L’UE sanctionne Google d’une amende de près de 3 milliards d’euros malgré les menaces de Trump

Faisant fi des ultimatums de Donald Trump, la Commission européenne a finalement infligé vendredi une amende de 2,95 milliards d’euros à Google, suscitant la réaction furieuse immédiate du président américain qui a promis des représailles. L’exécutif européen a sanctionné le géant américain de la tech pour avoir abusé de sa position dominante dans le secteur de la publicité en ligne (ou Adtech), sans pour autant exiger une scission des activités du groupe dans ce domaine.Cette scission avait en revanche été réclamée en mai par le gouvernement américain lui-même devant une cour fédérale en Virginie, qui a reconnu que Google maintenait illégalement un monopole sur la publicité numérique. La sanction de la justice américaine est encore en cours d’examen, avec des audience prévues fin septembre.La sanction européenne, que Google a aussitôt annoncé vouloir contester, avait été retardée en début de semaine, sur fond de tensions entre l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis, comme l’avait confirmé mercredi à l’AFP une source au sein de la Commission.”L’Europe a +attaqué+ aujourd’hui une autre grande entreprise américaine, Google”, a protesté dès vendredi Donald Trump, sur son réseau Truth Social, en menaçant de riposter avec des sanctions commerciales.Le président américain assure dans le même message que si l’UE ne revient pas sur les amendes “injustes” infligées à Google, ainsi qu’à Apple, il serait “contraint” de déclencher un mécanisme de droits de douane punitifs, la “Section 301”.Le 26 août déjà, Donald Trump avait vigoureusement menacé les pays ou organisations régulant le secteur de la tech de leur imposer des droits de douane et des restrictions à l’exportation.S’il n’avait pas cité l’UE, celle-ci dispose de fait de l’arsenal juridique de régulation le plus puissant au monde, alimentant les débats en Europe sur le risque de représailles en cas de sanctions contre des sociétés américaines.L’UE avait rétorqué avoir “le droit souverain” de réglementer la tech.- “Amende injustifiée” -Dans une déclaration à l’AFP, Google a pourfendu la sanction de la Commission.”La décision de la Commission européenne à propos de nos services Adtech est mauvaise et nous en ferons appel. Elle nous impose une amende injustifiée, et des changements qui vont nuire à des milliers d’entreprises européennes en leur compliquant la tâche pour gagner de l’argent”, a déclaré Lee-Anne Mulholland, vice-présidente de Google chargée des affaires réglementaires.C’est la troisième sanction majeure prononcée cette semaine contre Google, filiale d’Alphabet.Le groupe a été condamné mercredi aux Etats-Unis à verser 425,7 millions de dollars de dommages à près de 100 millions d’utilisateurs pour atteinte à leur vie privée, selon la décision d’une cour fédérale de San Francisco.Et le même jour, il a écopé d’une amende, record en France, de 325 millions d’euros infligée par l’autorité française de contrôle du respect de la vie privée (Cnil) pour des manquements en matière de publicités et de cookies.- Une scission pas écartée -En revanche, le groupe a remporté une victoire judiciaire majeure mardi aux Etats-Unis. Un juge de Washington lui a imposé des exigences strictes sur le partage des données afin de rétablir l’équité dans la concurrence sur la recherche en ligne, mais sans l’obliger à céder son navigateur phare Chrome, comme l’exigeait le gouvernement américain.Dans le dossier Adtech, ouvert en 2021, la Commission européenne a renoncé elle aussi à imposer une scission d’activités. Mais elle n’exclut pas d’y recourir si les engagements du groupe pour remédier aux atteintes à la concurrence ne lui convenaient pas. Dans sa décision annoncée vendredi, elle a donné 60 jours à l’entreprise pour lui répondre.”Si elle ne le fait pas, nous n’hésiterons pas à imposer des mesures correctives fortes”, a lancé la commissaire à la Concurrence, Teresa Ribera.Dans un communiqué, le conseil des éditeurs européens (EPC), représentant les intérêts de plusieurs éditeurs de presse dont The Guardian, Alex Springer ou Rossel, à l’origine de l’enquête de l’UE, a estimé que seule une cession pourrait mettre fin aux entraves à la concurrence de Google.Ce n’est pas la première fois que la Commission, gendarme de la concurrence de l’UE, prononce une sanction contre le groupe de Mountain View, dans la Silicon Valley.Elle lui avait infligé une amende de 4,1 milliards d’euros en 2018 pour abus de position dominante du système d’exploitation Android, et une autre de 2,4 milliards d’euros en 2017 pour pratiques anticoncurrentielles sur les comparateurs de prix.

