Normandie: mobilisation contre la fermeture d’un bureau de poste
Près de 200 personnes dont des représentants d’ONG, de syndicats, d’associations et de collectifs d’agents publics se sont réunies samedi dans une petite commune de Normandie contre la fermeture d’un bureau de poste et pour dénoncer un recul des services publics de proximité en zone rurale.Le rendez-vous était donné à Bény-Bocage, chef-lieu de la commune nouvelle de Souleuvre en Bocage, au sud-ouest de Caen, à l’initiative d’un collectif local de défense des services publics qui dénonce la fermeture d’un bureau de poste, “le dernier encore ouvert sur le territoire”, en octobre 2025.Il doit être remplacé par une agence postale communale qui sera située dans les locaux de la mairie, laquelle n’offrira pas un service équivalent à celui d’un bureau traditionnel, a notamment souligné Jean Ferrette, un habitant du village à l’origine de la mobilisation.Cet appel avait été relayé par une large coalition d’ONG, de syndicats, d’associations et de personnalités, à l’occasion d’une campagne nationale de défense des services publics, le Printemps des services publics, qui affiche le mot d’ordre suivant: “Les services publics, ça vaut le coût”.”Il s’agit du dernier bureau de poste encore ouvert sur les cinq qui existaient auparavant sur le territoire de Souleuvre en Bocage (…) Or la fermeture des services publics de proximité alimente un sentiment d’abandon, d’où tire en partie sa source le vote à l’extrême droite”, pouvait-on lire sur le site du Printemps des services publics.De son côté, la Poste a assuré à l’AFP maintenir sa présence dans le territoire et justifie la fermeture du bureau notamment par une fréquentation en chute de 70% depuis 2018. La Poste assure également maintenir le distributeur de billets “pour garantir l’accès à l’automate bancaire et les services associés (retrait d’espèce, situation d’avoir, consultations des dernières opérations…)”.Des représentants d’ATD Quart Monde, de Solidaires et de l’Union syndicale lycéenne, dont son président Manès Nadel, avaient fait le déplacement pour participer à une manifestation qui s’est achevée en milieu d’après-midi devant le bureau de poste.Â
Normandie: mobilisation contre la fermeture d’un bureau de poste
Près de 200 personnes dont des représentants d’ONG, de syndicats, d’associations et de collectifs d’agents publics se sont réunies samedi dans une petite commune de Normandie contre la fermeture d’un bureau de poste et pour dénoncer un recul des services publics de proximité en zone rurale.Le rendez-vous était donné à Bény-Bocage, chef-lieu de la commune nouvelle de Souleuvre en Bocage, au sud-ouest de Caen, à l’initiative d’un collectif local de défense des services publics qui dénonce la fermeture d’un bureau de poste, “le dernier encore ouvert sur le territoire”, en octobre 2025.Il doit être remplacé par une agence postale communale qui sera située dans les locaux de la mairie, laquelle n’offrira pas un service équivalent à celui d’un bureau traditionnel, a notamment souligné Jean Ferrette, un habitant du village à l’origine de la mobilisation.Cet appel avait été relayé par une large coalition d’ONG, de syndicats, d’associations et de personnalités, à l’occasion d’une campagne nationale de défense des services publics, le Printemps des services publics, qui affiche le mot d’ordre suivant: “Les services publics, ça vaut le coût”.”Il s’agit du dernier bureau de poste encore ouvert sur les cinq qui existaient auparavant sur le territoire de Souleuvre en Bocage (…) Or la fermeture des services publics de proximité alimente un sentiment d’abandon, d’où tire en partie sa source le vote à l’extrême droite”, pouvait-on lire sur le site du Printemps des services publics.De son côté, la Poste a assuré à l’AFP maintenir sa présence dans le territoire et justifie la fermeture du bureau notamment par une fréquentation en chute de 70% depuis 2018. La Poste assure également maintenir le distributeur de billets “pour garantir l’accès à l’automate bancaire et les services associés (retrait d’espèce, situation d’avoir, consultations des dernières opérations…)”.Des représentants d’ATD Quart Monde, de Solidaires et de l’Union syndicale lycéenne, dont son président Manès Nadel, avaient fait le déplacement pour participer à une manifestation qui s’est achevée en milieu d’après-midi devant le bureau de poste.Â
Cannes: les stars arrivent avant le palmarès
