Trump menace l’Union européenne de droits de douane XXL

Donald Trump a menacé vendredi d’assommer l’Union européenne avec des droits de douane de 50% dès le 1er juin, des foudres commerciales que l’UE tente de contenir, appelant au “respect”.L’Union européenne travaille de “bonne foi” pour obtenir un accord commercial avec les Etats-Unis fondé sur le “respect” et non sur les “menaces”, a rétorqué le commissaire européen au Commerce Maros Sefcovic. L’UE est “pleinement engagée et déterminée à obtenir un accord qui fonctionne pour les deux parties”, a-t-il ajouté.Un appel au calme face aux attaques du président américain plus tôt vendredi, qui a affirmé qu’il ne “cherchait pas d’accord” commercial avec son partenaire outre-Atlantique.”Nous avons établi les termes de l’accord. C’est 50%” de droits de douane, a asséné Donald Trump dans le Bureau ovale, quelques heures après l’annonce de cette taxe XXL sur sa plateforme Truth Social.Le républicain répète à l’envi que l’UE a été “créée pour faire du mal aux Etats-Unis”.”Il est temps de jouer à ce jeu de la manière dont je sais y jouer”, a dit le milliardaire républicain, dont la politique protectionniste est basée sur des menaces tonitruantes souvent suivies de volte-face partielles, tout aussi retentissantes.- Made in USA -La Bourse de New York ne s’est pas affolée vendredi, contrairement aux marchés européens. Accusant le coup, Paris a clôturé à -1,65% et Francfort à -1,54%.Donald Trump, dans un autre message sur Truth Social, a ciblé Apple (dont le titre perdait 2,76% à 195,81 dollars). Il a menacé le géant de l’électronique de lui infliger “au moins 25%” de surtaxe s’il ne fabrique pas ses iPhone aux Etats-Unis.”L’iPhone, s’ils veulent le vendre aux Etats-Unis, je veux qu’il soit fabriqué aux Etats-Unis, ils en sont capables”, a asséné le président américain.Ces menaces concernent aussi le géant sud-coréen Samsung et les autres fabricants de smartphones.Un projet qui “n’est pas réaliste”, a jugé l’analyste de Wedbush Daniel Ives, pour qui “il faudrait cinq à dix ans pour rapatrier la production”. Et dans ce cas il faudrait s’attendre à une flambée des prix.Le patron d’Apple Tim Cook avait déclaré début mai s’attendre à ce que “la majorité des iPhone vendus aux Etats-Unis” pendant le trimestre en cours proviennent d’Inde, et non plus de Chine.Plusieurs pays ont condamné ces nouvelles menaces, qui “n’aident en rien” selon le ministre délégué au Commerce extérieur français.Le chef de la diplomatie allemande Johann Wadephul a jugé que ce nouvel accès de fièvre douanière “ne faisait que nuire à l’économie des deux marchés”.- “Très optimiste” -Les Etats-Unis exportent notamment vers l’UE des logiciels et des services de communications, là où l’Europe leur vend surtout des automobiles, des machines-outils et des équipements de transport.Donald Trump s’en prend régulièrement à l’Europe depuis son retour à la Maison Blanche, l’estimant “pire que la Chine” dans les relations commerciales.Les Etats-Unis évaluent leur déficit avec l’UE pour les biens à 235 milliards de dollars en 2024, mais la Commission européenne pointe que l’excédent américain en termes de services ramène le déficit commercial à 50 milliards d’euros (environ 57 milliards de dollars).Dans plusieurs notes, des analystes ont décrit l’annonce du président américain comme une “tactique de négociation”.”Elle intervient alors que les négociations avec l’UE ont débuté mais semblent difficiles, les premiers éléments semblant montrer un mécontentement des Etats-Unis car l’Europe ne propose qu’une baisse mutuelle, et non unilatérale, des droits de douane et rien sur la taxation numérique”, a ainsi pointé Capital Economics.Les droits de douane appliqués par les Etats-Unis aux produits européens s’élèvent actuellement à 12,5% en moyenne, 2,5% correspondant au niveau avant le retour de Donald Trump au pouvoir en janvier et 10% aux surtaxes annoncées début avril.

