Trump dîne avec les acheteurs de sa cryptomonnaie, l’opposition démocrate dénonce un trafic d’influence

Donald Trump a reçu à dîner à huis-clos jeudi les 220 plus gros détenteurs de sa cryptomonnaie, un événement à la croisée du pouvoir et de l’argent, scandaleux pour l’opposition démocrate, qui crie au conflit d’intérêt.Cette soirée, d’un genre inédit, s’est tenue au Trump National Golf Club, l’un des parcours de golf et country clubs du groupe familial, situé à Potomac Falls (Virginie), en grande banlieue de Washington.”Les Etats-Unis dominent dans les cryptos, le bitcoin, etc, et nous allons faire en sorte que cela dure!”, a écrit le président américain sur son réseau social Truth Social en marge du dîner. Longtemps ouvertement hostile aux monnaies numériques, Donald Trump a fait volte-face durant sa dernière campagne, et le secteur a contribué à sa réélection pour plus de 100 millions de dollars.Pour être du dîner, il fallait détenir, en moyenne entre fin avril et mi-mai, pour plus de 50.000 dollars de $TRUMP, le nom de cette devise numérique lancée quelques heures avant l’investiture de Donald Trump.Certains, comme le milliardaire des cryptomonnaies Justin Sun, plus gros propriétaire de $TRUMP, en ont même acquis pour plusieurs millions de dollars.Sollicitée, la Maison Blanche n’a pas fourni la liste des participants au dîner.Selon des données communiquées à l’AFP par la société d’analyse Inca Digital, beaucoup des heureux élus ont acheté leurs $TRUMP via des plateformes inaccessibles aux internautes américains, ce qui laisse penser qu’il s’agit de ressortissants étrangers.”Si vous pensez qu’il n’y a rien de mal, alors qu’avez-vous à cacher?”, a lancé, jeudi, lors d’une conférence de presse intitulée “Publiez la liste des invités”, le sénateur démocrate Chris Murphy.Le système sur lequel s’appuient les monnaies numériques, la blockchain, garantit l’anonymat, contrairement au système financier traditionnel.Des entrepreneurs tels le financier Bryce Paul, le patron de la plateforme Magic Eden, Jack Lu, ou le programmeur Nikita Anufriev ont fait part sur X de leur présence au gala, le dernier postant une vidéo du discours prononcé par Donald Trump.En arrivant à l’entrée du golf, les convives ont été accueilli par des dizaines de manifestants, qui ont notamment scandé “Pas à vendre!” (Not for sale), selon des images diffusées par Our Revolution, un des groupes qui organisaient ce rassemblement.Les 25 plus importants possesseurs ont droit, en plus du dîner, à une audience privée avec le chef d’Etat et une visite de la Maison Blanche.Le $TRUMP a été labellisé “meme coin”, classe d’actifs à but purement spéculatif qui n’ont pas d’utilité transactionnelle et pas vocation de placement.Ses créateurs la présentent, eux, comme “l’expression du soutien et de l’engagement vis-à-vis des idéaux et des croyances” portés par Donald Trump.Une grande partie du milieu des cryptomonnaies a mal accueilli la commercialisation du $TRUMP, l’estimant de nature à ternir l’image de cette industrie.- “Incarnation de la corruption” -Selon le cabinet spécialisé Chainalysis, les créateurs du $TRUMP ont empoché environ 320 millions de dollars de commissions depuis son introduction.Ils prévoient par ailleurs d’émettre, dans les trois ans, 800 millions d’exemplaires supplémentaires, soit 12 milliards de dollars au cours actuel, qu’ils contrôleront.”Il vend son influence et l’accès au gouvernement américain”, a fustigé mercredi le sénateur démocrate Jeff Merkley, qui doit participer à un rassemblement de protestation devant le lieu du dîner, jeudi. “C’est l’incarnation de la corruption.”Un groupe d’élus démocrates a tenté de contrecarrer le vote, au Congrès, d’une loi sur les “stablecoins”, des devises numériques adossés à des monnaies traditionnelles, au motif que le texte n’interdisait pas clairement au président d’en détenir.Une start-up lancée en septembre avec le soutien du clan Trump a créé, fin mars, son propre stablecoin, USD1, qui a déjà été utilisé par le fonds émirati MGX.$TRUMP ou USD1, “des gouvernements étrangers pourraient acheter ses cryptomonnaies, ce qui voudrait dire que Donald Trump viole la Constitution sans que le grand public ne le sache”, s’est alarmé mercredi le président de l’observatoire anticorruption CREW, Noah Bookbinder.Le document fondateur interdit ainsi théoriquement à un officiel américain d’accepter des fonds d’un gouvernement étranger sans accord préalable du Congrès.”Il est absurde d’insinuer que le président tire profit de sa fonction”, a clamé, jeudi, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, soutenant que le chef d’Etat respectait “toutes les lois relatives aux conflits d’intérêt”.Elle a rappelé que Donald Trump avait placé l’ensemble de ses intérêts économiques et participations dans un trust géré par son fils. Le milliardaire peut néanmoins récupérer ces actifs à tout moment.Donald Trump “a renoncé à tout pour servir notre pays”, a insisté Karoline Leavitt. “Il a perdu de l’argent, et il a failli perdre la vie”, a-t-elle ajouté, en référence à la tentative d’assassinat dont il a été la cible en juillet 2024.Le magazine Forbes estime pourtant que sa fortune a plus que doublé depuis l’an dernier, passant de 2,3 à 5,4 milliards de dollars actuellement.

