Les députés voteront mardi sur la création d’un droit à l’aide à mourir

L’Assemblée nationale confirmera-t-elle son vote ? Les députés ont achevé samedi dans les temps impartis l’examen de deux propositions de loi, l’une sur les soins palliatifs et l’autre relative au “droit à l’aide à mourir”, sur lesquels deux votes solennels se tiendront mardi.Les députés avaient entamé le 12 mai l’examen en première lecture de ces deux textes, portés par Annie Vidal (Renaissance) et Olivier Falorni (groupe MoDem), et qui représentent potentiellement la plus grande réforme de société depuis une décennie.Ils ont approuvé au cours de débats globalement sereins la création d’un “droit à l’aide à mourir”, autre nom du suicide assisté et de l’euthanasie, qui sera ouvert aux personnes atteintes “d’une affection grave et incurable” qui “engage le pronostic vital, en phase avancée” ou “terminale”, et présentant “une souffrance physique ou psychologique constante”.Cet article-clé de la proposition de loi portée par M. Falorni a été adopté samedi dernier par 75 voix contre 41, ce qui ne préjuge pas de l’issue du scrutin, alors que chaque groupe accordera à ses membres la liberté de vote, sur ce sujet qui transcende les clivages politiques et touche aux convictions intimes de chacun.Si la gauche est apparue majoritairement en soutien du texte, la droite et l’extrême droite opposées, et le bloc macroniste divisé, des positions minoritaires se sont exprimées dans chaque groupe.Le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola, a salué dans un communiqué la “sérénité” des débats, notable dans une “Assemblée archipélisée” parfois marquée par “une extrême conflictualité”.- “Point de rupture” -Pour le premier comme pour le second texte, les députés sont restés relativement proches de la version proposée à leur examen, au point que Mme Vidal a regretté vendredi qu'”aucun” des amendements des opposants au texte n’ait été “entendu”.Dans le cadre des débats sur la proposition de loi sur les soins palliatifs, ils ont approuvé la création d’un “droit opposable” à ces soins, malgré la tentative de certains députés, soutenus par le gouvernement, de supprimer les recours possibles en justice.S’agissant du texte porté par M. Falorni, le gouvernement a fait adopter un amendement structurant, refaisant de l’auto-administration de la substance létale la règle, et de l’administration par un médecin ou un infirmier l’exception, lorsque le patient “n’est pas en mesure physiquement d’y procéder”.Cette disposition était un “point de rupture de l’équilibre du texte” pour certains députés, comme l’ancienne ministre de la Santé Agnès Firmin le Bodo (Horizons).Le gouvernement a aussi fait préciser un des critères d’éligibilité. Tenant compte d’un avis de la Haute Autorité de Santé, le texte affirme désormais que la phase “avancée” d’une maladie se caractérise par “l’entrée dans un processus irréversible marqué par l’aggravation de l’état de santé de la personne malade qui affecte sa qualité de vie”.Les députés ont également approuvé un amendement du président de la commission des Affaires sociales, Frédéric Valletoux (Horizons), renforçant la collégialité de la procédure et un autre du gouvernement rétablissant un délai minimum de deux jours pour que le malade confirme sa décision.- Etape décisive -La ministre de la Santé Catherine Vautrin, et Olivier Falorni, ont eu à coeur de maintenir l'”équilibre” du texte, résistant aux appels à gauche à élargir le droit à l’aide à mourir, par exemple aux mineurs ou aux personnes qui en auraient émis le voeu dans leurs directives anticipées.Sans convaincre les opposants. Jugeant les garde-fous posés insuffisants, le député LR Philippe Juvin a dit craindre samedi sur franceinfo que les malades recourent “au suicide assisté, par défaut d’accès aux soins”, alors que seule la moitié des besoins en soins palliatifs est couverte.Réunies près de l’Assemblée samedi, quelque 300 personnes malades ou en situation de handicap ont dénoncé les “dangers” du texte.”Cette loi me fait l’effet d’un pistolet chargé déposé sur ma table de nuit”, a déclaré Edwige Moutou, 44 ans, atteinte de la maladie de Parkinson.Le vote mardi constituera une étape décisive dans le parcours tortueux de ce nouveau droit, serpent de mer du second quinquennat d’Emmanuel Macron. Après avoir confié une réflexion sur le sujet à une convention citoyenne en 2022, il avait dévoilé en mars 2024 les grandes lignes d’un projet de loi. Mais son examen avait été interrompu par la dissolution.Dans un entretien à La Tribune Dimanche, Catherine Vautrin a dit espérer que ce texte soit examiné au Sénat cet automne, avec un retour à l’ l’Assemblée nationale début 2026. “Je souhaite que le texte soit voté d’ici à 2027, c’est encore possible”, a dit la ministre.sl-la-cac-sac/hr/grd/gvy

