Hong Kong: le jugement du magnat prodémocratie Jimmy Lai mis en délibéré

Le procès pour atteinte à la sécurité nationale du magnat des médias et fondateur d’Apple Daily, Jimmy Lai, s’est achevé jeudi après les dernières plaidoiries devant un tribunal de Hong Kong qui a mis en délibéré sa décision sans donner de date pour le verdict.Accusé de sédition et de collusion avec des forces étrangères lors des manifestations prodémocratie de 2019 dont il a été une figure clé, Jimmy Lai encourt une peine d’emprisonnement allant jusqu’à la perpétuité.Il a plaidé non coupable lors de ce procès fleuve entamé en décembre 2023 et dont le jugement a été mis en délibéré jeudi à l’issue des plaidoiries finales.”Nous informerons les parties en temps utile” de la date du verdict, a déclaré la juge Esther Toh.Agé de 77 ans, le fondateur du journal prodémocratie Apple Daily, aujourd’hui interdit, est emprisonné depuis 2020. Il est accusé d’avoir demandé à des gouvernements occidentaux qu’ils imposent des sanctions à la Chine et à sa région administrative spéciale de Hong Kong en raison de la répression du mouvement.Jimmy Lai est également accusé d’avoir produit des articles et contenus séditieux, notamment dans des éditoriaux signés de son nom.Ces deux infractions sont sévèrement réprimées par la loi. La première en vertu de celle sur la sécurité nationale adoptée après les manifestations parfois violentes de 2019, l’autre en vertu d’une loi datant de l’ère coloniale.- Des mois avant le verdict -Jeudi, il est apparu à la barre, vêtu d’une chemise blanche et d’une veste de costume beige, souriant et saluant ses partisans, qui lui ont répondu en silence après que le personnel du tribunal a insisté sur le maintien d’un “silence absolu”.Une source judiciaire a indiqué à l’AFP que l’annonce du verdict par les juges pourrait prendre plusieurs mois.Lors du procès, les procureurs ont présenté M. Lai comme le “cerveau” derrière plusieurs complots criminels: l’un impliquant les dirigeants d’Apple Daily, un autre impliquant un réseau de connexions étrangères.Selon eux, ils auraient utilisé diverses plateformes pour demander aux pays occidentaux d’imposer des “sanctions, blocus ou actions hostiles” envers la Chine et Hong Kong à l’époque des manifestations de 2019.Les avocats de la défense ont rétorqué que M. Lai n’avait aucune intention de continuer de telles activités après l’entrée en vigueur de la loi sur la sécurité nationale en juillet 2020.Ils ont ajouté que M. Lai, également citoyen britannique, exerçait ses droits, y compris celui de la liberté d’expression, sans intention criminelle.- “Liberté d’expression pas absolue” –Lors des dernières étapes du procès, le panel composé de trois juges, sélectionnés parmi des juristes triés sur le volet par le dirigeant de Hong Kong, ont souvent interprété négativement les opinions politiques de l’homme d’affaire.”La liberté d’expression n’est pas absolue, elle a des limites, même dans les pays occidentaux”, a déclaré Mme Toh la semaine dernière en écoutant les plaidoiries finales.A un moment donné, le juge a relevé un commentaire que Jimmy Lai avait fait en 2020 accusant le président chinois, Xi Jinping, de réprimer la dissidence et d'”éliminer le peuple de Hong Kong”.”(M. Lai) répand la peur dans la population et dans le reste du monde,” a déclaré Mme Toh. Assis dans le box des accusés, l’homme d’affaires est resté impassible.Des représentants consulaires de l’Union européenne, des Etats-Unis, du Royaume-Uni et d’autres pays ont également été fréquemment aperçus au tribunal.Les plaidoiries se sont déroulées sur 10 jours après deux faux départs: l’un en raison du mauvais temps, puis l’autre à cause de soucis cardiaques de M. Lai. Il a finalement pu assister aux audiences.

