Le hajj commencera le 4 juin, annonce l’Arabie saoudite

L’Arabie saoudite a annoncé mardi que le hajj commencerait le 4 juin après que les observatoires astronomiques ont repéré le croissant de lune, marquant le début du mois au cours duquel se déroule ce pèlerinage annuel.La date a été annoncée par la Cour suprême dans un communiqué publié par l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).Lors d’une conférence de presse lundi, Tawfiq al-Rabiah, le ministre saoudien du hajj, a déclaré que “1,07 million de pèlerins venus de divers pays du monde” étaient déjà arrivés en Arabie saoudite pour le hajj de cette année.L’année dernière, plus de 1,8 million de musulmans ont pris part au hajj, selon les chiffres officiels.Le hajj, régi par le calendrier lunaire islamique, se tient depuis plusieurs années durant la caniculaire saison chaude saoudienne. En 2024, le thermomètre a atteint 51,8 degrés et plus de 1.300 fidèles ont péri en quelques jours sous le soleil de juin, selon les autorités.Le hajj est l’un des cinq piliers de l’Islam et doit être entrepris au moins une fois par tous les musulmans qui en ont les moyens.Il s’agit d’une série de rituels accomplis sur au moins quatre jours à La Mecque et ses environs, à l’ouest de l’Arabie saoudite.Le point culminant a lieu le deuxième jour, lorsque les pèlerins se rassemblent pour prier sur le mont Arafat, où le prophète Mahomet a prononcé son dernier sermon.Cela aura lieu cette année le 5 juin, tandis que la fête musulmane de l’Aïd al-Adha tombera le 6 juin, a précisé SPA.L’Arabie saoudite abrite les sanctuaires les plus sacrés de l’islam à La Mecque et à Médine, et le royaume du Golfe gagne chaque année des milliards de dollars grâce au hajj et aux pèlerinages, connus sous le nom d’Omra, entrepris à d’autres moments de l’année.Les pèlerinages confèrent aussi du prestige au monarque saoudien dont le titre officiel inclut celui de “Gardien des deux saintes mosquées” de La Mecque et de Médine.

Trump says Putin ‘playing with fire’ in new jab at Russian leader

US President Donald Trump warned Vladimir Putin Tuesday that he was “playing with fire,” in a fresh jab at his Russian counterpart as he weighs new sanctions against Moscow over the war in Ukraine.Trump’s latest broadside showed his frustration with stalled peace talks, and comes two days after he called the Kremlin leader “absolutely CRAZY” following a record Russian drone attack on Ukraine.”What Vladimir Putin doesn’t realize is that if it weren’t for me, lots of really bad things would have already happened to Russia, and I mean REALLY BAD. He’s playing with fire!” Trump said on his Truth Social network.Trump did not specify what the “really bad” things were, or make any specific threats. The White House did not immediately respond to a request for comment by AFP.But the Wall Street Journal and CNN both reported that Trump was now considering fresh sanctions against Russia as early as this week, while stressing that he could still change his mind.He told reporters on Sunday he was “absolutely” considering increasing sanctions on Moscow.His predecessor Joe Biden imposed sweeping sanctions after Russia’s February 2022 invasion of Ukraine, but Trump has so far avoided what he says could be “devastating” sanctions on Russian banks.Trump’s recent rebukes mark a major change from his previous attitude towards Putin, whom he often speaks of with admiration and has previously held off criticizing.The Republican tycoon promised during the 2024 election campaign to end the Ukraine war within 24 hours and said his friendship with Putin from his first term would help seal a deal.Trump has however expressed increasing frustration with Moscow’s position in deadlocked truce negotiations with Kyiv.- ‘Game over’ -That frustration boiled over at the weekend when Russia launched a record drone barrage at Ukraine, killing at least 13 people.”I’ve always had a very good relationship with Vladimir Putin of Russia, but something has happened to him. He has gone absolutely CRAZY!” Trump said in a Truth Social post on Sunday night.Trump however also criticized Ukraine’s President Volodymyr Zelensky — with whom he had a stunning Oval Office row in February — saying on Sunday that he was “doing his Country no favors by talking the way he does.”Russia’s attacks have continued despite a phone call between Trump and Putin eight days ago in which the US leader said the Russian president had agreed to “immediately” start ceasefire talks.Moscow on Tuesday accused Kyiv of trying to “disrupt” peace efforts and said its aerial assaults on Ukraine in recent days were a “response” to escalating Ukrainian drone strikes on its own civilians.US lawmakers have also stepped up calls for sanctions.Veteran Republican Senator Chuck Grassley said on X that it was “time for sanctions” that were strong enough for Putin to know it was “game over.”Two other senators, Republican Lindsay Graham and Democrat Richard Blumenthal, also called for heavy “secondary” sanctions on countries that buy Russian oil, gas and raw materials.Trump’s Ukraine envoy Keith Kellogg meanwhile told Fox News Tuesday that the US president’s “frustration is understandable” after the recent Russian attacks.Kellogg added that he expected the next peace talks between Russia and Ukraine, if they happen, to take place in Geneva after Moscow rejected the Vatican as a venue.After that the aim would be to “get the President, President Putin and President Zelensky together and hammer this thing out,” he added.

