Prix Bayeux 2025: retour en Syrie, Gaza et l’Ukraine toujours en lumière

La 32e édition du Prix Bayeux des correspondants de guerre se tiendra du 6 au 12 octobre 2025 avec un focus sur la transition syrienne, sans oublier Gaza, l’Ukraine ou le Soudan.”On n’a jamais été dans un contexte aussi terrible avec des conflits qui s’enlisent, très meurtriers”, a déploré Patrick Gomont, maire de Bayeux. “Je pense notamment à ce qui se passe dans la bande de Gaza avec des journalistes pris pour cible, c’est très dur”.Après Clarissa Ward en 2024, cette édition sera présidée pour la deuxième année de suite par un Américain, Jon Lee Anderson, 68 ans, reporter de guerre du New Yorker et auteur du best seller “Che Guevara”.Parmi les huit expositions photos de la semaine bayeusaine, deux documenteront la transition politique en Syrie: “Nos chemins vers Damas”, une collection du retour d’exil de ses compatriotes par Abdulmonam Eassa, et “Syrie, année 0” par Edouard Elias, otage durant un an du groupe jihadiste l’Etat islamique (EI) en Syrie en 2013.L’enquête “Gaza Project” du collectif Forbidden Stories mettra en lumière le ciblage des reporters palestiniens et de leurs infrastructures à Gaza par l’armée israélienne – ce que cette dernière dément – ainsi que les arrestations et les menaces subies par les journalistes en Cisjordanie.Le film “Inside Gaza” sur l’horreur du conflit dans la bande de Gaza vécue de l’intérieur par les journalistes de l’AFP, ainsi que leur vie après la sortie du territoire, sera projeté le 9 octobre.C’est ce jour-là que sera dévoilée la stèle 2024-2025 en hommage aux journalistes tués dans l’exercice de leur fonction, avec 73 noms inscrits dans le marbre blanc.  La jeune photographe ukrainienne Julia Kochetova exposera pour la première fois en France un travail original intitulé “War is personal” qui mêlera photographie documentaire, poésie, musique électronique et croquis. L’Afrique n’est pas oubliée du Prix Bayeux, qui présentera le récit de “la bascule” de Goma au nord Kivu et un autre sur les migrations dans le golfe d’Aden.Côté documentaires, la part belle est faite à l’Ukraine avec trois films: sur les chemins de fer avec “Des trains dans la guerre”, sur les tranchées avec “à 2.000 mètres d’Andriivka” par Mstyslav Chernov, Oscar du meilleur film documentaire en 2024 pour son travail dans Mariupol assiégée, et sur les disparus du conflit avec “Les fantômes de l’Ukraine”.La soirée de remise des prix Bayeux des correspondants de guerre en photo, presse écrite, télévision et radio, sélectionnés parmi plus de 400 candidats, aura lieu dans la soirée du 11 octobre.

“Un ouragan”: les pêcheurs de crustacés britanniques victimes d’une invasion de poulpes

