Des acteurs du bio inquiets des coupes dans le budget de l’Agence Bio

Des entrepreneurs de la filière bio alertent des effets sur leur activité des coupes dans le budget de l’Agence Bio, alors que démarre une vaste campagne de publicité organisée par cette dernière pour les 40 ans du label AB – agriculture biologique.”Ça va affecter directement des porteurs de projets, on va voir arriver des demandes en détresse”, prévient Loïc Madeline, coprésident de la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) et agriculteur bio en Normandie.Le ministère de l’Agriculture a annoncé mardi une baisse drastique – de 15 millions d’euros – du budget de l’Agence Bio, chargée du développement, de la promotion et de la structuration du secteur, fondé sur l’interdiction d’utilisation de produits issus de la chimie de synthèse.Dans un contexte de recherche d’économies budgétaires, le fonds Avenir bio, destiné à soutenir des projets entrepreneuriaux, est amputé de près de 10 millions d’euros, passant de 18 millions en 2024 à 8,8 millions pour 2025, tandis que les 5 millions d’euros dédiés à la communication de l’Agence sont supprimés.Le ministère rappelle l’existence d’autres soutiens à l’agriculture biologique: Ecorégime, crédit d’impôt et aide à la conversion à l’agriculture biologique. “Les enveloppes dédiées directement et exclusivement aux agricultures biologiques (sont) programmées à près de 700 millions d’euros”, souligne-t-il dans un communiqué.Mais les coupes annoncées plongent dans l’incertitude plusieurs entrepreneurs d’un secteur déjà mis à mal par le recul de la consommation de produits bio, après une forte progression pendant la pandémie de Covid-19.”On est au pied du mur. On ne sait pas encore comment on va pouvoir donner suite aux banques”, alerte Margaux Amblard, trésorière de “La fabrique à sucres”, un projet de sucrerie bio dans le Nord qui réunit près de 80 producteurs.”On a un plan de financement qui intègre 500.000 euros de subventions. L’Agence Bio nous avait donné un accord de principe, mais sans valider le montant”, précise-t-elle à l’AFP. “Ça fait 10 ans qu’on travaille sur ce projet. Si on perd ces 500.000 euros, tout est remis en cause.”- Croissance stoppée net -Didier Dorin, membre de la coopérative Biolopam, qui produit des plantes médicinales biologiques en Charente-Maritime, craint de voir sa croissance stoppée net, malgré “une forte demande sur le marché des plantes médicinales”.”Une coopérative, c’est une société acapitalistique, c’est-à-dire qu’on n’a pas de capitaux, on n’a pas d’investisseurs. Donc notre grosse problématique, c’est comment on finance une croissance”, souligne-t-il auprès de l’AFP.”On a candidaté au Fonds Avenir Bio pour investir dans des nouveaux bâtiments qui nous permettent de répondre à des gros marchés qu’on a signés. Aujourd’hui on s’attend à des coupes sérieuses, voire pas de financement du tout. Donc on va avoir des difficultés pour répondre à nos engagements.”Des craintes partagées par Pierre-Marie Brizou, associé de l’entreprise Bio&Lo qui accompagne les éleveurs laitiers bio dans la transformation du lait en yaourt.”On a porté un premier projet en 2024 auprès du Fonds d’Avenir Bio qui nous a accordé un million d’euros” permettant “d’accompagner des éleveurs en Normandie et en Auvergne-Rhône-Alpes”, raconte cet ancien responsable chez Danone.”On a déposé un deuxième projet” pour “passer à l’échelle nationale (…) et donc le risque c’est qu’on soit coupé de 50% ou qu’on n’ait rien. Pour une entreprise en croissance, c’est compliqué de prévoir son développement quand on n’a pas de réponse.”- 28 entrepreneurs en attente -Les trois entrepreneurs attendent encore la décision de l’Agence Bio concernant leur projet mais craignent le pire.Interrogée jeudi devant une commission d’enquête sénatoriale sur les agences de l’État, Laure Verdeau, directrice de l’agence, a donné un aperçu de ces difficultés.En prenant en compte les nouvelles coupes budgétaires et les financements déjà validés, “il nous restera trois millions à distribuer, alors même que les dossiers affluent”, a-t-elle détaillé.”C’est-à-dire qu’on a plus de 28 entrepreneurs qui nous ont déposé des dossiers qui sont en attente.””Quand on enlève les moyens, on ne peut pas transformer les choses”, prévient de son côté Loïc Madeline, qui rappelle que le France s’est fixé l’objectif de 21% de surfaces agricoles en bio pour 2030, contre un peu plus de 10% actuellement, selon les dernières données officielles.