Les députés voteront mardi sur la création d’un droit à l’aide à mourir

L’Assemblée nationale confirmera-t-elle son vote ? Les députés ont achevé samedi dans les temps impartis l’examen de deux propositions de loi, l’une sur les soins palliatifs et l’autre relative au “droit à l’aide à mourir”, sur lesquels deux votes solennels se tiendront mardi.Les députés avaient entamé le 12 mai l’examen en première lecture de ces deux textes, portés par Annie Vidal (Renaissance) et Olivier Falorni (groupe MoDem), et qui représentent potentiellement la plus grande réforme de société depuis une décennie.Ils ont approuvé au cours de débats globalement sereins la création d’un “droit à l’aide à mourir”, autre nom du suicide assisté et de l’euthanasie, qui sera ouvert aux personnes atteintes “d’une affection grave et incurable” qui “engage le pronostic vital, en phase avancée” ou “terminale”, et présentant “une souffrance physique ou psychologique constante”.Cet article-clé de la proposition de loi portée par M. Falorni a été adopté samedi dernier par 75 voix contre 41, ce qui ne préjuge pas de l’issue du scrutin, alors que chaque groupe accordera à ses membres la liberté de vote, sur ce sujet qui transcende les clivages politiques et touche aux convictions intimes de chacun.Si la gauche est apparue majoritairement en soutien du texte, la droite et l’extrême droite opposées, et le bloc macroniste divisé, des positions minoritaires se sont exprimées dans chaque groupe.Le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola, a salué dans un communiqué la “sérénité” des débats, notable dans une “Assemblée archipélisée” parfois marquée par “une extrême conflictualité”.- “Point de rupture” -Pour le premier comme pour le second texte, les députés sont restés relativement proches de la version proposée à leur examen, au point que Mme Vidal a regretté vendredi qu'”aucun” des amendements des opposants au texte n’ait été “entendu”.Dans le cadre des débats sur la proposition de loi sur les soins palliatifs, ils ont approuvé la création d’un “droit opposable” à ces soins, malgré la tentative de certains députés, soutenus par le gouvernement, de supprimer les recours possibles en justice.S’agissant du texte porté par M. Falorni, le gouvernement a fait adopter un amendement structurant, refaisant de l’auto-administration de la substance létale la règle, et de l’administration par un médecin ou un infirmier l’exception, lorsque le patient “n’est pas en mesure physiquement d’y procéder”.Cette disposition était un “point de rupture de l’équilibre du texte” pour certains députés, comme l’ancienne ministre de la Santé Agnès Firmin le Bodo (Horizons).Le gouvernement a aussi fait préciser un des critères d’éligibilité. Tenant compte d’un avis de la Haute Autorité de Santé, le texte affirme désormais que la phase “avancée” d’une maladie se caractérise par “l’entrée dans un processus irréversible marqué par l’aggravation de l’état de santé de la personne malade qui affecte sa qualité de vie”.Les députés ont également approuvé un amendement du président de la commission des Affaires sociales, Frédéric Valletoux (Horizons), renforçant la collégialité de la procédure et un autre du gouvernement rétablissant un délai minimum de deux jours pour que le malade confirme sa décision.- Etape décisive -La ministre de la Santé Catherine Vautrin, et Olivier Falorni, ont eu à coeur de maintenir l'”équilibre” du texte, résistant aux appels à gauche à élargir le droit à l’aide à mourir, par exemple aux mineurs ou aux personnes qui en auraient émis le voeu dans leurs directives anticipées.Sans convaincre les opposants. Jugeant les garde-fous posés insuffisants, le député LR Philippe Juvin a dit craindre samedi sur franceinfo que les malades recourent “au suicide assisté, par défaut d’accès aux soins”, alors que seule la moitié des besoins en soins palliatifs est couverte.Réunies près de l’Assemblée samedi, quelque 300 personnes malades ou en situation de handicap ont dénoncé les “dangers” du texte.”Cette loi me fait l’effet d’un pistolet chargé déposé sur ma table de nuit”, a déclaré Edwige Moutou, 44 ans, atteinte de la maladie de Parkinson.Le vote mardi constituera une étape décisive dans le parcours tortueux de ce nouveau droit, serpent de mer du second quinquennat d’Emmanuel Macron. Après avoir confié une réflexion sur le sujet à une convention citoyenne en 2022, il avait dévoilé en mars 2024 les grandes lignes d’un projet de loi. Mais son examen avait été interrompu par la dissolution.Dans un entretien à La Tribune Dimanche, Catherine Vautrin a dit espérer que ce texte soit examiné au Sénat cet automne, avec un retour à l’ l’Assemblée nationale début 2026. “Je souhaite que le texte soit voté d’ici à 2027, c’est encore possible”, a dit la ministre.sl-la-cac-sac/hr/grd/gvy

