Le PS, volontaire pour gouverner, présente son budget alternatif

Le Parti socialiste, “volontaire” pour prendre la relève de François Bayrou et gouverner la France, a présenté samedi ses propositions budgétaires, prévoyant de réduire le déficit de 21,7 milliards d’euros en 2026 et de suspendre immédiatement la réforme des retraites, au dernier jour des universités d’été du parti à Blois.Ce plan, élaboré durant l’été, doit permettre de crédibiliser la démarche des socialistes, qui ne voteront pas la confiance à François Bayrou le 8 septembre, le condamnant vraisemblablement à être renversé.”La bonne nouvelle dans cette période, c’est qu’un autre chemin existe pour répondre à l’urgence”, a déclaré le président du groupe PS à l’Assemblée, Boris Vallaud, en présentant les grandes lignes de ce projet, qui s’écarte des propositions du Nouveau Front populaire lors des législatives de l’été 2024.Le plan prévoit de réduire le déficit de 21,7 milliards d’euros 2026, deux fois moins que les 44 milliards proposés par le Premier ministre François Bayrou, avec 14 milliards d’économies “sans mettre à contribution les travailleurs et les services publics”, et 26,9 milliards de recettes nouvelles, pesant “d’abord sur les grandes fortunes”.Il ambitionne de réduire le déficit à 5% en 2026, contre 4,6% visé par le gouvernement, et propose de descendre sous la barre symbolique des 3% à l’horizon 2032 plutôt qu’en 2029.19,2 milliards seraient consacrés à l’investissement, au soutien au pouvoir d’achat et au financement de la suspension immédiate de la réforme des retraites, le PS promettant à nouveau le retour de l’âge de départ à 62 ans contre 64 aujourd’hui.Le parti à la rose propose une baisse ciblée de la CSG (contribution sociale généralisée) pour les salaires jusqu’à 1,4 Smic, compensée par la création d’une taxe de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, inspirée par l’économiste Gabriel Zucman et censée rapporter 15 milliards d’euros.- “On le cloue tout de suite” -Dans son discours, M. Vallaud a promis, si la gauche est nommée à Matignon, de se tourner “vers les députés qui ont été élus dans l’élan de front républicain” pour trouver une majorité. Ce n’est pas le budget “de nos rêves”, a souligné le premier secrétaire Olivier Faure devant la presse, mais un budget “de gauche”, qui “peut éventuellement trouver une majorité”, “sans renoncement aux grands principes qui sont les nôtres”. Signe de la bonne volonté des socialistes à l’égard de l’ancienne majorité: le député PS Philippe Brun a promis qu’ils reprendraient à leur compte “les propositions du rapport de René Dosière visant à mettre fin à un certain nombre d’avantages indus”. L’ex-député PS s’est vu confier une mission sur ce thème par M. Bayrou fin août.Olivier Faure avait semblé vendredi soir faire acte de candidature pour Matignon, affirmant que les socialistes étaient “volontaires pour être les suivants”. Mais consigne a été donnée de ne pas lâcher de noms. “Qu’il (Emmanuel Macron, ndlr) le nomme parmi nous, la gauche et les Ecologistes”, a dit M. Faure samedi, “on se pliera à son choix”.Le socialiste souhaite un gouvernement “de Ruffin à Glucksmann”, sans LFI. Les Ecologistes, les ex-Insoumis et Générations plaidant de leur côté pour une union identique à celle du Nouveau Front populaire (NFP) de 2024, Insoumis inclus.Mais ces derniers ne sont pas dans cette optique et réclament avant tout la démission de M. Macron. Si le président “choisit un type” pour remplacer M. Bayrou, “on le cloue tout de suite”, a averti Jean-Luc Mélenchon vendredi, exigeant “une élection présidentielle anticipée”.”Le président de la République étant le verrou, c’est le premier qui devrait partir”, a aussi estimé samedi sur BFMTV l’ex-LFI François Ruffin.- “Stabilité” -Le chef des députés LR, Laurent Wauquiez, a invité samedi les socialistes à clarifier “une bonne fois pour toute leur position”, et à “s’engager à ne plus jamais faire d’alliance avec cette gauche anti-républicaine”.En déplacement à Châlons-en-Champagne, le président du RN Jordan Bardella a pour sa part de nouveau appelé à un retour aux urnes, estimant qu'”on ne peut pas tenir deux ans comme cela”. “Le véritable facteur de stabilité du pays, c’est nous !”, a-t-il revendiqué sur X.Alors que les oppositions semblent avoir déjà tourné la page, François Bayrou sera interviewé dimanche par les quatre chaînes d’information du pays pour défendre son action, avant des consultations à Matignon avec les partis politiques à partir de lundi. Le PS sera reçu jeudi.