Des frères Dardenne au cinéaste chinois Bi Gan et son acteur Jackson Yee, les équipes des films en lice pour la Palme d’or ont commencé samedi à gravir les marches pour la cérémonie de clôture du 78e Festival de Cannes, dont la compétition est restée très ouverte jusqu’au bout.La vaste coupure de courant qui a affecté Cannes et sa région de la matinée au milieu d’après-midi n’a pas menacé la cérémonie mais a perturbé les échanges avec le jury, qui était retranché dans une villa dans les hauteurs de la ville pour délibérer.Après quinze jours de compétition, le suspense reste total sur celui ou celle qui décrochera la Palme et succédera à “Anora” de l’Américain Sean Baker.Les neuf membres du jury emmenés par la star française Juliette Binoche pourraient envoyer un signal politique fort en sacrant Jafar Panahi, présent à Cannes après quinze d’années d’assignation en Iran.Le cinéaste a marqué les esprits avec “Un simple accident”, conte moral auscultant le dilemme d’anciens détenus tentés de se venger de leur tortionnaire, déjà récompensé du Prix de la citoyenneté. S’ils décrochaient le Graal avec “Jeunes mères”, les frères Dardenne deviendraient, eux, les premiers réalisateurs à obtenir trois Palmes d’or. Le Prix du Jury Å“cuménique et celui du Cinéma Positif leur ont été décernés.Le jury du festival remettra au moins six autres trophées, dont les prix d’interprétation féminine et masculine, au cours d’une cérémonie qui débutera à 18H40 (16H40 GMT).- Défilé de stars -Parmi les 21 autres films de la compétition, les faveurs des critiques sont allées à “Deux procureurs” de l’Ukrainien Sergueï Loznitsa, “Nouvelle vague”, hommage réjouissant de l’Américain Richard Linklater à Jean-Luc Godard, et surtout au Norvégien Joachim Trier pour “Valeur Sentimentale”, un mélodrame entre rire et larmes ovationné une vingtaine de minutes, un record.L’équipe du film, notamment l’acteur suédois Stellan Skarsgard, a foulé le tapis rouge. Les frères Dardenne, Sergueï Loznitsa ont également été rappelés au Palais des festivals.Parmi les nombreux rôles féminins marquants, une nouvelle venue, la Française Nadia Melliti, s’est fait remarquer dans “La petite dernière”, sur une jeune musulmane qui découvre son homosexualité.Cannes pourrait aussi primer sa réalisatrice, l’actrice française devenue cinéaste Hafsia Herzi, 38 ans, et poursuivre ainsi son renouveau, après avoir donné la Palme d’or ces dernières années à ses compatriotes Julia Ducournau et Justine Triet.Autre trentenaire qui a marqué les esprits mais divisé la critique, le jeune prodige du cinéma chinois Bi Gan, 35 ans, avec sa dystopie hallucinée “Résurrection”. Nouvelle venue sur la Croisette, l’Allemande Mascha Schilinski, 41 ans, plonge elle, avec “Sound of Falling”, dans un labyrinthe de traumas familiaux transmis de mères en filles.Tout au long de la quinzaine, ce 78e festival de Cannes a fait écho aux guerres au Proche-Orient et en Ukraine et a aussi été marquée par des déclarations engagées, à commencer par la charge de Robert De Niro contre Donald Trump.Côté paillettes, la quinzaine a connu ses défilés de stars, de Denzel Washington à Tom Cruise, venu présenter le dernier “Mission: Impossible”, en passant par Scarlett Johansson, pour son premier film de réalisatrice, et Nicole Kidman.Â
Cannes: les stars arrivent avant le palmarès
Des frères Dardenne au cinéaste chinois Bi Gan et son acteur Jackson Yee, les équipes des films en lice pour la Palme d’or ont commencé samedi à gravir les marches pour la cérémonie de clôture du 78e Festival de Cannes, dont la compétition est restée très ouverte jusqu’au bout.La vaste coupure de courant qui a affecté Cannes et sa région de la matinée au milieu d’après-midi n’a pas menacé la cérémonie mais a perturbé les échanges avec le jury, qui était retranché dans une villa dans les hauteurs de la ville pour délibérer.Après quinze jours de compétition, le suspense reste total sur celui ou celle qui décrochera la Palme et succédera à “Anora” de l’Américain Sean Baker.Les neuf membres du jury emmenés par la star française Juliette Binoche pourraient envoyer un signal politique fort en sacrant Jafar Panahi, présent à Cannes après quinze d’années d’assignation en Iran.Le cinéaste a marqué les esprits avec “Un simple accident”, conte moral auscultant le dilemme d’anciens détenus tentés de se venger de leur tortionnaire, déjà récompensé du Prix de la citoyenneté. S’ils décrochaient le Graal avec “Jeunes mères”, les frères Dardenne deviendraient, eux, les premiers réalisateurs à obtenir trois Palmes d’or. Le Prix du Jury Å“cuménique et celui du Cinéma Positif leur ont été décernés.Le jury du festival remettra au moins six autres trophées, dont les prix d’interprétation féminine et masculine, au cours d’une cérémonie qui débutera à 18H40 (16H40 GMT).