Rescuers say 9 children of Gaza doctor couple killed in Israeli strike

Gaza’s civil defence agency said Saturday that an Israeli strike in the southern city of Khan Yunis killed nine children of a pair of married doctors, with the Israeli army saying it was reviewing the reports.Israel has stepped up its campaign in Gaza in recent days, drawing international criticism as well as calls to allow in more supplies after it partially eased a total blockade on aid imposed on March 2.Civil defence spokesman Mahmud Bassal said the agency had retrieved “the bodies of nine child martyrs, some of them charred, from the home of Dr Hamdi al-Najjar and his wife, Dr Alaa al-Najjar, all of whom were their children”.He added that Hamdi al-Najjar and another son, Adam, were also seriously wounded in the strike on Friday, and that the family was taken to Nasser Hospital. A medical source at the hospital gave Adam’s age as 10 years old.Muneer Alboursh, director general of the health ministry in Hamas-run Gaza, said on X that the strike happened shortly after Hamdi Al-Najjar returned home from driving his wife, a paediatric specialist, to work at the same facility.”This is the reality our medical staff in Gaza endure. Words fall short in describing the pain,” he said, accusing Israel of “wiping out entire families”.Footage of the aftermath released by the civil defence agency showed rescuers recovering badly burned remains from the damaged home.Asked about the incident, the Israeli military said it had “struck a number of suspects who were identified operating from a structure” near its troops.”The Khan Yunis area is a dangerous warzone,” it added. “The claim regarding harm to uninvolved civilians is under review.”The army had issued an evacuation warning for the city on Monday. The children’s funeral took place at Nasser Hospital, AFP footage showed.- Fresh strikes -Bassal told AFP that Israeli strikes since the early hours had killed at least 15 people across Gaza as of Saturday afternoon.He said the dead included a couple killed with their two young children in a pre-dawn strike on a house in the Amal quarter of Khan Yunis.To the west of the city, at least five people were killed by a drone strike on a crowd of people that had gathered to wait for aid trucks, he added.At Nasser Hospital, tearful mourners gathered Saturday around white-shrouded bodies outside.”Suddenly, a missile from an F-16 destroyed the entire house, and all of them were civilians — my sister, her husband and their children,” said Wissam Al-Madhoun.”What did this child do to (Israeli Prime Minister Benjamin) Netanyahu?”In a statement, the military said that over the past day the air force had struck more than 100 targets across the territory.Israel resumed operations in Gaza on March 18, ending a two-month ceasefire.Gaza’s health ministry said Saturday that at least 3,747 people had been killed in the territory since then, taking the war’s overall toll to 53,901, mostly civilians.- ‘Attempt to sow panic’ -United Nations chief Antonio Guterres said on Friday that Palestinians were enduring “the cruellest phase” of the war in Gaza, where Israel’s lengthy blockade has led to widespread shortages of food and medicine.Limited aid deliveries to the Gaza Strip restarted on Monday for the first time since March 2.The Gaza City municipality, meanwhile, warned Saturday of “a potential large-scale water crisis” due to a lack of supplies needed to repair damaged infrastructure.Hamas’s October 2023 attack on Israel that triggered the war resulted in the deaths of 1,218 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on official figures.Militants also took 251 hostages, 57 of whom remain in Gaza including 34 the Israeli military says are dead.Demonstrators gathered yet again in Tel Aviv on Saturday night for their regular protest calling for the captives’ freedom, carrying a giant banner that read “Save the hostages, end the war”.”We want the war to end now because we see… that the war will not lead to the release of the hostages, and that it will bring more death, more misery on both sides,” demonstrator Jonathan Adereth told AFP.Early Saturday morning, Israel’s National Cyber Directorate said it had received “numerous inquiries” regarding citizens “receiving phone calls in which recordings are played featuring the voice of a hostage, sounds of explosions and screams”.Israeli media said the calls featured audio apparently taken from a video of hostage Yosef Haim Ohana published by Hamas earlier this month.”This is an attempt to sow panic and confusion among the public,” the directorate said of the calls, adding “the matter is under investigation”.

