Real Madrid: Mbappé absent de l’entraînement à la veille du choc contre City

L’attaquant français du Real Madrid Kylian Mbappé, qui s’est cassé un doigt pendant le match de Liga face au Celta Vigo dimanche (défaite 2-0), ne s’est pas entraîné mardi à la veille du choc face à Manchester City en Ligue des champions.Gêné par une fracture de l’annulaire de la main gauche survenue ce week-end, le buteur madrilène n’a pas pris part à l’entraînement collectif ouvert aux médias mardi, tout comme son coéquipier avec l’équipe de France Eduardo Camavinga.Interrogé par l’AFP, le club espagnol a confirmé que l’absence de Mbappé était due à cette blessure au doigt, mais qu’il avait également terminé la rencontre perdue contre le Celta Vigo avec des douleurs, sans en préciser la nature.Selon la presse espagnole, le capitaine des Bleus souffrirait d’une gêne musculaire et est donc incertain pour le choc face à Manchester City.Son forfait mercredi compliquerait grandement la mission de l’entraîneur merengue Xabi Alonso, qui doit absolument gagner pour conserver son poste.Kylian Mbappé, auteur d’un début de saison exceptionnel au niveau statistique avec 25 buts en 21 rencontres toutes compétitions confondues, porte le Real à bout de bras depuis l’arrivée du technicien basque cet été.

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Environnement: les pays incapables de s’entendre sur un rapport de l’ONU

Les gouvernements du monde, appelés à s’entendre sur les questions environnementales, mais très divisés sur l’avenir des énergies fossiles, se sont montrés incapables de se mettre d’accord sur un texte de l’ONU.Le 7e rapport de l’ONU sur l’avenir de l’environnement, publié mardi, se veut une mise à jour scientifique des enjeux environnementaux dans le monde. La dernière édition de ce tour d’horizon publié par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) datait de 2019.Le “résumé pour les décideurs”, condensé politique de plus de 1.000 pages de texte, doit être normalement validé par les gouvernements, qui en négocient chaque ligne avant publication, en même temps que le rapport lui-même.Or, pour la première fois depuis le début des publications en 1997, les pays n’ont pas réussi à se mettre d’accord, selon l’ONU. “C’est regrettable”, a déclaré à l’AFP la directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen.”Les États membres n’ont pas réussi à s’accorder sur un résumé du fait de discussions qui sont un peu difficiles”, a déploré une source diplomatique française.”On est sur un rapport qui traite de la triple crise, qui aborde tous les sujets, y compris des sujets qui aujourd’hui sont des sujets sur lesquels certains pays ont des problèmes sémantiques” et “pas seulement sémantiques”, a-t-elle observé.Cette “triple crise” fait référence au changement climatique, à la perte de la biodiversité et aux pollutions.- “Désaccords” -Des représentants des États étaient réunis fin octobre en amont de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement qui s’est ouverte lundi à Nairobi, siège du PNUE, pour approuver le résumé.Mais l’Arabie Saoudite et les États-Unis, deux gros producteurs d’hydrocarbures, se sont opposés aux références à la sortie des énergies fossiles, selon un compte rendu du PNUE. D’autres pays étaient opposés à des passages sur le genre ou les subventions néfastes pour l’environnement.Dans une déclaration conjointe à l’issue des négociations, l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni ont regretté des “tentatives de diversion” de la part de certains pays, sans en nommer aucun en particulier.Les pays avaient des “désaccords significatifs”, a reconnu Mme Andersen. “C’est ce qui fait que les Nations unies sont les Nations unies”, mais “on aimerait certainement espérer que cela ne crée pas un précédent pour d’autres processus”, a-t-elle dit.Ces nouvelles difficultés font suite à l’échec, jusqu’à présent, à parvenir à un traité pour limiter la pollution plastique, ainsi qu’à celui des négociations sur la décarbonation des navires à l’Organisation maritime internationale (OMI), sous la pression des États-Unis.La COP30 s’est pour sa part achevée le 22 novembre par un modeste consensus sur l’action climatique, mais sans la feuille de route de sortie des énergies fossiles espérée par certains pays.Le rapport publié mardi évalue à quelque 8.000 milliards de dollars par an les investissements nécessaires pour atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 et assurer des financements nécessaires pour conserver et restaurer la biodiversité.”Le coût de l’inaction est bien plus élevé”, notent les auteurs, qui chiffrent les bénéfices économiques attendus d’un changement de modèle plus respectueux de l’environnement.Ces bénéfices commenceraient à apparaître en 2050, pour atteindre 20.000 milliards de dollars annuels d’ici à 2070, puis jusqu’à 100.000 milliards annuels ensuite.La clef de ce changement réside dans une “transformation totale de notre système énergétique”, soulignait le coprésident du groupe d’experts auteurs, Robert Watson, lors d’une visioconférence de présentation du rapport.”Nous devons clairement éliminer l’utilisation des combustibles fossiles sur les prochaines décennies”, insistait-il, tout en reconnaissant “qu’en ce moment le multilatéralisme semble en difficulté”.