Le PS, volontaire pour gouverner, présente son budget alternatif

Le Parti socialiste, “volontaire” pour prendre la relève de François Bayrou et gouverner la France, a présenté samedi ses propositions budgétaires, prévoyant de réduire le déficit de 21,7 milliards d’euros en 2026 et de suspendre immédiatement la réforme des retraites, au dernier jour des universités d’été du parti à Blois.Ce plan, élaboré durant l’été, doit permettre de crédibiliser la démarche des socialistes, qui ne voteront pas la confiance à François Bayrou le 8 septembre, le condamnant vraisemblablement à être renversé.”La bonne nouvelle dans cette période, c’est qu’un autre chemin existe pour répondre à l’urgence”, a déclaré le président du groupe PS à l’Assemblée, Boris Vallaud, en présentant les grandes lignes de ce projet, qui s’écarte des propositions du Nouveau Front populaire lors des législatives de l’été 2024.Le plan prévoit de réduire le déficit de 21,7 milliards d’euros 2026, deux fois moins que les 44 milliards proposés par le Premier ministre François Bayrou, avec 14 milliards d’économies “sans mettre à contribution les travailleurs et les services publics”, et 26,9 milliards de recettes nouvelles, pesant “d’abord sur les grandes fortunes”.Il ambitionne de réduire le déficit à 5% en 2026, contre 4,6% visé par le gouvernement, et propose de descendre sous la barre symbolique des 3% à l’horizon 2032 plutôt qu’en 2029.19,2 milliards seraient consacrés à l’investissement, au soutien au pouvoir d’achat et au financement de la suspension immédiate de la réforme des retraites, le PS promettant à nouveau le retour de l’âge de départ à 62 ans contre 64 aujourd’hui.Le parti à la rose propose une baisse ciblée de la CSG (contribution sociale généralisée) pour les salaires jusqu’à 1,4 Smic, compensée par la création d’une taxe de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, inspirée par l’économiste Gabriel Zucman et censée rapporter 15 milliards d’euros.- “On le cloue tout de suite” -Dans son discours, M. Vallaud a promis, si la gauche est nommée à Matignon, de se tourner “vers les députés qui ont été élus dans l’élan de front républicain” pour trouver une majorité. Ce n’est pas le budget “de nos rêves”, a souligné le premier secrétaire Olivier Faure devant la presse, mais un budget “de gauche”, qui “peut éventuellement trouver une majorité”, “sans renoncement aux grands principes qui sont les nôtres”. Signe de la bonne volonté des socialistes à l’égard de l’ancienne majorité: le député PS Philippe Brun a promis qu’ils reprendraient à leur compte “les propositions du rapport de René Dosière visant à mettre fin à un certain nombre d’avantages indus”. L’ex-député PS s’est vu confier une mission sur ce thème par M. Bayrou fin août.Olivier Faure avait semblé vendredi soir faire acte de candidature pour Matignon, affirmant que les socialistes étaient “volontaires pour être les suivants”. Mais consigne a été donnée de ne pas lâcher de noms. “Qu’il (Emmanuel Macron, ndlr) le nomme parmi nous, la gauche et les Ecologistes”, a dit M. Faure samedi, “on se pliera à son choix”.Le socialiste souhaite un gouvernement “de Ruffin à Glucksmann”, sans LFI. Les Ecologistes, les ex-Insoumis et Générations plaidant de leur côté pour une union identique à celle du Nouveau Front populaire (NFP) de 2024, Insoumis inclus.Mais ces derniers ne sont pas dans cette optique et réclament avant tout la démission de M. Macron. Si le président “choisit un type” pour remplacer M. Bayrou, “on le cloue tout de suite”, a averti Jean-Luc Mélenchon vendredi, exigeant “une élection présidentielle anticipée”.”Le président de la République étant le verrou, c’est le premier qui devrait partir”, a aussi estimé samedi sur BFMTV l’ex-LFI François Ruffin.