“C’est dans notre sang”: comment le Vietnam a adopté l’alphabet latin

Dans la capitale Hanoï, des cours de calligraphie reprennent les codes de cet art venu de Chine, mais à la place des sinogrammes, les élèves utilisent l’alphabet latin, héritage de la colonisation française, dans un style unique au Vietnam.”Quand je m’adonne à la calligraphie, j’ai l’impression de me parler à moi-même”, sourit Hoang Thi Thanh Huyen en maniant le pinceau, aux côtés de six autres adultes, tous concentrés sur leurs feuilles.”C’est une manière pour moi de me détendre après le travail”, poursuit la jeune femme de 35 ans.Son passe-temps évoque autant la tradition confucéenne de la calligraphie, que l’influence occidentale qui a transformé le Vietnam ces trois derniers siècles, parfois par la force.L’histoire du vietnamien romanisé, ou “quoc ngu”, relie d’un trait les premiers missionnaires chrétiens, la colonisation par les Français et l’arrivée au pouvoir du parti communiste.Son adoption évoque la souplesse d’un pays qui, sur le plan diplomatique, revendique sa singularité tout en cultivant sa proximité avec la Chine et les puissances occidentales.Un mois après le Chinois Xi Jinping, les dirigeants vietnamiens accueillent à partir de dimanche le président français Emmanuel Macron, dans un nouvel exemple de leur politique étrangère dite du “bambou”.- Dictionnaire en 1651 -Le chef de l’Etat doit visiter lundi le Temple de la littérature, symbole de Hanoï, dont les murs et panneaux explicatifs pour les touristes sont ornés à la fois de sinogrammes et de vietnamien romanisé.La colonisation a permis la généralisation du “quoc ngu”, créé deux siècles plus tôt à l’initiative de prêtres catholiques. Lorsque le jésuite né à Avignon Alexandre de Rhodes a publié sous son nom le premier dictionnaire portugais-vietnamien-latin, en 1651, son usage est avant tout destiné aux missionnaires désireux de répandre leur religion dans ce qui s’appelait alors le “Dai Viet”.Les Français ont répandu l’alphabet latin pour former les fonctionnaires qui les ont aidés à gouverner l’Indochine, explique à l’AFP Khanh-Minh Bui, doctorante à l’Université de Californie Berkeley, spécialisée dans l’histoire du Vietnam des 19e et 20e siècles.Il y a aussi l’idée “de couper les connexions avec une civilisation plus vieille, qui a beaucoup influencé les élites”, en l’occurrence la Chine, poursuit-elle.Les idéogrammes en cours depuis des siècles sont progressivement abandonnés. Le “quoc ngu”, plus facile à apprendre, alimente une explosion des journaux et de l’édition, auprès d’une audience qui n’avait jamais été aussi large — aidant la propagation de discours anticoloniaux, annonciateurs de l’arrivée au pouvoir des communistes, en dépit de la censure.- Liberté artistique -“Le quoc ngu a porté les promesses d’une nouvelle éducation, d’une nouvelle manière de pensée”, poursuit Khanh-Minh Bui. Quand Ho Chi Minh a proclamé l’indépendance en 1945, il était “impensable” de revenir en arrière, abonde-t-elle.Aujourd’hui, un touriste occidental perdu dans les ruelles de Hanoï saurait lire les noms des rues, mais sans pouvoir les prononcer correctement, la faute aux signes diacritiques aidant à retranscrire les six tons du vietnamien, et si mystérieux pour les non-initiés.Le professeur de calligraphie Nguyen Thanh Tung, 38 ans, a remarqué que de plus en plus de Vietnamiens s’intéressaient à la culture traditionnelle, dont le “quoc ngu”.”C’est dans notre sang, c’est un gène qui circule à l’intérieur de tous les Vietnamiens”, assure-t-il.La calligraphie en “quoc ngu” offre plus de libertés artistiques, “en termes de couleur, de forme, d’idée” que celle empruntant des sinogrammes, régie par des codes ancestraux, fait remarquer l’expert.”La culture n’est pas la propriété d’un pays, c’est un échange entre les régions”, abonde Tung. “L’anglais et le français empruntent des mots à d’autres langues, et c’est pareil pour le vietnamien.”

