La Turquie découvre et reproduit un pain vieux de 5.000 ans

Un pain vieux de 5.000 ans a été découvert par des archéologues en Turquie où il est désormais reproduit, nourrissant l’intérêt pour la culture de blés anciens plus adaptés à la sécheresse.”Il s’agit du pain levé et cuit le plus ancien mis au jour lors d’une fouille, qui a pu en grande partie préserver sa forme”, affirme Murat Türkteki, archéologue et directeur des fouilles de Küllüoba, à 35 km de la ville d’Eskisehir (centre). “Le pain est une trouvaille rare lors d’une fouille. Généralement, on ne retrouve que des miettes. Mais ici, il a pu être préservé car il avait été brûlé et enterré”, explique-t-il à l’AFP, évoquant cette découverte rendue publique la semaine dernière.Rond et plat comme une galette, de 12 cm de diamètre, le pain de Küllüoba a été découvert en septembre 2024, carbonisé et enterré sous le seuil d’une habitation construite à l’âge du bronze, aux alentours de 3.300 av. J.-C. Un morceau avait été arraché, avant que le pain ne soit brûlé puis enterré lors de la construction de l’habitation.”Cela nous fait penser à un rituel d’abondance”, glisse M. Türkteki.- “Emus par cette découverte” -En l’absence de trace écrite, la civilisation anatolienne de Küllüoba demeure en grande partie mystérieuse, comme les habitudes de ses habitants d’enterrer leurs maisons avant de partir s’installer ailleurs ou de construire de nouvelles habitations sur les anciennes structures, formant ainsi des monticules.À l’âge de bronze, les Hatti, un peuple d’Anatolie qui a précédé les Hittites, vivaient dans la région d’Eskisehir.”Küllüoba était une agglomération urbaine de taille moyenne où l’on trouvait des activités commerciales, de l’artisanat, de l’agriculture, de l’exploitation minière. Il existait clairement un certain ordre familial et social”, explique l’archéologue Deniz Sari.Des analyses ont démontré que le pain a été fabriqué avec de la farine grossièrement moulue d’amidonnier, une variété de blé ancien et des graines de lentille, la feuille d’une plante encore indéterminée ayant servi de levure.Le pain carbonisé est exposé depuis mercredi au musée archéologique d’Eskisehir.”Cette découverte nous a beaucoup émus. En discutant avec notre directeur des fouilles, je me suis demandée si on pouvait reproduire ce pain”, raconte Ayse Ünlüce, la maire d’Eskisehir.Pour s’approcher au mieux de la recette originale, la municipalité, après analyses du pain plurimillénaire, a choisi d’utiliser du blé Kavilca – l’amidonnier ancien n’existe plus en Turquie -, une variété proche, également ancienne, du boulgour et des lentilles.- Résistant à la sécheresse -Dans les locaux du Halk Ekmek (Pain du peuple, en turc), une boulangerie municipale qui propose du pain à bas coût, les employés façonnent à la main 300 pains de Küllüoba par jour depuis la semaine dernière.”La combinaison de la farine de blé ancestral, de lentilles et de boulgour donne un pain riche, rassasiant, faible en gluten et sans conservateurs”, explique Serap Güler, directrice du Halk Ekmek d’Eskisehir.Les premiers pains de Küllüoba, commercialisés sous forme de galettes de 300 grammes pour 50 livres turques (1,12 euro environ), se sont écoulés en quelques heures.”J’ai couru car j’avais peur qu’il n’en reste plus. Je suis curieuse de connaître le goût de ce pain ancien”, explique Suzan Kuru, une cliente.”Ces terres ont conservé ce pain pendant 5.000 ans et nous ont fait ce cadeau. Nous avons le devoir de protéger cet héritage et de le transmettre”, estime Mme Ünlüce.La province d’Eskisehir, autrefois riche de nombreuses sources d’eau, souffre aujourd’hui de la sécheresse.”Nous sommes face à une crise climatique mais nous cultivons encore du maïs ou du tournesol, très demandeurs en eau. Or nos ancêtres nous donnent une leçon. Nous devrions, comme eux, nous orienter vers des cultures peu exigeantes” en eau, affirme la maire, qui souhaite relancer dans sa région la culture du blé de Kavilca, résistant à la sécheresse et aux maladies.”Il nous faut des politiques publiques très fortes à ce sujet. Cultiver les blés anciens sera une avancée symbolique en ce sens”, juge-t-elle.