Rugby: enquête ouverte après des accusations de propos lesbophobes au Stade français, un dirigeant suspendu

Une enquête a été ouverte contre le directeur sportif de la section féminine du Stade français, visé par une plainte pour harcèlement et propos lesbophobes, alors qu’il a également été suspendu par la FFR, a appris l’AFP mardi.Le parquet de Paris a confirmé “que cette plainte reprochant des faits de harcèlement moral et des propos homophobes par la direction du Stade Français a été reçue au parquet de Paris le 14 janvier, et confiée en enquête à la Brigade de Répression de la Délinquance aux Personnes (BRDP)”.Mediapart avait révélé il y a quelques semaines ces accusations, venant de Laura, 27 ans, directrice bénévole de l’équipe féminine de rugby.Après avoir subi ce qu’elle considérait comme “une énième humiliation” lors des vacances de la Toussaint à l’automne dernier, Laura, avait d’abord fait un signalement à la Fédération Française de Rugby (FFR) en décembre, démarche dont elle a informé le bureau exécutif du Stade français.Dans l’attente de la décision de la commission de discipline, saisie par le secrétaire général de la FFR, le directeur sportif de l’association du Stade français a été suspendu à titre conservatoire de ses fonctions sportives, a appris l’AFP de sources concordantes.- “Soulagée” -Une enquête interne au Stade Français a aussi été menée et début janvier le dirigeant a écopé d’un blâme. Il a été depuis suspendu de ses fonctions auprès de l’équipe féminine, mais a conservé le reste de ses prérogatives au sein de l’association. Selon Mediapart, les propos homophobes et sexistes ainsi que le harcèlement n’ont pas été “retenus” contre le directeur sportif.Laura, qui n’a pas souhaité donner son nom, a ensuite porté plainte mi-janvier contre les “propos dérangeants, homophobes et sexistes” dont elle accuse le dirigeant.”Je suis soulagée que le parquet fasse le nécessaire”, a-t-elle déclaré à l’AFP mardi soir. Jeudi 22 mai, les joueuses des Pink Rockets, l’équipe féminine du Stade français, ont appelé dans un communiqué à la démission du directeur sportif, dont les paroles “participent à un système de domination et d’exclusion”, et critiqué “l’inaction et les tentatives de dissimulation” du bureau de l’association, gérant la structure non-professionnelle du club.”J’espère que les choses vont aller dans le bon sens et que ses propos vont être punis, au moins ce ne sera plus du ressort de l’association”, a estimé Laura mardi soir. Le secrétaire de l’association du Stade français François Davoine estime auprès de l’AFP que l’organisation, “a fait le maximum qu’on pouvait faire. On n’est pas des enquêteurs professionnels, on est des bénévoles. On a fait notre enquête pour que la lumière soit faite, et on a rendu une sanction avec les éléments qu’on avait.”Il reconnaît cependant “des erreurs de communications” envers les joueuses sur les sanctions qui ont été rendues contre le dirigeant. Une réunion de deux heures s’est tenue lundi entre “une trentaine” de joueuses et des membres du bureau de l’association pour tenter de rapprocher les positions et faire  “table rase” des derniers épisodes, assure-t-il.Laura a d’abord été joueuse dans le club parisien durant une saison, en 2022-2023, puis a ensuite intégré l’encadrement au moment où le directeur sportif a pris ses fonctions au sein de l’association qui gère les catégories de jeunes et féminines du Stade français, en parallèle de la structure professionnelle masculine évoluant en Top 14.”Dans le dossier que j’apporte à la Fédération, il y a six témoignages (de joueuses), mais il faut savoir qu’il y a des filles qui n’ont pas osé témoigner, par peur que ça entache leur carrière rugbystique”, soulignait Laura, affirmant que le dirigeant menaçait les joueuses de “pourrir” leurs carrières si elles quittaient le club.Les témoignages font état d’insultes lesbophobes, dénigrant la sexualité des joueuses.Laura questionnait également le rôle de la structure professionnelle dirigée par l’ancien international Thomas Lombard, avec qui elle a eu rendez-vous, mais dont elle juge le soutien “inexistant”.bur-gd-obo-fby-fs/swi