- “Stabilité” -Le chef des députés LR, Laurent Wauquiez, a invité samedi les socialistes à clarifier “une bonne fois pour toute leur position”, et à “s’engager à ne plus jamais faire d’alliance avec cette gauche anti-républicaine”.En déplacement à Châlons-en-Champagne, le président du RN Jordan Bardella a pour sa part de nouveau appelé à un retour aux urnes, estimant qu'”on ne peut pas tenir deux ans comme cela”. “Le véritable facteur de stabilité du pays, c’est nous !”, a-t-il revendiqué sur X.Alors que les oppositions semblent avoir déjà tourné la page, François Bayrou sera interviewé dimanche par les quatre chaînes d’information du pays pour défendre son action, avant des consultations à Matignon avec les partis politiques à partir de lundi. Le PS sera reçu jeudi.

Le PS, volontaire pour gouverner, présente son budget alternatif

Le Parti socialiste, “volontaire” pour prendre la relève de François Bayrou et gouverner la France, a présenté samedi ses propositions budgétaires, prévoyant de réduire le déficit de 21,7 milliards d’euros en 2026 et de suspendre immédiatement la réforme des retraites, au dernier jour des universités d’été du parti à Blois.Ce plan, élaboré durant l’été, doit permettre de crédibiliser la démarche des socialistes, qui ne voteront pas la confiance à François Bayrou le 8 septembre, le condamnant vraisemblablement à être renversé.”La bonne nouvelle dans cette période, c’est qu’un autre chemin existe pour répondre à l’urgence”, a déclaré le président du groupe PS à l’Assemblée, Boris Vallaud, en présentant les grandes lignes de ce projet, qui s’écarte des propositions du Nouveau Front populaire lors des législatives de l’été 2024.Le plan prévoit de réduire le déficit de 21,7 milliards d’euros 2026, deux fois moins que les 44 milliards proposés par le Premier ministre François Bayrou, avec 14 milliards d’économies “sans mettre à contribution les travailleurs et les services publics”, et 26,9 milliards de recettes nouvelles, pesant “d’abord sur les grandes fortunes”.Il ambitionne de réduire le déficit à 5% en 2026, contre 4,6% visé par le gouvernement, et propose de descendre sous la barre symbolique des 3% à l’horizon 2032 plutôt qu’en 2029.19,2 milliards seraient consacrés à l’investissement, au soutien au pouvoir d’achat et au financement de la suspension immédiate de la réforme des retraites, le PS promettant à nouveau le retour de l’âge de départ à 62 ans contre 64 aujourd’hui.Le parti à la rose propose une baisse ciblée de la CSG (contribution sociale généralisée) pour les salaires jusqu’à 1,4 Smic, compensée par la création d’une taxe de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, inspirée par l’économiste Gabriel Zucman et censée rapporter 15 milliards d’euros.- “On le cloue tout de suite” -Dans son discours, M. Vallaud a promis, si la gauche est nommée à Matignon, de se tourner “vers les députés qui ont été élus dans l’élan de front républicain” pour trouver une majorité. Ce n’est pas le budget “de nos rêves”, a souligné le premier secrétaire Olivier Faure devant la presse, mais un budget “de gauche”, qui “peut éventuellement trouver une majorité”, “sans renoncement aux grands principes qui sont les nôtres”. Signe de la bonne volonté des socialistes à l’égard de l’ancienne majorité: le député PS Philippe Brun a promis qu’ils reprendraient à leur compte “les propositions du rapport de René Dosière visant à mettre fin à un certain nombre d’avantages indus”. L’ex-député PS s’est vu confier une mission sur ce thème par M. Bayrou fin août.Olivier Faure avait semblé vendredi soir faire acte de candidature pour Matignon, affirmant