Hong Kong: le jugement du magnat prodémocratie Jimmy Lai mis en délibéré

Le procès pour atteinte à la sécurité nationale du magnat des médias et fondateur d’Apple Daily, Jimmy Lai, s’est achevé jeudi après les dernières plaidoiries devant un tribunal de Hong Kong qui a mis en délibéré sa décision sans donner de date pour le verdict.Accusé de sédition et de collusion avec des forces étrangères lors des manifestations prodémocratie de 2019 dont il a été une figure clé, Jimmy Lai encourt une peine d’emprisonnement allant jusqu’à la perpétuité.Il a plaidé non coupable lors de ce procès fleuve entamé en décembre 2023 et dont le jugement a été mis en délibéré jeudi à l’issue des plaidoiries finales.”Nous informerons les parties en temps utile” de la date du verdict, a déclaré la juge Esther Toh.Agé de 77 ans, le fondateur du journal prodémocratie Apple Daily, aujourd’hui interdit, est emprisonné depuis 2020. Il est accusé d’avoir demandé à des gouvernements occidentaux qu’ils imposent des sanctions à la Chine et à sa région administrative spéciale de Hong Kong en raison de la répression du mouvement.Jimmy Lai est également accusé d’avoir produit des articles et contenus séditieux, notamment dans des éditoriaux signés de son nom.Ces deux infractions sont sévèrement réprimées par la loi. La première en vertu de celle sur la sécurité nationale adoptée après les manifestations parfois violentes de 2019, l’autre en vertu d’une loi datant de l’ère coloniale.- Des mois avant le verdict -Jeudi, il est apparu à la barre, vêtu d’une chemise blanche et d’une veste de costume beige, souriant et saluant ses partisans, qui lui ont répondu en silence après que le personnel du tribunal a insisté sur le maintien d’un “silence absolu”.Une source judiciaire a indiqué à l’AFP que l’annonce du verdict par les juges pourrait prendre plusieurs mois.Lors du procès, les procureurs ont présenté M. Lai comme le “cerveau” derrière plusieurs complots criminels: l’un impliquant les dirigeants d’Apple Daily, un autre impliquant un réseau de connexions étrangères.Selon eux, ils auraient utilisé diverses plateformes pour demander aux pays occidentaux d’imposer des “sanctions, blocus ou actions hostiles” envers la Chine et Hong Kong à l’époque des manifestations de 2019.Les avocats de la défense ont rétorqué que M. Lai n’avait aucune intention de continuer de telles activités après l’entrée en vigueur de la loi sur la sécurité nationale en juillet 2020.Ils ont ajouté que M. Lai, également citoyen britannique, exerçait ses droits, y compris celui de la liberté d’expression, sans intention criminelle.- “Liberté d’expression pas absolue” –Lors des dernières étapes du procès, le panel composé de trois juges, sélectionnés parmi des juristes triés sur le volet par le dirigeant de Hong Kong, ont souvent interprété négativement les opinions politiques de l’homme d’affaire.”La liberté d’expression n’est pas absolue, elle a des limites, même dans les pays occidentaux”, a déclaré Mme Toh la semaine dernière en écoutant les plaidoiries finales.A un moment donné, le juge a relevé un commentaire que Jimmy Lai avait fait en 2020 accusant le président chinois, Xi Jinping, de réprimer la dissidence et d'”éliminer le peuple de Hong Kong”.”(M. Lai) répand la peur dans la population et dans le reste du monde,” a déclaré Mme Toh. Assis dans le box des accusés, l’homme d’affaires est resté impassible.Des représentants consulaires de l’Union européenne, des Etats-Unis, du Royaume-Uni et d’autres pays ont également été fréquemment aperçus au tribunal.Les plaidoiries se sont déroulées sur 10 jours après deux faux départs: l’un en raison du mauvais temps, puis l’autre à cause de soucis cardiaques de M. Lai. Il a finalement pu assister aux audiences.

