Obus, grenade, mortier: les traces de la Grande guerre omniprésentes dans la campagne belge

“Celui-ci est un +18-pounder+, il reste peut-être un peu d’explosif dedans”, lâche Franjo, en récupérant au sol un vieil obus d’artillerie dont il identifie tout de suite l’origine britannique. Le démineur l’installe avec précaution dans un bac de sable à l’arrière de sa camionnette.Dans le nord-ouest de la Belgique, au coeur du plat pays flamand, où plusieurs centaines de milliers de soldats sont tombés pendant la guerre 1914-18, les vestiges du conflit sont partout dans le paysage.Outre les cimetières militaires et leurs sépultures soigneusement alignées, parfois à perte de vue, munitions et obus de toutes origines — anglaise, allemande, française — continuent de remonter à la surface, au point de donner du travail chaque jour au service de déminage de l’armée belge (SEDEE).Ce service aujourd’hui centenaire a installé une base à Langemark-Poelkapelle, au nord d’Ypres, où se concentre la majeure partie de son activité.Ses hommes répondent chaque année à plus de 2.000 demandes d’agriculteurs ou de responsables de chantier pour retirer des munitions, déjà tirées ou pas. La découverte survient souvent en retournant la terre, en plein champ, ou lors du terrassement d’une future habitation.En bout de chaîne, après identification du degré de dangerosité de l’objet — dont va dépendre le mode d’élimination (explosion en extérieur ou combustion dans un four)–, “on en détruit 200 à 250 tonnes par an”, souligne à l’AFP Jacques Callebaut, chargé de communication du service.Ce matin-là, il a fallu moins d’une heure à la camionnette aux quatre roues motrices siglée SEDEE/DOVO (la déclinaison en néerlandais) pour ramasser une bonne douzaine d’obus et grenades en sillonnant les petites routes de campagne.Franjo et ses deux collègues disposent, en guise de carnet de bord, d’une petite pile de courriels de la police, qui répertorient avec précision tous les lieux, chemins, croisements, où des engins ont été signalés.- Passage aux rayons X -Parfois le propriétaire du terrain dépose l’obus à hauteur d’homme, sur un vieux poteau en béton, pour faciliter le travail.A chaque arrêt, l’un des démineurs de l’équipe fait le guet pour éviter un surgissement impromptu. Tous portent des gants pour manipuler les vieux engins rouillés.”Environ 60% environ des munitions qu’on trouve contiennent une charge explosive, et entre 10 et 30% peuvent aussi être toxiques, c’est un danger supplémentaire”, relève Jacques Callebaut.Phosphore blanc, arsenic ou ypérite, le liquide chimique vésicant qui doit son nom à la ville d’Ypres (connu aussi sous l’appellation “gaz moutarde”): la présence éventuelle de ces substances dangereuses est scrutée de près par les démineurs.Lorsqu’un doute subsiste malgré leur oeil expert, ils font appel à la technologie. Un passage aux rayons X permet de voir les entrailles de l’obus, repérer par exemple une cartouche renfermant un fumigène. Si le résultat n’est pas satisfaisant, un spectromètre à neutrons peut être utilisé pour mesurer chaque composant.Cette expertise de l’armée belge est réputée à l’étranger: “Les munitions toxiques trouvées aux Pays-Bas sont traitées par nous, et il y a quelques semaines, on a été appelés pour neutraliser une bombe en Norvège car ils n’avaient pas le matériel pour le faire”, vante M. Callebaut.Champ de bataille de l’Europe dès le Moyen-Age, en raison de sa situation géographique au carrefour des empires germanique, français et britannique, la Belgique a vu Napoléon être défait à Waterloo en 1815, avec des pertes humaines énormes, et elle a aussi été durement touchée par les deux guerres mondiales du 20e siècle.Un siècle après c’est surtout le métal de la Première guerre qui affleure, car autour d’Ypres “une ligne de front statique a perduré pendant quatre ans, avec des millions d’obus d’un côté comme de l’autre”, explique l’historien belge Corentin Rousman. “En comparaison, les obus de la Seconde guerre ne réapparaissent que de temps en temps dans les villes bombardées”.