Environnement: les pays incapables de s’entendre sur un rapport de l’ONU

Les gouvernements du monde, appelés à s’entendre sur les questions environnementales, mais très divisés sur l’avenir des énergies fossiles, se sont montrés incapables de se mettre d’accord sur un texte de l’ONU.Le 7e rapport de l’ONU sur l’avenir de l’environnement, publié mardi, se veut une mise à jour scientifique des enjeux environnementaux dans le monde. La dernière édition de ce tour d’horizon publié par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) datait de 2019.Le “résumé pour les décideurs”, condensé politique de plus de 1.000 pages de texte, doit être normalement validé par les gouvernements, qui en négocient chaque ligne avant publication, en même temps que le rapport lui-même.Or, pour la première fois depuis le début des publications en 1997, les pays n’ont pas réussi à se mettre d’accord, selon l’ONU. “C’est regrettable”, a déclaré à l’AFP la directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen.”Les États membres n’ont pas réussi à s’accorder sur un résumé du fait de discussions qui sont un peu difficiles”, a déploré une source diplomatique française.”On est sur un rapport qui traite de la triple crise, qui aborde tous les sujets, y compris des sujets qui aujourd’hui sont des sujets sur lesquels certains pays ont des problèmes sémantiques” et “pas seulement sémantiques”, a-t-elle observé.Cette “triple crise” fait référence au changement climatique, à la perte de la biodiversité et aux pollutions.- “Désaccords” -Des représentants des États étaient réunis fin octobre en amont de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement qui s’est ouverte lundi à Nairobi, siège du PNUE, pour approuver le résumé.Mais l’Arabie Saoudite et les États-Unis, deux gros producteurs d’hydrocarbures, se sont opposés aux références à la sortie des énergies fossiles, selon un compte rendu du PNUE. D’autres pays étaient opposés à des passages sur le genre ou les subventions néfastes pour l’environnement.Dans une déclaration conjointe à l’issue des négociations, l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni ont regretté des “tentatives de diversion” de la part de certains pays, sans en nommer aucun en particulier.Les pays avaient des “désaccords significatifs”, a reconnu Mme Andersen. “C’est ce qui fait que les Nations unies sont les Nations unies”, mais “on aimerait certainement espérer que cela ne crée pas un précédent pour d’autres processus”, a-t-elle dit.Ces nouvelles difficultés font suite à l’échec, jusqu’à présent, à parvenir à un traité pour limiter la pollution plastique, ainsi qu’à celui des négociations sur la décarbonation des navires à l’Organisation maritime internationale (OMI), sous la pression des États-Unis.La COP30 s’est pour sa part achevée le 22 novembre par un modeste consensus sur l’action climatique, mais sans la feuille de route de sortie des énergies fossiles espérée par certains pays.Le rapport publié mardi évalue à quelque 8.000 milliards de dollars par an les investissements nécessaires pour atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 et assurer des financements nécessaires pour conserver et restaurer la biodiversité.”Le coût de l’inaction est bien plus élevé”, notent les auteurs, qui chiffrent les bénéfices économiques attendus d’un changement de modèle plus respectueux de l’environnement.Ces bénéfices commenceraient à apparaître en 2050, pour atteindre 20.000 milliards de dollars annuels d’ici à 2070, puis jusqu’à 100.000 milliards annuels ensuite.La clef de ce changement réside dans une “transformation totale de notre système énergétique”, soulignait le coprésident du groupe d’experts auteurs, Robert Watson, lors d’une visioconférence de présentation du rapport.”Nous devons clairement éliminer l’utilisation des combustibles fossiles sur les prochaines décennies”, insistait-il, tout en reconnaissant “qu’en ce moment le multilatéralisme semble en difficulté”.