Trump menace l’Union européenne de droits de douane XXL

Donald Trump a menacé vendredi d’assommer l’Union européenne avec des droits de douane de 50% dès le 1er juin, des foudres commerciales que l’UE tente de contenir, appelant au “respect”.L’Union européenne travaille de “bonne foi” pour obtenir un accord commercial avec les Etats-Unis fondé sur le “respect” et non sur les “menaces”, a rétorqué le commissaire européen au Commerce Maros Sefcovic. L’UE est “pleinement engagée et déterminée à obtenir un accord qui fonctionne pour les deux parties”, a-t-il ajouté.Un appel au calme face aux attaques du président américain plus tôt vendredi, qui a affirmé qu’il ne “cherchait pas d’accord” commercial avec son partenaire outre-Atlantique.”Nous avons établi les termes de l’accord. C’est 50%” de droits de douane, a asséné Donald Trump dans le Bureau ovale, quelques heures après l’annonce de cette taxe XXL sur sa plateforme Truth Social.Le républicain répète à l’envi que l’UE a été “créée pour faire du mal aux Etats-Unis”.”Il est temps de jouer à ce jeu de la manière dont je sais y jouer”, a dit le milliardaire républicain, dont la politique protectionniste est basée sur des menaces tonitruantes souvent suivies de volte-face partielles, tout aussi retentissantes.- Made in USA -La Bourse de New York ne s’est pas affolée vendredi, contrairement aux marchés européens. Accusant le coup, Paris a clôturé à -1,65% et Francfort à -1,54%.Donald Trump, dans un autre message sur Truth Social, a ciblé Apple (dont le titre perdait 2,76% à 195,81 dollars). Il a menacé le géant de l’électronique de lui infliger “au moins 25%” de surtaxe s’il ne fabrique pas ses iPhone aux Etats-Unis.”L’iPhone, s’ils veulent le vendre aux Etats-Unis, je veux qu’il soit fabriqué aux Etats-Unis, ils en sont capables”, a asséné le président américain.Ces menaces concernent aussi le géant sud-coréen Samsung et les autres fabricants de smartphones.Un projet qui “n’est pas réaliste”, a jugé l’analyste de Wedbush Daniel Ives, pour qui “il faudrait cinq à dix ans pour rapatrier la production”. Et dans ce cas il faudrait s’attendre à une flambée des prix.Le patron d’Apple Tim Cook avait déclaré début mai s’attendre à ce que “la majorité des iPhone vendus aux Etats-Unis” pendant le trimestre en cours proviennent d’Inde, et non plus de Chine.Plusieurs pays ont condamné ces nouvelles menaces, qui “n’aident en rien” selon le ministre délégué au Commerce extérieur français.Le chef de la diplomatie allemande Johann Wadephul a jugé que ce nouvel accès de fièvre douanière “ne faisait que nuire à l’économie des deux marchés”.- “Très optimiste” -Les Etats-Unis exportent notamment vers l’UE des logiciels et des services de communications, là où l’Europe leur vend surtout des automobiles, des machines-outils et des équipements de transport.Donald Trump s’en prend régulièrement à l’Europe depuis son retour à la Maison Blanche, l’estimant “pire que la Chine” dans les relations commerciales.Les Etats-Unis évaluent leur déficit avec l’UE pour les biens à 235 milliards de dollars en 2024, mais la Commission européenne pointe que l’excédent américain en termes de services ramène le déficit commercial à 50 milliards d’euros (environ 57 milliards de dollars).Dans plusieurs notes, des analystes ont décrit l’annonce du président américain comme une “tactique de négociation”.”Elle intervient alors que les négociations avec l’UE ont débuté mais semblent difficiles, les premiers éléments semblant montrer un mécontentement des Etats-Unis car l’Europe ne propose qu’une baisse mutuelle, et non unilatérale, des droits de douane et rien sur la taxation numérique”, a ainsi pointé Capital Economics.Les droits de douane appliqués par les Etats-Unis aux produits européens s’élèvent actuellement à 12,5% en moyenne, 2,5% correspondant au niveau avant le retour de Donald Trump au pouvoir en janvier et 10% aux surtaxes annoncées début avril.