Obus, grenade, mortier: les traces de la Grande guerre omniprésentes dans la campagne belge

“Celui-ci est un +18-pounder+, il reste peut-être un peu d’explosif dedans”, lâche Franjo, en récupérant au sol un vieil obus d’artillerie dont il identifie tout de suite l’origine britannique. Le démineur l’installe avec précaution dans un bac de sable à l’arrière de sa camionnette.Dans le nord-ouest de la Belgique, au coeur du plat pays flamand, où plusieurs centaines de milliers de soldats sont tombés pendant la guerre 1914-18, les vestiges du conflit sont partout dans le paysage.Outre les cimetières militaires et leurs sépultures soigneusement alignées, parfois à perte de vue, munitions et obus de toutes origines — anglaise, allemande, française — continuent de remonter à la surface, au point de donner du travail chaque jour au service de déminage de l’armée belge (SEDEE).Ce service aujourd’hui centenaire a installé une base à Langemark-Poelkapelle, au nord d’Ypres, où se concentre la majeure partie de son activité.Ses hommes répondent chaque année à plus de 2.000 demandes d’agriculteurs ou de responsables de chantier pour retirer des munitions, déjà tirées ou pas. La découverte survient souvent en retournant la terre, en plein champ, ou lors du terrassement d’une future habitation.En bout de chaîne, après identification du degré de dangerosité de l’objet — dont va dépendre le mode d’élimination (explosion en extérieur ou combustion dans un four)–, “on en détruit 200 à 250 tonnes par an”, souligne à l’AFP Jacques Callebaut, chargé de communication du service.Ce matin-là, il a fallu moins d’une heure à la camionnette aux quatre roues motrices siglée SEDEE/DOVO (la déclinaison en néerlandais) pour ramasser une bonne douzaine d’obus et grenades en sillonnant les petites routes de campagne.Franjo et ses deux collègues disposent, en guise de carnet de bord, d’une petite pile de courriels de la police, qui répertorient avec précision tous les lieux, chemins, croisements, où des engins ont été signalés.- Passage aux rayons X -Parfois le propriétaire du terrain dépose l’obus à hauteur d’homme, sur un vieux poteau en béton, pour faciliter le travail.A chaque arrêt, l’un des démineurs de l’équipe fait le guet pour éviter un surgissement impromptu. Tous portent des gants pour manipuler les vieux engins rouillés.”Environ 60% environ des munitions qu’on trouve contiennent une charge explosive, et entre 10 et 30% peuvent aussi être toxiques, c’est un danger supplémentaire”, relève Jacques Callebaut.Phosphore blanc, arsenic ou ypérite, le liquide chimique vésicant qui doit son nom à la ville d’Ypres (connu aussi sous l’appellation “gaz moutarde”): la présence éventuelle de ces substances dangereuses est scrutée de près par les démineurs.Lorsqu’un doute subsiste malgré leur oeil expert, ils font appel à la technologie. Un passage aux rayons X permet de voir les entrailles de l’obus, repérer par exemple une cartouche renfermant un fumigène. Si le résultat n’est pas satisfaisant, un spectromètre à neutrons peut être utilisé pour mesurer chaque composant.Cette expertise de l’armée belge est réputée à l’étranger: “Les munitions toxiques trouvées aux Pays-Bas sont traitées par nous, et il y a quelques semaines, on a été appelés pour neutraliser une bombe en Norvège car ils n’avaient pas le matériel pour le faire”, vante M. Callebaut.Champ de bataille de l’Europe dès le Moyen-Age, en raison de sa situation géographique au carrefour des empires germanique, français et britannique, la Belgique a vu Napoléon être défait à Waterloo en 1815, avec des pertes humaines énormes, et elle a aussi été durement touchée par les deux guerres mondiales du 20e siècle.Un siècle après c’est surtout le métal de la Première guerre qui affleure, car autour d’Ypres “une ligne de front statique a perduré pendant quatre ans, avec des millions d’obus d’un côté comme de l’autre”, explique l’historien belge Corentin Rousman. “En comparaison, les obus de la Seconde guerre ne réapparaissent que de temps en temps dans les villes bombardées”.

“Sanctions massives”: que peuvent vraiment faire les alliés de l’Ukraine face à Moscou ?