Audience décisive jeudi pour la poursuite du chantier de l’A69

La poursuite du chantier de l’A69, autoroute contestée entre Toulouse et Castres, sera jeudi au cœur d’une audience décisive devant la cour administrative d’appel de Toulouse alors que les travaux doivent prochainement entrer dans leur phase terminale.Mardi matin, le rapporteur public, magistrat dont l’avis est généralement suivi par la justice administrative, a recommandé à la cour administrative d’appel d’annuler la décision du tribunal administratif de Toulouse qui, le 27 février, avait ordonné l’arrêt des travaux à la surprise générale.Le rapporteur s’est prononcé pour le “rejet au fond de la demande qui avait été présentée devant le tribunal administratif de Toulouse”. Examinant un recours des opposants à l’autoroute, le tribunal administratif avait alors stoppé le chantier jugeant que “le projet de liaison autoroutière entre Castres et Toulouse ne répond pas à une raison impérative d’intérêt public majeur”, justifiant des atteintes à l’environnement.Lors de l’audience jeudi, le rapporteur développera ses arguments. La cour administrative d’appel rendra ensuite sa décision début janvier.L’État avait fait appel de la décision du 27 février et s’il n’avait pas pu empêcher un arrêt des travaux pendant près de quatre mois, il avait obtenu en mai de la justice un “sursis à exécution”, en attendant le jugement sur le fond du dossier, permettant la reprise du chantier au cours de l’été.Aujourd’hui, près d’un millier de personnes travaillent sur ce vaste chantier. Sur le terrain, le ballet des tractopelles, niveleuses et autres bulldozers bat son plein: 82% des terrassements et 95% des ouvrages d’art (ponts, viaducs, structures de soutènement, etc.) sont désormais réalisés, affirme le maître d’œuvre Atosca, même si les opposants contestent ces chiffres.Le chantier s’apprête à rentrer dans sa phase ultime, avec la pose, à partir de janvier, des 500.000 tonnes du revêtement que les deux centrales d’enrobé à chaud, installées en novembre, se préparent à produire.- “Continuer sereinement” -Les opposants à ce projet devenu emblématique des luttes écologiques espèrent voir les juges de la cour confirmer le jugement du tribunal administratif de Toulouse.Dans le cas contraire, le pourvoi devant le Conseil d’État qu’ils ne manqueront pas de déposer ne sera examiné que dans quelques mois, à l’heure où la voie rapide de 53 km sera sans doute en passe d’être inaugurée.Fervent soutien du projet, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a répété à la mi-novembre qu’il souhaitait “mettre en route cette autoroute d’ici au mois d’octobre 2026”.Il a dit espérer que l’audience d’appel permettra de définitivement “clarifier” les choses, espérant voir le chantier “continuer sereinement pour tenir les délais”.Contacté par l’AFP, Atosca n’a pas souhaité s’exprimer sur ce rendez-vous devant la justice. Début septembre, son directeur général Martial Gerlinger avait déclaré: “je suis là pour respecter un contrat, pour livrer une autoroute attendue sur ce territoire, je suis là bien entendu pour respecter les décisions de justice et je n’ai rien d’autre à dire à ce sujet”.- Référé environnemental -La justice est “au pied du mur”, estime de son côté La Voie est libre (LVEL), le principal collectif d’opposants, qui appelle jeudi à un rassemblement devant la cour.Il espère une décision “en droit et rien qu’en droit”, s’inquiétant d’un risque de partialité de la cour.En effet, constatant que deux magistrats de la formation de jugement retenue – le président et un assesseur – ainsi que le rapporteur public, avaient participé en mai à l’audience sur le sursis à exécution, LVEL en avait demandé la récusation.Mais cette requête a été rejetée. Le maintien des magistrats visés “n’est pas de nature à priver les appelants des garanties d’impartialité auxquelles ils ont droit”, a estimé la juridiction qui par ailleurs a choisi une composition élargie de cinq juges (contre trois habituellement) pour statuer sur ce dossier, en raison de sa complexité.Parallèlement, LVEL lance une autre procédure, pénale, lié à des dépassements de l’emprise du chantier qu’il a dénoncés fin novembre.Une plainte devait être déposée en ce début de semaine, assortie d’un référé pénal environnemental, un outil juridique d’urgence pour demander, là encore, la suspension du chantier, a expliqué à l’AFP un de ses porte-parole.