Italie: Naples retrouve les sommets et s’embrase

Naples s’est embrasé vendredi soir: un an après sa calamiteuse saison 2023-24, le Napoli a conquis le quatrième titre de champion d’Italie de son histoire en remportant son dernier match de la saison face à Cagliari (2-0).Après 1987, 1990 et 2023, Naples est entré dans la quatrième dimension grâce à un superbe reprise en ciseau de son milieu écossais Scott McTominay (42) et un but tout en puissance de Romelu Lukaku (52). Au coup de sifflet final, le stade Diego-Armando-Maradona, survolté depuis le coup d’envoi, a explosé d’une joie qui s’est transmise à toute une ville sur les dents et parée de bleu depuis les premières heures du matin.L’équipe d’Antonio Conte a devancé d’un point l’Inter, le champion sortant qui s’est imposé, pour l’honneur, à Côme 2 à 0 mais qui peut se consoler avec la Ligue des champions où il affrontera en finale le Paris SG le 31 mai.”C’est le titre d’un groupe qui n’a jamais abdiqué, qui a cru jusqu’au bout dans le travail qu’on a fait ensemble”, a résumé en conférence de presse Conte qui a aussi qualifié ce titre de “plus inattendu” de sa carrière.Ce scudetto n’a pas l’incandescence des deux premiers conquis grâce à Diego Maradona, vénéré à jamais dans la baie de Naples, ni la beauté du troisième, décroché par une équipe spectaculaire et irrésistible qui avait survolé le championnat 2022-23.Mais il ne manque pas de piquant, car le Napoli revient de loin. – Équipe démoralisée -Il avait fini la saison précédente à la 10e place, avec une équipe démoralisée, sans entraîneur après en avoir épuisé trois et sans billet pour l’Europe pour la première fois depuis 2009.Et Antonio Conte est arrivé.L’ancien entraîneur de la Juventus Turin, de l’Inter ou encore de Tottenham, réputé pour sa poigne, a remis de l’ordre dans un club habitué aux excès et à la passion, de ses supporters comme de son propriétaire-président Aurelio De Laurentiis.Conte a redessiné son effectif avec les arrivées conjointes, pour un total de 60 millions d’euros, du milieu écossais Scott McTominay (Manchester United) et de son attaquant-fétiche Romelu Lukaku (Chelsea) qui a passé les deux dernières saisons en prêt à l’Inter, puis à l’AS Rome.Exit en revanche le Nigérian Victor Osimhen, si précieux en 2022-23. Ses envies de départ et prétentions salariales ont fini par lasser ses dirigeants et coéquipiers, si bien qu’il a été prêté à Galatasaray.Conte a repris ses recettes habituelles qui lui ont permis de collectionner quatre titres de champion d’Italie et une Premier League: condition physique irréprochable, rigueur défensive, discipline tactique et pressing haut.La saison a débuté par une déroute (3-0) à Vérone, mais le Napoli a vite redressé la barre et est passé en tête de la Serie A après la 6e journée avec un premier résultat de référence, un nul sur le terrain de la Juve (0-0).- Quatre défaites -L’équipe de Conte n’a pas toujours été séduisante, mais elle n’a pas encaissé beaucoup de buts (27), a peu perdu (4) et a eu le don d’arracher les victoires sans toujours bien jouer (12 victoires avec un but d’avance).Même le départ de Khvicha Kvaratskhelia au Paris SG en janvier qui n’a pourtant pas été remplacé, n’a pas semblé pas l’atteindre.Et contrairement à l’Inter et autres cadors qui ont disputé la Ligue des champions, Naples n’a eu qu’à se concentrer sur le championnat, puisque Conte a vite fait une croix sur la Coupe d’Italie en alignant une équipe bis, éliminée en 8e de finale par la Lazio.Le sacre de Naples doit aussi beaucoup aux erreurs de casting de l’AC Milan et de la Juventus qui ont limogé respectivement Paulo Fonseca et Thiago Motta, arrivés l’été dernier.L’Inter, lui, est toujours resté sur les talons du Napoli qui a compté au maximum trois points d’avance et a même profité de la seule période délicate napolitaine, un mois de février sans aucune victoire, pour repasser en tête lors de la 26e journée. Mais son calendrier surchargé et un passage à vide en avril (deux défaites de suite) l’ont fait capituler.Le Napoli a-t-il trouvé de la stabilité ? Rien n’est moins sûr: Conte a récemment critiqué le manque d’ambitions de ses dirigeants et la Juventus, en quête d’un entraîneur à poigne, chercherait à le faire revenir après un premier passage entre 2011 et 2014 marqué par trois titres.”Pour l’instant, on va fêter ce titre tous ensemble”, a répondu Conte à un journaliste l’interrogeant sur son avenir à la tête du Napoli.