Les alliés européens de l’Ukraine brandissent la menace de “sanctions massives” contre la Russie si celle-ci persiste dans son refus d’un cessez-le-feu. Mais que peuvent-ils vraiment faire ?- Les sanctions déjà en place -Les Européens ont déjà adopté 17 “paquets” de sanctions contre la Russie depuis son invasion de l’Ukraine le 24 février 2022. Quelque 2.400 entités et individus ont été sanctionnés, y compris le président russe Vladimir Poutine, sans toutefois enrayer la machine de guerre du Kremlin.Le dernier “paquet” de sanctions en date, adopté mardi, cible essentiellement la flotte de pétroliers “fantômes” utilisé par la Russie pour contourner les sanctions précédentes sur la production et l’exportation de brut russe.Quelque 342 navires “fantômes” sont désormais dans le collimateur de l’UE. Mais il en manque encore plus de 150 à l’appel, selon le ministre estonien de la Défense Hanno Pevkur, qui estime à environ 500 le nombre total de ces navires. Or, explique-t-il, plus de 60% des exportations de brut russe se font via cette flotte “fantôme”.Au même même moment, le Royaume-Uni a lui aussi annoncé une salve de sanctions visant 18 navires de la “flotte fantôme”.- Ce qui est en préparation -“Il y a encore de la marge, et nous pouvons faire plus”, assure un diplomate européen.Un 18e paquet est en préparation avec l’objectif de resserrer les mailles du filet à l’encontre de cette flotte “fantôme”. L’Union européenne cherche également à mieux combattre le contournement des sanctions et chaque nouveau train de sanctions identifie de nouvelles entités ou individus qui aident la Russie à renforcer sa machine de guerre. Des sanctions supplémentaires à l’encontre du secteur financier russe sont également envisagées.La détermination des Européens se heurte néanmoins à la bonne volonté de la Hongrie, pays le plus proche du Kremlin en Europe. Elle a jusqu’à présent donné son feu vert à chaque nouveau train de sanctions, mais les diplomates à Bruxelles s’inquiètent d’un possible revirement du Premier ministre hongrois Viktor Orban. Chaque nouvelle sanction requiert l’unanimité des 27.- Ce qui serait le plus efficace – La Russie finance son effort de guerre essentiellement par la vente de ses hydrocarbures. Celle-ci lui rapporte plus de 600 millions d’euros par jour, selon la dernière estimation en avril du Crea, un institut finlandais spécialisé dans les questions énergétiques.”Entre 60 et 90% de la croissance économique russe dépend de ce qui se passe sur le marché international du pétrole”, a rappelé la semaine dernière à Bruxelles Torbjörn Becker, directeur du Stockholm Institute of Transition Economics (SITE, Institut des économies en transition), spécialisé dans le suivi de l’économie russe. L’UE, en dépit des sanctions, reste le principal acheteur de gaz russe, France en tête. Les Européens, qui ont déjà bloqué toute exportation de pétrole russe dans l’UE, se sont donnés jusqu’en 2027 pour se sevrer du gaz russe.En attendant, les Européens ont cherché à agir sur les revenus pétroliers en imposant un prix maximum fixé à 60 dollars le baril.Depuis que l’UE a introduit ce plafonnement et les sanctions contre la flotte fantôme, les revenus pétroliers russes ont diminué de 38 milliards d’euros, selon des chiffres officiels. Mais ce seuil de 60 dollars est aujourd’hui le prix moyen sur le marché international, ce qui rend cette mesure inopérante. Un prix “raisonnable” serait de 30 dollars le baril, a assuré mardi à Bruxelles le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiga.Réduire ce seuil “serait clairement quelque chose qui aurait un effet tangible sur l’économie russe”, a confirmé mardi la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.Mais une telle décision appartient au Groupe des sept pays les plus industrialisés, le G7, où il n’est pas certain que les Etats-Unis y soient favorables.- Que fait Washington ? -Les dirigeants européens ont récemment assuré travailler en collaboration avec les Etats-Unis pour renforcer la pression sur la Russie.”Il est essentiel que toutes les décisions soient coordonnées, ce n’est qu’ainsi que les sanctions seront efficaces”, a affirmé mercredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.Le sénateur américain Lindsay Graham est à l’origine d’un projet de sanctions extrêmement dur comportant des droits de douane de 500% sur les importations de pétrole russe et de 500% sur les pays qui aujourd’hui continuent d’importer du pétrole russe.Mais rien ne dit que le président Donald Trump soit prêt à le mettre en Å“uvre.

“Sanctions massives”: que peuvent vraiment faire les alliés de l’Ukraine face à Moscou ?

