Rugby: la France encore battue par l’Afrique du Sud, deux ans après le cauchemar du quart de finale

Pas de revanche pour le XV de France: les Bleus ont une nouvelle fois été battus par l’Afrique du Sud, 32-17 samedi soir au Stade de France, deux ans après leur défaite (29-28) contre les doubles champions du monde en titre sur cette même pelouse de Saint-Denis en quart de finale du Mondial-2023.A deux ans de la Coupe du monde en Australie, les hommes de Fabien Galthié, battus quatre essais à deux par des Springboks pourtant réduits à 14 toute la seconde période, ont mesuré le chemin qui leur reste à parcourir pour espérer un premier titre mondial.Seule consolation, pour Damian Penaud en tout cas: avec les 39e et 40e essais de sa carrière, l’ailier de Bordeaux-Bègles est devenu seul le meilleur marqueur d’essais du rugby français, devant la légende Serge Blanco (38). Mais cela n’aura pas suffi contre des Springboks surpuissants et sûrs de leurs forces, que le XV de France n’a donc donc battus qu’une fois en 15 ans, en dix rencontres, il y a trois ans au Vélodrome à Marseille (30-26).”Ils ont toujours les mêmes atouts (leur pack, leur jeu au pied haut, NDLR), qu’ils ont encore plus développés”, a commenté Fabien Galthié, le sélectionneur bleu, après la rencontre: “Nous, on travaille mais dans ces domaines-là, ils ont à nouveau été plus performants que nous.””L’Afrique du Sud a réalisé un match de 80 minutes. Nous, je pense qu’on s’est un petit peu arrêté de jouer”, a reconnu de son côté le talonneur Julien Marchand, plus sévère que Thomas Ramos, selon qui, “honnêtement”, les Bleus “ont fait le match pour battre cette équipe.”Comme le 15 octobre 2023, lors de ce quart de finale cauchemar, les hommes de Rassie Erasmus ont trouvé les failles du XV de France. Il y a deux ans c’était les coups de pied haut, cette année ça a été au niveau du paquet d’avants, avec deux piliers à trois sélections seulement chacun (Erdocio et Montagne), et des finisseurs pas capables de redresser la barre.Alors certes les Bleus ont longtemps mené, avec ces deux essais de Penaud (4e et 27e) sur deux passes de Ramos, au pied d’abord puis à la main.- Carton jaune pour LBB -Et malgré l’essai de filou de l’ancien demi de mêlée montpelliérain Cobus Reinach (33e), parti seul sur 40 m au ras d’un regroupement avant de lober Penaud au pied, les Bleus pensaient toujours tenir le bon bout avec un point d’avance à la pause (14-13).En tête jusqu’à la 65e minute, contre des Boks réduits à 14 après le carton rouge du deuxième ligne Lood de Jager (40e) pour une charge épaule contre tête sur Ramos au sol, ils ont ensuite craqué après le carton jaune à Louis Bielle-Biarrey pour en avant volontaire (64e).Une minute plus tard le pack sud-africain emportait tout sur son passage, sur pénaltouche, avec à la conclusion le trois-quarts centre André Esterhuizen, dans le rôle de flanker. Et ce sont alors les trois-quarts springboks qui ont fait parler leurs jambes, face à des Bleus dépassés et à bout de forces, avec d’abord le demi de mêlée remplaçant Grant Williams (71e) puis l’ouvreur Feinberg-Mngomezulu (77e).Trois essais sud-africains contre une seule pénalité bleue: la seconde période a été à sens unique.Charnière inédite à la barre du XV de France, en l’absence du maestro Antoine Dupont, Nolann Le Garrec à la mêlée et Romain Ntamack à l’ouverture n’ont jamais pu s’imposer. Et le duel a même été cruel pour l’ouvreur toulousain face au nouveau génie sud-africain, Sacha Feinberg-Mngomezulu.Privé de plusieurs titulaires indiscutables, avec en plus de super-Dupont les absences de Mauvaka au talonnage, Atonio en pilier droit et Moefana au centre, sans plusieurs cadors pas au top de leur forme (Ollivon et Alldritt en troisième ligne), le XV de France a donc raté son départ dans ces tests d’automne, avant d’accueillir les Fidjiens à Bordeaux samedi puis les Wallabies australiens une semaine plus tard (22 novembre), de nouveau au Stade de France.Toujours N.5 mondiaux malgré cette défaite, les Bleus n’ont plus le droit à l’erreur: un faux pas contre les Fidji et/ou contre les Wallabies pourrait les faire chuter au-delà des six premières places qui assureront le statut de tête de série lors du tirage au sort des groupes du Mondial 2027, le 3 décembre à Sydney.

