Des camions transportant de l’aide pillés dans la bande de Gaza

Quinze camions du Programme alimentaire mondial (PAM) ont été pillés dans la nuit de jeudi à vendredi dans la bande de Gaza, où les Palestiniens subissent aujourd’hui “la période peut-être la plus cruelle” du conflit, selon le secrétaire général de l’ONU.”Enfin, l’aide humanitaire entre” mais ce qui est autorisé par Israël ne représente “qu’une pincée d’aide alors qu’un déluge est nécessaire”, a dit Antonio Guterres devant la presse à New York, tout en condamnant l’intensification de l’offensive militaire israélienne “avec des niveaux de morts et de destruction atroces”.La Défense civile de Gaza a fait état d’au moins 71 morts vendredi dans des frappes israéliennes dans plusieurs zones de la bande de Gaza.L’armée a intensifié mi-mai ses bombardements et opérations terrestres, dans le but affiché d’anéantir le Hamas et de libérer les otages enlevés lors de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre.- “Faim et désespoir” -Face à une indignation croissante à l’international sur le blocus israélien, qui a provoqué de graves pénuries de nourriture et de médicaments, Israël a commencé à laisser entrer de l’aide lundi, au compte-gouttes, pour la première fois depuis le 2 mars.Dans un communiqué, le PAM a indiqué vendredi que 15 de ses camions “ont été pillés dans la nuit de jeudi à vendredi dans le sud de Gaza, alors qu’ils se dirigeaient vers des boulangeries soutenues par le PAM”.L’agence onusienne a appelé les autorités israéliennes à “permettre l’entrée de volumes beaucoup plus importants d’aide alimentaire, et plus rapidement”.Le Cogat, l’organisme du ministère israélien de la Défense chargé des affaires civiles dans les territoires palestiniens, a annoncé que 107 camions d’aide humanitaire étaient entrés à Gaza jeudi.Mais Philippe Lazzarini, chef de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), a rappelé vendredi que pendant la trêve de six semaines rompue en mars, entre 500 et 600 camions entraient quotidiennement.”Personne ne devrait être surpris ou choqué de voir des scènes où une aide précieuse est pillée”, a-t-il écrit sur X, ajoutant que “le peuple de Gaza est affamé depuis plus de onze semaines”.”Je lance un appel aux personnes avec une conscience: envoyez-nous de l’eau potable et de la nourriture”, lance Sobhi Ghattas, un Palestinien déplacé, dans le port de Gaza-ville. “Ma fille demande du pain depuis ce matin, et nous n’avons rien à lui donner”Les actes dans la bande de Gaza “vont dans le sens d’un nettoyage ethnique et d’un génocide”, a dénoncé une rapporteure de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE).- “Ca suffit!” -Mohammed al-Moughayyir, un responsable de la Défense civile du territoire palestinien, a indiqué que 71 personnes avaient péri et que des dizaines d’autres avaient été blessées vendredi dans des bombardements israéliens visant principalement le centre et le sud du territoire. Il a aussi fait état d’un “grand nombre de personnes portées disparues, sous les décombres”.Dans le nord de la bande de Gaza, l’hôpital Al-Awda a signalé que trois membres de son personnel avaient été blessés dans des bombardements de drones israéliens.L’armée israélienne a affirmé avoir, au cours des dernières 24 heures, frappé plus de 75 “cibles terroristes”.Elle a aussi indiqué que des sirènes d’alerte avaient retenti dans des secteurs proches de Gaza, annonçant ensuite qu’un projectile venu du territoire palestinien avait été intercepté.Un journaliste de l’AFP a vu d’épais panaches de fumée s’élevant au-dessus de bâtiments détruits dans le sud de la bande de Gaza.”Ayez pitié de nous”, a imploré Youssef al-Najjar, dont des proches ont été tués dans une frappe sur une maison de Khan Younès (sud).”Nous sommes épuisés par les déplacements et la faim. Ca suffit!”.L’attaque sans précédent du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles. Sur 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 20 vivantes “avec certitude” selon M. Netanyahu. La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 53.822 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Billy Joel cancels concert dates over brain condition