Trump dîne avec les acheteurs de sa cryptomonnaie, l’opposition démocrate dénonce un trafic d’influence

Donald Trump a reçu à dîner à huis-clos jeudi les 220 plus gros détenteurs de sa cryptomonnaie, un événement à la croisée du pouvoir et de l’argent, scandaleux pour l’opposition démocrate, qui crie au conflit d’intérêt.Cette soirée, d’un genre inédit, s’est tenue au Trump National Golf Club, l’un des parcours de golf et country clubs du groupe familial, situé à Potomac Falls (Virginie), en grande banlieue de Washington.”Les Etats-Unis dominent dans les cryptos, le bitcoin, etc, et nous allons faire en sorte que cela dure!”, a écrit le président américain sur son réseau social Truth Social en marge du dîner. Longtemps ouvertement hostile aux monnaies numériques, Donald Trump a fait volte-face durant sa dernière campagne, et le secteur a contribué à sa réélection pour plus de 100 millions de dollars.Pour être du dîner, il fallait détenir, en moyenne entre fin avril et mi-mai, pour plus de 50.000 dollars de $TRUMP, le nom de cette devise numérique lancée quelques heures avant l’investiture de Donald Trump.Certains, comme le milliardaire des cryptomonnaies Justin Sun, plus gros propriétaire de $TRUMP, en ont même acquis pour plusieurs millions de dollars.Sollicitée, la Maison Blanche n’a pas fourni la liste des participants au dîner.Selon des données communiquées à l’AFP par la société d’analyse Inca Digital, beaucoup des heureux élus ont acheté leurs $TRUMP via des plateformes inaccessibles aux internautes américains, ce qui laisse penser qu’il s’agit de ressortissants étrangers.”Si vous pensez qu’il n’y a rien de mal, alors qu’avez-vous à cacher?”, a lancé, jeudi, lors d’une conférence de presse intitulée “Publiez la liste des invités”, le sénateur démocrate Chris Murphy.Le système sur lequel s’appuient les monnaies numériques, la blockchain, garantit l’anonymat, contrairement au système financier traditionnel.Des entrepreneurs tels le financier Bryce Paul, le patron de la plateforme Magic Eden, Jack Lu, ou le programmeur Nikita Anufriev ont fait part sur X de leur présence au gala, le dernier postant une vidéo du discours prononcé par Donald Trump.En arrivant à l’entrée du golf, les convives ont été accueilli par des dizaines de manifestants, qui ont notamment scandé “Pas à vendre!” (Not for sale), selon des images diffusées par Our Revolution, un des groupes qui organisaient ce rassemblement.Les 25 plus importants possesseurs ont droit, en plus du dîner, à une audience privée avec le chef d’Etat et une visite de la Maison Blanche.Le $TRUMP a été labellisé “meme coin”, classe d’actifs à but purement spéculatif qui n’ont pas d’utilité transactionnelle et pas vocation de placement.Ses créateurs la présentent, eux, comme “l’expression du soutien et de l’engagement vis-à-vis des idéaux et des croyances” portés par Donald Trump.Une grande partie du milieu des cryptomonnaies a mal accueilli la commercialisation du $TRUMP, l’estimant de nature à ternir l’image de cette industrie.- “Incarnation de la corruption” -Selon le cabinet spécialisé Chainalysis, les créateurs du $TRUMP ont empoché environ 320 millions de dollars de commissions depuis son introduction.Ils prévoient par ailleurs d’émettre, dans les trois ans, 800 millions d’exemplaires supplémentaires, soit 12 milliards de dollars au cours actuel, qu’ils contrôleront.”Il vend son influence et l’accès au gouvernement américain”, a fustigé mercredi le sénateur démocrate Jeff Merkley, qui doit participer à un rassemblement de protestation devant le lieu du dîner, jeudi. “C’est l’incarnation de la corruption.”Un groupe d’élus démocrates a tenté de contrecarrer le vote, au Congrès, d’une loi sur les “stablecoins”, des devises numériques adossés à des monnaies traditionnelles, au motif que le texte n’interdisait pas clairement au président d’en détenir.Une start-up lancée en septembre avec le soutien du clan Trump a créé, fin mars, son propre stablecoin, USD1, qui a déjà été utilisé par le fonds émirati MGX.$TRUMP ou USD1, “des gouvernements étrangers pourraient acheter ses cryptomonnaies, ce qui voudrait dire que Donald Trump viole la Constitution sans que le grand public ne le sache”, s’est alarmé mercredi le président de l’observatoire anticorruption CREW, Noah Bookbinder.Le document fondateur interdit ainsi théoriquement à un officiel américain d’accepter des fonds d’un gouvernement étranger sans accord préalable du Congrès.”Il est absurde d’insinuer que le président tire profit de sa fonction”, a clamé, jeudi, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, soutenant que le chef d’Etat respectait “toutes les lois relatives aux conflits d’intérêt”.Elle a rappelé que Donald Trump avait placé l’ensemble de ses intérêts économiques et participations dans un trust géré par son fils. Le milliardaire peut néanmoins récupérer ces actifs à tout moment.Donald Trump “a renoncé à tout pour servir notre pays”, a insisté Karoline Leavitt. “Il a perdu de l’argent, et il a failli perdre la vie”, a-t-elle ajouté, en référence à la tentative d’assassinat dont il a été la cible en juillet 2024.Le magazine Forbes estime pourtant que sa fortune a plus que doublé depuis l’an dernier, passant de 2,3 à 5,4 milliards de dollars actuellement.