- Défilé de stars -Parmi les 21 autres films de la compétition, les faveurs des critiques sont allées à “Deux procureurs” de l’Ukrainien Sergueï Loznitsa, “Nouvelle vague”, hommage réjouissant de l’Américain Richard Linklater à Jean-Luc Godard, et surtout au Norvégien Joachim Trier pour “Valeur Sentimentale”, un mélodrame entre rire et larmes ovationné une vingtaine de minutes, un record.L’équipe du film, notamment l’acteur suédois Stellan Skarsgard, a foulé le tapis rouge. Les frères Dardenne, Sergueï Loznitsa ont également été rappelés au Palais des festivals.Parmi les nombreux rôles féminins marquants, une nouvelle venue, la Française Nadia Melliti, s’est fait remarquer dans “La petite dernière”, sur une jeune musulmane qui découvre son homosexualité.Cannes pourrait aussi primer sa réalisatrice, l’actrice française devenue cinéaste Hafsia Herzi, 38 ans, et poursuivre ainsi son renouveau, après avoir donné la Palme d’or ces dernières années à ses compatriotes Julia Ducournau et Justine Triet.Autre trentenaire qui a marqué les esprits mais divisé la critique, le jeune prodige du cinéma chinois Bi Gan, 35 ans, avec sa dystopie hallucinée “Résurrection”. Nouvelle venue sur la Croisette, l’Allemande Mascha Schilinski, 41 ans, plonge elle, avec “Sound of Falling”, dans un labyrinthe de traumas familiaux transmis de mères en filles.Tout au long de la quinzaine, ce 78e festival de Cannes a fait écho aux guerres au Proche-Orient et en Ukraine et a aussi été marquée par des déclarations engagées, à commencer par la charge de Robert De Niro contre Donald Trump.Côté paillettes, la quinzaine a connu ses défilés de stars, de Denzel Washington à Tom Cruise, venu présenter le dernier “Mission: Impossible”, en passant par Scarlett Johansson, pour son premier film de réalisatrice, et Nicole Kidman.Â
UAE hits record May temperature of 51.6C
The United Arab Emirates breached its May temperature record for the second day in a row, hitting 51.6 degrees Celsius on Saturday, within touching distance of the highest ever temperature recorded in the country.”The highest temperature recorded over the country today is 51.6C in Sweihan (Al Ain) at 13:45 UAE local time (0945 GMT),” the National Center of Meteorology said in a post on X, just 0.4C off the overall heat record in the Gulf country. The meteorology office told AFP the highest ever temperature recorded in the UAE since documentation began in 2003 was reported at 52C on Abu Dhabi’s Al Yasat Island in 2010. The desert nation, a top global oil exporter, lies in one of the planet’s hottest regions and one which is particularly vulnerable to climate change.The temperature in Sweihan — which lies 97km (60 miles) west of Abu Dhabi — and of 50.4C a day earlier in the Emirati capital exceeded the previous record for May of 50.2 Celsius recorded in 2009, according to the meteorology office. On Saturday in Dubai, where high temperatures in the mid-40 degrees Celsius were recorded, motorists complained air conditioning in their cars was struggling to stifle the sweltering heat, surprised the phenomenon had hit so early in the year.On the streets, Dubai inhabitants were still out and about — some armed with parasols — and vendors selling water and local juice bars appeared to enjoy an uptick in customers. The UAE, host of the COP28 climate talks in 2023, has just emerged from a record-breaking April with an average daily high of 42.6 degrees Celsius.- Extremely hot days -Scientists have shown that recurring heatwaves are a clear marker of global warming and that these heatwaves are set to become more frequent, longer and more intense. The number of extremely hot days has nearly doubled globally in the past three decades.Outdoor workers in Arab states face some of the highest exposure to heat stress in the world, with 83.6 percent suffering from excessive heat exposure on the job, according to a 2024 report from the International Labour Organization, a United Nations agency.The risks from a warming planet were on stark display last June, when more than 1,300 people died while performing the annual Muslim hajj pilgrimage to Mecca in neighbouring Saudi Arabia, according to an official tally — most of them unauthorised pilgrims exposed to long periods outdoors.According to a 2022 Greenpeace study, the Middle East is at high risk of water and food scarcity as well as severe heat waves as a result of climate change.The report, which focused on six countries including the UAE, found the region was warming nearly twice as fast as the global average, making its food and water supplies “extremely vulnerable” to climate change.
