Trump lashes out at ‘crazy’ Putin, warns of Russia’s ‘downfall’
US President Donald Trump on Sunday called Russian counterpart Vladimir Putin “crazy” for his attacks on Ukrainian cities and warned that any attempt at a total takeover of Ukraine would “lead to the downfall of Russia.”The comments were a rare rebuke to Putin, and came after a record number of Russian drones killed at least 13 people across Ukraine, despite a prisoner exchange and a US push for a truce.”I’ve always had a very good relationship with Vladimir Putin of Russia, but something has happened to him. He has gone absolutely CRAZY!” Trump said in a post on Truth Social.”I’ve always said that he wants ALL of Ukraine, not just a piece of it, and maybe that’s proving to be right, but if he does, it will lead to the downfall of Russia!” he added.Trump also criticized Ukrainian President Volodymyr Zelensky, a more frequent target of his ire, accusing him of “doing his Country no favors by talking the way he does.””Everything out of his mouth causes problems, I don’t like it, and it better stop,” he said of Zelensky.Earlier on Sunday, Trump told reporters that he was “not happy” with Putin over the latest Russian offensive.”I’ve known him a long time, always gotten along with him, but he’s sending rockets into cities and killing people, and I don’t like it at all,” said Trump on the tarmac at Morristown airport before boarding Air Force One bound for Washington.Trump’s remarks come as European allies and even some in his own Republican Party call for increased pressure on Russia to agree to a ceasefire.The US president has avoided issuing ultimatums to Russia, instead threatening to walk away from negotiations if both sides cannot agree to a ceasefire.But in response to a question on the tarmac in Morristown, Trump said Sunday he was “absolutely” considering increasing US sanctions on Russia in response to the latest violence.”He’s killing a lot of people. I don’t know what’s wrong with him. What the hell happened to him, right? He’s killing a lot of people. I’m not happy about that,” said the US leader.That statement was at odds with US Secretary of State Marco Rubio’s testimony at Congress earlier this week, when he said Trump believed that “right now, if you start threatening sanctions, the Russians will stop talking.”Trump and Putin held a two-hour phone call on Monday after which the US leader said Moscow and Kyiv would “immediately start negotiations towards a ceasefire.”Putin has made no commitment to pause his three-year invasion of Ukraine, announcing only a vague proposal to work on a “memorandum” outlining Moscow’s demands for peace.
Gaza: Européens et Arabes se sont réunis à Madrid pour faire pression sur Israël
La communauté internationale doit envisager de sanctionner Israël pour qu’il mette fin à la guerre à Gaza, a estimé le ministre espagnol des Affaires étrangères, peu avant une réunion sur cette question des pays européens et arabes qui s’est tenue dimanche à Madrid.”A très court terme, pour arrêter cette guerre qui n’a plus de but et faire rentrer l’aide humanitaire de façon massive, sans entrave, de façon neutre, que ce ne soit pas Israël qui décide qui peut manger et qui ne peut pas, (…) on doit envisager des sanctions”, a souligné le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, à la radio publique française France Info.”Il faut tout faire, tout envisager pour arrêter cette guerre”, a-t-il martelé, après que l’Union européenne a décidé cette semaine de revoir son accord de coopération avec Israël.Après la récente extension des opérations militaires israéliennes à Gaza, plusieurs pays considérés par Israël comme des alliés ont ajouté leur voix à la pression internationale croissante pour mettre fin à la guerre dans le territoire palestinien. Un blocus de deux mois y a aggravé les pénuries de nourriture, d’eau, de carburant et de médicaments, faisant craindre une famine. Les organisations humanitaires affirment que le peu d’aide qu’Israël a laissé entrer ces derniers jours est loin de répondre aux besoins.Madrid accueillait sur cette question dimanche 20 pays européens et arabes ainsi que des organisations internationales.Cette réunion visait à arrêter la guerre “inhumaine” et “insensée” menée par Israël à Gaza, a déclaré M. Albares à la presse avant le début des discussions.En visio depuis Paris, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a souhaité pour sa part “redonner une perspective diplomatique pour une solution politique au conflit israélo-palestinien”, selon le Quai d’Orsay.