Au Kirghizstan, l’apparition de maisons en riz, écologiques et économiques

Dans son jardin, Akmatbek Ouraïmov observe les maçons qui bâtissent sa future maison. Un chantier ordinaire, si ce n’est le matériau de construction: des parpaings en riz, composant écologique et économique qui gagne en popularité au Kirghizstan.”J’ai choisi ceux en riz après avoir réfléchi à d’autres variantes: c’est pratique pour la chaleur, les finances et la construction”, assure cet habitant de Kyzyl-Kia, dans le sud de ce pays d’Asie centrale.Avant de se décider, Akmatbek Ouraïmov a d’abord “vérifié de ses propres yeux” ce matériau appelé “balle de riz”, obtenu après séparation de la  céréale et de son enveloppe.”Je n’ai aucun doute sur la qualité. Les gens ne connaissaient pas, mais en voyant le chantier, ils s’y intéressent et m’appellent”, dit-il à l’AFP.Cette technique de construction comme alternative au ciment éveille désormais l’intérêt de scientifiques de tous les continents.Dans plusieurs études universitaires récentes -en Chine, Inde, Espagne ou sur les continents africains et sud-américains- les experts soulignent les propriétés énergétiques, économiques, physiques et environnementales du riz, pour répondre aux défis climatiques.L’usage de balles de riz permet, par exemple, d’avoir moins recours au ciment, gourmand en eau et responsable d’environ 8 % des émissions mondiales de CO2, selon les chiffres de 2023 du forum économique mondial.  – Isolation -Habitant un village d’une région montagneuse et aride, Ykhval Borieva a elle aussi opté pour le riz, dont elle loue les propriétés isolantes, démontrées par les scientifiques.Grâce à la faible conductivité thermique du riz, sa maison reste “chaude en hiver et fraîche au printemps”.”On économise du charbon. Les murs gardent bien la chaleur et la fraîcheur”, se félicite-t-elle.Ces maisons ont vu le jour grâce à l’ingéniosité de Noursoultan Taabaldyev, l’un des précurseurs de ce procédé en Asie centrale.”Cette idée m’est venue enfant, en faisant de la menuiserie avec mon père”, explique l’ingénieux Noursoultan, qui n’a pas attendu de lire des études scientifiques pour se lancer.A 27 ans, il a déjà construit “300 maisons” en cinq ans, d’abord avec de la sciure de bois, puis avec du riz.Les briques sont “composées à 60% de balles de riz, le reste étant de l’argile, du ciment et une colle sans produits chimiques”, montre-t-il à l’AFP. Dans son atelier artisanal où s’envole la poussière de riz, des ouvriers se protégeant le visage compressent les briques, courent les faire sécher et aide des clients à les charger.Sèches, elles seront aussi solides que du ciment grâce à la silice, un oxyde minéral. Et côté sécurité incendie, un responsable régional du ministère des Situations d’urgence a indiqué à l’AFP ne voir “aucun danger particulier avec ces maisons”.- “Problèmes environnementaux” -Pour Noursoultan, la matière première est à portée de main: la région de Batken, où il vit, produit un tiers du riz kirghiz.”Les déchets de riz sont jetés dans les champs, se consument lentement, nuisent à l’environnement et ne sont pas utilisés comme engrais. Nous avons donc décidé de les recycler”, explique l’entrepreneur.Ce problème se pose encore plus sérieusement chez les gros producteurs de riz comme l’Inde, où “31,4 millions de tonnes de balles de riz remplissent les décharges et causent des problèmes environnementaux”, d’après une étude de novembre 2024, publiée par la société d’éditions scientifiques Springer Nature.”Les paysans sont ravis que nous emportions les déchets de riz car leur accumulation créé un risque d’incendie” dans les granges en cas de mauvaise ventilation, poursuit Noursoultan.Comme chez le fermier Abdimamat Saparov, qui montre les monticules.”Après avoir récolté et séché le riz, il reste environ 40% de déchets que nous n’avons aucun moyen de traiter”, dit M. Saparov, situation symptomatique de “l’absence d’atelier organisé de transformation” dans le secteur du riz, selon les autorités.Cette abondance de riz rend ces briques moins chères que celles en ciment, argument crucial dans le sud du Kirghizstan où le salaire moyen mensuel avoisine les 200 euros.D’autant que le ciment au Kirghizstan est le plus onéreux d’Asie centrale et pourrait être inscrit sur la liste des produits socialement sensibles, comme le pain ou l’huile, pour en contrôler les prix.Désormais, Noursoultan rêve d’automatiser la production pour se lancer à l’international et réaliser d’autres projets.”Je veux aller au Kazakhstan pour faire des briques avec des roseaux et de la paille broyés”.