que les socialistes étaient “volontaires pour être les suivants”. Mais consigne a été donnée de ne pas lâcher de noms. “Qu’il (Emmanuel Macron, ndlr) le nomme parmi nous, la gauche et les Ecologistes”, a dit M. Faure samedi, “on se pliera à son choix”.Le socialiste souhaite un gouvernement “de Ruffin à Glucksmann”, sans LFI. Les Ecologistes, les ex-Insoumis et Générations plaidant de leur côté pour une union identique à celle du Nouveau Front populaire (NFP) de 2024, Insoumis inclus.Mais ces derniers ne sont pas dans cette optique et réclament avant tout la démission de M. Macron. Si le président “choisit un type” pour remplacer M. Bayrou, “on le cloue tout de suite”, a averti Jean-Luc Mélenchon vendredi, exigeant “une élection présidentielle anticipée”.”Le président de la République étant le verrou, c’est le premier qui devrait partir”, a aussi estimé samedi sur BFMTV l’ex-LFI François Ruffin.- “Stabilité” -Le chef des députés LR, Laurent Wauquiez, a invité samedi les socialistes à clarifier “une bonne fois pour toute leur position”, et à “s’engager à ne plus jamais faire d’alliance avec cette gauche anti-républicaine”.En déplacement à Châlons-en-Champagne, le président du RN Jordan Bardella a pour sa part de nouveau appelé à un retour aux urnes, estimant qu'”on ne peut pas tenir deux ans comme cela”. “Le véritable facteur de stabilité du pays, c’est nous !”, a-t-il revendiqué sur X.Alors que les oppositions semblent avoir déjà tourné la page, François Bayrou sera interviewé dimanche par les quatre chaînes d’information du pays pour défendre son action, avant des consultations à Matignon avec les partis politiques à partir de lundi. Le PS sera reçu jeudi.

Un ancien président du Parlement tué par balle dans l’ouest de l’Ukraine

L’ancien président du Parlement ukrainien Andriï Paroubiy, figure de la révolution pro-européenne du Maïdan en 2014, a été tué par balle samedi dans l’ouest du pays, un “meurtre horrible” et “minutieusement planifié” selon le président Volodymyr Zelensky.”Un homme non identifié a tiré plusieurs coups de feu sur l’homme politique, tuant Andriï Paroubiy sur le coup” à Lviv, grande ville de l’ouest de l’Ukraine, a indiqué le bureau du procureur général.Le suspect s’est enfui et les forces de l’ordre tentent de retrouver sa trace. Par ailleurs, une enquête pour “meurtre” a été ouverte, a ajouté le bureau du procureur.Le député Andriï Paroubiy, 54 ans, était une figure de la révolution pro-européenne du Maïdan et avait été président du Parlement ukrainien, appelé la Rada, de 2016 à 2019.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déploré un “meurtre horrible” et promis que “toutes les forces et les moyens nécessaires” étaient déployés pour l’enquête.”Malheureusement, le crime avait été minutieusement planifié”, a-t-il ensuite affirmé, sans plus de détails.Des photos censées montrer les lieux de crime, publiées par des médias ukrainiens mais dont l’authenticité n’a pas été vérifiée, montrent un homme au visage ensanglanté allongé au sol, en pleine rue.Le tireur était habillé en livreur et conduisait un vélo électrique, a indiqué l’audiovisuel public Suspilné en citant des sources anonymes.