Cannes: la Palme d’or et le cri de liberté du dissident iranien Jafar Panahi

Le dissident iranien Jafar Panahi a reçu la Palme d’or au Festival de Cannes samedi pour son film “Un simple accident”, brûlot politique tourné clandestinement, envoyant à ses compatriotes un message pour “la liberté”.”Mettons tous les problèmes, toutes les différences de côté”, a lancé aux Iraniens le cinéaste de 64 ans, qui a pu se rendre à Cannes pour la première fois depuis 15 ans.”Le plus important en ce moment, c’est notre pays et c’est la liberté de notre pays”, a-t-il ajouté après avoir reçu son trophée, remis par l’actrice australo-américaine Cate Blanchett et la présidente du jury, la comédienne française Juliette Binoche.Thriller moral auscultant le dilemme d’anciens détenus tentés de se venger de leur tortionnaire, “Un simple accident” s’en prend aux forces de sécurité iraniennes. Panahi, qui a connu la prison à deux reprises en Iran, pays dont il ne pouvait pas sortir jusqu’à récemment, a-t-il peur d’y retourner dimanche, alors que son sort est incertain ? “Pas du tout”, a-t-il répondu à l’AFP.Son film a été réalisé clandestinement, le cinéaste étant sous le coup d’une interdiction de tournage. Au mépris des lois de la République islamique, plusieurs de ses actrices apparaissent sans voile.L’agence de presse officielle iranienne Irna l’a toutefois salué samedi soir pour avoir “apporté la Palme d’or au cinéma iranien”, 28 ans après Abbas Kiarostami.L’an dernier, la récompense avait échappé à un autre Iranien dissident, Mohammad Rasoulof, qui avait dû se contenter d’un prix spécial et est resté ensuite en exil. – Marges et jeunes talents -La Palme d’or était allée à “Anora”, de l’Américain Sean Baker.Cette année, le palmarès ne compte aucun film américain. Les grosses productions comme “Eddington” d’Ari Aster avec Joaquin Phoenix ou “Die, My Love” de Lynne Ramsay avec Jennifer Lawrence repartent les mains vides. Le jury, qui comptait dans ses rangs les acteurs américains Halle Berry et Jeremy Strong, a privilégié des films en marge des grands circuits de l’industrie, ainsi que les jeunes talents.Parmi eux, une révélation, Nadia Melliti. L’actrice française reçoit le prix d’interprétation à 23 ans, et pour son premier rôle au cinéma dans “La petite dernière” de sa compatriote Hafsia Herzi. Etudiante en sport repérée dans un casting sauvage, elle a dit s’être “beaucoup identifiée” à son personnage de Fatima, 17 ans, une jeune femme musulmane qui découvre son homosexualité.”L’Agent secret” du Brésilien Kleber Mendonça Filho, 56 ans, repart avec deux prix: la mise en scène et l’interprétation masculine pour Wagner Moura, 48 ans, connu pour avoir interprété Pablo Escobar dans la série “Narcos”. Le Grand Prix a été remporté par le Norvégien Joachim Trier pour le mélodrame “Valeur sentimentale”.- Une seule réalisatrice primée -Le jury a créé un prix spécial pour “Résurrection”, film-poème du Chinois Bi Gan, 35 ans. Un “ovni d’une grande invention”, selon Juliette Binoche.Le Franco-Espagnol Oliver Laxe, 43 ans, a reçu ex-aequo le prix du jury pour “Sirat”, plongée dans une rave-party hallucinatoire et apocalyptique, avec Sergi Lopez. Il le partage avec la réalisatrice allemande Mascha Schilinski, qui explore cent ans de traumas féminins dans “Sound of Falling”.Parmi les sept réalisatrices en compétition (sur 22 films), cette cinéaste de 41 ans est la seule à avoir été primée. Réalisateurs parmi les plus récompensés de l’histoire de Cannes, avec deux Palmes d’or, les frères Luc et Jean-Pierre Dardenne, septuagénaires, sont repartis avec le prix du scénario pour “Jeunes Mères”.Ils obtiennent ce prix pour un nouveau film social, sur un foyer de mères adolescentes en situation de précarité, au terme d’une 78e édition à la tonalité engagée.Le festival a fait écho aux conflits au Proche-Orient et en Ukraine et a été marqué par des déclarations engagées, à commencer par la charge de l’acteur américain Robert De Niro contre le président de son pays, Donald Trump, lors de la cérémonie d’ouverture.Côté paillettes, la quinzaine a connu ses défilés de stars, de Denzel Washington à Tom Cruise, venu présenter le dernier “Mission: Impossible”, en passant par Scarlett Johansson, pour son premier film de réalisatrice, et Nicole Kidman.