Au Kirghizstan, l’apparition de maisons en riz, écologiques et économiques

Dans son jardin, Akmatbek Ouraïmov observe les maçons qui bâtissent sa future maison. Un chantier ordinaire, si ce n’est le matériau de construction: des parpaings en riz, composant écologique et économique qui gagne en popularité au Kirghizstan.”J’ai choisi ceux en riz après avoir réfléchi à d’autres variantes: c’est pratique pour la chaleur, les finances et la construction”, assure cet habitant de Kyzyl-Kia, dans le sud de ce pays d’Asie centrale.Avant de se décider, Akmatbek Ouraïmov a d’abord “vérifié de ses propres yeux” ce matériau appelé “balle de riz”, obtenu après séparation de la  céréale et de son enveloppe.”Je n’ai aucun doute sur la qualité. Les gens ne connaissaient pas, mais en voyant le chantier, ils s’y intéressent et m’appellent”, dit-il à l’AFP.Cette technique de construction comme alternative au ciment éveille désormais l’intérêt de scientifiques de tous les continents.Dans plusieurs études universitaires récentes -en Chine, Inde, Espagne ou sur les continents africains et sud-américains- les experts soulignent les propriétés énergétiques, économiques, physiques et environnementales du riz, pour répondre aux défis climatiques.L’usage de balles de riz permet, par exemple, d’avoir moins recours au ciment, gourmand en eau et responsable d’environ 8 % des émissions mondiales de CO2, selon les chiffres de 2023 du forum économique mondial.  – Isolation -Habitant un village d’une région montagneuse et aride, Ykhval Borieva a elle aussi opté pour le riz, dont elle loue les propriétés isolantes, démontrées par les scientifiques.Grâce à la faible conductivité thermique du riz, sa maison reste “chaude en hiver et fraîche au printemps”.”On économise du charbon. Les murs gardent bien la chaleur et la fraîcheur”, se félicite-t-elle.Ces maisons ont vu le jour grâce à l’ingéniosité de Noursoultan Taabaldyev, l’un des précurseurs de ce procédé en Asie centrale.”Cette idée m’est venue enfant, en faisant de la menuiserie avec mon père”, explique l’ingénieux Noursoultan, qui n’a pas attendu de lire des études scientifiques pour se lancer.A 27 ans, il a déjà construit “300 maisons” en cinq ans, d’abord avec de la sciure de bois, puis avec du riz.Les briques sont “composées à 60% de balles de riz, le reste étant de l’argile, du ciment et une colle sans produits chimiques”, montre-t-il à l’AFP. Dans son atelier artisanal où s’envole la poussière de riz, des ouvriers se protégeant le visage compressent les briques, courent les faire sécher et aide des clients à les charger.Sèches, elles seront aussi solides que du ciment grâce à la silice, un oxyde minéral. Et côté sécurité incendie, un responsable régional du ministère des Situations d’urgence a indiqué à l’AFP ne voir “aucun danger particulier avec ces maisons”.- “Problèmes environnementaux” -Pour Noursoultan, la matière première est à portée de main: la région de Batken, où il vit, produit un tiers du riz kirghiz.”Les déchets de riz sont jetés dans les champs, se consument lentement, nuisent à l’environnement et ne sont pas utilisés comme engrais. Nous avons donc décidé de les recycler”, explique l’entrepreneur.Ce problème se pose encore plus sérieusement chez les gros producteurs de riz comme l’Inde, où “31,4 millions de tonnes de balles de riz remplissent les décharges et causent des problèmes environnementaux”, d’après une étude de novembre 2024, publiée par la société d’éditions scientifiques Springer Nature.”Les paysans sont ravis que nous emportions les déchets de riz car leur accumulation créé un risque d’incendie” dans les granges en cas de mauvaise ventilation, poursuit Noursoultan.Comme chez le fermier Abdimamat Saparov, qui montre les monticules.”Après avoir récolté et séché le riz, il reste environ 40% de déchets que nous n’avons aucun moyen de traiter”, dit M. Saparov, situation symptomatique de “l’absence d’atelier organisé de transformation” dans le secteur du riz, selon les autorités.Cette abondance de riz rend ces briques moins chères que celles en ciment, argument crucial dans le sud du Kirghizstan où le salaire moyen mensuel avoisine les 200 euros.D’autant que le ciment au Kirghizstan est le plus onéreux d’Asie centrale et pourrait être inscrit sur la liste des produits socialement sensibles, comme le pain ou l’huile, pour en contrôler les prix.Désormais, Noursoultan rêve d’automatiser la production pour se lancer à l’international et réaliser d’autres projets.”Je veux aller au Kazakhstan pour faire des briques avec des roseaux et de la paille broyés”.

