Nouvelle-Calédonie: une consultation sur l’accord de Bougival avant la révision constitutionnelle

La ministre des Outre-mer Naïma Moutchou a annoncé vendredi la tenue d’une “consultation citoyenne anticipée” en Nouvelle-Calédonie avant la révision constitutionnelle prévue pour acter l’accord de Bougival, sur fond de dissensions entre indépendantistes. “Nous allons d’abord donner la parole aux habitants. Cela donnera de la puissance à ce qui est discuté”, a déclaré Mme Moutchou sur la chaîne Nouvelle-Calédonie la 1ère, au dernier jour de son déplacement dans l’archipel du Pacifique sud, le premier depuis sa nomination en octobre.Initialement prévue après l’adoption d’une loi constitutionnelle, la consultation aura finalement lieu en amont, probablement en février, conformément au calendrier envisagé lors de la signature du texte en juillet.Depuis, le texte a connu des revers avec notamment son rejet par le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), le principal mouvement indépendantiste.L’annonce de la ministre a été saluée par les non-indépendantistes. La visite de Naïma Moutchou “se conclut positivement”, a réagi sur Facebook Virginie Ruffenach (Rassemblement-LR), pour qui la “consultation citoyenne envisagée fera des Calédoniens les véritables juges de paix”.”Le FLNKS ne veut pas, à ce stade, trouver un accord avec l’Etat et les forces politiques calédoniennes (…) Les autres forces ont donc fait le choix de soumettre l’accord de Bougival aux Calédoniens avant que le Parlement n’ait à adopter une loi constitutionnelle”, a de son côté déclaré la cheffe de file des Loyalistes, Sonia Backès.Selon elle, le FLNKS est par ailleurs “affaibli par le départ du Palika”, qui a acté vendredi sa sortie définitive de l’alliance indépendantiste.Le Palika, membre du FLNKS depuis 1984 et l’un de ses deux principaux partis avec l’Union calédonienne (UC), est en désaccord sur la ligne du Front depuis les émeutes meurtrières de 2024 et s’en était mis en retrait en août 2024.Il lui reproche notamment l’intégration dans le Front de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) comme “outil de mobilisation”, estimant que la CCAT a joué un rôle dans les violences de l’an passé.La fracture entre les deux formations s’est accentuée avec l’accord de Bougival, validé par le Palika mais rejeté par le FLNKS. Le Palika devrait être suivi par l’Union progressiste mélanésienne (UPM) dont le congrès annuel se tient dimanche.S’il contrôle la province Nord grâce à un jeu d’alliance, le Palika a perdu plusieurs mairies en 2020 et son poids actuel est difficile à quantifier dans un territoire n’ayant pas eu d’élections régionales depuis 2019.- Crise économique -L’inversion du calendrier a toutefois reçu les réserves du parti non-indépendantiste Calédonie ensemble, pour qui “une consultation référendaire” ne saurait contourner “une formation politique hostile à l’accord”, mais doit consacrer “un consensus préalable”.Le mouvement met en garde contre un vote organisé sans accord global, rappelant “les événements du 13 mai 2024” et le référendum d’autodétermination de 2021, boycotté par les indépendantistes.Le FLNKS, qui a rencontré Mme Moutchou à deux reprises sans participer aux réunions plénières, a de son côté réaffirmé vendredi que le “projet dit +de Bougival+ ne saurait constituer une base de travail, car il est contraire au processus de décolonisation”.”Toute tentative de passage en force sans le FLNKS risque d’entraîner le pays dans une instabilité durable”, a-t-il averti dans un communiqué.”Je ne ferai pas sans le FLNKS, à condition que le FLNKS ne fasse pas sans les autres”, a répliqué Mme Moutchou.Selon le ministère des Outre-mer, “l’engagement à poursuivre les discussions sur la mise en œuvre de l’accord” et le “lancement d’un plan de relance économique à la hauteur des défis du territoire” ont également été actés au cours de ce déplacement. Mais aucune mesure nouvelle n’a été annoncée, alors que Naïma Moutchou était très attendue dans le territoire à l’économie exsangue depuis un an et demi. Alors que la Nouvelle-Calédonie s’est lourdement endettée pour surmonter la crise, la ministre a jugé que la transformation d’une partie du prêt garanti par l’État (PGE) d’un milliard d’euros en subvention “n’est pas à l’ordre du jour”.”Clairement insuffisant”, avait estimé mercredi le membre du gouvernement local chargé du budget, Christopher Gygès, alors que le taux d’endettement de la Nouvelle-Calédonie atteint 360% selon les autorités locales.