Au Bangladesh, vive controverse autour de l’interdiction du parti de l’indépendance

Mesure de justice ou déni de démocratie ? Au Bangladesh, la mise au ban politique du parti de l’ex-Première ministre du Bangladesh Sheikh Hasina, fer de lance de la guerre d’indépendance, a résonné comme un coup de tonnerre.Depuis la décision début mai du gouvernement provisoire, qui exclut la Ligue Awami des élections générales attendues d’ici un an, la controverse bat son plein, entre partisans et adversaires du plus vieux mouvement politique bangladais.Jahangir Alam a choisi son camp. Son fils de 19 ans a été tué lors des émeutes qui ont précipité la chute de la “bégum de fer” en août 2024, alors il soutient sans hésiter l’interdiction de son parti.”Le gouvernement a pris la bonne décision. Qui a donné à Sheikh Hasina le droit de tuer mon fils ?”, interroge le père d’Ibrahim Hossain Zahid.”Avant, les gens accrochaient la photo de +Mujib+ au-dessus de leurs têtes. A cause des fautes de sa fille, ils la piétinent”, poursuit-il.”Mujib”, c’est Sheikh Mujibur Rahman. Père de Sheikh Hasina, premier président du Bangladesh indépendant en 1971 et chef de la Ligue Awami qui a mené le combat fratricide contre le Pakistan. Un héros pour nombre de ses compatriotes.La question de l’avenir de la Ligue était posée depuis la “révolution” d’août 2024, mais ce n’est que le 11 mai que le chef du gouvernement provisoire, le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus, l’a finalement tranchée.Les activités de l’AL ont été interdites, a justifié l’exécutif, “en application de la loi antiterroriste, jusqu’au procès du parti et de ses chefs”.- “Aucun remords” -Sheikh Hasina, plusieurs de ses ministres et des chefs de son parti et des forces de sécurité sont accusés par la justice d’avoir ordonné la répression des manifestations de l’été dernier.Selon un bilan très provisoire de l’ONU, elle aurait fait au moins 1.400 victimes.La Ligue Awami a rejeté “avec dégoût” la décision des autorités. Et promis de “continuer à fonctionner de façon appropriée”.Dans un pays où les tensions politiques sont restées très vives, l’analyste Farhad Mazhar, proche des étudiants à la pointe de la mobilisation anti-Hasina, juge l’interdiction bienvenue.”Elle est juste et conforme à la volonté du peuple”, argumente-t-il. “Alors oui, l’espace démocratique s’est réduit, mais la Ligue Awami n’a jamais exprimé aucun remords”.C’est là le principal reproche adressé à l’exécutif.Interdire l’AL constitue une “atteinte aux libertés fondamentales” qui “ressemble à la répression exercée par l’ex-gouvernement”, a jugé l’ONG Human Rights Watch.”Les opprimés sont devenus les oppresseurs”, griffe lui aussi Latif Siddiqui, figure historique de la Ligue Awami et ancien ministre.Proche de l’AL sous l’ancien régime, le chef du parti Jatiya, GM Quader, déplore par principe toute interdiction d’un mouvement politique.”Nous croyons en une démocratie multipartisane”, énonce-t-il. “Si la Ligue Awami est interdite pour avoir ordonné des meurtres de masse, qu’en est-il des partis plus ou moins impliqués dans un génocide”, interroge le dirigeant.- “Rebond” -Une référence au plus important parti islamiste du pays, le Jamaat-e-Islami.Soutien du Pakistan contre l’indépendance en 1971, il a été interdit et décimé par la répression sous le règne Hasina (2009-2024), où plusieurs de ses chefs ont été condamnés et pendus.Le Jamaat-e-Islami est revenu depuis l’an dernier sur la scène publique et a été autorisé à présenter des candidats à titre personnel.Du point de vue de la carte électorale, les spécialistes font remarquer que l’interdiction de l’AL ne signifie pas la mort de ses idées.”Ce serait très imprudent de le croire”, note Mamun Al Mostafa, professeur de sciences politiques à l’université de Dacca. “Le parti a déjà été interdit et a traversé de nombreuses crises (…) mais il a toujours rebondi”.”L’AL dispose d’un réservoir de vote évalué à 30% de l’électorat”, évalue pour sa part Shahdeen Malik, constitutionnaliste et avocat.”Vu les atrocités qu’elle a commis, elle a sûrement perdu une parti de son soutien mais pas en-deçà de 20%”, dit-il, “priver ces 20% de leur droit à être représenté ne profitera à personne”.Présenté comme le favori du prochain scrutin, le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) veut croire que si. Il n’a pas fait campagne pour la mise au ban de l’AL, mais il s’en est satisfait. Avec quelques arrières-pensées.Si les membres de la Ligue “n’ont pas oeuvré spécifiquement pour la suppression du BNP (…) ils sont les bienvenus”, a récemment lancé un de leurs chefs, Amir Khasru Mahmud Chowdhury.sa/pa/pt           