Cannes: la Palme d’or et le cri de liberté du dissident iranien Jafar Panahi

Le dissident iranien Jafar Panahi a reçu la Palme d’or au Festival de Cannes samedi pour son film “Un simple accident”, brûlot politique tourné clandestinement, envoyant à ses compatriotes un message pour “la liberté”.”Mettons tous les problèmes, toutes les différences de côté”, a lancé aux Iraniens le cinéaste de 64 ans, qui a pu se rendre à Cannes pour la première fois depuis 15 ans.”Le plus important en ce moment, c’est notre pays et c’est la liberté de notre pays”, a-t-il ajouté après avoir reçu son trophée, remis par l’actrice australo-américaine Cate Blanchett et la présidente du jury, la comédienne française Juliette Binoche.Thriller moral auscultant le dilemme d’anciens détenus tentés de se venger de leur tortionnaire, “Un simple accident” s’en prend aux forces de sécurité iraniennes. Panahi, qui a connu la prison à deux reprises en Iran, pays dont il ne pouvait pas sortir jusqu’à récemment, a-t-il peur d’y retourner dimanche, alors que son sort est incertain ? “Pas du tout”, a-t-il répondu à l’AFP.Son film a été réalisé clandestinement, le cinéaste étant sous le coup d’une interdiction de tournage. Au mépris des lois de la République islamique, plusieurs de ses actrices apparaissent sans voile.L’agence de presse officielle iranienne Irna l’a toutefois salué samedi soir pour avoir “apporté la Palme d’or au cinéma iranien”, 28 ans après Abbas Kiarostami.L’an dernier, la récompense avait échappé à un autre Iranien dissident, Mohammad Rasoulof, qui avait dû se contenter d’un prix spécial et est resté ensuite en exil. – Marges et jeunes talents -La Palme d’or était allée à “Anora”, de l’Américain Sean Baker.Cette année, le palmarès ne compte aucun film américain. Les grosses productions comme “Eddington” d’Ari Aster avec Joaquin Phoenix ou “Die, My Love” de Lynne Ramsay avec Jennifer Lawrence repartent les mains vides. Le jury, qui comptait dans ses rangs les acteurs américains Halle Berry et Jeremy Strong, a privilégié des films en marge des grands circuits de l’industrie, ainsi que les jeunes talents.Parmi eux, une révélation, Nadia Melliti. L’actrice française reçoit le prix d’interprétation à 23 ans, et pour son premier rôle au cinéma dans “La petite dernière” de sa compatriote Hafsia Herzi. Etudiante en sport repérée dans un casting sauvage, elle a dit s’être “beaucoup identifiée” à son personnage de Fatima, 17 ans, une jeune femme musulmane qui découvre son homosexualité.”L’Agent secret” du Brésilien Kleber Mendonça Filho, 56 ans, repart avec deux prix: la mise en scène et l’interprétation masculine pour Wagner Moura, 48 ans, connu pour avoir interprété Pablo Escobar dans la série “Narcos”. Le Grand Prix a été remporté par le Norvégien Joachim Trier pour le mélodrame “Valeur sentimentale”.- Une seule réalisatrice primée -Le jury a créé un prix spécial pour “Résurrection”, film-poème du Chinois Bi Gan, 35 ans. Un “ovni d’une grande invention”, selon Juliette Binoche.Le Franco-Espagnol Oliver Laxe, 43 ans, a reçu ex-aequo le prix du jury pour “Sirat”, plongée dans une rave-party hallucinatoire et apocalyptique, avec Sergi Lopez. Il le partage avec la réalisatrice allemande Mascha Schilinski, qui explore cent ans de traumas féminins dans “Sound of Falling”.Parmi les sept réalisatrices en compétition (sur 22 films), cette cinéaste de 41 ans est la seule à avoir été primée. Réalisateurs parmi les plus récompensés de l’histoire de Cannes, avec deux Palmes d’or, les frères Luc et Jean-Pierre