Wall Street recule à l’ouverture, plombée par les nouvelles menaces douanières de Trump

La Bourse de New York a ouvert en baisse vendredi, lestée par les nouvelles menaces de Donald Trump, qui a suggéré d’imposer des droits de douane de 50% sur les biens importés depuis l’Union européenne (UE) et une surtaxe de minimum 25% sur les produits Apple.Dans les premiers échanges, le Dow Jones perdait 1,15%, l’indice Nasdaq chutait de 1,60% et l’indice élargi S&P 500 lâchait 1,19%. De son côté, Apple reculait de 2,60%.

TotalEnergies tient son assemblée générale des actionnaires à distance des militants du climat

Le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné a ouvert vendredi l’assemblée générale des actionnaires du groupe pétrolier, plus tranquille qu’à l’accoutumée, mais contestée à distance par les militants du climat qui ont tenté de s’introduire au siège parisien de la banque BNP Paribas en l’accusant de soutenir les activités du groupe dans les hydrocarbures. Pour la 2e année consécutive, le groupe français tient sa grand-messe des actionnaires à domicile, dans sa tour du quartier d’affaires de La Défense, plus facile à sécuriser, et non dans un lieu de la capitale. L’AG s’est ouverte peu après 14H00.TotalEnergies avait expliqué l’an dernier vouloir éviter d'”immobiliser un quartier de Paris”, comme en 2023, une édition émaillée d’échauffourées entre les forces de l’ordre et militants du climat.Ces derniers ont cette année prévu une mobilisation à distance pour cette assemblée générale sans enjeu de taille pour le groupe, qui doit tout de même jongler cette année avec la baisse de ses profits et la dégringolade des cours du pétrole. Dans la matinée, une dizaine de militants de l’organisation écologiste XR, certains en costume de ville, ont brièvement franchi les grilles du siège de BNP Paribas, au coeur de Paris, avant d’en être violemment repoussés par des policiers, échouant à rentrer dans les locaux, à constaté un journaliste de l’AFP. Ils ont déversé de l’huile sur les escaliers, lancé des faux billets en l’air et collé des affiches à l’effigie de Patrick Pouyanné clamant: “On tape sur Total et ses partenaires”.Sept personnes ont été interpellées, a indiqué la Préfecture de police de Paris. “Une cinquantaine de personnes de la mouvance écologiste ont mené une action médiatique”, a-t-elle précisé, en précisant que “la porte d’entrée de l’établissement a été dégradée et des détritus (ont été) jetés”.”BNP Paribas continue à financer les énergies fossiles, comme la SG (Société générale), la BPCE, les fonds d’investissement du CA (Crédit agricole). Aucune banque n’est complètement vertueuse, mais certaines sont quand même pires que les autres”, a déclaré un porte-parole de XR. La banque française a condamné “fermement (c)es actes agressifs” et “toutes formes de violences physiques subies” par ses collaborateurs, en soulignant que “les nouveaux financements accordés par BNP Paribas au secteur de la production d’énergie sont quasi exclusivement réservés aux énergies bas carbone”.Une heure avant le début de l’AG, une cinquantaine de militants de XR ont tenté d’organiser une “contre-assemblée générale” sur le parvis en bas du Sacré Coeur à Paris, mais leur banderole a été décrochée par des policiers. “On voit que ça dérange le pouvoir qui empêche cette installation au lieu de planifier la sortie des énergies fossiles”, a dénoncé un porte-parole.- “Clair” sur sa stratégie clame TotalEnergies -Dans la rue ou devant les tribunaux, le groupe reste donc sous le feu des critiques, les défenseurs du climat lui reprochant d’aggraver le réchauffement climatique et de nuire à la biodiversité et aux droits humains, du fait de ses activités dans le gaz et le pétrole. Le 5 juin, il affronte à Paris pour la première fois un procès pour “publicités mensongères”, accusé par plusieurs ONG d’induire le consommateur en erreur en se présentant plus vertueux qu’il ne l’est au sujet de ses ambitions climatiques.Le groupe répète que le pétrole et le gaz sont encore nécessaires pour répondre à la demande d’énergie mondiale et financer les investissements dans les renouvelables. Mais au milieu des revirements sur la transition énergétique annoncés par les majors européennes Shell et BP, le groupe s’emploie à se démarquer en montrant qu’il est “devenue la société la plus engagée dans la transition énergétique parmi les majors” et qu’il “maintient le cap”.TotalEnergies prévoit d’ajuster ses investissements dans les énergies bas carbone, qui représenteront sur la période 2026-2030 environ un quart du total, selon son dernier rapport sur le climat, contre environ un tiers auparavant. La stratégie est “claire”, souligne-t-on dans le groupe, raison pour laquelle TotalEnergies ne soumettra pas au vote sa stratégie climat. Mais les ONG y ont vu une illustration “de la marche en arrière décomplexée de l’industrie fossile sur ses engagements humains et environnementaux”, selon XR. La tendance n’est pas propre à TotalEnergies pour cette nouvelle saison d’assemblées générales, qui s’annonce avec un nombre de résolutions sur le climat en recul, selon des spécialistes interrogés par l’AFP.