Tanzania president announces inquiry into protest deathsFri, 14 Nov 2025 13:55:23 GMT

Tanzanian President Samia Suluhu Hassan on Friday announced an inquiry into the killings that occurred during the election that returned her to power, and called for leniency for some protesters charged with treason. Hassan retained the presidency with 98 percent of the vote on October 29, according to the electoral commission, after her main opponents were …

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Ukraine : six morts à Kiev dans une attaque russe d’ampleur sur des quartiers résidentiels

Une attaque russe massive a ciblé des quartiers résidentiels dans toute la ville de Kiev pendant la nuit, faisant au moins six morts dans un même immeuble, ont annoncé vendredi les autorités ukrainiennes, tandis que Moscou a dit avoir détruit plus de 200 drones ukrainiens sur son territoire.”La Russie continue de terroriser les villes ukrainiennes (…) et les cibles principales de la Russie la nuit dernière étaient les zones résidentielles à Kiev et des installations énergétiques”, a déploré le président ukrainien Volodymyr Zelensky.Moscou a rétorqué, comme à son habitude, avoir visé “des installations du complexe militaro-industriel et énergétique” de l’Ukraine.La Russie pilonne quotidiennement les villes ukrainiennes depuis le début de son invasion de ce pays en février 2022, pire conflit armé en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale.Selon l’armée de l’air ukrainienne, Moscou a tiré 430 drones et 19 missiles sur l’ensemble du pays, dont 405 drones et 14 missiles ont été abattus. “La principale cible était la ville de Kiev”, a-t-elle indiqué.Il s’agit d’une des pires attaques sur la capitale ukrainienne en terme de nombre de “missiles utilisés” par la Russie, selon le gouvernement. – “Mes cheveux ont pris feu” -Le ministère de l’Intérieur a annoncé que le corps d’une nouvelle victime avait été découvert dans un immeuble résidentiel de neuf étages, portant le bilan provisoire de l’attaque à six morts et plus d’une trentaine de blessés.”Mes cheveux ont pris feu”, a raconté à l’AFP Maria Kaltchenko, debout devant un immeuble à la façade ravagée et noircie, la majorité des fenêtres soufflées par l’impact.Maria dit avoir cherché à la lampe torche son chien paniqué. Lorsqu’elle s’est retournée, le mur avait disparu. “Les portes avaient été soufflées. il y avait des flammes partout, le feu se propageait, les voisins criaient”.Une vingtaine de lieux ont été touchés dans sept des dix quartiers de la capitale, dont des bâtiments résidentiels, un hôpital, des magasins et bureaux selon les autorités.L’Azerbaïdjan a annoncé avoir convoqué l’ambassadeur russe à Bakou pour protester “fermement” à la suite des très importants dégâts causés à son ambassade à Kiev.”Les Russes ont commencé à utiliser beaucoup plus de missiles balistiques, ce qui était