Le gouvernement lance des conférences sur la “souveraineté alimentaire”, sur fond de méfiance agricole

Dans une France agricole affaiblie, le gouvernement lance lundi les “conférences de la souveraineté alimentaire” destinées à définir une stratégie agricole nationale sur dix ans, un exercice que les agriculteurs, échaudés, abordent avec méfiance.De l’élevage à la viticulture en passant par les céréales, les difficultés sont telles que la balance agricole française pourrait être déficitaire en 2025, pour la première fois en près de 50 ans. Aujourd’hui, la France importe la moitié des fruits, légumes et du poulet qu’elle consomme, 60% de la viande ovine, 25% du bœuf…Ces conférences, promises par la loi d’orientation agricole de mars 2025, se dérouleront sur plusieurs mois, par filières de production et au niveau régional, pour des conclusions en juin.La ministre Annie Genevard a livré en février une vision de la souveraineté alimentaire conçue comme un “réarmement” dans un monde secoué de conflits: “la France doit produire plus pour manger mieux”, avait-elle assené, appelant à la “mobilisation générale”.- Retour “symbolique” à Rungis -Elle franchit une étape supplémentaire lundi en lançant son opération “grand réveil alimentaire” au marché de gros de Rungis, avec un discours qualifié de “majeur” par son entourage.Cette entrée en matière a fait bondir le premier syndicat FNSEA, qui participera au chantier mais pas à son lancement, “s’apparentant davantage à une opération de communication”.”Cela fait 15, 20 ans qu’on dit qu’on va dans le mauvais sens. Ce qui nous intéresse maintenant, c’est ce qu’on va faire, (…) comment on assure des revenus sur les exploitations”, souligne le secrétaire général de la FNSEA Hervé Lapie.Le premier syndicat goûte assez peu ce retour “symbolique” à Rungis, où Emmanuel Macron avait en 2017 prôné une stratégie de “montée en gamme”, depuis percutée par l’inflation et la concurrence accrue sur les marchés.Huit ans plus tard, l’ambiance est morose. Après deux hivers de colère dans les campagnes, le monde agricole reste au bord de l’explosion, entre crises sanitaires dans l’élevage et prix en berne. La mobilisation s’organise, en France contre la politique d’abattage systématique de bovins touchés par la dermatose, et à Bruxelles, où une manifestation est prévue le 18 décembre contre l’accord de libre-échange UE-Mercosur ou la taxe carbone aux frontières pour les engrais.Pour la Coordination rurale, 2e syndicat agricole qui boude aussi le discours de Rungis, “le ministère ne répond pas aux attentes actuelles des agriculteurs” qu’on “empêche de produire” avec des contraintes trop fortes.A rebours de cette vision anti-normes, la Confédération paysanne est aussi critique du gouvernement, estimant que la souveraineté est avant tout la capacité d’une société à choisir son agriculture et non une course pour produire et exporter plus.Plusieurs filières soulignent que le temps n’est plus “aux nouvelles consultations” mais aux “décisions”: “il y a urgence”, a résumé l’interprofession de la viande mercredi.Certaines ont établi des diagnostics précis, comme celle de la betterave sucrière, ou lancé des “plans de souveraineté” comme les fruits et légumes en 2023, ou le blé dur et la viande en 2024. Qu’espérer donc de ces conférences ?- Impliquer la transformation -L’idée est de construire à partir “de l’évolution de la demande”, en interrogeant notamment les industriels: “il s’agit bien d’élaborer un plan d’action de production et de transformation à dix ans et on fera en sorte de partir de la demande du consommateur français, européen et mondial”, explique le ministère. Des “projets structurants” seront identifiés, de même que des “trajectoires de production”, assure-t-on.Ce plan devra aussi tenir compte de la stratégie française de lutte contre le changement climatique ou de réduction des pesticides.Ludovic Spiers, ex-directeur général du géant coopératif agricole Agrial, a été nommé “coordinateur général” du chantier. Des groupes de travail sectoriels sont prévus (cultures, viandes blanches, viticulture…), réunissant les interprofessions, l’amont (l’agriculture) et l’aval (la transformation), l’établissement public FranceAgrimer, la recherche.Ces conférences “doivent être l’occasion d’un sursaut national. Je veux impliquer le consommateur citoyen, lui faire prendre conscience que par son acte d’achat, il a une importance capitale. Ce +grand réveil alimentaire+ s’adresse d’abord à lui”, a affirmé Mme Genevard dans Les Echos dimanche.Elles devront aussi prendre en considération des stratégies nationales nutrition et climat (Snanc, SNBC…) qui se font toujours attendre.