Nouveau conseil de défense sur “l’entrisme” des Frères musulmans

Emmanuel Macron a convoqué lundi un nouveau conseil de défense sur “l’entrisme” des Frères musulmans, après une première réunion fin mai jugée insatisfaisante par le chef de l’Etat, qui avait demandé au gouvernement “de nouvelles propositions”.Ce conseil de défense et de sécurité nationale se tiendra lundi en fin de matinée à l’Elysée, a indiqué l’entourage du président à l’AFP, confirmant une information du Figaro, sans autre précision.D’après le quotidien, y sont attendus le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, sa collègue de l’Education Elisabeth Borne, mais aussi celle des Sports Marie Barsacq.Le précédent conseil de défense consacré à “l’entrisme” des Frères musulmans avait tourné au recadrage, M. Macron s’étant agacé que le rapport qu’il avait commandé sur le sujet ait fuité dans la presse avant cette réunion.”Compte tenu de l’importance du sujet et de la gravité des faits établis, il a demandé au gouvernement de formuler de nouvelles propositions”, s’était alors contenté d’indiquer l’Elysée.Le rapport faisait état d’une “menace pour la cohésion nationale” avec le développement d’un islamisme “par le bas” de la part des Frères musulmans.Née en 1928 en Egypte, la confrérie des Frères musulmans porte le projet d’un islam politique conservateur. Le mouvement a été interdit dans plusieurs pays, comme l’Arabie saoudite, l’Egypte et plus récemment la Jordanie.En France, il existe “dans certains quartiers” des phénomènes d’entrisme “identifiés”, avait affirmé M. Macron dans la foulée du premier conseil de défense, tout en appelant à ne pas “penser qu’il y en a partout, parce que ça peut rendre complotiste ou paranoïaque”.C’est précisément ce que lui reproche à gauche La France insoumise, dont le coordinateur national Manuel Bompard a encore dénoncé lundi sur TF1 une volonté de “pointer du doigt les Français de confession musulmane”.En pratique, les pistes avancées par M. Retailleau pour “s’attaquer aux écosystèmes islamistes” ont principalement pris la forme d’une réorganisation administrative, avec la création d’un rôle de “chef de file” en matière de renseignement, ou encore d’un “parquet administratif” capable par exemple de prononcer des dissolutions.Des “mesurettes administratives” rejetées en bloc par la cheffe de file du Rassemblement national, Marine Le Pen, qui avait réclamé d’aller “chercher, dénoncer, débusquer, couper les financements, interdire les publications” de cette “idéologie totalitaire”.Les décisions actées par ce nouveau conseil de défense pourraient faire l’objet d’un communiqué, a fait savoir l’Elysée.

Nouveau conseil de défense sur “l’entrisme” des Frères musulmans

Emmanuel Macron a convoqué lundi un nouveau conseil de défense sur “l’entrisme” des Frères musulmans, après une première réunion fin mai jugée insatisfaisante par le chef de l’Etat, qui avait demandé au gouvernement “de nouvelles propositions”.Ce conseil de défense et de sécurité nationale se tiendra lundi en fin de matinée à l’Elysée, a indiqué l’entourage du président à l’AFP, confirmant une information du Figaro, sans autre précision.D’après le quotidien, y sont attendus le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, sa collègue de l’Education Elisabeth Borne, mais aussi celle des Sports Marie Barsacq.Le précédent conseil de défense consacré à “l’entrisme” des Frères musulmans avait tourné au recadrage, M. Macron s’étant agacé que le rapport qu’il avait commandé sur le sujet ait fuité dans la presse avant cette réunion.”Compte tenu de l’importance du sujet et de la gravité des faits établis, il a demandé au gouvernement de formuler de nouvelles propositions”, s’était alors contenté d’indiquer l’Elysée.Le rapport faisait état d’une “menace pour la cohésion nationale” avec le développement d’un islamisme “par le bas” de la part des Frères musulmans.Née en 1928 en Egypte, la confrérie des Frères musulmans porte le projet d’un islam politique conservateur. Le mouvement a été interdit dans plusieurs pays, comme l’Arabie saoudite, l’Egypte et plus récemment la Jordanie.En France, il existe “dans certains quartiers” des phénomènes d’entrisme “identifiés”, avait affirmé M. Macron dans la foulée du premier conseil de défense, tout en appelant à ne pas “penser qu’il y en a partout, parce que ça peut rendre complotiste ou paranoïaque”.C’est précisément ce que lui reproche à gauche La France insoumise, dont le coordinateur national Manuel Bompard a encore dénoncé lundi sur TF1 une volonté de “pointer du doigt les Français de confession musulmane”.En pratique, les pistes avancées par M. Retailleau pour “s’attaquer aux écosystèmes islamistes” ont principalement pris la forme d’une réorganisation administrative, avec la création d’un rôle de “chef de file” en matière de renseignement, ou encore d’un “parquet administratif” capable par exemple de prononcer des dissolutions.Des “mesurettes administratives” rejetées en bloc par la cheffe de file du Rassemblement national, Marine Le Pen, qui avait réclamé d’aller “chercher, dénoncer, débusquer, couper les financements, interdire les publications” de cette “idéologie totalitaire”.Les décisions actées par ce nouveau conseil de défense pourraient faire l’objet d’un communiqué, a fait savoir l’Elysée.