Pop great Billy Joel cancelled a series of global tour dates after being diagnosed with a brain condition that worsened because of recent performances, he announced Friday.”Billy Joel has announced that he will be cancelling all scheduled concerts following a recent diagnosis of Normal Pressure Hydrocephalus (NPH),” read a statement on the Piano Man’s website.The condition arises if cerebrospinal fluid cannot properly flow throughout the brain and spinal cord, according to Johns Hopkins Medicine. The excess fluid and pressure can cause brain damage.The institution said on its website that NPH is rare, but can cause cognitive impairment including memory problems as well as trouble walking.Joel’s statement said “this condition has been exacerbated by recent concert performances, leading to problems with hearing, vision, and balance.”Prompt treatment can alleviate the condition if diagnosed early.Joel’s scrapped dates include several in Britain, as well as a packed schedule crisscrossing the United States from July 2025 up until July 2026 when he was due to round off his ambitious string of dates in Charlotte, North Carolina. The “We Didn’t Start the Fire” legend, 76, wrote “I’m sincerely sorry to disappoint our audience, and thank you for understanding.”- Consummate New Yorker -Joel has been a pop mainstay and performer extraordinaire since the 1970s, with a catalog of fan favorites including “Uptown Girl” and “New York State of Mind.”Last year he capped a decade-long residency with more than 100 shows at Manhattan’s famed Madison Square Garden.The residency drew in millions of fans and grossed more than $260 million.”Let’s be real — I’m from New York,” the Bronx-born, Long Island-raised artist told journalists in the run-up to his 100th performance at the top arena.”This is my venue. Fortunately for me, Madison Square Garden is a world venue. You can play almost any other arena in the country and nobody else in the world is going to know about it,” he said.Last year, Joel released his first new original song in almost two decades, “Turn the Lights Back On.”The Grammy winner has a laundry list of accolades to his name, including induction into the Songwriters Hall of Fame in addition to that organization’s top lifetime achievement honor.Joel is also a member of the Rock and Roll Hall of Fame as well as a Kennedy Center honoree.A documentary film about his storied life — “Billy Joel: And So It Goes” — is set to premiere at the Tribeca Film Festival on June 4.

Ukraine : larmes et sourires lors du plus grand échange de prisonniers entre Kiev et Moscou

