L’Assemblée ouvre une semaine décisive pour le budget de la Sécu

Un acte 2 décisif: les députés planchent à nouveau mardi sur le budget de la Sécurité sociale, à l’avenir très incertain, avec encore de multiples compromis à trouver pour le gouvernement à gauche… sans perdre sa droite. Retraites, franchises, déficit à contenir… Les sujets explosifs ne manquent pas, tous facteurs d’une équation difficile pour rassembler des voix de groupes aux positions souvent opposées.Une adoption du texte mardi prochain serait une victoire majeure pour le gouvernement de Sébastien Lecornu, qui, contraint par son absence de majorité, place le Parlement au centre de la construction budgétaire. Des cadres du camp gouvernemental espèrent qu’elle enclenche une dynamique positive pour le budget de l’Etat, encore plus clivant.Mais un rejet serait un désaveu cinglant de la méthode gouvernementale.L’examen du texte devrait commencer en fin d’après-midi, en présence du Premier ministre, par une motion de rejet préalable des Insoumis, a priori vouée à l’échec. Les débats sur les quelque 980 amendements pourront aller jusqu’à dimanche. A mi-parcours, les députés voteront d’abord sur la partie “recettes”. Rejetée, elle emporterait l’ensemble du texte.Son adoption de justesse en première lecture avait permis de débattre notamment de la suspension de la réforme des retraites, concédée par le gouvernement contre une non-censure du PS. Les députés n’avaient pas fini l’examen dans les temps, et le Sénat a profondément remanié le texte, annulant la suspension de la réforme. C’est de sa copie que les députés repartent.- “Dernier kilomètre” -Le moment est crucial car si le dernier mot est donné à l’Assemblée après un nouveau passage au Sénat, la copie finale ne pourra que très peu différer de celle écrite par les députés cette semaine.Pour le rapporteur général Thibault Bazin (LR), “si on évite les irritants, et qu’on n’en crée pas de nouveau (…) on peut avoir un chemin”.Mais cela impliquera selon lui un déficit de la Sécu plus important que 20 milliards d’euros, limite fixée par le gouvernement, alors que l’Assemblée en première lecture le portait à 24 milliards.”On a l’impression d’être à la veille d’un match de Ligue des Champions”, souligne Jérôme Guedj, député PS. “Sur les 660 milliards du budget de la Sécu, le dernier kilomètre porte” sur quelques milliards, note-t-il.Les députés devraient ré-indexer sur l’inflation les minimas sociaux et pensions de retraites. Et suspendre de nouveau la réforme des retraites.Une bataille aura lieu sur une mesure proposée par la gauche pour engranger des recettes: l’augmentation de la part de CSG sur les revenus du capital. Irritant la droite, elle avait motivé certains députés LR et Horizons à s’abstenir en première lecture.”Ils refusent toute recette supplémentaire”, déplore Sandrine Rousseau (groupe écologiste), alors qu’il manque “5 milliards rien que pour que les hôpitaux fonctionnent correctement”.Autre point brûlant: les franchises médicales, reste à charge payé par les patients par exemple sur les médicaments, que le gouvernement entend doubler par décret.”Il doit renoncer” à cette “mesure injuste”, a martelé le groupe écologiste, dont le vote pourrait être décisif. Sébastien Lecornu le rencontrera mardi.Côté Rassemblement national, Christophe Bentz dénonce à la fois des “dérapages et insincérités budgétaires” et des mesures “injustes socialement et contraignantes économiquement”. – “Qu’un chemin: le compromis” -A l’approche du match, tout le monde semble se renvoyer la balle.Les socialistes estiment que le gouvernement doit convaincre les écologistes. “Le PS doit faire le travail” auprès d’eux, lance en retour un cadre Renaissance, qui appelle parallèlement PS et LR à se “rendre compte qu’ils ont besoin (des concessions) de l’un et l’autre” pour que le texte passe.”Je ne suis pas là pour rassurer les gens. Les parlementaires, ils sont là pour rassurer les Français”, en adoptant un budget, a insisté lundi M. Lecornu.Le gouvernement, qui alerte sur un déficit de la Sécu approchant “30 milliards” en l’absence de budget, pourrait-il ressusciter le 49.3 pour passer l’obstacle ? Certains députés le souhaitent, estimant plus facile pour les socialistes, voire pour Horizons et LR, de ne pas censurer le gouvernement que de voter ce compromis.Une piste écartée par l’entourage de M. Lecornu: “il n’y a qu’un chemin, le compromis parlementaire”.