très perceptible”, a commenté auprès l’AFP un haut responsable ukrainien s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. L’armée russe “combine” des tirs de ces missiles “avec des vagues de drones. Ce n’est pas facile à abattre. Mais nous apprendrons”, a assuré le responsable. Des journalistes de l’AFP ont entendu de fortes explosions dans le centre de Kiev pendant la nuit, et observé que les systèmes de défense aérienne avaient été activés.Oleksandr Markoushyn, maire d’Irpin, localité de la région de Kiev, a décrit une “nuit difficile” avec de “multiples (drones) Shahed et missiles volant au dessus de la commune”, sur son compte Facebook.Dans le sud du pays, deux personnes ont été tuées et sept autres blessées vendredi matin sur un marché près d’Odessa, selon le gouverneur régional.- Drones ukrainiens -La Russie, dont les forces sont mieux équipées et plus nombreuses, continue d’avancer dans l’est de l’Ukraine et notamment dans la région de Donetsk où se concentre l’essentiel des combats récemment.En parallèle, Moscou multiplie depuis des semaines les bombardements sur les infrastructures civiles et énergétiques et le réseau ferroviaire ukrainiens, alors que les températures baissent à l’approche de l’hiver.Le président russe Vladimir Poutine “cherche à rendre l’hiver aussi insupportable que possible pour l’Ukraine, à détruire le moral et à briser la volonté de résistance des Ukrainiennes et des Ukrainiens. Mais il n’y parvient pas”, a déclaré vendredi le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius.Côté russe, les autorités ont annoncé avoir détruit pendant la nuit un grand nombre de drones ukrainiens, dont certains ont ciblé le port pétrolier de Novorossiisk sur la mer Noire, ainsi que les villes de Volgograd et Saratov.”Les systèmes de défense aérienne ont intercepté et détruit 216 drones ukrainiens”, dont 66 dans la région méridionale de Krasnodar et 59 au-dessus de la mer Noire, a indiqué le ministère sur Telegram.Une raffinerie de pétrole de Novorossiisk a été touchée par un incendie qui a été ensuite éteint et plusieurs immeubles résidentiels ont été endommagés par des fragments de drones, ainsi qu’un bateau civil, faisant quatre blessés au total, selon les autorités.Des attaques de drones ukrainiens provoquent régulièrement des dégâts dans les secteurs pétrolier et gazier et sur des conduites destinées au transport des hydrocarbures, entraînant une hausse des prix du carburant.Le fonctionnement de la centrale nucléaire de Novovoronej dans le sud-ouest de la Russie a été brièvement perturbé jeudi après la chute de débris de drones ukrainiens, a indiqué vendredi le directeur de l’agence russe du nucléaire Rosatom.Les négociations de paix entre Kiev et Moscou sont au point mort, un sommet évoqué à Budapest entre les président américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine n’ayant pas eu lieu.