Trump avertit Poutine qu’il “joue avec le feu”

Donald Trump, qui pourrait annoncer bientôt de nouvelles sanctions contre la Russie selon des médias américains, a une nouvelle fois laissé éclater mardi sa frustration envers Vladimir Poutine, estimant qu’il “jouait avec le feu”.”Ce que Vladimir Poutine ne réalise pas c’est que sans moi, la Russie subirait beaucoup de très mauvaises choses, et je veux dire, TRES MAUVAISES. Il joue avec le feu!”, a écrit le président américain, dans un message publié sur son réseau Truth Social.Sur la même plateforme, il avait déjà estimé dimanche, au cours d’un week-end de frappes russes massives sur l’Ukraine, que le dirigeant russe était “devenu complètement fou”.Son émissaire spécial pour l’Ukraine, le général Keith Kellogg, a jugé mardi sur la chaîne Fox News que la “frustration  (du président américain) était compréhensible”, en indiquant que de prochaines négociations, si elles avaient lieu, se tiendraient “probablement” à Genève.Selon CNN et le Wall Street Journal, Donald Trump pourrait annoncer dès cette semaine de nouvelles sanctions contre la Russie.Il s’agirait d’une nette rupture pour le milliardaire républicain.Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump misait plutôt sur un rapprochement avec le maître du Kremlin, avec lequel il se flattait jusqu’ici d’avoir une relation privilégiée, pour mettre fin au conflit déclenché en février 2022 par l’invasion russe de l’Ukraine.Son prédécesseur démocrate Joe Biden avait imposé une série de sanctions destinées à entraver l’économie de guerre russe. Selon le Wall Street Journal, les nouvelles mesures à l’étude pourraient viser en particulier le secteur bancaire.Deux sénateurs américains, le démocrate Richard Blumenthal et le républicain Lindsey Graham, font de leur côté pression pour imposer de très lourdes sanctions dites “secondaires”.De telles sanctions cibleraient non pas la Russie mais les pays qui achètent des hydrocarbures et matières premières russes, avec pour objectif de tarir une source de revenus cruciale pour le pays dirigé par Vladimir Poutine.Les deux parlementaires proposent ainsi de taxer à hauteur de 500% toutes les marchandises importées aux Etats-Unis en provenance de pays faisant affaire avec Moscou.Un autre sénateur conservateur, Chuck Grassley, a lui écrit sur X: “Le moment est venu de prendre des sanctions assez fortes pour que Poutine comprenne que la partie est terminée.”

Fumer demeure socialement acceptable pour une partie des jeunes, selon une enquête