L’UE sanctionne Google d’une amende de près de 3 milliards d’euros malgré les menaces de Trump

Faisant fi des ultimatums de Donald Trump, la Commission européenne a finalement infligé vendredi une amende de 2,95 milliards d’euros à Google, suscitant la réaction furieuse immédiate du président américain qui a promis des représailles. L’exécutif européen a sanctionné le géant américain de la tech pour avoir abusé de sa position dominante dans le secteur de la publicité en ligne (ou Adtech), sans pour autant exiger une scission des activités du groupe dans ce domaine.Cette scission avait en revanche été réclamée en mai par le gouvernement américain lui-même devant une cour fédérale en Virginie, qui a reconnu que Google maintenait illégalement un monopole sur la publicité numérique. La sanction de la justice américaine est encore en cours d’examen, avec des audience prévues fin septembre.La sanction européenne, que Google a aussitôt annoncé vouloir contester, avait été retardée en début de semaine, sur fond de tensions entre l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis, comme l’avait confirmé mercredi à l’AFP une source au sein de la Commission.”L’Europe a +attaqué+ aujourd’hui une autre grande entreprise américaine, Google”, a protesté dès vendredi Donald Trump, sur son réseau Truth Social, en menaçant de riposter avec des sanctions commerciales.Le président américain assure dans le même message que si l’UE ne revient pas sur les amendes “injustes” infligées à Google, ainsi qu’à Apple, il serait “contraint” de déclencher un mécanisme de droits de douane punitifs, la “Section 301”.Le 26 août déjà, Donald Trump avait vigoureusement menacé les pays ou organisations régulant le secteur de la tech de leur imposer des droits de douane et des restrictions à l’exportation.S’il n’avait pas cité l’UE, celle-ci dispose de fait de l’arsenal juridique de régulation le plus puissant au monde, alimentant les débats en Europe sur le risque de représailles en cas de sanctions contre des sociétés américaines.L’UE avait rétorqué avoir “le droit souverain” de réglementer la tech.- “Amende injustifiée” -Dans une déclaration à l’AFP, Google a pourfendu la sanction de la Commission.”La décision de la Commission européenne à propos de nos services Adtech est mauvaise et nous en ferons appel. Elle nous impose une amende injustifiée, et des changements qui vont nuire à des milliers d’entreprises européennes en leur compliquant la tâche pour gagner de l’argent”, a déclaré Lee-Anne Mulholland, vice-présidente de Google chargée des affaires réglementaires.C’est la troisième sanction majeure prononcée cette semaine contre Google, filiale d’Alphabet.Le groupe a été condamné mercredi aux Etats-Unis à verser 425,7 millions de dollars de dommages à près de 100 millions d’utilisateurs pour atteinte à leur vie privée, selon la décision d’une cour fédérale de San Francisco.Et le même jour, il a écopé d’une amende, record en France, de 325 millions d’euros infligée par l’autorité française de contrôle du respect de la vie privée (Cnil) pour des manquements en matière de publicités et de cookies.- Une scission pas écartée -En revanche, le groupe a remporté une victoire judiciaire majeure mardi aux Etats-Unis. Un juge de Washington lui a imposé des exigences strictes sur le partage des données afin de rétablir l’équité dans la concurrence sur la recherche en ligne, mais sans l’obliger à céder son navigateur phare Chrome, comme l’exigeait le gouvernement américain.Dans le dossier Adtech, ouvert en 2021, la Commission européenne a renoncé elle aussi à imposer une scission d’activités. Mais elle n’exclut pas d’y recourir si les engagements du groupe pour remédier aux atteintes à la concurrence ne lui convenaient pas. Dans sa décision annoncée vendredi, elle a donné 60 jours à l’entreprise pour lui répondre.”Si elle ne le fait pas, nous n’hésiterons pas à imposer des mesures correctives fortes”, a lancé la commissaire à la Concurrence, Teresa Ribera.Dans un communiqué, le conseil des éditeurs européens (EPC), représentant les intérêts de plusieurs éditeurs de presse dont The Guardian, Alex Springer ou Rossel, à l’origine de l’enquête de l’UE, a estimé que seule une cession pourrait mettre fin aux entraves à la concurrence de Google.Ce n’est pas la première fois que la Commission, gendarme de la concurrence de l’UE, prononce une sanction contre le groupe de Mountain View, dans la Silicon Valley.Elle lui avait infligé une amende de 4,1 milliards d’euros en 2018 pour abus de position dominante du système d’exploitation Android, et une autre de 2,4 milliards d’euros en 2017 pour pratiques anticoncurrentielles sur les comparateurs de prix.