Lorsque le pêcheur Brian Tapper a contrôlé ses 1.200 casiers à crabes dans les eaux au large du sud-ouest de l’Angleterre, il a eu une série de mauvaises surprises. Le réchauffement des océans est montré du doigt. En mars et avril, les casiers étaient presque entièrement vides. A partir de mai, ils étaient remplis de poulpes, puis le mois dernier ils sont à nouveau revenus quasiment vides.  Le phénomène est observé le long de la côte du Devon et du sud des Cornouailles au Royaume-Uni, où une prolifération de poulpes, sans précédent dans les eaux britanniques, bouleverse le secteur de la pêche. Ces mollusques à tentacules sont notoirement voraces, engloutissant des crustacés comme les crabes et les coquillages.L’épouse de Brian Tapper a déjà fermé son usine de transformation de crabes sur le quai en raison de la diminution des prises. Et lui doute de parvenir à maintenir son activité à flot. “C’est comme un véritable ouragan pour nous”, dit Brian Tapper à l’AFP sur le port de Plymouth, où ses trois bateaux de pêche au crabe sont à l’arrêt. Cet homme de 53 ans estime que sa prise a diminué de moitié. Sans une reprise, elle va baisser des quatre cinquièmes d’ici fin 2025, s’inquiète-t-il. Un réchauffement de la mer depuis un an et demi dans la région et au-delà est tenu pour responsable de la prolifération des poulpes, qui affectionnent les eaux chaudes.Les experts du climat soulignent que les activités humaines, comme la combustion des énergies fossiles qui libère du carbone, joue un rôle essentiel dans la hausse de la température des océans. “Je pêche ici depuis 39 ans et je n’ai jamais vu des poulpes comme ça”, déplore Brian Tapper. “Je n’ai jamais vu un changement instantané comme celui-ci. C’est si rapide (…). Le crabe ne reviendra pas avant que j’arrête de travailler”, craint-il.- Du poulpe au menu –  Les pêcheurs britanniques ont ramassé plus de 1.200 tonnes de poulpe au cours des six premiers mois de 2025. Sur la même période en 2023, c’était moins de 150 tonnes, et moins de 80 tonnes sur les six premiers mois de 2024, selon la Marine Management Organisation, une agence gouvernementale.La pêche de crustacés, comme le tourteau, a elle considérablement diminué en 2025.Les poulpes “mangent nos espèces indigènes à un rythme que personne ne peut imaginer. C’est effrayant”, déclare Sue MacKenzie, qui travaille pour l’entreprise locale Passionate About Fish.Des pêcheurs ont bénéficié d’un certain répit en vendant des poulpes. Des restaurants ont adapté leur carte en proposant du poulpe, faute de crustacés.Mais cela n’a pas duré, le nombre des poulpes ayant chuté en juillet.”Nous sommes vraiment préoccupés par l’impact sur les stocks de crustacés dans le sud-ouest”, affirme Beshlie Pool, responsable de l’association des pêcheurs de coquillages dans le South Devon et la Manche, qui représente plus de 50 bateaux.Chris Kelly, qui pêche “un peu de tout” avec son bateau de 7 mètres, en utilisant des casiers, des filets et des lignes, fait partie de ceux qui ont obtenu de bons prix en vendant des poulpes.”Mais nous ne capturons pas de homards, et à long terme, on se demande ce que ça va impliquer pour les stocks”, souligne-t-il. Des responsables locaux et nationaux ont commandé une étude sur la situation. Un premier rapport doit être publié en octobre.Selon Bryce Stewart, chercheur de l’Université de Plymouth qui dirige cette étude, les précédentes proliférations de poulpes au Royaume-Uni, en 1899, dans les années 30 et en 1950, ont toutes été précédées d’un réchauffement de la mer. Il soupçonne que les poulpes se reproduisent dans les eaux locales et y survivent pendant l’hiver.Les poulpes à longs bras de l’Atlantique, aussi bien mâles que femelles, qui vivent généralement environ 18 mois, meurent généralement peu de temps après s’être reproduits. Cela pourrait expliquer leur disparition soudaine.Bryce Stewart est souvent interrogé pour savoir si les pieuvres vont désormais rester dans les eaux du sud-ouest. Sa réponse? “Probablement”. 

“Un ouragan”: les pêcheurs de crustacés britanniques victimes d’une invasion de poulpes