- “Pression coordonnée” -La réunion de dimanche a également donné lieu à la défense d’une solution à deux Etats au conflit israélo-palestinien: le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a dit vouloir “aller aussi vite que possible vers une paix permettant à la Palestine et Israël de coexister et apporter stabilité et sécurité à toute la région”.José Manuel Albares a déclaré après la réunion à la station Cadena SER que l’événement avait marqué un progrès, en incluant davantage de pays européens tels que la France, l’Allemagne et l’Italie, qui “ne renonceront jamais à la paix au Moyen-Orient”. En visite à Erevan en début de semaine, son homologue français Jean-Noël Barrot rencontrera lundi soir la ministre d’Etat aux Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, Varsen Aghabekian Shahin, selon son ministère.Il a insisté à Madrid sur “la nécessité d’une pression coordonnée pour aller vers un cessez-le-feu, une entrée massive d’aide humanitaire et la libération des otages à Gaza”.Et rappelé les objectifs de la conférence des Nations unies prévue en juin, co-présidée par la France et l’Arabie saoudite. Notamment avancer sur la “reconnaissance de la Palestine”, la normalisation avec Israël, les réformes de l’Autorité palestinienne ainsi que le “désarmement du Hamas” et l’apport de “garanties de sécurité pour Israël”.L’Espagne a rassemblé des représentants de pays comme la Grande-Bretagne, l’Allemagne et l’Italie, ainsi que l’Egypte, la Jordanie, l’Arabie Saoudite, la Turquie, le Maroc, et des délégués de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI).L’Irlande, l’Islande, la Norvège et la Slovénie, qui comme l’Espagne, ont reconnu l’existence d’un Etat palestinien, ont également participé, ainsi que le Brésil.Après que l’Union européenne s’est prononcée cette semaine en faveur d’un réexamen de l’accord d’association avec Israël, M. Albares a souligné devant la presse que l’Espagne demanderait “sa suspension immédiate”.L’Espagne devait également demander à ses partenaires d’imposer un embargo sur les armes contre Israël, et de “n’exclure aucune” sanction individuelle contre ceux “qui veulent ruiner pour toujours la solution à deux Etats”.Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez est un critique véhément de la guerre à Gaza. Il a déclaré que son pays soutiendrait des projets de résolution aux Nations unies visant à faciliter l’accès de l’aide à Gaza.
Elections au Venezuela: vers une consolidation du pouvoir de Maduro
Le parti du président vénézuélien Nicolas Maduro s’achemine vers une large victoire aux législatives et régionales de dimanche, marquées par l’arrestation de 70 personnes et un boycott par la majorité de l’opposition, dix mois après une présidentielle entachée de fraudes selon elle.Les bureaux de vote ont commencé à fermer à l’heure prévue, soit vers 18H00 (22h00 GMT), mais le Conseil national électoral a prolongé la durée d’ouverture “d’une heure ou plus” jusqu’à ce que toutes les personnes faisant la queue puissent voter. Les résultats sont attendus dans la soirée.Parmi les 70 personnes arrêtées avant le scrutin figure Juan Pablo Guanipa, dirigeant de l’opposition proche de la leader Maria Corina Machado, interpellé vendredi et accusé d’appartenir à un “réseau terroriste” qui cherchait à “saboter” les élections de dimanche. Le pouvoir, qui dénonce régulièrement des complots, réels ou imaginaires, a aussi suspendu lundi les vols en provenance de Colombie, dénonçant l’infiltration de “mercenaires”.Plus de 400.000 membres des forces de l’ordre sont déployés. Les troubles post-électoraux de la présidentielle du 28 juillet s’étaient soldés par 28 morts et 2.400 arrestations. Seuls 1.900 ont été libérés depuis.”Nous avons réussi à organiser les élections sans incident et nous avons réussi à vaincre la violence”, s’est félicité M. Maduro après avoir voté.Contrairement à la présidentielle du 28 juillet, les bureaux de vote étaient peu fréquentés, ont constaté des journalistes de l’AFP à Caracas et en province.Selon un sondage Delphos, la participation devrait avoisiner les 16% des 21 millions d’électeurs. L’essentiel d’entre eux devrait être des militants du pouvoir. – “Déclaration silencieuse” -“Nous allons avoir une carte très rouge”, prévoit Jesus Castillo, directeur du cabinet Polianalitica, en référence à la couleur du chavisme.Les sondages prédisent une majorité absolue pour le parti de M. Maduro à l’Assemblée. Et selon plusieurs analystes, l’opposition n’est en mesure de remporter que deux des 24 Etats: Zulia, l’Etat pétrolier, et Nueva Sparta, l’île de Margarita. “Quand l’adversaire se retire du champ, on avance et on occupe le terrain”, s’est félicité le président après avoir voté, évoquant le boycott par l’opposition. “Le Venezuela est le pays avec le plus d’élections libres, souveraines et démocratiques de l’Histoire des 100 dernières années de l’Humanité”, a-t-il assuré. “C’est un processus de participation citoyenne important”, estime Samadi Romero, universitaire de 32 ans qui a voté pour Nicolas Maduro Guerra, le fils du président Maduro, tête de liste à Caracas.  “Je ne vais pas voter parce que j’ai voté le 28 juillet et ils ont volé les élections. C’est vraiment une farce”, affirme à San Cristobal Candelaria Rojas Sierra, fonctionnaire retraitée de 78 ans, en allant à la messe “prier pour le Venezuela”.”Ce que le monde a vu aujourd’hui, c’est (…) une déclaration silencieuse, mais percutante, que le désir de changement, de dignité et d’avenir reste intact”, a écrit sur les réseaux sociaux depuis son exil Edmundo Gonzalez Urrutia, qui revendique la victoire à la présidentielle de juillet. “La véritable majorité a parlé depuis le silence, exigeant la liberté”, ajoute-t-il.Henrique Capriles, deux fois candidat à la présidentielle, a toutefois entraîné derrière lui une frange de l’opposition convaincue de la nécessité de participer au scrutin.”Qu’est-ce qui est mieux? Avoir une voix et lutter au sein du l’Assemblée nationale ou, comme nous l’avons fait à d’autres occasions, se retirer du processus électoral et laisser entièrement l’Assemblée au gouvernement?”, a déclaré M. Capriles après avoir voté à Caracas. – Représentants pour l’Essequibo -Le pouvoir a revu le découpage électoral pour faire élire un gouverneur et huit députés pour l’Essequibo, région riche en pétrole que Caracas dispute au Guyana dans le cadre d’un différend datant de l’époque coloniale.Le vote a lieu dans un micro-circonscription de 21.000 votants à la frontière guyanienne. Il n’y a pas de bureaux de vote sur le territoire de 160.000 km² administré par Georgetown.Le président du Guyana Irfaan Ali a affirmé mercredi à l’AFP qu’il s’agissait “d’une menace” alors que le ministère de la défense guyanien a indiqué renforcer sa présence à la frontière.”Irfaan Ali, président du Guyana (…) plus tôt que tard devra s’asseoir avec moi pour discuter et accepter la souveraineté vénézuélienne”, a lui estimé M. Maduro. “Avec un gouverneur, des ressources, un budget et tout le soutien que je vais apporter, nous allons récupérer” l’Essequibo “pour le peuple”, a-t-il assuré.
Head of controversial US-backed Gaza aid group resigns
The head of a controversial US-backed group preparing to move aid into the Gaza Strip announced his abrupt resignation Sunday, adding fresh uncertainty over the effort’s future.In a statement by the Gaza Humanitarian Foundation (GHF), executive director Jake Wood explained that he felt compelled to leave after determining the organization could not fulfil its mission in a way that adhered to “humanitarian principles.”The foundation, which has been based in Geneva since February, has vowed to distribute some 300 million meals in its first 90 days of operation.But the United Nations and traditional aid agencies have already said they will not cooperate with the group, amid accusations it is working with Israel.The GHF has emerged as international pressure mounts on Israel over the conditions in Gaza, where it has pursued a military onslaught in response to the October 7, 2023 attacks by Hamas.A more than two-month total blockade on the territory only began to ease in recent days, as agencies warned of growing starvation risks.”Two months ago, I was approached about leading GHF’s efforts because of my experience in humanitarian operations” Wood said.”Like many others around the world, I was horrified and heartbroken at the hunger crisis in Gaza and, as a humanitarian leader, I was compelled to do whatever I could to help alleviate the suffering.”Wood stressed that he was “proud of the work I oversaw, including developing a pragmatic plan that could feed hungry people, address security concerns about diversion, and complement the work of longstanding NGOs in Gaza.”But, he said, it had become “clear that it is not possible to implement this plan while also strictly adhering to the humanitarian principles of humanity, neutrality, impartiality, and independence, which I will not abandon.” Gaza’s health ministry said Sunday that at least 3,785 people had been killed in the territory since a ceasefire collapsed on March 18, taking the war’s overall toll to 53,939, mostly civilians.Hamas’s October 2023 attack on Israel that triggered the war resulted in the deaths of 1,218 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on official figures.Militants also took 251 hostages, 57 of whom remain in Gaza including 34 the Israeli military says are dead.Wood called on Israel “to significantly expand the provision of aid into Gaza through all mechanisms” while also urging “all stakeholders to continue to explore innovative new methods for the delivery of aid, without delay, diversion, or discrimination.”