L’UE sanctionne Google d’une amende de près de 3 milliards d’euros malgré les menaces de Trump

Faisant fi des ultimatums de Donald Trump, la Commission européenne a finalement infligé vendredi une amende de 2,95 milliards d’euros à Google, suscitant la réaction furieuse immédiate du président américain qui a promis des représailles. L’exécutif européen a sanctionné le géant américain de la tech pour avoir abusé de sa position dominante dans le secteur de la publicité en ligne (ou Adtech), sans pour autant exiger une scission des activités du groupe dans ce domaine.Cette scission avait en revanche été réclamée en mai par le gouvernement américain lui-même devant une cour fédérale en Virginie, qui a reconnu que Google maintenait illégalement un monopole sur la publicité numérique. La sanction de la justice américaine est encore en cours d’examen, avec des audience prévues fin septembre.La sanction européenne, que Google a aussitôt annoncé vouloir contester, avait été retardée en début de semaine, sur fond de tensions entre l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis, comme l’avait confirmé mercredi à l’AFP une source au sein de la Commission.”L’Europe a +attaqué+ aujourd’hui une autre grande entreprise américaine, Google”, a protesté dès vendredi Donald Trump, sur son réseau Truth Social, en menaçant de riposter avec des sanctions commerciales.Le président américain assure dans le même message que si l’UE ne revient pas sur les amendes “injustes” infligées à Google, ainsi qu’à Apple, il serait “contraint” de déclencher un mécanisme de droits de douane punitifs, la “Section 301”.Le 26 août déjà, Donald Trump avait vigoureusement menacé les pays ou organisations régulant le secteur de la tech de leur imposer des droits de douane et des restrictions à l’exportation.S’il n’avait pas cité l’UE, celle-ci dispose de fait de l’arsenal juridique de régulation le plus puissant au monde, alimentant les débats en Europe sur le risque de représailles en cas de sanctions contre des sociétés américaines.L’UE avait rétorqué avoir “le droit souverain” de réglementer la tech.- “Amende injustifiée” -Dans une déclaration à l’AFP, Google a pourfendu la sanction de la Commission.”La décision de la Commission européenne à propos de nos services Adtech est mauvaise et nous en ferons appel. Elle nous impose une amende injustifiée, et des changements qui vont nuire à des milliers d’entreprises européennes en leur compliquant la tâche pour gagner de l’argent”, a déclaré Lee-Anne Mulholland, vice-présidente de Google chargée des affaires réglementaires.C’est la troisième sanction majeure prononcée cette semaine contre Google, filiale d’Alphabet.Le groupe a été condamné mercredi aux Etats-Unis à verser 425,7 millions de dollars de dommages à près de 100 millions d’utilisateurs pour atteinte à leur vie privée, selon la décision d’une cour fédérale de San Francisco.Et le même jour, il a écopé d’une amende, record en France, de 325 millions d’euros infligée par l’autorité française de contrôle du respect de la vie privée (Cnil) pour des manquements en matière de publicités et de cookies.- Une scission pas écartée -En revanche, le groupe a remporté une victoire judiciaire majeure mardi aux Etats-Unis. Un juge de Washington lui a imposé des exigences strictes sur le partage des données afin de rétablir l’équité dans la concurrence sur la recherche en ligne, mais sans l’obliger à céder son navigateur phare Chrome, comme l’exigeait le gouvernement américain.Dans le dossier Adtech, ouvert en 2021, la Commission européenne a renoncé elle aussi à imposer une scission d’activités. Mais elle n’exclut pas d’y recourir si les engagements du groupe pour remédier aux atteintes à la concurrence ne lui convenaient pas. Dans sa décision annoncée vendredi, elle a donné 60 jours à l’entreprise pour lui répondre.”Si elle ne le fait pas, nous n’hésiterons pas à imposer des mesures correctives fortes”, a lancé la commissaire à la Concurrence, Teresa Ribera.Dans un communiqué, le conseil des éditeurs européens (EPC), représentant les intérêts de plusieurs éditeurs de presse dont The Guardian, Alex Springer ou Rossel, à l’origine de l’enquête de l’UE, a estimé que seule une cession pourrait mettre fin aux entraves à la concurrence de Google.Ce n’est pas la première fois que la Commission, gendarme de la concurrence de l’UE, prononce une sanction contre le groupe de Mountain View, dans la Silicon Valley.Elle lui avait infligé une amende de 4,1 milliards d’euros en 2018 pour abus de position dominante du système d’exploitation Android, et une autre de 2,4 milliards d’euros en 2017 pour pratiques anticoncurrentielles sur les comparateurs de prix.

