La Bourse de Paris en hausse après l’accalmie commerciale entre UE et Etats-Unis

La Bourse de Paris est en nette hausse lundi après l’annonce d’une nouvelle pause jusqu’au 9 juillet dans le relèvement annoncé des droits de douane imposés par les États-Unis à l’Union européenne.Vers 09H40 (heure de Paris), le CAC 40 prenait 1,11% à 7.820,75 points, en hausse de 86,35 points. Vendredi, l’indice vedette parisien avait perdu 1,65%.Les marchés se félicitent du fait que “le président Trump ait repoussé la mise en place des droits de douane de 50% sur les produits européens”, explique John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.Le dirigeant avait annoncé vendredi qu’il voulait imposer de nouvelles taxes à l’importation sur les produits européens dès le 1er juin, avant la fin du délai de 90 jours de pause dans les hausses douanières, accordée le mois dernier pour négocier avec ses partenaires commerciaux.Il avait estimé que les discussions avec l’UE “ne vont nulle part”, ce qui avait fait dévisser les marchés européens. Le président américain a finalement une nouvelle fois changé d’avis dimanche soir, dans la foulée d’un appel de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.”Nous avons eu une très bonne conversation et j’ai accepté de déplacer la date au 9 juillet. (…) J’ai accepté, et elle m’a dit que nous allions rapidement nous rencontrer et voir si nous pouvions trouver une solution”, a indiqué Donald Trump sur son réseau Truth Social.Les taux d’intérêt des emprunts souverains, qui avaient fortement reculé vendredi sur fond de ruée sur les valeurs refuge que sont les obligations, repartaient en revanche en légère hausse.Le rendement de l’emprunt à dix ans français atteignait 3,27%, contre 3,26% vendredi en clôture. Son équivalent allemand, référence en Europe, atteignait 2,59%, contre 2,57%.Malgré ce répit, “la guerre commerciale entre l’Union Européenne et les États-Unis pourrait être plus longue et tendue que prévu. Cela complique la situation pour les actions”, prévient toutefois Christopher Dembik, conseiller en investissement pour Pictet AM.”Ce sujet restera latent sur les marchés au cours des prochaines semaines et sera source de volatilité. La question des droits de douane punitifs américains est là pour rester”, abonde Andreas Lipkow, analyste indépendant.Mis à part ces développements, la séance devrait être calme, dans la mesure où Wall Street est aussi fermée en raison du “Memorial Day”. Stellantis, ArcelorMittal et Airbus en hausseLes valeurs qui avaient cédé du terrain vendredi reprennent des couleurs, à l’image des constructeurs automobiles, qui exportent beaucoup en direction du marché américain. En France, Stellantis prenait 2,29% à 8,95 euros vers 09H40.Le sidérurgiste ArcelorMittal (+3,67% à 27,42 euros) bondissait aussi, tout comme Airbus (+2,36% à 161,02 euros), qui, comme l’ensemble du secteur aéronautique, est dépendant des échanges entre les États-Unis et l’Union Européenne.

Pesticides: le gouvernement “prétexte” l’obstruction pour cacher les “désaccords” du bloc central, estime Faure (PS)

Le premier secrétaire du parti socialiste Olivier Faure a regretté lundi que le gouvernement défende à l’Assemblée une motion de rejet sur la loi agricole y voyant un “prétexte” pour dissimuler “de grands désaccords au sein du bloc majoritaire actuel” sur un texte qu’il qualifie de “fuite en avant”. “Il y a de grands désaccords au sein du bloc majoritaire actuel et c’est la raison pour laquelle le gouvernement prend prétexte des amendements pour dire +il y a trop d’amendements, on passe à la suite+”, a estimé le député de Seine-et-Marne sur BFMTV-RMC. Le bloc central a déposé une motion de rejet sur ce texte, pour contrer l’obstruction liée aux près de 3.500 amendements essentiellement déposés par la gauche. Il s’agit d’un mouvement tactique destiné à contourner la masse d’amendements et à permettre au texte de poursuivre son parcours législatif, par le biais d’une commission mixte entre sénateurs et députés.Olivier Faure a dénoncé “une manÅ“uvre de dernière minute” entraînant les députés défendant la proposition de loi à “voter contre leur propre texte pour pouvoir l’envoyer en commission mixte paritaire et, loin des regards, arriver à des compromis entre le Sénat et l’Assemblée, entre la droite et la droite”. Au delà, il a critiqué un texte en forme de “fuite en avant” et de “suicide collectif”. “On est en train de dire aux agriculteurs: +vous avez un problème, on va l’accroître+”, a-t-il observé à propos de la réintroduction à titre dérogatoire de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes interdit en France depuis 2018 mais autorisé en Europe. Plusieurs députés du bloc central sont opposés à cette réintroduction réclamée par la puissante FNSEA. Citant “des études au Japon” et “le directeur scientifique de l’Inrae”, il a expliqué que ce pesticide provoquait “une pollution durable qui est cancérigène et donc qui pose un nombre de problèmes de santé” publique.”Que va-t-on régler en fait? On va avoir davantage de biodiversité qui va disparaître, on aura encore plus de difficultés à vaincre les ravageurs”, a-t-il complété, jugeant “tout ça absolument inepte”.