Si la prévalence du tabagisme a nettement diminué en France depuis les années 1970, une partie de la population, en particulier des jeunes, y voit toujours un comportement socialement acceptable, selon une enquête, montrant la nécessité “d’adapter les efforts de dénormalisation du tabac”. A l’approche de la Journée mondiale sans tabac du 31 mai, Santé publique France (SpF) publie mardi une étude consacrée aux “Perceptions du tabagisme parmi les 18-75 ans”, basée sur une enquête téléphonique réalisée en 2022, dont les réponses ont été comparées aux données de plusieurs baromètres de l’organisme, remontant jusqu’à 2005.Il en ressort qu’en 2022, les deux tiers des 3.229 personnes interrogées estimaient que “la société désapprouve le fait de fumer” et que plus d’un sur deux (52,6%) pensait qu’à l’heure actuelle “on est moins bien accepté quand on est fumeur”.Près de neuf fumeurs sur dix (86,3%) étaient d’accord avec l’affirmation: “les personnes qui comptent pour vous pensent que vous ne devriez pas fumer”.Cette évolution semble refléter “une réduction des normes sociales favorables au tabagisme” entre 2005 et 2022 en France hexagonale, qu’il sera nécessaire de confirmer” lors de futures enquêtes, écrivent les auteurs de l’étude. Toutefois “certains signes semblent indiquer un inversement de tendance” récent, notent-ils.Ainsi en 2022, “27,3% de personnes sont en accord avec l’affirmation +fumer permet d’être plus à l’aise dans un groupe+, contre 21,7% en 2017”. C’était 37,1% en 2005. Cette proportion a chuté de 2005 à 2010 puis s’est stabilisée de 2010 à 2017, avant de remonter de 2017 à 2022.Aussi, “les individus plus jeunes et avec un niveau de diplôme moins élevé sont plus enclins à percevoir le tabagisme comme un comportement socialement acceptable”: seuls 29% des 18-34 ans estiment qu'”on est moins bien accepté quand on est fumeur”, contre 53% des 35-54 ans et 70% des 55-75 ans, selon l’enquête.Et l’idée que “la société désapprouve le fait de fumer” est associée à un niveau de diplôme supérieur au bac et à un revenu individuel supérieur à 1.800 euros par mois, révèle aussi l’enquête.Ces variations de perceptions selon les caractéristiques sociodémographiques reflètent une persistance des inégalités sociales liées au tabagisme qui doit être prise en compte pour mieux cibler campagnes et interventions de prévention, conclut SpF.

RDC: Amnesty accuse le M23 de tuer et torturer des détenus civils

Amnesty international a accusé mardi le groupe armé M23 soutenu par le Rwanda de tuer et torturer des civils détenus illégalement dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).Depuis sa résurgence en 2021, le M23 occupe de vastes pans de territoires de cette région où il s’est emparé des grandes villes de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu en janvier, puis Bukavu, capitale de la province voisine du Sud-Kivu, en février.Depuis, le groupe armé a arrêté dans les deux localités des centaines de personnes pour tenter notamment d’endiguer l’insécurité entretenue par des miliciens et militaires congolais dispersés après les offensives du début de l’année. Dans un rapport publié mardi, Amnesty affirme avoir interrogé 18 civils “détenus illégalement dans des centres du M23 à Goma et à Bukavu, et dont neuf avaient été torturés par des combattants du M23”. Selon Amnesty, ces civils disent avoir été accusés par le M23 de soutenir l’armée ou le gouvernement congolais, de travailler avec la société civile, de cacher ou posséder des armes, ou encore de dénoncer les exactions commises par ce groupe armé. Ils ont assuré à Amnesty que “le M23 n’a jamais fourni de preuves de ces accusations”. Selon leurs témoignages cités par Amnesty, “des centaines de personnes” sont détenues au secret “dans des cellules surpeuplées et insalubres, et manquent de nourriture, d’eau, d’installations sanitaires et de soins de santé”.Le porte-parole du M23 a réagi à ce rapport mardi, en dénonçant des “accusations grotesques et non étayées”, et en annonçant la publication prochaine d’un “ouvrage détaillé décrédibilisant chaque allégations de ce prétendu rapport”, dans un communiqué. Huit détenus interrogés par Amnesty ont déclaré “avoir vu des codétenus mourir en détention, probablement à cause de la torture et des conditions sévères”. Deux de ces témoins “ont raconté avoir vu des combattants du M23 tuer deux détenus à coups de marteau et tirer sur un autre qui est mort sur le coup”. Le rapport détaille de nombreux sévices infligés aux détenus par leurs geôliers. Des combattants du M23 ont également refusé l’accès aux sites de détentions à des familles de détenus, ou ont “nié que leurs proches s’y trouvaient, ce qui équivaut à des disparitions forcées”, selon Amnesty. Le M23 “punit avec brutalité ceux qu’il considère comme des opposants et intimide les autres, de sorte que personne n’ose le contester”, a déclaré Tigere Chagutah, directeur régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe, cité dans le rapport. 