Hong Kong: le jugement du magnat prodémocratie Jimmy Lai mis en délibéré

Le procès pour atteinte à la sécurité nationale du magnat des médias et fondateur d’Apple Daily, Jimmy Lai, s’est achevé jeudi après les dernières plaidoiries devant un tribunal de Hong Kong qui a mis en délibéré sa décision sans donner de date pour le verdict.Accusé de sédition et de collusion avec des forces étrangères lors des manifestations prodémocratie de 2019 dont il a été une figure clé, Jimmy Lai encourt une peine d’emprisonnement allant jusqu’à la perpétuité.Il a plaidé non coupable lors de ce procès fleuve entamé en décembre 2023 et dont le jugement a été mis en délibéré jeudi à l’issue des plaidoiries finales.”Nous informerons les parties en temps utile” de la date du verdict, a déclaré la juge Esther Toh.Agé de 77 ans, le fondateur du journal prodémocratie Apple Daily, aujourd’hui interdit, est emprisonné depuis 2020. Il est accusé d’avoir demandé à des gouvernements occidentaux qu’ils imposent des sanctions à la Chine et à sa région administrative spéciale de Hong Kong en raison de la répression du mouvement.Jimmy Lai est également accusé d’avoir produit des articles et contenus séditieux, notamment dans des éditoriaux signés de son nom.Ces deux infractions sont sévèrement réprimées par la loi. La première en vertu de celle sur la sécurité nationale adoptée après les manifestations parfois violentes de 2019, l’autre en vertu d’une loi datant de l’ère coloniale.- Des mois avant le verdict -Jeudi, il est apparu à la barre, vêtu d’une chemise blanche et d’une veste de costume beige, souriant et saluant ses partisans, qui lui ont répondu en silence après que le personnel du tribunal a insisté sur le maintien d’un “silence absolu”.Une source judiciaire a indiqué à l’AFP que l’annonce du verdict par les juges pourrait prendre plusieurs mois.Lors du procès, les procureurs ont présenté M. Lai comme le “cerveau” derrière plusieurs complots criminels: l’un impliquant les dirigeants d’Apple Daily, un autre impliquant un réseau de connexions étrangères.Selon eux, ils auraient utilisé diverses plateformes pour demander aux pays occidentaux d’imposer des “sanctions, blocus ou actions hostiles” envers la Chine et Hong Kong à l’époque des manifestations de 2019.Les avocats de la défense ont rétorqué que M. Lai n’avait aucune intention de continuer de telles activités après l’entrée en vigueur de la loi sur la sécurité nationale en juillet 2020.Ils ont ajouté que M. Lai, également citoyen britannique, exerçait ses droits, y compris celui de la liberté d’expression, sans intention criminelle.- “Liberté d’expression pas absolue” –Lors des dernières étapes du procès, le panel composé de trois juges, sélectionnés parmi des juristes triés sur le volet par le dirigeant de Hong Kong, ont souvent interprété négativement les opinions politiques de l’homme d’affaire.”La liberté d’expression n’est pas absolue, elle a des limites, même dans les pays occidentaux”, a déclaré Mme Toh la semaine dernière en écoutant les plaidoiries finales.A un moment donné, le juge a relevé un commentaire que Jimmy Lai avait fait en 2020 accusant le président chinois, Xi Jinping, de réprimer la dissidence et d'”éliminer le peuple de Hong Kong”.”(M. Lai) répand la peur dans la population et dans le reste du monde,” a déclaré Mme Toh. Assis dans le box des accusés, l’homme d’affaires est resté impassible.Des représentants consulaires de l’Union européenne, des Etats-Unis, du Royaume-Uni et d’autres pays ont également été fréquemment aperçus au tribunal.Les plaidoiries se sont déroulées sur 10 jours après deux faux départs: l’un en raison du mauvais temps, puis l’autre à cause de soucis cardiaques de M. Lai. Il a finalement pu assister aux audiences.