Dardenne, septuagénaires, sont repartis avec le prix du scénario pour “Jeunes Mères”.Ils obtiennent ce prix pour un nouveau film social, sur un foyer de mères adolescentes en situation de précarité, au terme d’une 78e édition à la tonalité engagée.Le festival a fait écho aux conflits au Proche-Orient et en Ukraine et a été marqué par des déclarations engagées, à commencer par la charge de l’acteur américain Robert De Niro contre le président de son pays, Donald Trump, lors de la cérémonie d’ouverture.Côté paillettes, la quinzaine a connu ses défilés de stars, de Denzel Washington à Tom Cruise, venu présenter le dernier “Mission: Impossible”, en passant par Scarlett Johansson, pour son premier film de réalisatrice, et Nicole Kidman.

Gaza: neuf enfants d’un couple de médecins tués dans une frappe israélienne selon les secours

La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé samedi la mort de neuf enfants d’un couple de médecins palestiniens tués dans un raid aérien israélien dans le sud du territoire assiégé et dévasté par la guerre.L’armée israélienne a indiqué à l’AFP qu’un de ses aéronefs avait “frappé plusieurs individus soupçonnés d’opérer depuis une structure adjacente” à des soldats dans cette zone. “L’affirmation concernant les dommages causés à des civils non impliqués est en cours d’examen”, a-t-elle ajouté.Israël a intensifié à la mi-mai sa campagne aérienne et terrestre dans la bande de Gaza dans le but affiché d’anéantir le Hamas, de prendre le contrôle du territoire palestinien et de libérer les otages israéliens qui y sont retenus.Ces derniers ont été enlevés lors de l’attaque sans précédent menée par des commandos du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre.”Hier, vendredi 23 mai 2025, nos équipes ont transféré (à l’hôpital) les corps de 9 enfants martyrs, dont certains étaient carbonisés, de la maison du Dr Hamdi Al-Najjar et de son épouse, Dr Alaa Al-Najjar”, a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile à Gaza, selon qui “l’occupation israélienne a ciblé (leur) maison (…) dans le quartier Gizan Al-Najjar à Khan Younès” (sud).M. Bassal a précisé que le Dr Hamdi al-Najjar et leur dixième enfant, Adam, étaient tous deux “grièvement” blessés. Selon l’hôpital al-Nasser de Khan Younès, le seul enfant survivant de la fratrie est âgé de 10 ans.- “Cibles terroristes” -Mounir Albourche, directeur général du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la la bande de Gaza, a déclaré sur X que la frappe s’était produite peu après que le mari de Mme Najjar, le docteur Hamdi Al-Najjar, l’avait amenée à son travail.”Quelques minutes à peine après son retour, un missile a frappé leur maison”, a-t-il relaté, ajoutant que le médecin était “actuellement en soins intensifs”.La Défense civile a publié une vidéo montrant ce qu’elle présente comme ses secouristes fouillant les décombres de la maison après la frappe. On les voit d’abord éteindre un incendie avant de récupérer plusieurs corps carbonisés d’enfants.M. Bassal avait indiqué plus tôt qu'”au moins 15 Palestiniens dont des femmes et des enfants avaient péri dans les frappes israéliennes” samedi dans la bande de Gaza, où les quelque 2,4 millions d’habitants sont confrontés à de graves pénuries d’eau, de nourriture et de médicaments. L’armée israélienne a affirmé que ses troupes avaient ces dernières 24 heures “éliminé des terroristes et démantelé des infrastructures terroristes y compris souterraines” à Gaza. L’armée de l’air “a frappé plus de 100 cibles terroristes”.Israël assiège la bande de Gaza depuis le début de la guerre et interdit l’accès du territoire aux journalistes venant de l’extérieur.Après une trêve de deux mois ayant permis le retour d’une trentaine d’otages israéliens (dont huit morts) en échange de la libération de quelque 1.800 prisonniers palestiniens, Israël a repris son offensive le 18 mars à Gaza.Les négociations indirectes entre Israël et le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, sont au point mort.