US hiring weakens sharply in August as jobs market stalls

US job growth stalled in August while unemployment crept up to its highest level since 2021, in a closely watched report Friday after weak data earlier prompted President Donald Trump to fire a key economic official.Overall, the figures confirmed a labor market slowdown in the world’s biggest economy as businesses pull back on hiring while grappling with uncertainty sparked in large part by Trump’s fast-changing trade wars.US job growth came in at 22,000 last month, down from July’s 79,000 figure, said the Department of Labor.The jobless rate edged up from 4.2 percent to 4.3 percent, in line with analysts’ expectations but reaching its highest level since 2021.Job growth in June, while earlier estimated at 14,000, was revised to a 13,000 decline, the report said. This was the first such decline since 2020.Hiring in July was adjusted slightly upwards.Analysts closely monitor US employment numbers given their bearing on the Federal Reserve’s interest rate decisions — and a deteriorating labor market could tip the balance in favor of rate cuts.Trump on Friday reiterated his call for Fed Chair Jerome Powell to slash rates, saying he should have done so “long ago.”Friday’s numbers are also under scrutiny after a poor showing in July’s data — released last month — prompted Trump to claim the figures were “rigged” and to fire the commissioner of labor statistics.Nationwide chief economist Kathy Bostjancic said that data revisions take place as survey response rates have declined. If companies respond late, numbers have to be updated.White House economic advisor Kevin Hassett told CNBC the latest figures were slightly disappointing but expressed hope they would be revised higher.- ‘Alarm bells’ -“The alarm bells are starting to go off in the labor market,” said Heather Long, chief economist at the Navy Federal Credit Union. “More and more industries are shedding jobs.”She noted that almost all recently added jobs were in health care. If that sector were excluded, job growth would be negative.Health care added 31,000 jobs but federal government employment declined by 15,000 — and is down by 97,000 since reaching a peak in January.Manufacturing employment — an important issue politically for Trump’s blue collar base — dropped by 12,000 in August and dropped 78,000 over the year. Employment in the wholesale trade sector also fell.”Increasing operating costs and acute policy uncertainty” have pushed firms to keep a tight lid on new hiring, said EY senior economist Lydia Boussour.She added that tariffs and uncertainty are significantly hitting goods-producing sectors.Average hourly earnings rose 0.3 percent in August, as they did in July.Trump’s stop-start approach to rolling out tariffs has snarled supply chains and made it tough for businesses to plan their next moves. Many firms said they have been forced to put growth plans on hold.”The ‘no hiring’ economy is turning to a layoff economy and if that worsens, it will lead to a recession,” Long warned.A Briefing.com consensus forecast expected US hiring at 78,000 in August.The cooldown in hiring has been notable, with monthly payroll gains averaging 168,000 in 2024.- Rate cuts likely -“The fourth month of sub-par employment performance signals a dramatic stall in hiring and fully supports the Fed starting rate cuts at the next meeting,” said Bostjancic.Fed officials are holding their next policy meeting from September 16-17, and Powell has previously opened the door to lowering rates.”The real question now becomes how many rate cuts follow,” Bostjancic said.Mortgage Bankers Association chief economist Mike Fratantoni said: “This is not a picture of an economy at ‘maximum employment.'”But he noted that the pace of any additional cuts will be “tempered by the ongoing risk of a pickup in tariff-induced inflation.”Already, Chicago Fed President Austan Goolsbee told Bloomberg TV Friday that he remains undecided on a September rate reduction, as he monitors inflation risks.The Fed has held interest rates steady this year at a range between 4.25 percent and 4.50 percent as policymakers observed the impact of tariffs on consumer prices.