Les alliés européens de l’Ukraine brandissent la menace de “sanctions massives” contre la Russie si celle-ci persiste dans son refus d’un cessez-le-feu. Mais que peuvent-ils vraiment faire ?- Les sanctions déjà en place -Les Européens ont déjà adopté 17 “paquets” de sanctions contre la Russie depuis son invasion de l’Ukraine le 24 février 2022. Quelque 2.400 entités et individus ont été sanctionnés, y compris le président russe Vladimir Poutine, sans toutefois enrayer la machine de guerre du Kremlin.Le dernier “paquet” de sanctions en date, adopté mardi, cible essentiellement la flotte de pétroliers “fantômes” utilisé par la Russie pour contourner les sanctions précédentes sur la production et l’exportation de brut russe.Quelque 342 navires “fantômes” sont désormais dans le collimateur de l’UE. Mais il en manque encore plus de 150 à l’appel, selon le ministre estonien de la Défense Hanno Pevkur, qui estime à environ 500 le nombre total de ces navires. Or, explique-t-il, plus de 60% des exportations de brut russe se font via cette flotte “fantôme”.Au même même moment, le Royaume-Uni a lui aussi annoncé une salve de sanctions visant 18 navires de la “flotte fantôme”.- Ce qui est en préparation -“Il y a encore de la marge, et nous pouvons faire plus”, assure un diplomate européen.Un 18e paquet est en préparation avec l’objectif de resserrer les mailles du filet à l’encontre de cette flotte “fantôme”. L’Union européenne cherche également à mieux combattre le contournement des sanctions et chaque nouveau train de sanctions identifie de nouvelles entités ou individus qui aident la Russie à renforcer sa machine de guerre. Des sanctions supplémentaires à l’encontre du secteur financier russe sont également envisagées.La détermination des Européens se heurte néanmoins à la bonne volonté de la Hongrie, pays le plus proche du Kremlin en Europe. Elle a jusqu’à présent donné son feu vert à chaque nouveau train de sanctions, mais les diplomates à Bruxelles s’inquiètent d’un possible revirement du Premier ministre hongrois Viktor Orban. Chaque nouvelle sanction requiert l’unanimité des 27.- Ce qui serait le plus efficace – La Russie finance son effort de guerre essentiellement par la vente de ses hydrocarbures. Celle-ci lui rapporte plus de 600 millions d’euros par jour, selon la dernière estimation en avril du Crea, un institut finlandais spécialisé dans les questions énergétiques.”Entre 60 et 90% de la croissance économique russe dépend de ce qui se passe sur le marché international du pétrole”, a rappelé la semaine dernière à Bruxelles Torbjörn Becker, directeur du Stockholm Institute of Transition Economics (SITE, Institut des économies en transition), spécialisé dans le suivi de l’économie russe. L’UE, en dépit des sanctions, reste le principal acheteur de gaz russe, France en tête. Les Européens, qui ont déjà bloqué toute exportation de pétrole russe dans l’UE, se sont donnés jusqu’en 2027 pour se sevrer du gaz russe.En attendant, les Européens ont cherché à agir sur les revenus pétroliers en imposant un prix maximum fixé à 60 dollars le baril.Depuis que l’UE a introduit ce plafonnement et les sanctions contre la flotte fantôme, les revenus pétroliers russes ont diminué de 38 milliards d’euros, selon des chiffres officiels. Mais ce seuil de 60 dollars est aujourd’hui le prix moyen sur le marché international, ce qui rend cette mesure inopérante. Un prix “raisonnable” serait de 30 dollars le baril, a assuré mardi à Bruxelles le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiga.Réduire ce seuil “serait clairement quelque chose qui aurait un effet tangible sur l’économie russe”, a confirmé mardi la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.Mais une telle décision appartient au Groupe des sept pays les plus industrialisés, le G7, où il n’est pas certain que les Etats-Unis y soient favorables.- Que fait Washington ? -Les dirigeants européens ont récemment assuré travailler en collaboration avec les Etats-Unis pour renforcer la pression sur la Russie.”Il est essentiel que toutes les décisions soient coordonnées, ce n’est qu’ainsi que les sanctions seront efficaces”, a affirmé mercredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.Le sénateur américain Lindsay Graham est à l’origine d’un projet de sanctions extrêmement dur comportant des droits de douane de 500% sur les importations de pétrole russe et de 500% sur les pays qui aujourd’hui continuent d’importer du pétrole russe.Mais rien ne dit que le président Donald Trump soit prêt à le mettre en Å“uvre.