L’Indonésie veut se convertir au nucléaire pour réussir son ambitieuse transition énergétique

L’Indonésie veut se convertir rapidement au nucléaire pour répondre à la demande croissante d’électricité, mais les experts se montrent sceptiques en raison du coût et de la difficulté historique de Jakarta à réaliser de grands travaux.En février 1965, le président Sukarno, père de l’indépendance indonésienne, inaugurait le premier réacteur nucléaire expérimental du pays.Soixante ans plus tard, la plus grande économie d’Asie du Sud-est compte certes trois réacteurs de recherche mais ne possède toujours pas de centrale destinée à la production électrique.Si un charbon abondant et peu onéreux mais très polluant a permis jusqu’ici à l’archipel de subvenir à ses besoins, “le nucléaire sera nécessaire pour contenir l’augmentation de la demande et finalement réduire les émissions”, estime Philip Andrews‑Speed, chercheur à l’Institute for Energy Studies d’Oxford.Le président Prabowo Subianto a promis d’atteindre la sécurité énergétique tout en s’engageant à éliminer l’électricité issue du charbon en 15 ans – un calendrier jugé extrêmement ambitieux – et à atteindre des émissions nettes nulles d’ici à 2050.Le premier site nucléaire qui doit être construit sur l’île de Bornéo “sera opérationnel entre 2030 et 2032″, a affirmé fin avril Bahlil Lahadalia, ministre de l’Energie et des ressources minérales.Le premier réacteur, d’une capacité de 250 à 500 mégawatts (MW), sera un SMR (Small Modular Reactor), une technologie de petit réacteur moins puissant que les réacteurs à eau pressurisés présents dans le monde, d’une puissance pouvant aller jusqu’à 1650 MW.”Jusqu’à maintenant, 29 sites potentiels ont été identifiés, répartis dans différentes régions, notamment le nord Sumatra, les îles Riau (nord), Bornéo (ouest et est), les Célèbes et la Papouasie”, a précisé à l’AFP Dadan Kusdiana, secrétaire général du Conseil national de l’Energie (DEN). Les futures centrales nucléaires doivent être construites en dehors de Java, afin de développer les économies du centre et de l’est de l’archipel et de se rapprocher des activités minières, gourmandes en énergie.Pour répondre à l’objectif d’un mix énergétique de 80% d’énergie renouvelable d’ici 2060, “nous devons accélérer la construction de centrales nucléaires”, a expliqué récemment le ministre adjoint de l’Energie, Yuliot Tanjung. L’énergie solaire comme celle issue de la géothermie ou des barrages ne sera de fait pas suffisante.Sur une capacité électrique totale de plus de 430 gigawatts estimée en 2060, les 29 premières centrales nucléaires pourraient produire entre 45 et 54 