Le nord de l’Europe frappé par une sécheresse exceptionnelle

Une sécheresse jamais vue depuis des décennies frappe depuis plusieurs semaines une partie du nord de l’Europe, allant de l’Écosse aux Pays-Bas, ce qui pourrait, si elle se prolongeait, réduire les futurs rendements des cultures que les agriculteurs sont en train de semer.Lorsqu’il y a un déficit d’eau dans les champs de blé, de maïs, de colza ou d’orge, leur “croissance est limitée”, explique à l’AFP Nicolas Guilpart, maître de conférence en agronomie à Agro Paris Tech.Il a plu beaucoup moins que la normale au printemps dans le nord de la France, en Belgique ou au Royaume-Uni, et les sols sont secs, au point d’être poussiéreux par endroits.Dans les champs, les semis de printemps n’ont pas encore germé à cause du temps exceptionnellement sec.Luke Abblitt, agriculteur de l’est de l’Angleterre, “prie pour que la pluie” tombe alors que le Royaume-Uni connaît jusqu’ici son printemps le plus sec depuis plus d’un siècle et demi. “Nous passons d’un extrême à l’autre: il pleut beaucoup en hiver, et moins au printemps et en été”, a dit l’agriculteur à l’AFP. Il se résigne désormais à adapter ses méthodes de culture ou “explorer de nouvelles variétés” résistantes.Mais dans le nord de l’Angleterre, les niveaux des réservoirs d’eau “sont particulièrement, voire exceptionnellement bas”, selon l’Agence de l’Environnement.Certains agriculteurs ont commencé à irriguer plus tôt, a rapporté le principal syndicat agricole NFU, qui réclame des investissements pour installer des cuves de stockage directement sur les exploitations.Aux Pays-Bas, il n’avait jamais aussi peu plu depuis le début des relevés en 1906.- Beaucoup de soleil -Au Danemark, l’institut météorologique a prévenu début mai que les trois derniers mois avaient été exceptionnellement secs, avec moins de 63 mm de pluie enregistrés. “Depuis 1874, il n’est arrivé que 7 fois que la période de février à avril ait moins de précipitations”, a-t-il relevé.À cela s’ajoutent un ensoleillement et des températures supérieurs à la normale pour le Danemark. Depuis le 15 mai, l’indice de sécheresse est supérieur ou égal à 9 sur une échelle de 1 à 10, ce qui n’est jamais arrivé aussi tôt depuis que cet indice a été établi en 2005, a souligné l’institut.En Suède, il est encore “trop tôt pour dire quel sera l’impact sur l’agriculture cet été”, estime la Fédération des agriculteurs. Elle conseille quand même aux exploitants de revoir leur planification en matière d’eau.- Besoin d’irriguer -En France, les nappes phréatiques, en sous-sol, sont bien remplies, mais les plantes ont besoin d’eau en surface pour pousser, et donc de pluie.Or le Nord est placé en vigilance sécheresse depuis lundi: le département a reçu, entre février et début mai, la quantité de pluie qui tombe habituellement en un mois, et le vent du Nord-Est a accentué l’assèchement des sols. Les agriculteurs misent donc de plus en plus sur l’irrigation. C’est le cas de Sébastien De Coninck, producteur d’endive. Le village de ce trentenaire, Beuvry-la-Forêt, a reçu entre mars et mai huit fois moins de précipitations que sur la même période l’année dernière, particulièrement arrosée, explique-t-il à l’AFP.”Jusqu’à il y a cinq ans, on ne se posait pas la question de l’irrigation dans le Nord” mais les lignes bougent, car sans ou avec, “le rendement peut varier du simple au double”, pointe l’agriculteur.L’irrigation permet de “pallier ce manque de précipitation”, reconnaît l’agronome Nicolas Guilpart, mais encore faut-il “avoir les ressources pour le faire”. Pour irriguer, l’eau est prélevée dans les nappes, les cours d’eau à proximité ou dans les retenues d’eau, également appelées “bassines”.En France aussi les températures sont au-dessus de la normale, notamment dans les Hauts-de-France, “rendant l’atmosphère plus +séchante+”, entraînant “plus d’évapotranspiration [combinaison de l’évaporation et de la transpiration des plantes, NDLR] et donc augmentant la demande en eau des plantes”, explique l’agronome.Mais cette sécheresse intense dans une partie du nord de l’Europe contraste avec celle du sud du continent, et notamment de l’Espagne et du Portugal où l’on a mesuré jusqu’au double des quantités de pluie habituelles sur cette période.