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Audience décisive jeudi pour la poursuite du chantier de l’A69

La poursuite du chantier de l’A69, autoroute contestée entre Toulouse et Castres, sera jeudi au cœur d’une audience décisive devant la cour administrative d’appel de Toulouse alors que les travaux doivent prochainement entrer dans leur phase terminale.Mardi matin, le rapporteur public, magistrat dont l’avis est généralement suivi par la justice administrative, a recommandé à la cour administrative d’appel d’annuler la décision du tribunal administratif de Toulouse qui, le 27 février, avait ordonné l’arrêt des travaux à la surprise générale.Le rapporteur s’est prononcé pour le “rejet au fond de la demande qui avait été présentée devant le tribunal administratif de Toulouse”. Examinant un recours des opposants à l’autoroute, le tribunal administratif avait alors stoppé le chantier jugeant que “le projet de liaison autoroutière entre Castres et Toulouse ne répond pas à une raison impérative d’intérêt public majeur”, justifiant des atteintes à l’environnement.Lors de l’audience jeudi, le rapporteur développera ses arguments. La cour administrative d’appel rendra ensuite sa décision début janvier.L’État avait fait appel de la décision du 27 février et s’il n’avait pas pu empêcher un arrêt des travaux pendant près de quatre mois, il avait obtenu en mai de la justice un “sursis à exécution”, en attendant le jugement sur le fond du dossier, permettant la reprise du chantier au cours de l’été.Aujourd’hui, près d’un millier de personnes travaillent sur ce vaste chantier. Sur le terrain, le ballet des tractopelles, niveleuses et autres bulldozers bat son plein: 82% des terrassements et 95% des ouvrages d’art (ponts, viaducs, structures de soutènement, etc.) sont désormais réalisés, affirme le maître d’œuvre Atosca, même si les opposants contestent ces chiffres.Le chantier s’apprête à rentrer dans sa phase ultime, avec la pose, à partir de janvier, des 500.000 tonnes du revêtement que les deux centrales d’enrobé à chaud, installées en novembre, se préparent à produire.- “Continuer sereinement” -Les opposants à ce projet devenu emblématique des luttes écologiques espèrent voir les juges de la cour confirmer le jugement du tribunal administratif de Toulouse.Dans le cas contraire, le pourvoi devant le Conseil d’État qu’ils ne manqueront pas de déposer ne sera examiné que dans quelques mois, à l’heure où la voie rapide de 53 km sera sans doute en passe d’être inaugurée.Fervent soutien du projet, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a répété à la mi-novembre qu’il souhaitait “mettre en route cette autoroute d’ici au mois d’octobre 2026”.Il a dit espérer que l’audience d’appel permettra de définitivement “clarifier” les choses, espérant voir le chantier “continuer sereinement pour tenir les délais”.Contacté par l’AFP, Atosca n’a pas souhaité s’exprimer sur ce rendez-vous devant la justice. Début septembre, son directeur général Martial Gerlinger avait déclaré: “je suis là pour respecter un contrat, pour livrer une autoroute attendue sur ce territoire, je suis là bien entendu pour respecter les décisions de justice et je n’ai rien d’autre à dire à ce sujet”.- Référé environnemental -La justice est “au pied du mur”, estime de son côté La Voie est libre (LVEL), le principal collectif d’opposants, qui appelle jeudi à un rassemblement devant la cour.Il espère une décision “en droit et rien qu’en droit”, s’inquiétant d’un risque de partialité de la cour.En effet, constatant que deux magistrats de la formation de jugement retenue – le président et un assesseur – ainsi que le rapporteur public, avaient participé en mai à l’audience sur le sursis à exécution, LVEL en avait demandé la récusation.Mais cette requête a été rejetée. Le maintien des magistrats visés “n’est pas de nature à priver les appelants des garanties d’impartialité auxquelles ils ont droit”, a estimé la juridiction qui par ailleurs a choisi une composition élargie de cinq juges (contre trois habituellement) pour statuer sur ce dossier, en raison de sa complexité.Parallèlement, LVEL lance une autre procédure, pénale, lié à des dépassements de l’emprise du chantier qu’il a dénoncés fin novembre.Une plainte devait être déposée en ce début de semaine, assortie d’un référé pénal environnemental, un outil juridique d’urgence pour demander, là encore, la suspension du chantier, a expliqué à l’AFP un de ses porte-parole.