Suicide d’une enseignante: rassemblement devant le ministère à Paris

“Ministère mortifère, lesbiennes en colère”: un rassemblement s’est tenu vendredi soir à Paris en hommage à l’enseignante Caroline Grandjean, harcelée pour son homosexualité, qui s’est suicidée lundi, et pour appeler l’Éducation nationale à mieux protéger les professeurs LGBT+.”L”école a suicidé Caroline” et “la lesbophobie tue” pouvait-on lire sur des pancartes lors de ce rassemblement, auquel 100 à 200 personnes ont participé, selon une journaliste de l’AFP. Caroline Grandjean, directrice d’une école primaire dans le Cantal, victime de harcèlement en raison de son homosexualité depuis septembre 2023, s’est suicidée le jour de rentrée scolaire.Les associations de lutte contre les discriminations homophobes qui avaient appelé à ce rassemblement se sont réunies près du ministère “pour dénoncer le manque évident de soutien, d’accompagnement et de protection des institutions face à la lesbophobie et les attaques LGBTIphobes en général”, ont-elles expliqué.  “On estime qu’un double effet systémique a frappé: d’abord la lesbophobie qu’on a laissée courir alors qu’on aurait pu l’endiguer et le rôle de l’Éducation nationale qui (…) a laissé Caroline Grandjean dans sa détresse”, a expliqué à l’AFP Julia Torlet, présidente de SOS homophobie. Elle appelle le ministère à “mener des formations, des sensibilisations, pour tous les personnels” et à faciliter l’accès à des médecins du travail et psychologues en cas de problème.  Le ministère de l’Education fait pour sa part valoir qu’il a mis en place des formations volontaires pour aider à prévenir les LGBTPhobies, une campagne de communication spécifique et, depuis cette rentrée, un accompagnement renforcé des personnels pour mieux identifier, signaler et prendre en charge les situations de violence ou vulnérabilité.Des représentants d’associations ont lu à haute voix une lettre signée de l’épouse de la défunte. “Tu m’aimais, tu aimais une femme et tu en es morte”,  écrit Christine Paccoud. “Ils t’ont tuée, sans arme, juste avec des horreurs griffonnées, avec leur lâcheté”. Mme Paccoud avait déploré mercredi sur France 2 que “la hiérarchie n'(ait) pas compris la souffrance de Caroline”.”Il y a de la tristesse et de la colère de voir que son cas n’est pas isolé”, a confié Clémence Barland, 27 ans, enseignante et porte-parole du collectif les Féministes révolutionnaires. “Quand on est harcelé, on se retrouve seul, l’administration est souvent dans une politique de +pas de vagues” et “souvent la personne qui va devoir changer d’établissement, c’est la personne trans, bi, gay ou non-binaire”, a-t-elle pointé. 