“Natalia Volodymyrivna Stebleva ? Bonjour, maman. Comment vas-tu ?” : malgré leur apparente banalité, ces mots sont les premiers que Konstantin échange avec sa mère depuis trois ans, et malgré son teint cireux et son visage émacié, il sourit.”Tu savais déjà qu’on allait être transférés ?”, demande-t-il, les yeux brillants, à sa mère au bout du fil. “Je t’aime. Ne sois pas triste. Ce n’est pas ma faute. J’avais promis de revenir sain et sauf”, dit-il en riant. Konstantin Steblev, soldat ukrainien de 31 ans capturé sur le front au début de la guerre et emprisonné en Russie, fait partie du premier groupe de prisonniers échangés entre Kiev et Moscou sur trois jours.Cet échange doit concerner mille personnes dans chaque camp. Si de nombreux autres ont eu lieu, celui-ci est le plus important depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine il y a plus de trois ans. Konstantin est arrivé avec les autres captifs en bus dans la cour d’un hôpital, acclamés par des centaines de familles de prisonniers, qui crient, pleurent et chantent d’une seule voix des “félicitations” aux soldats libérés. Durant ce trajet, Konstantin avait des sentiments “indescriptibles”. “C’est tout simplement fou. Des émotions folles”, tente-t-il d’expliquer.- 22 mois d’absence -Pendant ces longues années de captivité, il assure avoir tenu grâce à sa femme, qu’il ne voulait pas “laisser tomber”. “Elle sait que je suis fort et que je ne pouvais pas abandonner comme ça”, assure-t-il à l’AFP, la voix tremblante et souriante. Maintenant, Konstantin n’aspire qu’à retrouver sa famille, se “détendre avec eux, passer du temps avec eux. C’est ma priorité absolue.” Pour le reste : “ce sera à ma femme de décider, c’est elle qui est la plus impliquée dans tout cela maintenant”, lâche-t-il avec humour, disant vivre encore en “2022” dans sa tête.”C’est elle qui me dira et me montrera comment agir à l’avenir”, conclut le jeune homme. Maigres, fatigués, un peu perdus, les prisonniers entrent progressivement dans les couloirs de l’hôpital. Mais pas Olena et Oleksandre, qui, à l’écart, s’enlacent avec force, malgré les caméras pointées sur eux. Cela fait 22 mois qu’ils ne se sont pas vus, qu’Oleksandre était captif en Russie.Olena assure qu’elle a essayé de lui envoyer des lettres, mais qu’elles ont été “filtrées” par les matons russes, selon Oleksandre. “Je suis au septième ciel”, lâche-t-il dans les bras de sa femme, qu’il assure être “elle aussi au septième ciel”.L’homme malingre de 45 ans ne rêve que de “Manger… manger et passer du temps avec ma famille.”- “Pas brisé” -Pour cette première phase, 270 militaires et 120 civils dans chaque camp ont été échangés. Le reste le seront samedi et dimanche.Le sujet est douloureux, des milliers de familles attendant dans l’angoisse des nouvelles de leurs proches disparus.À l’arrivée des bus dans l’hôpital, des membres des familles de soldats encore emprisonnés accourent auprès des hommes libérés et leur tendent frénétiquement des portraits de leurs proches pour savoir s’ils les ont aperçus durant leur captivité.Les femmes repartent en pleurant quand ils font “non” de la tête. Certains savent que leurs proches sont en détention, d’autres n’ont aucune nouvelle et espèrent pouvoir glaner quelques informations auprès des soldats nouvellement libérés.Debout, Elia, 38 ans, serre dans ses bras la mère d’un soldat qui n’a pas vu son fils et n’a pas eu d’informations de la part des autres, au bord des larmes. Elia pleure de joie, car elle vient de retrouver son mari Andriï, après trois ans d’absence.Quand elle l’a vu, son “cÅ“ur battait à tout rompre”. “Je l’ai vu, j’ai attendu si longtemps pour cela”, dit-elle dans un souffle. “On a su que certains de son unité allaient être échangés, alors je suis venue”, lâche la jeune femme aux larges lèvres roses, tremblantes d’émotion.Plusieurs anciens prisonniers interviewés par l’AFP ont parlé des conditions difficiles et des tortures subies dans les prisons russes. Et si Elia pense au futur et à l’idée de faire un enfant avec son mari. Elle sait que pour lui, le chemin vers la rémission est encore long.”Il a le regard vide, mais je sais qu’ils ne l’ont pas brisé. Les gars avec lui m’ont dit qu’il était très fort”, conclut-elle, les yeux humides.