La France doit mettre la priorité sur l’électricité pour s’affranchir des importations d’énergies fossiles, selon RTE

En plein débat sur les choix énergétiques de la France, le gestionnaire du réseau de haute tension RTE sonne la mobilisation générale pour accélérer la transition vers l’électricité et réduire la dépendance coûteuse aux énergies fossiles, sans quoi le pays pourrait manquer ses objectifs de décarbonation et de réindustrialisation.”La pertinence d’une électrification rapide du pays pour réduire ses dépendances aux fossiles importés, améliorer sa balance commerciale et permettre sa décarbonation rapide est attestée”, écrit RTE dans son bilan prévisionnel 2025, destiné à éclairer les choix gouvernementaux en matière énergétique.Le gardien de l’équilibre électrique français rappelle que les importations d’hydrocarbures (gaz, pétrole) constituent la première source du déficit commercial, une note salée de 50 à 70 milliards d’euros chaque année, et même près de 120 milliards lors de la crise énergétique.La stratégie de décarbonation de la France vise à réduire d’ici 2035 la part des hydrocarbures dans sa consommation d’énergie de 60% aujourd’hui à 30-35% en augmentant l’usage de l’électricité bas carbone – nucléaire ou renouvelable – dans les transports, l’industrie, les bâtiments…Problème: le pays accuse aujourd’hui un “retard” dans cette “électrification” alors qu’il dispose de “l’avantage quasi-unique en Europe d’une production d’électricité particulièrement abondante et déjà décarbonée à 95%”, et avec des prix sur les marchés de gros parmi les plus bas du continent, souligne RTE.L’impératif de remplacement des énergies fossiles par de l’électricité décarbonée “va bien au-delà” des objectifs climatiques de baisse des émissions, précise à l’AFP Thomas Veyrenc, directeur général Economie, stratégie et finances de RTE. “C’est un enjeu de souveraineté de réduire des importations d’énergies fossiles de la Russie, du Moyen-Orient, ou même des Etats-Unis”.Ce rapport “confirme la nécessité d’accélérer sur l’électrification des usages pour atteindre nos objectifs : transition écologique, des logements plus résilients, décarbonation de l’industrie et réindustrialisation, indépendance énergétique”, a commenté Bercy. Sa publication doit ouvrir une séquence politique avec des annonces du gouvernement sur une “stratégie d’électrification complémentaire” à la future feuille de route énergétique de la France (PPE), selon le ministère de l’Economie. Des décisions concernant cette PPE seront d’ailleurs “prises d’ici Noël”. – Avancer sur deux jambes -La publication de ce décret a déjà plus de deux ans de retard en raison de profondes divisions politiques sur le partage entre nucléaire et énergies renouvelables, auxquelles est notamment opposé le Rassemblement national. Leurs adversaires venus aussi d’une partie de la droite les accusent de coûter cher en aides publiques et de déséquilibrer le système électrique en raison de leur intermittence.Mais du point de vue de RTE, nucléaire et renouvelables ne se concurrencent pas. “Le système énergétique de demain devra marcher sur deux jambes, les renouvelables et le nucléaire. Il n’y aurait aucun intérêt à se priver de l’une maintenant, au risque de ne plus pouvoir avancer”, souligne Xavier Piechaczyk, président du directoire de RTE.Le rapport actualise la trajectoire de décarbonation de la France en tenant compte du retard pris dans l’électrification depuis 2023, de la dégradation du contexte macroéconomique et des conséquences durables des actions de sobriété instaurées durant la crise énergétique de 2022-2023. De ce fait, le gestionnaire ajuste à la baisse le besoin d’électricité de la France à l’horizon 2035, “d’environ 35 TWh” par rapport à ses précédentes projections de 2023.La France tend ainsi à s’inscrire actuellement dans une trajectoire de décarbonation dite “lente” dans laquelle elle n’atteint pas ses objectifs climatiques et voit la part de l’industrie manufacturière dans son PIB baisser. Cela se traduit par une demande d’électricité en berne et un épisode de surcapacité avérée jusqu’en 2027-2028.Pour en sortir, RTE prône une accélération de la consommation électrique dans les secteurs qui n’en consomment pas, correspondant à une trajectoire de décarbonation “rapide” alignée sur ses objectifs climatiques et de réindustrialisation – la solution la moins coûteuse et la plus efficace selon RTE. “Face à cette situation de surcapacité électrique temporaire, la France a le choix entre actionner un levier de décarbonation rapide, possible car les projets industriels existent ou bien ralentir transitoirement le rythme d’installation des renouvelables”, souligne M. Piechaczyk.Mais il met en garde: “ce levier-là, bien moins efficace économiquement, doit être manié avec proportionnalité” pour ne pas affaiblir les filières des renouvelables.