Deux morts, 50.000 personnes bloquées par des inondations dans l’est de l’Australie

Des pluies torrentielles qui se sont abattues sur l’est de l’Australie depuis mercredi ont fait deux morts et piégé presque 50.000 personnes, a annoncé jeudi le Premier ministre de l’Etat de Nouvelles-Galles du Sud, Chris Minns.La police a extrait deux corps des eaux dans la région rurale de la Mid North Coast, à environ 400 kilomètres au nord-est de Sydney, a précisé cette source.A certains endroits, les tempêtes ont déversé plus de la moitié des précipitations d’une année en l’espace de trois jours seulement, a déclaré le bureau météorologique du gouvernement.”Je dois également dire que nous nous préparons à d’autres mauvaises nouvelles dans les prochaines 24 heures. Cette catastrophe naturelle a été terrible pour cette communauté”, a déclaré M. Minns.Des habitants ont grimpé sur leur toit pour échapper à la montée des eaux, selon les autorités, qui ont dit avoir envoyé des hélicoptères, des bateaux et des drones dans le cadre d’une vaste mission de recherche et de sauvetage.La ville de Kempsey, située dans une région agricole à mi-chemin entre Brisbane et Sydney, s’est retrouvée cernée par les eaux sans avoir été préalablement alertée, a indiqué la maire Kinne Ring à l’AFP.”Les averses sont torrentielles et chaque fois qu’il pleut, on se demande ce qui va se passer”, a-t-elle confié. Mme Ring a indiqué que plus de 20.000 personnes étaient isolées rien que dans sa région, et que beaucoup d’entre elles n’avaient pas accès à des médicaments ou de la nourriture.”Il s’agit d’une inondation comme nous n’en avons pas connu depuis longtemps”, a-t-elle souligné.Selon les estimations rapportées par M. Minns, quelque 50.000 personnes au total sont isolées par les inondations sur la Mid North Coast, bordée de collines accidentées d’où l’eau s’écoule à flot. Au moins trois personnes sont portées disparues.- Changement climatique -Quelque 2.500 secouristes ont été déployés dans la région, a indiqué le responsable, ainsi que des bateaux de sauvetage, une flotte d’hélicoptères et des “centaines” de drones de recherche.”Nous ne sommes pas encore sortis du pire”, a prévenu Kristy Mcbain, ministre de la Gestion d’urgence à la chaîne nationale ABC.Steve Bernasconi, porte-parole de l’agence météorologique, a déclaré que certaines villes avaient enregistré plus de 50 cm de pluie en l’espace de trois jours. Mais il a ajouté que les conditions devraient commencer à s’améliorer lentement tard dans la nuit de jeudi à vendredi.De l’arrière-pays aride à la côte tropicale, des pans entiers de l’Australie ont été frappés par des conditions météorologiques extrêmes au cours des derniers mois.La température moyenne à la surface de la mer autour du pays a été la plus élevée jamais enregistrée en 2024, selon l’Université nationale d’Australie.Des eaux plus chaudes provoquent plus d’humidité dans l’atmosphère, ce qui mène à des pluies plus intenses.Le réchauffement climatique, causé principalement par la combustion du pétrole, du charbon et du gaz, accentue la violence et la fréquence des désastres climatiques.

Deux morts, 50.000 personnes bloquées par des inondations dans l’est de l’Australie