Critique contre les patrons: Sophie Binet (CGT) mise en examen pour injure publique

La leader de la CGT, Sophie Binet, a annoncé mardi sur France Inter sa mise en examen pour “injure publique” après avoir qualifié en janvier à la radio les patrons de “rats qui quittent le navire” dont “le seul objectif, est l’appât du gain”.Le mouvement patronal Ethic (Entreprises de taille humaine, indépendantes et de croissance) avait annoncé en février porter plainte pour “injure publique” contre la responsable syndicale. La mise en examen est une procédure quasi automatique en cas de plainte pour injure publique. Sophie Binet avait commenté, le 31 janvier sur RTL, des propos tenus quelques jours auparavant par le patron du groupe LVMH, Bernard Arnault. Le milliardaire avait estimé que le projet de surtaxe du gouvernement “poussait à la délocalisation”.Elle avait alors qualifié les grands patrons de “rats qui quittent le navire” dont “le seul objectif, est l’appât du gain”.”J’ai découvert que j’étais mise en examen suite à ces propos. J’étais extrêmement choquée parce que en disant cela, je n’ai fait que mon travail de syndicaliste, à savoir dénoncer les délocalisations et dénoncer les inégalités de répartition des richesses et le fait que les milliardaires payent toujours moins d’impôts et ne se sentent plus responsables de l’emploi en France”, a réagi mardi Sophie Binet sur France Inter.”Ca s’appelle une image populaire, c’est dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas et je pense que c’est important dans le débat public qu’on puisse parler sans langue de bois”, s’est-elle défendue. “Nous avons beaucoup plus de multinationales qui n’en ont rien à faire de l’emploi en France comme LVMH. C’est un handicap pour l’économie française. Les multinationales françaises traitent très mal leurs sous-traitants”, a-t-elle ajouté.Dans sa plainte, l’association Ethic, présidée par Sophie de Menthon et dont l’objet est notamment d'”assurer par tous les moyens la promotion et la défense des entreprises”, avait estimé que “l’ensemble des grands chefs d’entreprise sont ici directement pris à partie” par la syndicaliste. L’association estimait que Mme Binet porte sur les chefs d’entreprises un “jugement de valeur négatif qui entache nécessairement leur honneur et leur réputation” et considère “particulièrement injurieux” une comparaison avec des rats. 

Pietro Beccari, PDG de Louis Vuitton, prend aussi la tête de LVMH Fashion Group

Pietro Beccari, PDG de Louis Vuitton, a été nommé à la tête de LVMH Fashion Group, en remplacement de Sidney Toledano, et cumulera les deux fonctions à partir du 1er janvier, a annoncé le géant du luxe dans un communiqué mardi.LVMH Fashion Group est la division qui regroupe les maisons Celine, Givenchy, Kenzo, Loewe, Marc Jacobs, Patou, Pucci et Rossimoda.Pietro Beccari a rejoint le groupe LVMH en 2006, d’abord comme directeur marketing et communication de Louis Vuitton avant de devenir PDG de Fendi puis de Christian Dior Couture en 2018.Il a été nommé PDG de Louis Vuitton en 2023. Le directeur général délégué de Louis Vuitton, Damien Bertrand, devient membre du comité exécutif de LVMH a également annoncé le groupe.”Après plus de 30 années aux côtés de Bernard Arnault, président-directeur général du groupe LVMH, Sidney Toledano a décidé de cesser ses fonctions opérationnelles”, précise le communiqué de presse. Sidney Toledano, a notamment passé 20 ans à la tête de Dior avant de prendre la direction de LVMH Fashion Group entre 2018 et janvier 2024, puis à nouveau depuis juillet 2025 après la nomination de Michael Burke aux Etats-Unis.Il “a toujours su répondre présent, en toutes circonstances, avec détermination, talent et loyauté. Il demeure mon conseiller spécial”, le loue dans le communiqué Bernard Arnault, PDG du numéro un mondial du luxe.