Congrès PS: Nicolas Mayer-Rossignol, le challenger qui veut changer le PS
Il défend “le changement” contre “le statu quo”, “la clarté” contre “le flou”: à quatre jours du premier tour du congrès du Parti socialiste, le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, entend bien renverser Olivier Faure qui l’avait battu d’une courte tête au congrès de Marseille.Face au premier secrétaire sortant, mais aussi face au troisième candidat, le chef des députés PS Boris Vallaud, Nicolas Mayer-Rossignol a assuré samedi, lors d’un meeting à Paris, qu’il serait “le futur premier secrétaire” du parti. Il a défendu “un socialisme clairement à gauche et clairement républicain” et “un parti du travail et qui travaille”, une formule qui sera “notre feuille de route pour les années à venir”, a-t-il affirmé.Apparu en 2023 sur la scène politique nationale en se présentant contre le premier secrétaire sortant du PS, Nicolas Mayer-Rossignol avait été battu sur le fil, sur un score qu’il n’a jamais reconnu, accusant son adversaire de tricheries.Deux ans après, il a réussi à reprendre les rênes d’une coalition anti-Faure, -même s’il dément cette formule- en fusionnant son courant avec celui de la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy, et celui des députés Philippe Brun et Jérôme Guedj.Une “dream team” (équipe de rêve), selon lui, qui compte aussi la présidente d’Occitanie Carole Delga, le maire de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) Karim Bouamrane, et le patron des sénateurs Patrick Kanner tous présents au meeting. Mais Nicolas Mayer-Rossignol, 48 ans, a dû batailler pour s’imposer: “On a regardé qui était le plus à même de rassembler. J’ai prouvé ma détermination et mon leadership”, balaye l’élu.Celui qui a annoncé en novembre être atteint d’un cancer de la vessie depuis 2022 – il est en rémission depuis un an avec toujours “une épée de Damoclès au dessus de la tête” – raconte que cette épreuve lui a donné “une envie de vivre et une énergie supplémentaires”.Assurant ne pas être dans la revanche, l’édile résolument anti-LFI, explique que “c’est le dernier moment pour nous pour réorienter la gauche”, en proposant le “changement contre le statu quo” et “la clarté” de la ligne face au “flou” de la direction sortante. Partisan d’une “affirmation socialiste”, celui qui avait refusé la Nupes en 2022 mais soutenu le Nouveau Front populaire lors des législatives 2024, promet de ne faire “aucune alliance” avec La France insoumise. Sans exclure toutefois des désistements républicains au profit de la formation de gauche radicale en cas de risque RN.- Priorité aux municipales -“Qu’est-ce qu’il a produit de nouveau, à part dire +pas LFI?+”, interroge un partisan de Boris Vallaud, regrettant que le courant du Rouennais rejoue “des règlements de comptes déjà réglés” depuis qu’Olivier Faure a pris ses distances avec le parti mélenchoniste. Nicolas Mayer-Rossignol prône la création d’un grand parti socialiste (un “GPS”, sourit-il), avec un objectif de 100.000 adhérents, contre 39.800 actuellement, agrégeant “ceux qui sont au PS et ceux qui sont à l’extérieur”, comme Raphaël Glucksmann, Benoît Hamon ou Bernard Cazeneuve. C’est de là qu’émergera un candidat social-démocrate en vue de 2027, estime-t-il. “Mayer-Rossignol estime qu’il faut un candidat socialiste qui va s’imposer aux autres. Mais le truc de dire +on est la grande gauche de gouvernement+ on a vu ce que ça a donné avec Anne Hidalgo” à la présidentielle de 2022 (1,7%), se désole l’eurodéputé Pierre Jouvet, proche du premier secrétaire sortant.Le maire de Rouen, qui a obtenu le soutien de l’ex-Premier ministre Lionel Jospin, assure qu’il n’a aucune ambition présidentielle. Sa priorité à la tête du parti sera les municipales de 2026, pour lesquelles il prévoit un “plan de bataille” dès sa victoire, a-t-il annoncé lors de son meeting, promettant aussi “un plan de préparation à une éventuelle dissolution” dès le mois de juin.Ce guitariste à ses heures perdues rappelle qu’il est le seul des trois candidats à exercer des responsabilités locales. À la tête de la métropole rouennaise, “l’union de la gauche et le rassemblement, je dois le faire tous les jours”, argumente-t-il. Alors qu’Olivier Faure le juge soutenu par “tous les sociaux-libéraux”, Nicolas Mayer-Rossignol rétorque qu’il “n’a pas de leçons de gauche à recevoir”, relevant qu’il a voté contre le traité européen de 2005 et qu’il n’a lui “jamais travaillé avec François Hollande”. Â