Des pluies torrentielles qui se sont abattues sur l’est de l’Australie depuis mercredi ont fait deux morts et piégé presque 50.000 personnes, a annoncé jeudi le Premier ministre de l’Etat de Nouvelles-Galles du Sud, Chris Minns.La police a extrait deux corps des eaux dans la région rurale de la Mid North Coast, à environ 400 kilomètres au nord-est de Sydney, a précisé cette source.A certains endroits, les tempêtes ont déversé plus de la moitié des précipitations d’une année en l’espace de trois jours seulement, a déclaré le bureau météorologique du gouvernement.”Je dois également dire que nous nous préparons à d’autres mauvaises nouvelles dans les prochaines 24 heures. Cette catastrophe naturelle a été terrible pour cette communauté”, a déclaré M. Minns.Des habitants ont grimpé sur leur toit pour échapper à la montée des eaux, selon les autorités, qui ont dit avoir envoyé des hélicoptères, des bateaux et des drones dans le cadre d’une vaste mission de recherche et de sauvetage.La ville de Kempsey, située dans une région agricole à mi-chemin entre Brisbane et Sydney, s’est retrouvée cernée par les eaux sans avoir été préalablement alertée, a indiqué la maire Kinne Ring à l’AFP.”Les averses sont torrentielles et chaque fois qu’il pleut, on se demande ce qui va se passer”, a-t-elle confié. Mme Ring a indiqué que plus de 20.000 personnes étaient isolées rien que dans sa région, et que beaucoup d’entre elles n’avaient pas accès à des médicaments ou de la nourriture.”Il s’agit d’une inondation comme nous n’en avons pas connu depuis longtemps”, a-t-elle souligné.Selon les estimations rapportées par M. Minns, quelque 50.000 personnes au total sont isolées par les inondations sur la Mid North Coast, bordée de collines accidentées d’où l’eau s’écoule à flot. Au moins trois personnes sont portées disparues.- Changement climatique -Quelque 2.500 secouristes ont été déployés dans la région, a indiqué le responsable, ainsi que des bateaux de sauvetage, une flotte d’hélicoptères et des “centaines” de drones de recherche.”Nous ne sommes pas encore sortis du pire”, a prévenu Kristy Mcbain, ministre de la Gestion d’urgence à la chaîne nationale ABC.Steve Bernasconi, porte-parole de l’agence météorologique, a déclaré que certaines villes avaient enregistré plus de 50 cm de pluie en l’espace de trois jours. Mais il a ajouté que les conditions devraient commencer à s’améliorer lentement tard dans la nuit de jeudi à vendredi.De l’arrière-pays aride à la côte tropicale, des pans entiers de l’Australie ont été frappés par des conditions météorologiques extrêmes au cours des derniers mois.La température moyenne à la surface de la mer autour du pays a été la plus élevée jamais enregistrée en 2024, selon l’Université nationale d’Australie.Des eaux plus chaudes provoquent plus d’humidité dans l’atmosphère, ce qui mène à des pluies plus intenses.Le réchauffement climatique, causé principalement par la combustion du pétrole, du charbon et du gaz, accentue la violence et la fréquence des désastres climatiques.

Sifting through the rubble of Pakistan-India conflict

Two weeks after Pakistan and India’s most intense military clashes in decades, clearance teams along the border comb through fields for unexploded shells so residents can safely build back from the rubble of their homes.Around 70 people, mostly Pakistanis, were killed in the four-day conflict that spread beyond divided Kashmir, over which the neighbours have fought three major wars.The military confrontation — involving intense tit-for-tat drone, missile, aerial combat and artillery exchanges — came to an abrupt end after US President Donald Trump announced a surprise ceasefire, which is still holding.On the Pakistan side of Kashmir, 500 buildings were damaged or destroyed — including nearly 50 in the picturesque Neelum Valley, where two people were killed.”There is a possibility that there are unexploded shells still embedded in the ground,” said local official Muhammad Kamran, who has been helping clear educational institutions near the border.Unexploded ordnance dating from conflicts past killed several children in 2021 and 2022 in Pakistan-administered Kashmir.- ‘We are brave’ -Headmaster Muhammad Zubair follows a mine detector into a classroom of his high school in the valley where a writing on a whiteboard standing in the debris reads “we are brave” in English.”Although the fighting has stopped, people still hold so much fear and anxiety,” he told AFP.”Despite calling them back to school, children are not showing up.”Abdul Rasheed, a power department official, said he worked “day and night” to repair power lines damaged by Indian firing.Over the years, investment in roads has helped to create a modest tourism sector in the Neelum Valley, attracting Pakistanis who come to marvel at the Himalayan mountains.Hotels reopened on Monday, but they remain deserted in the middle of peak season.Alif Jan, 76, who has lived through multiple clashes between the two sides, is yet to call her grandchildren back to her border village after sending them away during the latest hostilities.”It was a very difficult time. It was like doomsday had arrived,” she said.The children were sent to Pakistan-held Kashmir’s main city of Muzaffarabad, usually safe but this time targeted with an Indian air strike.- Waiting for compensation -Jan wants to be certain the fighting doesn’t resume and that she has enough to feed them before they eventually return.In a schoolyard, she collects a 20-kilogram (45-pound) bag of flour, a can of oil, and some medicine from a local NGO.Thousands of other families are still waiting to be relocated or compensated for damage.”We have identified 5,000 families,” said Fawad Aslam, the programme manager of local aid group.”Our first priority is families who suffered direct damage, while the second priority is those who were forced to migrate — people who had to leave their homes and are now living in camps or temporary shelters.”For 25-year-old Numan Butt whose brother was killed by shrapnel, the aid is little consolation.”This conflict keeps coming upon us; this oppression is ongoing,” he told AFP.”It is a good thing that they have agreed to peace, but the brother I have lost will never come back.”