UN rights council orders probe of atrocities in Sudan’s El-FasherFri, 14 Nov 2025 13:43:18 GMT

The UN Human Rights Council on Friday ordered investigators to probe alleged atrocities in Sudan’s El-Fasher and to seek to identify perpetrators so they can be brought to justice.The United Nations’ top rights body adopted a resolution ordering the UN’s independent fact-finding mission on Sudan to urgently investigate violations in El-Fasher.The text also called on …

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Louis Schweitzer, l’homme qui a transformé Renault, est décédé

Patron emblématique du constructeur automobile Renault pendant 13 ans, mais aussi ex-directeur de cabinet de Laurent Fabius à Matignon et haut fonctionnaire éclectique, Louis Schweitzer est décédé jeudi 6 novembre à 83 ans, après avoir durablement transformé la marque au losange.L’Elysée a salué dans un communiqué “un idéaliste du concret qui voua toutes ses forces à la France” en “mariant l’industrie et le progrès social, le sens de l’Etat et l’humanisme, le patriotisme et l’ancrage européen, l’intransigeance des principes à la générosité des engagements”.Louis Schweitzer, dont le décès a été annoncé par sa famille, a passé 20 ans chez Renault, dont 13 comme PDG, entre 1992 et 2005. Il était encore président d’honneur de la marque au losange. Jean-Dominique Sénard, l’actuel président de Renault, salue dans un communiqué “l’engagement et l’exigence” de Louis Schweitzer, qui “ont contribué à la modernisation et l’internationalisation” du groupe “avec des lancements marquants comme Twingo et Mégane, l’acquisition de Dacia et la naissance de l’Alliance stratégique Renault-Nissan”.Les années Schweitzer chez Renault ont d’abord été marquées par le mariage raté avec le suédois Volvo en 1993, la privatisation du groupe en 1996, les 3.000 licenciements de Vilvorde en 1997, puis la conquête de marchés en Europe de l’est, en Amérique latine ou en Asie.Il fut également, aux côtés de son successeur Carlos Ghosn, à l’époque chez Nissan, l’un des principaux artisans du mariage entre la marque au losange et le géant japonais de l’automobile, entamé en 1999. Le dirigeant était notamment fier de l’un des grands succès de la marque dans les années 1990-2000, le monospace Scénic: “J’avais décidé Scénic I en pensant que ce serait un véhicule de grand volume et je n’étais pas rassuré. La première fois que je l’ai vu en maquette creuse, j’ai su que cela marcherait bien”, racontait M. Schweitzer quelques mois avant son départ.Le ministre de l’Economie, Roland Lescure, a rendu hommage auprès de l’AFP au “capitaine d’industrie, bâtisseur de l’automobile à la française et grand serviteur de l’économie” qu’était, selon lui, Louis Schweitzer. “À la tête de Renault, il a transformé une régie d’État en un géant mondial, alliant audace et vision”, ajoute M. Lescure.”C’est un très grand serviteur de l’Etat et de l’industrie française qui nous quitte”, a réagi l’ancien Premier ministre Laurent Fabius, saluant auprès de l’AFP “un homme exceptionnel” et “un ami personnel”. – Lutte contre les inégalités -Avant Renault, auprès de Laurent Fabius, Louis Schweitzer a été cité dans les affaires du sang contaminé – il a bénéficié d’un non-lieu – et des écoutes de l’Elysée, pour laquelle il a été reconnu coupable.Au sortir de sa carrière de dirigeant, il reste très actif dans le milieu économique, en intégrant les conseils d’administration de nombreuses sociétés comme Volvo, BNP, L’Oréal ou Veolia Environnement.Outre le monde économique, M. Schweitzer était également impliqué contre les discriminations et pour la défense des animaux. “Attaché à la lutte contre les inégalités, homme de grande culture, il fut aussi – ce qu’on sait moins – un défenseur convaincu de la cause animale”, affirme Laurent Fabius.De 2005 à 2010, Louis Schweitzer a présidé la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde), aujourd’hui absorbée par le Défenseur des Droits, où la Cour des comptes lui avait reproché une “opacité dans les comptes”.Le Défenseur des Droits a cependant souligné que Louis Schweitzer “aura su, sous sa présidence de la Halde, faire progresser le droit de la non-discrimination et permettre à de nombreuses personnes d’être rétablies dans leurs droits”.Petit-neveu du docteur Albert Schweitzer, prix Nobel de la paix 1952, Louis Schweitzer était encore président de La Fondation droit animal, éthique et sciences (LFDA) jusqu’à juin.Laurence Parisot, qui lui a succédé à ce poste, a loué sur X un “grand serviteur de l’intérêt général”.  En 2021, ce diplômé de Sciences Po et énarque avait été appelé à la rescousse pour un intérim à la tête de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP). Depuis 2022, il était également vice-président de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection, à Marseille, où il a notamment piloté le processus de remplacement de Didier Raoult.hrc-sde-jul-neo-im/uh/swi