gigawatts, selon le DEN.Si la catastrophe de la centrale de Fukushima au Japon provoquée par un séisme suivi d’un tsunami, a ralenti de nombreux projets en Asie, l’Indonésie, qui connaît une activité sismique et volcanique fréquente, assure pourtant que le risque peut être géré.”Les zones de Java nord, Est Sumatra et Bornéo ouest et centre sont considérées comme à bas risque”, a expliqué Andang Widi Harto, chercheur en ingénierie nucléaire à l’université de Yogyakarta, ces régions étant “à faible risque sismique et volcanique”.- Russie, Chine et Canada sur les rangs – Plusieurs fournisseurs de centrales nucléaires ont “manifesté un sérieux intérêt”, a indiqué M. Kusdiana, citant le russe Rosatom, le chinois CNNC ainsi que Candu Canada. La société américaine ThorCon, présente en Indonésie, a développé de son côté un projet de centrale flottante, fonctionnant non pas au combustible d’uranium mais au thorium, et qui pourrait être installée à Bangka Belitun (Sumatra).”Le DEN a aussi rendu visite à EDF SA (en France) pour explorer les opportunités de coopération en matière de construction de réacteur nucléaire, de formation et de transfert de technologie”, a assuré M. Kusdiana.Une affirmation non confirmée par EDF qui a indiqué à l’AFP, n’avoir “pas de discussions en cours sur le nucléaire avec l’Indonésie”. Bernard Fontana, Pdg d’EDF faisait partie de la délégation qui accompagne Emmanuel Macron cette semaine en Asie du Sud-Est mais seulement au Vietnam et pas en Indonésie. L’autre français Orano, spécialiste du combustible nucléaire, a indiqué également “n’avoir pas de discussion en cours avec l’Indonésie”.Si les ambitions nucléaires de Jakarta sont clairement affichées, la faisabilité à court terme du projet suscite des réserves. “Je suis enclin à rejoindre les sceptiques quant à la capacité de l’Indonésie à déployer l’énergie nucléaire à une échelle significative au cours des dix prochaines années”, relève M. Andrews‑Speed.Dwi Sawung, responsable de l’ONG locale Wahli, estime lui que l’Indonésie n’y est “pas prête. Les principaux obstacles sont le niveau de corruption élevé et le risque d’ingérence par le gouvernement et les politiciens”.”Le coût est également élevé. Or il ne reste pas assez d’argent dans le budget de l’Etat et de l’opérateur électrique PLN”, avance-t-il encore.L’avantage de privilégier des SMR à la place de réacteurs conventionnels, “c’est que le défi financier est réduit”, relève cependant M. Andrews‑Speed.Et sans donner de chiffres précis, M. Kusdiana indique que Jakarta discute avec “plusieurs investisseurs potentiels: la Russie, les Etats-Unis, le Danemark, la Corée du Sud et la Chine”.

