Venezuela: Maduro profite du boycott de l’opposition pour consolider son pouvoir

Le président Nicolas Maduro, héritier de Hugo Chavez, a recouvert de rouge –la couleur du chavisme– la carte du Venezuela lors des élections législatives et régionales de dimanche, consolidant son pouvoir alors que l’opposition se félicite de son boycott sans toutefois définir une stratégie claire.Le parti du président Maduro, le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), a conquis 23 des 24 gouvernorats et devrait avoir remporté une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Les résultats circonscription par circonscription sont encore attendus.M. Maduro renforce ainsi sa mainmise sur les institutions du pays, dix mois après sa réélection contestée, marquée par des troubles et des arrestations massives. Le rendez-vous de dimanche a d’ailleurs été marqué par l’arrestation en amont de quelque 70 personnes dont Juan Pablo Guanipa, une figure de l’opposition, accusées de vouloir déstabiliser les élections. Et un déploiement de plus de 400.000 membres de forces de l’ordre avec des patrouilles intimidantes de policiers cagoulés et armés.Fort de cette majorité, le président avance tranquillement vers sa réforme de la Constitution sur laquelle il y a peu d’informations mais qu’il évoque fréquemment depuis des mois.”Aujourd’hui, nous avons démontré le pouvoir du chavisme ! Cette victoire est la victoire de la paix et de la stabilité de tout le Venezuela”, a célébré M. Maduro sur la place Bolivar de Caracas après l’annonce des résultats dimanche. Le président fête une victoire, mais l’opposition y voit une défaite. Sa cheffe Maria Corina Machado, qui avait appelé à ne pas participer à la “farce”, assure que la faible affluence dans les bureaux de vote est une protestation silencieuse contre la réélection de M. Maduro en juillet. Le gros de l’opposition, qui revendique la victoire à la présidentielle de 2024 et crie à la fraude, estimait qu’il n’était pas possible de participer à un nouveau scrutin organisé par le pouvoir.Un groupe opposant rebelle a participé au scrutin, estimant que la politique de la chaise vide ne portait pas ses fruits. Mais le résultat est maigre. Le pouvoir ne lui a laissé que des miettes: une poignée de députés et la gouvernance de l’État de Cojedes (centre-ouest).- “Pas insignifiant”-Grâce à ce scrutin, dépourvu d’observateurs indépendants, le chavisme aura le contrôle absolu de l’Assemblée nationale jusqu’en 2031 et des Etats remportés jusqu’en 2029. “Bien que prévisible, le résultat n’en a pas moins des implications importantes: un chavisme renforcé dans le contrôle institutionnel, une opposition divisée à la représentation limitée, et une majorité sociale (de la population) démobilisée”, estime l’analyste politique Luis Vicente Leon.Une nouvelle fois, Mme Machado a appelé l’armée à “agir” contre un gouvernement jugé illégitime. “Ils ont l’obligation de le faire”, a lancé dans une vidéo sur X l’opposante, qui vit dans la clandestinité. Mais les forces armées, clef de voûte du pouvoir qui sait les choyer, ont juré loyauté maintes fois au président Maduro.Difficile de dire quel sera le prochain pas pour l’opposition. La réforme constitutionnelle se débattra l’année prochaine mais devra être approuvée par référendum populaire.”L’abstention (…) ne fait qu’aggraver sa situation”, estime le politologue Pablo Quintero. “Elle génère un processus de désaffection politique, de désillusion, de résignation de la part des gens”. Jenny Massicatto, femme d’affaires, est sur cette ligne: “je n’ai pas voté. C’est une perte de temps de voter de nos jours. J’essaie maintenant d’être neutre”.Henrique Capriles, à la tête de l’aile rebelle de l’opposition, a remporté un siège au Parlement et dirigera un groupe d’une quinzaine de députés, selon les estimations de M. Leon. Peu par rapport au PSUV qui en comptera probablement plus de 230 mais “pas insignifiant”, selon l’analyste. “Ils ont partiellement atteint leur objectif de préserver une présence institutionnelle et d’éviter la disparition totale” de l’opposition de la vie institutionnelle, relève-t-il.Staline Gonzalez, l’un des opposants élu député, défend la participation, critiquant la position de Mme Machado: “Cette théorie de donner de l’espace au gouvernement, au +madurisme+, et de croire qu’il suffit de délégitimer le processus en n’y participant pas pour qu’il (Maduro) s’en aille… Qu’avec ça nous allons ramener la démocratie. Nous ne sommes pas convaincus par ce chemin”.M. Quintero estime toutefois que le coût est élevé et croit que “l’opposition a besoin de sang neuf”.