TotalEnergies tient son assemblée générale des actionnaires à distance des militants du climat

Le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné a ouvert vendredi l’assemblée générale des actionnaires du groupe pétrolier, plus tranquille qu’à l’accoutumée, mais contestée à distance par les militants du climat qui ont tenté de s’introduire au siège parisien de la banque BNP Paribas en l’accusant de soutenir les activités du groupe dans les hydrocarbures. Pour la 2e année consécutive, le groupe français tient sa grand-messe des actionnaires à domicile, dans sa tour du quartier d’affaires de La Défense, plus facile à sécuriser, et non dans un lieu de la capitale. L’AG s’est ouverte peu après 14H00.TotalEnergies avait expliqué l’an dernier vouloir éviter d'”immobiliser un quartier de Paris”, comme en 2023, une édition émaillée d’échauffourées entre les forces de l’ordre et militants du climat.Ces derniers ont cette année prévu une mobilisation à distance pour cette assemblée générale sans enjeu de taille pour le groupe, qui doit tout de même jongler cette année avec la baisse de ses profits et la dégringolade des cours du pétrole. Dans la matinée, une dizaine de militants de l’organisation écologiste XR, certains en costume de ville, ont brièvement franchi les grilles du siège de BNP Paribas, au coeur de Paris, avant d’en être violemment repoussés par des policiers, échouant à rentrer dans les locaux, à constaté un journaliste de l’AFP. Ils ont déversé de l’huile sur les escaliers, lancé des faux billets en l’air et collé des affiches à l’effigie de Patrick Pouyanné clamant: “On tape sur Total et ses partenaires”.Sept personnes ont été interpellées, a indiqué la Préfecture de police de Paris. “Une cinquantaine de personnes de la mouvance écologiste ont mené une action médiatique”, a-t-elle précisé, en précisant que “la porte d’entrée de l’établissement a été dégradée et des détritus (ont été) jetés”.”BNP Paribas continue à financer les énergies fossiles, comme la SG (Société générale), la BPCE, les fonds d’investissement du CA (Crédit agricole). Aucune banque n’est complètement vertueuse, mais certaines sont quand même pires que les autres”, a déclaré un porte-parole de XR. La banque française a condamné “fermement (c)es actes agressifs” et “toutes formes de violences physiques subies” par ses collaborateurs, en soulignant que “les nouveaux financements accordés par BNP Paribas au secteur de la production d’énergie sont quasi exclusivement réservés aux énergies bas carbone”.Une heure avant le début de l’AG, une cinquantaine de militants de XR ont tenté d’organiser une “contre-assemblée générale” sur le parvis en bas du Sacré Coeur à Paris, mais leur banderole a été décrochée par des policiers. “On voit que ça dérange le pouvoir qui empêche cette installation au lieu de planifier la sortie des énergies fossiles”, a dénoncé un porte-parole.- “Clair” sur sa stratégie clame TotalEnergies -Dans la rue ou devant les tribunaux, le groupe reste donc sous le feu des critiques, les défenseurs du climat lui reprochant d’aggraver le réchauffement climatique et de nuire à la biodiversité et aux droits humains, du fait de ses activités dans le gaz et le pétrole. Le 5 juin, il affronte à Paris pour la première fois un procès pour “publicités mensongères”, accusé par plusieurs ONG d’induire le consommateur en erreur en se présentant plus vertueux qu’il ne l’est au sujet de ses ambitions climatiques.Le groupe répète que le pétrole et le gaz sont encore nécessaires pour répondre à la demande d’énergie mondiale et financer les investissements dans les renouvelables. Mais au milieu des revirements sur la transition énergétique annoncés par les majors européennes Shell et BP, le groupe s’emploie à se démarquer en montrant qu’il est “devenue la société la plus engagée dans la transition énergétique parmi les majors” et qu’il “maintient le cap”.TotalEnergies prévoit d’ajuster ses investissements dans les énergies bas carbone, qui représenteront sur la période 2026-2030 environ un quart du total, selon son dernier rapport sur le climat, contre environ un tiers auparavant. La stratégie est “claire”, souligne-t-on dans le groupe, raison pour laquelle TotalEnergies ne soumettra pas au vote sa stratégie climat. Mais les ONG y ont vu une illustration “de la marche en arrière décomplexée de l’industrie fossile sur ses engagements humains et environnementaux”, selon XR. La tendance n’est pas propre à TotalEnergies pour cette nouvelle saison d’assemblées générales, qui s’annonce avec un nombre de résolutions sur le climat en recul, selon des spécialistes interrogés par l’AFP.