Le patient travail des restaurateurs égyptiens sur les trésors de Toutânkhamon

Adolescent, Eid Mertah passait des heures à lire des livres consacrés au roi Toutânkhamon, traçant les hiéroglyphes du doigt, rêvant de tenir un jour entre ses mains le célèbre masque d’or du jeune pharaon.Il fait aujourd’hui partie des 150 restaurateurs professionnels égyptiens qui travaillent dans les laboratoires de conservation du Grand musée égyptien (GEM) et traitent, entre autres, la précieuse collection d’objets funéraires découverte en 1922 dans une tombe de la vallée des Rois épargnée par les pillards.”C’est grâce à Toutânkhamon que j’ai choisi d’étudier l’archéologie”, confie à l’AFP cet expert de 36 ans. “Je rêvais de travailler sur ses trésors — et ce rêve s’est réalisé”.Le public devra patienter encore quelques mois pour découvrir le fruit de son travail: à l’origine prévue le 3 juillet, l’inauguration officielle du GEM et de l’exposition permanente réunissant pour la première fois les quelque 5.000 objets du trésor de Toutânkhamon, a été reportée à la fin de l’année. Après plusieurs reports liés aux bouleversements politiques et à la pandémie de Covid-19, les autorités égyptiennes ont expliqué ce nouveau délai par les tensions géopolitiques dans la région. “Je pense que nous sommes plus impatients de découvrir le musée que les touristes eux-mêmes”, raconte Mohamed Moustafa, un restaurateur lui aussi âgé de 36 ans.Le bâtiment ultramoderne construit à proximité des pyramides de Gizeh pour un budget de plus d’un milliard de dollars offrira aux visiteurs une expérience rare: observer derrière une paroi vitrée la vie d’un laboratoire de conservation et le travail des experts sur le bateau solaire du pharaon Khéops, vieux de 4.500 ans, selon les informations obtenues auprès de la direction du musée.”Lorsque les visiteurs parcourront le musée, ils admireront la beauté de ces artefacts. Mais pour nous, chaque pièce est le rappel d’heures innombrables de travail, des débats passionnés et des formations intensives”, explique Mohamed Moustafa.Le trésor de Toutânkhamon comprend son emblématique masque funéraire en or, des cercueils dorés, des amulettes en or, des colliers de perles, des gants en lin, des statues, des sanctuaires miniatures, des chars cérémoniels, ainsi que deux fÅ“tus momifiés, présumés être ses filles mort-nées.Nombre de ces objets n’avaient pas été restaurés depuis leur découverte par l’archéologue britannique Howard Carter. Les techniques de conservation employées à l’époque visaient à protéger les objets, mais plus d’un siècle plus tard compliquent leur restauration.- “Immense puzzle”-L’application de cire sur les surfaces en or a permis “de préserver les objets à l’époque”, explique Hind Bayyoumi, “mais elle a ensuite masqué les détails que nous souhaitons aujourd’hui révéler au monde”.Pendant plusieurs mois, cette professionnelle de 39 ans et ses collègues ont minutieusement retiré la cire qui avait, au fil du temps, emprisonné la saleté et terni l’éclat de l’or.La restauration a été le fruit d’une coopération étroite entre l’Egypte et le Japon, Tokyo apportant un financement de 800 millions de dollars sous forme de prêts ainsi qu’un soutien technique pour la restauration, le transport et la gestion muséale.Les restaurateurs égyptiens, formés pour beaucoup par des experts japonais, ont conduit leurs travaux de pointe dans dix-neuf laboratoires spécialisés – bois, métal, papyrus, textile…La restauration du cercueil de Toutânkhamon – transféré directement depuis sa tombe – s’est révélée une des opérations les plus délicates. Au laboratoire du bois, la restauratrice Fatma Magdy, 34 ans, a mobilisé loupes et archives photographiques pour réassembler avec soin les fines feuilles d’or.”C’était comme reconstituer un immense puzzle”, confie-t-elle. “La forme des cassures, le tracé des hiéroglyphes — chaque détail comptait.”- “Strict minimum”  -La collection Toutânkhamon a longtemps été éparpillée dans plusieurs sites, notamment le Musée égyptien de la place Tahrir, le musée de Louxor, ainsi que la tombe elle-même, dans la Vallée des Rois. Certains objets ont fait l’objet d’une restauration légère avant leur transfert pour un transport sécurisé.Avant toute manipulation, les équipes ont procédé à une documentation photographique, à des analyses aux rayons X et à différents tests pour évaluer l’état de chaque pièce”Nous devions comprendre l’état de chaque objet — les couches d’or, les adhésifs, la structure du bois — absolument tout”, explique M. Mertah, qui a travaillé sur les sanctuaires cérémoniels du jeune pharaon au Musée de la place Tahrir.La philosophie qui a guidé l’équipe tout au long du processus est de “faire le strict minimum nécessaire – tout en respectant l’histoire de l’objet”, explique Mohamed Moustafa. “Chaque objet raconte une histoire”.