Ukraine says hit by record drone salvo after Trump rebukes Putin

Russia fired its biggest ever drone barrage on Ukraine, authorities said Monday, just hours after Donald Trump called Vladimir Putin “CRAZY” and warned Moscow risked new sanctions if it kept up its deadly bombardment.The US president’s efforts to halt the three-year war have failed to extract major concessions from the Kremlin, despite repeated negotiations between officials and several phone calls between him and Russia’s president.For three consecutive nights Russia has pummelled Ukraine with large-scale drone attacks, saturating its air defences and killing at least 13 people on Sunday, officials said.Russia fired “355 Shahed-type drones” including decoys, in the largest drone attack of the invasion between Sunday night and early Monday, as well as nine cruise missiles, Ukraine’s air force said.German Chancellor Friedrich Merz said Monday that there were “no longer any range restrictions” on arms supplied by Western allies to Ukraine, allowing Kyiv to attack “military positions in Russia”.It was not immediately clear which countries had changed their policy however.The Kremlin said any Western decision to lift range limits on arms delivered to Ukraine would be “dangerous” and “at odds” with peace efforts. In a rare rebuke of the Russian leader, Trump said on social media late Sunday: “I’ve always had a very good relationship with Vladimir Putin of Russia, but something has happened to him. He has gone absolutely CRAZY!””I’ve always said that he wants ALL of Ukraine, not just a piece of it, and maybe that’s proving to be right, but if he does, it will lead to the downfall of Russia!”Earlier, Trump told reporters he was “absolutely” considering increasing sanctions on Moscow.- ‘Critical moment’ -The Kremlin played down Trump’s criticism, saying Putin was taking measures “necessary to ensure Russia’s security”.”This is a very critical moment, which is fraught with emotional stress for everyone, as well as emotional reactions,” Kremlin spokesman Dmitry Peskov told reporters.Ukrainian President Volodymyr Zelensky called for more sanctions on Moscow.”Russian strikes are becoming increasingly brazen and large-scale every night,” Zelensky said in his daily address, adding that some 900 drones and missiles were launched on Ukraine in the last three days. “This makes no military sense, but it is an obvious political choice –- Putin’s choice, Russia’s choice –- to continue fighting and destroying lives,” he said.Moscow’s invasion of Ukraine in February 2022 has killed tens of thousands of people, destroyed cities and spurred the biggest crisis in relations with the West since the Cold War.Kyiv did not report any deaths from the latest drone attack, but said Russian shelling in the last 24 hours had killed a civilian man in the northern Sumy region.Ukrainian air force spokesman Yuriy Ignat warned it was becoming difficult to counter the sheer number of drones Moscow was firing.”We need rational and cheaper ways to shoot them down,” he told Ukrainian TV. A Ukrainian military source told AFP that Kyiv was “somehow fighting” with available air defence capabilities and that there was “no need to panic”. “To maintain our defence, we need deliveries of Western weapons,” the source said, adding that deliveries of Patriot missiles as well as NASAMS medium range air defence and IRIS-T short range systems were especially important for Ukraine. After today’s attack, Zelensky ordered “a significant increase in the production of interceptor drones” and “will seek additional funding from our partners for this purpose,” he said in the address, adding that Ukraine will increase funding for missile production as well.- Diplomatic efforts -Diplomatic efforts to end the war have heightened in recent weeks, with Russian and Ukrainian officials holding direct talks in Istanbul earlier this month for the first time in three years.They each sent back 1,000 people over the weekend in their biggest ever prisoner exchange, while Russia said it was preparing a document outlining its peace terms.Any more potential POW exchanges would depend on talks with Ukraine, Peskov told journalists ahead of Putin’s meeting with Turkish Foreign Minister Hakan Fidan, adding that Moscow was still working on a ceasefire memorandum. Putin and Fidan discussed peace efforts after the Istanbul talks, as well as economic and energy cooperation, a Turkish foreign ministry source said.  Fidan earlier met with Vladimir Medinsky, Moscow’s chief negotiator with Kyiv.Moscow has repeatedly rejected proposals for a 30-day ceasefire from Kyiv and its Western allies, while grinding forward on the front line. Instead, Putin offered to work on a memorandum stating conditions for a ceasefire, sparking critisism from Ukraine of stalling the talks.

