Retailleau décrète la fin du macronisme et provoque la colère du camp présidentiel
En décrétant la fin du macronisme qui “alimente l’impuissance”, le patron des Républicains et ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui doit être reçu jeudi par Emmanuel Macron, a hérissé mardi tout le camp présidentiel.”Le macronisme s’achèvera avec Emmanuel Macron, tout simplement” parce qu’il “n’est ni un mouvement politique, ni une idéologie : il repose essentiellement sur un homme”, a affirmé Bruno Retailleau à l’hebdomadaire ultra-conservateur Valeurs Actuelles.”Je ne crois pas au +en même temps+”, postulat d’Emmanuel Macron qui revendique d’être à la fois de droite et de gauche, “car il alimente l’impuissance”, ajoute le président de LR, dans un entretien mis en ligne mardi. Le ministre, qui doit rencontrer jeudi à l’Elysée le président de la République, redit que sa présence dans la coalition gouvernementale de la droite et du centre “n’est pas une adhésion au macronisme”, mais est animée par “l’intérêt général” et son refus que “la gauche mélenchonisée (accède) au pouvoir”. Au nom d’une “droite utile, mais pas docile”, il explique participer au gouvernement de François Bayrou non pas “pour faire de la figuration” mais “pour peser de tout le poids de (ses) convictions de droite”.La France insoumise est “la pire menace politique” par rapport au Rassemblement national, estime le ministre qui se rapproche souvent des propositions régaliennes du RN. Il appelle par conséquent à “assumer un cordon sanitaire” aux élections municipales de mars 2026 contre le mouvement de Jean-Luc Mélenchon et estime que la droite devra être “au coeur d’un bataillon de choc le plus élargi possible”. “Nous ne pourrons pas gagner seuls”, affirme-t-il sans dire s’il veut s’allier avec le RN.- “Diviser” -Emmanuel Macron avait rappelé à l’ordre François Bayrou mais aussi Bruno Retailleau début juillet quand ce dernier s’était prononcé pour la fin des aides aux énergies renouvelables, provoquant la colère de sa collègue Renaissance de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. Les ministres “doivent s’occuper des politiques qu’ils conduisent”, avait affirmé le chef de l’Etat, en appelant le Premier ministre à “discipliner la parole” de son gouvernement.Une recommandation qui pas vraiment entendue mardi soir, au regard de la levée de boucliers suscitée.La ministre Renaissance de l’Education Elisabeth Borne a accusé en retour le patron de la place Beauvau, sur le réseau X, de “tenter de diviser le socle commun” et ainsi d'”affaiblir les remparts contre les extrêmes”. “Agir ensemble exige du respect mutuel”, a ajouté l’ex-Première ministre, en affirmant que le macronisme était “une idéologie ET un parti politique”.Mme Pannier-Runacher est elle aussi montée au créneau pour défendre “le macronisme”, “choix de l’action face au populisme, du rassemblement face à la division. C’est ce qui a tenu le pays debout pendant les crises”, a-t-elle insisté.Le parti Renaissance a jugé sur le même réseau social “inacceptables” les propos de M. Retailleau pourtant ministre d’un “gouvernement de coalition”, ce qui confère aux yeux du mouvement “une responsabilité particulièrement lourde qui ne tolère ni les provocations, ni les petits calculs politiques”. “Le temps passé à diviser et à déclencher ces polémiques est du temps perdu pour l’action au service des Français”, insiste le mouvement présidentiel.”Le macronisme ne s’arrêtera pas. Ni aujourd’hui, ni dans 2 ans, ni après. (…) Personne ne l’effacera. Et il nous appartient de le porter et revendiquer avec Renaissance”, désormais dirigé par l’ex Premier ministre Gabriel Attal, a réagi aussi Aurore Bergé, une fidèle d’Emmanuel Macron, qui est aussi ministre de l’Egalité entre les hommes et les femmes.”Le macronisme est un projet politique dans lequel se sont reconnus et se reconnaissent encore de nombreux Français. Le manque de respect n’est pas la meilleure manière de bâtir un projet rassembleur pour le pays”, s’est insurgé également le ministre de l’Industrie Marc Ferracci, un proche du chef de l’Etat.