Frappes sur Kiev : l’UE convoque l’ambassadeur russe

L’Union européenne a convoqué l’ambassadeur de Russie à Bruxelles après les frappes de la nuit qui ont endommagé ses bureaux à Kiev, a annoncé jeudi la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, sur le réseau social X.”Aucune mission diplomatique ne devrait être une cible”, a-t-elle déclaré après ces bombardements russes qui ont fait 14 morts, dont trois enfants, selon les secouristes. Cette convocation doit avoir lieu dans la journée, a précisé une porte-parole du service diplomatique de l’UE, Anitta Hipper.Ces nouvelles frappes montrent que la Russie “ne recule devant rien” pour “terroriser” l’Ukraine, a de son côté réagi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.”Il s’agit de l’attaque de drones et de missiles la plus meurtrière contre la capitale (ukrainienne) depuis juillet”, a-t-elle déploré devant la presse. “C’était aussi une attaque contre notre délégation”, a-t-elle ajouté, et “c’est pourquoi nous allons maintenir une pression maximum sur la Russie”.Les bureaux de la mission de l’UE ont été endommagés par l’explosion de deux missiles, qui ont touché des bâtiments ukrainiens situés à une cinquantaine de mètres de là, a précisé Mme von der Leyen.Le président du Conseil européen, Antonio Costa, s’était dit plus tôt “horrifié” par ce bombardement aérien nocturne russe, l’un des plus importants effectués contre l’Ukraine. Le président Volodymyr Zelensky a quant à lui accusé les autorités russes de préférer “continuer à tuer” plutôt que de négocier une paix. La Russie affirme en revanche n’avoir atteint que des cibles militaires.Le président français Emmanuel Macron a dénoncé la “terreur” et la “barbarie” de la Russie, tandis que le Premier ministre britannique Keir Starmer a accusé ce pays de “saboter les espoirs de paix”.Ursula von der Leyen a par ailleurs annoncé son intention de se rendre dans des pays de l’UE frontaliers ou situés non loin du Bélarus et de la Russie pour faire part de la “pleine solidarité” de l’UE à leur égard.Elle ira vendredi en Lettonie puis en Finlande avant de gagner samedi l’Estonie. Dimanche, Mme von der Leyen sera en Pologne, puis en Bulgarie avant de dernières étapes lundi en Lituanie et en Roumanie.

Stocks mixed after Nvidia record earnings

Major stock markets traded mixed Thursday after Nvidia’s quarterly earnings beat expectations, but shares in the AI powerhouse slipped over worries about its stalled business in China.Investors had keenly awaited the key earnings update late Wednesday from the California-based firm, whose robust growth has largely driven strong gains for tech stocks in recent months.Nvidia posted a profit of $26.4 billion on record revenue of $46.7 billion in the second quarter, but it shares fell in after-market US trading as important data centre revenue declined. The earnings report comes amid market worries over a spending bubble in the artificial intelligence sector that could burst and hurt the chip giant’s fortunes.”The market seems to be asking whether Nvidia can keep up this pace as competition intensifies and AI enthusiasm starts to look a little overbought,” noted Joshua Mahony, chief market analyst at traders Scope Markets.The dollar dropped against main rivals awaiting US growth data due Thursday that should provide clues regarding the impact of President Donald Trump’s tariffs.It could offer also insight into the outlook for US interest rates, with the Federal Reserve eyeing further cuts to borrowing costs in a bid to boost the world’s biggest economy. Japan’s media on Thursday reported that Tokyo’s chief negotiator for the country’s trade agreement with the United States, Ryosei Akazawa, had postponed a planned trip to Washington. Akazawa said Wednesday he hoped to use the trip to pressure the US administration to implement reduced tariffs agreed upon in July.In Europe, the Paris stock market extended its recovery, having tumbled early in the week on fears that France’s minority government could be toppled.This was after Prime Minister Francois Bayrou proposed a confidence vote over his proposed budget cuts.France’s borrowing costs have soared since the vote was called Monday, as the government wrestles with how to find around 44 billion euros ($51 billion) in savings.Oil prices fell Thursday owing to a healthy supply situation, according to analysts.- Key figures at around 1030 GMT -London – FTSE 100: DOWN 0.5 percent at 9,213.00 pointsParis – CAC 40: UP 0.2 percent at 7,761.32 Frankfurt – DAX: DOWN 0.1 percent at 24,031.63Tokyo – Nikkei 225: UP 0.7 percent at 42,828.79 (close) Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.8 percent at 24,998.82 (close)Shanghai – Composite: UP 1.1 percent at 3,843.60 (close)New York – Dow: UP 0.3 percent at 45,565.23 points (close)Euro/dollar:  UP at $1.1667 from $1.1633 on WednesdayPound/dollar: UP at 1.3523 from $1.3496Dollar/yen:  DOWN at 147.00 from 147.51 yen Euro/pound: UP at 86.29 from 86.20 pence West Texas Intermediate: DOWN 0.5 percent at $63.86 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.5 percent at $67.13 per barrel

