglise. Parmi elles, “108.000 auraient été agressées dans le cadre de l’enseignement scolaire catholique”, rappelait en avril le président de la Ciase Jean-Marc Sauvé.Auprès de l’AFP, Frédéric Delmazure a estimé que les deux premiers témoignages recueillis avaient pu être provoqués par le scandale du collège-lycée de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), objet de plus de 200 plaintes d’anciens élèves pour des violences physiques et sexuelles pendant des décennies. L’évêque de Nantes et le directeur de l’enseignement catholique ont assuré qu’un travail d’archive allait être mené à Saint-Stanislas et dans le diocèse.”Il est important que nous puissions reconnaître ce qui a dysfonctionné, les causes, ce qui a pu faire que de tels abus ont pu être commis. Les victimes ont besoin d’entendre quel a été le mécanisme. Le rapport Sauvé parle d’une dimension systémique des abus. Quelle est la dimension systémique de ces abus qui ont pu être commis dans un établissement de notre diocèse ?”, a interrogé Mgr Laurent Percerou. Ce travail d’archive pourrait aussi permettre de “détecter s’il y a eu des choses dissimulées, mises sous le tapis”. Les faits de violences sexuelles évoqués ne “disent rien de ce qui se vit aujourd’hui à Saint-Stanislas”, a par ailleurs souligné Frédéric Delemazure lors de la conférence de presse, à laquelle assistait le directeur actuel de l’établissement.

Smog then floods: Pakistani families ‘can’t catch a break’

Perched on her neighbour’s rooftop, Ghulam Bano gazes down at the remains of her home, submerged in murky, foul-smelling floodwater that has engulfed much of Pakistan’s Punjab region.Monsoon rains this week swelled three transboundary rivers that cut through Pakistan’s eastern province, the nation’s agricultural heartland and home to nearly half of its 255 million people.Bano moved to Shahdara town last year, on the outskirts of Lahore, to avoid the choking smog pollution of Pakistan’s second-largest city, only to have her new beginning overturned by raging floods.”My husband had started coughing blood and his condition just kept getting worse when the smog hit,” Bano told AFP, walking through muddy streets.Pakistan regularly ranks among the world’s most polluted countries, with Lahore often the most polluted megacity between November and February.”I thought the smog was bad enough — I never thought it could be worse with the floods,” she said.Her impoverished neighbourhood is home to thousands of low-lying homes crammed together on narrow streets.The nearby overflowing Ravi river flooded many of them, forcing dozens of families to take refuge in an elementary school on higher ground, where doctors were treating people for skin infections linked to the flood water. More heavy rain is predicted over the weekend, including warnings of increased urban flooding in Lahore, which borders India. With her husband bedridden from tuberculosis, worsened by the relentless smog, Bano became the sole provider in a household struggling to breathe, survive, and endure the floods.”I ate today after two days. There is no clean water to drink. I left my daughter at a relative’s place and stayed back hoping the water recedes,” she said.  – No time to pack -Landslides and floods triggered by heavier-than-usual monsoon rains have killed more than 800 people nationwide since June this year.While South Asia’s seasonal monsoon brings rainfall that farmers depend on, climate change is making the phenomenon more erratic, unpredictable and deadly across the region.More than 1.4 million people living near the rivers have been affected by the floods, with over 265,000 evacuated, said Azma Bukhari, the provincial information minister.The latest monsoon downpour has killed at least 13 people, according to the National Disaster Management Authority.”We just can’t get a break,” Amir Mehmood, a 32-year-old shopkeeper in the same neighbourhood as Bano, told AFP.”Children fall ill in the smog because of the extreme cold. Some become sick due to the (everyday) unsanitary conditions,” he said, referring to piles of waste that routinely line the streets.”And now there’s a flood. Our homes have collapsed, the walls have fallen, and everything is damaged.”He moved his family to a relative’s home on the other side of the town along with his 10 cows and two goats as the water crept closer.More than 300 relief camps have been set up across the province to shelter those displaced with no family to turn to.”The women you see here, and me, we had to run for our lives… we did not even get the time to get clothes for our kids,” 40-year-old widow Tabassum Suleman told AFP from the school camp.”We do not know when we will be going back home,” she said, looking up at the dark skies.”But the worst is yet to come.” 