- “Ma fille demande du pain” -Face à une indignation croissante à l’international sur l’interdiction par Israël de l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza depuis le 2 mars, Israël a commencé à laisser passer l’aide lundi, au compte-gouttes.Les camions autorisés par Israël ne représentent “qu’une pincée d’aide alors qu’un déluge est nécessaire”, a dit Antonio Guterres, le patron de l’ONU.Samedi, la municipalité de Gaza-ville a lancé un appel à l’aide pour la réparation et la réhabilitation “des installations d’eau détruites”, faisant état “d’une crise majeure de l’eau”. “Je lance un appel au monde pour qu’il nous aide. Nous avons besoin d’eau potable et de la nourriture. Ma fille demande du pain depuis ce matin et nous n’avons rien à lui donner”, affirme Nady Nasrallah, une déplacée à Gaza-ville (nord).Comme chaque samedi à Tel-Aviv, des manifestants se sont rassemblés pour réclamer la libération des otages, portant une banderole géante sur laquelle on pouvait lire “Sauvez les otages, mettez fin à la guerre”.L’attaque des commandos du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 57 restent retenues dans Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes. Plus de 53.901 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués à Gaza par la campagne de représailles militaires israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Gaza: neuf enfants d’un couple de médecins tués dans une frappe israélienne selon les secours

La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé samedi la mort de neuf enfants d’un couple de médecins palestiniens tués dans un raid aérien israélien dans le sud du territoire assiégé et dévasté par la guerre.L’armée israélienne a indiqué à l’AFP qu’un de ses aéronefs avait “frappé plusieurs individus soupçonnés d’opérer depuis une structure adjacente” à des soldats dans cette zone. “L’affirmation concernant les dommages causés à des civils non impliqués est en cours d’examen”, a-t-elle ajouté.Israël a intensifié à la mi-mai sa campagne aérienne et terrestre dans la bande de Gaza dans le but affiché d’anéantir le Hamas, de prendre le contrôle du territoire palestinien et de libérer les otages israéliens qui y sont retenus.Ces derniers ont été enlevés lors de l’attaque sans précédent menée par des commandos du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre.”Hier, vendredi 23 mai 2025, nos équipes ont transféré (à l’hôpital) les corps de 9 enfants martyrs, dont certains étaient carbonisés, de la maison du Dr Hamdi Al-Najjar et de son épouse, Dr Alaa Al-Najjar”, a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile à Gaza, selon qui “l’occupation israélienne a ciblé (leur) maison (…) dans le quartier Gizan Al-Najjar à Khan Younès” (sud).M. Bassal a précisé que le Dr Hamdi al-Najjar et leur dixième enfant, Adam, étaient tous deux “grièvement” blessés. Selon l’hôpital al-Nasser de Khan Younès, le seul enfant survivant de la fratrie est âgé de 10 ans.- “Cibles terroristes” -Mounir Albourche, directeur général du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la la bande de Gaza, a déclaré sur X que la frappe s’était produite peu après que le mari de Mme Najjar, le docteur Hamdi Al-Najjar, l’avait amenée à son travail.”Quelques minutes à peine après son retour, un missile a frappé leur maison”, a-t-il relaté, ajoutant que le médecin était “actuellement en soins intensifs”.La Défense civile a publié une vidéo montrant ce qu’elle présente comme ses secouristes fouillant les décombres de la maison après la frappe. On les voit d’abord éteindre un incendie avant de récupérer plusieurs corps carbonisés d’enfants.M. Bassal avait indiqué plus tôt qu'”au moins 15 Palestiniens dont des femmes et des enfants avaient péri dans les frappes israéliennes” samedi dans la bande de Gaza, où les quelque 2,4 millions d’habitants