Tens of thousands flock to pope’s Beirut mass

Around 150,000 people gathered at Beirut’s waterfront for mass with Pope Leo XIV on Tuesday morning, the highlight of the Catholic leader’s visit to the capital, where he delivered a message of hope and peace.The pontiff arrived from Turkey on Sunday on his inaugural visit abroad as pope and brought a message of hope, particularly to young people in Lebanon whose faith in their country has dwindled.He has received a jubilant welcome in a nation beset by a years-long economic collapse and which is still reeling from a war last year between Israel and militant group Hezbollah, with many fearing renewed hostilities.Lebanon, he told the crowd during his homily, is “overshadowed by the many problems that afflict you, the fragile and often unstable political context, the dramatic economic crisis that weighs heavily upon you and the violence and conflicts that have reawakened ancient fears”.”Let us cast off the armour of our ethnic and political divisions, open our religious confessions to mutual encounter and reawaken in our hearts the dream of a united Lebanon. A Lebanon where peace and justice reign, where all recognise each other as brothers and sisters,” he said.”Everyone must do their part, and we must unite our efforts so that this land can return to its former glory,” he added.Arriving for the service on the last day of his trip, the pope wound his way through the crowd in his popemobile as people offered roses, with senior officials including President Joseph Aoun also in attendance.- ‘Sign of hope’ -“We came with joy to participate in this heavenly celebration,” said Samira Khoury, among some 150,000 people in attendance, according to the Vatican press service, which cited figures from Lebanese authorities.”The pope puts joy and peace in our hearts and strengthens our hope,” Khoury told AFP.Some participants travelled from abroad including from neighbouring Syria, or from further afield like the United States, while migrant workers from countries such as the Philippines and Sri Lanka were also among the excited crowd. “It’s a sign of hope for Lebanon. I can feel the peace already just by seeing the people and how happy they are and I can see hope in their eyes for the future of Lebanon,” said Elias Fadel, 22.”Hopefully there won’t be any war,” he added.Large swathes of the city centre were closed to traffic for the occasion and soldiers deployed on nearby roads.Sandra Naim, 37, said ” I hope that peace will reign in this beautiful country that unites all sects and religions.””We thank the pope for his visit, which sows peace and hope,” she said.Before the service, the pope prayed at the site of a catastrophic port explosion on August 4, 2020 which killed more than 220 people, injured over 6,500 and devastated swathes of the capital.At a monument to those killed, with shipping containers, piles of rubble and the facility’s devastated grain silos visible nearby, the pope lit a lamp after praying silently.He then shook hands, blessed and spoke with survivors and relatives of victims, including children, many of whom were holding photos of their loved ones.- ‘Justice’ -Cecile Roukoz, a lawyer whose brother died in the explosion, said “We are very grateful for this visit from the pope… We know that he raises his voice” for justice “and we need justice for our brothers and all the victims of this explosion”.Nobody has been held to account for the Beirut port blast, one of the largest ever non-nuclear explosions.Pope Leo’s first stop on Tuesday was at a psychiatric hospital run by nuns near the capital, where he was greeted by staff and patients to cheers, applause and a shower of rose petals.An emotional Marie Makhlouf, mother superior of the congregation of the Franciscan Sisters of the Cross, thanked the pope for being “a father to the forgotten, the abandoned and the marginalised”.”We cannot forget those who are most fragile,” Pope Leo said, paying tribute to the work of the facility.On Monday, the pontiff urged Christian and Muslim religious leaders to combat intolerance, and received a rock-star welcome from some 15,000 young people, urging them to “be the source of hope that the country is waiting for”.