UN chief says Gaza war in ‘cruelest phase’ as aid trucks looted

The United Nations chief said Friday that Palestinians were enduring “the cruelest phase” of the war in Gaza, where more than a dozen food trucks were looted following the partial easing of a lengthy Israeli blockade.Aid was just beginning to trickle back into the war-torn territory after Israel announced it would allow limited shipments to resume as it pressed a newly expanded offensive aimed at destroying Hamas.Gaza civil defence agency official Mohammed al-Mughayyir told AFP at least 71 people were killed, while “dozens of injuries, and a large number of missing persons under the rubble have been reported as a result of Israeli air strikes” on Friday.UN chief Antonio Guterres said “Palestinians in Gaza are enduring what may be the cruelest phase of this cruel conflict”, adding that Israel “must agree to allow and facilitate” humanitarian deliveries.He pointed to snags, however, noting that of the nearly 400 trucks cleared to enter Gaza in recent days, only 115 were able to be collected.”In any case, all the aid authorised until now amounts to a teaspoon of aid when a flood of assistance is required,” he added in a statement.”Meanwhile, the Israeli military offensive is intensifying with atrocious levels of death and destruction,” he said.The World Food Programme said Friday that 15 of its “trucks were looted late last night in southern Gaza, while en route to WFP-supported bakeries”.”Hunger, desperation, and anxiety over whether more food aid is coming, is contributing to rising insecurity,” the UN body said in a statement, calling on Israeli authorities “to get far greater volumes of food assistance into Gaza faster”.- ‘No one should be surprised’ -Aid shipments to the Gaza Strip restarted on Monday for the first time since March 2, amid mounting condemnation of the Israeli blockade, which has resulted in severe shortages of food and medicine.”I appeal to people of conscience to send us fresh water and food,” said Sobhi Ghattas, a displaced Palestinian sheltering at the port in Gaza City. “My daughter has been asking for bread since this morning, and we have none to give her.”COGAT, the Israeli defence ministry body that oversees civilian affairs in the Palestinian territories, said that 107 humanitarian aid trucks entered Gaza on Thursday.But Philippe Lazzarini, head of the UN agency for Palestinian refugees, UNRWA, said Friday that the UN had brought in 500 to 600 per day on average during a six-week ceasefire that broke down in March.”No one should be surprised let alone shocked at scenes of precious aid looted, stolen or ‘lost’,” he said on X, adding that “the people of Gaza have been starved” for more than 11 weeks.- ‘Enough!’ -The Israeli military said that over the past day, its forces had attacked “military compounds, weapons storage facilities and sniper posts” in Gaza.”In addition, the (air force) struck over 75 terror targets throughout the Gaza Strip,” it added.The military said on Friday afternoon that air raid sirens were activated in communities near Gaza, later reporting that “a projectile that crossed into Israeli territory from the Gaza Strip was intercepted” by the air force.In Gaza’s north, Al-Awda hospital reported Friday that three of its staff were injured “after Israeli quadcopter drones dropped bombs” on the facility.The civil defence agency later said it had successfully contained a fire at the hospital.An AFP journalist saw large plumes of smoke billowing above destroyed buildings in southern Gaza after Israeli bombardments.”Have mercy on us,” said a distraught Youssef al-Najjar, whose relatives were killed in an air strike in the main southern city of Khan Yunis. “We are exhausted from the displacement and the hunger — enough!”Israel resumed operations in Gaza on March 18, ending the ceasefire that began on January 19.On Friday, Gaza’s health ministry said at least 3,673 people had been killed in the territory since then, taking the war’s overall toll to 53,822, mostly civilians.Hamas’s October 2023 attack that triggered the war resulted in the deaths of 1,218 people in Israel, mostly civilians, according to an AFP tally based on official figures.Militants also took 251 hostages, 57 of whom remain in Gaza including 34 the Israeli military says are dead.

Au procès de l’influenceur algérien “Imad Tintin”, le casse-tête de la traduction

Le parquet de Grenoble a requis une “requalification” à la baisse des faits reprochés à l’influenceur algérien “Imad Tintin”, jugé vendredi en correctionnelle à Grenoble pour “provocation directe à un acte de terrorisme”, suite à une nouvelle traduction de ses propos.Le tribunal a mis sa décision en délibéré pour le 10 juin.Le procès d’Imad Ould Brahim de son vrai nom, un Algérien de 31 ans auteur de vidéos sur TikTok, avait déjà été renvoyé à deux reprises depuis le début de l’année afin qu’il ait le temps de préparer sa défense et que soit réalisée une expertise sur la traduction de ses propos, tenus en arabe dialectal, dont plusieurs versions circulaient et dont son avocat avait d’emblée contesté la teneur violente.La première traduction présentée à l’influenceur lors de sa garde à vue après son interpellation en janvier indiquait que ce dernier y appelait à “brûler vif, tuer et violer sur le sol français”. Le tribunal correctionnel de Grenoble a réexaminé les faits vendredi sur la base d’une nouvelle traduction effectuée par un expert agréé de la cour de cassation. Les propos initialement reprochés au prévenu n’y apparaissent pas. Elle fait état en revanche d’expressions comme “Nous les Algériens, nous les gens du sang, nous avons grandi dans le sang (…) on va vous mettre le feu”.Le procureur Etienne Manteaux a déploré l'”emballement” dont l’affaire avait fait l’objet à l’époque avec l’interpellation de plusieurs autres influenceurs algériens dans l’Hexagone, eux aussi accusés d’avoir mis en ligne des contenus haineux envers la France.Selon lui, il apparaît désormais que les propos tenus par “Imad Tintin” ne relèvent pas d’une “provocation directe à un acte de terrorisme”. Il a suggéré une requalification des faits pour “menaces”, estimant toutefois que Imad Ould Brahim avait “clairement dérapé” et devait être condamné. Il a requis six mois de prison dont 4 avec sursis.”Tout ça pour ça”, a soupiré de son côté l’avocat de la défense Me Alexandre Rouvier, qui a rappelé qu’il avait d’emblée estimé que son client était “livré en pâture” alors que seule “l’écume du dossier” était connue. Le “contexte”, qui voyait alors s’affronter par réseaux sociaux interposés des groupes de partisans et d’opposants au régime algérien, n’a pas été pris en compte dans l’affaire, a-t-il déploré. Le dossier a également pris une tournure “politique” en France avec une réaction du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, puis l’ouverture d’une enquête par la justice, a-t-il déploré. Il a plaidé la relaxe pure et simple de son client, un “homme abîmé par ce qu’il a vécu”.