Frères musulmans: la Grande mosquée de Paris s’inquiète d’une “stigmatisation” mais appelle à la “cohérence”

Le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz, s’est inquiété jeudi d’une “stigmatisation” des musulmans au nom de la lutte contre l’islamisme, tout en appelant les pouvoirs publics à la “cohérence”, après la publication d’un rapport sur le sujet.La Grande mosquée “a toujours défendu une vision de l’islam compatible avec la lettre et l’esprit des principes de la République”, et “toujours refusé que l’islam soit dévoyé à des fins politiques visant à fracturer la communauté nationale”, affirme le recteur dans un communiqué.Mais “elle refuse aussi que la lutte légitime contre l’islamisme ne devienne un prétexte pour stigmatiser les musulmans et servir des agendas politiques particuliers”, ajoute le texte, en déplorant “la construction d’un problème musulman et l’élaboration insidieuse d’un discours discriminatoire de plus en plus décomplexé”.M. Hafiz réagissait à un rapport sur l’islamisme politique présenté mercredi en Conseil de défense, qui met en garde contre un entrisme “par le bas”, au niveau local et associatif, mené par les Frères musulmans.Le rapport cible notamment Musulmans de France (MF), qui a succédé en 2017 à l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), et est présenté comme “la branche nationale” des Frères musulmans en France. Or MF “maintient historiquement une relation privilégiée avec la Grande Mosquée de Paris” et entretient “des liens très étroits” avec “une quinzaine” de ses mosquées, affirme le texte que l’AFP a pu consulter.A propos de ce “dialogue”, Chems-eddine Hafiz souligne que “ce sont les pouvoirs publics qui ont choisi de faire de l’UOIF d’abord, et de Musulmans de France ensuite, un acteur important de l’islam en France, et de l’inviter à la table de la République”.En 2003, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, avait fait entrer l’UOIF dans le Conseil français du culte musulman (CFCM) naissant, avant de se rendre à son grand rassemblement annuel du Bourget. En 2020, Musulmans de France avait fait partie des instances reçues par Emmanuel Macron dans l’optique d’un futur conseil national des imams chargé de labelliser leur formation.”Il est curieux de s’étonner que la Grande Mosquée de Paris puisse être simplement l’un des interlocuteurs de cet acteur légitimé par les institutions républicaines depuis de longues années”, ajoute le recteur, qui “appelle les responsables politiques à faire preuve de cohérence” et met en garde contre toute “surenchère politicienne” dans le débat.

Le Livret A a signé son pire mois d’avril depuis 2009

Le Livret A, toujours pénalisé par la baisse de son taux de rémunération en février, a été boudé par les épargnants le mois dernier et a signé son pire mois d’avril depuis 2009, selon les données publiées jeudi par la Caisse des dépôts (CDC).Les Français ont préféré piocher dans leur Livret A plutôt que de le garnir: le montant total des retraits sur le produit d’épargne le plus répandu a dépassé celui des dépôts de 200 millions d’euros en avril. Cette “décollecte nette” est inédite par son montant depuis 2009 – année de la généralisation de la distribution du Livret A à toutes les banques – et seul le mois d’avril 2015 avait déjà vu le Livret A finir dans le rouge, à -100 millions d’euros. A l’inverse, les Livrets de développement durable et solidaire (LDDS) se sont un peu étoffés le mois dernier, avec une collecte nette de 310 millions d’euros. Les Livrets A et les LDDS, qui diffèrent par leur plafond, permettent de conserver une épargne disponible et défiscalisée mais ils pâtissent de la baisse de leur taux de rémunération de 3% à 2,4% depuis le 1er février. Ils souffrent notamment de la concurrence de l’assurance vie, qui avait engrangé des cotisations record en mars.Illustration de la désaffection des Français: sur les quatre premiers mois de l’année, le cumul des montants collectés par les banques pour ces deux produits s’élève à 3,6 milliards d’euros, contre 11,3 milliards d’euros sur la période janvier-avril 2024.Et cette tendance pourrait se poursuivre, puisqu’une nouvelle baisse du taux de rémunération du Livret A se dessine, observe l’économiste Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Epargne, dans une note. Les deux composantes de la formule de calcul de ce taux – l’inflation et un taux d’intérêt interbancaire dépendant de la Banque centrale européenne (BCE) – sont orientées à la baisse et au vu de leur évolution depuis le début de l’année, “le taux du Livret A pourrait être ramené de 2,4% à 1,5% ou 1,6%” au 1er août, prévient-il. En dépit de ce ralentissement de la collecte, les encours pour ces deux livrets évoluent toujours autour de leurs plus hauts historiques après des années de versements massifs liés au surcroît d’épargne constitué lors de la pandémie de Covid : 444 milliards d’euros pour le Livret A, 162,7 milliards d’euros pour le LDDS, soit 606,7 milliards d’euros au total. Le Livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux ménages modestes, a lui aussi connu son pire mois d’avril depuis 2009, avec une forte décollecte, de 1,96 milliard d’euros. Le mois d’avril est souvent peu porteur pour ce livret, sous l’effet des clôtures annuelles de comptes par les banques pour les détenteurs ne remplissant plus les conditions de ressources, mais l’ampleur de la décollecte suggère que là aussi, les retraits ont été supérieurs aux versements. A titre de comparaison, en avril 2024, la décollecte avait été de seulement 270 millions d’euros.  L’encours total du LEP s’est établi à 80,8 milliards d’euros le mois dernier. 