L’Indonésie veut se convertir au nucléaire pour réussir son ambitieuse transition énergétique

L’Indonésie veut se convertir rapidement au nucléaire pour répondre à la demande croissante d’électricité, mais les experts se montrent sceptiques en raison du coût et de la difficulté historique de Jakarta à réaliser de grands travaux.En février 1965, le président Sukarno, père de l’indépendance indonésienne, inaugurait le premier réacteur nucléaire expérimental du pays.Soixante ans plus tard, la plus grande économie d’Asie du Sud-est compte certes trois réacteurs de recherche mais ne possède toujours pas de centrale destinée à la production électrique.Si un charbon abondant et peu onéreux mais très polluant a permis jusqu’ici à l’archipel de subvenir à ses besoins, “le nucléaire sera nécessaire pour contenir l’augmentation de la demande et finalement réduire les émissions”, estime Philip Andrews‑Speed, chercheur à l’Institute for Energy Studies d’Oxford.Le président Prabowo Subianto a promis d’atteindre la sécurité énergétique tout en s’engageant à éliminer l’électricité issue du charbon en 15 ans – un calendrier jugé extrêmement ambitieux – et à atteindre des émissions nettes nulles d’ici à 2050.Le premier site nucléaire qui doit être construit sur l’île de Bornéo “sera opérationnel entre 2030 et 2032″, a affirmé fin avril Bahlil Lahadalia, ministre de l’Energie et des ressources minérales.Le premier réacteur, d’une capacité de 250 à 500 mégawatts (MW), sera un SMR (Small Modular Reactor), une technologie de petit réacteur moins puissant que les réacteurs à eau pressurisés présents dans le monde, d’une puissance pouvant aller jusqu’à 1650 MW.”Jusqu’à maintenant, 29 sites potentiels ont été identifiés, répartis dans différentes régions, notamment le nord Sumatra, les îles Riau (nord), Bornéo (ouest et est), les Célèbes et la Papouasie”, a précisé à l’AFP Dadan Kusdiana, secrétaire général du Conseil national de l’Energie (DEN). Les futures centrales nucléaires doivent être construites en dehors de Java, afin de développer les économies du centre et de l’est de l’archipel et de se rapprocher des activités minières, gourmandes en énergie.Pour répondre à l’objectif d’un mix énergétique de 80% d’énergie renouvelable d’ici 2060, “nous devons accélérer la construction de centrales nucléaires”, a expliqué récemment le ministre adjoint de l’Energie, Yuliot Tanjung. L’énergie solaire comme celle issue de la géothermie ou des barrages ne sera de fait pas suffisante.Sur une capacité électrique totale de plus de 430 gigawatts estimée en 2060, les 29 premières centrales nucléaires pourraient produire entre 45 et 54 gigawatts, selon le DEN.Si la catastrophe de la centrale de Fukushima au Japon provoquée par un séisme suivi d’un tsunami, a ralenti de nombreux projets en Asie, l’Indonésie, qui connaît une activité sismique et volcanique fréquente, assure pourtant que le risque peut être géré.”Les zones de Java nord, Est Sumatra et Bornéo ouest et centre sont considérées comme à bas risque”, a expliqué Andang Widi Harto, chercheur en ingénierie nucléaire à l’université de Yogyakarta, ces régions étant “à faible risque sismique et volcanique”.- Russie, Chine et Canada sur les rangs – Plusieurs fournisseurs de centrales nucléaires ont “manifesté un sérieux intérêt”, a indiqué M. Kusdiana, citant le russe Rosatom, le chinois CNNC ainsi que Candu Canada. La société américaine ThorCon, présente en Indonésie, a développé de son côté un projet de centrale flottante, fonctionnant non pas au combustible d’uranium mais au thorium, et qui pourrait être installée à Bangka Belitun (Sumatra).”Le DEN a aussi rendu visite à EDF SA (en France) pour explorer les opportunités de coopération en matière de construction de réacteur nucléaire, de formation et de transfert de technologie”, a assuré M. Kusdiana.Une affirmation non confirmée par EDF qui a indiqué à l’AFP, n’avoir “pas de discussions en cours sur le nucléaire avec l’Indonésie”. Bernard Fontana, Pdg d’EDF faisait partie de la délégation qui accompagne Emmanuel Macron cette semaine en Asie du Sud-Est mais seulement au Vietnam et pas en Indonésie. L’autre français Orano, spécialiste du combustible nucléaire, a indiqué également “n’avoir pas de discussion en cours avec l’Indonésie”.Si les ambitions nucléaires de Jakarta sont clairement affichées, la faisabilité à court terme du projet suscite des réserves. “Je suis enclin à rejoindre les sceptiques quant à la capacité de l’Indonésie à déployer l’énergie nucléaire à une échelle significative au cours des dix prochaines années”, relève M. Andrews‑Speed.Dwi Sawung, responsable de l’ONG locale Wahli, estime lui que l’Indonésie n’y est “pas prête. Les principaux obstacles sont le niveau de corruption élevé et le risque d’ingérence par le gouvernement et les politiciens”.”Le coût est également élevé. Or il ne reste pas assez d’argent dans le budget de l’Etat et de l’opérateur électrique PLN”, avance-t-il encore.L’avantage de privilégier des SMR à la place de réacteurs conventionnels, “c’est que le défi financier est réduit”, relève cependant M. Andrews‑Speed.Et sans donner de chiffres précis, M. Kusdiana indique que Jakarta discute avec “plusieurs investisseurs potentiels: la Russie, les Etats-Unis, le Danemark, la Corée du Sud et la Chine”.