Budget de la Sécu: l’Assemblée entame des débats clivants sur les dépenses, en attendant la réforme des retraites

Les députés ont poursuivi samedi soir l’examen du budget de la Sécurité sociale, après avoir adopté dans un scrutin à suspense sa partie “recettes”, et ont ouvert le chapitre des “dépenses” avec à l’horizon mercredi la suspension de la réforme des retraites.Les débats dureront jusqu’à mercredi, mais seront interrompus par deux journées de relâche en raison de l’Armistice du 11-Novembre. Et les parlementaires devront adopter un rythme soutenu, s’ils ne veulent pas dépasser les délais constitutionnels – ce qui entraînerait l’envoi du texte au Sénat sans vote.L’article sur la suspension de la réforme de 2023, condition de la non-censure du gouvernement de Sébastien Lecornu pour les socialistes, sera examiné mercredi peu après 15H00, pour qu’un maximum de députés soient présents.Au bout d’un long suspense samedi, les députés ont adopté la partie “recettes”, expurgée de beaucoup de mesures d’économies prévues par le gouvernement, par 176 voix contre 161 (et 58 abstentions).L’enjeu était de taille: un rejet aurait coupé court aux débats, envoyant séance tenante le texte entier au Sénat dans sa version initiale.Malgré les appels du gouvernement à approuver ce volet, la division a contaminé son camp: les députés Renaissance et MoDem ont voté pour. Horizons (parti d’Edouard Philippe) s’est divisé entre pour et abstentions. LR s’est abstenu.Juste avant le vote, l’Assemblée a rétabli dans une nouvelle délibération un impôt de production (C3S) supprimé jeudi, pour éviter un trou de “cinq milliards” dans les caisses, selon la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin. Un casus belli pour le Rassemblement national – qui a alors voté contre l’ensemble de la partie “recettes” – estimant que la suppression de cet impôt était “la seule mesure qui aurait pu rééquilibrer la copie finale”.Quant aux Insoumis, ils ont assumé voter contre la politique du gouvernement.- Grands débats sur les dépenses -Le RN et LFI ont fait “le jeu du pire”, a critiqué le premier secrétaire du PS Olivier Faure, alors que les députés socialistes ont voté pour, invoquant la nécessité de “poursuivre” le débat. La gauche s’est globalement désunie: écologistes et communistes se sont divisés entre pour, contre et abstentions.Seule LFI “a mené le combat à gauche”, a fustigé le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon.Les oppositions, et une partie du camp gouvernemental, peuvent encore se targuer d’avoir modifié la copie cette année: exit la surtaxe sur les mutuelles, la cotisation patronale sur les tickets-restaurants ou la fin d’une exonération sur les salaires des apprentis.La gauche a aussi fait adopter des amendements pour une hausse de la CSG sur les revenus du patrimoine (2,8 milliards de recettes estimées). Les sujets clivants ne manqueront pas dans la partie “dépenses”. Dès l’entame de son examen samedi soir, l’Assemblée a supprimé l’élargissement prévu des participations forfaitaires et franchises aux consultations chez le dentiste, et aux dispositifs médicaux.Un débat qui en cache un autre encore plus vif: le doublement par décret, en dehors du budget de la Sécu, des franchises médicales, pour récupérer 2,3 milliards d’euros. Une large partie de l’Assemblée pressant le gouvernement de renoncer à une mesure qui pèserait sur les patients.Samedi, ils ont également supprimé un article posant un base légale pour une obligation vaccinale contre la grippe pour les résidents en Ehpad et certains soignants.Ils avaient toutefois validé une autre mesure du gouvernement, visant à créer un panier de soins pour les patients susceptibles de développer des affections longues durée (ALD), au titre d’une meilleure “prévention”. Une partie de la gauche, notamment LFI, y est opposée, estimant qu’il s’agit d’une manière de faire sortir certains patients du périmètre actuel des ALD pour faire des économies.Le projet de budget prévoyait des économies importantes pour arriver à 17,5 milliards d’euros de déficit en 2026 (contre 23 milliards en 2025). Et malgré les concessions, le déficit ne devra pas être “supérieur à 20 milliards d’euros”, a martelé mercredi Amélie de Montchalin.Le rapporteur général du budget Thibault Bazin s’est inquiété des votes sur les “recettes” qui font grimper à ce stade le déficit à “20,6 milliards”. Sans compter d’éventuelles concessions gouvernementales dans les dépenses, comme le renoncement à l’inflammable proposition de gel des retraites et minima sociaux.