TotalEnergies tient son assemblée générale des actionnaires à distance des militants du climat

Le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné a ouvert vendredi l’assemblée générale des actionnaires du groupe pétrolier, plus tranquille qu’à l’accoutumée, mais contestée à distance par les militants du climat qui ont tenté de s’introduire au siège parisien de la banque BNP Paribas en l’accusant de soutenir les activités du groupe dans les hydrocarbures. Pour la 2e année consécutive, le groupe français tient sa grand-messe des actionnaires à domicile, dans sa tour du quartier d’affaires de La Défense, plus facile à sécuriser, et non dans un lieu de la capitale. L’AG s’est ouverte peu après 14H00.TotalEnergies avait expliqué l’an dernier vouloir éviter d'”immobiliser un quartier de Paris”, comme en 2023, une édition émaillée d’échauffourées entre les forces de l’ordre et militants du climat.Ces derniers ont cette année prévu une mobilisation à distance pour cette assemblée générale sans enjeu de taille pour le groupe, qui doit tout de même jongler cette année avec la baisse de ses profits et la dégringolade des cours du pétrole. Dans la matinée, une dizaine de militants de l’organisation écologiste XR, certains en costume de ville, ont brièvement franchi les grilles du siège de BNP Paribas, au coeur de Paris, avant d’en être violemment repoussés par des policiers, échouant à rentrer dans les locaux, à constaté un journaliste de l’AFP. Ils ont déversé de l’huile sur les escaliers, lancé des faux billets en l’air et collé des affiches à l’effigie de Patrick Pouyanné clamant: “On tape sur Total et ses partenaires”.Sept personnes ont été interpellées, a indiqué la Préfecture de police de Paris. “Une cinquantaine de personnes de la mouvance écologiste ont mené une action médiatique”, a-t-elle précisé, en précisant que “la porte d’entrée de l’établissement a été dégradée et des détritus (ont été) jetés”.”BNP Paribas continue à financer les énergies fossiles, comme la SG (Société générale), la BPCE, les fonds d’investissement du CA (Crédit agricole). Aucune banque n’est complètement vertueuse, mais certaines sont quand même pires que les autres”, a déclaré un porte-parole de XR. La banque française a condamné “fermement (c)es actes agressifs” et “toutes formes de violences physiques subies” par ses collaborateurs, en soulignant que “les nouveaux financements accordés par BNP Paribas au secteur de la production d’énergie sont quasi exclusivement réservés aux énergies bas carbone”.Une heure avant le début de l’AG, une cinquantaine de militants de XR ont tenté d’organiser une “contre-assemblée générale” sur le parvis en bas du Sacré Coeur à Paris, mais leur banderole a été décrochée par des policiers. “On voit que ça dérange le pouvoir qui empêche cette installation au lieu de planifier la sortie des énergies fossiles”, a dénoncé un porte-parole.- “Clair” sur sa stratégie clame TotalEnergies -Dans la rue ou devant les tribunaux, le groupe reste donc sous le feu des critiques, les défenseurs du climat lui reprochant d’aggraver le réchauffement climatique et de nuire à la biodiversité et aux droits humains, du fait de ses activités dans le gaz et le pétrole. Le 5 juin, il affronte à Paris pour la première fois un procès pour “publicités mensongères”, accusé par plusieurs ONG d’induire le consommateur en erreur en se présentant plus vertueux qu’il ne l’est au sujet de ses ambitions climatiques.Le groupe répète que le pétrole et le gaz sont encore nécessaires pour répondre à la demande d’énergie mondiale et financer les investissements dans les renouvelables. Mais au milieu des revirements sur la transition énergétique annoncés par les majors européennes Shell et BP, le groupe s’emploie à se démarquer en montrant qu’il est “devenue la société la plus engagée dans la transition énergétique parmi les majors” et qu’il “maintient le cap”.TotalEnergies prévoit d’ajuster ses investissements dans les énergies bas carbone, qui représenteront sur la période 2026-2030 environ un quart du total, selon son dernier rapport sur le climat, contre environ un tiers auparavant. La stratégie est “claire”, souligne-t-on dans le groupe, raison pour laquelle TotalEnergies ne soumettra pas au vote sa stratégie climat. Mais les ONG y ont vu une illustration “de la marche en arrière décomplexée de l’industrie fossile sur ses engagements humains et environnementaux”, selon XR. La tendance n’est pas propre à TotalEnergies pour cette nouvelle saison d’assemblées générales, qui s’annonce avec un nombre de résolutions sur le climat en recul, selon des spécialistes interrogés par l’AFP.