- “balles de l’ennemi”-L’annonce de la mort d’Andriï Paroubiy a suscité une pluie d’hommages de responsables ukrainiens, certains sous-entendant que la Russie pourrait y être liée.Le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov, a affirmé sur Telegram que le député avait été “tué par les balles de l’ennemi”, un terme généralement utilisé pour désigner la Russie.A ce stade, les enquêteurs n’ont pas évoqué de potentielle implication de la Russie ni de lien avec l’invasion de l’Ukraine en 2022.En plus de trois ans de guerre, Ukrainiens et Russes se sont néanmoins régulièrement accusés d’assassinats, notamment de responsables politiques et militaires.Andriï Paroubiy était placé sur la liste des personnes recherchées par les autorités russes. Celle-ci comprend des dizaines de milliers de noms, dont ceux de nombreux responsables ukrainiens mais aussi des personnalités russes ou occidentales.Andriï Paroubiy, qui militait déjà pour l’indépendance de l’Ukraine au temps de l’URSS, est notamment connu pour son rôle dans les grands mouvements pro-européens en Ukraine, d’abord la “révolution orange” de 2004, puis celle du Maïdan en 2014.Il avait été “commandant” des groupes d’auto-défense lors des manifestations du Maïdan, réprimées dans le sang. Ce mouvement avait forcé le président prorusse Viktor Ianoukovitch à quitter le pouvoir pour fuir vers la Russie en 2014.Cette même année, après le départ de l’ex-président, Andriï Paroubiy avait occupé pendant quelques mois le poste de Secrétaire du Conseil de Sécurité et de Défense Nationale.C’est aussi à cette période qu’avait débuté un conflit dans l’est de l’Ukraine avec des séparatistes pilotés par Moscou.En 2014, Andriï Paroubiy avait survécu à une tentative d’assassinat perpétrée à l’aide d’une grenade de combat, selon les médias ukrainiens.Cet historien de formation défendait aussi vigoureusement l’importance de l’utilisation de la langue ukrainienne face au russe, un sujet très politique dans le pays.La Première ministre Ioulia Svyrydenko a rendu hommage à “un patriote” qui a “apporté une grande contribution à la formation de notre Etat”.Une autre figure du Maïdan, Moustafa Naïem, a salué auprès de l’AFP “l’humanisme” d’un responsable qui s’est battu pour “des questions importantes”.L’ancien président Petro Porochenko a lui affirmé que le décès d’Andriï Paroubiy était un “tir en plein cœur de l’Ukraine”, dénonçant “un acte de terreur”.

Petit pays aux grandes réserves de pétrole le Guyana veut échapper à la malédiction de l’or noir

Pays aux plus grandes réserves pétrolières par habitant du monde, le Guyana, petit pays du nord de l’Amérique du sud qui élit son président lundi, veut échapper à “la malédiction de l’or noir” et se développer en sortant de la pauvreté.Chateau Margot. Le nom du quartier est prometteur mais Shaun Ferrier, 52 ans, sa femme Naomi et ses 5 enfants vivent dans une petite baraque en bois qu’il a construite sur un bout de terrain ne lui appartenant pas et coincé entre un grand axe routier de Georgetown et un canal de régulation d’eau de la capitale guyanienne.Pas d’eau courante, pas d’électricité mais un panneau solaire pour avoir un peu de lumière. Les toilettes sont un trou derrière un panneau de bois à l’extérieur. A l’intérieur une petite cuisine, où se trouve un berceau, et dans l’autre pièce, un grand lit.”C’est dur. Regardez comment je vis. Tout le monde devrait vivre mieux que ça”, répond Shaun quand on lui demande s’il bénéficie de la manne pétrolière. “Ce sont les plus gros qui gagnent de l’argent. Pas les pauvres. Je dois travailler 12 heures toutes les nuits. Du dimanche au dimanche”, explique ce gardien qui gagne 110.000 dollars guyaniens (450 euros) par mois.Il concède qu’avec le pétrole les aides ont augmenté à 100.000 dollars guyaniens (410 euros) par an et par enfant. Pas de quoi changer le quotidien mais un apport important par rapport aux revenus de la famille. Pour l’avenir, Shaun et sa femme disent espérer que le pétrole offrira une vie meilleure que la leur à leurs enfants. Avec une estimation de plus de 11 milliards de barils de réserves pour une population de 850.000 habitants -plus par personne que le Koweit-, Irfaan Ali, le président sortant et candidat, promet un “Guyana prospère” avec une meilleure éducation, une diversification de l’économie et un développement durable. Ses rivaux font les mêmes promesses.