Le gouvernement lance des conférences sur la “souveraineté alimentaire”, sur fond de méfiance agricole

Dans une France agricole affaiblie, le gouvernement lance lundi les “conférences de la souveraineté alimentaire” destinées à définir une stratégie agricole nationale sur dix ans, un exercice que les agriculteurs, échaudés, abordent avec méfiance.De l’élevage à la viticulture en passant par les céréales, les difficultés sont telles que la balance agricole française pourrait être déficitaire en 2025, pour la première fois en près de 50 ans. Aujourd’hui, la France importe la moitié des fruits, légumes et du poulet qu’elle consomme, 60% de la viande ovine, 25% du bœuf…Ces conférences, promises par la loi d’orientation agricole de mars 2025, se dérouleront sur plusieurs mois, par filières de production et au niveau régional, pour des conclusions en juin.La ministre Annie Genevard a livré en février une vision de la souveraineté alimentaire conçue comme un “réarmement” dans un monde secoué de conflits: “la France doit produire plus pour manger mieux”, avait-elle assené, appelant à la “mobilisation générale”.- Retour “symbolique” à Rungis -Elle franchit une étape supplémentaire lundi en lançant son opération “grand réveil alimentaire” au marché de gros de Rungis, avec un discours qualifié de “majeur” par son entourage.Cette entrée en matière a fait bondir le premier syndicat FNSEA, qui participera au chantier mais pas à son lancement, “s’apparentant davantage à une opération de communication”.”Cela fait 15, 20 ans qu’on dit qu’on va dans le mauvais sens. Ce qui nous intéresse maintenant, c’est ce qu’on va faire, (…) comment on assure des revenus sur les exploitations”, souligne le secrétaire général de la FNSEA Hervé Lapie.Le premier syndicat goûte assez peu ce retour “symbolique” à Rungis, où Emmanuel Macron avait en 2017 prôné une stratégie de “montée en gamme”, depuis percutée par l’inflation et la concurrence accrue sur les marchés.Huit ans plus tard, l’ambiance est morose. Après deux hivers de colère dans les campagnes, le monde agricole reste au bord de l’explosion, entre crises sanitaires dans l’élevage et prix en berne. La mobilisation s’organise, en France contre la politique d’abattage systématique de bovins touchés par la dermatose, et à Bruxelles, où une manifestation est prévue le 18 décembre contre l’accord de libre-échange UE-Mercosur ou la taxe carbone aux frontières pour les engrais.Pour la Coordination rurale, 2e syndicat agricole qui boude aussi le discours de Rungis, “le ministère ne répond pas aux attentes actuelles des agriculteurs” qu’on “empêche de produire” avec des contraintes trop fortes.A rebours de cette vision anti-normes, la Confédération paysanne est aussi critique du gouvernement, estimant que la souveraineté est avant tout la capacité d’une société à choisir son agriculture et non une course pour produire et exporter plus.Plusieurs filières soulignent que le temps n’est plus “aux nouvelles consultations” mais aux “décisions”: “il y a urgence”, a résumé l’interprofession de la viande mercredi.Certaines ont établi des diagnostics précis, comme celle de la betterave sucrière, ou lancé des “plans de souveraineté” comme les fruits et légumes en 2023, ou le blé dur et la viande en 2024. Qu’espérer donc de ces conférences ?- Impliquer la transformation -L’idée est de construire à partir “de l’évolution de la demande”, en interrogeant notamment les industriels: “il s’agit bien d’élaborer un plan d’action de production et de transformation à dix ans et on fera en sorte de partir de la demande du consommateur français, européen et mondial”, explique le ministère. Des “projets structurants” seront identifiés, de même que des “trajectoires de production”, assure-t-on.Ce plan devra aussi tenir compte de la stratégie française de lutte contre le changement climatique ou de réduction des pesticides.Ludovic Spiers, ex-directeur général du géant coopératif agricole Agrial, a été nommé “coordinateur général” du chantier. Des groupes de travail sectoriels sont prévus (cultures, viandes blanches, viticulture…), réunissant les interprofessions, l’amont (l’agriculture) et l’aval (la transformation), l’établissement public FranceAgrimer, la recherche.Ces conférences “doivent être l’occasion d’un sursaut national. Je veux impliquer le consommateur citoyen, lui faire prendre conscience que par son acte d’achat, il a une importance capitale. Ce +grand réveil alimentaire+ s’adresse d’abord à lui”, a affirmé Mme Genevard dans Les Echos dimanche.Elles devront aussi prendre en considération des stratégies nationales nutrition et climat (Snanc, SNBC…) qui se font toujours attendre.