US Steel shares skyrocket after Trump greenlights Nippon ‘partnership’

Shares of steelmaker US Steel skyrocketed on Friday after President Donald Trump announced his support for a “partnership” with Japan’s Nippon Steel. Trump’s remarks are the latest in a long saga which began in December 2023, when US Steel and Nippon Steel announced plans for a $14.9 billion merger under a deal bitterly opposed by the unions. “US Steel will REMAIN in America, and keep its Headquarters in the Great City of Pittsburgh,” the US president posted on Truth Social, adding that the “planned partnership” between America’s US Steel and Japan’s Nippon Steel would create at least 70,000 jobs and add $14 billion to the US economy. The Pennsylvania-headquartered firm’s share price popped on the news, closing up more than 21 percent and then increasing further in after-hours trading.It was not immediately clear what the terms of this new partnership were, and neither company, nor the White House, responded to a request for comment.The United Steelworkers’ union (USW), which represents US Steel employees and has long opposed the deal, said it could not “speculate” on the impact of Trump’s announcement without more information. “Our concern remains that Nippon, a foreign corporation with a long and proven track record of violating our trade laws, will further erode domestic steelmaking capacity and jeopardize thousands of good, union jobs,” USW International President David McCall said in a statement.  Nippon’s acquisition of US Steel was originally meant to close by the end of 2024’s third financial quarter, but was then held up by former president Joe Biden, who blocked it in his last weeks in office on national security grounds.The two firms then filed a lawsuit against the Biden administration’s “illegal interference” in the transaction.Earlier this month, Trump ordered his own review of the deal, directing the government’s Committee on Foreign Investment in the United States (CFIUS) to look into the proposed acquisition.CFIUS, tasked with analyzing the national security implications of foreign takeovers of US companies, was given 45 days to submit its recommendations to Trump.