Lorsque le pêcheur Brian Tapper a contrôlé ses 1.200 casiers à crabes dans les eaux au large du sud-ouest de l’Angleterre, il a eu une série de mauvaises surprises. Le réchauffement des océans est montré du doigt. En mars et avril, les casiers étaient presque entièrement vides. A partir de mai, ils étaient remplis de poulpes, puis le mois dernier ils sont à nouveau revenus quasiment vides.  Le phénomène est observé le long de la côte du Devon et du sud des Cornouailles au Royaume-Uni, où une prolifération de poulpes, sans précédent dans les eaux britanniques, bouleverse le secteur de la pêche. Ces mollusques à tentacules sont notoirement voraces, engloutissant des crustacés comme les crabes et les coquillages.L’épouse de Brian Tapper a déjà fermé son usine de transformation de crabes sur le quai en raison de la diminution des prises. Et lui doute de parvenir à maintenir son activité à flot. “C’est comme un véritable ouragan pour nous”, dit Brian Tapper à l’AFP sur le port de Plymouth, où ses trois bateaux de pêche au crabe sont à l’arrêt. Cet homme de 53 ans estime que sa prise a diminué de moitié. Sans une reprise, elle va baisser des quatre cinquièmes d’ici fin 2025, s’inquiète-t-il. Un réchauffement de la mer depuis un an et demi dans la région et au-delà est tenu pour responsable de la prolifération des poulpes, qui affectionnent les eaux chaudes.Les experts du climat soulignent que les activités humaines, comme la combustion des énergies fossiles qui libère du carbone, joue un rôle essentiel dans la hausse de la température des océans. “Je pêche ici depuis 39 ans et je n’ai jamais vu des poulpes comme ça”, déplore Brian Tapper. “Je n’ai jamais vu un changement instantané comme celui-ci. C’est si rapide (…). Le crabe ne reviendra pas avant que j’arrête de travailler”, craint-il.- Du poulpe au menu –  Les pêcheurs britanniques ont ramassé plus de 1.200 tonnes de poulpe au cours des six premiers mois de 2025. Sur la même période en 2023, c’était moins de 150 tonnes, et moins de 80 tonnes sur les six premiers mois de 2024, selon la Marine Management Organisation, une agence gouvernementale.La pêche de crustacés, comme le tourteau, a elle considérablement diminué en 2025.Les poulpes “mangent nos espèces indigènes à un rythme que personne ne peut imaginer. C’est effrayant”, déclare Sue MacKenzie, qui travaille pour l’entreprise locale Passionate About Fish.Des pêcheurs ont bénéficié d’un certain répit en vendant des poulpes. Des restaurants ont adapté leur carte en proposant du poulpe, faute de crustacés.Mais cela n’a pas duré, le nombre des poulpes ayant chuté en juillet.”Nous sommes vraiment préoccupés par l’impact sur les stocks de crustacés dans le sud-ouest”, affirme Beshlie Pool, responsable de l’association des pêcheurs de coquillages dans le South Devon et la Manche, qui représente plus de 50 bateaux.Chris Kelly, qui pêche “un peu de tout” avec son bateau de 7 mètres, en utilisant des casiers, des filets et des lignes, fait partie de ceux qui ont obtenu de bons prix en vendant des poulpes.”Mais nous ne capturons pas de homards, et à long terme, on se demande ce que ça va impliquer pour les stocks”, souligne-t-il. Des responsables locaux et nationaux ont commandé une étude sur la situation. Un premier rapport doit être publié en octobre.Selon Bryce Stewart, chercheur de l’Université de Plymouth qui dirige cette étude, les précédentes proliférations de poulpes au Royaume-Uni, en 1899, dans les années 30 et en 1950, ont toutes été précédées d’un réchauffement de la mer. Il soupçonne que les poulpes se reproduisent dans les eaux locales et y survivent pendant l’hiver.Les poulpes à longs bras de l’Atlantique, aussi bien mâles que femelles, qui vivent généralement environ 18 mois, meurent généralement peu de temps après s’être reproduits. Cela pourrait expliquer leur disparition soudaine.Bryce Stewart est souvent interrogé pour savoir si les pieuvres vont désormais rester dans les eaux du sud-ouest. Sa réponse? “Probablement”. 

Bayrou poursuit sa campagne au Medef, mais le RN et la gauche considèrent “la page tournée”

François Bayrou poursuit sa campagne jeudi devant le Medef pour remporter le vote de confiance du 8 septembre à l’Assemblée mais sa démarche paraît vouée à l’échec tant les oppositions, invitées à le rencontrer la semaine prochaine, considèrent que “la page est tournée”.Le Premier ministre interviendra à 14H30 devant la Rencontre des entrepreneurs de France (REF) à Roland-Garros avec un slogan qui résonne avec l’actualité : “Jeu décisif”.M. Bayrou, qui a présenté le 15 juillet les grandes lignes d’un effort budgétaire de 44 milliards d’euros en 2026, s’attirant la désapprobation des oppositions avec des idées comme la suppression de deux jours fériés, a surpris tout le monde lundi en annonçant qu’il se soumettrait à un vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre.Le décret convoquant le Parlement en session extraordinaire a été publié au Journal Officiel jeudi, avec un ordre du jour en un seul point : “une déclaration de politique générale”, en application de l’article 49, alinéa premier de la Constitution.Les oppositions ayant annoncé qu’elles voteraient contre, M. Bayrou a annoncé mercredi qu’il recevrait les responsables de partis à partir de lundi, répétant qu’il était prêt à “ouvrir toutes les négociations nécessaires” à la “condition préalable” d’un accord sur “l’importance de l’effort” à consentir.Mais cette tentative de négociation semble perdue d’avance, d’autant que le chef de gouvernement n’a pas arrangé ses relations avec les leaders de l’opposition en affirmant qu’ils étaient en “vacances” cet été alors que ceux-ci soulignent qu’il n’a jamais cherché à les joindre.Si François Bayrou jugeait mercredi que “douze jours (le délai d’ici le 8 septembre), c’est très long pour parler”, les oppositions entendent mettre cette période à profit pour préparer les différents scénarios possibles de l’après.”Le retour aux urnes, par la dissolution ou la démission, demeure l’unique solution pour sortir de l’impasse politique”, a répété mercredi soir le président du RN Jordan Bardella.S’il se rendra bien avec Marine Le Pen à Matignon, le RN considère que la page Bayrou “est tournée”, selon son vice-président Sébastien Chenu.- “Alternative” – A gauche, sans surprise, LFI n’ira pas à Matignon, son coordinateur Manuel Bompard “n’ayant nullement l’intention de participer à l’opération de sauvetage” de François Bayrou. Les Écologistes pourraient aussi boycotter cet appel, Marine Tondelier “ne voyant pas bien l’intérêt” de rencontrer un Premier ministre “qui n’est plus là que pour quelques jours”.Les dirigeants socialistes n’ont pas encore donné leur réponse au Premier ministre qualifié de “démissionnaire” par Olivier Faure. Le PS, hostile à de nouvelles élections, va ouvrir son université d’été jeudi après-midi à Blois et entend démontrer qu’il peut incarner une “alternative”. “Nous sommes la solution”, assure jeudi sur X le premier secrétaire du PS qui s’exprimera vendredi devant ses troupes.Mais à supposer qu’Emmanuel Macron appelle une personnalité de gauche à Matignon, la question reste entière sur la manière dont celle-ci pourrait gouverner sans accord avec le bloc central, faute de majorité à l’Assemblée.Assurant partager la gravité de la situation sur le niveau de la dette, mis en avant par François Bayrou pour justifier le vote de confiance, le PS doit présenter son contre-budget samedi basé sur la recherche de recettes supplémentaires, avec un effort demandé aux plus aisés.Une idée rejetée catégoriquement par le patron du Medef Patrick Martin. Il estime que, “quelle qu’en soit la forme, un retour de l’ISF (impôt sur la fortune) serait ravageur pour notre économie”.Le ministre de l’Économie Eric Lombard lui a assuré que “l’ISF est complètement écarté” et s’est dit “convaincu qu’on aura dans les délais un budget pour 2026”.Malgré toutes ces incertitudes, auxquelles les marchés et particulièrement la Bourse ont assez nettement réagi cette semaine, M. Lombard a assuré “ne pas croire à la crise financière” en France.M. Martin, qui accuse les politiques “d’être dans un monde parallèle et de ne pas voir ce qui se passe sur la planète sur le plan économique”, aura l’occasion de les interpeller directement jeudi après-midi. La table ronde de clôture de l’université d’été du patronat réunira en effet une grande partie des chefs de partis pour un débat sur l’avenir économique du pays. 