Suriname: fin du vote pour savoir qui gérera la future manne pétrolière
Les opérations de dépouillement des législatives au Suriname ont débuté dimanche et la composition de la future assemblée, chargée d’élire le président qui aura à gérer la transformation de ce pays pauvre d’Amérique du Sud grâce à une nouvelle manne pétrolière, doit être connue dans la nuit.Selon des données provisoires, quelque 63% des électeurs se sont déplacés pour choisir entre la continuité avec l’actuel président Chan Santokhi, et le retour de la domination du parti de l’ex-président Desi Bouterse, récemment décédé.”Il n’y a pas de doutes sur le déroulement du processus électoral. Le résultat sera ce que les Surinamais ont choisi”, a déclaré à l’AFP Irene Klinger, cheffe de la mission d’observation électorale de l’Organisation des Etats américains (OEA).Cette ancienne colonie néerlandaise, minée depuis son indépendance en 1975 par des rébellions et coups d’Etat, dispose d’importantes réserves pétrolières offshore découvertes récemment. Elles devraient offrir au pays, où 20% de la population vit sous le seuil de pauvreté, des revenus financiers inédits à partir de 2028, quand débutera l’exploitation d’un bloc offshore d’une production estimée à 220.000 barils par jour, beaucoup plus que les 5 à 6.000 actuels.”J’espère vraiment qu’on réussira à faire quelque chose avec tout ce pétrole”, a confié à l’AFP Omar Tariq Kohinor, livreur de 30 ans, après avoir rempli son devoir électoral.”J’espère que ça va changer notre pays en bien, qu’on vivra mieux, qu’on pourra avoir de meilleures routes, un peu plus de sécurité dans nos vies, une meilleure éducation pour nos enfants, de meilleures conditions pour les étudiants”, renchérit une employée de banque de 26 ans qui répond au nom de Rayshrie.- Coude-à -coude -Le président sortant Chan Santokhi, ancien policier puis ministre de la Justice, vise un deuxième mandat. Son arrivée au pouvoir en 2020 avait rassuré les marchés financiers et les institutions internationales, notamment le Fonds monétaire international qui avait accordé un prêt pour aider le pays à restructurer sa dette abyssale.Auteur de réformes économiques impopulaires pour sortir du surendettement, il promet, grâce à l’or noir, des investissements dans l’agriculture, le tourisme, la santé, l’éducation et les énergies vertes.Le Parti de la réforme progressiste (VHP) du président Santokhi et le Parti démocratique national (NDP) de Mme Simons sont au coude-à -coude dans les intentions de vote. Ils ont affirmé qu’ils ne feraient pas alliance.M. Santokhi, polo orange (couleur de son parti) sous sa veste, a voté en compagnie de la Première dame en périphérie de la capitale Paramaribo et demandé à ses concitoyens de lui donner “le mandat pour terminer notre tâche”. “Beaucoup de choses ont été accomplies mais le travail n’est pas terminé”, a-t-il dit à l’AFP.Son opposante principale, présidente de l’Assemblée nationale, Jennifer Simons, a dit à l’AFP vouloir “être au pouvoir pour (s)’assurer que la population bénéficie réellement” des revenus attendus du pétrole en “établissant une loi selon laquelle toutes les entreprises devront travailler avec des Surinamais et acheter des produits du Suriname”.- Alliances -Avec un corps électoral de 399.937 inscrits, la marge d’erreur est grande, et l’incertitude sur le score tout autant.Sans majorité, les principaux partis devront nouer des alliances avec de petites formations qui monnayeront leur soutien contre une place dans le futur gouvernement.Sur le NDP plane toujours l’ombre tutélaire de son ancien dirigeant Desi Bouterse, qui a dirigé le pays d’une main de fer après un coup d’Etat en 1980, puis démocratiquement entre 2010 et 2020. Sous son mandat, le Suriname était considéré comme un narco-Etat.Condamné aux Pays-Bas pour trafic de cocaïne et au Suriname pour le meurtre d’opposants en 1982 lorsqu’il était chef de la junte, M. Bouterse est décédé en décembre dans la clandestinité. Sa figure reste toutefois célébrée, notamment parmi la classe populaire où son franc-parler faisait merveille. Sa veuve a activement participé à la campagne électorale et est candidate à la députation. Les résultats officiels sont attendus d’ici deux à trois semaines. La nouvelle Assemblée nationale aura dès lors un mois pour se réunir et élire à la majorité des deux tiers le président et le vice-président.