Fin du “Lokal” où un streamer est mort en direct près de Nice

Owen Cenazandotti, alias Naruto, a annoncé sur ses réseaux sociaux la fin du “Lokal”, déjà banni de la plateforme australienne Kick après la mort en direct du streamer Raphaël Graven, alias Jean Pormanove.”C’est avec une grande émotion que nous vous annonçons la fin de l’aventure du Lokal. Le Lokal s’en va avec JP, mais il ne disparaîtra jamais vraiment”, écrit M. Cenazandotti dans un message publié après les obsèques de Raphaël Graven mercredi.Agé de 46 ans, le streamer est décédé près de Nice le 18 août lors d’une diffusion en direct sur Kick, après plus de 12 jours de direct le montrant, ainsi qu’un autre homme, violenté et humilié par M. Cenazandotti et Safine Hamadi. Les enregistrements se déroulaient principalement dans un local à Contes, près de Nice, où était enregistrée la société “leLokal” de M. Cenazandotti.Les deux jeunes hommes, que Raphaël Graven qualifiait de “petits frères”, étaient présents à la cérémonie d’obsèques mercredi au crématorium de Nice. M. Cenazandotti a publié une photo prise à cette occasion, où lui et M. Hamadi entourent la mère du défunt.”A travers nos souvenirs, nos rires, nos rencontres et toutes les histoires qui s’y sont écrites, le Lokal continuera de vivre dans le coeur et la mémoire de chacun d’entre nous. Merci à toutes celles et ceux qui ont fait de ce lieu un espace de partage, de solidarité et de vie”, a-t-il ajouté.Suivie par près de 200.000 personnes, la chaîne “jeanpormanove” montrait depuis des mois Raphaël Graven se faire insulter, frapper, tirer les cheveux, menacer ou encore tirer dessus sans protection avec des projectiles de paintball. Lui-même et ses acolytes ont assuré qu’il s’agissait de contenus scénarisés.L’autopsie réalisée la semaine dernière a conclu que le décès de Raphaël Graven n’était pas dû à l’intervention d’un tiers mais probablement à des causes d’origines médicales ou toxicologiques. L’examen de prélèvements est toujours en cours.Avant même son décès, les vidéos de Jean Pormanove faisaient l’objet d’une enquête ouverte en décembre notamment pour “violences volontaires en réunion sur personnes vulnérables”, après leur mise en lumière par Mediapart. En janvier, M. Cenazandotti, 26 ans, et M. Hamadi, 23 ans, avaient été placés en garde à vue dans le cadre de cette enquête avant d’être relâchés sans charges.En plus de l’enquête menée à Nice, le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête sur la plateforme Kick et le gouvernement annoncé son intention d’attaquer l’entreprise pour “manquement face à la loi” pour la confiance dans l’économie numérique.

Fin du “Lokal” où un streamer est mort en direct près de Nice

Owen Cenazandotti, alias Naruto, a annoncé sur ses réseaux sociaux la fin du “Lokal”, déjà banni de la plateforme australienne Kick après la mort en direct du streamer Raphaël Graven, alias Jean Pormanove.”C’est avec une grande émotion que nous vous annonçons la fin de l’aventure du Lokal. Le Lokal s’en va avec JP, mais il ne disparaîtra jamais vraiment”, écrit M. Cenazandotti dans un message publié après les obsèques de Raphaël Graven mercredi.Agé de 46 ans, le streamer est décédé près de Nice le 18 août lors d’une diffusion en direct sur Kick, après plus de 12 jours de direct le montrant, ainsi qu’un autre homme, violenté et humilié par M. Cenazandotti et Safine Hamadi. Les enregistrements se déroulaient principalement dans un local à Contes, près de Nice, où était enregistrée la société “leLokal” de M. Cenazandotti.Les deux jeunes hommes, que Raphaël Graven qualifiait de “petits frères”, étaient présents à la cérémonie d’obsèques mercredi au crématorium de Nice. M. Cenazandotti a publié une photo prise à cette occasion, où lui et M. Hamadi entourent la mère du défunt.”A travers nos souvenirs, nos rires, nos rencontres et toutes les histoires qui s’y sont écrites, le Lokal continuera de vivre dans le coeur et la mémoire de chacun d’entre nous. Merci à toutes celles et ceux qui ont fait de ce lieu un espace de partage, de solidarité et de vie”, a-t-il ajouté.Suivie par près de 200.000 personnes, la chaîne “jeanpormanove” montrait depuis des mois Raphaël Graven se faire insulter, frapper, tirer les cheveux, menacer ou encore tirer dessus sans protection avec des projectiles de paintball. Lui-même et ses acolytes ont assuré qu’il s’agissait de contenus scénarisés.L’autopsie réalisée la semaine dernière a conclu que le décès de Raphaël Graven n’était pas dû à l’intervention d’un tiers mais probablement à des causes d’origines médicales ou toxicologiques. L’examen de prélèvements est toujours en cours.Avant même son décès, les vidéos de Jean Pormanove faisaient l’objet d’une enquête ouverte en décembre notamment pour “violences volontaires en réunion sur personnes vulnérables”, après leur mise en lumière par Mediapart. En janvier, M. Cenazandotti, 26 ans, et M. Hamadi, 23 ans, avaient été placés en garde à vue dans le cadre de cette enquête avant d’être relâchés sans charges.En plus de l’enquête menée à Nice, le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête sur la plateforme Kick et le gouvernement annoncé son intention d’attaquer l’entreprise pour “manquement face à la loi” pour la confiance dans l’économie numérique.