L’Insoumise Sophia Chikirou se lance dans la course à la mairie de Paris

La députée insoumise Sophia Chikirou s’est officiellement lancée vendredi dans la course à la mairie de Paris, avec l’ambition d’incarner un “nouveau Paris populaire”, en rupture avec une majorité sortante “épuisée”, avec laquelle elle ne s’alliera pas pour battre la droite de Rachida Dati.”Force est de constater qu’aujourd’hui les Parisiens ne vivent pas mieux après 25 ans de gestion de la majorité sortante”, menée depuis 2014 par la maire socialiste Anne Hidalgo, “privée de sensibilité populaire”, a déclaré Sophia Chikirou, investie par le mouvement de Jean-Luc Mélenchon pour prendre la tête de liste aux municipales de mars 2026. Elle était la seule candidate.”J’incarnerai le Paris populaire avec un programme de rupture franche et nette”, a assuré la députée et conseillère régionale de 46 ans lors d’une conférence de presse présentant les têtes de liste des 17 arrondissements.”On va redécouvrir Sophia Chikirou. J’ai laissé pendant des années des adversaires politiques et médiatiques salir mon image. Je suis l’opposée de ma caricature”, a confié à l’AFP cette proche de Jean-Luc Mélenchon jugée clivante, y compris à gauche.Elle a notamment dit cet été ne pas considérer la Chine comme une dictature et avait publié un message comparant le dirigeant du PCF Fabien Roussel à Jacques Doriot, ancien communiste passé à la collaboration dans les années 1940.L’élue est par ailleurs mise en examen notamment pour “escroquerie aggravée” sur les comptes de campagne du candidat à la présidentielle en 2017, des faits qu’elle conteste.”C’est une frustration d’être mise en examen à tort, mais ce n’est pas un problème politique”, selon elle.A Paris, elle peut tabler sur sa notoriété. “Mon avantage, si c’en est un, c’est qu’on me connait”, fait valoir la candidate créditée dans un récent sondage de 12% des intentions de vote au premier tour – score suffisant pour maintenir sa candidature au second.Aujourd’hui, LFI n’a pas d’élu au Conseil de Paris mais espère une “meilleure représentativité” grâce à la réforme de la loi PLM (Paris-Lyon-Marseille), qui permet d’élire directement les conseillers de Paris sans passer par le filtre de l’arrondissement. – Seule au premier tour -Dès ce week-end, plusieurs centaines de militants insoumis iront tracter sur les marchés des arrondissements de gauche pour “faire progresser la participation” là où LFI a fait ses meilleurs scores à la présidentielle de 2022 et aux élections européennes de 2024.Parmi les têtes de liste: les députés Danièle Obono (18e) et Rodrigo Arenas (14e), et des profils issus de la société civile comme l’ancien auteur des Guignols Bruno Gaccio dans le 7e, tenu par Rachida Dati, l’avocate Caroline Mécary, engagée pour la défense des familles monoparentales (12e), ou encore le médecin urgentiste et conseiller régional Christophe Prudhomme (13e).  Au cœur de son programme: la réduction du coût du logement, sujet sur lequel “l’action politique n’a pas été à la hauteur”, regrette Sophia Chikirou, puisque “des dizaines de milliers de familles sont menacées d’éviction” de la capitale faute de pouvoir s’y loger.La candidate souhaite aussi créer un “service d’éducation communale du même niveau que l’éducation nationale” en investissant “massivement” pour les animateurs du périscolaire, actuellement en grève contre la précarisation du secteur, récemment ébranlé par une série d’enquêtes pour soupçons d’agressions sexuelles.Comme à Marseille et à Lyon, les Insoumis parisiens partiront au premier tour indépendamment du reste de la gauche.Sophia Chikirou ne souhaite pas d’alliance au premier tour avec les Ecologistes menés par David Belliard, actuel adjoint à l’Hôtel de ville, car “ils assument l’intégralité du bilan d’Anne Hidalgo”.Elle ne ferme en revanche pas la porte à des retrouvailles au second tour si elle atteint la barre des 10%. Mais pas avec le candidat socialiste Emmanuel Grégoire, “qui a dit +pas d’accord avec LFI, ni au premier ni au second tour+”, relève-t-elle.Les prétendants socialiste et écologiste sont toujours en négociations sur une liste commune aux forces de gauche (PS, Ecologistes, PCF, Place publique, ex-Insoumis de L’Après…) mais achoppent notamment sur le périmètre de l’union, Emmanuel Grégoire écartant toute discussion avec LFI, contrairement à David Belliard.Des sources à gauche ont néanmoins bon espoir que les deux candidats atterrissent sur une union dès le premier tour, sans LFI.  Le maintien de Sophia Chikirou au second tour fragiliserait quoi qu’il en soit les chances pour la gauche de garder la capitale dans son giron, alors que les sondages donnent gagnante la candidate LR Rachida Dati. 