Vote de confiance: quand le “boomer” François Bayrou présente sa carte jeunes

La dette, un conflit de générations ? En invoquant les “jeunes” comme les principales victimes de l’endettement, à qui il a opposé le “confort” des “boomers”, François Bayrou tente une nouvelle carte face à l’opinion. Une expression du Premier ministre, mardi soir sur TF1, a créé une sorte de débat dans le débat. Plaidant que les “premières victimes” de l’endettement sont “les plus jeunes” qui “devront payer la dette toute leur vie”, M. Bayrou a ajouté: “Vous ne trouvez pas ça génial, tout ça pour le confort de certains partis politiques et pour le confort des boomers ?”S’en est suivie une série de débats sur les antennes de radio et de télévision autour de la notion de “boomers”, dans laquelle s’est inclus M. Bayrou, la définissant comme la génération “née entre 1945 et 1965″ (lui est né en 1951).Celle de l’après-Seconde Guerre mondiale, qui a connu le plein-emploi et l’expansion économique de la reconstruction, jusqu’aux chocs pétroliers des années 1970. Époque à partir de laquelle le chômage a pris une pente ascendante et la France a commencé à présenter des budgets en déficit.Un argument qui a suscité un certain scepticisme, voire une désapprobation dans la classe politique et au-delà.”Je ne crois pas que la meilleure des méthodes soit d’opposer les actifs et les inactifs et les générations”, a réagi sur BFMTV Arnaud Péricard, le maire (Horizons) de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines).Quelque 11% des retraités vivent en dessous du seuil de pauvreté, a de son côté fait valoir la secrétaire nationale de la CFDT, Marylise Léon.Mais le chef du gouvernement persiste. “J’ai reçu énormément de messages de jeunes qui disaient: +Pour la première fois, on a parlé de nous+. Les générations du baby-boom, qui ont beaucoup fait marcher le pays, ne peuvent pas se désintéresser de la situation qui est faite aux jeunes Français”, a insisté M. Bayrou depuis la foire de Châlons-en-Champagne (Marne). Et “les jeunes ont bien le droit d’être respectés et soutenus au lieu d’être constamment ignorés et alourdis par des engagements qu’on a pris en leur nom sans leur demander leur avis”, a-t-il insisté.- “Esclavage” -“La dette c’est l’esclavage des plus jeunes”, a martelé le Premier ministre en sursis, observant, comme pour mieux le souhaiter, que les “jeunes” ont “des instruments, les réseaux sociaux” pour “faire pression sur les appareils politiques”.La question de la contribution des boomers, dont la plupart sont aujourd’hui retraités, agite régulièrement le débat politique. Le président Emmanuel Macron l’a lui-même expérimenté en début de mandat: la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) sur les retraités les plus aisés, ce afin de “favoriser le travail”, a été fortement critiquée, jusqu’à son amenuisement au moment de la crise des gilets jaunes.Le sujet a occupé une partie du conclave sur la réforme des retraites. “Le discours qui monte, c’est: +Vous avez eu l’âge d’or, vous avez profité, vous n’avez pas eu de chômage (…) vous avez eu l’ascenseur social, vous avez cramé la planète, et maintenant, on se retrouve avec la dette”. Mais “il y a quand même des personnes qui ont de toutes petites pensions”, expliquait alors un participant.Chez les politiques, le sujet est considéré comme explosif. De nombreux partis, dont Les Républicains et le Rassemblement national, défendent ce segment de la population, le plus assidu dans l’isoloir.”A partir du moment où les retraités sont ceux qui votent le plus et qu’ils sont de plus en plus nombreux, un certain nombre de propositions sont des suicides et personne ne va les faire”, expliquait il y a quelques mois un élu du bloc central.François Bayrou, dont le bail à Matignon est sévèrement compromis par sa décision de solliciter la confiance de l’Assemblée nationale sur le constat de l’endettement et le niveau de réponse à apporter dans le budget 2026, s’affranchirait-il de ce tabou électoral ? “Il reste dix jours pour convaincre, et dix jours, c’est très long”, a-t-il dit vendredi depuis Châlons.