Stock markets fall as Trump threatens tariffs on EU, Apple

Stock markets dropped Friday after US President Donald Trump ended a lull in his trade war with threats of massive tariffs on Apple products and imports from the European Union.Wall Street’s main indexes spent the entire session in the red. The biggest loser of the three was the Nasdaq, weighed down by a three percent fall in Apple.Paris and Frankfurt ended with losses of around 1.5 percent, with shares in luxury and car companies taking a hit after Trump threatened 50 percent tariffs on EU goods.London’s FTSE 100, which initially rose, also ended in the red.Germany’s DAX had also been higher earlier in the day as German economic growth data was revised up.”What is somewhat of a surprise is the fact that the EU will now face a considerably higher tariff rate than China, an almost unthinkable scenario just a matter of weeks ago,” said Lindsay James, investment strategist at Quilter.”It is highlighting that much of this policy is designed to be punitive, rather than having any economic credibility to it.”Oil prices rebounded, meanwhile, having earlier dropped by around one percent, while the dollar remained under pressure.Trump’s new threats revived investor concerns about his trade policies after a recent deal with Britain and a tariffs truce with China.”All the optimism over trade deals wiped out in minutes –- seconds, even,” said Fawad Razaqzada, market analyst at StoneX.Trump said on his Truth Social platform that he was “recommending a straight 50% Tariff on the European Union” from June 1 as “discussions with them are going nowhere!””The EU is one of Trump’s least favorite regions, and he does not seem to have good relations with its leaders, which increases the chance of a prolonged trade war between the two,” said Kathleen Brooks, research director at trading platform XTB.The US president had announced 20 percent tariffs on EU goods last month but suspended the measure to give space for negotiations.Trump, however, maintained a 10 percent levy on imports from the 27-nation bloc and nearly every other nation around the world, along with 25 percent duties on the car, steel and aluminium industries.He also threatened on Friday to hit Apple with a 25 percent tariff if its iPhones are not manufactured in the United States.Trump initially said the tariff would apply only to Apple — an unusual move in singling out a specific company in trade policy. However, he later expanded the threat to include all smartphone manufacturers, telling reporters the levy could also hit Samsung.Trump’s social media outburst rocked stock markets which had steadied following losses over concerns about the ballooning US debt and rising US borrowing costs.- Key figures at around 2050 GMT -New York – Dow: DOWN 0.6 percent at 41,603.07 (close)New York – S&P 500: DOWN 0.7 percent at 5,802.82 (close)New York – Nasdaq Composite: DOWN 1.0 percent at 18,737.21 (close)London – FTSE 100: DOWN 0.2 percent at 8,717.97 (close)Paris – CAC 40: DOWN 1.7 percent at 7,734.40 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 1.5 percent at 23,629.58 (close)Tokyo – Nikkei 225: UP 0.5 percent at 37,160.47 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.2 percent at 23,601.26 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.9 percent at 3,348.37 (close)Euro/dollar: UP at $1.1369 from $1.1281 on ThursdayPound/dollar: UP at $1.3535 from $1.3412Dollar/yen: DOWN at 142.57 yen from 144.01 yenEuro/pound: DOWN at 83.96 pence from 84.06 penceBrent North Sea Crude: UP 0.5 percent at $64.78 per barrelWest Texas Intermediate: UP 0.5 percent at $61.53 per barrel

Ex-leader Kabila slams DR Congo ‘dictatorship’ after losing immunityFri, 23 May 2025 21:09:38 GMT

Former DR Congo president Joseph Kabila on Friday said he would soon visit a city occupied by the Rwanda-backed M23 armed group, branding the current government a “dictatorship” after he lost his immunity.In a rare speech streamed live on the internet, the Democratic Republic of Congo’s leader between 2001 and 2019 took aim at current …

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Sebastião Salgado, grand témoin de l’état du monde, est mort