Ce que l’on sait des négociations commerciales entre l’UE et les Etats-Unis

Une menace de droits de douane de 50%, des invectives, une trêve soudaine, et beaucoup, beaucoup d’incertitudes: les négociations commerciales entre Washington et Bruxelles ressemblent à des montagnes russes.Voici ce que l’on sait lundi de ces tractations tendues.- Où en est-on? -Au cours des derniers mois, l’Union européenne a été frappée à trois reprises par des droits de douane de l’administration de Donald Trump: – 25% sur l’acier et l’aluminium, mi-mars,- 25% sur les automobiles, début avril,- 20% sur tous les autres produits européens, le 9 avril. Cette dernière taxe a toutefois été suspendue pour laisser une chance aux négociations et remplacée temporairement par un droit de douane de 10%.L’Union européenne a la charge de mener ces tractations avec Washington au nom des 27 Etats membres de l’UE. L’idée est de trouver un accord bénéfique pour les deux parties. Mais il n’y a pour l’heure aucun signe de percée.- Qui négocie? -Dépêché par Bruxelles pour négocier avec les Américains, le commissaire européen au Commerce Maros Sefcovic s’est rendu plusieurs fois à Washington et échange régulièrement avec Howard Lutnick et Jamieson Greer, deux responsables de l’administration Trump.Le responsable européen a encore loué lundi de “bons appels” avec MM. Lutnick et Greer, assurant que l’UE était “mobilisée” pour parvenir “rapidement” à un accord commercial. “Nous restons en contact permanent”, a-t-il affirmé. Le président américain Donald Trump et la cheffe de l’exécutif européen Ursula von der Leyen ont quant à eux eu des contacts plus sporadiques, dont une rencontre en marge des funérailles du pape François et un appel téléphonique dimanche.L’un des principaux obstacles aux pourparlers tient à la différence fondamentale de style entre les deux parties.”Les exigences de Trump traduisent une profonde frustration des Américains face à la méthode posée, professionnelle et bureaucratique de l’UE”, note Agathe Demarais, chercheuse du European Council on Foreign Relations.A l’inverse, l’équipe de M. Trump “cherche à signer rapidement des accords séduisants, même s’ils n’ont pas forcément beaucoup de substance”, analyse-t-elle.- Quelles sont les demandes du président Trump? -Peu de détails ont fuité des discussions.Mais M. Trump martèle qu’il veut éliminer le déficit commercial des Etats-Unis avec l’UE dans l’échange de biens. Il pousse notamment le Vieux Continent à acheter davantage de gaz naturel liquéfié (GNL) américain. Son équipe s’en prend aussi régulièrement aux barrières dites “non tarifaires” en vigueur dans l’UE: les réglementations sanitaires, les normes environnementales, des politiques de taux de change ou des mesures fiscales telles que la TVA. Bruxelles refuse catégoriquement d’abandonner certaines de ces mesures. Tout comme ses puissantes lois sur le numérique, régulièrement critiqués par les géants de la tech. – Et celles de l’UE? -L’UE veut à tout prix faire baisser la température et éviter des droits de douane XXL qui nuiraient à son économie, déjà enlisée dans une quasi-stagnation depuis fin 2022.Bruxelles affirme avoir présenté une proposition détaillée à Washington. Avec comme mesure principale une exemption de droits de douane totale et réciproque pour les produits industriels, dont les voitures. Mais M. Trump a déjà qualifié cette offre d’insuffisante.L’UE prépare parallèlement des mesures de riposte au cas où les négociations n’aboutiraient pas. Elle affirme être prête à taxer quelque 136 milliards de dollars de biens américains: des motos, avions, machines à coudre, etc.- Quelles sont les prochaines étapes? -D’après la présidente de la Commission européenne, l’objectif est que les négociations avancent de manière “rapide et décisive”.”Elle a dit qu’elle voulait entamer des négociations sérieuses”, a déclaré M. Trump dimanche, repoussant jusqu’au 9 juillet certaines des mesures américaines.Bruxelles espère que les deux dirigeants pourront échanger sur ce dossier en marge du sommet du G7, prévu au Canada à la mi-juin.