Le nord de l’Europe frappé par une sécheresse exceptionnelle

Une sécheresse jamais vue depuis des décennies frappe depuis plusieurs semaines une partie du nord de l’Europe, allant de l’Écosse aux Pays-Bas, ce qui pourrait, si elle se prolongeait, réduire les futurs rendements des cultures que les agriculteurs sont en train de semer.Lorsqu’il y a un déficit d’eau dans les champs de blé, de maïs, de colza ou d’orge, leur “croissance est limitée”, explique à l’AFP Nicolas Guilpart, maître de conférence en agronomie à Agro Paris Tech.Il a plu beaucoup moins que la normale au printemps dans le nord de la France, en Belgique ou au Royaume-Uni, et les sols sont secs, au point d’être poussiéreux par endroits.Dans les champs, les semis de printemps n’ont pas encore germé à cause du temps exceptionnellement sec.Luke Abblitt, agriculteur de l’est de l’Angleterre, “prie pour que la pluie” tombe alors que le Royaume-Uni connaît jusqu’ici son printemps le plus sec depuis plus d’un siècle et demi. “Nous passons d’un extrême à l’autre: il pleut beaucoup en hiver, et moins au printemps et en été”, a dit l’agriculteur à l’AFP. Il se résigne désormais à adapter ses méthodes de culture ou “explorer de nouvelles variétés” résistantes.Mais dans le nord de l’Angleterre, les niveaux des réservoirs d’eau “sont particulièrement, voire exceptionnellement bas”, selon l’Agence de l’Environnement.Certains agriculteurs ont commencé à irriguer plus tôt, a rapporté le principal syndicat agricole NFU, qui réclame des investissements pour installer des cuves de stockage directement sur les exploitations.Aux Pays-Bas, il n’avait jamais aussi peu plu depuis le début des relevés en 1906.- Beaucoup de soleil -Au Danemark, l’institut météorologique a prévenu début mai que les trois derniers mois avaient été exceptionnellement secs, avec moins de 63 mm de pluie enregistrés. “Depuis 1874, il n’est arrivé que 7 fois que la période de février à avril ait moins de précipitations”, a-t-il relevé.À cela s’ajoutent un ensoleillement et des températures supérieurs à la normale pour le Danemark. Depuis le 15 mai, l’indice de sécheresse est supérieur ou égal à 9 sur une échelle de 1 à 10, ce qui n’est jamais arrivé aussi tôt depuis que cet indice a été établi en 2005, a souligné l’institut.En Suède, il est encore “trop tôt pour dire quel sera l’impact sur l’agriculture cet été”, estime la Fédération des agriculteurs. Elle conseille quand même aux exploitants de revoir leur planification en matière d’eau.- Besoin d’irriguer -En France, les nappes phréatiques, en sous-sol, sont bien remplies, mais les plantes ont besoin d’eau en surface pour pousser, et donc de pluie.Or le Nord est placé en vigilance sécheresse depuis lundi: le département a reçu, entre février et début mai, la quantité de pluie qui tombe habituellement en un mois, et le vent du Nord-Est a accentué l’assèchement des sols. Les agriculteurs misent donc de plus en plus sur l’irrigation. C’est le cas de Sébastien De Coninck, producteur d’endive. Le village de ce trentenaire, Beuvry-la-Forêt, a reçu entre mars et mai huit fois moins de précipitations que sur la même période l’année dernière, particulièrement arrosée, explique-t-il à l’AFP.”Jusqu’à il y a cinq ans, on ne se posait pas la question de l’irrigation dans le Nord” mais les lignes bougent, car sans ou avec, “le rendement peut varier du simple au double”, pointe l’agriculteur.L’irrigation permet de “pallier ce manque de précipitation”, reconnaît l’agronome Nicolas Guilpart, mais encore faut-il “avoir les ressources pour le faire”. Pour irriguer, l’eau est prélevée dans les nappes, les cours d’eau à proximité ou dans les retenues d’eau, également appelées “bassines”.En France aussi les températures sont au-dessus de la normale, notamment dans les Hauts-de-France, “rendant l’atmosphère plus +séchante+”, entraînant “plus d’évapotranspiration [combinaison de l’évaporation et de la transpiration des plantes, NDLR] et donc augmentant la demande en eau des plantes”, explique l’agronome.Mais cette sécheresse intense dans une partie du nord de l’Europe contraste avec celle du sud du continent, et notamment de l’Espagne et du Portugal où l’on a mesuré jusqu’au double des quantités de pluie habituelles sur cette période.

Le nord de l’Europe frappé par une sécheresse exceptionnelle

Une sécheresse jamais vue depuis des décennies frappe depuis plusieurs semaines une partie du nord de l’Europe, allant de l’Écosse aux Pays-Bas, ce qui pourrait, si elle se prolongeait, réduire les futurs rendements des cultures que les agriculteurs sont en train de semer.Lorsqu’il y a un déficit d’eau dans les champs de blé, de maïs, de colza ou d’orge, leur “croissance est limitée”, explique à l’AFP Nicolas Guilpart, maître de conférence en agronomie à Agro Paris Tech.Il a plu beaucoup moins que la normale au printemps dans le nord de la France, en Belgique ou au Royaume-Uni, et les sols sont secs, au point d’être poussiéreux par endroits.Dans les champs, les semis de printemps n’ont pas encore germé à cause du temps exceptionnellement sec.Luke Abblitt, agriculteur de l’est de l’Angleterre, “prie pour que la pluie” tombe alors que le Royaume-Uni connaît jusqu’ici son printemps le plus sec depuis plus d’un siècle et demi. “Nous passons d’un extrême à l’autre: il pleut beaucoup en hiver, et moins au printemps et en été”, a dit l’agriculteur à l’AFP. Il se résigne désormais à adapter ses méthodes de culture ou “explorer de nouvelles variétés” résistantes.Mais dans le nord de l’Angleterre, les niveaux des réservoirs d’eau “sont particulièrement, voire exceptionnellement bas”, selon l’Agence de l’Environnement.Certains agriculteurs ont commencé à irriguer plus tôt, a rapporté le principal syndicat agricole NFU, qui réclame des investissements pour installer des cuves de stockage directement sur les exploitations.Aux Pays-Bas, il n’avait jamais aussi peu plu depuis le début des relevés en 1906.- Beaucoup de soleil -Au Danemark, l’institut météorologique a prévenu début mai que les trois derniers mois avaient été exceptionnellement secs, avec moins de 63 mm de pluie enregistrés. “Depuis 1874, il n’est arrivé que 7 fois que la période de février à avril ait moins de précipitations”, a-t-il relevé.À cela s’ajoutent un ensoleillement et des températures supérieurs à la normale pour le Danemark. Depuis le 15 mai, l’indice de sécheresse est supérieur ou égal à 9 sur une échelle de 1 à 10, ce qui n’est jamais arrivé aussi tôt depuis que cet indice a été établi en 2005, a souligné l’institut.En Suède, il est encore “trop tôt pour dire quel sera l’impact sur l’agriculture cet été”, estime la Fédération des agriculteurs. Elle conseille quand même aux exploitants de revoir leur planification en matière d’eau.- Besoin d’irriguer -En France, les nappes phréatiques, en sous-sol, sont bien remplies, mais les plantes ont besoin d’eau en surface pour pousser, et donc de pluie.Or le Nord est placé en vigilance sécheresse depuis lundi: le département a reçu, entre février et début mai, la quantité de pluie qui tombe habituellement en un mois, et le vent du Nord-Est a accentué l’assèchement des sols. Les agriculteurs misent donc de plus en plus sur l’irrigation. C’est le cas de Sébastien De Coninck, producteur d’endive. Le village de ce trentenaire, Beuvry-la-Forêt, a reçu entre mars et mai huit fois moins de précipitations que sur la même période l’année dernière, particulièrement arrosée, explique-t-il à l’AFP.”Jusqu’à il y a cinq ans, on ne se posait pas la question de l’irrigation dans le Nord” mais les lignes bougent, car sans ou avec, “le rendement peut varier du simple au double”, pointe l’agriculteur.L’irrigation permet de “pallier ce manque de précipitation”, reconnaît l’agronome Nicolas Guilpart, mais encore faut-il “avoir les ressources pour le faire”. Pour irriguer, l’eau est prélevée dans les nappes, les cours d’eau à proximité ou dans les retenues d’eau, également appelées “bassines”.En France aussi les températures sont au-dessus de la normale, notamment dans les Hauts-de-France, “rendant l’atmosphère plus +séchante+”, entraînant “plus d’évapotranspiration [combinaison de l’évaporation et de la transpiration des plantes, NDLR] et donc augmentant la demande en eau des plantes”, explique l’agronome.Mais cette sécheresse intense dans une partie du nord de l’Europe contraste avec celle du sud du continent, et notamment de l’Espagne et du Portugal où l’on a mesuré jusqu’au double des quantités de pluie habituelles sur cette période.