Nepali ‘Everest Man’ breaks own record with 31st summit

A 55-year-old Nepali climber dubbed “Everest Man” reached the peak of the world’s highest mountain for a record 31st time on Tuesday, more than three decades after his first summit.”Massive congratulations to the legendary Kami Rita Sherpa on his 31st successful ascent of Everest, the highest number of ascents by anyone in history,” expedition organiser Seven Summit Treks said.”Kami Rita Sherpa needs no introduction. He is not just a national climbing hero, but a global symbol of Everest itself,” it added.Sherpa first stood on the top of Mount Everest in 1994 when working for a commercial expedition.He has climbed Everest almost every year since, guiding clients.Sherpa, speaking a year ago after he had climbed the 8,849-metre (29,032-foot) peak for the 29th and 30th times, said that he was “just working” and did not plan on setting records.”I am glad for the record, but records are eventually broken,” he told AFP in May 2024. “I am more happy that my climbs help Nepal be recognised in the world.”Seven Summit Treks said he completed the climb on Tuesday as the leader of an Indian army team, adding that he “not only reached the summit himself, but also led and guided the last remaining members of the team to the top”.- ‘To the next height’ -Another Nepali climber, Tashi Gyalzen Sherpa, 29, returned to the capital Kathmandu on Tuesday after he made a record-breaking four summits of Everest in just 15 days, completing the last on May 23, according to 8K Expeditions. “I feel proud, it was a very difficult task but I made it a success,” Gyalzen Sherpa told AFP after landing in Kathmandu, where his family and mountaineering fans welcomed him. “Earlier, many pioneers have scaled the Everest many times, but not four times in one season.”The records come as the spring climbing season nears its end.More than 500 climbers and their guides have already reached the summit of Everest since the route opened, taking advantage of brief spells of good weather, according to Nepal’s tourism department.The season has so far recorded the fewest number of deaths on Everest in recent years. Two climbers, a Filipino and an Indian, have died on its high camps.Nepal has issued more than 1,100 permits for mountaineers this season, including 458 for Everest, earning more than $5 million in royalties.The country is home to eight of the world’s 10 highest peaks and welcomes hundreds of adventurers each spring, when temperatures are warmer and winds typically calmer.Earlier this month British climber Kenton Cool, 51, successfully climbed Everest for the 19th time, extending his own record for the most summits by a non-Nepali.Tourist ministry official Himal Gautam, director of its mountaineering and adventure section, said Kami Rita Sherpa’s achievement reflected on the country’s wider efforts.”Kami Rita Sherpa’s record ascent has helped to take Nepal’s mountaineering sector to the next height,” Gautam said.A climbing boom has made mountaineering a lucrative business since Edmund Hillary and Tenzing Norgay Sherpa made the first ascent in 1953. Last year more than 800 climbers made it to the peak of Everest, including 74 from the northern Tibet side. 

SpaceX set for next Starship launch after fiery failures

SpaceX is set Tuesday for the next test flight of its Starship megarocket — the linchpin of founder Elon Musk’s Mars ambitions — after the vessel’s last two outings ended in fiery explosions.A launch window opens at 6:30 pm (2330 GMT) from the company’s Starbase facility near a southern Texas village that recently voted to become a city, also called Starbase.Standing 403 feet (123 meters) tall, Starship is the largest and most powerful launch vehicle ever built, and it carries Musk’s hopes of making humanity a multi-planetary species.NASA is also counting on a variant of Starship to serve as the crew lander for Artemis 3, the mission to return Americans to the Moon.But the last two tests ended with the upper stages erupting into fiery cascades that sent debris raining down over Caribbean islands and disrupting flights — piling more pressure onto SpaceX to get it right this time.The company is betting that its aggressive testing approach, which helped it become the dominant force in commercial spaceflight, will once again pay off. Still, it acknowledged in a statement that progress “won’t always come in leaps.”According to the Wall Street Journal, SpaceX is shifting personnel and resources to the Starship program in a push to have the vehicle ready for a Mars mission as soon as next year.On the bright side, SpaceX has now demonstrated three times that it can catch the Super Heavy first stage booster in the giant robotic arms of its launch tower — a daring feat of engineering that it says is key to making the system rapidly reusable and reducing costs.It will be reusing a Super Heavy booster for the first time on this ninth flight. As a result, it will not attempt a catch this time, opting instead for a splashdown in the Gulf of Mexico.Similar to previous missions, the upper stage will attempt to fly halfway around the globe and splash down in the Indian Ocean. For the first time, SpaceX will also aim to deploy a payload: mock-ups of its Starlink internet satellites, which are expected to burn up in the atmosphere.In issuing its launch approval, the Federal Aviation Administration said it had nearly doubled the airspace closure zone to 1,600 nautical miles east of the launch site. It is coordinating with authorities in the UK, the British-controlled Turks and Caicos Islands, the Bahamas, Mexico, and Cuba.The FAA also recently approved an increase in annual launches from five to 25 — stating the increased frequency would not adversely impact the environment and overruling objections from conservation groups who warned the expansion could endanger sea turtles and shorebirds.