Grand témoin de la condition humaine et de la planète, le photographe franco-brésilien Sebastião Salgado, connu pour ses grandes images en noir et blanc de peuples défavorisés et de la forêt amazonienne, est mort vendredi à 81 ans à Paris.L’Académie des Beaux-Arts française, dont il était membre, a annoncé son décès.”Photographe parcourant le monde sans arrêt, il a contracté une forme particulière de malaria en 2010, en Indonésie, dans le cadre de son projet +Genesis+. Quinze ans plus tard, les complications de cette maladie se sont transformées en une leucémie sévère, qui a eu raison de lui”, a fait savoir sa famille dans un communiqué transmis à l’AFP.De Brasilia, le président brésilien Lula a rendu hommage à son compatriote, “l’un des plus grands et meilleurs photographes que le monde ait connus”.La Maison européenne de la photographie, à Paris, a évoqué ses images “puissantes, profondément engagées et d’une force graphique rare”, qui “ont contribué à transformer notre regard sur le monde”.Un de ses confrères, l’Américain Steve McCurry, a salué sur Instagram “sa vision et son humanité”. “Il n’a pas seulement documenté la condition humaine avec une profondeur inégalée, mais a aussi aidé à sauver la planète avec son travail pour la reforestation (…)”, a-t-il écrit.Dans son Etat natal de Minas Gerais, Salgado a fondé l’institut Terra, pour faire repousser la forêt et régénérer la biodiversité.Selon la présidence de la COP30 sur les changements climatiques, prévue en novembre au Brésil, il a “inspiré des millions de personnes en décrivant, avec sensibilité et maestria, la relation entre l’humanité et l’environnement”.Certains reprochaient à Salgado de tirer profit d’une “esthétique de la misère”, des critiques qu’il préférait ignorer.Il n’avait “jamais détourné le regard” du réel “pour que le monde puisse, à son tour, le regarder en face”, a relevé la ministre française de la Culture Rachida Dati.- “langage puissant” -Il laisse un héritage unique en images de ses centaines de voyages à travers la forêt amazonienne mais aussi à travers la planète, du Rwanda à l’Indonésie, du Guatemala au Bangladesh, capturant avec son objectif des tragédies humaines comme la famine, les guerres ou les exodes massifs.Il concevait la photographie comme “un langage puissant pour tenter d’établir de meilleurs rapports entre les hommes et la nature”, rappelle l’Académie des Beaux-Arts française dans sa biographie.Il travaillait presque exclusivement en noir et blanc, qu’il considérait à la fois comme une interprétation de la réalité et une manière de traduire la dignité irréductible de l’humanité.Né le 8 février 1944 à Aimorés, dans le Minas Gerais au Brésil, économiste de formation, il s’était exilé en France en 1969 pour fuir la dictature militaire avec sa future épouse, Lélia Wanick, avec qui il a eu deux fils.Il avait débuté sa carrière de photographe professionnel en autodidacte en 1973 à Paris, intégrant tour à tour les agences Sygma, Gamma et Magnum jusqu’en 1994. Il avait alors fondé avec son épouse Lélia Wanick une agence exclusivement dédiée à son travail, Amazonas images, devenue leur studio.- “Mode de vie” -Ses photos ont été publiées dans la presse internationale et dans des magazines comme Life ou Time, et ont fait l’objet d’innombrables livres (“Exodus”, “Genesis”, “Amazônia”, “De ma terre à la Terre”…) et expositions.Dans le cadre de l’année France-Brésil, une rétrospective de 170 clichés emblématiques de Salgado se tient jusqu’à début juin à Deauville, en Normandie.La photographie “est un mode de vie, c’est mon idéologie”, confiait-il à l’AFP en 2022, à Sao Paulo, durant la présentation de son exposition “Amazonie”, fruit de sept ans de travail dans la plus grande forêt tropicale de la planète.Au printemps de la même année, il présentait “Aqua Mater” au coeur du quartier d’affaires de la Défense à Paris, un travail sur l’eau et son importance.Il disait alors que ses photos représentaient “l’essence de la vie, l’eau qui naît des forêts (…). Elles racontent l’histoire de l’eau en abondance et celle dont manquent ceux qui vivent dans des camps de réfugiés, dans le désert”, ajoutait-il, appelant à cesser “notre destruction massive de la planète au profit d’un équilibre”.Il devait inaugurer samedi à Reims (nord-est de la France) une exposition de dessins de son fils Rodrigo, 45 ans, porteur de trisomie 21, à l’église du Sacré-Coeur, pour laquelle une douzaine de vitraux ont été réalisés à partir de ses oeuvres.