Retailleau décrète la fin du macronisme et provoque la colère du camp présidentiel
En décrétant la fin du macronisme qui “alimente l’impuissance”, le patron des Républicains et ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui doit être reçu jeudi par Emmanuel Macron, a hérissé mardi tout le camp présidentiel.”Le macronisme s’achèvera avec Emmanuel Macron, tout simplement” parce qu’il “n’est ni un mouvement politique, ni une idéologie : il repose essentiellement sur un homme”, a affirmé Bruno Retailleau à l’hebdomadaire ultra-conservateur Valeurs Actuelles.”Je ne crois pas au +en même temps+”, postulat d’Emmanuel Macron qui revendique d’être à la fois de droite et de gauche, “car il alimente l’impuissance”, ajoute le président de LR, dans un entretien mis en ligne mardi. Le ministre, qui doit rencontrer jeudi à l’Elysée le président de la République, redit que sa présence dans la coalition gouvernementale de la droite et du centre “n’est pas une adhésion au macronisme”, mais est animée par “l’intérêt général” et son refus que “la gauche mélenchonisée (accède) au pouvoir”. Au nom d’une “droite utile, mais pas docile”, il explique participer au gouvernement de François Bayrou non pas “pour faire de la figuration” mais “pour peser de tout le poids de (ses) convictions de droite”.La France insoumise est “la pire menace politique” par rapport au Rassemblement national, estime le ministre qui se rapproche souvent des propositions régaliennes du RN. Il appelle par conséquent à “assumer un cordon sanitaire” aux élections municipales de mars 2026 contre le mouvement de Jean-Luc Mélenchon et estime que la droite devra être “au coeur d’un bataillon de choc le plus élargi possible”. “Nous ne pourrons pas gagner seuls”, affirme-t-il sans dire s’il veut s’allier avec le RN.- “Diviser” -Emmanuel Macron avait rappelé à l’ordre François Bayrou mais aussi Bruno Retailleau début juillet quand ce dernier s’était prononcé pour la fin des aides aux énergies renouvelables, provoquant la colère de sa collègue Renaissance de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. Les ministres “doivent s’occuper des politiques qu’ils conduisent”, avait affirmé le chef de l’Etat, en appelant le Premier ministre à “discipliner la parole” de son gouvernement.Une recommandation qui pas vraiment entendue mardi soir, au regard de la levée de boucliers suscitée.La ministre Renaissance de l’Education Elisabeth Borne a accusé en retour le patron de la place Beauvau, sur le réseau X, de “tenter de diviser le socle commun” et ainsi d'”affaiblir les remparts contre les extrêmes”. “Agir ensemble exige du respect mutuel”, a ajouté l’ex-Première ministre, en affirmant que le macronisme était “une idéologie ET un parti politique”.Mme Pannier-Runacher est elle aussi montée au créneau pour défendre “le macronisme”, “choix de l’action face au populisme, du rassemblement face à la division. C’est ce qui a tenu le pays debout pendant les crises”, a-t-elle insisté.Le parti Renaissance a jugé sur le même réseau social “inacceptables” les propos de M. Retailleau pourtant ministre d’un “gouvernement de coalition”, ce qui confère aux yeux du mouvement “une responsabilité particulièrement lourde qui ne tolère ni les provocations, ni les petits calculs politiques”. “Le temps passé à diviser et à déclencher ces polémiques est du temps perdu pour l’action au service des Français”, insiste le mouvement présidentiel.”Le macronisme ne s’arrêtera pas. Ni aujourd’hui, ni dans 2 ans, ni après. (…) Personne ne l’effacera. Et il nous appartient de le porter et revendiquer avec Renaissance”, désormais dirigé par l’ex Premier ministre Gabriel Attal, a réagi aussi Aurore Bergé, une fidèle d’Emmanuel Macron, qui est aussi ministre de l’Egalité entre les hommes et les femmes.”Le macronisme est un projet politique dans lequel se sont reconnus et se reconnaissent encore de nombreux Français. Le manque de respect n’est pas la meilleure manière de bâtir un projet rassembleur pour le pays”, s’est insurgé également le ministre de l’Industrie Marc Ferracci, un proche du chef de l’Etat.