Effondrements rue d’Aubagne à Marseille : prison ferme pour des copropriétaires, sursis pour l’élu et l’expert

Symbole du fléau du logement indigne à Marseille, le procès des effondrements mortels de la rue d’Aubagne s’est soldé lundi par de la prison ferme, sous bracelet électronique, pour trois copropriétaires et du sursis pour l’architecte-expert et l’ex-adjoint au maire mis en cause.Ce jugement, rendu plus de six mois après le procès, était attendu par toute une ville, traumatisée par ces effondrements de deux immeubles, le 5 novembre 2018, au coeur de Marseille, dont le 65 rue d’Aubagne, où huit locataires avaient perdu la vie.Parmi les 16 prévenus à ce dossier, dix au total ont finalement été condamnés, dont trois seulement à de la prison ferme, trois copropriétaires du 65.La peine la plus sévère, de quatre ans de prison dont deux ans ferme à effectuer sous bracelet électronique, a été infligée à Xavier Cachard, alors élu au conseil régional Paca, coupable, avec le syndic de l’immeuble, des “fautes les plus graves” dans ce dossier, a estimé le tribunal correctionnel.En tant que copropriétaire mais aussi avocat du syndic, il a adopté “une stratégie d’obtruction de réalisation des travaux nécessaires” dans l’immeuble, avec une “emprise manifeste sur les décisions et les votes”, sans parler de son “indifférence déplorable” sur l’état du logement qu’il louait, a asséné le président du tribunal correctionnel de Marseille, Pascal Gand.Juste avant que soit abordé le cas de Xavier Cachard, l’audience avait été interrompue près de 40 minutes après le malaise d’un autre copropriétaire, qui s’est effondré à l’énoncé de sa culpabilité. – “Téléprison” -Alors que le président énumérait les nombreux travaux – risques d’effondrement du plafond et du plancher, fils électriques apparents, déficit de chauffage, moisissures, punaises de lits – que Sébastien Ardilly aurait dû entreprendre, avec ses parents, dans le logement qu’ils louaient à une famille comorienne, dont un enfant de huit ans, le prévenu s’était effondré, nécessitant l’intervention des marins-pompiers.Sébastien Ardilly a finalement été condamné à trois ans de prison donc un an ferme, sous bracelet électronique, son père Gilbert écopant lui de de la même peine que M. Cachard. Des amendes importantes ont également été prononcées, jusqu’à 100.000 euros contre le cabinet Liautard, syndic du 65 rue d’Aubagne.Le tribunal a donc largement suivi les parties civiles, qui avaient directement cité à comparaître les copropriétaires du 65 rue d’Aubagne, le seul immeuble habité lors du drame, après que ceux-ci avaient été épargnés par l’instruction. Pour les prévenus qui avaient été poursuivis par les magistrats instructeurs, le tribunal s’est au contraire montré plus clément, prononçant uniquement des peines de prison avec sursis, et ce notamment contre le seul élu mis en cause dans ce dossier, Julien Ruas.Alors adjoint au maire de Jean-Claude Gaudin, maire LR de la ville de 1995 à 2020, et chargé notamment du logement insalubre, il a été condamné à deux ans de prison avec sursis et une interdiction d’exercer une fonction publique pendant cinq ans. “Vous ne vous êtes aucunement mobilisé pour mettre en place une politique volontariste de lutte contre les immeubles en péril”, a estimé le président.L’architecte Richard Carta, qui avait qui avait bâclé une visite de l’immeuble quelques jours à peine avant le drame, laissant aussitôt les habitants réintégrer leurs appartements, a eu la même peine, assortie d’une interdiction définitive d’exercer ce métier.- “Téléprison” -En sortant de l’audience, des habitants de Marseille, venus en nombre écouter cette décision dans une ville minée par le logement indigne, ont crié “assassins” quand les principaux prévenus sont passés devant eux.”C’est un jugement qui est quand même assez clément (…), on attendait quand même plus. Et effectivement, on est encore sous le choc”, a réagi Anissa Harbaoui, coprésidente de l’Assemblée des délogés, regrettant qu’il n’y ait “aucune peine de prison ferme” et assimilant les peines sous bracelet électronique à du sursis.”C’est de la téléprison”, a dénoncé un autre membre de l’Assemblée des délogés, Stéphane Lécolier, en comparant ces peines à du “télétravail”.Les six semaines de débats à l’automne avaient permis d’établir que les effondrements le 5 novembre 2018 des numéros 63 (vide) et 65 étaient inéluctables, vu l’état du bâti. Mais l’instruction avait seulement renvoyé quatre personnes devant le tribunal : Julien Ruas, Richard Carta, et deux personnes morales, le syndic du 65, le cabinet Liautard, et Marseille Habitat, bailleur social de la ville de Marseille propriétaire du numéro 63, laissé à l’état de ruine.Insuffisant pour certaines parties civiles qui avaient donc cité à comparaître 12 personnes supplémentaires, dont plusieurs copropriétaires.Au final, 16 personnes morales et physiques ont donc été jugées, pour différents délits, notamment homicide involontaire par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité, un délit punissable de cinq ans de prison maximum, et soumission de personnes vulnérables dont au moins un mineur à des conditions d’hébergement indigne, des faits qui peuvent valoir jusqu’à dix ans d’emprisonnement.Durant les débats, les prévenus avaient contesté en bloc, les avocats plaidant des relaxes en cascade. 