Mexique: une justice gangrénée par la corruption, l’impunité et la fabrique de faux coupables

Plus de dix ans que les parents des 43 étudiants disparus d’Ayotzinapa demandent justice au Mexique. Presque 20 ans qu’Israel Vallarta, l’ex-compagnon de la Française Florence Cassez, est en détention préventive, accusé sans jugement d’être à la tête d’un gang de ravisseurs.A l’image de ces deux affaires qui ont dépassé les frontières, le système judiciaire mexicain est accusé de générer de l’injustice, de l’impunité ou d’inventer des faux coupables.C’est avec le but affiché de lutter contre la “corruption” du pouvoir judiciaire que le gouvernement de gauche appelle les quelque 100 millions d’électeurs mexicains à désigner dimanche tous les juges et les magistrats du pays, jusqu’à la Cour suprême. La participation est incertaine.- Dix ans de galère – “Cela fait 10 ans et nous sommes toujours dans la même galère”, affirme Estanislao Mendoza, 65 ans, père de Miguel Ángel, l’un des 43 étudiants disparus dans l’État de Guerrero, au sud du pays, en septembre 2014. Le cas des étudiants de l’école normale d’Ayotzinapa est la pointe de l’iceberg de la “tragédie humaine”, dixit les Nations unies, des plus de 120.000 disparu(e)s au Mexique.Trois gouvernements, des experts internationaux, de multiples versions, une ex-juge récemment arrêtée pour dissimulation présumée de preuves: aucune condamnation n’a été prononcée dans cette affaire.Seuls les restes calcinés de trois victimes ont été retrouvés.Dimanche, Estanislao Mendoza n’a pas l’intention d’aller voter. Comment puis-je le faire si “je ne sais rien d’eux”?, s’interroge-t-il au sujets des candidats. Le dernier rapport d’une commission d’enquête sur l’affaire Ayotzinapa fait état de 151 personnes poursuivies et 90 libérées (25 faute de preuves et 65 pour avoir été torturées).- Famille stigmatisée – Au Mexique, une affaire peut en cacher une autre. En janvier 2013, Florence Cassez avait été libérée après plus de sept ans de prison sur décision de la Cour suprême pour vice de forme. La Française avait été condamnée à de une lourde peine de prison, accusée d’être à la tête d’un gang de ravisseurs avec son ex-compagnon Israel Vallarta. Elle a toujours clamé son innocence et elle avait reçu le soutien du président français de l’époque Nicolas Sarkozy.Près de 20 ans après leur arrestation, Israel Vallarta, lui, reste toujours en détention préventive, “toujours sans jugement” au terme d’une procédure interminable, se désole sa soeur Lupita devant des milliers de pages de procédure. Au total six membres de la famille ont été arrêtés pour complicité présumée avec l’homme dont l’arrestation en 2005 avec la Française avait fait l’objet d’une mise en scène pour les caméras de télévision. Deux de ses proches, son frère Mario et son neveu Sergio, arrêtés en 2012, sont également toujours emprisonnés.Egalement arrêtés et torturés en 2009 pour complicité présumée, René, un frère, et deux autres neveux, Juan Carlos et Alejandro, ont été acquittés en 2016 du délit de “délinquance organisée » et d’”enlèvement”.”J’ai été en prison six ans et neuf mois pour mon nom de famille”, résume Alejandro en racontant son arrestation alors qu’il se rendait au garage de son oncle à Mexico en mai 2009. Des hommes en civil sont arrivés. “Ils disent : ah tu es un Vallarta ? Des coups, des coups, des coups. Ils nous emmènent à la salle de torture. Là, ils nous disent que nous devions dénoncer Israel et Florence (…) en disant que nous étions membres du fameux gang des Zodiaques, qui n’existe pas”.Le système judiciaire est vicié par la “corruption”, affirme Alejandro à l’AFP. “Je l’ai vécu dans ma chair”.”Quelque chose doit changer”, ajoute l’homme qui ira voter dimanche.- Saumon à contre-courant – Armando Olmeda, un maçon de 55 ans, compare la recherche de son fils à la progression d’un saumon à contre-courant.Son calvaire a commencé en août 2023 lorsque Roberto Carlos, un étudiant de 22 ans, a disparu avec quatre amis d’enfance à Lagos de Moreno (ouest), prétendument aux mains de trafiquants de drogue. L’affaire a choqué car une vidéo enregistrée par les criminels montre les jeunes hommes torturés et obligés de s’achever les uns les autres. L’enquête a conduit à la découverte de restes humains dans un four à briques où les garçons “ont été incinérés”, selon Daniel Espinosa, président du pouvoir judiciaire de l’Etat du Jalisco. Mais le responsable a précisé plus tard que les restes n’avaient pas été identifiés.”Il a manqué d’éthique”, accuse Olmeda. Cinq suspects sont poursuivis.Selon les chiffres officiels, en 2023, les parquets des États ont ouvert 27.957 enquêtes pour homicide volontaire, mais seulement 6% ont abouti à une condamnation.