India’s new Test captain Gill falls cheaply in IPL

Gujarat Titans skipper Shubman Gill fell for just 13 runs on Sunday in his first Indian Premier League outing after being named captain of the Indian Test team.The 25-year-old was named as Rohit Sharma’s successor on Saturday, when the selectors announced the team for the five-Test series in England beginning on June 20.”Feels exciting to be able to have that (Test captaincy) kind of a challenge, it’s going to be a really exciting series for us,” Gill said at the toss against Chennai Super Kings, his team’s last league match.Gujarat has already made the playoffs of the T20 tournament and are chasing 231 at the world’s biggest cricket stadium in Ahmedabad, the venue for the June 3 final.With the spotlight on the newly crowned Test leader, Gill hit a four and a six in his nine-ball stay before being caught at slip off medium-pace bowler Anshul Kamboj.Gill will lead a Test team still coming to terms with the shock retirements of Rohit and Virat Kohli after the two stalwarts walked away from the longer format within six days of each other this month.

PSG: Kvaratskhelia, autant s’éviter une migraine avant la grande finale

Les maux de tête de Khvitcha Kvaratskhelia, sans conséquence pour le PSG, triomphal samedi en Coupe de France contre Reims, ne donnent pas de migraine à Luis Enrique, à une semaine de la finale de la Ligue des champions, mais feraient mieux d’avoir disparu d’ici-là.Forfait de dernière minute au Stade de France, où il devait être titulaire, et contraint de rentrer chez lui rester au calme, selon une source proche du club, l’ailier géorgien est l’un des hommes forts du Paris SG en 2025, particulièrement en C1, où il s’illustre par ses délices techniques mais aussi par son état d’esprit de combattant et son gros travail défensif. Autant dire que sa présence, en plein forme, est requise pour permettre aux Parisiens d’écrire la plus belle page de leur histoire, samedi prochain à Munich, face à l’Inter Milan. Ce dont ne doutait pas un seul instant Luis Enrique, assurant qu'”il n’y a aucune inquiétude”, après la victoire sans forcer contre le sparring-partner rémois (3-0), synonyme de 16e Coupe de France pour le PSG.”Il ne s’est pas senti bien après l’échauffement, nous n’avions pas besoin de prendre un risque, nous avons beaucoup de joueurs de très haut niveau. Il est rentré chez lui, il va bien. Il sera en parfaite condition pour s’entraîner mardi”, a insisté l’entraîneur espagnol.- Précieux en C1 -Le coach sait mieux que quiconque à quel point “Kvara” a été précieux dans les grands matches de Ligue des champions depuis son arrivée en janvier, en provenance de Naples. Double champion national -de France avec le PSG et d’Italie avec le Napoli depuis vendredi-, le Géorgien a joué la quasi totalité de tous les matches européens depuis février et le barrage retour face à Brest (7-0).Il devrait normalement être pleinement rétabli pour la grande finale, mais aussi manquer de rythme. Son dernier match remonte à deux semaines, contre Auxerre (3-1), contre qui il avait brillé, inscrivant un doublé.”Kvaradona”, comme il était surnommé à Naples, fait un bien fou à son équipe, dans le registre d’accélérateur du jeu parisien, mais aussi par sa capacité à proposer des solutions et à déclencher des frappes soudaines.Celui qui a hérité de l’emblématique N.7 de Kylian Mbappé, excelle aussi dans les petits espaces, où le ballon colle à ses pieds et où ses feintes de corps sont un poison pour ses adversaires directs.L’ailier de 24 ans aux chaussettes basses est aussi influent par son volume de jeu à la récupération, avec une énergie sans compter dans ses replis. Il fait un “travail défensif de titan pour soulager la défense et son côté gauche. Ce sont des signaux très positifs sur l’esprit collectif d’une équipe”, soulignait dans le journal l’Equipe Bixente Lizarazu, après la demi-finale aller remportée sur le terrain d’Arsenal (1-0).- “Le premier qui presse” -“Quand tu es latéral, c’est du grand confort car tu sais qu’il va toujours venir t’aider, qu’il va toujours venir faire le boulot”, poursuivait le champion du monde 1998.Nuno Mendes, qui se projette beaucoup vers l’avant, en profite en effet.”Sur l’aspect technique on le connaît bien, ce qui m’a surpris c’est sa capacité d’adaptation sur le travail défensif, c’est le premier qui presse, qui revient en défense. C’est parfait pour l’équipe car ça alimente la concurrence”, se félicitait récemment Luis Enrique, qui voulait le recruter depuis son arrivée à l’été 2023.Après une période de rodage assez courte, Kvaratskhelia s’est ainsi rendu incontournable en peu de matches, et n’a cessé depuis d’offrir des garanties d’être à la hauteur dans les grands matches.Celui contre l’Inter sera toutefois bien plus qu’un grand match, celui peut-être d’une vie de footballeur, tant la possibilité de soulever la “Coupe aux grandes oreilles” ne se présente pas toujours deux fois.S’il n’était pas à 100% de ses moyens, Luis Enrique sait toutefois qu’il possède en Désiré Doué, en pleine éclosion, et en Bradley Barcola, en regain de confiance après son doublé samedi, de quoi bien entourer Ousmane Dembélé pour forcer un verrou milanais que l’ancien Napolitain connaît bien.