- “Plus forte croissance” -Le pays, qui a commencé l’exploitation pétrolière en 2019, espère faire passer sa production de 650.000 barils par jour à plus d’un million en 2030. Le président se targue de la “plus forte croissance d’Amérique latine et du monde” avec 43,6% en 2024. Partout dans le pays, du Nord au Sud, on voit des travaux routiers et des ouvrages en construction. “Il y a plus de 5.000 projets publics”, affirme à l’AFP le ministre des Travaux publics Juan Edghill, en assurant que le pays ne tombera pas dans la “malédiction des ressources”, aussi appelée en économie le “syndrome hollandais” pour évoquer le déclin industriel ou l’absence de développement provoqué – dans certains pays – par l’abondance de ressources naturelles.”Pourquoi souffririons nous du mal néerlandais? Nous ne sommes pas néerlandais”, plaisante le ministre dont le pays est voisin du Suriname, l’ancienne Guyane néerlandaise. Le budget de l’Etat a quadruplé en cinq ans pour atteindre 6,7 milliards de dollars en 2025. Avec cette manne, qui va théoriquement dans un fonds souverain, le gouvernement a augmenté les dépenses sociales, lancé des grands travaux tout en promettant des investissements dans l’éducation et la santé. – “Le ruisselement ne fonctionnera pas” -L’opposante Amanzia Walton-Desir, candidate outsider à la présidentielle, se montre très sceptique: “nous avons une richesse qui entre dans ce pays comme jamais auparavant: les gens sont toujours pauvres”.Pour elle, “la façon dont le gouvernement déploie les projets d’infrastructure et les subventions directes (aides aux personnes), contribuent directement à l’inflation” qui se situe autour de 4% selon les chiffres officiels alors que, selon de nombreux habitants, le prix des produits alimentaires a explosé.”Ils (gouvernement) refusent de l’accepter mais l’économie de ruissellement telle qu’il la pratique, ne fonctionnera pas”, assure-t-elle accusant aussi le pouvoir de “corruption”. “Pour chaque dollar dépensé sur les infrastructures, 41 centimes sont gaspillés”.L’avocat Cris Ram, militant et figure de la société civile, dénonce lui aussi un coût de la vie qui “est hors de portée pour beaucoup, beaucoup de gens”.”L’une des choses les plus faciles à faire est de dépenser de l’argent. C’est encore plus facile lorsque ce n’est pas votre argent”, poursuit-il en citant l’exemple de la construction d’un hôpital.”Il n’y a pas d’équipe médicale, pas d’infirmiers, pas d’équipements, pas de fournitures, pas d’électricité”.”Donc, nous avons ces bâtiments, ils ont l’air bien, ils sont fantastiques…”, ironise-t-il “…si vous aimez couper des rubans”.

Petit pays aux grandes réserves de pétrole le Guyana veut échapper à la malédiction de l’or noir

Pays aux plus grandes réserves pétrolières par habitant du monde, le Guyana, petit pays du nord de l’Amérique du sud qui élit son président lundi, veut échapper à “la malédiction de l’or noir” et se développer en sortant de la pauvreté.Chateau Margot. Le nom du quartier est prometteur mais Shaun Ferrier, 52 ans, sa femme Naomi et ses 5 enfants vivent dans une petite baraque en bois qu’il a construite sur un bout de terrain ne lui appartenant pas et coincé entre un grand axe routier de Georgetown et un canal de régulation d’eau de la capitale guyanienne.Pas d’eau courante, pas d’électricité mais un panneau solaire pour avoir un peu de lumière. Les toilettes sont un trou derrière un panneau de bois à l’extérieur. A l’intérieur une petite cuisine, où se trouve un berceau, et dans