Budget de la Sécu: l’Assemblée entame des débats clivants sur les dépenses, en attendant la réforme des retraites

Les députés ont poursuivi samedi soir l’examen du budget de la Sécurité sociale, après avoir adopté dans un scrutin à suspense sa partie “recettes”, et ont ouvert le chapitre des “dépenses” avec à l’horizon mercredi la suspension de la réforme des retraites.Les débats dureront jusqu’à mercredi, mais seront interrompus par deux journées de relâche en raison de l’Armistice du 11-Novembre. Et les parlementaires devront adopter un rythme soutenu, s’ils ne veulent pas dépasser les délais constitutionnels – ce qui entraînerait l’envoi du texte au Sénat sans vote.L’article sur la suspension de la réforme de 2023, condition de la non-censure du gouvernement de Sébastien Lecornu pour les socialistes, sera examiné mercredi peu après 15H00, pour qu’un maximum de députés soient présents.Au bout d’un long suspense samedi, les députés ont adopté la partie “recettes”, expurgée de beaucoup de mesures d’économies prévues par le gouvernement, par 176 voix contre 161 (et 58 abstentions).L’enjeu était de taille: un rejet aurait coupé court aux débats, envoyant séance tenante le texte entier au Sénat dans sa version initiale.Malgré les appels du gouvernement à approuver ce volet, la division a contaminé son camp: les députés Renaissance et MoDem ont voté pour. Horizons (parti d’Edouard Philippe) s’est divisé entre pour et abstentions. LR s’est abstenu.Juste avant le vote, l’Assemblée a rétabli dans une nouvelle délibération un impôt de production (C3S) supprimé jeudi, pour éviter un trou de “cinq milliards” dans les caisses, selon la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin. Un casus belli pour le Rassemblement national – qui a alors voté contre l’ensemble de la partie “recettes” – estimant que la suppression de cet impôt était “la seule mesure qui aurait pu rééquilibrer la copie finale”.Quant aux Insoumis, ils ont assumé voter contre la politique du gouvernement.- Grands débats sur les dépenses -Le RN et LFI ont fait “le jeu du pire”, a critiqué le premier secrétaire du PS Olivier Faure, alors que les députés socialistes ont voté pour, invoquant la nécessité de “poursuivre” le débat. La gauche s’est globalement désunie: écologistes et communistes se sont divisés entre pour, contre et abstentions.Seule LFI “a mené le combat à gauche”, a fustigé le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon.Les oppositions, et une partie du camp gouvernemental, peuvent encore se targuer d’avoir modifié la copie cette année: exit la surtaxe sur les mutuelles, la cotisation patronale sur les tickets-restaurants ou la fin d’une exonération sur les salaires des apprentis.La gauche a aussi fait adopter des amendements pour une hausse de la CSG sur les revenus du patrimoine (2,8 milliards de recettes estimées). Les sujets clivants ne manqueront pas dans la partie “dépenses”. Dès l’entame de son examen samedi soir, l’Assemblée a supprimé l’élargissement prévu des participations forfaitaires et franchises aux consultations chez le dentiste, et aux dispositifs médicaux.Un débat qui en cache un autre encore plus vif: le doublement par décret, en dehors du budget de la Sécu, des franchises médicales, pour récupérer 2,3 milliards d’euros. Une large partie de l’Assemblée pressant le gouvernement de renoncer à une mesure qui pèserait sur les patients.Samedi, ils ont également supprimé un article posant un base légale pour une obligation vaccinale contre la grippe pour les résidents en Ehpad et certains soignants.Ils avaient toutefois validé une autre mesure du gouvernement, visant à créer un panier de soins pour les patients susceptibles de développer des affections longues durée (ALD), au titre d’une meilleure “prévention”. Une partie de la gauche, notamment LFI, y est opposée, estimant qu’il s’agit d’une manière de faire sortir certains patients du périmètre actuel des ALD pour faire des économies.Le projet de budget prévoyait des économies importantes pour arriver à 17,5 milliards d’euros de déficit en 2026 (contre 23 milliards en 2025). Et malgré les concessions, le déficit ne devra pas être “supérieur à 20 milliards d’euros”, a martelé mercredi Amélie de Montchalin.Le rapporteur général du budget Thibault Bazin s’est inquiété des votes sur les “recettes” qui font grimper à ce stade le déficit à “20,6 milliards”. Sans compter d’éventuelles concessions gouvernementales dans les dépenses, comme le renoncement à l’inflammable proposition de gel des retraites et minima sociaux.