L’Insoumise Sophia Chikirou se lance dans la course à la mairie de Paris

La députée insoumise Sophia Chikirou s’est officiellement lancée vendredi dans la course à la mairie de Paris, avec l’ambition d’incarner un “nouveau Paris populaire”, en rupture avec une majorité sortante “épuisée”, avec laquelle elle ne s’alliera pas pour battre la droite de Rachida Dati.”Force est de constater qu’aujourd’hui les Parisiens ne vivent pas mieux après 25 ans de gestion de la majorité sortante”, menée depuis 2014 par la maire socialiste Anne Hidalgo, “privée de sensibilité populaire”, a déclaré Sophia Chikirou, investie par le mouvement de Jean-Luc Mélenchon pour prendre la tête de liste aux municipales de mars 2026. Elle était la seule candidate.”J’incarnerai le Paris populaire avec un programme de rupture franche et nette”, a assuré la députée et conseillère régionale de 46 ans lors d’une conférence de presse présentant les têtes de liste des 17 arrondissements.”On va redécouvrir Sophia Chikirou. J’ai laissé pendant des années des adversaires politiques et médiatiques salir mon image. Je suis l’opposée de ma caricature”, a confié à l’AFP cette proche de Jean-Luc Mélenchon jugée clivante, y compris à gauche.Elle a notamment dit cet été ne pas considérer la Chine comme une dictature et avait publié un message comparant le dirigeant du PCF Fabien Roussel à Jacques Doriot, ancien communiste passé à la collaboration dans les années 1940.L’élue est par ailleurs mise en examen notamment pour “escroquerie aggravée” sur les comptes de campagne du candidat à la présidentielle en 2017, des faits qu’elle conteste.”C’est une frustration d’être mise en examen à tort, mais ce n’est pas un problème politique”, selon elle.A Paris, elle peut tabler sur sa notoriété. “Mon avantage, si c’en est un, c’est qu’on me connait”, fait valoir la candidate créditée dans un récent sondage de 12% des intentions de vote au premier tour – score suffisant pour maintenir sa candidature au second.Aujourd’hui, LFI n’a pas d’élu au Conseil de Paris mais espère une “meilleure représentativité” grâce à la réforme de la loi PLM (Paris-Lyon-Marseille), qui permet d’élire directement les conseillers de Paris sans passer par le filtre de l’arrondissement. – Seule au premier tour -Dès ce week-end, plusieurs centaines de militants insoumis iront tracter sur les marchés des arrondissements de gauche pour “faire progresser la participation” là où LFI a fait ses meilleurs scores à la présidentielle de 2022 et aux élections européennes de 2024.Parmi les têtes de liste: les députés Danièle Obono (18e) et Rodrigo Arenas (14e), et des profils issus de la société civile comme l’ancien auteur des Guignols Bruno Gaccio dans le 7e, tenu par Rachida Dati, l’avocate Caroline Mécary, engagée pour la défense des familles monoparentales (12e), ou encore le médecin urgentiste et conseiller régional Christophe Prudhomme (13e).  Au cœur de son programme: la réduction du coût du logement, sujet sur lequel “l’action politique n’a pas été à la hauteur”, regrette Sophia Chikirou, puisque “des dizaines de milliers de familles sont menacées d’éviction” de la capitale faute de pouvoir s’y loger.La candidate souhaite aussi créer un “service d’éducation communale du même niveau que l’éducation nationale” en investissant “massivement” pour les animateurs du périscolaire, actuellement en grève contre la précarisation du secteur, récemment ébranlé par une série d’enquêtes pour soupçons d’agressions sexuelles.Comme à Marseille et à Lyon, les Insoumis parisiens partiront au premier tour indépendamment du reste de la gauche.Sophia Chikirou ne souhaite pas d’alliance au premier tour avec les Ecologistes menés par David Belliard, actuel adjoint à l’Hôtel de ville, car “ils assument l’intégralité du bilan d’Anne Hidalgo”.Elle ne ferme en revanche pas la porte à des retrouvailles au second tour si elle atteint la barre des 10%. Mais pas avec le candidat socialiste Emmanuel Grégoire, “qui a dit +pas d’accord avec LFI, ni au premier ni au second tour+”, relève-t-elle.Les prétendants socialiste et écologiste sont toujours en négociations sur une liste commune aux forces de gauche (PS, Ecologistes, PCF, Place publique, ex-Insoumis de L’Après…) mais achoppent notamment sur le périmètre de l’union, Emmanuel Grégoire écartant toute discussion avec LFI, contrairement à David Belliard.Des sources à gauche ont néanmoins bon espoir que les deux candidats atterrissent sur une union dès le premier tour, sans LFI.  Le maintien de Sophia Chikirou au second tour fragiliserait quoi qu’il en soit les chances pour la gauche de garder la capitale dans son giron, alors que les sondages donnent gagnante la candidate LR Rachida Dati.