Ce que l’on sait des négociations commerciales entre l’UE et les Etats-Unis

Une menace de droits de douane de 50%, des invectives, une trêve soudaine, et beaucoup, beaucoup d’incertitudes: les négociations commerciales entre Washington et Bruxelles ressemblent à des montagnes russes.Voici ce que l’on sait lundi de ces tractations tendues.- Où en est-on? -Au cours des derniers mois, l’Union européenne a été frappée à trois reprises par des droits de douane de l’administration de Donald Trump: – 25% sur l’acier et l’aluminium, mi-mars,- 25% sur les automobiles, début avril,- 20% sur tous les autres produits européens, le 9 avril. Cette dernière taxe a toutefois été suspendue pour laisser une chance aux négociations et remplacée temporairement par un droit de douane de 10%.L’Union européenne a la charge de mener ces tractations avec Washington au nom des 27 Etats membres de l’UE. L’idée est de trouver un accord bénéfique pour les deux parties. Mais il n’y a pour l’heure aucun signe de percée.- Qui négocie? -Dépêché par Bruxelles pour négocier avec les Américains, le commissaire européen au Commerce Maros Sefcovic s’est rendu plusieurs fois à Washington et échange régulièrement avec Howard Lutnick et Jamieson Greer, deux responsables de l’administration Trump.Le responsable européen a encore loué lundi de “bons appels” avec MM. Lutnick et Greer, assurant que l’UE était “mobilisée” pour parvenir “rapidement” à un accord commercial. “Nous restons en contact permanent”, a-t-il affirmé. Le président américain Donald Trump et la cheffe de l’exécutif européen Ursula von der Leyen ont quant à eux eu des contacts plus sporadiques, dont une rencontre en marge des funérailles du pape François et un appel téléphonique dimanche.L’un des principaux obstacles aux pourparlers tient à la différence fondamentale de style entre les deux parties.”Les exigences de Trump traduisent une profonde frustration des Américains face à la méthode posée, professionnelle et bureaucratique de l’UE”, note Agathe Demarais, chercheuse du European Council on Foreign Relations.A l’inverse, l’équipe de M. Trump “cherche à signer rapidement des accords séduisants, même s’ils n’ont pas forcément beaucoup de substance”, analyse-t-elle.- Quelles sont les demandes du président Trump? -Peu de détails ont fuité des discussions.Mais M. Trump martèle qu’il veut éliminer le déficit commercial des Etats-Unis avec l’UE dans l’échange de biens. Il pousse notamment le Vieux Continent à acheter davantage de gaz naturel liquéfié (GNL) américain. Son équipe s’en prend aussi régulièrement aux barrières dites “non tarifaires” en vigueur dans l’UE: les réglementations sanitaires, les normes environnementales, des politiques de taux de change ou des mesures fiscales telles que la TVA. Bruxelles refuse catégoriquement d’abandonner certaines de ces mesures. Tout comme ses puissantes lois sur le numérique, régulièrement critiqués par les géants de la tech. – Et celles de l’UE? -L’UE veut à tout prix faire baisser la température et éviter des droits de douane XXL qui nuiraient à son économie, déjà enlisée dans une quasi-stagnation depuis fin 2022.Bruxelles affirme avoir présenté une proposition détaillée à Washington. Avec comme mesure principale une exemption de droits de douane totale et réciproque pour les produits industriels, dont les voitures. Mais M. Trump a déjà qualifié cette offre d’insuffisante.L’UE prépare parallèlement des mesures de riposte au cas où les négociations n’aboutiraient pas. Elle affirme être prête à taxer quelque 136 milliards de dollars de biens américains: des motos, avions, machines à coudre, etc.- Quelles sont les prochaines étapes? -D’après la présidente de la Commission européenne, l’objectif est que les négociations avancent de manière “rapide et décisive”.”Elle a dit qu’elle voulait entamer des négociations sérieuses”, a déclaré M. Trump dimanche, repoussant jusqu’au 9 juillet certaines des mesures américaines.Bruxelles espère que les deux dirigeants pourront échanger sur ce dossier en marge du sommet du G7, prévu au Canada à la mi-juin.