King Charles to give historic speech to Canada parliament amid US tensions

King Charles III is to deliver a historic speech to open Canada’s parliament on Tuesday, with the nation, of which he is head of state, facing unprecedented threats from US President Donald Trump.Prime Minister Mark Carney has said he intends to use the king’s first visit to the British Commonwealth nation since his coronation to highlight Canada’s sovereignty.”This historic honor matches the weight of our times,” Carney said.It was at the prime minister’s invitation that the 76-year-old monarch, who is battling cancer, traveled to the Canadian capital, accompanied by Queen Camilla.King Charles has never publicly commented on Trump’s repeated talk of making Canada the 51st US state, but his speech will be closely watched for any comments on the topic.Trump has also ripped up the world trade order and launched tariff wars against friends and foes alike, particularly targeting northern neighbor Canada.The so-called “throne speech” will be delivered in the Senate — a former railway station that has been converted while parliament undergoes major renovations.Although it will be read by the king as if it were in his own words, it was, in fact, written by the prime minister’s office and will set out the government’s priorities to “build Canada strong” and how it aims to achieve them.Canada’s Liberal Party, led by Carney, a technocrat with no prior political experience, won legislative elections on April 28, after a campaign entirely focused on who would be best to deal with Trump.Carney has vowed to oversee the biggest transformation of Canada’s economy since the end of the Second World War to enable it to “stand up” to Trump.In cautious diplomatic language, the throne speech should also contain a reaffirmation of Canada’s sovereignty, which Trump has threatened repeatedly by suggesting the country should be annexed by the United States.- ‘Extraordinary’ symbolism -“In terms of symbolism, it’s extraordinary because this is only the third time the sovereign has read this speech,” said Felix Mathieu, a politics professor at the University of Quebec in Outaouais.The throne speech has only twice before been personally delivered by Canada’s monarch, in 1957 and 1977, both by Charles’s mother, the late Queen Elizabeth II.”What will also be interesting is everything surrounding the speech from the throne,” Mathieu added, in reference to the “message to Donald Trump” to show him that “Canada is not alone in this fight.”Thousands flocked to the capital on Monday to greet the king and queen on their first day of the brief visit.For Shrikant Mogulala, 32, the king was here to deliver “a clear message to Trump that we are not for sale.”Retiree Dave Shaw, 60, said it was “a great time for (the king) to be here now at this particular time given the geopolitical circumstances, given the circumstances of our country right now.”On Monday, the monarchs visited a farmer’s market and were treated to Indigenous music and military honors before the king held private audiences with Carney and Indigenous leaders.They were scheduled to ride to the Senate Tuesday morning in a four-wheeled carriage escorted by 28 horses from the Royal Canadian Mounted Police’s fabled “Musical Ride” unit.There will be a 21-gun salute and a flypast by fighter jets, and the monarchs will also lay a wreath at a war memorial.

Along Ghana’s vanishing coast, climate change swallows history, homesTue, 27 May 2025 05:48:40 GMT

The salty wind blows across the ruins of Ghana’s Fort Prinzenstein, where thick walls once held thousands of enslaved Africans before their journey across the Atlantic. Now, only a shell remains — a crumbling monument teetering at the edge of the sea.For centuries, Ghana’s coastline has borne the brunt of history. Today, it is being consumed …

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Effroi au Royaume-Uni après le drame de la parade célébrant Liverpool