La reine des paparazzi Mimi Marchand face à la justice, soupçonnée de chantage sur Karine Le Marchand

Papesse de la presse people, communicante de l’ombre pour des stars comme des politiques, Mimi Marchand est jugée à partir de lundi par le tribunal correctionnel de Paris, soupçonnée d’avoir fait chanter l’animatrice Karine Le Marchand.Elles vont se retrouver dans la même salle d’audience jusqu’au 2 juin. Côté prévenus: Mimi Marchand, 78 ans, jugée pour extorsion. De l’autre, l’animatrice de “L’amour est dans le pré”, Karine Le Marchand, partie civile. Entre les deux femmes, une affaire qui remonte à février 2020 avec le dépôt de plainte de la présentatrice de M6 à l’IGPN, la police des polices.Sa fille, mineure, a été photographiée quelques jours plus tôt, sortant de garde à vue pour acquisition de cannabis. Elle l’a appris grâce à une “source” qui a pu “bloquer” la publication des photos contre rémunération. Mais l’animatrice en est convaincue, les paparazzi ont forcément été informés par des policiers. Elle porte plainte.Elle ne le dit pas encore mais cette source, c’est Mimi Marchand, la redoutée papesse de la presse people à l’impressionnant carnet d’adresses. Elles s’étaient rencontrées en 2016, quand Mimi Marchand avait joué l’intermédiaire pour tenter de convaincre Emmanuel Macron de participer à “Une ambition intime”, l’émission politique de Karine Le Marchand. Après la garde à vue, Mimi Marchand prévient l’animatrice qu’un “jeune photographe” inconnu est venu à son agence Bestimages avec les photos: “Je l’ai pourri, je lui ai dit que c’était débile parce que ta fille était mineure et tu es même pas sur la photo, c’est invendable”, assure-t-elle, disant avoir récupéré les images contre 3.000 euros. “T’inquiète pas ça va pas sortir”, rassure Mimi Marchand.”Merci Mimi, je te le revaudrai. Déjà je te dois des sous. Ma fille, c’est ma princesse, elle morfle déjà d’avoir une mère célèbre, je veux qu’elle soit apaisée (et sans pétard)”, écrit l’animatrice. Un déjeuner est rapidement organisé, Karine Le Marchand “rembourse” la moitié environ et promet de compléter rapidement. Le temps passe. Mimi Marchand prend des nouvelles pendant l’été.- “C’est dommage pour la petite…” -Karine Le Marchand: “Comment vas-tu ? Je te dois des sous, je n’oublie pas”.Mimi Marchand: “On verra ça à la rentrée, les temps sont durs. Me serais pas permise de te relancer!” Un an plus tard, l’animatrice rappelle l’IGPN. Elle est “harcelée” par Mimi Marchand qui n’arrête pas de lui demander de la rappeler. L’animatrice dit qu’elle est trop occupée en ce moment et Mimi Marchand écrit: “Ce sera trop tard… c’est dommage pour la petite”.  En interrogatoire, Mimi Marchand a contesté toute forme de pression et assuré que c’était Karine Le Marchand qui avait “insisté” pour qu’elle prenne l’argent.La reine du people a expliqué avoir relancé l’animatrice télé par téléphone afin qu’elle prépare une réponse si l’affaire sortait dans la presse. La justice la soupçonne au contraire d’avoir Å“uvré à récupérer les photos pour exercer ce chantage.L’enquête révélera par ailleurs que le photographe n’était pas du tout un petit jeune mais le célèbre paparazzo Sébastien Valiela (lui aussi jugé), 53 ans, connu pour avoir photographié Mazarine Pingeot avec François Mitterrand en 1994. Il a aussi réalisé les clichés volés de François Hollande et Julie Gayet publiés en janvier 2014 par Closer.Plusieurs policiers sont également jugés pour avoir fourni l’information de la garde à vue au paparazzo. Des hommes qui apparaissent par ailleurs dans un autre dossier qui sera jugé en même temps que l’affaire Karine Le Marchand.Ces policiers sont soupçonnés d’avoir donné des informations au photographe concernant l’arrestation à venir d’Alexandra de Taddeo et de son compagnon d’alors, Piotr Pavlenski, trois jours avant la garde à vue de la fille de l’animatrice de M6.Les clichés de l’artiste russe à plat ventre au sol, menotté dans le dos, avaient fait la une de Paris Match.Deux jours auparavant, Piotr Pavlenski avait revendiqué la diffusion de vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, alors candidat LREM à la mairie de Paris, précipitant son retrait de la bataille des municipales le 14 février 2020.Alexandra de Taddeo sera également partie civile au procès.

