La Bourse de Paris prend de la hauteur avant les annonces commerciales de Trump

La Bourse de Paris a terminé en nette hausse de 1,10% mardi, s’octroyant une respiration à la veille des annonces de Donald Trump sur les droits de douane que les Etat-Unis devraient imposer à leurs partenaires commerciaux.L’indice vedette CAC 40 s’est octroyé 85,65 points à 7.876,36 points. Lundi, il avait terminé en nette baisse de 1,58% (-125,37 points).”Le premier jour du mois et du deuxième trimestre peut amener un peu d’optimisme” supplémentaire, dans un marché soutenu par “un euro fort, une inflation contenue et de la confiance sur une prochaine baisse des taux de la BCE”, énumère Charles de Riedmatten, gérant actions chez Myria AM.La séance en Europe a notamment été portée par la publication de l’inflation dans la zone euro, qui s’est encore rapprochée de l’objectif de 2% fixé par la Banque centrale européenne (BCE).Pour autant, la guerre commerciale lancée par Donald Trump reste au premier plan. Mercredi 2 avril a été surnommé le “Jour de la libération” par Donald Trump, qui doit annoncer de nouveaux droits de douane réciproques mais laisse planer le doute sur l’ampleur de cette nouvelle phase de sa guerre commerciale depuis des semaines.”Personne ne comprend le but de la manoeuvre”, a commenté Pierre Bismuth, directeur général et responsable des gestions de Myria AM.”On ne comprend pas le commencement de la guerre commerciale de Donald Trump vis-à-vis des partenaires européens alors que le déséquilibre commercial est principalement entre les Etats-Unis et la Chine”, a-t-il poursuivi.Sur le marché obligataire, les taux auxquels les Etats européens empruntent à échéance dix ans se sont nettement détendus: l’Allemand était à 2,68% contre 2,74% à la clôture lundi, le Français à 3,40%, contre 3,45%, l’Italien à 3,79% contre 3,87%.Worldline en hausseA Paris, le spécialiste des paiements électroniques Worldline s’est offert 5,27% à 5,96 euros, mais affiche une perte de près de 30% depuis le début de l’année.Amundi se rapproche de Victory CapitalLe gérant d’actifs Amundi (-1,32% à 72,95 euros) et l’américain Victory Capital ont annoncé la finalisation de la fusion de leurs activités aux Etats-Unis.Amundi “distribuera les solutions de gestion active de Victory Capital auprès de sa base de clientèle non américaine” et “sera le fournisseur pour Victory Capital aux Etats-Unis, de solutions d’investissement gérées hors des Etats-Unis”, peut-on lire dans le communiqué.”En contrepartie de l’apport d’Amundi US à Victory Capital, Amundi a reçu 17,6 millions d’actions, soit 21,2% du capital de Victory Capital”, indique le gérant d’actifs.Ipsos va absorber BVA FamilyL’institut de sondage Ipsos (+0,82% à 42,00 euros) va acquérir le groupe français BVA Family, spécialiste des études de marché, afin de muscler son activité en Europe. BVA (acronyme de Brulé, Ville et Associés) est spécialisé dans les études pour les gouvernements et les services publics, ainsi que dans les études de marché, notamment les tests de packaging, et les évaluations avec des clients mystères. 