Pétrole et climat: TotalEnergies maintient “le cap” malgré les incertitudes et les critiques

Le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné a assuré vendredi devant ses actionnaires que son groupe maintenait “le cap” de sa stratégie dans les hydrocarbures comme dans les renouvelables en dépit d’un contexte économique plus incertain et malgré les critiques des militants du climat qui se sont mobilisés pour dénoncer la poursuite de l’exploitation des énergies fossiles.”Notre stratégie de produire à bas coûts, alliée à la discipline sur nos investissements, va nous permettre de résister quand les cours du pétrole baissent”, a déclaré le dirigeant lors de l’assemblée générale annuelle au siège du groupe, à La Défense.”TotalEnergie maintient le cap (…) et continue à investir de façon tout à fait conséquente pour faire en sorte que ce second pilier (l’électricité, ndlr) représente 20% de nos ventes et production d’énergie à horizon 2030″, a ajouté Patrick Pouyanné, apparu plus détendu pour ce rendez-vous qui succédait à des éditions mouvementées ces dernières années.Comme en 2024, l’AG s’est tenue dans sa tour du quartier d’affaires, plus facile à sécuriser, et non dans un lieu de la capitale, à distance des militants du climat qui se sont mobilisés dans Paris. Dans la matinée, une dizaine de militants de l’organisation écologiste Extinction Rebellion (XR) ont tenté de s’introduire dans le siège parisien de la banque BNP Paribas, l’accusant de soutenir les activités de TotalEnergies dans les hydrocarbures, avant d’en être violemment repoussés par des policiers, a constaté un journaliste de l’AFP. Ils ont déversé de l’huile sur les escaliers, lancé des faux billets en l’air et collé des affiches clamant: “on tape sur Total et ses partenaires”. Sept personnes ont été interpellées, a indiqué la Préfecture de police.”Aucune banque n’est complètement vertueuse, mais certaines sont quand même pires que les autres”, a déclaré un porte-parole de XR. La banque française a condamné “fermement (c)es actes agressifs”, en soulignant que “les nouveaux financements accordés par BNP Paribas au secteur de la production d’énergie sont quasi exclusivement réservés aux énergies bas carbone”.Peu avant le commencement de l’AG, en début d’après-midi, une cinquantaine de militants de XR ont aussi tenté d’organiser une “contre-assemblée générale” sur le parvis du Sacré Coeur à Paris, mais leur banderole a été décrochée par des policiers. Les deux organisateurs ont été interpellés et placés en garde à vue, a indiqué une source policière. “On voit que ça dérange le pouvoir qui empêche cette installation au lieu de planifier la sortie des énergies fossiles”, a dénoncé un porte-parole.- Une stratégie “claire”, clame TotalEnergies -Dans la rue ou devant les tribunaux, le groupe reste sous le feu des critiques des défenseurs du climat qui lui reprochent de contribuer au changement climatique et de nuire à la biodiversité et aux droits humains, et demandent l’abandon de ses projets d’hydrocarbures en Ouganda/Tanzanie mais aussi au Mozambique.Le 5 juin, il affrontera à Paris pour la première fois un procès pour “publicités mensongères”, accusé par plusieurs ONG d’induire les consommateurs en erreur sur sa stratégie climatique en se présentant plus vertueux qu’il ne l’est.Le groupe répète que le pétrole et le gaz sont encore nécessaires pour répondre à la demande d’énergie mondiale et financer les investissements dans les renouvelables. Il prévoit cependant d’ajuster ses investissements dans les énergies bas carbone, qui représenteront sur la période 2026-2030 environ un quart du total, contre environ un tiers auparavant.Mais au milieu des nets revirements sur la transition énergétique annoncés par les compagnies européennes Shell et BP, il entend se démarquer en montrant qu’il est “devenu la société la plus engagée dans la transition énergétique parmi les majors”. Le groupe vante une stratégie “claire”, raison qui justifie selon lui de ne pas soumettre cette année sa stratégie climat au vote des actionnaires. “Soyons clairs”, a déclaré M. Pouyanné, “ce n’est pas à cause de cette pression que nous sommes engagés dans cette stratégie de transition (mais) parce que notre analyse (…), c’est que la demande pétrolière, à cause des évolutions technologiques, va à un moment ne plus croître et qu’à l’inverse, la demande d’électricité va continuer à galoper.” Le PDG a par ailleurs confirmé le projet de cotation “en continu” à la Bourse de New York en plus de Paris, réaffirmant qu'”il n’est évidemment pas question de quitter la France”ebl-nal-dlm-sc/vmt