L’ONU fustige l'”apathie” du monde en lançant son appel humanitaire 2026

L’ONU a fustigé lundi l'”apathie” du monde face aux souffrances de millions de personnes à travers la planète, en lançant un appel humanitaire 2026 largement restreint pour répondre à des financements en chute libre.”C’est une époque de brutalité, d’impunité et d’indifférence”, s’est emporté lors d’une conférence de presse à New York le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, dénonçant la “férocité et l’intensité des tueries”, le “mépris total du droit international “et les “niveaux terrifiants de violences sexuelles”.”Une époque où notre sens de la survie a été engourdi par les distractions et corrodé par l’apathie, où nous mettons plus d’énergie et d’argent pour trouver de nouveaux moyens de nous entretuer, tout en démantelant les moyens durement gagnés de nous protéger de nos pires instincts, où les politiciens se vantent de couper les aides”, a-t-il accusé, en présentant le plan humanitaire 2026.Alors que quelque 240 millions de personnes, victimes de guerres, d’épidémies, de séismes ou de l’impact du changement climatique, ont besoin d’aide urgente, l’ONU réclame 33 millions de dollars pour soutenir 135 millions d’entre elles en 2026 à Gaza, au Soudan, en Haïti, en Birmanie, en RDC ou en Ukraine.Mais dans un contexte de coupe drastique de l’aide extérieure américaine décidée par Donald Trump, l’ONU a réduit d’emblée ses propres ambitions, en présentant en même temps un plan resserré demandant 23 milliards de dollars pour sauver au moins 87 millions des personnes les plus en danger.Ce plan “hyperpriorisé”, qui passe également par des réformes pour améliorer l’efficacité du système humanitaire, est “basé sur des choix insoutenables de vie ou de mort”, a commenté Tom Fletcher, espérant qu’avoir pris ces “décisions difficiles qu’ils nous ont encouragés à prendre” convaincra les Américains de revenir.- “Le plus bas en une décennie” -En 2025, l’appel humanitaire de plus de 45 milliards de dollars n’a été financé qu’à hauteur d’un peu plus de 12 milliards, “le plus bas en une décennie”. Permettant d’aider seulement 98 millions de personnes, soit 25 millions de moins que l’année précédente.Selon les chiffres de l’ONU, les Etats-Unis sont restés en 2025 le premier pays donateur des plans humanitaires dans le monde, mais avec une chute majeure: 2,7 milliards de dollars, contre 11 milliards en 2024.En haut des crises prioritaires en 2026, Gaza et la Cisjordanie pour lesquels l’ONU réclame 4,1 milliards de dollars pour aider 3 millions de personnes, ainsi que le Soudan (2,9 milliards pour 20 millions de personnes) où le nombre de déplacés par le conflit sanglant entre généraux rivaux ne cesse d’augmenter.Parmi ces déplacés, cette jeune mère que Tom Fletcher a récemment rencontrée au Darfour, à Tawila, où affluent les survivants des combats dans la grande ville voisine d’El-Facher.Elle a vu son mari et son enfant tués sous ses yeux, avant de s’enfuir, avec le bébé affamé de ses voisins morts eux-aussi, puis d’être attaquée et violée “sur la route la plus dangereuse du monde” qui la conduira enfin à Tawila, a-t-il raconté.”Est-ce que quiconque, quel que soit d’où vous venez, ce que vous pensez, pour qui vous votez, pense qu’on ne devrait pas l’aider!”.L’ONU va désormais frapper à la porte des gouvernements de la planète, pendant les 87 prochains jours, un jour pour chaque million de vie à sauver.Et s’il y a toujours un trou, Tom Fletcher prévoit une campagne plus large vers la société civile, les entreprises et les gens normaux qu’il estime abreuvés par de fausses informations surestimant la part de leurs impôts destinés à l’aide à l’étranger.”Nous ne demandons qu’à peine un peu plus de 1% de ce que le monde dépense en armes et en programmes de défense. Je ne demande pas aux gens de choisir entre un hôpital à Brooklyn ou un hôpital à Kandahar. Je demande au monde de dépenser moins en défense et plus en humanitaire”. 