La reine des paparazzi Mimi Marchand face à la justice, soupçonnée de chantage sur Karine Le Marchand

Papesse de la presse people, communicante de l’ombre pour des stars comme des politiques, Mimi Marchand est jugée à partir de lundi par le tribunal correctionnel de Paris, soupçonnée d’avoir fait chanter l’animatrice Karine Le Marchand.Elles vont se retrouver dans la même salle d’audience jusqu’au 2 juin. Côté prévenus: Mimi Marchand, 78 ans, jugée pour extorsion. De l’autre, l’animatrice de “L’amour est dans le pré”, Karine Le Marchand, partie civile. Entre les deux femmes, une affaire qui remonte à février 2020 avec le dépôt de plainte de la présentatrice de M6 à l’IGPN, la police des polices.Sa fille, mineure, a été photographiée quelques jours plus tôt, sortant de garde à vue pour acquisition de cannabis. Elle l’a appris grâce à une “source” qui a pu “bloquer” la publication des photos contre rémunération. Mais l’animatrice en est convaincue, les paparazzi ont forcément été informés par des policiers. Elle porte plainte.Elle ne le dit pas encore mais cette source, c’est Mimi Marchand, la redoutée papesse de la presse people à l’impressionnant carnet d’adresses. Elles s’étaient rencontrées en 2016, quand Mimi Marchand avait joué l’intermédiaire pour tenter de convaincre Emmanuel Macron de participer à “Une ambition intime”, l’émission politique de Karine Le Marchand. Après la garde à vue, Mimi Marchand prévient l’animatrice qu’un “jeune photographe” inconnu est venu à son agence Bestimages avec les photos: “Je l’ai pourri, je lui ai dit que c’était débile parce que ta fille était mineure et tu es même pas sur la photo, c’est invendable”, assure-t-elle, disant avoir récupéré les images contre 3.000 euros. “T’inquiète pas ça va pas sortir”, rassure Mimi Marchand.”Merci Mimi, je te le revaudrai. Déjà je te dois des sous. Ma fille, c’est ma princesse, elle morfle déjà d’avoir une mère célèbre, je veux qu’elle soit apaisée (et sans pétard)”, écrit l’animatrice. Un déjeuner est rapidement organisé, Karine Le Marchand “rembourse” la moitié environ et promet de compléter rapidement. Le temps passe. Mimi Marchand prend des nouvelles pendant l’été.- “C’est dommage pour la petite…” -Karine Le Marchand: “Comment vas-tu ? Je te dois des sous, je n’oublie pas”.Mimi Marchand: “On verra ça à la rentrée, les temps sont durs. Me serais pas permise de te relancer!” Un an plus tard, l’animatrice rappelle l’IGPN. Elle est “harcelée” par Mimi Marchand qui n’arrête pas de lui demander de la rappeler. L’animatrice dit qu’elle est trop occupée en ce moment et Mimi Marchand écrit: “Ce sera trop tard… c’est dommage pour la petite”.  En interrogatoire, Mimi Marchand a contesté toute forme de pression et assuré que c’était Karine Le Marchand qui avait “insisté” pour qu’elle prenne l’argent.La reine du people a expliqué avoir relancé l’animatrice télé par téléphone afin qu’elle prépare une réponse si l’affaire sortait dans la presse. La justice la soupçonne au contraire d’avoir Å“uvré à récupérer les photos pour exercer ce chantage.L’enquête révélera par ailleurs que le photographe n’était pas du tout un petit jeune mais le célèbre paparazzo Sébastien Valiela (lui aussi jugé), 53 ans, connu pour avoir photographié Mazarine Pingeot avec François Mitterrand en 1994. Il a aussi réalisé les clichés volés de François Hollande et Julie Gayet publiés en janvier 2014 par Closer.Plusieurs policiers sont également jugés pour avoir fourni l’information de la garde à vue au paparazzo. Des hommes qui apparaissent par ailleurs dans un autre dossier qui sera jugé en même temps que l’affaire Karine Le Marchand.Ces policiers sont soupçonnés d’avoir donné des informations au photographe concernant l’arrestation à venir d’Alexandra de Taddeo et de son compagnon d’alors, Piotr Pavlenski, trois jours avant la garde à vue de la fille de l’animatrice de M6.Les clichés de l’artiste russe à plat ventre au sol, menotté dans le dos, avaient fait la une de Paris Match.Deux jours auparavant, Piotr Pavlenski avait revendiqué la diffusion de vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, alors candidat LREM à la mairie de Paris, précipitant son retrait de la bataille des municipales le 14 février 2020.Alexandra de Taddeo sera également partie civile au procès.