Homophobie: les enseignants LGBT+ ne se sentent pas encore assez protégés

Le suicide de Caroline Grandjean, une directrice d’école du Cantal victime de harcèlement homophobe, met en lumière un sentiment de solitude souvent ressenti par les enseignants LGBT+ face à de multiples formes de violences.”Tous les personnels LGBTQIA+” de l’enseignement “se sont sentis heurtés par l’histoire de notre collègue. Les moqueries et insultes, on les connait”, résume pour l’AFP Alexis Guitton, membre du Collectif éducation contre les LGBTIphobies en milieu scolaire et universitaire.Vendredi soir, 100 à 200 personnes ont participé à un rassemblement à l’appel d’associations devant le ministère de l’Education. D’autres rassemblements sont prévus, comme à Lyon samedi sous le mot d’ordre “Quand la lesbophobie tue, les pouvoirs publics ferment les yeux”.”Quand on est lesbienne, bi, gay, trans ou non-binaire dans l’Éducation nationale, on nous apprend dans la formation à ne pas le montrer: on ne doit pas le dire aux élèves, on doit le taire en salle des profs”, a déploré lors du rassemblement parisien Clémence Barland, 27 ans, enseignante et porte-parole du collectif les Féministes révolutionnaires. “Le principal problème aujourd’hui c’est que l’Éducation nationale ne prévoit rien du tout pour les profs LGBT+. On est dans un système où on essaie de faire des efforts pour les élèves, mais on ne pense pas du tout à eux”, affirme à l’AFP Julia Torlet, porte-parole de SOS Homophobie.Selon elle, le climat pour ces profs est “plus délétère qu’il y a quelques années”. “L’école, c’est un microcosme de la société. (…) Et aujourd’hui, la société est infusée par les idées d’extrême droite, très conservatrices”.Le ministère a fait valoir qu’il avait mis en place des formations volontaires pour aider à prévenir les LGBTPhobies, une campagne de communication et, depuis cette rentrée, un accompagnement renforcé des personnels pour mieux identifier et gérer les situations de violence.”J’ai essuyé des critiques qui sont remontées jusqu’au rectorat pour dire que je ne faisais pas correctement mon travail ou que je mettais les élèves en danger”, rapporte Mme Torlet, disant avoir “eu la chance d’être protégée par (sa) hiérarchie” mais que certains de ses collègues “vivent cachés”.Alexis Guitton confirme: “La plupart des personnes ne préviennent pas” des discriminations subies, elles “préfèrent rester dans le silence”.- “Propos sexistes” -Sofiane, 38 ans, professeur de collège en Seine-Saint-Denis qui ne souhaite pas donner son nom de famille, raconte ainsi avoir déjà été “insulté frontalement par un élève, traité de pédé”, mais a été soutenu par sa cheffe de l’époque.”J’ai parfois des remarques d’élèves, ou même des questions franches et je réponds toujours que c’est ma vie privée”, poursuit-il, voyant “beaucoup d’homophobie chez les élèves, mais aussi beaucoup plus d’ouverture chez certains: ça va dans les deux sens”. Selon Alexis Guitton, les enseignants LGBT+ vont préférer “se tourner vers les associations” que les syndicats.”Dans ma salle des profs, il y a des collègues qui ouvertement, régulièrement, sous couvert d’humour, tiennent des propos sexistes ou lgbtiphobes”, décrit-il.Parler de sa vie familiale va ainsi de soi pour des enseignants hétérosexuels, selon lui, mais pas pour les LGBT+.Il se souvient aussi d’un collègue “qui recevait des mots d’insultes homophobes dans son casier. La seule solution qui lui a été proposée, c’est la mutation”.Une mutation également proposée à Caroline Grandjean. Elle l’avait refusée, estimant que ce serait une forme de défaite face aux messages homophobes et menaçants anonymes.Alexis Guitton décrit aussi une forme de violence institutionnelle dans les difficultés parfois subies par les enseignants LGBT+ à “faire reconnaitre leurs droits” comme un rapprochement familial ou un congé parental.D’après le rapport annuel de SOS Homophobie, 25% des appels reçus de la part de personnes subissant des violences ou discriminations anti-LGBT+ viendraient des personnels enseignants, mais il n’existe pas de données officielles. “Le ministère commence tout juste à se pencher sur la question de la diversité en entamant des discussions pour la rédaction d’un plan”, indique Aurélie Gagnier, porte-parole du syndicat du premier degré FSU-Snuipp.”Il faut travailler l’ensemble du système, les cellules de signalement, l’accès à la médecine du travail, à la psychologie du travail”, enjoint Julia Torlet.ved-mep-brk-jwi/bj/alu/cbn