Procès Kardashian: derniers “regrets” des “papys braqueurs”, verdict ce soir

Un spectaculaire braquage de superstar américaine en pleine Fashion Week de Paris, et neuf ans après, le verdict. La cour d’assises de Paris a donné une dernière fois la parole aux “papys braqueurs” de Kim Kardashian vendredi matin avant de se retirer pour délibérer, avec un verdict attendu dans la soirée.Le président David De Pas a exceptionnellement laissé les 10 accusés – qui comparaissent tous libres et se sont présentés “presque à l’heure” pendant les quatre semaines de procès -, quitter le palais de justice pendant le délibéré.Il leur a demandé de revenir “à 19H00”, mais le verdict tombera sûrement plus tard.Le “cerveau” présumé du braquage Aomar Aït Khedache, 69 ans, sourd et quasiment muet, a noté ses derniers mots sur son cahier, lus par son avocate: “Je demande pardon. Je n’arrive pas à trouver les mots. Je regrette beaucoup”, a-t-il écrit, demandant ensuite “mille pardons” à son fils Harminy, qui avait conduit et récupéré son père et deux complices cette nuit du 2 au 3 octobre 2016.Lecture d’avocat aussi pour Didier Dubreucq, 69 ans également, qui suivait une chimiothérapie en marge du procès pour un cancer mais a dû être hospitalisé : “Jamais au grand jamais je n’ai participé au vol de bijoux”, a écrit “Yeux bleus”, qui jure ne pas être le deuxième homme monté dans la chambre de Kim Kardashian pour la séquestrer et la dépouiller de neuf millions d’euros de bijoux.Tour à tour les autres se lèvent pour dire une fois encore leur “innocence”, ou s’excuser: “J’ai de nouveau que des regrets à vous offrir, je suis désolé, j’assume ce que j’ai fait”, déclare Yunice Abbas, 71 ans. Contre lui et trois autres braqueurs présumés, l’accusation a requis mercredi 10 ans de prison, demandant à la cour de ne pas se fier à leur “rides rassurantes”. Au moment des faits, ce sont “des braqueurs chevronnés du grand banditisme” au casier judiciaire chargé, pas des “pieds nickelés”. “La réalité, c’est qu’ils ont monté un coup et qu’ils ont réussi”, a martelé l’avocate générale Anne-Dominique Merville.- “Hi, I’m Kim Kardashian” -Retourneront-t-ils en prison ? Dans un coin de la salle d’audience est posée une grosse valise rose amenée par un accusé, au cas où. Entre mercredi après-midi et jeudi soir, les avocats de la défense se sont succédé à la barre pour regarder les magistrats professionnels et surtout les jurés populaires dans les yeux, pour tenter de les convaincre et éviter que résonne ce soir “le cliquetis des menottes”.”A cet âge, une condamnation à de la prison ferme, c’est la perpétuité”, a lancé Me Frank Berton. “Je vous demande d’être à la hauteur. Et il n’y a pas que moi qui vous le demande, madame Kardashian vous le demande”, a-t-il soutenu. Quand elle est venue témoigner la semaine dernière, la star a accepté les excuses de son client Aomar Aït Khedache. “Je vous pardonne” même si “ça ne change rien au traumatisme”, “je crois à la deuxième chance”, lui a dit émue celle qui étudiait le droit depuis six ans et a enfin obtenu son diplôme, comme elle l’a annoncé jeudi sur les réseaux sociaux à ses 356 millions de followers.La foule des grands jours – dont quelque 500 journalistes de tous les pays – était venue au palais de justice pour la voir en chair en et en os. “Hi, I’m Kim Kardashian”, s’est-elle présentée à la barre, dans une tenue parfaitement inhabituelle en ces lieux: robe tailleur noire haute-couture, et comme un pied de nez, un collier de diamants à trois millions de dollars et une bague ressemblant fortement à l’énorme caillou, “the ring”, qu’elle exhibait en 2016 sur internet et que les malfrats lui avaient réclamé d’un fort accent français.Pendant plus de quatre heures – elle avait fini par enlever discrètement ses talons – elle a décrit sa “certitude de mourir”, d’être “violée” cette nuit-là, ses supplications pour qu’elle puisse revoir ses enfants. Puis elle avait quitté la cour. Et repris le fil de sa vie postée sur Instagram, selfies de luxe devant le Ritz ou en péniche sous la Tour Eiffel, entre champagne et fourrures, à mille lieux de ses “papys braqueurs”.