Interdiction du voile pour les moins de 15 ans: Borne doute de sa constitutionnalité

La ministre de l’Education Elisabeth Borne a affirmé dimanche avoir “les plus grands doutes sur la constitutionnalité” de l’interdiction du port du voile pour les filles de moins de 15 ans  proposée par le parti Renaissance, dirigé par Gabriel Attal.”Les équipes de Gabriel Attal travaillent sur la constitutionnalité de la mesure: je le dis, à titre personnel, j’ai les plus grands doutes sur la constitutionnalité de cette mesure”, a déclaré la ministre au micro de BFMTV.Renaissance souhaite interdire le voile dans l’espace public pour les mineures de moins de 15 ans, et prône une “deuxième loi séparatisme” après celle de 2021, a confirmé le parti mardi.”Quand on est face à une menace grave, il faut ne s’interdire aucune piste  et ensuite il faut travailler pour proposer des mesures rigoureuses, constitutionnellement solides et applicables” a déclaré Mme Borne, appelant à “prendre le temps d’en débattre aussi” au sein du parti dont elle est une figure.”Comme beaucoup de Français, je suis évidemment interpellée quand je vois une petite fille qui porte un voile. Je note que ça n’est prescrit nulle part dans l’islam”, a également estimé l’ex Première ministre.”C’est un symptôme sans doute que la petite fille a une éducation qui n’est pas conforme aux valeurs de la République, mais il va de soi que si on devait interdire certains signes religieux, alors il faudrait interdire tous les signes religieux, les interdire dans l’espace public qui n’est pas un espace neutre (comme) l’école”, a-t-elle développé.”Ensuite, il y a une question d’applicabilité: est-ce qu’on imagine que des policiers vont interpeller, verbaliser des petites filles ?”, a demandé Mme Borne.Un rapport sur les Frères musulmans commandé par le gouvernement pointe une “menace pour la cohésion nationale” avec le développement d’un islamisme “par le bas”, au niveau des municipalités, un texte examiné mercredi en Conseil de défense.Ses auteurs s’inquiètent notamment d’une “rigorisation de la pratique religieuse”, avec une “explosion du nombre de jeunes filles portant une abaya et l’augmentation massive et visible de petites filles portant le voile”.