Indonésie: comment la déforestation a aggravé les inondations

Les inondations meurtrières qui ont fait des centaines de victimes en Indonésie sont principalement dues aux pluies de mousson et à une tempête tropicale exceptionnelle. Mais un autre facteur pourrait également avoir joué un rôle: la déforestation qui défigure Sumatra.Ecologistes, experts et même le gouvernement indonésien ont souligné la responsabilité de la déforestation dans les crues soudaines et les glissements de terrain qui ont déversé des torrents de boue et piégé les habitants sur les toits, faisant selon le dernier bilan plus de 680 morts.Quand les forêts disparaissent, elles ne peuvent plus absorber les précipitations et stabiliser le sol grâce à leurs racines, rendant les régions plus sujettes aux crues et aux éboulements.Or, l’Indonésie figure parmi les pays qui enregistrent les plus fortes pertes forestières annuelles.En 2024, plus de 240.000 hectares de forêt primaire ont ainsi disparu, même si c’est un peu moins que l’année précédente, selon une analyse du projet Nusantara Atlas de la start-up de conservation The TreeMap.”Les forêts en amont agissent comme une barrière protectrice, un peu comme une éponge”, explique David Gaveau, fondateur de The TreeMap. “La canopée capte une partie de la pluie avant qu’elle n’atteigne le sol. Les racines contribuent également à stabiliser le sol”. A contrario, “lorsque la forêt est défrichée en amont, l’eau de pluie ruisselle rapidement dans les rivières, provoquant des crues soudaines”, ajoute M. Gaveau.- “Prévenir la déforestation” -Les défenseurs de l’environnement exhortent depuis longtemps le gouvernement à mieux protéger les forêts du pays, qui constituent également un puits de carbone essentiel, absorbant le dioxyde de carbone responsable du réchauffement climatique.Le président Prabowo Subianto a lui-même déclaré vendredi qu’il fallait “absolument empêcher la déforestation et la destruction des forêts”.”Protéger nos forêts est crucial”, a-t-il ajouté avant de se rendre lundi dans les zones sinistrées.Les inondations ont charrié non seulement des torrents de boue mais aussi du bois abattu, alimentant les spéculations sur le lien entre la déforestation et la catastrophe.Sur une plage de Padang, l’AFP a vu des ouvriers occupés, à l’aide de tronçonneuses, à débiter d’énormes troncs d’arbres jonchant le sable.Selon plusieurs médias, le ministère des Forêts enquêterait sur des allégations d’exploitation forestière illégale dans les zones touchées.”Le pendule entre l’économie et l’écologie semble avoir trop penché du côté de l’économie et doit être ramené au centre”, a estimé ce week-end le ministre des Forêts, Raja Juli Antoni.Dans l’une des zones les plus touchées, Batang Toru, pas moins de sept entreprises sont présentes, indique Uli Arta Siagian, du groupe indonésien de conservation Walhi.”Une mine d’or a déjà rasé environ 300 hectares de forêt… la centrale hydroélectrique de Batang Toru a entraîné la disparition de 350 hectares de forêt”, ajoute-t-elle.De plus, de vastes étendues forestières ont également été converties en plantations de palmiers à huile. “Tout cela contribue à accroître notre vulnérabilité”, souligne encore Mme Uli à l’AFP.- Protéger et restaurer -Sumatra, où les dégâts causés par les inondations se sont concentrés, est particulièrement vulnérable car ses bassins fluviaux sont relativement petits, explique Kiki Taufik, responsable de la campagne forêts de Greenpeace Indonésie.”Le changement massif du couvert forestier est le principal facteur à l’origine des crues soudaines”, affirme-t-il accusant le gouvernement d’accorder “de manière imprudente et négligente” des permis pour les mines et les plantations.Les taux de déforestation à Sumatra sont plus élevés que la moyenne dans le reste de l’Indonésie, indique pour sa part Herry Purnomo, directeur national du Centre de recherche forestière internationale (CIFOR-ICRAF).La disparition des forêts accroît également les risques d’inondations, car la terre est emportée dans les rivières, ce qui rehausse le lit des cours d’eau et réduit leur capacité à absorber les averses torrentielles soudaines, ajoute-t-il.”Deux choses sont nécessaires”, préconise M. Herry, également professeur à l’université IPB de Bogor: “prévenir la déforestation, l’éviter, et également procéder à la restauration des forêts”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Indonésie: comment la déforestation a aggravé les inondations