Avion de combat européen: Dassault doute du projet Scaf, avant les discussions franco-allemandes
Le PDG de Dassault, Éric Trappier, a pointé mardi l’inefficacité du programme européen Scaf, l’avion de combat du futur développé par la France, l’Allemagne et l’Espagne, estimant qu’il ne pouvait être mené à bien dans sa forme actuelle.Interrogé pour savoir si Dassault, qui représente la France dans ce projet, était prêt à quitter ce programme, dont il dénonce les problèmes de gouvernance, M. Trappier a répondu: “ce n’est pas un problème de quitter, c’est un problème de savoir s’il (le projet) continue ou pas”.Lancé par Berlin et Paris en 2017 et rejoint plus tard par Madrid, le Scaf est le plus grand projet de défense en Europe censé renforcer l’autonomie stratégique du continent et insuffler une nouvelle vie à l’industrie aérospatiale européenne.Mais il est dominé par les tensions entre Dassault, maitre d’oeuvre français, et Airbus, qui ne représente pas la France dans ce projet, mais l’Allemagne, via sa branche Defense and Space. Alors que l’Europe cherche à muscler ses capacités de défense, la France et l’Allemagne vont tenter de débloquer le dossier lors d’une rencontre mercredi à Berlin du président Emmanuel Macron avec le chancelier Friedrich Merz.- “Trois co-co-co” -“La question se pose pour l’efficacité du projet qui est à trois pays (…) où il n’y a pas un vrai leader mais trois +co-co-co+”, a lancé Eric Trappier au cours d’une conférence de presse à l’occasion de la présentation des résultats semestriels du groupe, fabricant de l’avion de combat Rafale. “Comment je peux avoir un leadership alors que j’ai en face de moi quelqu’un qui pèse deux fois plus?”, a-t-il ajouté en soulignant que cela créerait des problèmes dans le choix de bons sous-traitants. “Citez-moi un seul exemple de projet ambitieux industriel dans le monde où il n’y a pas un leader”, a-t-il encore lancé. Dassault avait déjà menacé en avril de quitter le programme Scaf si le cadre n’était pas renégocié d’ici la fin 2025. Airbus prône pour sa part le respect des accords politiques et industriels conclus et estime que le programme pourrait être compromis sans une intervention politique d’ici fin 2025. Friedrich Merz s’est montré optimiste début juillet sur la possibilité de résoudre prochainement les “divergences” avec la France sur le développement du futur avion de combat tout en insistant sur la nécessité de “respecter les accord conclus”.La phase 1B du programme, lancée en 2023 et qui devrait se terminer en 2026, vise à développer les technologies qui seront embarquées à bord d’un démonstrateur, sorte de pré-prototype, qui doit voler en 2028-2029.La phase 2 prévoit la construction proprement dite du démonstrateur – que Dassault veut mener – et ses essais en vol.- “Poutine n’a pas peur” -Les partenaires du programme sont sous pression pour accélérer son développement face à la concurrence d’un projet rival, le Global Combat Air Programme (GCAP), entre le britannique BAE Systems, l’italien Leonardo et le japonais Mitsubishi Heavy Industries. Les trois entreprises se sont engagées à construire un avion de chasse avancé d’ici 2035 tandis que le Scaf a pour objectif de remplacer le Rafale en France et Eurofighter en Allemagne et en Espagne à l’horizon de 2040.Interrogé au sujet de l’intérêt manifesté par la Belgique pour le Scaf, M. Trappier s’en est une nouvelle fois pris au choix par ce pays des avions de combats américains F-35 et pas les Rafale “en pleine guerre commerciale”. La Belgique a annoncé début juillet son intention de passer une nouvelle commande de 11 chasseurs F-35 américains dans le cadre de l’augmentation de ses dépenses militaires, le ministre belge de la Défense Theo Francken estimant que le F-35 surclasse ses concurrents.”Poutine n’a pas peur d’Eurofighter, du Rafale ou du Saab Gripen. Il a peur du F-35 car on ne le voit pas! Il n’y a pas de discussion sur la supériorité de cet avion”, a-t-il récemment affirmé au journal belge L’Echo.