Nucléaire Iran/Etats-Unis: les pourparlers de vendredi “constructifs” selon Washington

Le cinquième cycle de pourparlers entre les Etats-Unis et l’Iran sur le nucléaire, qui s’est tenu vendredi à Rome sous la médiation d’Oman, a été “constructif” selon Washington, Téhéran parlant d’un échange “professionnel” mais de discussions “compliquées”.Téhéran et Washington, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979 qui a renversé en Iran une monarchie pro-occidentale, ont entamé le 12 avril des discussions sur l’épineux dossier du programme nucléaire iranien.Les pourparlers entre le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, et l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, ont duré environ trois heures à Rome, à la résidence de l’ambassadeur omanais selon les médias iraniens.”Les discussions continuent d’être constructives – nous avons fait des progrès supplémentaires, mais il reste encore du travail à faire”, a déclaré un haut responsable américain sous le couvert de l’anonymat, en ajoutant que “les deux parties sont convenues de se rencontrer à nouveau dans un avenir proche”.De son côté, M. Araghchi a parlé de négociations “tellement compliquées qu’elles ne peuvent se régler en deux ou trois réunions”. Il a cependant qualifié les échanges vendredi avec Washington de très “professionnels”.- “Quelques progrès” -Le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr al-Boussaïdi, a lui parlé de “quelques progrès”.”Nous espérons clarifier les questions en suspens dans les prochains jours, afin de progresser vers l’objectif commun de parvenir à un accord durable”, a-t-il écrit sur X.Ces pourparlers représentent le plus haut niveau d’engagement entre les deux pays depuis le retrait unilatéral en 2018 par les Etats-Unis de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu trois ans plus tôt à Vienne.Le président américain Donald Trump, à l’origine de cette décision durant son premier mandat (2017-2021), a rétabli de lourdes sanctions américaines contre l’Iran dans le cadre d’une politique dite de “pression maximale”. Il cherche dorénavant à négocier un nouveau pacte avec Téhéran, qui espère une levée des sanctions qui asphyxient son économie.Mais Washington et Téhéran affichent publiquement leur désaccord sur la question sensible de l’enrichissement d’uranium. M. Witkoff avait estimé dimanche que les Etats-Unis “ne pouvaient autoriser ne serait-ce qu’un pour cent de capacité d’enrichissement” à l’Iran. “L’Iran ne peut pas avoir une capacité d’enrichissement, car cela en ferait une puissance nucléaire potentielle”, a argué mercredi le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio.Des “désaccords fondamentaux” demeurent avec les Etats-Unis, avait lancé jeudi M. Araghchi.Si les Etats-Unis empêchent l’Iran d’enrichir de l’uranium “il n’y aura pas d’accord”, a-t-il mis en garde.Téhéran, qui défend un droit au nucléaire civil, considère cette exigence comme contraire aux dispositions du Traité de non-prolifération (TNP), dont l’Iran est signataire.Pour Sina Toossi du Center for International Policy, ce dernier cycle de négociation a été “particulièrement sensible, marqué par l’affrontement de lignes rouges (…) apparemment irréconciliables concernant l’enrichissement d’uranium”.- “Bonne direction” -Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël, ennemi juré de l’Iran, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran nie avoir de telles visées.Le nucléaire emploie en Iran plus de 17.000 personnes, notamment dans l’énergie et le secteur médical, selon le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi.”Les Pays-Bas, la Belgique, la Corée du Sud, le Brésil et le Japon enrichissent (l’uranium) sans posséder d’armes nucléaires”, avait-il souligné début mai.Jeudi, Donald Trump a parlé de l’Iran avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, selon la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.M. Trump estime que les négociations avec Téhéran, vues d’un mauvais oeil par le dirigeant israélien, “vont dans la bonne direction”, a-t-elle ajouté.Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran enrichit actuellement l’uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% autorisée par l’accord de 2015, mais en deçà du taux de 90% nécessaire pour un usage militaire. Téhéran a pris ses distances avec ses engagements de 2015 en représailles au retrait américain de l’accord.L’accord sur le nucléaire de 2015, qui expire en octobre, soit dix ans après l’entrée en vigueur du texte, prévoit la possibilité de réimposer des sanctions onusiennes si l’Iran ne se conforme pas à ses engagements.