Effondrements rue d’Aubagne à Marseille : prison ferme pour des copropriétaires, sursis pour l’élu et l’expert

Symbole du fléau du logement indigne à Marseille, le procès des effondrements mortels de la rue d’Aubagne s’est soldé lundi par de la prison ferme, sous bracelet électronique, pour trois copropriétaires et du sursis pour l’architecte-expert et l’ex-adjoint au maire mis en cause.Ce jugement, rendu plus de six mois après le procès, était attendu par toute une ville, traumatisée par ces effondrements de deux immeubles, le 5 novembre 2018, au coeur de Marseille, dont le 65 rue d’Aubagne, où huit locataires avaient perdu la vie.Parmi les 16 prévenus à ce dossier, dix au total ont finalement été condamnés, dont trois seulement à de la prison ferme, trois copropriétaires du 65.La peine la plus sévère, de quatre ans de prison dont deux ans ferme à effectuer sous bracelet électronique, a été infligée à Xavier Cachard, alors élu au conseil régional Paca, coupable, avec le syndic de l’immeuble, des “fautes les plus graves” dans ce dossier, a estimé le tribunal correctionnel.En tant que copropriétaire mais aussi avocat du syndic, il a adopté “une stratégie d’obtruction de réalisation des travaux nécessaires” dans l’immeuble, avec une “emprise manifeste sur les décisions et les votes”, sans parler de son “indifférence déplorable” sur l’état du logement qu’il louait, a asséné le président du tribunal correctionnel de Marseille, Pascal Gand.Juste avant que soit abordé le cas de Xavier Cachard, l’audience avait été interrompue près de 40 minutes après le malaise d’un autre copropriétaire, qui s’est effondré à l’énoncé de sa culpabilité. – “Téléprison” -Alors que le président énumérait les nombreux travaux – risques d’effondrement du plafond et du plancher, fils électriques apparents, déficit de chauffage, moisissures, punaises de lits – que Sébastien Ardilly aurait dû entreprendre, avec ses parents, dans le logement qu’ils louaient à une famille comorienne, dont un enfant de huit ans, le prévenu s’était effondré, nécessitant l’intervention des marins-pompiers.Sébastien Ardilly a finalement été condamné à trois ans de prison donc un an ferme, sous bracelet électronique, son père Gilbert écopant lui de de la même peine que M. Cachard. Des amendes importantes ont également été prononcées, jusqu’à 100.000 euros contre le cabinet Liautard, syndic du 65 rue d’Aubagne.Le tribunal a donc largement suivi les parties civiles, qui avaient directement cité à comparaître les copropriétaires du 65 rue d’Aubagne, le seul immeuble habité lors du drame, après que ceux-ci avaient été épargnés par l’instruction. Pour les prévenus qui avaient été poursuivis par les magistrats instructeurs, le tribunal s’est au contraire montré plus clément, prononçant uniquement des peines de prison avec sursis, et ce notamment contre le seul élu mis en cause dans ce dossier, Julien Ruas.Alors adjoint au maire de Jean-Claude Gaudin, maire LR de la ville de 1995 à 2020, et chargé notamment du logement insalubre, il a été condamné à deux ans de prison avec sursis et une interdiction d’exercer une fonction publique pendant cinq ans. “Vous ne vous êtes aucunement mobilisé pour mettre en place une politique volontariste de lutte contre les immeubles en péril”, a estimé le président.L’architecte Richard Carta, qui avait qui avait bâclé une visite de l’immeuble quelques jours à peine avant le drame, laissant aussitôt les habitants réintégrer leurs appartements, a eu la même peine, assortie d’une interdiction définitive d’exercer ce métier.- “Téléprison” -En sortant de l’audience, des habitants de Marseille, venus en nombre écouter cette décision dans une ville minée par le logement indigne, ont crié “assassins” quand les principaux prévenus sont passés devant eux.”C’est un jugement qui est quand même assez clément (…), on attendait quand même plus. Et effectivement, on est encore sous le choc”, a réagi Anissa Harbaoui, coprésidente de l’Assemblée des délogés, regrettant qu’il n’y ait “aucune peine de prison ferme” et assimilant les peines sous bracelet électronique à du sursis.”C’est de la téléprison”, a dénoncé un autre membre de l’Assemblée des délogés, Stéphane Lécolier, en comparant ces peines à du “télétravail”.Les six semaines de débats à l’automne avaient permis d’établir que les effondrements le 5 novembre 2018 des numéros 63 (vide) et 65 étaient inéluctables, vu l’état du bâti. Mais l’instruction avait seulement renvoyé quatre personnes devant le tribunal : Julien Ruas, Richard Carta, et deux personnes morales, le syndic du 65, le cabinet Liautard, et Marseille Habitat, bailleur social de la ville de Marseille propriétaire du numéro 63, laissé à l’état de ruine.Insuffisant pour certaines parties civiles qui avaient donc cité à comparaître 12 personnes supplémentaires, dont plusieurs copropriétaires.Au final, 16 personnes morales et physiques ont donc été jugées, pour différents délits, notamment homicide involontaire par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité, un délit punissable de cinq ans de prison maximum, et soumission de personnes vulnérables dont au moins un mineur à des conditions d’hébergement indigne, des faits qui peuvent valoir jusqu’à dix ans d’emprisonnement.Durant les débats, les prévenus avaient contesté en bloc, les avocats plaidant des relaxes en cascade. 