Les inondations meurtrières qui ont fait des centaines de victimes en Indonésie sont principalement dues aux pluies de mousson et à une tempête tropicale exceptionnelle. Mais un autre facteur pourrait également avoir joué un rôle: la déforestation qui défigure Sumatra.Ecologistes, experts et même le gouvernement indonésien ont souligné la responsabilité de la déforestation dans les crues soudaines et les glissements de terrain qui ont déversé des torrents de boue et piégé les habitants sur les toits, faisant selon le dernier bilan plus de 680 morts.Quand les forêts disparaissent, elles ne peuvent plus absorber les précipitations et stabiliser le sol grâce à leurs racines, rendant les régions plus sujettes aux crues et aux éboulements.Or, l’Indonésie figure parmi les pays qui enregistrent les plus fortes pertes forestières annuelles.En 2024, plus de 240.000 hectares de forêt primaire ont ainsi disparu, même si c’est un peu moins que l’année précédente, selon une analyse du projet Nusantara Atlas de la start-up de conservation The TreeMap.”Les forêts en amont agissent comme une barrière protectrice, un peu comme une éponge”, explique David Gaveau, fondateur de The TreeMap. “La canopée capte une partie de la pluie avant qu’elle n’atteigne le sol. Les racines contribuent également à stabiliser le sol”. A contrario, “lorsque la forêt est défrichée en amont, l’eau de pluie ruisselle rapidement dans les rivières, provoquant des crues soudaines”, ajoute M. Gaveau.- “Prévenir la déforestation” -Les défenseurs de l’environnement exhortent depuis longtemps le gouvernement à mieux protéger les forêts du pays, qui constituent également un puits de carbone essentiel, absorbant le dioxyde de carbone responsable du réchauffement climatique.Le président Prabowo Subianto a lui-même déclaré vendredi qu’il fallait “absolument empêcher la déforestation et la destruction des forêts”.”Protéger nos forêts est crucial”, a-t-il ajouté avant de se rendre lundi dans les zones sinistrées.Les inondations ont charrié non seulement des torrents de boue mais aussi du bois abattu, alimentant les spéculations sur le lien entre la déforestation et la catastrophe.Sur une plage de Padang, l’AFP a vu des ouvriers occupés, à l’aide de tronçonneuses, à débiter d’énormes troncs d’arbres jonchant le sable.Selon plusieurs médias, le ministère des Forêts enquêterait sur des allégations d’exploitation forestière illégale dans les zones touchées.”Le pendule entre l’économie et l’écologie semble avoir trop penché du côté de l’économie et doit être ramené au centre”, a estimé ce week-end le ministre des Forêts, Raja Juli Antoni.Dans l’une des zones les plus touchées, Batang Toru, pas moins de sept entreprises sont présentes, indique Uli Arta Siagian, du groupe indonésien de conservation Walhi.”Une mine d’or a déjà rasé environ 300 hectares de forêt… la centrale hydroélectrique de Batang Toru a entraîné la disparition de 350 hectares de forêt”, ajoute-t-elle.De plus, de vastes étendues forestières ont également été converties en plantations de palmiers à huile. “Tout cela contribue à accroître notre vulnérabilité”, souligne encore Mme Uli à l’AFP.- Protéger et restaurer -Sumatra, où les dégâts causés par les inondations se sont concentrés, est particulièrement vulnérable car ses bassins fluviaux sont relativement petits, explique Kiki Taufik, responsable de la campagne forêts de Greenpeace Indonésie.”Le changement massif du couvert forestier est le principal facteur à l’origine des crues soudaines”, affirme-t-il accusant le gouvernement d’accorder “de manière imprudente et négligente” des permis pour les mines et les plantations.Les taux de déforestation à Sumatra sont plus élevés que la moyenne dans le reste de l’Indonésie, indique pour sa part Herry Purnomo, directeur national du Centre de recherche forestière internationale (CIFOR-ICRAF).La disparition des forêts accroît également les risques d’inondations, car la terre est emportée dans les rivières, ce qui rehausse le lit des cours d’eau et réduit leur capacité à absorber les averses torrentielles soudaines, ajoute-t-il.”Deux choses sont nécessaires”, préconise M. Herry, également professeur à l’université IPB de Bogor: “prévenir la déforestation, l’éviter, et également procéder à la restauration des forêts”.

La Maison Blanche confirme avoir frappé deux fois un même bateau soupçonné de narcotrafic