Bayrou poursuit sa campagne au Medef, mais le RN et la gauche considèrent “la page tournée”

François Bayrou poursuit sa campagne jeudi devant le Medef pour remporter le vote de confiance du 8 septembre à l’Assemblée mais sa démarche paraît vouée à l’échec tant les oppositions, invitées à le rencontrer la semaine prochaine, considèrent que “la page est tournée”.Le Premier ministre interviendra à 14H30 devant la Rencontre des entrepreneurs de France (REF) à Roland-Garros avec un slogan qui résonne avec l’actualité : “Jeu décisif”.M. Bayrou, qui a présenté le 15 juillet les grandes lignes d’un effort budgétaire de 44 milliards d’euros en 2026, s’attirant la désapprobation des oppositions avec des idées comme la suppression de deux jours fériés, a surpris tout le monde lundi en annonçant qu’il se soumettrait à un vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre.Le décret convoquant le Parlement en session extraordinaire a été publié au Journal Officiel jeudi, avec un ordre du jour en un seul point : “une déclaration de politique générale”, en application de l’article 49, alinéa premier de la Constitution.Les oppositions ayant annoncé qu’elles voteraient contre, M. Bayrou a annoncé mercredi qu’il recevrait les responsables de partis à partir de lundi, répétant qu’il était prêt à “ouvrir toutes les négociations nécessaires” à la “condition préalable” d’un accord sur “l’importance de l’effort” à consentir.Mais cette tentative de négociation semble perdue d’avance, d’autant que le chef de gouvernement n’a pas arrangé ses relations avec les leaders de l’opposition en affirmant qu’ils étaient en “vacances” cet été alors que ceux-ci soulignent qu’il n’a jamais cherché à les joindre.Si François Bayrou jugeait mercredi que “douze jours (le délai d’ici le 8 septembre), c’est très long pour parler”, les oppositions entendent mettre cette période à profit pour préparer les différents scénarios possibles de l’après.”Le retour aux urnes, par la dissolution ou la démission, demeure l’unique solution pour sortir de l’impasse politique”, a répété mercredi soir le président du RN Jordan Bardella.S’il se rendra bien avec Marine Le Pen à Matignon, le RN considère que la page Bayrou “est tournée”, selon son vice-président Sébastien Chenu.- “Alternative” – A gauche, sans surprise, LFI n’ira pas à Matignon, son coordinateur Manuel Bompard “n’ayant nullement l’intention de participer à l’opération de sauvetage” de François Bayrou. Les Écologistes pourraient aussi boycotter cet appel, Marine Tondelier “ne voyant pas bien l’intérêt” de rencontrer un Premier ministre “qui n’est plus là que pour quelques jours”.Les dirigeants socialistes n’ont pas encore donné leur réponse au Premier ministre qualifié de “démissionnaire” par Olivier Faure. Le PS, hostile à de nouvelles élections, va ouvrir son université d’été jeudi après-midi à Blois et entend démontrer qu’il peut incarner une “alternative”. “Nous sommes la solution”, assure jeudi sur X le premier secrétaire du PS qui s’exprimera vendredi devant ses troupes.Mais à supposer qu’Emmanuel Macron appelle une personnalité de gauche à Matignon, la question reste entière sur la manière dont celle-ci pourrait gouverner sans accord avec le bloc central, faute de majorité à l’Assemblée.Assurant partager la gravité de la situation sur le niveau de la dette, mis en avant par François Bayrou pour justifier le vote de confiance, le PS doit présenter son contre-budget samedi basé sur la recherche de recettes supplémentaires, avec un effort demandé aux plus aisés.Une idée rejetée catégoriquement par le patron du Medef Patrick Martin. Il estime que, “quelle qu’en soit la forme, un retour de l’ISF (impôt sur la fortune) serait ravageur pour notre économie”.Le ministre de l’Économie Eric Lombard lui a assuré que “l’ISF est complètement écarté” et s’est dit “convaincu qu’on aura dans les délais un budget pour 2026”.Malgré toutes ces incertitudes, auxquelles les marchés et particulièrement la Bourse ont assez nettement réagi cette semaine, M. Lombard a assuré “ne pas croire à la crise financière” en France.M. Martin, qui accuse les politiques “d’être dans un monde parallèle et de ne pas voir ce qui se passe sur la planète sur le plan économique”, aura l’occasion de les interpeller directement jeudi après-midi. La table ronde de clôture de l’université d’été du patronat réunira en effet une grande partie des chefs de partis pour un débat sur l’avenir économique du pays. 