Le roman sur les colons français qui fut naguère bienvenu en Algérie

On pouvait, encore récemment, faire en Algérie la promotion d’un roman parlant d’une famille française du temps de la colonisation. Claire Messud, l’une des autrices de la rentrée littéraire, peut en témoigner.Le roman, “L’Étrange Tumulte de nos vies”, aux Éditions Bourgois, est paru aux États-Unis en mai 2024. Il est publié en français jeudi.Cette autrice anglophone avec trois nationalités (américaine, canadienne et française) écrit là une histoire de pieds-noirs qui, au moment de l’indépendance algérienne en 1962, choisissent le continent américain. C’est celle de sa famille, que le livre raconte à partir de 1940 en Algérie française.Le roman, sautant de 1953 à 1963, fait l’impasse sur toute la guerre qui mena à cette indépendance. Puis il parle de l’Algérie sur un ton nostalgique.Sous la présidence de Joe Biden, l’ambassade des États-Unis avait eu l’idée de faire venir Claire Messud au Salon international du livre d’Alger, programmé en novembre 2024. “J’ai pensé: comment pourrais-je ne pas y aller?”, a-t-elle raconté à l’AFP, lors d’un passage à Paris en mars 2025.Ce salon, l’éditeur français Gallimard en a ultérieurement été banni, pour avoir publié un roman sur la décennie de guerre civile algérienne en 1992-2002, “Houris” du Franco-Algérien Kamel Daoud, prix Goncourt. Kamel Daoud a aussi été visé par la suite par des mandats d’arrêt internationaux émis par l’Algérie pour répondre d’atteintes à la vie privée.- Algériens “très accueillants” -À 58 ans, la romancière, née dans le Connecticut et qui a passé sa jeunesse en Australie, a elle pu se rendre pour la première fois en Algérie, ce pays dont ses aïeux parlaient avec regret. Les cas de descendants de pieds-noirs empêchés de voir la terre de leurs ancêtres sont fréquents. Claire Messud le savait au moment de demander son visa.À l’ambassade algérienne à Washington, “j’ai dit: vous avez lu le livre? Ils ont répondu non. Et j’ai dit: vous devriez regarder avant que je vienne”. Selon elle, seule une partie de cette saga familiale fut parcourue. Aucune question sur l’origine de son nom, typique du Maghreb. Ainsi fut-elle autorisée à décoller pour Alger.Elle ne garde que de bons souvenirs de son séjour, ceux d’Algériens “très accueillants”.”C’était extraordinaire. J’ai pu aller devant le lycée où mon père a été scolarisé, dans la rue où il a grandi, devant le cinéma où ils se rendaient chaque semaine, la mosquée qui avait été une église où mes grands-parents se sont mariés… J’ai pu vivre tout cela”, se souvient-elle.- “Toutes sortes de migrations” -Elle repense aussi aux efforts de l’ambassade des États-Unis, à une époque où la culture faisait partie de ses missions, pour montrer que le pays n’exporte pas que des films et des séries. La Maison Blanche, depuis le second mandat de Donald Trump, a demandé au département d’État de cesser ce genre d’activité superflue.”C’était en quelque sorte touchant”, explique la romancière, “ces attachés culturels qui essayaient de faire la promotion de la culture américaine auprès des Algériens”. Tâche ardue avec un roman qui, dans sa version française, atteint 500 pages.En France non plus, la littérature étrangère n’est pas simple à vendre. “L’Étrange Tumulte de nos vies” fait partie des 30 titres candidats au prix du roman Fnac, qui sont eux-mêmes la partie émergée de l’iceberg des 484 romans de la rentrée littéraire.”L’un de mes espoirs est que cette histoire qui évoque une migration parle de toutes sortes de migrations”, dit son autrice.Le Salon du livre d’Alger auquel avait participé Claire Messud se terminait le 16 novembre. C’était le jour où un autre écrivain également français, et par ailleurs algérien, Boualem Sansal, y atterrissait en provenance de Paris. Cet ancien haut fonctionnaire algérien, devenu très critique du pouvoir, est emprisonné depuis cette date. Il purge une peine de cinq ans pour “atteinte à l’unité nationale”.