Le Livret A a signé son pire mois d’avril depuis 2009

Le Livret A, toujours pénalisé par la baisse de son taux de rémunération en février, a été boudé par les épargnants le mois dernier et a signé son pire mois d’avril depuis 2009, selon les données publiées jeudi par la Caisse des dépôts (CDC).Les Français ont préféré piocher dans leur Livret A plutôt que de le garnir: le montant total des retraits sur le produit d’épargne le plus répandu a dépassé celui des dépôts de 200 millions d’euros en avril. Cette “décollecte nette” est inédite par son montant depuis 2009 – année de la généralisation de la distribution du Livret A à toutes les banques – et seul le mois d’avril 2015 avait déjà vu le Livret A finir dans le rouge, à -100 millions d’euros. A l’inverse, les Livrets de développement durable et solidaire (LDDS) se sont un peu étoffés le mois dernier, avec une collecte nette de 310 millions d’euros. Les Livrets A et les LDDS, qui diffèrent par leur plafond, permettent de conserver une épargne disponible et défiscalisée mais ils pâtissent de la baisse de leur taux de rémunération de 3% à 2,4% depuis le 1er février. Ils souffrent notamment de la concurrence de l’assurance vie, qui avait engrangé des cotisations record en mars.Illustration de la désaffection des Français: sur les quatre premiers mois de l’année, le cumul des montants collectés par les banques pour ces deux produits s’élève à 3,6 milliards d’euros, contre 11,3 milliards d’euros sur la période janvier-avril 2024.Et cette tendance pourrait se poursuivre, puisqu’une nouvelle baisse du taux de rémunération du Livret A se dessine, observe l’économiste Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Epargne, dans une note. Les deux composantes de la formule de calcul de ce taux – l’inflation et un taux d’intérêt interbancaire dépendant de la Banque centrale européenne (BCE) – sont orientées à la baisse et au vu de leur évolution depuis le début de l’année, “le taux du Livret A pourrait être ramené de 2,4% à 1,5% ou 1,6%” au 1er août, prévient-il. En dépit de ce ralentissement de la collecte, les encours pour ces deux livrets évoluent toujours autour de leurs plus hauts historiques après des années de versements massifs liés au surcroît d’épargne constitué lors de la pandémie de Covid : 444 milliards d’euros pour le Livret A, 162,7 milliards d’euros pour le LDDS, soit 606,7 milliards d’euros au total. Le Livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux ménages modestes, a lui aussi connu son pire mois d’avril depuis 2009, avec une forte décollecte, de 1,96 milliard d’euros. Le mois d’avril est souvent peu porteur pour ce livret, sous l’effet des clôtures annuelles de comptes par les banques pour les détenteurs ne remplissant plus les conditions de ressources, mais l’ampleur de la décollecte suggère que là aussi, les retraits ont été supérieurs aux versements. A titre de comparaison, en avril 2024, la décollecte avait été de seulement 270 millions d’euros.  L’encours total du LEP s’est établi à 80,8 milliards d’euros le mois dernier.Â