Coup d’Etat déjoué au Bénin, le bloc ouest-africain envoie des troupes pour soutenir Cotonou

Les autorités du Bénin ont affirmé dimanche avoir déjoué une tentative de coup d’Etat visant à renverser le président Patrice Talon, lequel a assuré que la situation était “totalement sous contrôle” et à qui le bloc ouest-africain de la Cedeao va envoyer un soutien militaire.Cette tentative de putsch intervient à quelques mois du départ de la présidence de Patrice Talon, après deux mandats à la tête de ce petit pays d’Afrique de l’Ouest à la croissance robuste mais miné par des violences jihadistes dans sa partie nord.L’Afrique de l’Ouest est particulièrement secouée par l’instabilité politique depuis le début de la décennie avec des coups d’Etat au Mali, au Burkina Faso et au Niger – deux voisins du Bénin -, ainsi qu’en Guinée et plus récemment, fin novembre, en Guinée-Bissau.Dimanche matin, après des tirs près de la présidence, des militaires avaient fait irruption à la télévision nationale pour annoncer la destitution du président Talon, invoquant pêle-mêle la “dégradation de la situation sécuritaire” ou la remise en cause des “libertés fondamentales”.Quelques heures plus tard, le ministre béninois de l’Intérieur, Alassane Seidou, est apparu à son tour à la télévision nationale pour assurer que le coup avait été déjoué.C’est ce qu’a confirmé Patrice Talon dans une courte adresse à la Nation dimanche soir, affirmant que la situation était “totalement sous contrôle” et que la “sécurité et l’ordre public seront maintenus partout sur le territoire national”. “Cette forfaiture ne restera pas impunie”, a-t-il ajouté, après avoir félicité les militaires de la garde républicaine à son arrivée au palais présidentiel.La France, ancienne puissance coloniale, a condamné dimanche soir la tentative de coup d’Etat et a appelé ses ressortissants “à la plus grande prudence” en raison d'”un contexte à cette heure encore volatil”.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit “profondément préoccupé par la tentative inconstitutionnelle de prise de pouvoir au Bénin”, et a évoqué une nouvelle menace potentielle pour la stabilité de la région.Après une journée où la plupart des habitants ont vaqué à leurs occupations à Cotonou, la capitale économique s’est vidée un peu plus tôt que d’habitude dans la soirée, selon un journaliste de l’AFP.Plusieurs barrages militaires étaient déployés dans la zone de la présidence et du camp militaire voisin de Guézo.”Ce soir, on va essayer de rentrer plus tôt. On ne sait pas qui est à la base de ce coup d’Etat”, a expliqué à l’AFP Michelle Eudoxie, une coiffeuse de 50 ans.”Ce matin j’ai commencé à entendre les sons des balles. J’ai quitté le quartier pour aller ailleurs parce que j’ai eu peur”, dit de son côté Nabil Sacca, un vendeur d’essence qui se trouvait près du palais présidentiel dans la matinée.- Déploiement de troupes ouest-africaines -Selon des sources militaires à l’AFP, une douzaine de soldats ont été arrêtés. Parmi eux figurent certains auteurs de la tentative de putsch, a indiqué une source sécuritaire sans préciser si le meneur des mutins, le lieutenant-colonel Pascal Tigri figurait parmi eux.Selon une source proche du dossier, il est en fuite. La présidence nigériane a affirmé avoir mené dimanche des frappes à Cotonou à la demande du Bénin pour notamment aider “à déloger les putschistes de la télévision nationale et d’un camp militaire où ils s’étaient regroupés”.”Des forces nigérianes au sol sont actuellement au Bénin”, a ajouté Abuja dans son communiqué. La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) a de son côté annoncé le “déploiement immédiat” de troupes du Nigeria, de la Sierra Leone, de la Côte d’Ivoire et du Ghana pour soutenir “le gouvernement et l’armée républicaine” du Bénin et “préserver l’ordre constitutionnel”.La Force en attente de la Cedeao a le mandat de garantir la paix et la stabilité de la région. Elle s’est par exemple déployée en Gambie en 2017 lorsque le président sortant Yahya Jammeh refusait de quitter le pouvoir.Elle avait toutefois finalement renoncé à intervenir en 2023 après le coup d’Etat au Niger.L’Union africaine (UA) a condamné “fermement et sans équivoque” cette tentative de coup d’Etat.L’histoire politique du Bénin a été jalonnée de plusieurs coups d’Etat ou tentatives, mais le dernier remonte à 1972.”Aujourd’hui, c’est comme si je revivais ce que nos parents ont vécu en ce temps-là”, raconte Remy Agblo un commerçant. Patrice Talon, au pouvoir depuis 2016, arrivera en 2026 au terme de son second mandat, le maximum autorisé par la Constitution.Son dauphin désigné, l’actuel ministre des Finances Romuald Wadagni, fait figure d’ultra-favori pour la présidentielle d’avril 2026, le principal parti d’opposition ayant été écarté de la course.”Il y a une tension perceptible dans le pays depuis des mois du fait des élections”, pointe Anatole Zinsou, informaticien à Cotonou qui déplore “l’exclusion” de certains acteurs des processus électoraux.S’il est salué pour le développement économique du Bénin, Patrice Talon est régulièrement accusé par ses détracteurs d’avoir opéré un virage autoritaire dans un pays autrefois salué pour le dynamisme de sa démocratie.