Suriname: fin du vote pour savoir qui gérera la future manne pétrolière
Les opérations de dépouillement des législatives au Suriname ont débuté dimanche et la composition de la future assemblée, chargée d’élire le président qui aura à gérer la transformation de ce pays pauvre d’Amérique du Sud grâce à une nouvelle manne pétrolière, doit être connue dans la nuit.Selon des données provisoires, quelque 63% des électeurs se sont déplacés pour choisir entre la continuité avec l’actuel président Chan Santokhi, et le retour de la domination du parti de l’ex-président Desi Bouterse, récemment décédé.”Il n’y a pas de doutes sur le déroulement du processus électoral. Le résultat sera ce que les Surinamais ont choisi”, a déclaré à l’AFP Irene Klinger, cheffe de la mission d’observation électorale de l’Organisation des Etats américains (OEA).Cette ancienne colonie néerlandaise, minée depuis son indépendance en 1975 par des rébellions et coups d’Etat, dispose d’importantes réserves pétrolières offshore découvertes récemment. Elles devraient offrir au pays, où 20% de la population vit sous le seuil de pauvreté, des revenus financiers inédits à partir de 2028, quand débutera l’exploitation d’un bloc offshore d’une production estimée à 220.000 barils par jour, beaucoup plus que les 5 à 6.000 actuels.”J’espère vraiment qu’on réussira à faire quelque chose avec tout ce pétrole”, a confié à l’AFP Omar Tariq Kohinor, livreur de 30 ans, après avoir rempli son devoir électoral.”J’espère que ça va changer notre pays en bien, qu’on vivra mieux, qu’on pourra avoir de meilleures routes, un peu plus de sécurité dans nos vies, une meilleure éducation pour nos enfants, de meilleures conditions pour les étudiants”, renchérit une employée de banque de 26 ans qui répond au nom de Rayshrie.- Coude-à -coude -Le président sortant Chan Santokhi, ancien policier puis ministre de la Justice, vise un deuxième mandat. Son arrivée au pouvoir en 2020 avait rassuré les marchés financiers et les institutions internationales, notamment le Fonds monétaire international qui avait accordé un prêt pour aider le pays à restructurer sa dette abyssale.Auteur de réformes économiques impopulaires pour sortir du surendettement, il promet, grâce à l’or noir, des investissements dans l’agriculture, le tourisme, la santé, l’éducation et les énergies vertes.Le Parti de la réforme progressiste (VHP) du président Santokhi et le Parti démocratique national (NDP) de Mme Simons sont au coude-à -coude dans les intentions de vote. Ils ont affirmé qu’ils ne feraient pas alliance.M. Santokhi, polo orange (couleur de son parti) sous sa veste, a voté en compagnie de la Première dame en périphérie de la capitale Paramaribo et demandé à ses concitoyens de lui donner “le mandat pour terminer notre tâche”. “Beaucoup de choses ont été accomplies mais le travail n’est pas terminé”, a-t-il dit à l’AFP.Son opposante principale, présidente de l’Assemblée nationale, Jennifer Simons, a dit à l’AFP vouloir “être au pouvoir pour (s)’assurer que la population bénéficie réellement” des revenus attendus du pétrole en “établissant une loi selon laquelle toutes les entreprises devront travailler avec des Surinamais et acheter des produits du Suriname”.- Alliances -Avec un corps électoral de 399.937 inscrits, la marge d’erreur est grande, et l’incertitude sur le score tout autant.Sans majorité, les principaux partis devront nouer des alliances avec de petites formations qui monnayeront leur soutien contre une place dans le futur gouvernement.Sur le NDP plane toujours l’ombre tutélaire de son ancien dirigeant Desi Bouterse, qui a dirigé le pays d’une main de fer après un coup d’Etat en 1980, puis démocratiquement entre 2010 et 2020. Sous son mandat, le Suriname était considéré comme un narco-Etat.Condamné aux Pays-Bas pour trafic de cocaïne et au Suriname pour le meurtre d’opposants en 1982 lorsqu’il était chef de la junte, M. Bouterse est décédé en décembre dans la clandestinité. Sa figure reste toutefois célébrée, notamment parmi la classe populaire où son franc-parler faisait merveille. Sa veuve a activement participé à la campagne électorale et est candidate à la députation. Les résultats officiels sont attendus d’ici deux à trois semaines. La nouvelle Assemblée nationale aura dès lors un mois pour se réunir et élire à la majorité des deux tiers le président et le vice-président.