Migrations: le Conseil de l’Europe vole au secours de la CEDH
Le Conseil de l’Europe a volé samedi au secours de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), au lendemain de sa mise en cause par l’Italie et huit autres Etats du continent au sujet de l’immigration.La CEDH, dont le siège est à Strasbourg, est chargée de faire appliquer la Convention européenne des droits de l’homme parmi les 46 pays signataires du texte, qui fête cette année ses 75 ans. Elle a été mise en cause ces dernières années dans plusieurs pays, notamment en France et au Royaume-Uni.Dans une lettre ouverte publiée vendredi par les services de la Première ministre italienne Giorgia Meloni, neuf pays européens ont jugé “nécessaire d’entamer une discussion sur la manière dont les conventions internationales répondent aux défis auxquels nous faisons face aujourd’hui”.Au sujet de la CEDH, les neuf Etats veulent voir “si la Cour, dans certains cas, a étendu la portée de la convention trop loin comparé aux intentions originelles”.En réaction, le secrétaire général du Conseil de l’Europe, dont dépend la CEDH, a apporté samedi une réponse inhabituellement ferme.”Maintenir l’indépendance et l’impartialité de la Cour est fondamental”, a déclaré dans un communiqué Alain Berset, ancien président socialiste suisse.”Dans un Etat de droit, la justice ne doit pas être soumise à des pressions politiques”, a-t-il estimé. “Les institutions qui défendent les droits fondamentaux ne peuvent pas dépendre des cycles politiques. Si c’était le cas, nous risquerions d’éroder la stabilité qu’elles sont chargées d’assurer. La Cour ne doit pas servir d’arme, ni contre les gouvernements, ni par eux”.S’il a jugé “sain” de débattre, il a ajouté que “face aux défis complexes de notre époque, notre rôle n’est pas d’affaiblir la Convention mais au contraire de la garder solide et pertinente”.- Dernier recours -La CEDH a condamné ces dernières années plusieurs Etats pour leurs actions en matière de lutte contre l’immigration clandestine, bloquant notamment l’envoi par le Royaume-Uni de demandeurs d’asile au Rwanda et s’attirant au passage des critiques de l’ancien gouvernement conservateur britannique.Concernant la France, la Cour avait suspendu en 2023 l’expulsion d’un Tchétchène vers la Russie. Le ministre de l’Intérieur d’alors, Gérald Darmanin, s’était alors dit prêt à payer l’amende imposée par la Cour. “Ce n’est pas grave”, avait-il commenté.L’appel lancé vendredi l’a été à la suite d’une rencontre à Rome entre Mme Meloni et la Première ministre danoise Mette Frederiksen, toutes deux ayant des positions très fermes sur l’immigration.Il a été également signé par les dirigeants de l’Autriche, la Belgique, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne et la République tchèque.”Nous croyons que l’évolution de l’interprétation de la Cour a, dans certains cas, limité notre capacité à prendre des décisions politiques dans nos propres démocraties”, ont fait savoir les signataires.Le gouvernement de droite radicale de Mme Meloni a promis de lutter contre l’immigration illégale, mais son projet majeur visant à mettre en place des centres de rétention en Albanie s’est heurté à une série d’obstacles légaux.Des juges italiens ont refusé de valider la rétention en Albanie de migrants interpellés en mer par les autorités italiennes, renvoyant la question de la légalité de cette mesure à la Cour européenne de justice, installée à Luxembourg. Celle-ci ne s’est pas encore prononcée.Le juge français Mattias Guyomar, qui prendra vendredi la présidence de la CEDH, a promis de son côté lors de son élection fin avril de défendre l’institution face aux “attaques contre l’Etat de droit” et “la remise en cause des valeurs qui ont fondé la Convention” européenne des droits de l’homme.La CEDH reçoit chaque année des dizaines de milliers de requêtes de particuliers pour qui elle constitue un dernier recours après l’épuisement des procédures judiciaires au niveau national.