La Maison Blanche a confirmé lundi qu’un amiral américain, sous l’autorité du ministre de la Défense, avait ordonné de tuer les survivants d’une frappe sur un bateau de trafiquants de drogue présumés, un acte dont la légalité est ouvertement questionnée, en pleine crise avec Caracas.Depuis août, les Etats-Unis ont considérablement renforcé leur présence militaire en mer des Caraïbes au nom de la lutte contre le narcotrafic. Le président Donald Trump la justifie en accusant son homologue vénézuélien de diriger un cartel de la drogue. Caracas dément, qualifie ces frappes d’exécutions extra-judiciaires et rétorque que l’objectif du milliardaire américain est de renverser Nicolas Maduro pour mettre la main sur le pétrole du pays.Un total de 11 personnes avaient péri, début septembre, après une double frappe américaine dans les eaux internationales contre un bateau soupçonné de transporter des stupéfiants. La première d’une vingtaine d’attaques qui ont fait 83 morts.Mais la polémique n’a pris de l’ampleur que la semaine dernière, lorsque le Washington Post a révélé que deux survivants de la première frappe, qui s’accrochaient désespérément à leur bateau en flammes, avaient été tués dans une seconde salve, autorisée par le ministre de la Défense Pete Hegseth. Le Pentagone avait initialement démenti.Mais la Maison Blanche a confirmé lundi que le ministre avait donné son feu vert à l’amiral Frank Bradley. Le commandant des opérations spéciales “a agi dans le cadre de ses fonctions et conformément à la loi régissant l’engagement militaire afin de garantir la destruction du bateau”, a déclaré la porte-parole de la présidence Karoline Leavitt.- “Héros américain” -“Je soutiens Bradley et les décisions qu’il a prises au combat, lors de la mission du 2 septembre et toutes les autres depuis”, a renchéri Pete Hegseth sur X, saluant “un héros américain, un vrai professionnel”.Mais le débat n’en finit plus de monter, y compris dans les rangs républicains et dans l’institution militaire, irrités qu’un officier de cette stature et avec de tels états de service puisse ainsi servir de fusible pour son ministre.”Tout ça pour protéger Pete”, dénonçait un responsable militaire au Washington Post sous couvert de l’anonymat, tandis qu’un autre regrettait que la présidence “livre aux interprétations” la chaîne des responsabilités.Beaucoup, y compris dans la majorité, refusaient que soit jeté en pâture un soldat d’élite, ex-membre des prestigieux Navy Seal, les forces spéciales de la marine américaine, un combattant qui avait fait partie des premiers à débarquer en Afghanistan après les attentats du 11-Septembre 2001.”Nous finirons par savoir ce qui s’est vraiment passé”, a promis aux journalistes le républicain Roger Wicker, président de la Commission sénatoriale des forces armées, qui a ouvert une enquête sur ce dossier.La tempête survient alors que l’administration Trump est régulièrement accusée, aux Etats-Unis comme à l’étranger, de prendre ses aises avec le respect du droit.Début novembre, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme avait exhorté Washington à enquêter sur la légalité des frappes, posant l’hypothèse “d’exécutions extrajudiciaires”. De nombreux experts l’ont depuis rejoint dans ses questionnements.- “Illégal et immoral” -“Les républicains comme les démocrates en viennent à la conclusion qu’il s’agissait d’un acte illégal et profondément immoral”, a déclaré le sénateur démocrate Chris Murphy à la chaîne CNN.Pete Hegseth soutient que l’offensive contre les bateaux suspects en mer des Caraïbes et dans l’océan Pacifique était “conforme au droit des conflits armés et approuvée par les meilleurs juristes”.Mais la double frappe du 2 septembre semble enfreindre le manuel du Pentagone sur le droit de la guerre, disposant que “les ordres de tirer sur les naufragés seraient clairement illégaux”.Mark Kelly, sénateur démocrate et ex-pilote de chasse, a demandé une enquête au Congrès. “Je crains que s’il y avait effectivement (…) des survivants accrochés à un navire endommagé, cela puisse dépasser les limites”, a-t-il relevé.Donald Trump, pour sa part, a réuni son Conseil de sécurité nationale lundi sans que rien n’en filtre, après avoir évoqué jeudi la possibilité, “très bientôt”, d’opérations terrestres sur des “trafiquants”.A Caracas, Nicolas Maduro a assuré à des milliers de ses partisans qu’il ne se laisserait pas intimider. “Nous voulons la paix, mais une paix avec souveraineté, égalité, liberté! Nous ne voulons pas la paix des esclaves, ni la paix des colonies!”, a-t-il lancé. 

Les Îles Cook, l’archipel du Pacifique qui aide Russie et Iran à écouler leur pétrole malgré les sanctions

Des pétroliers soupçonnés d’être impliqués dans la contrebande de pétrole brut pour la Russie et l’Iran utilisent un bureau bordant une plage des Îles Cook pour brouiller les pistes, a constaté l’AFP au travers d’une analyse de données relatives aux sanctions.Niché à côté d’une pizzeria dans cet archipel isolé de l’océan Pacifique se trouve le …

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A Athènes, la difficile reconstruction de Palestiniennes évacuées de Gaza

Évacuée grièvement blessée de Gaza vers la Grèce en février, la jeune Palestinienne Raghad Al-Fara se déplace désormais avec une béquille dans les rues d’Athènes où elle tente avec difficulté de reconstruire sa vie d’adolescente.”Je ne pensais pas survivre et encore moins pouvoir fouler le sol européen”, confie à l’AFP la jeune fille de 15 …

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La Maison Blanche confirme avoir frappé deux fois un même bateau soupçonné de narcotrafic

La Maison Blanche a confirmé lundi qu’un amiral américain avait ordonné début septembre de bombarder une deuxième fois un bateau supposément chargé de drogue dans les Caraïbes pour tuer les survivants d’une première frappe, au moment où la légalité de ces opérations militaires est mise en doute à Washington.Depuis août, les Etats-Unis ont considérablement renforcé …

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