Myanmar quake toll passes 2,700, nation halts to honour victims

Emergency workers in Myanmar rescued a woman on Tuesday who had been trapped for more than 90 hours under the rubble of a building after a devastating earthquake that has killed at least 2,700 people.The woman, around 63 years old, was found alive and transferred to a hospital, the Myanmar Fire Services Department said, a rare moment of hope as the country held a minute’s silence to honour the dead.Four days after the shallow 7.7-magnitude earthquake struck, many people in Myanmar are still sleeping outdoors, either unable to return to ruined homes or afraid of further aftershocks.The head of the ruling junta, Min Aung Hlaing, said 2,719 people were confirmed dead so far, with more than 4,500 injured and 441 still missing.The toll is expected to rise significantly as rescuers reach towns and villages where communications have been cut off by the quake.At 12:51:02 (0621 GMT) — the precise time the quake struck on Friday — sirens wailed to bring the country to a standstill to remember those lost.Mandalay, the country’s second-biggest city with 1.7 million inhabitants, suffered some of the worst destruction.Outside the Sky Villa apartment complex, one of the city’s worst-hit disaster sites, rescue workers stopped and lined up with hands clasped behind their backs to pay their respects.Officials and attendants stood behind a cordon, watching relatives further back, as the sirens wailed and a Myanmar flag flew at half-mast from a bamboo pole tied to a rescue tent.The moment of remembrance is part of a week of national mourning declared by the ruling junta, with flags to fly at half-mast on official buildings until April 6 “in sympathy for the loss of life and damages”.More than 1,000 foreign rescuers have flown in to help and Myanmar state media reported that nearly 650 people have been pulled alive from ruined buildings around the country.- Sleeping in the open -Hundreds of Mandalay residents have been forced to sleep in the open, with their homes destroyed or fearing aftershocks would cause more damage.”I don’t feel safe. There are six or seven-floor buildings beside my house leaning, and they can collapse anytime,” Soe Tint, a watchmaker, told AFP after sleeping outside.Some have tents but many — including babies and children — have been bedding down on blankets in the middle of roads, staying as far away as possible from damaged buildings.At an examination hall, where part of the building collapsed on hundreds of monks taking an exam, book bags were piled on a table outside, the uncollected belongings of the victims.The smell was “very high”, one Indian rescue worker said. The stench of bodies rotting in the heat was unmistakable at several disaster sites around the city.On the outskirts of Mandalay, a crematorium has received hundreds of bodies for disposal, with many more to come as victims are dug out of the rubble.- International aid effort -Even before Friday’s quake, Myanmar’s 50 million people were suffering, the country ravaged by four years of civil war sparked when the army ousted Aung San Suu Kyi’s civilian government in 2021. At least 3.5 million people were displaced by the conflict before the quake, many of them at risk of hunger, according to the United Nations. The junta says it is doing its best to respond to the disaster but there have been multiple reports in recent days of the military carrying out air strikes on armed groups opposed to its rule, even as the country reels from the quake’s devastation.UN special envoy to Myanmar Julie Bishop called Monday for all parties to cease hostilities and focus on protecting civilians and delivering aid.An alliance of three ethnic minority armed groups that have been fighting against the junta announced a one-month pause in hostilities to support humanitarian efforts in response to the quake.Junta chief Min Aung Hlaing issued an exceptionally rare appeal for foreign assistance, breaking with the isolated ruling generals’ customary practice of shunning help from abroad in the wake of major disasters.Hundreds of kilometres away, Bangkok authorities said the death toll there had risen to 20, the vast majority killed when a 30-storey skyscraper under construction collapsed.burs-pdw/dhw

Les députés commencent à se pencher sur la réforme contestée de l’audiovisuel public