Russie : Lioudmila Vassilieva, 84 ans, condamnée pour avoir demandé “la paix”

Survivante du siège de Léningrad, Lioudmila Vassilieva, 84 ans, a été condamnée vendredi à une amende par un tribunal russe pour avoir publiquement brandi une pancarte réclamant “la paix”, en pleine offensive russe en Ukraine.”J’ai extrêmement mal pour mon pays”, avait, avant son jugement, dit cette femme qui a quatre petits-enfants, dans son appartement de Saint-Pétersbourg. Portant un cardigan bordeaux et soigneusement maquillée, Lioudmila Vassilieva, cheveux courts et gris, avait alors montré l’objet du délit : une pancarte avec un texte écrit à la main, qui lui a valu d’être jugée pour avoir “discrédité” l’armée, comme des milliers d’autres depuis le début de l’assaut russe en Ukraine en 2022.Il y est écrit : “A tous. Arrêtons la guerre ! Nous sommes responsables de la paix sur Terre !”. Le tout signé : “Avec amour, Lioudmila, enfant de Léningrad assiégée”, dans une référence compréhensible par tous les Russes au terrible siège, qui a duré du 8 septembre 1941 au 27 janvier 1944, par l’armée allemande de Léningrad (le nom de Saint-Pétersbourg à l’époque soviétique).  Lioudmila Vassilieva a brandi sa pancarte en mars dernier dans le centre de la deuxième ville de Russie.- Coupable d’avoir “discrédité” l’armée -Vendredi, le tribunal Kouïbychevski de Saint-Pétersbourg l’a reconnue coupable et l’a condamnée à une amende de 10.000 roubles (110 euros).Amnesty International, une ONG que la Russie a interdite lundi, estimait en 2023 que le délit de “discrédit” de l’armée était “utilisé pour criminaliser l’expression de toute opinion critique de l’invasion” de l’Ukraine.Le procès de Lioudmila s’est à cet égard inscrit dans un contexte de répression des voix dissidentes en Russie, dont l’offensive en Ukraine a fait au moins des dizaines de milliers de morts et de blessés, civils comme militaires, des deux côtés. Les arrestations pour “espionnage”, “trahison”, “sabotage”, “extrémisme” ou pour des critiques de l’armée se sont multipliées ces trois dernières années.La justice russe a notamment condamné en novembre dernier à cinq ans et demi de prison ferme une pédiatre de 65 ans à Moscou. Elle était accusée par la mère d’un de ses patients d’avoir critiqué l’assaut russe en Ukraine au cours d’une consultation.Lioudmila Vassilieva a, quant à elle, plaidé la “non-indifférence” pour expliquer son geste. “J’ai toujours été une personne qui n’est pas indifférente. J’ai toujours été du côté des faibles”, a-t-elle expliqué.- “Laissez les gens vivre !” -Dans son clair et grand appartement de Saint-Pétersbourg, deux élégants chats batifolent au milieu des livres. Il y a aussi le portrait de sa mère, qui a survécu au siège de Léningrad avec cinq enfants sur les bras, dont la petite Lioudmila.”Maman disait toujours : +nous pouvons tout supporter, pourvu qu’il n’y ait pas la guerre+”, a-t-elle raconté à l’AFP, se remémorant cet épisode tragique de la Deuxième Guerre mondiale, resté un symbole de la résistance face à l’Allemagne nazie, au cours duquel entre 600.000 et 1,5 million de personnes sont mortes, de faim pour la plupart. “Il arrivait à maman de donner son sang pour obtenir une ration supplémentaire”.Après la Deuxième Guerre mondiale, “on parlait tout le temps de la paix. Rappelez-vous du passé pour que cela (la guerre, ndlr) ne se reproduise jamais”. “Mais aujourd’hui, de quoi parle-t-on ?”, s’interroge Lioudmila, émue, faisant allusion au discours aux accents belliqueux du pouvoir et des médias russes.Pour cette femme, qui était ingénieure à l’époque de l’URSS, la Perestroïka (Restructuration) et les réformes mises en oeuvre par Mikhaïl Gorbatchev dans les années 1980 ont constitué une “fenêtre vers la liberté”. Membre du parti libéral “Choix démocratique” dans les années 1990, elle déclare baigner dans les idéaux démocratiques depuis toujours et avoir “participé à tous les rassemblements d’opposition” depuis l’arrivée de Vladimir Poutine au pouvoir en 2000.Son credo est : “Laissez les gens vivre et choisir par eux-mêmes ce qu’ils veulent !”.Et l’appel à la “paix” lancé en plein centre de Saint-Pétersbourg était non pas adressé aux autorités russes mais à “tous les gens”, car ce sont eux “qui peuvent avoir de l’influence et arrêter” le conflit, explique Lioudmila. “Quant à moi, j’ai déjà 84 ans. Je n’ai pas peur”.