Onze étrangers et cinq Portugais tués dans l’accident de funiculaire à Lisbonne

Onze étrangers figurent parmi les 16 morts recensés après l’impressionnant déraillement d’un funiculaire à Lisbonne, selon le dernier bilan présenté vendredi par les autorités portugaises, qui ont reporté à samedi la publication de premiers éléments de l’enquête sur les causes de l’accident.La catastrophe, survenue mercredi en fin d’après-midi dans un quartier très touristique du centre de la capitale portugaise, a coûté la vie à cinq Portugais, trois Britanniques, deux Sud-Coréens, deux Canadiens, une Française, un Suisse, un Américain et un Ukrainien, a détaillé la police judiciaire dans un communiqué.En revanche, aucun Allemand n’est décédé dans l’accident à ce stade, contrairement à une information fournie par les autorités jeudi, mais il y a bien trois blessés originaires de ce pays, dont un enfant de trois ans.L’accident a fait en tout une vingtaine de blessés dont au moins onze étrangers, selon les secours.Parmi les Portugais décédés figuraient quatre employés d’une même institution d’aide sociale dont les bureaux sont situés au sommet de la colline parcourue par le funiculaire.D’après les témoins, un des deux wagons jaunes de l’ascenseur de la Gloria  — reliés par un câble en système de contre-poids — a dévalé la colline à toute allure, avant de dérailler au niveau d’un virage et de se fracasser contre un immeuble alors qu’il était quasiment plein.- Sous le choc -Les débris du funiculaire centenaire ont été déblayés dans la nuit de jeudi à vendredi, rendant un semblant de normalité à la rue où la catastrophe a eu lieu, mais la capitale portugaise restait sous le choc.”Je ne sais pas ce qui m’a le plus impressionné, si c’était de voir le wagon dévaler les rails comme un jouet, l’enfant (blessé dans l’accident, ndlr) ou les gens qui ont fini par mourir, certains sous nos yeux”, a confié un témoin, Bruno Pereira, au micro de la télévision publique RTP.Les causes précises de l’accident restent inconnues, et l’agence portugaise chargée d’enquêter sur les accidents aériens et ferroviaires a reporté de vendredi à samedi après-midi la publication d’une “note informative faisant état des premières constatations confirmées”, avant un rapport préliminaire d’ici un mois et demi.Interrogé jeudi sur les causes de l’accident, le directeur de la police judiciaire Luis Neves a affirmé qu’aucune piste n’était écartée pour le moment: “Rien n’est exclu. Nous ne pourrons prendre position que quand nous serons sûrs. A ce stade, il faut garder l’esprit ouvert.”- Inspection quotidienne -La principale piste évoquée par les médias locaux concerne l’éventuelle rupture d’un câble de sécurité, qui pourrait être la conséquence d’une possible négligence dans les travaux de maintenance du funiculaire, assurés par un sous-traitant du gestionnaire des transports lisboètes, Carris.”La cause de l’accident a été la rupture d’un câble. C’est un câble qui est en tension durant l’opération, car un wagon en tire l’autre”, a estimé un ancien bâtonnier de l’ordre des ingénieurs, Carlos Mineiro Aires sur la télévision nationale SIC.”Quelque chose d’inhabituel s’est passé qui a subitement brisé le câble, et c’est sur ça que doit se focaliser l’enquête”, a-t-il ajouté.”On ne peut pas partir de la prémisse que le problème est dans le câble. C’est ce que l’enquête va déterminer”, a toutefois assuré le patron de Carris, défendant aussi à plusieurs reprises le plan de maintenance de ses appareils, selon lui “scrupuleusement respecté”.La presse portugaise a d’ailleurs publié le rapport de l’inspection quotidienne réalisée le matin du jour du drame, indiquant que le funiculaire présentait “toutes les conditions” nécessaires pour circuler.D’après des chiffres fournis par Carris à l’hebdomadaire Expresso, l’ascenseur de la Gloria a transporté 769.000 passagers en 2024, soit une baisse annuelle de 23%.