Le projet de rapprochement des entreprises de l’audiovisuel public, Radio France et France Télévisions en tête, a commencé mardi à être examiné en commission à l’Assemblée nationale, au deuxième jour d’une grève pour s’y opposer.”Si cette réforme n’intervient pas, l’affaiblissement sera inévitable” face à la concurrence des plateformes notamment, a martelé la ministre de la Culture Rachida Dati, en ouvrant les débats devant la commission des Affaires culturelles.Déjà validée en première lecture au Sénat en 2023, la proposition de loi portant la réforme est au menu jusqu’à mercredi, avec plus d’un millier d’amendements à la clé.Elle prévoit de créer une holding, France Médias, qui chapeauterait France Télévisions, Radio France, l’Ina (Institut national de l’audiovisuel), sous l’autorité d’un(e) président(e).Contrairement aux plans initiaux, France Médias Monde, branche internationale de l’audiovisuel public français (RFI, France 24), pourrait être exclue de cette holding. C’est ce que préconise finalement le gouvernement, dans une évaluation de la réforme consultée par l’AFP.Serpent de mer, le projet d’origine prévoyait carrément une fusion des sociétés, dans une sorte de BBC à la française, mais il a été interrompu par la dissolution de l’Assemblée mi-2024.Aujourd’hui, “cette réforme n’est pas un projet de fusion” et elle “ne se fera pas contre l’intérêt des salariés”, a affirmé Mme Dati, 15 à 16.000 étant concernés.- Manifestation à l’Assemblée -Mardi en début d’après-midi, plusieurs centaines d’opposants au projet se sont rassemblés près du Palais Bourbon.”La holding ressemble furieusement à une fusion. Ça nous promet des années et des années de souffrance”, a lancé au micro Matthieu Darriet, du SNJ (Syndicat national des journalistes) de Radio France.”L’objectif est de faire des économies”, a renchéri Pierre Mouchel, délégué central CGT à France Télévisions.Présent au rassemblement comme d’autres députés de gauche, le LFI Aurélien Saintoul a promis d'”empiler des amendements et des discussions” en commission, pour “épuiser” les promoteurs du projet.”Nous allons pleinement nous mobiliser pour le dénoncer et y faire obstacle (…) dès le stade de la commission”, avait également assuré un peu plus tôt le député PS Emmanuel Grégoire lors du point presse de son groupe.Comme la première lundi, la deuxième journée de grève dans les entreprises concernées a surtout eu des conséquences à Radio France.De nombreuses matinales ont été perturbées, remplacées par de la musique sur les radios France Inter, franceinfo, France Culture, Ici (ex-France Bleu) ou RFI.Selon le SNJ, 72% des journalistes étaient en grève.A France Télévisions, dont la présidente Delphine Ernotte Cunci soutient le projet, le taux de grévistes était de 9% sur la journée, d’après la direction. Des préavis avaient également été déposés à France Médias Monde et l’Ina.- Calendrier serré -L’arrivée de la réforme dans l’hémicycle de l’Assemblée est programmée le 10 avril mais elle pourrait être décalée en raison de l’examen préalable d’un autre texte sur la simplification de la vie économique.Début mars, Mme Dati a confié à Laurence Bloch, ex-directrice des antennes de Radio France, une “mission d’accompagnement” sur le projet, dont les conclusions sont attendues dans les prochaines semaines.La note d’évaluation de la réforme par le gouvernement évoque la création de nouvelles filiales par la société mère France Médias: franceinfo pour des coopérations plus poussées entre radio et télé et Ici pour réunir les réseaux régionaux.Rachida Dati espère une adoption définitive de la proposition de loi à l’été.Mardi, elle a étrillé la gauche qui voudrait, selon elle, “torpiller cette réforme” et réserver l’audiovisuel public à “un club de CSP+ de plus en plus vieillissant”, et non à “tous les Français”.Le calendrier est serré et réunir une majorité des voix des députés n’est pas acquis. Si les macronistes et la droite soutiennent le projet de holding, la gauche est vent debout et le Rassemblement national peut se poser en arbitre. Il souhaite à terme une privatisation pure et simple.

Les députés commencent à se pencher sur la réforme contestée de l’audiovisuel public