Algérie: incendie éteint près de Blida

Un important incendie qui avait touché une forêt près de Blida, au sud-ouest d’Alger, et rendu nécessaire l’évacuation d’une quarantaine de familles, a été éteint, a annoncé jeudi la Protection civile.”L’incendie de Chréa est totalement maîtrisé après son extinction” mercredi soir, a indiqué la Protection civile dans un communiqué, en précisant avoir déployé des hélicoptères “pour soutenir les équipes terrestres et refroidir des zones difficiles d’accès”.”Par mesure de précaution, 36 familles ont été évacuées et aucun blessé n’a été signalé”, a déclaré aux médias le gouverneur de la province de Blida, à 60 km au sud-ouest d’Alger, Ibrahim Ouchen. Une flottille de huit bombardiers d’eau avait été mobilisée pour éteindre les flammes.Par ailleurs, la Protection civile a indiqué qu’elle tentait d’éteindre cinq incendies encore en cours sur un total de 35 recensés ces derniers jours, notamment dans le centre et le nord-est, particulièrement autour de Bejaïa, Tizi Ouzou, Jijel et Sétif.Ces régions ont été le théâtre d’incendies parmi les plus meurtriers des dernières années avec 34 décès en 2023 et 37 en 2022.Mais le bilan le plus lourd avait été enregistré en 2021 avec plus de 90 morts. Les incendies sont fréquents en été dans le nord de l’Algérie où se concentrent les massifs forestiers, mais ces dernières années, ils se sont intensifiés à cause de périodes de sécheresse et fortes chaleurs liées au réchauffement climatique.Les autorités n’ont pas communiqué les superficies détruites ces derniers jours. Mais selon la Direction générale des forêts, “les zones touchées ont considérablement diminué” au cours de l’été 2025 par rapport aux années précédentes. Entre début mai et la mi-août, les incendies ont détruit 1.789 hectares dont environ 630 de forêts, 150 d’arbres fruitiers, le reste étant des zones de broussailles, avait déclaré le directeur des forêts, Djamel Touahria, le 16 août.