Renvoyée en procès pour corruption avec Carlos Ghosn, Rachida Dati charge violemment les magistrats
La ministre de la Culture Rachida Dati, une des principales figures du gouvernement, a violemment attaqué mardi soir les magistrats et notamment ceux qui ont prononcé ce même jour son renvoi en procès, aux côtés de l’ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn, pour corruption et trafic d’influence.Alors que l’entourage d’Emmanuel Macron a indiqué après l’annonce de ce renvoi annoncé par une source judiciaire à l’AFP, que celle-ci “poursui(vai)t son travail au gouvernement”, l’ex-Garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy, magistrate de formation, a dénoncé sur LCI une “procédure émaillée d’incidents” et vilipendé des magistrats qui “marchent” sur les droits de la défense et perpétueraient des “atteintes graves” contre ces derniers.Elle a notamment mis en cause le procureur de la République financier qui d’après elle l’aurait assuré de son désaccord avec les charges portées contre elle lorsqu’il l’a “reçue deux heures trente dans son bureau” : “J’ai vu droit dans les yeux M. (Jean-François) Bohnert qui m’a dit que son parquet dysfonctionnait”.Sollicités par l’AFP, ni M. Bohnert ni le Parquet national financier n’ont répondu dans l’immédiat.Mme Dati et M. Ghosn contestent les accusations dans ce dossier judiciaire instruit depuis 2019 à Paris et aux lourds enjeux politiques, Rachida Dati étant également une potentielle candidate à la mairie de Paris.Selon une source judiciaire, une première audience est prévue le 29 septembre pour fixer la date du procès, qui d’après deux sources proches du dossier pourrait se tenir après les municipales prévues en mars 2026.- “Jusqu’au bout” -Les entourages de deux potentiels rivaux dans la capitale, Michel Barnier et Gabriel Attal, n’ont pas souhaité commenter.Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a pour sa part apporté son soutien à Mme Dati, en souhaitant ardemment” qu’elle “soit maire de Paris” en 2026.Les Parisiens ne veulent “pas un prévenu” pour diriger Paris, a réagi l’entourage d’Emmanuel Grégoire, candidat socialiste. “Quel manque de respect pour les Parisiens” que la candidature de Mme Dati, a abondé le candidat écologiste David Belliard.En retour, Mme Dati a dénoncé une “instrumentalisation honteuse”.La ministre, âgée de 59 ans, sera jugée pour recel d’abus de pouvoir et d’abus de confiance, corruption et trafic d’influence passifs par personne investie d’un mandat électif public au sein d’une organisation internationale, le Parlement européen.”Nous allons faire appel dès aujourd’hui de cette décision”, ont déclaré à l’AFP deux des avocats de Mme Dati, Me Olivier Baratelli et Olivier Pardo, dont l’un des nombreux recours sur la prescription des faits qu’ils alléguent a encore été écarté mi-juillet.”Des recours sont toujours pendants mais ne font pas obstacle” à cette ordonnance de renvoi, a souligné mardi la source judiciaire.- “Lobbying” ? -Mme Dati est soupçonnée d’avoir perçu 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil actées dans une convention d’honoraires signée le 28 octobre 2009 avec RNBV, filiale de l’alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu’elle était avocate et députée européenne (2009-2019).Les magistrats instructeurs estiment dans leur ordonnance signée mardi dont l’AFP a eu connaissance que ce qu’a fait Rachida Dati au Parlement européen “s’apparente à du lobbying”, ce qui “paraît incompatible tant avec son mandat qu’avec la profession d’avocat”.La convention d’honoraires aurait pu servir à masquer cette activité, répondant à des “mécanismes de dissimulation”, soulignent les juges.D’abord placée sous le statut plus favorable de témoin assisté, Mme Dati a été mise en examen en juillet 2021.Mardi soir, elle a assuré de la réalité de son travail d’avocate et contesté tout lobbying au Parlement européen : “Président du plus grand groupe industriel automobile au monde, président des constructeurs européens, vous pensez que Carlos Ghosn avait besoin de moi ?”, a-t-elle interrogé.Accusée également début juin par le Nouvel Obs et Complément d’enquête, sur France 2, d’avoir perçu 299.000 euros de GDF Suez quand elle était eurodéputée, sans en déclarer la provenance au Parlement européen, elle a dénoncé des accusations “diffamatoires”.Carlos Ghosn, 71 ans, est lui visé depuis avril 2023 par un mandat d’arrêt et sera jugé pour abus de pouvoirs par