Onze étrangers et cinq Portugais tués dans l’accident de funiculaire à Lisbonne

Onze étrangers figurent parmi les 16 morts recensés après l’impressionnant déraillement d’un funiculaire à Lisbonne, selon le dernier bilan présenté vendredi par les autorités portugaises, qui ont reporté à samedi la publication de premiers éléments de l’enquête sur les causes de l’accident.La catastrophe, survenue mercredi en fin d’après-midi dans un quartier très touristique du centre de la capitale portugaise, a coûté la vie à cinq Portugais, trois Britanniques, deux Sud-Coréens, deux Canadiens, une Française, un Suisse, un Américain et un Ukrainien, a détaillé la police judiciaire dans un communiqué.En revanche, aucun Allemand n’est décédé dans l’accident à ce stade, contrairement à une information fournie par les autorités jeudi, mais il y a bien trois blessés originaires de ce pays, dont un enfant de trois ans.L’accident a fait en tout une vingtaine de blessés dont au moins onze étrangers, selon les secours.Parmi les Portugais décédés figuraient quatre employés d’une même institution d’aide sociale dont les bureaux sont situés au sommet de la colline parcourue par le funiculaire.D’après les témoins, un des deux wagons jaunes de l’ascenseur de la Gloria  — reliés par un câble en système de contre-poids — a dévalé la colline à toute allure, avant de dérailler au niveau d’un virage et de se fracasser contre un immeuble alors qu’il était quasiment plein.- Sous le choc -Les débris du funiculaire centenaire ont été déblayés dans la nuit de jeudi à vendredi, rendant un semblant de normalité à la rue où la catastrophe a eu lieu, mais la capitale portugaise restait sous le choc.”Je ne sais pas ce qui m’a le plus impressionné, si c’était de voir le wagon dévaler les rails comme un jouet, l’enfant (blessé dans l’accident, ndlr) ou les gens qui ont fini par mourir, certains sous nos yeux”, a confié un témoin, Bruno Pereira, au micro de la télévision publique RTP.Les causes précises de l’accident restent inconnues, et l’agence portugaise chargée d’enquêter sur les accidents aériens et ferroviaires a reporté de vendredi à samedi après-midi la publication d’une “note informative faisant état des premières constatations confirmées”, avant un rapport préliminaire d’ici un mois et demi.Interrogé jeudi sur les causes de l’accident, le directeur de la police judiciaire Luis Neves a affirmé qu’aucune piste n’était écartée pour le moment: “Rien n’est exclu. Nous ne pourrons prendre position que quand nous serons sûrs. A ce stade, il faut garder l’esprit ouvert.”- Inspection quotidienne -La principale piste évoquée par les médias locaux concerne l’éventuelle rupture d’un câble de sécurité, qui pourrait être la conséquence d’une possible négligence dans les travaux de maintenance du funiculaire, assurés par un sous-traitant du gestionnaire des transports lisboètes, Carris.”La cause de l’accident a été la rupture d’un câble. C’est un câble qui est en tension durant l’opération, car un wagon en tire l’autre”, a estimé un ancien bâtonnier de l’ordre des ingénieurs, Carlos Mineiro Aires sur la télévision nationale SIC.”Quelque chose d’inhabituel s’est passé qui a subitement brisé le câble, et c’est sur ça que doit se focaliser l’enquête”, a-t-il ajouté.”On ne peut pas partir de la prémisse que le problème est dans le câble. C’est ce que l’enquête va déterminer”, a toutefois assuré le patron de Carris, défendant aussi à plusieurs reprises le plan de maintenance de ses appareils, selon lui “scrupuleusement respecté”.La presse portugaise a d’ailleurs publié le rapport de l’inspection quotidienne réalisée le matin du jour du drame, indiquant que le funiculaire présentait “toutes les conditions” nécessaires pour circuler.D’après des chiffres fournis par Carris à l’hebdomadaire Expresso, l’ascenseur de la Gloria a transporté 769.000 passagers en 2024, soit une baisse annuelle de 23%.