Au Kenya, tension et déploiement policier massif face aux nouvelles manifestations antigouvernementales

Les rues étaient vides et la tension élevée lundi à Nairobi, capitale d’habitude dynamique du Kenya où les principales voies d’accès avaient été coupées en amont d’une nouvelle journée de manifestations antigouvernementales, après de récents rassemblements entachés de violences policières et de pillages.La Journée Saba Saba (“sept, sept” en swahili, pour 7 juillet) commémore chaque année le soulèvement du 7 juillet 1990, lorsque les Kényans ont manifesté pour l’instauration du multipartisme, au cÅ“ur des années sombres du régime autocratique de Daniel arap Moi.Cette année, cet hommage se conjugue à la vague de contestation qui secoue depuis un an le pays contre les taxes, la corruption, les disparitions forcées et les brutalités policières sous la présidence de William Ruto. Lundi à la mi-journée, les manifestants semblaient peu nombreux dans les rues désertées du centre-ville, haut-lieu des rassemblements ces derniers mois. Des journalistes de l’AFP ont vu un groupe de policiers tirer des gaz lacrymogènes face à une cinquantaine de jeunes hommes, dont certains leurs jetaient des pierres. Plus tôt dans la matinée, sous une fine bruine, seuls quelques passants, boda-boda (motos-taxis) et policiers étaient visibles dans ce hub de l’économie et du pouvoir politique.”Je n’ai jamais vu le centre-ville comme ça”, a déclaré à l’AFP Edmond Khayimba, un agent de sécurité de 29 ans.Hanifa Adan, une des figures de ce mouvement décentralisé, a rallié sur X le fait qu’il pleuve sur la police “tandis que nous restons au chaud à la maison.” Les télévisions locales montraient des rassemblements limités en périphérie de la capitale et dans quelques villes du pays, la police y ayant parfois déployé des canons à eau. – “Ruto ne délivre pas” -Les dernières manifestations du 25 juin, au départ pacifiques, ont tourné à la violence, des jeunes affrontant à coup de jets de pierre la police, qui a répliqué par de grandes quantités de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes. Dix-neuf personnes ont été tuées et 500 autres arrêtées, l’exécutif affirmant avoir “déjoué un coup d’Etat”, tandis que les manifestants accusent les autorités de payer des vandales armés pour discréditer leur mouvement.Le 25 juin devait rendre hommage aux dizaines de victimes du vaste mouvement citoyen de 2024, qui avait culminé avec, le même jour, une brève prise du Parlement par les manifestants. Ces jeunes de la “Generation Z”, pour beaucoup urbains, éduqués et connectés, réclamaient le retrait d’une loi budgétaire controversée ainsi que le départ du président Ruto, élu en 2022 sur la promesse de défendre les plus démunis après des années de difficultés économiques.”Le gouvernement devrait être responsable. Les jeunes manifestent pour beaucoup de choses comme l’accès à la santé”, affirme lundi Rogers Onsomu, un boda-boda de 32 ans venu pour travailler. “Ce que (Ruto) a promis au pays, il ne le délivre pas. Ce slogan de +Ruto doit partir+ nous ne le lâcherons pas, nous le ferons vivre chaque jour”, ajoute-t-il cependant. – Années 1990 -Les violences policières entachent l’image du Kenya, pays d’Afrique de l’Est d’environ 55 millions d’habitants, considéré comme l’un des rares Etats stables et démocratiques dans une région troublée. Les organisations de défense des droits humains, notamment Human Rights Watch (HRW) et Amnesty, ont critiqué la réponse des autorités, tandis que les Nations unies ont déploré les violences, appelant au calme et à l’ouverture d’enquêtes “indépendantes et transparentes”.Dimanche, un gang armé a attaqué le siège de la Commission kényane des droits humains, où se tenait une conférence de presse appelant à la fin des brutalités policières.Pour l’analyste Gabrielle Lynch, spécialiste de l’Afrique à l’université britannique de Warwick, la réponse étatique rappelle celle de l’époque de Saba Saba. Le pouvoir avait alors arrêté plus de 1.000 personnes, détenues pour certaines pendant deux ans, selon Amnesty International. “Mais nous ne sommes plus dans les années 1990”, pointe Mme Lynch. “Ils ne semblent pas avoir compris que le monde avait changé”.