Le projet de rapprochement des entreprises de l’audiovisuel public, Radio France et France Télévisions en tête, a commencé mardi à être examiné en commission à l’Assemblée nationale, au deuxième jour d’une grève pour s’y opposer.”Si cette réforme n’intervient pas, l’affaiblissement sera inévitable” face à la concurrence des plateformes notamment, a martelé la ministre de la Culture Rachida Dati, en ouvrant les débats devant la commission des Affaires culturelles.Déjà validée en première lecture au Sénat en 2023, la proposition de loi portant la réforme est au menu jusqu’à mercredi, avec plus d’un millier d’amendements à la clé.Elle prévoit de créer une holding, France Médias, qui chapeauterait France Télévisions, Radio France, l’Ina (Institut national de l’audiovisuel), sous l’autorité d’un(e) président(e).Contrairement aux plans initiaux, France Médias Monde, branche internationale de l’audiovisuel public français (RFI, France 24), pourrait être exclue de cette holding. C’est ce que préconise finalement le gouvernement, dans une évaluation de la réforme consultée par l’AFP.Serpent de mer, le projet d’origine prévoyait carrément une fusion des sociétés, dans une sorte de BBC à la française, mais il a été interrompu par la dissolution de l’Assemblée mi-2024.Aujourd’hui, “cette réforme n’est pas un projet de fusion” et elle “ne se fera pas contre l’intérêt des salariés”, a affirmé Mme Dati, 15 à 16.000 étant concernés.- Manifestation à l’Assemblée -Mardi en début d’après-midi, plusieurs centaines d’opposants au projet se sont rassemblés près du Palais Bourbon.”La holding ressemble furieusement à une fusion. Ça nous promet des années et des années de souffrance”, a lancé au micro Matthieu Darriet, du SNJ (Syndicat national des journalistes) de Radio France.”L’objectif est de faire des économies”, a renchéri Pierre Mouchel, délégué central CGT à France Télévisions.Présent au rassemblement comme d’autres députés de gauche, le LFI Aurélien Saintoul a promis d'”empiler des amendements et des discussions” en commission, pour “épuiser” les promoteurs du projet.”Nous allons pleinement nous mobiliser pour le dénoncer et y faire obstacle (…) dès le stade de la commission”, avait également assuré un peu plus tôt le député PS Emmanuel Grégoire lors du point presse de son groupe.Comme la première lundi, la deuxième journée de grève dans les entreprises concernées a surtout eu des conséquences à Radio France.De nombreuses matinales ont été perturbées, remplacées par de la musique sur les radios France Inter, franceinfo, France Culture, Ici (ex-France Bleu) ou RFI.Selon le SNJ, 72% des journalistes étaient en grève.A France Télévisions, dont la présidente Delphine Ernotte Cunci soutient le projet, le taux de grévistes était de 9% sur la journée, d’après la direction. Des préavis avaient également été déposés à France Médias Monde et l’Ina.- Calendrier serré -L’arrivée de la réforme dans l’hémicycle de l’Assemblée est programmée le 10 avril mais elle pourrait être décalée en raison de l’examen préalable d’un autre texte sur la simplification de la vie économique.Début mars, Mme Dati a confié à Laurence Bloch, ex-directrice des antennes de Radio France, une “mission d’accompagnement” sur le projet, dont les conclusions sont attendues dans les prochaines semaines.La note d’évaluation de la réforme par le gouvernement évoque la création de nouvelles filiales par la société mère France Médias: franceinfo pour des coopérations plus poussées entre radio et télé et Ici pour réunir les réseaux régionaux.Rachida Dati espère une adoption définitive de la proposition de loi à l’été.Mardi, elle a étrillé la gauche qui voudrait, selon elle, “torpiller cette réforme” et réserver l’audiovisuel public à “un club de CSP+ de plus en plus vieillissant”, et non à “tous les Français”.Le calendrier est serré et réunir une majorité des voix des députés n’est pas acquis. Si les macronistes et la droite soutiennent le projet de holding, la gauche est vent debout et le Rassemblement national peut se poser en arbitre. Il souhaite à terme une privatisation pure et simple.

Harcèlement moral: d’ex-collaboratrices dénoncent la “paranoïa” de Nathalie Elimas

D’anciennes collaboratrices de l’ex-secrétaire d’État MoDem Nathalie Élimas, jugée à Paris pour harcèlement moral, ont pointé mardi une tendance “paranoïaque” qui a selon elles contribué à rendre leurs conditions de travail intenables.Pauline (prénom modifié) a tenu trois mois comme conseillère en communication de Mme Élimas avant de quitter son poste, “traumatisée par la toxicité” au sein du cabinet de la secrétaire d’État à l’Éducation prioritaire.À la barre du tribunal, elle a décrit “l’entreprise de destruction méthodique” mise en place, selon elle, par Nathalie Élimas, ainsi que “la paranoïa permanente” de la secrétaire d’Etat, “persuadée que tout le monde était contre elle”.La prévenue, qui a démissionné en mars 2022, n’a cessé de prendre des notes, relevant à peine la tête pour regarder les plaignantes.Aujourd’hui conseillère régionale en ÃŽle-de-France, elle a toujours contesté les accusations de harcèlement moral. Elle encourt deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende.Cinq ex-collaborateurs, quatre femmes et un homme, se sont constitués parties civiles.En décembre 2021, la secrétaire d’État a fait l’objet d’une enquête administrative de l’Inspection générale de l’enseignement supérieur et de la recherche (IGESR), après des signalements internes concernant des “dysfonctionnements” relatifs “aux relations de travail”.Pauline a longuement décrit les injonctions contradictoires qu’elle recevait, notamment concernant la couverture médiatique de la ministre, jalouse de celle des autres femmes du gouvernement. “Elle voulait de la visibilité, mais elle pouvait annuler une interview 30 minutes avant”, “paniquée” à l’idée de se faire piéger, et “tout cela retombait sur moi”, a raconté l’ex-conseillère en communication.Clara (prénom modifié) elle aussi dit avoir subi les foudres de la ministre: les cris, les reproches, les accusations de déloyauté ou encore les critiques en cas d’absence ou de congé.”Je ne m’attendais pas à du soutien de sa part, la connaissant, mais je ne pensais pas qu’elle m’enfoncerait encore plus”, a-t-elle expliqué concernant un arrêt maladie après une fausse couche.”Elle m’a reproché mon absence pour l’opération (après la fausse couche, NDLR) et m’a accusée d’avoir tout inventé”, a poursuivi Clara, précisant qu’ensuite la ministre ne lui avait plus adressé la parole.”Il y a toujours eu une cible, et ça tournait”, s’est remémorée Marie, parlant d’un “climat de stress et d’épuisement”. La jeune femme a quitté le ministère après un arrêt maladie, angoissée, insomniaque et sous antidépresseurs.”J’avais l’impression de me consumer”, a ajouté Marie.Le procès doit se poursuivre jusqu’à jeudi.