Nucléaire Iran/Etats-Unis: les pourparlers de vendredi “constructifs” selon Washington

Le cinquième cycle de pourparlers entre les Etats-Unis et l’Iran sur le nucléaire, qui s’est tenu vendredi à Rome sous la médiation d’Oman, a été “constructif” selon Washington, Téhéran parlant d’un échange “professionnel” mais de discussions “compliquées”.Téhéran et Washington, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979 qui a renversé en Iran une monarchie pro-occidentale, ont entamé le 12 avril des discussions sur l’épineux dossier du programme nucléaire iranien.Les pourparlers entre le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, et l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, ont duré environ trois heures à Rome, à la résidence de l’ambassadeur omanais selon les médias iraniens.”Les discussions continuent d’être constructives – nous avons fait des progrès supplémentaires, mais il reste encore du travail à faire”, a déclaré un haut responsable américain sous le couvert de l’anonymat, en ajoutant que “les deux parties sont convenues de se rencontrer à nouveau dans un avenir proche”.De son côté, M. Araghchi a parlé de négociations “tellement compliquées qu’elles ne peuvent se régler en deux ou trois réunions”. Il a cependant qualifié les échanges vendredi avec Washington de très “professionnels”.- “Quelques progrès” -Le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr al-Boussaïdi, a lui parlé de “quelques progrès”.”Nous espérons clarifier les questions en suspens dans les prochains jours, afin de progresser vers l’objectif commun de parvenir à un accord durable”, a-t-il écrit sur X.Ces pourparlers représentent le plus haut niveau d’engagement entre les deux pays depuis le retrait unilatéral en 2018 par les Etats-Unis de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu trois ans plus tôt à Vienne.Le président américain Donald Trump, à l’origine de cette décision durant son premier mandat (2017-2021), a rétabli de lourdes sanctions américaines contre l’Iran dans le cadre d’une politique dite de “pression maximale”. Il cherche dorénavant à négocier un nouveau pacte avec Téhéran, qui espère une levée des sanctions qui asphyxient son économie.Mais Washington et Téhéran affichent publiquement leur désaccord sur la question sensible de l’enrichissement d’uranium. M. Witkoff avait estimé dimanche que les Etats-Unis “ne pouvaient autoriser ne serait-ce qu’un pour cent de capacité d’enrichissement” à l’Iran. “L’Iran ne peut pas avoir une capacité d’enrichissement, car cela en ferait une puissance nucléaire potentielle”, a argué mercredi le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio.Des “désaccords fondamentaux” demeurent avec les Etats-Unis, avait lancé jeudi M. Araghchi.Si les Etats-Unis empêchent l’Iran d’enrichir de l’uranium “il n’y aura pas d’accord”, a-t-il mis en garde.Téhéran, qui défend un droit au nucléaire civil, considère cette exigence comme contraire aux dispositions du Traité de non-prolifération (TNP), dont l’Iran est signataire.Pour Sina Toossi du Center for International Policy, ce dernier cycle de négociation a été “particulièrement sensible, marqué par l’affrontement de lignes rouges (…) apparemment irréconciliables concernant l’enrichissement d’uranium”.- “Bonne direction” -Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël, ennemi juré de l’Iran, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran nie avoir de telles visées.Le nucléaire emploie en Iran plus de 17.000 personnes, notamment dans l’énergie et le secteur médical, selon le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi.”Les Pays-Bas, la Belgique, la Corée du Sud, le Brésil et le Japon enrichissent (l’uranium) sans posséder d’armes nucléaires”, avait-il souligné début mai.Jeudi, Donald Trump a parlé de l’Iran avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, selon la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.M. Trump estime que les négociations avec Téhéran, vues d’un mauvais oeil par le dirigeant israélien, “vont dans la bonne direction”, a-t-elle ajouté.Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran enrichit actuellement l’uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% autorisée par l’accord de 2015, mais en deçà du taux de 90% nécessaire pour un usage militaire. Téhéran a pris ses distances avec ses engagements de 2015 en représailles au retrait américain de l’accord.L’accord sur le nucléaire de 2015, qui expire en octobre, soit dix ans après l’entrée en vigueur du texte, prévoit la possibilité de réimposer des sanctions onusiennes si l’Iran ne se conforme pas à ses engagements.