Israel vows to bring hostages home as new truce deal proposed

Israeli Prime Minister Benjamin Netanayahu on Monday vowed to bring back all hostages, “living and dead”, as rescuers in Gaza said Israeli strikes killed at least 52 people.Netanyahu’s remarks came after a Palestinian source said that mediators proposed a 70-day ceasefire and the release of 10 Israeli hostages alongside some Palestinian prisoners, though US envoy Steve Witkoff later said Hamas had not agreed to a proposed deal.”If we don’t achieve it today, we will achieve it tomorrow, and if not tomorrow, then the day after tomorrow. We are not giving up,” Netanyahu said of the duty to free the captives.”We intend to bring them all back, the living and the dead,” he added, but made no mention of a proposed deal.His remarks came after a Hamas source said on Monday that the group had accepted a ceasefire proposal that would see 10 captives released.A spokesman for Witkoff nonetheless told AFP that he disputed Hamas’s claim that the group had agreed to his proposed deal and quoted the envoy as saying “What I have seen from Hamas is disappointing and completely unacceptable.”Fighting meanwhile raged in Gaza, where civil defence agency spokesman Mahmud Bassal said that an early-morning Israeli strike on the Fahmi Al-Jarjawi school, where displaced people were sheltering, killed “at least 33, with dozens injured, mostly children”.The Israeli military said it had “struck key terrorists who were operating within a Hamas and Islamic Jihad command and control centre embedded” in the area, adding that “numerous steps were taken to mitigate the risk of harming civilians”.Another strike killed at least 19 people in Jabalia in the northern Gaza Strip, Bassal said.Israel has stepped up a renewed offensive to destroy Hamas, drawing international condemnation as aid trickles in following a blockade since early March that has sparked severe food and medical shortages.- ‘Senseless’ war -It has also triggered international criticism, with European and Arab leaders meeting in Spain calling for an end to the “inhumane” and “senseless” war, while humanitarian groups said the trickle of aid was not nearly enough.Spanish Foreign Minister Jose Manuel Albares called for an arms embargo on Israel.He also called for humanitarian aid to enter Gaza “massively, without conditions and without limits, and not controlled by Israel”, describing the territory as humanity’s “open wound”.In Germany, Chancellor Friedrich Merz voiced unusually strong criticism of Israel, saying: “I no longer understand what the Israeli army is now doing in the Gaza Strip, with what goal.”The impact on Gazan civilians “can no longer be justified”, he added.Nevertheless, German Foreign Minister Johann Wadephul said Berlin would continue selling weapons to Israel.The Israeli military said on Monday that over “the past 48 hours, the (air force) struck over 200 targets throughout the Gaza Strip”.It also said it had detected three projectiles launched from Gaza toward communities in Israel Monday, as the country prepared to celebrate Jerusalem Day, an annual event marking its capture of the city’s eastern sector in the 1967 Arab-Israeli war.”Two projectiles fell in the Gaza Strip and one additional projectile was intercepted,” it said.Later on Monday, it issued an evacuation order for areas of Khan Yunis, saying they had been the site of rocket launches.- ‘Situation is devastating’ -Israel last week partially eased an aid blockade on Gaza that had exacerbated widespread shortages of food and medicine.COGAT, the Israeli defence ministry body that coordinates civilian affairs in the Palestinian territories, said that “170 trucks… carrying humanitarian aid including food, medical equipment, and pharmaceutical drugs were transferred” into Gaza on Monday.While Israel has restricted aid into Gaza, the war has made growing food next to impossible, with the UN saying on Monday just five percent of Gaza’s farmland was now useable.A top World Health Organization official deplored Monday that none of the agency’s trucks with medical aid had been allowed to enter the Gaza Strip since Israel ended its blockade.For more than 11 weeks, “there has been no WHO trucks entering into Gaza for medical care support”, the WHO’s Eastern Mediterranean regional director Hanan Balkhy said, adding that “the situation is devastating”.The health ministry in Hamas-run Gaza said on Monday that at least 3,822 people had been killed in the territory since a ceasefire collapsed on March 18, taking the war’s overall toll to 53,977, mostly civilians.Hamas’s October 2023 attack on Israel that triggered the war resulted in the deaths of 1,218 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on official figures.Militants also took 251 hostages, 57 of whom remain in Gaza, including 34 who the Israeli military says are dead.