L’Oréal et le festival, un partenariat qui le vaut bien

Maquillage, coiffure, égéries, tapis rouge: derrière le glamour des marques partenaires du Festival de Cannes se cache un business bien rodé qui peut rapporter gros en termes d’image et de ventes comme pour L’Oréal Paris, partenaire depuis 28 ans.L’Oréal Paris s’affiche partout sur la Croisette, à commencer au Martinez où la marque occupe un étage entier. Y sont installées des salles où une trentaine de maquilleurs et une quinzaine de coiffeurs auront en 15 jours réalisé 2.000 “mises en beauté” dont celles des ambassadrices de la marque telles Viola Davis, Jane Fonda ou encore Elle Fanning. “On n’a pas encore les batteries pour sèche-cheveux… Tant pis, on fera des chignons”, s’amuse samedi un coiffeur alors que règne un calme inhabituel, la faute à la coupure d’électricité qui touche la région. Pour le joaillier Chopard, également partenaire du festival, “c’est le luxe, la palme d’or” mais “pour L’Oréal Paris qui est une marque de grand public, s’associer à Cannes, c’est lui donner cette image de luxe, alors qu’elle n’est pas une marque de luxe”, explique à l’AFP Julie El Gouzzi, auteure de “Manuel du luxe”. Le Festival de Cannes, “est très riche en termes d’image”, abonde Laurence Lim, dirigeante de l’agence Cherry Blossoms Intercultural Branding, “c’est le glamour associé à la culture que n’ont pas du tout le Met Gala, les Oscars, etc.”. “Une féministe peut aussi être belle !”, déclare Jane Fonda à l’AFP. “Je me sens très à l’aise à Cannes avec L’Oréal Paris. C’est une marque que je respecte vraiment. L’année prochaine cela fera 20 ans que je suis avec eux”, a-t-elle ditMais surtout, le Festival de Cannes, “pour toutes les marques qui sont présentes, c’est un moment pour créer du contenu pour les réseaux sociaux”, selon Julie El Ghouzzi. “Ces 15 dernières années ce qui a changé, c’est la digitalisation de notre métier”, confirme à l’AFP Delphine Viguier-Hovasse, la patronne de L’Oréal Paris. – 5 milliards de vues -“Cannes, c’est 5 milliards d’occasions de voir L’Oréal Paris sur les réseaux sociaux”, dit-elle. Si une dizaine de personnes gèrent les réseaux sociaux pendant le festival, le travail a aussi été fait en amont.”Au moment où Alia Bhatt (actrice indienne égérie de L’Oréal, NDLR) a posé le pied sur le tapis rouge, le look, le rouge à lèvres, le fond de teint, la laque” utilisés pour la maquiller, “étaient mis en ligne sur le site indien de vente Nykaa”, explique la patronne de la marque. Une stratégie payante puisque “sur la journée d’Alia Bhatt, on a une progression de 80% des ventes de maquillage en Inde sur Nykaa”, selon elle. L’actrice a plus de 86 millions d’abonnés sur Instagram. En termes de Media Impact Value (MIV), un indicateur de Launchmetrics, qui attribue une valeur monétaire réelle aux stratégies marketing, le joaillier Chopard arrivait en tête lors du festival de Cannes en 2024 avec 32,3 millions de dollars de MIV, suivi de L’Oréal Paris (28,7 millions de dollars) et de Dior (26,8 milions de dollars). “Le risque”, pour les marques, dont L’Oréal Paris, “c’est l’importance de la croissance de la fierté nationale” notamment dans des pays comme la Chine et l’Inde, selon Laurence Kim, or “les célébrités sous les feux de la rampe au Festival de Cannes sont surtout américaines”. Et gare au faux pas comme lors du Met Gala de New York cette année qui a été “énormément critiqué en Inde parce que les célébrités de Bollywood qui étaient présentes ont été ignorées”.”Ce qui est important ce n’est pas ce qui se passe à Cannes, c’est la résonance de l’événement”, selon Alexis Perakis-Valat, directeur général de la division produits grand public.Le groupe L’Oréal, “a fait 50% de croissance l’année dernière sur les pays émergents (Amérique Latine, Moyen-Orient, Inde…)”, rappelle-t-il. En 2024, L’Oréal Paris a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 7 milliards d’euros, en hausse de 9,2%. Le groupe L’Oréal a réalisé plus de 43 milliards d’euros de ventes.