Cryptomonnaies: vague d’interpellations et nouvelle tentative d’enlèvement déjouée

Grande avancée dans le cadre des enquêtes sur les enlèvements récents dans le milieu des cryptomonnaies: 24 personnes sont en garde à vue au total depuis le début de semaine et une nouvelle tentative de kidnapping, lundi près de Nantes, a été déjouée.Ces vingt-quatre personnes ont été interpellées lundi et mardi dans l’enquête menée par la Juridiction interrégionale spécialisée de Paris portant sur la tentative d’enlèvement le 13 mai, dans le 11e arrondissement de Paris, visant la fille et le petit-fils du PDG de la société spécialisée Paymium.Le ministère public a précisé qu’il communiquerait à nouveau à l’issue des gardes à vue, “probablement vendredi”, et a critiqué comme souvent “les publications d’éléments du dossier” dans les médias qui “nuisent au bon déroulement et à la sérénité des investigations”.Ce 13 mai au matin, une vidéo virale avait fait le tour des réseaux sociaux.Tournée peu après 8h, on y voyait une femme et un enfant, qui se sont avérés être liés au dirigeant de la plateforme d’échange de cryptomonnaies, échapper à un enlèvement en pleine rue par quatre personnes masquées, notamment grâce à l’intervention du compagnon de la femme.Dans cette séquence spectaculaire, les victimes se sont défendues et ont réussi à mettre en fuite les ravisseurs.Entre lundi et mardi, “tout le commando a été interpellé”, a indiqué la source proche du dossier.Signe qu’une menace forte pèse sur ce secteur, les enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme (BRB), avec l’appui notamment de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), ont réussi à déjouer in extremis lundi en Loire-Atlantique un projet d’enlèvement, selon une source proche du dossier, confirmant les informations de différents médias.Le 1er mai, déjà, le père d’un homme ayant fait fortune dans les cryptomonnaies avait été enlevé par quatre hommes cagoulés, dans le 14e arrondissement de Paris.La victime, blessée par les ravisseurs et pour laquelle une rançon de plusieurs millions d’euros avait été réclamée, a été libérée 58 heures plus tard lors d’un assaut de la BRI dans un pavillon de l’Essonne où elle était séquestrée. – Enquête “d’anthologie” -Dans ce dossier, six suspects ont été mis en examen, selon une autre source. Au moins cinq d’entre eux, âgés de 18 à 26 ans, sont poursuivis pour extorsion en bande organisée, enlèvement et séquestration avec torture ou acte de barbarie commis en bande organisée.Une source proche avait déjà évoqué début mai auprès de l’AFP une enquête “hors norme” et d'”anthologie” avec une centaine de policiers mobilisés, issus de plusieurs services de police judiciaire.Ces interpellations et cet enlèvement déjoué sont les derniers épisodes en date d’une série de rapts ou de tentatives dans le secteur des cryptomonnaies, qui avait commencé fin janvier avec le kidnapping à leur domicile à Méreau (Cher) du confondateur de Ledger David Balland et de sa compagne.Séquestré à Châteauroux, David Balland avait été libéré le 22 janvier. Sa compagne a été retrouvée ligotée dans le coffre d’un véhicule dans l’Essonne le lendemain.L’alerte avait été donnée par Eric Larchevêque, autre cofondateur de Ledger, qui avait reçu une vidéo d’un doigt coupé de David Balland, accompagnée d’une importante demande de rançon en cryptomonnaie.”Réussir en France, que ce soit dans les crypto-actifs ou ailleurs, c’est se coller une cible dans le dos”, a récemment déploré M. Larchevêque, cofondateur de Ledger qui conçoit et commercialise des portefeuilles de cryptomonnaies. “Ces criminels n’ont plus aucune limite”, avait-il estimé sur X.Au moins neuf suspects ont été mis en examen dans cette affaire, dont le commanditaire présumé de cet enlèvement.Mi-mai, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a réuni les professionnels du secteur pour “prendre ensemble des mesures pour les protéger”.Sans en donner le détail, le ministère avait évoqué une “collaboration renforcée” entre forces de l’ordre et professionnels du secteur avec notamment “un accès prioritaire au numéro d’appel d’urgence 17” et une “consultation de sûreté de leurs domiciles par les référents sûreté de la police et de la gendarmerie nationales”.