dirigeant de société, abus de confiance, corruption et trafic d’influence actifs. Un autre mandat d’arrêt le vise depuis 2022 dans des investigations d’envergure à Nanterre en lien avec le distributeur omanais Suhail Bahwan Automobiles.Celui qui possède les nationalités libanaise, française et brésilienne a été arrêté fin 2018 au Japon où il devait être jugé pour des malversations financières présumées quand il était à la tête de Renault-Nissan. Il a trouvé refuge au Liban fin 2019 après une fuite rocambolesque du Japon.Contactés, ses avocats n’ont pas répondu.De leur côté, ni Renault, partie civile, ni son avocat Kami Haeri, n’ont souhaité commenter.Dans ce dossier, trois personnes avaient été placées sous le statut de témoin assisté et éviteront un procès: Mouna Sepehri, ancien bras droit de Carlos Ghosn; Christian Husson, directeur juridique de Renault au moment des faits, décédé en 2023, et le criminologue Alain Bauer. Un non-lieu a été ordonné concernant des contrats avec une société de conseil de ce dernier.clw-gd-jco-are-kf/swi
Renvoyée en procès pour corruption avec Carlos Ghosn, Rachida Dati charge violemment les magistrats
La ministre de la Culture Rachida Dati, une des principales figures du gouvernement, a violemment attaqué mardi soir les magistrats et notamment ceux qui ont prononcé ce même jour son renvoi en procès, aux côtés de l’ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn, pour corruption et trafic d’influence.Alors que l’entourage d’Emmanuel Macron a indiqué après l’annonce de ce renvoi annoncé par une source judiciaire à l’AFP, que celle-ci “poursui(vai)t son travail au gouvernement”, l’ex-Garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy, magistrate de formation, a dénoncé sur LCI une “procédure émaillée d’incidents” et vilipendé des magistrats qui “marchent” sur les droits de la défense et perpétueraient des “atteintes graves” contre ces derniers.Elle a notamment mis en cause le procureur de la République financier qui d’après elle l’aurait assuré de son désaccord avec les charges portées contre elle lorsqu’il l’a “reçue deux heures trente dans son bureau” : “J’ai vu droit dans les yeux M. (Jean-François) Bohnert qui m’a dit que son parquet dysfonctionnait”.Sollicités par l’AFP, ni M. Bohnert ni le Parquet national financier n’ont répondu dans l’immédiat.Mme Dati et M. Ghosn contestent les accusations dans ce dossier judiciaire instruit depuis 2019 à Paris et aux lourds enjeux politiques, Rachida Dati étant également une potentielle candidate à la mairie de Paris.Selon une source judiciaire, une première audience est prévue le 29 septembre pour fixer la date du procès, qui d’après deux sources proches du dossier pourrait se tenir après les municipales prévues en mars 2026.- “Jusqu’au bout” -Les entourages de deux potentiels rivaux dans la capitale, Michel Barnier et Gabriel Attal, n’ont pas souhaité commenter.Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a pour sa part apporté son soutien à Mme Dati, en souhaitant ardemment” qu’elle “soit maire de Paris” en 2026.Les Parisiens ne veulent “pas un prévenu” pour diriger Paris, a réagi l’entourage d’Emmanuel Grégoire, candidat socialiste. “Quel manque de respect pour les Parisiens” que la candidature de Mme Dati, a abondé le candidat écologiste David Belliard.En retour, Mme Dati a dénoncé une “instrumentalisation honteuse”.La ministre, âgée de 59 ans, sera jugée pour recel d’abus de pouvoir et d’abus de confiance, corruption et trafic d’influence passifs par personne investie d’un mandat électif public au sein d’une organisation internationale, le Parlement européen.”Nous allons faire appel dès aujourd’hui de cette décision”, ont déclaré à l’AFP deux des avocats de Mme Dati, Me Olivier Baratelli et Olivier Pardo, dont l’un des nombreux recours sur la prescription des faits qu’ils alléguent a encore été écarté mi-juillet.”Des recours sont toujours pendants mais ne font pas obstacle” à cette ordonnance de renvoi, a souligné mardi la source judiciaire.