La France doit mettre la priorité sur l’électricité pour s’affranchir des importations d’énergies fossiles, selon RTE

En plein débat sur les choix énergétiques de la France, le gestionnaire du réseau de haute tension RTE sonne la mobilisation générale pour accélérer la transition vers l’électricité et réduire la dépendance coûteuse aux énergies fossiles, sans quoi le pays pourrait manquer ses objectifs de décarbonation et de réindustrialisation.”La pertinence d’une électrification rapide du pays pour réduire ses dépendances aux fossiles importés, améliorer sa balance commerciale et permettre sa décarbonation rapide est attestée”, écrit RTE dans son bilan prévisionnel 2025, destiné à éclairer les choix gouvernementaux en matière énergétique.Le gardien de l’équilibre électrique français rappelle que les importations d’hydrocarbures (gaz, pétrole) constituent la première source du déficit commercial, une note salée de 50 à 70 milliards d’euros chaque année, et même près de 120 milliards lors de la crise énergétique.La stratégie de décarbonation de la France vise à réduire d’ici 2035 la part des hydrocarbures dans sa consommation d’énergie de 60% aujourd’hui à 30-35% en augmentant l’usage de l’électricité bas carbone – nucléaire ou renouvelable – dans les transports, l’industrie, les bâtiments…Problème: le pays accuse aujourd’hui un “retard” dans cette “électrification” alors qu’il dispose de “l’avantage quasi-unique en Europe d’une production d’électricité particulièrement abondante et déjà décarbonée à 95%”, et avec des prix sur les marchés de gros parmi les plus bas du continent, souligne RTE.L’impératif de remplacement des énergies fossiles par de l’électricité décarbonée “va bien au-delà” des objectifs climatiques de baisse des émissions, précise à l’AFP Thomas Veyrenc, directeur général Economie, stratégie et finances de RTE. “C’est un enjeu de souveraineté de réduire des importations d’énergies fossiles de la Russie, du Moyen-Orient, ou même des Etats-Unis”.Ce rapport “confirme la nécessité d’accélérer sur l’électrification des usages pour atteindre nos objectifs : transition écologique, des logements plus résilients, décarbonation de l’industrie et réindustrialisation, indépendance énergétique”, a commenté Bercy. Sa publication doit ouvrir une séquence politique avec des annonces du gouvernement sur une “stratégie d’électrification complémentaire” à la future feuille de route énergétique de la France (PPE), selon le ministère de l’Economie. Des décisions concernant cette PPE seront d’ailleurs “prises d’ici Noël”. – Avancer sur deux jambes -La publication de ce décret a déjà plus de deux ans de retard en raison de profondes divisions politiques sur le partage entre nucléaire et énergies renouvelables, auxquelles est notamment opposé le Rassemblement national. Leurs adversaires venus aussi d’une partie de la droite les accusent de coûter cher en aides publiques et de déséquilibrer le système électrique en raison de leur intermittence.Mais du point de vue de RTE, nucléaire et renouvelables ne se concurrencent pas. “Le système énergétique de demain devra marcher sur deux jambes, les renouvelables et le nucléaire. Il n’y aurait aucun intérêt à se priver de l’une maintenant, au risque de ne plus pouvoir avancer”, souligne Xavier Piechaczyk, président du directoire de RTE.Le rapport actualise la trajectoire de décarbonation de la France en tenant compte du retard pris dans l’électrification depuis 2023, de la dégradation du contexte macroéconomique et des conséquences durables des actions de sobriété instaurées durant la crise énergétique de 2022-2023. De ce fait, le gestionnaire ajuste à la baisse le besoin d’électricité de la France à l’horizon 2035, “d’environ 35 TWh” par rapport à ses précédentes projections de 2023.La France tend ainsi à s’inscrire actuellement dans une trajectoire de décarbonation dite “lente” dans laquelle elle n’atteint pas ses objectifs climatiques et voit la part de l’industrie manufacturière dans son PIB baisser. Cela se traduit par une demande d’électricité en berne et un épisode de surcapacité avérée jusqu’en 2027-2028.Pour en sortir, RTE prône une accélération de la consommation électrique dans les secteurs qui n’en consomment pas, correspondant à une trajectoire de décarbonation “rapide” alignée sur ses objectifs climatiques et de réindustrialisation – la solution la moins coûteuse et la plus efficace selon RTE. “Face à cette situation de surcapacité électrique temporaire, la France a le choix entre actionner un levier de décarbonation rapide, possible car les projets industriels existent ou bien ralentir transitoirement le rythme d’installation des renouvelables”, souligne M. Piechaczyk.Mais il met en garde: “ce levier-là, bien moins efficace économiquement, doit être manié avec proportionnalité” pour ne pas affaiblir les filières des renouvelables.