En Algérie, le journaliste français emprisonné “combatif” mais “isolé”, selon ses parents

Le journaliste sportif français Christophe Gleizes, emprisonné à Tizi Ouzou en Algérie, garde “le moral” mais “se sent coupé du monde”, confient à l’AFP ses parents qui ont pu le voir lors de deux visites au parloir en août.En pleines tensions entre Paris et Alger, ils tentent de rester confiants avant un procès en appel attendu à l’automne après une condamnation à sept ans de prison prononcée le 29 juin pour des contacts avec des dirigeants du foot kabyle. Seul journaliste français actuellement détenu à l’étranger, il a été condamné pour “apologie du terrorisme” et “possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national”, des griefs “totalement absurdes” selon ses parents.      Question – Comment va votre fils, collaborateur des magazines “So Foot” et “Society”, après près de deux mois de détention ?Réponse de Sylvie Godard, sa mère – “On s’est rendu en Algérie du 11 au 22 août et le 12 août, on a pu le voir une première fois dans un parloir d’une demi-heure. On est dans une salle avec des vitres (et) on a un combiné téléphonique pour parler, chacun de notre côté. Le premier choc, c’est l’apparence physique, je ne l’avais jamais vu le crâne rasé. Mais il allait bien, il était en bonne condition physique, il faisait énormément de sport pour se vider la tête. On n’avait qu’une demi-heure, donc on a fait très très vite pour lui donner tous les messages de la famille, des amis, des amis journalistes et de tout le comité de mobilisation (lancé par Reporters sans Frontières, NDLR)”. Réponse de Francis Godard, son beau-père – “Ça l’a rasséréné parce qu’il pensait qu’il était un peu oublié dans sa prison (…) il ne sait rien de ce qui se passe en France”. Sylvie Godard – “C’était une grande victoire pour nous de le revoir une deuxième fois (le 21 août) (…) Il nous a exprimé qu’il avait de très bonnes relations avec le personnel pénitentiaire, très affable avec lui, et il s’entend très bien avec son codétenu. Par contre, même s’il a le moral, même s’il est combatif, il se sent totalement coupé du monde, isolé”.Q – Quand peut-il espérer quitter l’Algérie où il est bloqué depuis mai 2024 ?  Sylvie Godard – “On espère connaître une date de procès (en appel) vers fin septembre. Il pourrait se dérouler, on espère, en octobre. (…) Nous ne savons pas si nous-mêmes pourrons y assister, parce que nous ne savons pas si nous aurons nos visas. Et surtout, nous espérons fortement que son avocat français, Maître Emmanuel Daoud, pourra avoir un visa. Il travaille avec son avocat algérien, Me Amirouche Bakouri. Le frère de Christophe voulait aller lui rendre visite cette semaine, et il n’a pas eu de visa”.Francis Godard – “Les deux griefs qui lui sont reprochés sont totalement absurdes (…) On ne peut pas interpréter autrement l’exagération invraisemblable de ces griefs si on ne comprend pas qu’il est une sorte de victime collatérale des mauvaises relations entre la France et l’Algérie actuellement”. Q – Etes-vous inquiets du nouveau durcissement des relations depuis qu’Emmanuel Macron a demandé début août “plus de fermeté” à l’égard de l’Algérie ? Francis Godard – “On ne peut pas se réjouir de la position actuelle du président de la République”.Sylvie Godard – “On veut que Christophe ne soit pas un fusible. (…) On ne veut pas qu’on se serve du cas de Christophe pour régler des questions politiques dans lesquelles Christophe n’a rien à voir”. Francis Godard – “On ne peut pas associer en permanence le cas de Christophe et celui de Boualem Sansal (écrivain franco-algérien condamné à cinq ans de prison ferme notamment pour “atteinte à l’unité nationale”, NDLR). Tous les deux méritent à l’évidence d’être libérés mais ces deux dossiers n’ont strictement rien à voir l’un avec l’autre”. 

En Algérie, le journaliste français emprisonné “combatif” mais “isolé”, selon ses parents