Roland-Garros: Garcia tombe d’entrée pour sa dernière, Gasquet prolonge l’aventure

Quelques jours après l’annonce de sa retraite imminente, Caroline Garcia a été éliminée lundi dès le premier tour de son dernier Roland-Garros, où Richard Gasquet a, lui, prolongé l’aventure en s’imposant en quatre sets.Les au revoir s’enchaînent sur la terre battue parisienne: au lendemain de l’émouvante cérémonie dédiée à Rafael Nadal, Caroline Garcia a fait ses adieux au Grand Chelem parisien après sa défaite 6-4, 6-4 face à l’Américaine Bernarda Pera (83e mondiale).”J’ai fait mon maximum avec ce que j’avais en moi et j’ai essayé de me battre jusqu’au bout”, a déclaré la Française, en larmes sur le court Suzanne-Lenglen où le public a scandé “Merci Caro” à l’issue de la rencontre.”A la fin du match ça m’a fait très chaud au coeur de pouvoir recevoir leur amour, le soutien et le respect par rapport à ma carrière”, a commenté Garcia en conférence de presse.Émue dès l’entrée sur le court, elle a raconté avoir “vraiment (voulu) vivre ce moment à fond, avec toutes les émotions qui allaient venir”, tout en reconnaissant qu’elle ne s’attendait “pas à des merveilles” niveau tennis, étant toujours un peu diminué au dos.La joueuse de 31 ans, retombée au 144e rang mondial après avoir été N.4 et lauréate du Masters 2022, devrait s’aligner encore dans “quelques tournois” dont le Queen’s, Wimbledon et l’US Open. Mais elle avait expliqué samedi être “en paix” avec une décision prise “en début de saison”.La Lyonnaise disputera encore au moins une rencontre sur la terre battue parisienne, en double au côté de Diane Parry.- Gasquet joue les prolongations -Quelques heures après l’élimination de Garcia, Richard Gasquet aurait aussi pu faire ses adieux à Roland-Garros. L’ex-N.7 mondial et chouchou du public français avait indiqué en octobre qu’il mettrait un terme à sa carrière à l’issue du tournoi majeur français, à près de 39 ans.Mais le Biterrois a retardé l’échéance en s’imposant 6-2, 2-6, 6-3, 6-0 face à son compatriote Terence Atmane (121e), touché à la cuisse droite, pour s’offrir un deuxième tour qu’il pourrait disputer face au N.1 mondial Jannik Sinner.”Ça me fait plaisir de me dire que ce soir je suis encore joueur de tennis, ça aurait pu ne pas être le cas”, a souligné Gasquet en conférence de presse.”Si je peux jouer le N.1 mondial jeudi, c’est sur que c’est une belle affiche pour moi. Quand tu es en fin de carrière, que tu joues peut-être ton dernier match, le N.1 mondial c’est fabuleux! Je ne peux pas rêver mieux”, a ajouté Gasquet.Également engagés lundi, Arthur Fils (14e) et Ugo Humbert (21e) se sont qualifiés pour le deuxième tour en dominant respectivement le Chilien Nicolas Jarry (149e) et l’Australien Christopher O’Connell (82e).Vainqueur de l’Open d’Australie en janvier et de retour d’une suspension de trois mois en vertu d’un accord conclu avec l’Agence mondiale antidopage (AMA), après deux contrôles positifs attribués à une contamination accidentelle, Sinner va entrer en lice dans la soirée face au Français Arthur Rinderknech (75e).Si l’Italien de 23 ans a estimé avoir encore “besoin de temps” pour rejouer à son meilleur niveau, il espère que sa finale romaine lui aura redonné “un peu de confiance”.- Alcaraz et Swiatek sans encombres -En attendant Sinner, le tenant du titre Carlos Alcaraz a tranquillement déroulé son tennis sur la terre battue parisienne, comme la lauréate 2024 Iga Swiatek.La Polonaise, ancienne N.1 mondiale, n’a plus remporté de tournoi depuis son troisième sacre consécutif sur la terre battue parisienne et n’aborde pas le tournoi dans les meilleures conditions. Mais elle s’est rassurée en battant sans trembler la Slovaque Rebecca Sramkova (42e) 6-3, 6-3. Carlos Alcaraz lui aussi s’est tranquillement qualifié pour le deuxième tour en battant 6-3, 6-4, 6-2 l’Italien Giulio Zeppieri, issu des qualifications. “Ce sont les montagnes russes pour moi depuis le début de saison. Mais en ce moment, j’ai retrouvé un très bon niveau et j’espère garder cette intensité pendant tous les matches sur le tournoi”, a expliqué l’Espagnol en conférence de presse. Il affrontera au prochain tour le Hongrois Fabian Marozsan (56e).alh-aco-bdu-ole/cyj/bm