Harvard sues Trump over block on foreign students

Harvard sued the Trump administration on Friday over its move to block the prestigious university from enrolling and hosting foreign students in a broadening dispute, a court filing showed.On Thursday, Homeland Security Secretary Kristi Noem revoked Harvard University’s ability to enroll foreign nationals, throwing the future of thousands of students into doubt.President Donald Trump is furious at Harvard — which has produced 162 Nobel prize winners — for rejecting his demand that it submit to oversight on admissions and hiring over his claims that it is a hotbed of anti-Semitism and “woke” liberal ideology.His administration has already threatened to put $9 billion of government funding to Harvard under review, gone on to freeze a first tranche of $2.2 billion of grants and $60 million of official contracts, as well as targeting a Harvard Medical School researcher for deportation.”It is the latest act by the government in clear retaliation for Harvard exercising its First Amendment rights to reject the government’s demands to control Harvard’s governance, curriculum, and the ‘ideology’ of its faculty and students,” said the lawsuit filed in Massachusetts federal court.The loss of foreign nationals — more than a quarter of its student body — could prove costly to Harvard, which charges tens of thousands of dollars a year in tuition.- ‘Unlawful and unwarranted’ -Harvard President Alan Garber said in a statement Friday that “we condemn this unlawful and unwarranted action.”It imperils the futures of thousands of students and scholars across Harvard and serves as a warning to countless others at colleges and universities throughout the country who have come to America to pursue their education and fulfill their dreams,” he said. “We have just filed a complaint, and a motion for a temporary restraining order will follow.”Noem had said Thursday that “this administration is holding Harvard accountable for fostering violence, antisemitism, and coordinating with the Chinese Communist Party on its campus.”Chinese students make up more than a fifth of Harvard’s international enrollment, according to university figures, and Beijing said the decision will “only harm the image and international standing of the United States.” “The Chinese side has consistently opposed the politicization of educational cooperation,” foreign ministry spokeswoman Mao Ning said.Harvard has already sued the US government over a separate raft of punitive measures.Karl Molden, a student at Harvard from Austria, said he had applied to transfer to Oxford in Britain because he feared such measures.”It’s scary and it’s saddening,” the 21-year-old government and classics student told AFP Thursday, calling his admission to Harvard the “greatest privilege” of his life.Leaders of the Harvard chapter of the American Association of University Professors called the decision “the latest in a string of nakedly authoritarian and retaliatory moves against America’s oldest institution of higher education.”