Gaza: au moins 52 morts dans des bombardements israéliens, dont 33 dans une école

Au moins 52 personnes ont été tuées lundi par des bombardements israéliens à Gaza, selon la Défense civile palestinienne, dont 33 dans une école abritant des déplacés, où l’armée israélienne a dit avoir visé des “terroristes”. Ces nouvelles frappes meurtrières interviennent alors qu’Israël intensifie son offensive dans le territoire palestinien dévasté et en proie à une catastrophe humanitaire, malgré les pressions internationales croissantes.Le bilan du “massacre de l’école Fahmi AlJarjaoui” de Gaza-ville (nord) est “d’au moins 33” morts “avec des dizaines de blessés, principalement des enfants”, a indiqué à l’AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal. Des images de l’AFP montrent dans la matinée des résidents de l’établissement, à la cour occupée par des tentes dont de nombreuses détruites, inspecter les dégâts. L’armée israélienne a dit avoir visé “des terroristes de premier plan qui opéraient dans un centre de commandement et de contrôle (…) dans une zone qui servait auparavant d’école”. Elle accuse régulièrement le Hamas d’opérer à partir d’écoles ou hôpitaux – qu’elle a visés à plusieurs reprises – ce que ce dernier nie.  La Défense civile a ensuite fait état de 19 personnes tuées dans un bombardement israélien sur une maison de Jabalia, également dans le nord de la bande de Gaza. L’armée a aussi fait part du tir de trois “projectiles” depuis le sud de la bande de Gaza, affirmant avoir intercepté l’un deux et que les deux autres sont tombés dans le territoire palestinien. Rompant une trêve de deux mois, Israël a repris son offensive mi-mars, et intensifié ses opérations militaires le 17 mai, dans le but affiché d’anéantir le Hamas – dont l’attaque en Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre – , libérer les derniers otages et prendre le contrôle de la bande de Gaza.- “Guerre qui n’a plus de but” -L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles.Sur 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues dans Gaza, dont au moins 34 mortes, selon les autorités israéliennes. Plus de 53.939 Gazaouis, majoritairement des civils, ont été tués par la campagne de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Les Gazaouis sont aussi confrontés à des pénuries de nourriture, d’eau, de carburant et de médicaments, après plus de deux mois d’un total blocage par Israël des entrées d’aide humanitaire, qui n’a été que partiellement levé lundi dernier. Les organisations humanitaires affirment que le peu d’aide qu’Israël a laissé entrer depuis est loin de répondre aux besoins.L’escalade militaire et cette catastrophe humanitaire nourrissent une indignation internationale croissante, y compris parmi les alliés historiques d’Israël. L’Union européenne a décidé la semaine dernière d’un réexamen de son accord d’association avec le pays.”A très court terme, pour arrêter cette guerre qui n’a plus de but et faire rentrer l’aide humanitaire de façon massive, sans entrave, de façon neutre, que ce ne soit pas Israël qui décide qui peut manger et qui ne peut pas, (…) on doit envisager des sanctions”, a affirmé dimanche le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares. Madrid, a-t-il affirmé, va demander la “suspension immédiate” de l’accord d’association entre l’UE et Israël, ainsi qu’un embargo sur les armes et des sanctions individuelles.- “Arrêter le plus vite possible” -Le président américain Donald Trump, dont l’administration est le principal soutien du gouvernement de Benjamin Netanyahu, a déclaré dimanche espérer “arrêter toute cette situation le plus vite possible”.Au même moment, le chef de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), organisation créée de toutes pièces et soutenue par les Etats-Unis pour distribuer de l’aide dans la bande de Gaza, a annoncé dimanche sa démission.Jake Wood s’est dit incapable de remplir sa mission “tout en respectant strictement les principes humanitaires d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance”.L’organisation, qui siège à Genève, avait annoncé le 14 mai vouloir distribuer près de 300 millions de repas pour une période initiale de 90 jours. Dans un communiqué lundi, le conseil d’administration de la GHF a confirmé que l’aide commencerait à être distribuée: “nos camions sont chargés et prêts à partir. A partir du lundi 26 mai, la GHF commencera à livrer directement de l’aide à Gaza, ce qui permettra d’atteindre plus d’un million de Palestiniens d’ici la fin de la semaine”. Il n’y avait toutefois aucune confirmation immédiate que GHF serait en mesure de lancer ses opérations lundi, ni sur la manière dont l’aide serait distribuée dans un territoire ravagé par la guerre.L’ONU et des ONG ont affirmé qu’elles ne participeraient pas à la distribution d’aide par cette fondation, accusée de travailler avec Israël.