l’autre pièce, un grand lit.”C’est dur. Regardez comment je vis. Tout le monde devrait vivre mieux que ça”, répond Shaun quand on lui demande s’il bénéficie de la manne pétrolière. “Ce sont les plus gros qui gagnent de l’argent. Pas les pauvres. Je dois travailler 12 heures toutes les nuits. Du dimanche au dimanche”, explique ce gardien qui gagne 110.000 dollars guyaniens (450 euros) par mois.Il concède qu’avec le pétrole les aides ont augmenté à 100.000 dollars guyaniens (410 euros) par an et par enfant. Pas de quoi changer le quotidien mais un apport important par rapport aux revenus de la famille. Pour l’avenir, Shaun et sa femme disent espérer que le pétrole offrira une vie meilleure que la leur à leurs enfants. Avec une estimation de plus de 11 milliards de barils de réserves pour une population de 850.000 habitants -plus par personne que le Koweit-, Irfaan Ali, le président sortant et candidat, promet un “Guyana prospère” avec une meilleure éducation, une diversification de l’économie et un développement durable. Ses rivaux font les mêmes promesses.- “Plus forte croissance” -Le pays, qui a commencé l’exploitation pétrolière en 2019, espère faire passer sa production de 650.000 barils par jour à plus d’un million en 2030. Le président se targue de la “plus forte croissance d’Amérique latine et du monde” avec 43,6% en 2024. Partout dans le pays, du Nord au Sud, on voit des travaux routiers et des ouvrages en construction. “Il y a plus de 5.000 projets publics”, affirme à l’AFP le ministre des Travaux publics Juan Edghill, en assurant que le pays ne tombera pas dans la “malédiction des ressources”, aussi appelée en économie le “syndrome hollandais” pour évoquer le déclin industriel ou l’absence de développement provoqué – dans certains pays – par l’abondance de ressources naturelles.”Pourquoi souffririons nous du mal néerlandais? Nous ne sommes pas néerlandais”, plaisante le ministre dont le pays est voisin du Suriname, l’ancienne Guyane néerlandaise. Le budget de l’Etat a quadruplé en cinq ans pour atteindre 6,7 milliards de dollars en 2025. Avec cette manne, qui va théoriquement dans un fonds souverain, le gouvernement a augmenté les dépenses sociales, lancé des grands travaux tout en promettant des investissements dans l’éducation et la santé. – “Le ruisselement ne fonctionnera pas” -L’opposante Amanzia Walton-Desir, candidate outsider à la présidentielle, se montre très sceptique: “nous avons une richesse qui entre dans ce pays comme jamais auparavant: les gens sont toujours pauvres”.Pour elle, “la façon dont le gouvernement déploie les projets d’infrastructure et les subventions directes (aides aux personnes), contribuent directement à l’inflation” qui se situe autour de 4% selon les chiffres officiels alors que, selon de nombreux habitants, le prix des produits alimentaires a explosé.”Ils (gouvernement) refusent de l’accepter mais l’économie de ruissellement telle qu’il la pratique, ne fonctionnera pas”, assure-t-elle accusant aussi le pouvoir de “corruption”. “Pour chaque dollar dépensé sur les infrastructures, 41 centimes sont gaspillés”.L’avocat Cris Ram, militant et figure de la société civile, dénonce lui aussi un coût de la vie qui “est hors de portée pour beaucoup, beaucoup de gens”.”L’une des choses les plus faciles à faire est de dépenser de l’argent. C’est encore plus facile lorsque ce n’est pas votre argent”, poursuit-il en citant l’exemple de la construction d’un hôpital.”Il n’y a pas d’équipe médicale, pas d’infirmiers, pas d’équipements, pas de fournitures, pas d’électricité”.”Donc, nous avons ces bâtiments, ils ont l’air bien, ils sont fantastiques…”, ironise-t-il “…si vous aimez couper des rubans”.