- “Lobbying” ? -Mme Dati est soupçonnée d’avoir perçu 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil actées dans une convention d’honoraires signée le 28 octobre 2009 avec RNBV, filiale de l’alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu’elle était avocate et députée européenne (2009-2019).Les magistrats instructeurs estiment dans leur ordonnance signée mardi dont l’AFP a eu connaissance que ce qu’a fait Rachida Dati au Parlement européen “s’apparente à du lobbying”, ce qui “paraît incompatible tant avec son mandat qu’avec la profession d’avocat”.La convention d’honoraires aurait pu servir à masquer cette activité, répondant à des “mécanismes de dissimulation”, soulignent les juges.D’abord placée sous le statut plus favorable de témoin assisté, Mme Dati a été mise en examen en juillet 2021.Mardi soir, elle a assuré de la réalité de son travail d’avocate et contesté tout lobbying au Parlement européen : “Président du plus grand groupe industriel automobile au monde, président des constructeurs européens, vous pensez que Carlos Ghosn avait besoin de moi ?”, a-t-elle interrogé.Accusée également début juin par le Nouvel Obs et Complément d’enquête, sur France 2, d’avoir perçu 299.000 euros de GDF Suez quand elle était eurodéputée, sans en déclarer la provenance au Parlement européen, elle a dénoncé des accusations “diffamatoires”.Carlos Ghosn, 71 ans, est lui visé depuis avril 2023 par un mandat d’arrêt et sera jugé pour abus de pouvoirs par dirigeant de société, abus de confiance, corruption et trafic d’influence actifs. Un autre mandat d’arrêt le vise depuis 2022 dans des investigations d’envergure à Nanterre en lien avec le distributeur omanais Suhail Bahwan Automobiles.Celui qui possède les nationalités libanaise, française et brésilienne a été arrêté fin 2018 au Japon où il devait être jugé pour des malversations financières présumées quand il était à la tête de Renault-Nissan. Il a trouvé refuge au Liban fin 2019 après une fuite rocambolesque du Japon.Contactés, ses avocats n’ont pas répondu.De leur côté, ni Renault, partie civile, ni son avocat Kami Haeri, n’ont souhaité commenter.Dans ce dossier, trois personnes avaient été placées sous le statut de témoin assisté et éviteront un procès: Mouna Sepehri, ancien bras droit de Carlos Ghosn; Christian Husson, directeur juridique de Renault au moment des faits, décédé en 2023, et le criminologue Alain Bauer. Un non-lieu a été ordonné concernant des contrats avec une société de conseil de ce dernier.clw-gd-jco-are-kf/swi
Renvoyée en procès pour corruption avec Carlos Ghosn, Rachida Dati charge violemment les magistrats
La ministre de la Culture Rachida Dati, une des principales figures du gouvernement, a violemment attaqué mardi soir les magistrats et notamment ceux qui ont prononcé ce même jour son renvoi en procès, aux côtés de l’ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn, pour corruption et trafic d’influence.Alors que l’entourage d’Emmanuel Macron a indiqué après l’annonce de ce renvoi annoncé par une source judiciaire à l’AFP, que celle-ci “poursui(vai)t son travail au gouvernement”, l’ex-Garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy, magistrate de formation, a dénoncé sur LCI une “procédure émaillée d’incidents” et vilipendé des magistrats qui “marchent” sur les droits de la défense et perpétueraient des “atteintes graves” contre ces derniers.Elle a notamment mis en cause le procureur de la République financier qui d’après elle l’aurait assuré de son désaccord avec les charges portées contre elle lorsqu’il l’a “reçue deux heures trente dans son bureau” : “J’ai vu droit dans les yeux M. (Jean-François) Bohnert qui m’a dit que son parquet dysfonctionnait”.Sollicités par l’AFP, ni M. Bohnert ni le Parquet national financier n’ont répondu dans l’immédiat.Mme Dati et M. Ghosn contestent les accusations dans ce dossier judiciaire instruit depuis 2019 à Paris et aux lourds enjeux politiques, Rachida Dati étant également une potentielle candidate à la mairie de Paris.Selon une source judiciaire, une première audience est prévue le 29 septembre pour fixer la date du procès, qui d’après deux sources proches du dossier pourrait se tenir après les municipales prévues en mars 2026.- “Jusqu’au bout” -Les entourages de deux potentiels rivaux dans la capitale, Michel Barnier et Gabriel Attal, n’ont pas souhaité commenter.Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a pour sa part apporté son soutien à Mme Dati, en souhaitant ardemment” qu’elle “soit maire de Paris” en 2026.Les Parisiens ne veulent “pas un prévenu” pour diriger Paris, a réagi l’entourage d’Emmanuel Grégoire, candidat socialiste. “Quel manque de respect pour les Parisiens” que la candidature de Mme Dati, a abondé le candidat écologiste David Belliard.En retour, Mme Dati a dénoncé une “instrumentalisation honteuse”.La ministre, âgée de 59 ans, sera jugée pour recel d’abus de pouvoir et d’abus de confiance, corruption et trafic d’influence passifs par personne investie d’un mandat électif public au sein d’une organisation internationale, le Parlement européen.”Nous allons faire appel dès aujourd’hui de cette décision”, ont déclaré à l’AFP deux des avocats de Mme Dati, Me Olivier Baratelli et Olivier Pardo, dont l’un des nombreux recours sur la prescription des faits qu’ils alléguent a encore été écarté mi-juillet.”Des recours sont toujours pendants mais ne font pas obstacle” à cette ordonnance de renvoi, a souligné mardi la source judiciaire.- “Lobbying” ? -Mme Dati est soupçonnée d’avoir perçu 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil actées dans une convention d’honoraires signée le 28 octobre 2009 avec RNBV, filiale de l’alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu’elle était avocate et députée européenne (2009-2019).Les magistrats instructeurs estiment dans leur ordonnance signée mardi dont l’AFP a eu connaissance que ce qu’a fait Rachida Dati au Parlement européen “s’apparente à du lobbying”, ce qui “paraît incompatible tant avec son mandat qu’avec la profession d’avocat”.La convention d’honoraires aurait pu servir à masquer cette activité, répondant à des “mécanismes de dissimulation”, soulignent les juges.D’abord placée sous le statut plus favorable de témoin assisté, Mme Dati a été mise en examen en juillet 2021.Mardi soir, elle a assuré de la réalité de son travail d’avocate et contesté tout lobbying au Parlement européen : “Président du plus grand groupe industriel automobile au monde, président des constructeurs européens, vous pensez que Carlos Ghosn avait besoin de moi ?”, a-t-elle interrogé.Accusée également début juin par le Nouvel Obs et Complément d’enquête, sur France 2, d’avoir perçu 299.000 euros de GDF Suez quand elle était eurodéputée, sans en déclarer la provenance au Parlement européen, elle a dénoncé des accusations “diffamatoires”.Carlos Ghosn, 71 ans, est lui visé depuis avril 2023 par un mandat d’arrêt et sera jugé pour abus de pouvoirs par dirigeant de société, abus de confiance, corruption et trafic d’influence actifs. Un autre mandat d’arrêt le vise depuis 2022 dans des investigations d’envergure à Nanterre en lien avec le distributeur omanais Suhail Bahwan Automobiles.Celui qui possède les nationalités libanaise, française et brésilienne a été arrêté fin 2018 au Japon où il devait être jugé pour des malversations financières présumées quand il était à la tête de Renault-Nissan. Il a trouvé refuge au Liban fin 2019 après une fuite rocambolesque du Japon.Contactés, ses avocats n’ont pas répondu.De leur côté, ni Renault, partie civile, ni son avocat Kami Haeri, n’ont souhaité commenter.Dans ce dossier, trois personnes avaient été placées sous le statut de témoin assisté et éviteront un procès: Mouna Sepehri, ancien bras droit de Carlos Ghosn; Christian Husson, directeur juridique de Renault au moment des faits, décédé en 2023, et le criminologue Alain Bauer. Un non-lieu a été ordonné concernant des contrats avec une société de conseil de ce dernier.clw-gd-jco-are-kf/swi
Wall Street prudente avant les résultats de grands noms de la tech
La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé mardi, se montrant sur la réserve après de nombreux résultats d’entreprises, et à la veille de la publication des données financières de deux grands noms de la tech, Alphabet (Google) et Tesla.Le Dow Jones a pris 0,40% tandis que l’indice Nasdaq a reculé de 0,39%. L’indice élargi S&P 500 a lui grappillé 0,06% et ainsi réalisé un nouveau record en clôture à 6.309,62 points.Mardi, nous avons assisté à “un mouvement d’abandon de certaines des valeurs gagnantes” ces dernières semaines “à l’image des grandes valeurs technologiques, au profit de valeurs plus petites”, commente auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.L’analyste souligne la bonne performance de l’indice Russell 2000, qui réunit 2.000 sociétés de taille plus modeste et qui a avancé de 0,79%.Interrogé par l’AFP, Art Hogan, de B. Riley Wealth Management, pointe pour sa part “quelques prises de bénéfices avant la première publication (financière, ndlr) des +Sept Magnifiques+”, le surnom donné aux grands noms du secteur technologique.Les résultats d’Alphabet (+0,50% à 192,11 dollars), la maison mère de Google, et de Tesla (+1,10% à 332,11 dollars) sont attendus mercredi après la clôture de Wall