Gaza: au moins 52 morts dans des bombardements israéliens, dont 33 dans une école

Au moins 52 personnes ont été tuées lundi par des bombardements israéliens à Gaza, selon la Défense civile palestinienne, dont 33 dans une école abritant des déplacés, où l’armée israélienne a dit avoir visé des “terroristes”. Ces nouvelles frappes meurtrières interviennent alors qu’Israël intensifie son offensive dans le territoire palestinien dévasté et en proie à une catastrophe humanitaire, malgré les pressions internationales croissantes.Le bilan du “massacre de l’école Fahmi AlJarjaoui” de Gaza-ville (nord) est “d’au moins 33” morts “avec des dizaines de blessés, principalement des enfants”, a indiqué à l’AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal. Des images de l’AFP montrent dans la matinée des résidents de l’établissement, à la cour occupée par des tentes dont de nombreuses détruites, inspecter les dégâts. L’armée israélienne a dit avoir visé “des terroristes de premier plan qui opéraient dans un centre de commandement et de contrôle (…) dans une zone qui servait auparavant d’école”. Elle accuse régulièrement le Hamas d’opérer à partir d’écoles ou hôpitaux – qu’elle a visés à plusieurs reprises – ce que ce dernier nie.  La Défense civile a ensuite fait état de 19 personnes tuées dans un bombardement israélien sur une maison de Jabalia, également dans le nord de la bande de Gaza. L’armée a aussi fait part du tir de trois “projectiles” depuis le sud de la bande de Gaza, affirmant avoir intercepté l’un deux et que les deux autres sont tombés dans le territoire palestinien. Rompant une trêve de deux mois, Israël a repris son offensive mi-mars, et intensifié ses opérations militaires le 17 mai, dans le but affiché d’anéantir le Hamas – dont l’attaque en Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre – , libérer les derniers otages et prendre le contrôle de la bande de Gaza.- “Guerre qui n’a plus de but” -L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles.Sur 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues dans Gaza, dont au moins 34 mortes, selon les autorités israéliennes. Plus de 53.939 Gazaouis, majoritairement des civils, ont été tués par la campagne de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Les Gazaouis sont aussi confrontés à des pénuries de nourriture, d’eau, de carburant et de médicaments, après plus de deux mois d’un total blocage par Israël des entrées d’aide humanitaire, qui n’a été que partiellement levé lundi dernier. Les organisations humanitaires affirment que le peu d’aide qu’Israël a laissé entrer depuis est loin de répondre aux besoins.L’escalade militaire et cette catastrophe humanitaire nourrissent une indignation internationale croissante, y compris parmi les alliés historiques d’Israël. L’Union européenne a décidé la semaine dernière d’un réexamen de son accord d’association avec le pays.”A très court terme, pour arrêter cette guerre qui n’a plus de but et faire rentrer l’aide humanitaire de façon massive, sans entrave, de façon neutre, que ce ne soit pas Israël qui décide qui peut manger et qui ne peut pas, (…) on doit envisager des sanctions”, a affirmé dimanche le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares. Madrid, a-t-il affirmé, va demander la “suspension immédiate” de l’accord d’association entre l’UE et Israël, ainsi qu’un embargo sur les armes et des sanctions individuelles.- “Arrêter le plus vite possible” -Le président américain Donald Trump, dont l’administration est le principal soutien du gouvernement de Benjamin Netanyahu, a déclaré dimanche espérer “arrêter toute cette situation le plus vite possible”.Au même moment, le chef de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), organisation créée de toutes pièces et soutenue par les Etats-Unis pour distribuer de l’aide dans la bande de Gaza, a annoncé dimanche sa démission.Jake Wood s’est dit incapable de remplir sa mission “tout en respectant strictement les principes humanitaires d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance”.L’organisation, qui siège à Genève, avait annoncé le 14 mai vouloir distribuer près de 300 millions de repas pour une période initiale de 90 jours. Dans un communiqué lundi, le conseil d’administration de la GHF a confirmé que l’aide commencerait à être distribuée: “nos camions sont chargés et prêts à partir. A partir du lundi 26 mai, la GHF commencera à livrer directement de l’aide à Gaza, ce qui permettra d’atteindre plus d’un million de Palestiniens d’ici la fin de la semaine”. Il n’y avait toutefois aucune confirmation immédiate que GHF serait en mesure de lancer ses opérations lundi, ni sur la manière dont l’aide serait distribuée dans un territoire ravagé par la guerre.L’ONU et des ONG ont affirmé qu’elles ne participeraient pas à la distribution d’aide par cette fondation, accusée de travailler avec Israël.