Petit pays aux grandes réserves de pétrole le Guyana veut échapper à la malédiction de l’or noir

Pays aux plus grandes réserves pétrolières par habitant du monde, le Guyana, petit pays du nord de l’Amérique du sud qui élit son président lundi, veut échapper à “la malédiction de l’or noir” et se développer en sortant de la pauvreté.Chateau Margot. Le nom du quartier est prometteur mais Shaun Ferrier, 52 ans, sa femme Naomi et ses 5 enfants vivent dans une petite baraque en bois qu’il a construite sur un bout de terrain ne lui appartenant pas et coincé entre un grand axe routier de Georgetown et un canal de régulation d’eau de la capitale guyanienne.Pas d’eau courante, pas d’électricité mais un panneau solaire pour avoir un peu de lumière. Les toilettes sont un trou derrière un panneau de bois à l’extérieur. A l’intérieur une petite cuisine, où se trouve un berceau, et dans l’autre pièce, un grand lit.”C’est dur. Regardez comment je vis. Tout le monde devrait vivre mieux que ça”, répond Shaun quand on lui demande s’il bénéficie de la manne pétrolière. “Ce sont les plus gros qui gagnent de l’argent. Pas les pauvres. Je dois travailler 12 heures toutes les nuits. Du dimanche au dimanche”, explique ce gardien qui gagne 110.000 dollars guyaniens (450 euros) par mois.Il concède qu’avec le pétrole les aides ont augmenté à 100.000 dollars guyaniens (410 euros) par an et par enfant. Pas de quoi changer le quotidien mais un apport important par rapport aux revenus de la famille. Pour l’avenir, Shaun et sa femme disent espérer que le pétrole offrira une vie meilleure que la leur à leurs enfants. Avec une estimation de plus de 11 milliards de barils de réserves pour une population de 850.000 habitants -plus par personne que le Koweit-, Irfaan Ali, le président sortant et candidat, promet un “Guyana prospère” avec une meilleure éducation, une diversification de l’économie et un développement durable. Ses rivaux font les mêmes promesses.- “Plus forte croissance” -Le pays, qui a commencé l’exploitation pétrolière en 2019, espère faire passer sa production de 650.000 barils par jour à plus d’un million en 2030. Le président se targue de la “plus forte croissance d’Amérique latine et du monde” avec 43,6% en 2024. Partout dans le pays, du Nord au Sud, on voit des travaux routiers et des ouvrages en construction. “Il y a plus de 5.000 projets publics”, affirme à l’AFP le ministre des Travaux publics Juan Edghill, en assurant que le pays ne tombera pas dans la “malédiction des ressources”, aussi appelée en économie le “syndrome hollandais” pour évoquer le déclin industriel ou l’absence de développement provoqué – dans certains pays – par l’abondance de ressources naturelles.”Pourquoi souffririons nous du mal néerlandais? Nous ne sommes pas néerlandais”, plaisante le ministre dont le pays est voisin du Suriname, l’ancienne Guyane néerlandaise. Le budget de l’Etat a quadruplé en cinq ans pour atteindre 6,7 milliards de dollars en 2025. Avec cette manne, qui va théoriquement dans un fonds souverain, le gouvernement a augmenté les dépenses sociales, lancé des grands travaux tout en promettant des investissements dans l’éducation et la santé. – “Le ruisselement ne fonctionnera pas” -L’opposante Amanzia Walton-Desir, candidate outsider à la présidentielle, se montre très sceptique: “nous avons une richesse qui entre dans ce pays comme jamais auparavant: les gens sont toujours pauvres”.Pour elle, “la façon dont le gouvernement déploie les projets d’infrastructure et les subventions directes (aides aux personnes), contribuent directement à l’inflation” qui se situe autour de 4% selon les chiffres officiels alors que, selon de nombreux habitants, le prix des produits alimentaires a explosé.”Ils (gouvernement) refusent de l’accepter mais l’économie de ruissellement telle qu’il la pratique, ne fonctionnera pas”, assure-t-elle accusant aussi le pouvoir de “corruption”. “Pour chaque dollar dépensé sur les infrastructures, 41 centimes sont gaspillés”.L’avocat Cris Ram, militant et figure de la société civile, dénonce lui aussi un coût de la vie qui “est hors de portée pour beaucoup, beaucoup de gens”.”L’une des choses les plus faciles à faire est de dépenser de l’argent. C’est encore plus facile lorsque ce n’est pas votre argent”, poursuit-il en citant l’exemple de la construction d’un hôpital.”Il n’y a pas d’équipe médicale, pas d’infirmiers, pas d’équipements, pas de fournitures, pas d’électricité”.”Donc, nous avons ces bâtiments, ils ont l’air bien, ils sont fantastiques…”, ironise-t-il “…si vous aimez couper des rubans”.