Trump takes limelight as Kennedy Center honors artists

US President Donald Trump took center stage on Sunday as host of the storied Kennedy Center’s flagship awards program, praising select entertainers and his own forceful overhaul of the storied arts venue.The Kennedy Center Honors highlight prestige in the arts, and this year’s honorees included “Rocky” actor Sylvester Stallone, country singer George Strait, disco legend Gloria Gaynor and rock band KISS.Since returning to office in January, the 79-year-old Republican president has declared war on what he calls “woke” viewpoints and the nation’s cultural institutions, including the Smithsonian, which have made significant efforts to highlight more diverse talents in recent years.”Each of these honorees has a story of success and triumph that would only have happened in the United States,” Trump told the audience, which included Pentagon chief Pete Hegseth, US Attorney General Pam Bondi and other top members of his administration.While Trump’s predecessors were content to attend the show and watch musical performances and speeches from the presidential box, the former reality host donned a tuxedo and seized the opportunity to be on stage with the stars.”This is the greatest evening in the history of the Kennedy Center,” Trump said, telling the audience that he had toured the renovations he has initiated. “This place is hot.”The Kennedy Center, a living monument to the late former president and civil rights advocate John F. Kennedy, opened in 1971 and has long enjoyed bipartisan support. The awards started being given in 1978.Trump appointed himself board chairman for the Kennedy Center in February, and has taken to renovating the stately white marble complex overlooking the Potomac River in Washington.The show is scheduled to broadcast on CBS December 23, and Trump told the audience, while the taping was still in progress, “the show is already getting rave reviews.”- No-show to center stage -The president may be attempting to get ahead of criticism that this year’s stars were of a lower wattage than honorees of years past — which have included Fred Astaire, Lucille Ball, Aretha Franklin, Mikhail Baryshnikov, Placido Domingo and other world-class stars. During Trump’s first term, from 2017 to 2021, the Republican president boycotted these evenings, because artists declared they didn’t wish to meet him based on his policies.This time many of the selected honorees are also Trump supporters or Republicans.Sylvester Stallone, 79, best known for the “Rocky” films, is an outspoken supporter of the president, who in turn named Stallone an “ambassador” to overwhelmingly Democratic Hollywood.MAGA donor and disco singer Gloria Gaynor, 82, was honored for her genre-defining hit and karaoke mainstay “I Will Survive,” among other songs.Country music’s George Strait, 73, and glam rock band KISS were also honored — without guitarist Ace Frehley, who passed away in October aged 74.British actor Michael Crawford, 83, known for his role in the musical “The Phantom of the Opera” was also honored — in a genre Trump has said he is fond of.Past Kennedy Center honorees were outfitted with a rainbow-colored ribbon collar, but that was deemed vulgar by the current White House. This year’s honorees received a redesigned gold medallion from jeweler Tiffany and Co., owned by the French group LVMH, which “hangs from a navy-blue ribbon, a color associated with dignity and tradition,” the Kennedy Center said in a statement. The Trump administration’s new loyalist leadership of the Kennedy Center has also ended drag shows and events celebrating the LGBTQ community.Media reports indicate ticket sales at the Kennedy Center have declined since the president and his associates took over.