Procès Kardashian: derniers “regrets” des “papys braqueurs”, verdict ce soir

Un spectaculaire braquage de superstar américaine en pleine Fashion Week de Paris, et neuf ans après, le verdict. La cour d’assises de Paris a donné une dernière fois la parole aux “papys braqueurs” de Kim Kardashian vendredi matin avant de se retirer pour délibérer, avec un verdict attendu dans la soirée.Le président David De Pas a exceptionnellement laissé les 10 accusés – qui comparaissent tous libres et se sont présentés “presque à l’heure” pendant les quatre semaines de procès -, quitter le palais de justice pendant le délibéré.Il leur a demandé de revenir “à 19H00”, mais le verdict tombera sûrement plus tard.Le “cerveau” présumé du braquage Aomar Aït Khedache, 69 ans, sourd et quasiment muet, a noté ses derniers mots sur son cahier, lus par son avocate: “Je demande pardon. Je n’arrive pas à trouver les mots. Je regrette beaucoup”, a-t-il écrit, demandant ensuite “mille pardons” à son fils Harminy, qui avait conduit et récupéré son père et deux complices cette nuit du 2 au 3 octobre 2016.Lecture d’avocat aussi pour Didier Dubreucq, 69 ans également, qui suivait une chimiothérapie en marge du procès pour un cancer mais a dû être hospitalisé : “Jamais au grand jamais je n’ai participé au vol de bijoux”, a écrit “Yeux bleus”, qui jure ne pas être le deuxième homme monté dans la chambre de Kim Kardashian pour la séquestrer et la dépouiller de neuf millions d’euros de bijoux.Tour à tour les autres se lèvent pour dire une fois encore leur “innocence”, ou s’excuser: “J’ai de nouveau que des regrets à vous offrir, je suis désolé, j’assume ce que j’ai fait”, déclare Yunice Abbas, 71 ans. Contre lui et trois autres braqueurs présumés, l’accusation a requis mercredi 10 ans de prison, demandant à la cour de ne pas se fier à leur “rides rassurantes”. Au moment des faits, ce sont “des braqueurs chevronnés du grand banditisme” au casier judiciaire chargé, pas des “pieds nickelés”. “La réalité, c’est qu’ils ont monté un coup et qu’ils ont réussi”, a martelé l’avocate générale Anne-Dominique Merville.- “Hi, I’m Kim Kardashian” -Retourneront-t-ils en prison ? Dans un coin de la salle d’audience est posée une grosse valise rose amenée par un accusé, au cas où. Entre mercredi après-midi et jeudi soir, les avocats de la défense se sont succédé à la barre pour regarder les magistrats professionnels et surtout les jurés populaires dans les yeux, pour tenter de les convaincre et éviter que résonne ce soir “le cliquetis des menottes”.”A cet âge, une condamnation à de la prison ferme, c’est la perpétuité”, a lancé Me Frank Berton. “Je vous demande d’être à la hauteur. Et il n’y a pas que moi qui vous le demande, madame Kardashian vous le demande”, a-t-il soutenu. Quand elle est venue témoigner la semaine dernière, la star a accepté les excuses de son client Aomar Aït Khedache. “Je vous pardonne” même si “ça ne change rien au traumatisme”, “je crois à la deuxième chance”, lui a dit émue celle qui étudiait le droit depuis six ans et a enfin obtenu son diplôme, comme elle l’a annoncé jeudi sur les réseaux sociaux à ses 356 millions de followers.La foule des grands jours – dont quelque 500 journalistes de tous les pays – était venue au palais de justice pour la voir en chair en et en os. “Hi, I’m Kim Kardashian”, s’est-elle présentée à la barre, dans une tenue parfaitement inhabituelle en ces lieux: robe tailleur noire haute-couture, et comme un pied de nez, un collier de diamants à trois millions de dollars et une bague ressemblant fortement à l’énorme caillou, “the ring”, qu’elle exhibait en 2016 sur internet et que les malfrats lui avaient réclamé d’un fort accent français.Pendant plus de quatre heures – elle avait fini par enlever discrètement ses talons – elle a décrit sa “certitude de mourir”, d’être “violée” cette nuit-là, ses supplications pour qu’elle puisse revoir ses enfants. Puis elle avait quitté la cour. Et repris le fil de sa vie postée sur Instagram, selfies de luxe devant le Ritz ou en péniche sous la Tour Eiffel, entre champagne et fourrures, à mille lieux de ses “papys braqueurs”.

Pétition pour Gaza: Catherine Deneuve signe à son tour, selon un collectif initiateur du texte