Narcotrafic: 30 ans de réclusion pour “un Everest de folie meurtrière” à Marseille en 2016

Neuf ans après “l’Everest de folie meurtrière” qu’avait connu la cité marseillaise de Bassens, en avril 2016, avec la mort de trois hommes, abattus alors qu’ils regardaient un match dans l’épicerie du quartier, la justice a rendu son verdict lundi, avec 30 ans de réclusion pour les trois auteurs. Pour ces trois membres présumés du narcobanditisme marseillais dont un, en fuite, ne s’est jamais présenté au procès, entamé le 12 mai devant la cour d’assises des Bouches-du-Rhône, à Aix-en-Provence, cette peine a été assortie d’une période de sûreté des deux tiers.L’avocat général, Pierre Cortes, avait lui requis la perpétuité pour les trois hommes, tous jugés en état de récidive légale. Les avocats des trois accusés avaient, eux, plaidé l’acquittement. Le 2 avril  2016, un commando avait fait irruption dans la petite épicerie-alimentation de la cité Bassens, dans les quartiers populaires du nord de la cité phocéenne, où une quinzaine de personnes regardaient un match de foot  à la télévision. Visiblement recherchés par les agresseurs, deux hommes âgés de 30 ans avaient été criblés de balles, tandis qu’un troisième, un chauffeur routier de 21 ans, était mortellement atteint par une balle perdue.Ce dernier était rapidement apparu comme une victime collatérale, dans une fusillade qui avait aussi fait trois blessés.Le procureur de la République de Marseille, Brice Robin, avait alors dénoncé “un Everest de folie meurtrière, (…) une folie meurtrière inadmissible qui interpelle sur l’état d’inhumanité de ses auteurs”.Pour l’accusation, ce triple assassinat s’inscrivait dans le cycle de violences opposant alors deux clans adverses, les “blacks” et les “gitans”, sur fond de guerre de territoires pour le contrôle des points de vente de stupéfiants. La tuerie de l’épicerie apparaissait également aux yeux des enquêteurs comme une riposte à un triple assassinat perpétré en décembre 2011, ayant coûté la vie à des proches des accusés et pour lequel les patrons du “plan stups” de Bassens avaient été condamnés.- “Donneur de +go+” -Durant l’audience, Lenny Albarello, 28 ans, alias “Bobotte”, et Mehdi Lekhetari, 39 ans, se sont opposés d’arrache-pied à un dossier basé sur des éléments de téléphonie occulte, des reconnaissances de témoins et des renseignements parvenus anonymement aux policiers. Driss Allouche, l’accusé absent lors des débats et contre lequel la cour a décerné un mandat d’arrêt, avait lui contesté être l’agresseur accidentellement blessé par le tir d’un de ses deux complices, qui avait abandonné sur place un fusil à pompe. Durant l’enquête, il avait nié avoir fait partie de ce commando, affirmant avoir été blessé alors qu’il venait acheter du cannabis à Bassens.Un individu désigné par des renseignements anonymes comme le “donneur de +go+”, celui qui aurait confirmé au commando la présence des futures victimes ce soir-là à la cité Bassens, avait été assassiné deux mois plus tard, après avoir échappé à une première tentative d’assassinat peu de temps après la fusillade de l’alimentation.Initialement programmé en février 2024, ce procès avait dû être reporté en raison de la violente agression subie par Lenny Albarello lors d’une promenade à la maison d’arrêt d’Aix-Luynes.