China’s trade surplus tops $1 trillion despite plunge in US-bound exports

China’s towering annual trade surplus surpassed $1 trillion for the first time last month, data showed Monday, as a sharp drop in shipments to the United States was offset by surging exports to other major markets.Presidents Xi Jinping and Donald Trump reached a tentative truce to their fierce trade war when they met in late October, agreeing a pause to painful measures that included lofty tit-for-tat tariffs.Exports have served as a key economic lifeline for China as trade and relations with the United States and others have fluctuated in recent years.That has helped temper a prolonged debt crisis in the country’s vast property sector and sluggish domestic spending, which have weighed on growth and are among the most pressing issues facing Beijing.Exports climbed 5.9 percent year-on-year in November, reversing the slight decline recorded in October, the General Administration of Customs said.The reading was also above a Bloomberg forecast of four percent growth.The jump came despite a continued downturn in shipments to the United States, which sank 28.6 percent to $33.8 billion in November, the data showed.”Weakness in exports to the United States was more than offset by shipments to other markets,” Zichun Huang of Capital Economics wrote in a note.”Exports are likely to remain resilient, thanks to trade rerouting and rising price competitiveness as deflation pushes down China’s real effective exchange rate,” Huang said.The surge in shipments last month added to the country’s ballooning annual trade surplus for the first 11 months of the year, which the Customs data showed hit $1.08 trillion in November.”China’s trade surplus this year has already surpassed last year’s level, and we expect it to widen further next year,” Huang wrote.But the imbalance has long been a sticking point for major Western trading partners.French President Emmanuel Macron threatened in remarks published Sunday to impose tariffs on China if Beijing fails to reduce its massive trade surplus with the European Union.Macron — who concluded a state visit to China last week — warned in business daily Les Echos that “Europeans will be forced to take strong measures in the coming months”.In a further sign of China’s weak domestic consumption, the data showed Monday that imports rose 1.9 percent on-year in November — slower than the three percent increase predicted by Bloomberg.”The rebound of export growth in November helps to mitigate the weak domestic demand,” Zhiwei Zhang, president and chief economist at Pinpoint Asset Management, wrote in a note.”The economic momentum slowed in the fourth quarter partly driven by the continued weakness in the property sector,” he said.Xi and Trump agreed at the October meeting in South Korea to scale back sky-high tariffs on each other’s goods and blistering export controls that had sent shockwaves across global industries.The detente is due to expire late next year, allowing time for officials to reach a permanent deal — though experts warn such a breakthrough will be challenging.”There’s no guarantee this uneasy truce will last that long,” Lynn Song, ING chief economist for Greater China, said last week.”A lot needs to go right for the agreement to hold for the full year,” he wrote, adding that “it seems prudent to expect a softer external demand backdrop for next year.”China’s leaders — who are targeting overall growth this year of five percent — are expected to convene a key meeting this week focused on economic planning.