Le Royaume-Uni se réveille mardi sous le choc des scènes d'”horreur” qui ont eu lieu à Liverpool lorsqu’une voiture a foncé sur la foule qui célébrait la victoire du club de foot de Liverpool en première division anglaise, faisant près de 50 blessés dont quatre graves.Au lendemain du drame que la police ne considère pas comme terroriste, les Unes des quotidiens britanniques affichent en grand des photos des blessés évacués portant l’écharpe rouge du club de la ville du nord-ouest de l’Angleterre et les images effroyables saisies par des témoins du véhicule sombre qui a percuté la foule. Son conducteur a été arrêté.Les termes employés sont souvent les mêmes pour résumer le sentiment général: “Horreur quand une voiture percute des supporters” titre le tabloïd The Sun, “Horreur à la parade de Liverpool” pour le Times, “L’euphorie puis l’horreur” pour le Daily Mirror, “Carnage à la parade” pour le Daily Mail, “La gloire de Liverpool tourne à l’horreur” pour le Telegraph… Le journal local, le Liverpool Echo, reprend lui le bilan de la soirée: “Au moins 47 blessés blessés dans l’horreur de la parade des Reds”, le surnom des joueurs du club.Selon le bilan donné par les services ambulanciers dans la nuit, 27 blessés ont été hospitalisés, dont deux dans un état grave. Quatre enfants ont été hospitalisés dont un est dans un état grave. Une vingtaine d’autres blessés ont été soignés sur place.- “Extremement rapide” -Malgré une pluie battante, des centaines de milliers de personnes, beaucoup en famille, s’étaient rassemblées lundi pour célébrer le triomphe de Liverpool FC en Premier League.Les joueurs du club, dont les stars Mohamed Salah et Virgil van Dijk, ont défilé dans un bus à impériale pendant environ quatre heures, ralenti par la foule festive.Tout a basculé vers 18H00 locales (17H00 GMT), alors que la parade, s’étendant sur 16 kilomètres, touchait à sa fin. Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent une voiture sombre foncer sur une foule compacte et percuter plusieurs personnes. On y voit des gens projetés sur les côtés et sur le capot du véhicule, puis des dizaines de personnes s’en prendre à la voiture, probablement pour la stopper ou arrêter le conducteur.La police a indiqué avoir interpellé le conducteur du véhicule, “un homme blanc britannique de 53 ans de la région de Liverpool”. “Nous pensons qu’il s’agit d’un incident isolé, et nous ne cherchons actuellement personne d’autre. L’incident n’est pas traité comme un acte de terrorisme”, a déclaré  Jenny Sims, la cheffe de la police du Merseyside, lors de la conférence de presse tard dans la nuit.Elle a appelé le public à “ne pas faire de spéculation ou répandre de la désinformation sur les réseaux sociaux”. Un témoin cité par l’agence britannique PA a dit avoir vu la voiture, “extrêmement rapide”, percuter la foule puis “des gens allongés par terre, des gens inconscients”. “C’était horrible. Tellement horrible”, a dit ce témoin, Harry Rashid, 48 ans, à la parade avec ses deux filles et son épouse.”J’ai réussi à attraper ma fille qui était avec moi et à me jeter sur le côté”, a raconté Matt Cole, un journaliste de la BBC présent avec sa famille,- “Célébrer ses héros” -“Les scènes qui se sont déroulées à Liverpool sont épouvantables”, a réagi le Premier ministre Keir Starmer dans un communiqué, assurant la ville de la solidarité du “pays tout entier”.L’émotion est vive dans le monde du football, plusieurs clubs rivaux de Liverpool, comme Manchester United, Manchester City ou Everton, adressant leurs “pensées” aux victimes, le président de la Fifa Gianni Infantino faisant part lui aussi de ses “pensées et prières à tous ceux qui ont été affectés”.Il n’y avait pas eu de parade lors de la dernière victoire du club, en 2020, en raison du Covid-19. C’était la première fois en 35 ans que les fans pouvaient célébrer ensemble un titre de Premier League.Les supporters de foot à Liverpool ont déjà connu un drame, qui continue de marquer la ville portuaire. En 1989, 97 supporters du club étaient morts dans une bousculade lors d’un match dans le stade de Hillsborough à Sheffield. Plus de 760 personnes ont également été blessées dans cette catastrophe, la plus meurtrière de l’histoire du sport britannique.