sont confrontés à de graves pénuries d’eau, de nourriture et de médicaments. L’armée israélienne a affirmé que ses troupes avaient ces dernières 24 heures “éliminé des terroristes et démantelé des infrastructures terroristes y compris souterraines” à Gaza. L’armée de l’air “a frappé plus de 100 cibles terroristes”.Israël assiège la bande de Gaza depuis le début de la guerre et interdit l’accès du territoire aux journalistes venant de l’extérieur.Après une trêve de deux mois ayant permis le retour d’une trentaine d’otages israéliens (dont huit morts) en échange de la libération de quelque 1.800 prisonniers palestiniens, Israël a repris son offensive le 18 mars à Gaza.Les négociations indirectes entre Israël et le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, sont au point mort.- “Ma fille demande du pain” -Face à une indignation croissante à l’international sur l’interdiction par Israël de l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza depuis le 2 mars, Israël a commencé à laisser passer l’aide lundi, au compte-gouttes.Les camions autorisés par Israël ne représentent “qu’une pincée d’aide alors qu’un déluge est nécessaire”, a dit Antonio Guterres, le patron de l’ONU.Samedi, la municipalité de Gaza-ville a lancé un appel à l’aide pour la réparation et la réhabilitation “des installations d’eau détruites”, faisant état “d’une crise majeure de l’eau”. “Je lance un appel au monde pour qu’il nous aide. Nous avons besoin d’eau potable et de la nourriture. Ma fille demande du pain depuis ce matin et nous n’avons rien à lui donner”, affirme Nady Nasrallah, une déplacée à Gaza-ville (nord).Comme chaque samedi à Tel-Aviv, des manifestants se sont rassemblés pour réclamer la libération des otages, portant une banderole géante sur laquelle on pouvait lire “Sauvez les otages, mettez fin à la guerre”.L’attaque des commandos du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 57 restent retenues dans Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes. Plus de 53.901 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués à Gaza par la campagne de représailles militaires israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

After brief X outage, Musk says refocusing on businesses

Social media platform X was hit by a two-hour outage Saturday, prompting owner Elon Musk to say he needs to spend more time focusing on his companies.The billionaire has an extraordinarily full plate as owner/CEO of X, xAI (developer of the AI-powered chatbot Grok), electric-car maker Tesla and rocket builder SpaceX — not to mention his recent polarizing efforts to help Donald Trump slash thousands of US government jobs.As a backlash to those job cuts grew and Tesla share prices slipped, Musk began drawing away from the government role and returning to his original work. On Saturday, following the X outage, he suggested that he might have been away too long.”As evidenced by the X uptime issues this week, major operational improvements need to be made,” he said.”Back to spending 24/7 at work and sleeping in conference/server/factory rooms,” the South African-born businessman posted on X.”I must be super focused on X/xAI and Tesla (plus Starship launch next week), as we have critical technologies rolling out.” Of the X outage, he said: “The failover redundancy should have worked, but did not.”X had largely returned to normal service by 11:00 am Saturday (1500 GMT). Contacted by AFP for comment, the company did not immediately reply.SpaceX announced Friday that it plans to attempt a new launch of its mega-rocket Starship next week. Still under development, Starship exploded in flight during two previous launches.Musk acknowledged early this month that his ambitious effort to slash US federal spending, led by his Department of Government Efficiency (DOGE), did not fully reach its goals despite tens of thousands of job cuts and drastic budget reductions.