Népal: des drones à l’assaut des déchets de l’Everest

Ses pentes sont si souillées qu’elles sont parfois décrites comme la plus haute décharge du monde: pour nettoyer les tonnes de déchets abandonnées chaque année sur l’Everest, alpinistes et guides sont désormais équipés de deux drones.Canettes, bonbonnes d’oxygène vides, bouteilles plastiques et matériel d’alpinisme jonchent les voies menant au “toit du monde”, dont le sommet qui culmine à 8.849 m d’altitude suscite la convoitise de toujours plus de grimpeurs.Pilotés depuis le camp 1 (6.065 m), deux drones gros porteurs ont été mis à contribution lors de la dernière saison d’ascension (avril-juin) pour participer à la collecte des détritus laissés sur place. Ils ont récupéré près de 300 kg de déchets.Jusque-là, “les seules options étaient les hélicoptères et la main-d’œuvre humaine”, décrit Raj Bikram Maharjan, de la société népalaise Airlift Technology, à l’origine de l’initiative.”Nous avons donc trouvé une solution avec ces drones capables de transporter de lourdes charges”, poursuit-il.Après une première expérience concluante l’an dernier sur l’Everest, le système a été testé sur le sommet voisin de l’Ama Dablam (6.812 m), permettant d’évacuer 641 kilos de déchets par la voie des airs.”C’est un moyen révolutionnaire pour rendre la région plus propre et plus sûre”, s’enthousiasme Tashi Lhamu Sherpa, vice-présidente de la municipalité rurale de Khumbu Pasang Lhamu, en charge de la région de l’Everest. Le recours aux drones est plus efficace, plus économique et plus sûr que les autres méthodes, souligne pour sa part Tshering Sherpa, responsable du comité de contrôle de la pollution de Sagarmatha, une ONG dédiée à la protection du fragile écosystème himalayen.- “Changer la donne” -“En dix minutes seulement, un appareil peut transporter autant de déchets que dix personnes en six heures”, explique-t-il à l’AFP. Ces drones puissants – qui coûtent environ 20.000 dollars (17.000 euros) pièce – ont été fournis gracieusement par un fabricant basé en Chine afin de soutenir les opérations de nettoyage et promouvoir sa marque.Quant au coût de leur exploitation, il est pris charge par les autorités népalaises locales.Ces appareils télécommandés font également office de sherpa pour acheminer du matériel d’escalade – bouteilles d’oxygène ou échelles et des cordes – et limiter les montées dangereuses, notamment via la célèbre et périlleuse cascade du glacier de Khumbu qui débute l’ascension vers l’Everest. Les guides et les porteurs peuvent désormais ouvrir la voie à leurs clients sans être encombrés de matériel lourd.Tout le matériel “est transporté par les drones. Cela leur fait gagner du temps et économiser de l’énergie”, se félicite Nima Rinji Sherpa. L’an passé, le grimpeur est devenu le plus jeune de l’histoire à escalader les 14 sommets de plus de 8.000 m d’altitude de la planète en gravissant le Shisha Pangma (Chine). Le mois prochain, Airlift Technology va tester les drones sur le Manaslu (8.163 m), le huitième plus haut sommet de la planète.”Les drones ne sont pas seulement utiles en temps de guerre”, ironise le patron de la société. “Ils peuvent sauver des vies et protéger l’environnement”, insiste Raj Bikram Maharjan. “En matière de climat comme d’aide humanitaire, cette technologie va changer la donne”.