Israël confirme avoir reçu une dépouille d’otage, rend à Gaza les corps de 15 Palestiniens

Israël a annoncé samedi que la dépouille d’otage rendue la veille à Gaza par les mouvements islamistes palestiniens Hamas et Jihad islamique était celle de l’Israélo-Argentin Lior Rudaeff, et a rendu en échange les corps de 15 Palestiniens.Il reste cinq dépouilles d’otages – quatre Israéliens et un Thaïlandais – devant être rendues par le Hamas …

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Syrian president arrives in US for landmark visit

Syria’s President Ahmed al-Sharaa arrived in the United States on Saturday for a landmark official visit, his country’s state news agency reported, a day after Washington removed him from a terrorism blacklist.Sharaa, whose rebel forces ousted longtime ruler Bashar al-Assad late last year, is due to meet US President Donald Trump at the White House on Monday.It’s the first such visit by a Syrian president since the country’s independence in 1946, according to analysts.The interim leader met Trump for the first time in Riyadh during the US president’s regional tour in May.US envoy to Syria Tom Barrack said earlier this month that Sharaa would “hopefully” sign an agreement to join the international US-led alliance against the Islamic State (IS).The United States plans to establish a military base near Damascus “to coordinate humanitarian aid and observe developments between Syria and Israel”, a diplomatic source in Syria told AFP.The State Department’s decision Friday to remove Sharaa from the blacklist was widely expected.State Department spokesman Tommy Pigott said Sharaa’s government had been meeting US demands including on working to find missing Americans and on eliminating any remaining chemical weapons.”These actions are being taken in recognition of the progress demonstrated by the Syrian leadership after the departure of Bashar al-Assad and more than 50 years of repression under the Assad regime,” Pigott said. The spokesman added that the US delisting would promote “regional security and stability as well as an inclusive, Syrian-led and Syrian-owned political process.”- Transformation -Sharaa’s Washington trip comes after his landmark visit to the United Nations in September — his first time on US soil — where the ex-jihadist became the first Syrian president in decades to address the UN General Assembly in New York.On Thursday, Washington led a vote by the Security Council to remove UN sanctions against him.Formerly affiliated with Al-Qaeda, Sharaa’s group, Hayat Tahrir al-Sham (HTS), was delisted as a terrorist group by Washington as recently as July.Since taking power, Syria’s new leaders have sought to break from their violent past and present a moderate image more tolerable to ordinary Syrians and foreign powers.The White House visit “is further testament to the US commitment to the new Syria and a hugely symbolic moment for the country’s new leader, who thus marks another step in his astonishing transformation from militant leader to global statesman,” International Crisis Group US program director Michael Hanna said.Sharaa is expected to seek funds for Syria, which faces significant challenges in rebuilding after 13 years of brutal civil war.In October, the World Bank put a “conservative best estimate” of the cost of rebuilding Syria at $216 billion. 

Syrian president arrives in US for landmark visit

Syria’s President Ahmed al-Sharaa arrived in the United States on Saturday for a landmark official visit, his country’s state news agency reported, a day after Washington removed him from a terrorism blacklist.Sharaa, whose rebel forces ousted longtime ruler Bashar al-Assad late last year, is due to meet US President Donald Trump at the White House on Monday.It’s the first such visit by a Syrian president since the country’s independence in 1946, according to analysts.The interim leader met Trump for the first time in Riyadh during the US president’s regional tour in May.US envoy to Syria Tom Barrack said earlier this month that Sharaa would “hopefully” sign an agreement to join the international US-led alliance against the Islamic State (IS).The United States plans to establish a military base near Damascus “to coordinate humanitarian aid and observe developments between Syria and Israel”, a diplomatic source in Syria told AFP.The State Department’s decision Friday to remove Sharaa from the blacklist was widely expected.State Department spokesman Tommy Pigott said Sharaa’s government had been meeting US demands including on working to find missing Americans and on eliminating any remaining chemical weapons.”These actions are being taken in recognition of the progress demonstrated by the Syrian leadership after the departure of Bashar al-Assad and more than 50 years of repression under the Assad regime,” Pigott said. The spokesman added that the US delisting would promote “regional security and stability as well as an inclusive, Syrian-led and Syrian-owned political process.”- Transformation -Sharaa’s Washington trip comes after his landmark visit to the United Nations in September — his first time on US soil — where the ex-jihadist became the first Syrian president in decades to address the UN General Assembly in New York.On Thursday, Washington led a vote by the Security Council to remove UN sanctions against him.Formerly affiliated with Al-Qaeda, Sharaa’s group, Hayat Tahrir al-Sham (HTS), was delisted as a terrorist group by Washington as recently as July.Since taking power, Syria’s new leaders have sought to break from their violent past and present a moderate image more tolerable to ordinary Syrians and foreign powers.The White House visit “is further testament to the US commitment to the new Syria and a hugely symbolic moment for the country’s new leader, who thus marks another step in his astonishing transformation from militant leader to global statesman,” International Crisis Group US program director Michael Hanna said.Sharaa is expected to seek funds for Syria, which faces significant challenges in rebuilding after 13 years of brutal civil war.In October, the World Bank put a “conservative best estimate” of the cost of rebuilding Syria at $216 billion. 