Le journaliste sportif français Christophe Gleizes, emprisonné à Tizi Ouzou en Algérie, garde “le moral” mais “se sent coupé du monde”, confient à l’AFP ses parents qui ont pu le voir lors de deux visites au parloir en août.En pleines tensions entre Paris et Alger, ils tentent de rester confiants avant un procès en appel attendu à l’automne après une condamnation à sept ans de prison prononcée le 29 juin pour des contacts avec des dirigeants du foot kabyle. Seul journaliste français actuellement détenu à l’étranger, il a été condamné pour “apologie du terrorisme” et “possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national”, des griefs “totalement absurdes” selon ses parents.      Question – Comment va votre fils, collaborateur des magazines “So Foot” et “Society”, après près de deux mois de détention ?Réponse de Sylvie Godard, sa mère – “On s’est rendu en Algérie du 11 au 22 août et le 12 août, on a pu le voir une première fois dans un parloir d’une demi-heure. On est dans une salle avec des vitres (et) on a un combiné téléphonique pour parler, chacun de notre côté. Le premier choc, c’est l’apparence physique, je ne l’avais jamais vu le crâne rasé. Mais il allait bien, il était en bonne condition physique, il faisait énormément de sport pour se vider la tête. On n’avait qu’une demi-heure, donc on a fait très très vite pour lui donner tous les messages de la famille, des amis, des amis journalistes et de tout le comité de mobilisation (lancé par Reporters sans Frontières, NDLR)”. Réponse de Francis Godard, son beau-père – “Ça l’a rasséréné parce qu’il pensait qu’il était un peu oublié dans sa prison (…) il ne sait rien de ce qui se passe en France”. Sylvie Godard – “C’était une grande victoire pour nous de le revoir une deuxième fois (le 21 août) (…) Il nous a exprimé qu’il avait de très bonnes relations avec le personnel pénitentiaire, très affable avec lui, et il s’entend très bien avec son codétenu. Par contre, même s’il a le moral, même s’il est combatif, il se sent totalement coupé du monde, isolé”.Q – Quand peut-il espérer quitter l’Algérie où il est bloqué depuis mai 2024 ?  Sylvie Godard – “On espère connaître une date de procès (en appel) vers fin septembre. Il pourrait se dérouler, on espère, en octobre. (…) Nous ne savons pas si nous-mêmes pourrons y assister, parce que nous ne savons pas si nous aurons nos visas. Et surtout, nous espérons fortement que son avocat français, Maître Emmanuel Daoud, pourra avoir un visa. Il travaille avec son avocat algérien, Me Amirouche Bakouri. Le frère de Christophe voulait aller lui rendre visite cette semaine, et il n’a pas eu de visa”.Francis Godard – “Les deux griefs qui lui sont reprochés sont totalement absurdes (…) On ne peut pas interpréter autrement l’exagération invraisemblable de ces griefs si on ne comprend pas qu’il est une sorte de victime collatérale des mauvaises relations entre la France et l’Algérie actuellement”. Q – Etes-vous inquiets du nouveau durcissement des relations depuis qu’Emmanuel Macron a demandé début août “plus de fermeté” à l’égard de l’Algérie ? Francis Godard – “On ne peut pas se réjouir de la position actuelle du président de la République”.Sylvie Godard – “On veut que Christophe ne soit pas un fusible. (…) On ne veut pas qu’on se serve du cas de Christophe pour régler des questions politiques dans lesquelles Christophe n’a rien à voir”. Francis Godard – “On ne peut pas associer en permanence le cas de Christophe et celui de Boualem Sansal (écrivain franco-algérien condamné à cinq ans de prison ferme notamment pour “atteinte à l’unité nationale”, NDLR). Tous les deux méritent à l’évidence d’être libérés mais ces deux dossiers n’ont strictement rien à voir l’un avec l’autre”. 

Jon Batiste wants his music to make you fight climate change

Celebrated US musician Jon Batiste wants to use his music to fire up listeners to act against climate change, naming his new album after what he sees as the root of the problem — “Big Money.”The track “Petrichor” in particular is a call to arms for a younger generation who may have turned their backs on mainstream news and analysis about global warming.”It was a warning set to a dance beat,” the Oscar, Emmy and Grammy award-winning artist told AFP. “You know, it’s not just saying ‘this is a problem,’ but it’s also saying we can solve it, and it’s important when you’re changing the world, (you) have a good time while you’re doing it.”As well as the influence of his climate activist mother Katherine, it was the experience of Hurricane Katrina which devastated Batiste’s native New Orleans 20 years ago that inspired him to advocate for the environment through his music.He has previously recounted fleeing New Orleans when Katrina hit the city, claiming more than 1,000 lives and resulting in a humanitarian disaster blamed in part on poor preparedness by federal authorities, and followed by a botched response.”There’s so many people who were displaced and never came back, and the city of New Orleans is really built around the spirit of the people,” said Batiste, 38.”I think about even going back to Hamilton Street in the houses we were growing up in.”His mother said that all her family lived in the city ravaged by flood water during a natural disaster experts said was made worse by climate change.- ‘Burning the planet down’ -“The home that I grew up in, it was destroyed. All my sisters, brothers, my family, their homes were destroyed,” said Katherine.”And so some came back and renovated. One had to rebuild, and then a few of them didn’t return, so they relocated permanently. So everything was lost.”Even 20 years on, swaths of New Orleans remain abandoned and the city’s new flood defenses reportedly face being overwhelmed by the impact of climate change.Batiste said the experience of Katrina and the aftermath should be a wake-up call for all nations — not just the United States.”It’s something the whole planet needs to be worried about. And it can happen anywhere. New Orleans is one place that that can happen, and we’ve seen it happen — and that should be a warning,” he said. “There’s many places where this is happening. You see all the different things that the weather patterns are doing that are abnormal… and it’s because of the pollution blanket that’s around the planet.”His song “Petrichor,” written in a tour bus as Batiste criss-crossed the US, is unflinching in its diagnosis of the situation — and the risks of inaction. The title of the track comes from the pungent scent that typically follows rain on dry earth.”They burning the planet down, Lord,” goes the track.”No more plants for you to eat.”Batiste also points to research proving that less wealthy people and people of color are worst affected by climate change and pollution.”There’s an overwhelming majority of people that believe in clean energy and believe in the power of what we know to be true when switching to these new technologies, how that can shift and change all of our lives and save all of the things that we love the most,” Batiste said.”People have to think about how all of the democracies are set up, which is based on raising your voice and insisting and voting the right people into office.”