Les actrices françaises Catherine Deneuve, Chiara Mastroianni et Léa Seydoux, ainsi que l’activiste australien Julian Assange, ont rejoint les quelque 900 signataires d’une lettre condamnant le “silence” sur le “génocide” à Gaza publiée en marge du Festival de Cannes, a indiqué vendredi à l’AFP un des collectifs à l’origine du texte.La pétition, qui rend également hommage à Fatima Hassouna, photojournaliste gazaouie tuée par un missile israélien et protagoniste du documentaire “Put your Soul on your Hand and Walk” présenté à Cannes, a aussi été signée par le réalisateur norvégien en compétition Joachim Trier, le cinéaste britannique Danny Boyle ou l’acteur français François Civil.La réalisatrice de “Put your Soul on your Hand and Walk”, l’Iranienne Sepideh Farsi, tient une conférence de presse vendredi sur la Croisette, aux côtés de Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations unies sur les Territoires palestiniens, et des ONG Amnesty International, Médecins sans frontières (MSF) et Reporters sans frontières (RSF).Ses organisateurs insistent sur le “devoir de solidarité avec le peuple palestinien” et la nécessité d'”exiger la libération inconditionnelle des otages détenus à Gaza par le Hamas”.La liste initiale des signataires de la tribune publiée à l’ouverture du festival, le 13 mai, dans le quotidien français Libération et le magazine spécialisé américain Variety, comprenait déjà plusieurs grands noms du cinéma: Ralph Fiennes, Richard Gere, Javier Bardem, Pedro Almodovar ou Susan Sarandon. Sont venus s’y ajouter la présidente du jury cannois Juliette Binoche, qui a aussi rendu hommage à Fatima Hassouna dans son discours d’ouverture, et des acteurs en compétition, comme les stars américaines Joaquin Phoenix et Pedro Pascal.La photojournaliste de 25 ans a été tuée avec plusieurs membres de sa famille dans un bombardement le 16 avril, au lendemain de la sélection de son documentaire à l’Acid, une section parallèle du festival réunissant des réalisateurs indépendants.Après plus de deux mois et demi de blocus total par l’armée israélienne, quelque 90 camions ont livré de l’aide humanitaire à Gaza mercredi, selon l’ONU. 2,1 millions de personnes s’y trouvent “en danger de mort imminente”, d’après le directeur chargé des urgences sanitaires pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Israël, qui intensifié son offensive dans le petit territoire côtier, a rejeté à plusieurs reprises les accusations de génocide.Cette guerre a été déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 sont toujours retenues en otage, et 34 d’entre elles déclarées mortes par l’armée.Les représailles israéliennes ont fait au moins 53.762 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Trump admin revokes Harvard’s right to enroll foreign students

Donald Trump’s administration has revoked Harvard University’s ability to enroll foreign nationals, putting the future of thousands of students at risk, with China on Friday slamming the “politicization” of educational exchanges.The US administration’s decision on Thursday threatened the prestigious university with a huge financial blow.The school in Cambridge, Massachusetts quickly slammed the decision as “unlawful” and said it would hurt both the campus and the country, while one student said the community was “panicking.”Trump is furious at Harvard — which has produced 162 Nobel prize winners — for rejecting his demand that it submit to oversight on admissions and hiring over his claims that it is a hotbed of anti-Semitism and “woke” liberal ideology.The loss of foreign nationals — more than a quarter of its student body — could prove costly to Harvard, which charges tens of thousands of dollars a year in tuition.”Effective immediately, Harvard University’s Student and Exchange Visitor (SEVIS) Program certification is revoked,” Homeland Security Secretary Kristi Noem wrote in a letter to the Ivy League institution, referring to the main system by which foreign students are permitted to study in the United States.”This administration is holding Harvard accountable for fostering violence, antisemitism, and coordinating with the Chinese Communist Party on its campus,” Noem said in a separate statement.Chinese students make up more than a fifth of Harvard’s international enrollment, according to university figures, and Beijing said the decision will “only harm the image and international standing of the United States.” “The Chinese side has consistently opposed the politicization of educational cooperation,” foreign ministry spokeswoman Mao Ning said.- ‘Threatens serious harm’ -Harvard, which has sued the US government over a separate raft of punitive measures, fired back at the Trump administration’s move, calling it “unlawful.””We are fully committed to maintaining Harvard’s ability to host our international students and scholars,” the university said in a statement, adding that it was working to offer students guidance and support. “This retaliatory action threatens serious harm to the Harvard community and our country, and undermines Harvard’s academic and research mission.”Karl Molden, an international student from Austria, said he had applied to study at Oxford in Britain because he feared such measures.”It’s scary and it’s saddening,” the 21-year-old government and classics student told AFP, calling his admission to Harvard the “greatest privilege” of his life.”It’s definitely going to change the perception of… students who (might) consider studying there — the US is getting less of an attractive spot for higher education.”Leaders of the Harvard chapter of the American Association of University Professors called the decision “the latest in a string of nakedly authoritarian and retaliatory moves against America’s oldest institution of higher education.””The Trump administration is unlawfully seeking to destroy higher education in the United States. It now demands that we sacrifice our international students in the process. Universities cannot acquiesce to such extortion,” it said.- ‘Everyone’s panicking’ -Last month, Trump threatened to stop Harvard from enrolling foreign students if it did not agree to government demands that would put the private institution under outside political supervision.”As I explained to you in my April letter, it is a privilege to enroll foreign students,” Noem wrote. “All universities must comply with Department of Homeland Security requirements, including reporting requirements under the Student and Exchange Visitor Program regulations, to maintain this privilege,” she said.More than 27 percent of Harvard’s enrollment was made up of foreign students in the 2024-25 academic year, according to university data.Fourth-year US student Alice Goyer told AFP “no one knows” what the development would mean for international students already enrolled. “We just got the news, so I’ve been getting texts from a lot of international friends, and I think everyone’s just — no one knows,” she said.”Everyone’s panicking a bit.”On whether students would willingly transfer to other institutions, as suggested by Noem in her letter, Goyer said she doubted classmates would pursue that path.”I would hope maybe there’s going to be a legal battle that’ll take place.”A federal judge on Thursday ordered a nationwide halt to any terminations of international students’ legal status, although it was not immediately clear how the ruling would impact those enrolled at Harvard.Judge Jeffrey White said US officials have “wreaked havoc” on people’s lives, and the injunction would provide “stability” for them to continue their studies.It follows aggressive moves by the Trump administration against universities where student activists have protested Israel over the war in Gaza.The administration has revoked “thousands” of visas, Secretary of State Marco Rubio said Tuesday, under an obscure law that allows removals for activities deemed counter to US foreign policy interests.