Google visé par une enquête de Bruxelles sur l’utilisation de données pour l’IA

L’Union européenne a annoncé mardi avoir ouvert une enquête sur l’utilisation par Google de contenus en ligne pour ses services d’intelligence artificielle (IA), afin de vérifier si le groupe ne commet pas d’infractions aux règles de la concurrence.Cette enquête s’appuie sur une plainte qui “risque d’étouffer l’innovation dans un marché plus concurrentiel que jamais”, a réagi auprès de l’AFP un porte-parole du géant technologique américain.”L’IA apporte des innovations remarquables et de nombreux avantages aux citoyens et aux entreprises partout en Europe, mais ce progrès ne saurait se faire au détriment des principes fondamentaux de nos sociétés”, a déclaré de son côté la vice-présidente de la Commission européenne chargée de la concurrence, Teresa Ribera.”C’est pourquoi nous enquêtons afin de déterminer si Google a pu imposer des conditions abusives aux éditeurs et aux créateurs de contenu, tout en désavantageant les développeurs de modèles d’IA concurrents, en violation des règles de concurrence de l’UE”, a-t-elle ajouté.L’enquête lancée par la Commission européenne vise à vérifier si Google ne lèse pas les éditeurs en ligne et les Youtubers, lorsque le géant américain utilise leurs contenus pour générer des résultats de recherche faisant appel à l’IA.Bruxelles s’inquiète également du fait que Google utilise les vidéos publiées sur sa plateforme YouTube pour entraîner des modèles d’IA, sans donner la possibilité à ceux qui les ont créées de s’y opposer ni leur offrir de compensation.Ces pratiques pourraient constituer des abus de position dominante, prévient l’exécutif européen.En outre, Google interdit spécifiquement à ses concurrents de se servir des vidéos diffusées sur YouTube pour entraîner leurs propres modèles d’IA, ce qui pourrait là encore constituer une infraction aux règles de la concurrence, estime la Commission.- Multiples contentieux -Cette enquête fait suite à une campagne lancée cet été par une ONG britannique, Foxglove, associée à une organisation d’éditeurs de presse, l’Independent Publishers Alliance et au collectif Movement for an Open Web (MOW).Ils avaient saisi en juillet l’autorité britannique de la Concurrence (la CMA) et la Commission européenne, réclamant leur “intervention d’urgence pour empêcher Google de voler le travail des journalistes professionnels, et de le régurgiter sous forme de résumés truffés d’erreurs générés par l’IA”.Les conditions dans lesquelles les principaux acteurs de l’intelligence artificielle utilisent des données disponibles sur internet, dont des contenus de presse, pour nourrir et entraîner les grands modèles d’IA générative sont l’objet de multiples contentieux aux Etats-Unis et en Europe.Certains détenteurs de droit, écrivains, musiciens ou éditeurs de presse, ont saisi des tribunaux pour utilisation non autorisée de leur production.De leur côté, les grands acteurs de l’IA générative s’appuient sur la notion juridique d’utilisation équitable (“fair use” en anglais), susceptible de limiter l’application du droit de propriété intellectuelle.Certains d’entre eux ont toutefois signé des accords leur permettant d’utiliser les contenus d’éditeurs, notamment des médias, contre rémunération. Google n’est pas le seul groupe dont Bruxelles scrute les activités dans l’IA. La semaine dernière, la Commission européenne a ouvert une autre enquête à propos des fonctions d’IA dans WhatsApp, filiale de Meta.Bruxelles soupçonne que de nouvelles règles d’intégration des “chatbots” (robots conversationnels) faisant appel à l’IA dans WhatsApp, annoncées par Meta, puissent priver d’accès les fournisseurs tiers de services d’intelligence artificielle, au bénéfice de celui développé par le groupe, baptisé Meta AI.Des allégations jugées “sans fondement” par un porte-parole de l’application de messagerie instantanée.