Harcèlement moral: d’ex-collaboratrices dénoncent la “paranoïa” de Nathalie Elimas

D’anciennes collaboratrices de l’ex-secrétaire d’État MoDem Nathalie Élimas, jugée à Paris pour harcèlement moral, ont pointé mardi une tendance “paranoïaque” qui a selon elles contribué à rendre leurs conditions de travail intenables.Pauline (prénom modifié) a tenu trois mois comme conseillère en communication de Mme Élimas avant de quitter son poste, “traumatisée par la toxicité” au sein du cabinet de la secrétaire d’État à l’Éducation prioritaire.À la barre du tribunal, elle a décrit “l’entreprise de destruction méthodique” mise en place, selon elle, par Nathalie Élimas, ainsi que “la paranoïa permanente” de la secrétaire d’Etat, “persuadée que tout le monde était contre elle”.La prévenue, qui a démissionné en mars 2022, n’a cessé de prendre des notes, relevant à peine la tête pour regarder les plaignantes.Aujourd’hui conseillère régionale en ÃŽle-de-France, elle a toujours contesté les accusations de harcèlement moral. Elle encourt deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende.Cinq ex-collaborateurs, quatre femmes et un homme, se sont constitués parties civiles.En décembre 2021, la secrétaire d’État a fait l’objet d’une enquête administrative de l’Inspection générale de l’enseignement supérieur et de la recherche (IGESR), après des signalements internes concernant des “dysfonctionnements” relatifs “aux relations de travail”.Pauline a longuement décrit les injonctions contradictoires qu’elle recevait, notamment concernant la couverture médiatique de la ministre, jalouse de celle des autres femmes du gouvernement. “Elle voulait de la visibilité, mais elle pouvait annuler une interview 30 minutes avant”, “paniquée” à l’idée de se faire piéger, et “tout cela retombait sur moi”, a raconté l’ex-conseillère en communication.Clara (prénom modifié) elle aussi dit avoir subi les foudres de la ministre: les cris, les reproches, les accusations de déloyauté ou encore les critiques en cas d’absence ou de congé.”Je ne m’attendais pas à du soutien de sa part, la connaissant, mais je ne pensais pas qu’elle m’enfoncerait encore plus”, a-t-elle expliqué concernant un arrêt maladie après une fausse couche.”Elle m’a reproché mon absence pour l’opération (après la fausse couche, NDLR) et m’a accusée d’avoir tout inventé”, a poursuivi Clara, précisant qu’ensuite la ministre ne lui avait plus adressé la parole.”Il y a toujours eu une cible, et ça tournait”, s’est remémorée Marie, parlant d’un “climat de stress et d’épuisement”. La jeune femme a quitté le ministère après un arrêt maladie, angoissée, insomniaque et sous antidépresseurs.”J’avais l’impression de me consumer”, a ajouté Marie.Le procès doit se poursuivre jusqu’à jeudi.