L’Autriche expulse des Tchétchènes, niant le risque d’enrôlement en Ukraine

L’Autriche extrade des Tchétchènes menacés d’un recrutement forcé sur le front ukrainien au motif du danger qu’ils représentent pour la sûreté de l’Etat, selon des documents de justice consultés par l’AFP, en “violation du droit international” selon Amnesty.Deux citoyens russes originaires de Tchétchénie, qui avaient reçu l’ordre de se présenter aux services russes de mobilisation et avaient déposé une demande d’asile, ont été expulsés cette année, les autorités considérant qu’ils n’étaient pas menacés de manière “vraisemblable”. Selon le gouvernement autrichien, ces demandeurs sont trop âgés pour être affectés par la conscription, qui concerne les hommes âgés de 18 à 30 ans, et peuvent de toute façon y “échapper en s’établissant à Moscou”.Il estime que le maintien sur son territoire de ces Tchétchènes “menacerait sans aucun doute la sûreté nationale”, en se basant sur “des résultats d’enquête policière portant sur le terrorisme” et l’extrémisme religieux, sans en préciser la nature.- “Approbation silencieuse” -En raison de l’arrêt des liaisons aériennes entre les pays de l’Union européenne et la Russie, les expulsions se font “en avion par la Serbie, l’Azerbaïdjan et la Géorgie”.Vienne ne publie pas les statistiques détaillées des expulsions concernant spécifiquement les Tchétchènes, qui sont citoyens russes ou apatrides. Le ministère de l’Intérieur n’a pas répondu à l’AFP.S’il n’y a plus de coopération depuis le début de la guerre en Ukraine, l’Autriche dit “prendre comme une approbation silencieuse l’absence de réaction de Moscou à ses avis d’expulsion”, d’après les documents consultés.L’activiste Rosa Dounaïeva, qui vit à Vienne, s’insurge “qu’automatiquement, Tchétchène veuille dire terroriste” aux yeux de l’opinion publique comme des élus. Selon elle, les Tchétchènes seraient ciblés car ils ont “rarement les moyens de payer un avocat” pour se défendre.Or “les autorités savent bien, dans toute l’Europe, que les personnes expulsées peuvent être recrutées pour combattre en Ukraine” si leurs familles ne payent pas une grosse somme d’argent, affirme-t-elle, “qu’elles aient 18 ou 60 ans”. En 2006, l’UE a conclu un accord de réadmission avec le gouvernement russe facilitant le retour des personnes condamnées en justice, qui n’a jamais été remis en cause par l’Autriche, malgré l’opposition de Bruxelles à l’invasion de l’Ukraine.Après l’assassinat en France de l’enseignant Samuel Paty par un Tchétchène en 2020, l’Autriche a mis en place une cellule policière chargée de surveiller cette communauté. Les extraditions se sont accélérées et la notion de prévention des risques s’est installée.Frappée pour la première fois la même année par un attentat jihadiste et accusée de négligence, elle redouble depuis de prudence.- “Nouvelle menace de mobilisation” -En janvier 2024, l’ONG de défense des droits humains Amnesty International a demandé à l’Europe de “cesser de renvoyer des personnes du Nord-Caucase”, en raison de “la nouvelle menace de mobilisation dans les forces armées”.”La répression est telle en Tchétchénie que les familles ont peur de rendre ces affaires publiques”, explique à l’AFP Natalia Prilutskaya, spécialiste de la Russie au sein de cette ONG. “Il n’y a pas d’espace sûr où que ce soit”.Et la mobilisation concerne “tous les hommes considérés comme en réserve”, “âgés de 70 ans ou moins”.Pour elle, “les autorités autrichiennes violent leurs obligations internationales” en matière de droits humains.En 2022, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) avait condamné la France pour l’expulsion de Tchétchènes vers la Russie, en vertu de l’article 3 de la Convention européenne qui interdit la torture.”La protection ne souffre nulle dérogation, même en cas de danger public” et de “liens avec une organisation terroriste”, avait-elle précisé.Quelque 250.000 personnes d’origine tchétchène vivent en Europe et l’Autriche, un pays de 9,2 millions d’habitants, en accueille selon les statistiques officielles entre 30.000 et 40.000, la plus grande communauté en diaspora par habitant. Elles sont arrivées après avoir fui la république russe à majorité musulmane ravagée par deux guerres meurtrières et contrôlée depuis par Ramzan Kadyrov, fidèle du Kremlin réprimant toute dissidence.