Rugby: la France encore battue par l’Afrique Sud, deux ans après le cauchemar du quart de finale

Pas de revanche pour le XV de France: les Bleus ont une nouvelle fois été battus par l’Afrique du Sud, 32-17 samedi soir au Stade de France, deux ans après leur défaite (29-28) contre les doubles champions du monde en titre sur cette même pelouse de Saint-Denis en quart de finale du Mondial 2023.A deux ans de la Coupe du monde en Australie, les hommes de Fabien Galthié, battus quatre essais à deux par des Springboks pourtant réduits à 14 toute la seconde période, ont mesuré le chemin qui leur reste à parcourir pour espérer un premier titre mondial.Seule consolation, pour Damian Penaud en tout cas: avec les 39e et 40e essais de sa carrière, l’ailier de Bordeaux-Bègles est devenu seul le meilleur marqueur d’essais du rugby français, devant la légende Serge Blanco (38). Mais cela n’aura pas suffi contre des Springboks surpuissants et sûrs de leurs forces, que le XV de France n’a donc donc battus qu’une fois en 15 ans, en dix rencontres, il y a trois ans au Vélodrome à Marseille (30-26).Comme le 15 octobre 2023, lors de ce quart de finale cauchemar, les hommes de Rassie Erasmus ont trouvé les failles du XV de France. Il y a deux ans c’était les coups de pied haut, cette année ça a été au niveau du paquet d’avants, avec deux piliers à trois sélections seulement chacun (Erdocio et Montagne), et des finisseurs pas capables de redresser la barre.N.1 contre N.5 mondiaux, quadruples champions du monde contre vainqueur du Tournoi des six nations 2025: le duel paraissait déséquilibré au coup d’envoi. Mais les Bleus ont longtemps résisté, avec ces deux essais de Penaud (4e et 27e) sur deux passes de Ramos, au pied d’abord puis à la main.- Carton jaune pour LBB -Et malgré l’essai de filou de l’ancien demi de mêlée montpelliérain Cobus Reinach (33e), parti seul sur 40 m au ras d’un regroupement avant de lober Penaud au pied, les Bleus pensaient tenir le bon bout avec un point d’avance à la pause (14-13).En tête jusqu’à la 65e minute, contre des Boks réduits à 14 après le carton rouge du deuxième ligne Lood de Jager (40e) pour une charge épaule contre tête sur Ramos au sol, ils ont finalement craqué après le carton jaune à Louis Bielle-Biarrey pour en avant volontaire (64e).Une minute plus tard le pack sud-africain emportait tout sur son passage, sur pénaltouche, avec à la conclusion le trois-quarts centre André Esterhuizen, dans le rôle de flanker. Et ce sont alors les trois-quarts springboks qui ont fait parler leurs jambes, face à des Bleus dépassés et à bout de forces, avec d’abord le demi-de-mêlée remplaçant Grant Williams (71e) puis l’ouvreur Feinberg-Mngomezulu (77e).Charnière inédite à la barre du XV de France, en l’absence du maestro Antoine Dupont, Nolann Le Garrec à la mêlée et Romain Ntamack à l’ouverture n’ont jamais pu s’imposer. Et le duel a même été cruel pour l’ouvreur toulousain face au nouveau génie sud-africain, Sacha Feinberg-Mngomezulu.Privé de plusieurs titulaires indiscutables, avec en plus de super-Dupont les absences de Mauvaka au talonnage, Atonio en pilier droit et Moefana au centre, sans plusieurs cadors pas au top de leur forme (Ollivon et Alldritt en troisième ligne), le XV de France a donc raté son départ dans ces tests d’automne, avant d’accueillir les Fidjiens à Bordeaux samedi puis les Wallabies australiens une semaine plus tard (22 novembre), de nouveau au Stade de France.Toujours N.5 mondiaux malgré cette défaite, les Bleus n’ont plus le droit à l’erreur: un faux pas contre les Fidji et/ou contre les Wallabies pourrait les faire chuter au-delà des six premières places qui assureront le statut de tête de série lors du tirage au sort des groupes du Mondial 2027, le 3 décembre à Sydney.