L’Oréal et le festival, un partenariat qui le vaut bien

Maquillage, coiffure, égéries, tapis rouge: derrière le glamour des marques partenaires du Festival de Cannes se cache un business bien rodé qui peut rapporter gros en termes d’image et de ventes comme pour L’Oréal Paris, partenaire depuis 28 ans.L’Oréal Paris s’affiche partout sur la Croisette, à commencer au Martinez où la marque occupe un étage entier. Y sont installées des salles où une trentaine de maquilleurs et une quinzaine de coiffeurs auront en 15 jours réalisé 2.000 “mises en beauté” dont celles des ambassadrices de la marque telles Viola Davis, Jane Fonda ou encore Elle Fanning. “On n’a pas encore les batteries pour sèche-cheveux… Tant pis, on fera des chignons”, s’amuse samedi un coiffeur alors que règne un calme inhabituel, la faute à la coupure d’électricité qui touche la région. Pour le joaillier Chopard, également partenaire du festival, “c’est le luxe, la palme d’or” mais “pour L’Oréal Paris qui est une marque de grand public, s’associer à Cannes, c’est lui donner cette image de luxe, alors qu’elle n’est pas une marque de luxe”, explique à l’AFP Julie El Gouzzi, auteure de “Manuel du luxe”. Le Festival de Cannes, “est très riche en termes d’image”, abonde Laurence Lim, dirigeante de l’agence Cherry Blossoms Intercultural Branding, “c’est le glamour associé à la culture que n’ont pas du tout le Met Gala, les Oscars, etc.”. “Une féministe peut aussi être belle !”, déclare Jane Fonda à l’AFP. “Je me sens très à l’aise à Cannes avec L’Oréal Paris. C’est une marque que je respecte vraiment. L’année prochaine cela fera 20 ans que je suis avec eux”, a-t-elle ditMais surtout, le Festival de Cannes, “pour toutes les marques qui sont présentes, c’est un moment pour créer du contenu pour les réseaux sociaux”, selon Julie El Ghouzzi. “Ces 15 dernières années ce qui a changé, c’est la digitalisation de notre métier”, confirme à l’AFP Delphine Viguier-Hovasse, la patronne de L’Oréal Paris. – 5 milliards de vues -“Cannes, c’est 5 milliards d’occasions de voir L’Oréal Paris sur les réseaux sociaux”, dit-elle. Si une dizaine de personnes gèrent les réseaux sociaux pendant le festival, le travail a aussi été fait en amont.”Au moment où Alia Bhatt (actrice indienne égérie de L’Oréal, NDLR) a posé le pied sur le tapis rouge, le look, le rouge à lèvres, le fond de teint, la laque” utilisés pour la maquiller, “étaient mis en ligne sur le site indien de vente Nykaa”, explique la patronne de la marque. Une stratégie payante puisque “sur la journée d’Alia Bhatt, on a une progression de 80% des ventes de maquillage en Inde sur Nykaa”, selon elle. L’actrice a plus de 86 millions d’abonnés sur Instagram. En termes de Media Impact Value (MIV), un indicateur de Launchmetrics, qui attribue une valeur monétaire réelle aux stratégies marketing, le joaillier Chopard arrivait en tête lors du festival de Cannes en 2024 avec 32,3 millions de dollars de MIV, suivi de L’Oréal Paris (28,7 millions de dollars) et de Dior (26,8 milions de dollars). “Le risque”, pour les marques, dont L’Oréal Paris, “c’est l’importance de la croissance de la fierté nationale” notamment dans des pays comme la Chine et l’Inde, selon Laurence Kim, or “les célébrités sous les feux de la rampe au Festival de Cannes sont surtout américaines”. Et gare au faux pas comme lors du Met Gala de New York cette année qui a été “énormément critiqué en Inde parce que les célébrités de Bollywood qui étaient présentes ont été ignorées”.”Ce qui est important ce n’est pas ce qui se passe à Cannes, c’est la résonance de l’événement”, selon Alexis Perakis-Valat, directeur général de la division produits grand public.Le groupe L’Oréal, “a fait 50% de croissance l’année dernière sur les pays émergents (Amérique Latine, Moyen-Orient, Inde…)”, rappelle-t-il. En 2024, L’Oréal Paris a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 7 milliards d’euros, en hausse de 9,2%. Le groupe L’Oréal a réalisé plus de 43 milliards d’euros de ventes.

Transport des malades: les taxis n’excluent pas de nouvelles actions d’ici mardi

Les chauffeurs de taxis ont décidé de prolonger leur mobilisation et n’excluent pas de nouvelles actions d’ici mardi, date du début du réexamen du projet de réforme de la tarification des transports de patients annoncé par le Premier ministre.”Attendant des mesures concrètes, les taxis ont décidé le prolongement de leur mobilisation. Déterminée, la profession maintient les pôles de mobilisation et poursuit l’organisation d’actions et d’opérations escargot”, a déclaré l’intersyndicale dans un communiqué diffusé dans la nuit de samedi à dimanche.A l’issue d’une rencontre avec les représentants des chauffeurs, François Bayrou a annoncé samedi soir le réexamen à partir de mardi de la convention qui prévoit une unification des tarifs pour le transport des malades, ainsi qu’un travail sur le respect des règles par les plateformes de VTC, deux revendications majeures des taxis.Dès samedi soir, certains, notamment parmi les taxis indépendants, avaient annoncé leur intention de rester dans la rue jusqu’à lundi, notamment Boulevard Raspail à Paris, près du ministère des Transports.”Les fédérations ont reçu un véritable accueil du Premier ministre. Il y a des choses qui vont être remises sur la table. Mais en attendant, les chauffeurs veulent maintenir la pression et se méfient. Ils attendent de voir le suivi des annonces”, a déclaré à l’AFP Dominique Buisson, de la Fédération nationale du taxi (FNDT).”Pour l’instant, il n’y a pas de blocage prévu ce dimanche à Roland-Garros ou ailleurs (gares, aéroports), mais cela peut changer. Ca se décide sur le terrain”, a-t-il ajouté.Les chauffeurs de taxis sont mobilisés depuis une semaine contre une convention qui va modifier leur rémunération pour le transport de malades. Le nouveau système entend reposer sur une prise en charge de 13 euros par l’Assurance maladie, puis un tarif kilométrique. Il est conçu pour dissuader les retours à vide ou les temps d’attente trop longs. Cette tarification doit entrer en vigueur le 1er octobre. L’objectif est de limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire qui ont atteint 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (un bond de 45% depuis 2019).Le réexamen prévu dans les prochaines semaines devra toutefois se faire “sans changer la date d’application” du texte et la cible en matière d’économies, a précisé François Bayrou.