Head of US-backed Gaza aid group resigns, says mandate ‘not possible’ to fulfil

The head of a US-backed aid group for Gaza announced his resignation, saying it was impossible to do his job in line with principles of neutrality and independence, as the organization vowed to start delivering assistance on Monday.The Gaza Humanitarian foundation (GHF), based in Geneva since February, has promised to distribute some 300 million meals in its first 90 days of operation.But the United Nations and international aid agencies have said they will not cooperate with the group, amid accusations it is working with Israel while lacking any Palestinian involvement.In a statement by the GHF, executive director Jake Wood said he felt compelled to leave after determining the organization could not fulfil its mission in a way that adhered to humanitarian principles.Israel has faced global condemnation over the conditions in Gaza, where it has been at war since Hamas’s unprecedented October 7, 2023 attack.A more than two-month total blockade on Gaza has only begun to ease in recent days, as agencies warned of growing starvation risks.”Two months ago, I was approached about leading GHF’s efforts because of my experience in humanitarian operations,” Wood said.”Like many others around the world, I was horrified and heartbroken at the hunger crisis in Gaza and, as a humanitarian leader, I was compelled to do whatever I could to help alleviate the suffering.”But, he said, it had become “clear that it is not possible to implement this plan while also strictly adhering to the humanitarian principles of humanity, neutrality, impartiality, and independence, which I will not abandon.”The GHF said it was disappointed to learn of Wood’s resignation, but added that it would not be deterred.”Our trucks are loaded and ready to go. Beginning Monday, May 26, GHF will begin direct aid delivery in Gaza, reaching over one million Palestinians by the end of the week. We plan to scale rapidly to serve the full population in the weeks ahead,” it said in a statement.There was no immediate confirmation that GHF would be able to launch its aid effort Monday, however, or of how the aid would be distributed in a territory battered by war.The health ministry in Hamas-run Gaza said Sunday that at least 3,785 people had been killed in the territory since a ceasefire collapsed on March 18, taking the war’s overall toll to 53,939.Hamas’s October 2023 attack on Israel that triggered the war resulted in the deaths of 1,218 people on the Israeli side, mostly civilians, according to an AFP tally based on official figures.Militants also took 251 hostages, 57 of whom remain in Gaza including 34 the Israeli military says are dead.