Street.Ces performances financières seront partagées au milieu d’une semaine riche en publications: plus d’une centaine de sociétés composant l’indice S&P 500 doivent y publier leurs résultats.”C’est une saison des bénéfices difficile où les attentes sont très faibles mais où les prix des actions sont déjà très élevés” alors que la place américaine multiplie les records depuis fin juin, juge Art Hogan.Les investisseurs se montrent aussi sur leurs gardes à l’approche du 1er août, date butoir donnée par le président américain Donald Trump aux partenaires commerciaux des Etats-Unis pour parvenir à un accord sur les droits de douane.Jusqu’à présent, seuls quatre accords ont été annoncés par Washington, le dernier avec les Philippines mardi, ainsi qu’un accord de désescalade avec la Chine, après une montée des tensions commerciales entre les deux premières puissances mondiales dans la foulée de l’annonce des droits de douane “réciproques”.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt à dix ans se détendait, à 4,34% vers 20H20 GMT contre 4,38% à la clôture lundi.Au tableau des valeurs, le constructeur automobile américain General Motors a calé (-8,12% à 48,89 dollars) malgré un deuxième trimestre dépassant les attentes des analystes.Entre avril et juin, le géant de Détroit a dégagé un chiffre d’affaires de 47,12 milliards de dollars (-1,8%) et un bénéfice net de 1,89 milliard (-35,4%).Le groupe a estimé l’impact net des droits de douane sur ce trimestre à 1,1 milliard de dollars, et confirmé un impact brut autour de 4 à 5 milliards de dollars pour l’ensemble de l’année.Microsoft (-0,94% à 505,27 dollars) a lâché du lest après avoir révélé que plusieurs groupes de pirates chinois ont exploité une faille de sécurité de son logiciel de gestion de serveurs SharePoint.Le groupe de défense américain Lockheed Martin a nettement glissé (-10,81% à 410,74 dollars) après une dégringolade de son bénéfice net au deuxième trimestre, plombé par des charges exceptionnelles d’environ 1,7 milliard de dollars.Sur un an, son bénéfice net a reculé de près de 80%, à 342 millions de dollars américains contre 1,6 milliard au même trimestre l’année passée.Le géant américain Coca-Cola a perdu du terrain (-0,59% à 69,66 dollars) à la suite de résultats mitigés, notamment un chiffre d’affaires en deçà des attentes.Le groupe a par ailleurs confirmé la commercialisation “à l’automne” aux Etats-Unis d’une version au sucre de canne de son célèbre soda.
NPR editor-in-chief announces resignation after Trump funding cuts
The editor-in-chief of the United States’ National Public Radio (NPR) announced her resignation on Tuesday, soon after the Republican-controlled Congress voted to cut millions in funding for the public broadcaster.In an email sent to employees on Tuesday, which was seen by AFP, NPR President and CEO Katherine Maher said Edith Chapin had informed her of her intention to leave before the funding cuts were formally made.Backed by US President Donald Trump, who regularly accuses media that is critical of him of being biased, Congress last week approved $1.1 billion in cuts to funds allocated for the Corporation for Public Broadcasting (CPB).The CPB provides a minority share of the budgets for NPR and the Public Broadcasting Service (PBS) network of television stations.The funding cuts would impact about 1,500 local radio and television stations across the country, from New York to Alaska, over two years.”This isn’t an easy note to write,” Chapin said in a note included in Maher’s email to all NPR staff. “Two years with two big executive jobs has been a comprehensive assignment.”She added that she would “reset after a few months of a career break.”Maher praised Chapin’s “enormous contribution” to the company, and said details of the transition would be worked out in due course. Chapin said she would remain in her job “for a while.”The editor-in-chief’s departure comes as Trump has sought to slash public funding for news organizations at home and abroad, seeking to shut down outlets including Voice of America, Radio Free Asia and Radio Free Europe/Radio Liberty.In a statement last week, rights group Reporters Without Borders said Trump’s administration was “increasingly hostile towards the press, both mimicking and inspiring authoritarian and quasi-authoritarian regimes around the world.”Trump regularly accuses news media that criticizes him, including NPR, of having a “liberal” bias.