Hong Kong: le jugement du magnat prodémocratie Jimmy Lai mis en délibéré

Le procès pour atteinte à la sécurité nationale du magnat des médias et fondateur d’Apple Daily, Jimmy Lai, s’est achevé jeudi après les dernières plaidoiries devant un tribunal de Hong Kong qui a mis en délibéré sa décision sans donner de date pour le verdict.Accusé de sédition et de collusion avec des forces étrangères lors des manifestations prodémocratie de 2019 dont il a été une figure clé, Jimmy Lai encourt une peine d’emprisonnement allant jusqu’à la perpétuité.Il a plaidé non coupable lors de ce procès fleuve entamé en décembre 2023 et dont le jugement a été mis en délibéré jeudi à l’issue des plaidoiries finales.”Nous informerons les parties en temps utile” de la date du verdict, a déclaré la juge Esther Toh.Agé de 77 ans, le fondateur du journal prodémocratie Apple Daily, aujourd’hui interdit, est emprisonné depuis 2020. Il est accusé d’avoir demandé à des gouvernements occidentaux qu’ils imposent des sanctions à la Chine et à sa région administrative spéciale de Hong Kong en raison de la répression du mouvement.Jimmy Lai est également accusé d’avoir produit des articles et contenus séditieux, notamment dans des éditoriaux signés de son nom.Ces deux infractions sont sévèrement réprimées par la loi. La première en vertu de celle sur la sécurité nationale adoptée après les manifestations parfois violentes de 2019, l’autre en vertu d’une loi datant de l’ère coloniale.- Des mois avant le verdict -Jeudi, il est apparu à la barre, vêtu d’une chemise blanche et d’une veste de costume beige, souriant et saluant ses partisans, qui lui ont répondu en silence après que le personnel du tribunal a insisté sur le maintien d’un “silence absolu”.Une source judiciaire a indiqué à l’AFP que l’annonce du verdict par les juges pourrait prendre plusieurs mois.Lors du procès, les procureurs ont présenté M. Lai comme le “cerveau” derrière plusieurs complots criminels: l’un impliquant les dirigeants d’Apple Daily, un autre impliquant un réseau de connexions étrangères.Selon eux, ils auraient utilisé diverses plateformes pour demander aux pays occidentaux d’imposer des “sanctions, blocus ou actions hostiles” envers la Chine et Hong Kong à l’époque des manifestations de 2019.Les avocats de la défense ont rétorqué que M. Lai n’avait aucune intention de continuer de telles activités après l’entrée en vigueur de la loi sur la sécurité nationale en juillet 2020.Ils ont ajouté que M. Lai, également citoyen britannique, exerçait ses droits, y compris celui de la liberté d’expression, sans intention criminelle.- “Liberté d’expression pas absolue” –Lors des dernières étapes du procès, le panel composé de trois juges, sélectionnés parmi des juristes triés sur le volet par le dirigeant de Hong Kong, ont souvent interprété négativement les opinions politiques de l’homme d’affaire.”La liberté d’expression n’est pas absolue, elle a des limites, même dans les pays occidentaux”, a déclaré Mme Toh la semaine dernière en écoutant les plaidoiries finales.A un moment donné, le juge a relevé un commentaire que Jimmy Lai avait fait en 2020 accusant le président chinois, Xi Jinping, de réprimer la dissidence et d'”éliminer le peuple de Hong Kong”.”(M. Lai) répand la peur dans la population et dans le reste du monde,” a déclaré Mme Toh. Assis dans le box des accusés, l’homme d’affaires est resté impassible.Des représentants consulaires de l’Union européenne, des Etats-Unis, du Royaume-Uni et d’autres pays ont également été fréquemment aperçus au tribunal.Les plaidoiries se sont déroulées sur 10 jours après deux faux départs: l’un en raison du mauvais temps, puis l’autre à cause de soucis cardiaques de M. Lai. Il a finalement pu assister aux audiences.