Ukraine: la Russie dit avoir pris une localité dans la région de Dnipropetrovsk, une première

La Russie a revendiqué lundi la prise d’une localité dans la région de Dnipropetrovsk, dans le centre-est de l’Ukraine, une première depuis le début de l’invasion en février 2022, au moment où les discussions diplomatiques entre Moscou et Kiev sont dans l’impasse.Cette conquête russe, si elle était confirmée par Kiev, constituerait un nouveau revers symbolique pour les forces ukrainiennes.La Russie a aussi de nouveau lancé dans la nuit une centaine de drones et tiré des missiles contre son voisin, faisant au moins quatre morts et plusieurs dizaines de blessés.- Versions contradictoires -“La localité de Datchnoïe, dans la région de Dnipropetrovsk, a été libérée”, s’est félicitée dans un communiqué l’armée russe, qui avait annoncé début juin mener une “offensive” inédite dans cette partie de l’Ukraine.Elle a en outre diffusé une vidéo censée montrer ses soldats dans ce village à environ 70 kilomètres à l’ouest de la grande ville de Donetsk, sous contrôle russe.L’Ukraine n’a pas réagi dans l’immédiat à cette annonce russe mais, plus tôt lundi, l’état-major de ses forces armées avait assuré que des assauts russes avaient été “repoussés” la veille “dans les environs” de Datchnoïe.Dimanche, une unité ukrainienne combattant dans le secteur avait quant à elle affirmé toujours “contrôler” Datchnoïe.Elle avait également dénoncé les “fausses informations” en provenance de Moscou concernant une avancée dans cette zone et publié une vidéo montrant, d’après elle, le drapeau ukrainien au-dessus d’un bâtiment à Datchnoïe.”Nous sommes là et nous sommes prêts à nous battre jusqu’au bout ! Nous ne céderons pas un seul mètre de notre territoire sans nous battre”, avait également assuré cette unité.- Demandes maximalistes -Une réelle progression russe dans la région de Dnipropetrovsk aurait une valeur stratégique sur le terrain, en pleines discussions diplomatiques poussives en vue d’un règlement du conflit. Le président russe Vladimir Poutine maintient toujours ses demandes maximalistes, en premier lieu que Kiev cède à la Russie les régions ukrainiennes annexées et que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan. Des conditions inacceptables pour les dirigeants ukrainiens et leurs alliés occidentaux.L’Ukraine, pour sa part, exige que l’armée russe se retire entièrement de son territoire, occupé à hauteur d’environ 20%.Avant l’assaut russe à grande échelle de février 2022, quelque trois millions de personnes vivaient dans la région ukrainienne de Dnipropetrovsk, dont environ un million dans la capitale régionale, Dnipro, qui est régulièrement la cible de frappes meurtrières russes.De nombreux Ukrainiens, fuyant les combats dans les régions orientales de Donetsk et de Lougansk, y ont trouvé refuge après l’offensive initiale des troupes russes il y a près de trois ans et demi.- Centres de recrutement touchés -L’annonce par la Russie de la prise de Datchnoïe intervient à un moment où son armée poursuit son pilonnage des villes et villages d’Ukraine.Dans la nuit de dimanche à lundi, elle a tiré quatre missiles et envoyé 101 drones, dont 75 ont été interceptés par la défense antiaérienne ukrainienne, faisant au moins quatre morts et plusieurs dizaines de blessés dans plusieurs régions, selon les autorités ukrainiennes.Dans la ville de Kharkiv (nord-est), un journaliste de l’AFP a vu des civils être évacués d’un bâtiment, après qu’il avait été endommagé par un tir russe. Certains ont dû se réfugier dans des abris non loin, seulement quelques affaires et leurs animaux de compagnie sous les bras.D’après l’armée ukrainienne, les forces russes ont notamment frappé deux centres de recrutement militaire, à Kharkiv et Zaporijjia, y faisant au moins quatre blessés, selon un bilan provisoire.L’armée russe, pour sa part, s’est targuée d’avoir “touché” ces sites, ainsi que d’autres cibles du complexe militaro-industriel ukrainienne.Face à l’intensification des attaques russes, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a une nouvelle fois martelé que la livraison de systèmes de défense antiaérienne par les Occidentaux demeurait “la priorité absolue”.Mais les Etats-Unis, jusqu’à récemment le premier soutien militaire de l’Ukraine, ont annoncé la semaine dernière avoir interrompu la fourniture de certaines armes, y compris des munitions de systèmes de défense Patriot, qui permettent de limiter l’ampleur des bombardements russes.Â