Foot: des dizaines de milliers de fans de Tottenham dans la rue pour fêter la Ligue Europa

Des dizaines de milliers de supporters se sont massés sous le soleil du nord de Londres vendredi pour célébrer les joueurs de Tottenham, venus leur présenter le trophée de la Ligue Europa remporté mercredi.”Champions of Europe, we know what we are! (Champions d’Europe, nous savons ce que nous sommes)”, ont chanté les fans des Spurs devant les deux bus à impériale transportant leurs héros jusqu’au Tottenham Hotspur Stadium, terminus de la parade.Le capitaine sud-coréen Son Heung-min, paré de lunettes de soleil et de sa médaille, se tenait à l’avant de l’un d’eux avec le trophée, le premier remporté par le club anglais en dix-sept ans. Les Spurs n’avaient plus rien gagné depuis la Coupe de la Ligue en 2008, et ils n’avaient plus organisé de parade depuis la victoire en Coupe d’Angleterre en 1991.Les héros de Bilbao, où ils ont fait tomber Manchester United (1-0) mercredi en finale, ont connu une saison catastrophique en Premier League. Le trophée européen permet d’oublier la 17e place actuelle et offre surtout un billet pour la prochaine Ligue des champions.”C’est émouvant, très émouvant”, a réagi le défenseur néerlandais Micky van de Ven, auteur d’un sauvetage acrobatique en finale. “La saison que nous avons eue a été très difficile, mais nous avons remporté le trophée et nous sommes très heureux, je suis très fier des garçons.” – Ange, saison 3 ? -“C’est vraiment dur de décrire les émotions, c’est fou”, a déclaré le gardien italien Guglielmo Vicario, lui aussi auteur d’arrêts déterminants à Bilbao. “C’est incroyable ce que nous avons fait.”L’entraîneur Ange Postecoglou, au club depuis l’été 2023, avait été moqué en Angleterre pour avoir rappelé, en septembre, qu’il “gagnait toujours quelque chose la deuxième saison” sur un banc.”Je leur ai dit et ils ont ri. Je leur ai dit et ils ne l’ont pas cru. Et voilà où nous sommes”, a-t-il déclaré, micro en main face à une marée de supporters au maillot blanc, sur la scène installée devant le stade.”Nous sommes ici grâce à ce groupe incroyable de personnes, de joueurs, des vrais héros dirigés par la légende Heung-min Son, Romero, James Maddison et Guglielmo Vicario. Tous des héros, et ils ont tout fait pour vous parce que vous le méritez. Ce club le mérite”, a-t-il ajouté.L’entraîneur australien d’origine grecque a terminé en se projetant chez les Spurs la saison prochaine, à rebours des informations de presse suggérant que la direction songerait à le remplacer.”Je vais vous dire quelque chose, et je vais vous laisser avec ça: dans toutes les meilleures séries télévisées, la saison 3 est meilleure que la saison 2″, a-t-il conclu.