Tollé après des tirs israéliens pendant une visite de diplomates en Cisjordanie

Plusieurs pays européens ainsi que l’UE, l’ONU, le Japon et le Canada ont exprimé de vives protestations après qu’Israël a effectué mercredi des tirs, que son armée a qualifiés de “semonce”, lors d’une visite de diplomates organisée par l’Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée.Cet incident survient dans un contexte de pressions internationales accrues sur Israël pour sa conduite de la guerre à Gaza, au but affiché d’anéantir le Hamas. Les Européens, en particulier, avaient haussé le ton en début de semaine.L’Autorité palestinienne a accusé des soldats israéliens d’avoir ouvert le feu “à balles réelles” sur des diplomates étrangers participant à une visite organisée par ses soins à Jénine, zone au coeur d’une offensive militaire israélienne dans le nord de la Cisjordanie occupée.Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, la délégation comprenait des diplomates de nombreux pays, notamment de France, du Royaume-Uni, d’Espagne, du Canada, de Russie, de Turquie, du Brésil, d’Inde, d’Egypte, du Chili et du Japon.Dernier en date, le gouvernement japonais a dit jeudi regretter “profondément qu’un tel incident se soit produit”, soulignant que “cela ne doit pas se reproduire”. “Le gouvernement japonais a protesté auprès de la partie israélienne et a demandé une explication”, a précisé un porte-parole.Le Premier ministre canadien, Mark Carney, a qualifié mercredi soir de “totalement inacceptables” cet incident. Quatre Canadiens faisaient partie de la délégation.”Nous attendons une explication immédiate sur ce qui s’est passé. C’est totalement inacceptable”, a-t-il déclaré, ajoutant que sa ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, avait convoqué l’ambassadeur d’Israël à Ottawa pour exiger des réponses.Toute menace contre la vie de diplomates est “inacceptable”, a de son côté réagi à Bruxelles la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas. Une opinion partagée par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres qui a réclamé une “enquête minutieuse” des autorités israéliennes.L’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, l’Irlande, les Pays-Bas, la Roumanie, la Turquie, la Jordanie, l’Arabie saoudite et l’Egypte ont également condamné les tirs. Rome, Paris, Madrid et Lisbonne ont également l’intention de convoquer les ambassadeurs d’Israël ou à défaut le chargé d’affaires.En Amérique latine, l’Uruguay a convoqué mercredi l’ambassadrice d’Israël en Uruguay, Michal Hershkovitz, pour “clarifier les faits”, tandis que le Mexique a également annoncé qu’elle demanderait à Israël des “clarifications”.L’Autorité palestinienne a dénoncé pour sa part un “crime odieux commis par les forces d’occupation israéliennes”.L’armée israélienne a exprimé ses regrets dans un communiqué et expliqué que “la délégation s’est écartée de l’itinéraire approuvé et est entrée dans une zone où elle n’était pas autorisée à se trouver”. “Des soldats en opération dans la zone ont tiré des coups de semonce pour les éloigner”, a-t-elle ajouté.- “Cessez-le-feu temporaire” – Lors d’une conférence de presse en début de soirée, le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est dit prêt à accepter un “cessez-le-feu temporaire” permettant de libérer des otages, affirmant que 20 des 58 otages (dont un soldat tué en 2014) toujours à Gaza sont “en vie de façon certaine”.Israël a ensuite annoncé l’entrée mercredi à Gaza de 100 camions d’aide humanitaire de l’ONU, après 93 la veille et une dizaine lundi après plus de deux mois et demi de blocus total du territoire palestinien dévasté par la guerre.La défense civile de Gaza a pour sa part fait état de 19 personnes, “pour la plupart des enfants” tuées dans des raids aériens israéliens à travers le territoire “la nuit dernière et tôt” mercredi. L’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles.La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 53.655 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

En Lituanie, l’armée allemande se déploie face à la menace russe

C’est un pas concret, et symbolique, pour une Allemagne qui veut se doter de l’armée “la plus puissante d’Europe”: une de ses brigades blindées entre en fonction jeudi en Lituanie, pour renforcer le front est de l’Otan face à la menace russe.Le chancelier Friedrich Merz et son ministre de la Défense Boris Pistorius se rendent pour l’occasion dans l’ex-république soviétique, indépendante depuis 1991.C’est la première fois, dans la période d’après-guerre, que l’armée allemande envoie une brigade complète de manière permanente à l’étranger.A Vilnius, les deux responsables allemands participeront à 14H00 (12H00 GMT) à l’appel solennel de la 45e brigade blindée, ou “Brigade Lituanie”, présente depuis début avril avec actuellement 400 soldats sur place.Objet d’un accord conclu en 2023 avec la Lituanie, cette “Panzerbrigade” doit voir ses rangs grossir pour compter environ 2.000 soldats d’ici mi-2026, puis 5.000 effectifs, dont 200 civils, d’ici 2027.Monté rapidement après le début de l’invasion de l’Ukraine, en février 2022, ce “projet phare” du gouvernement allemand est un marqueur de la remilitarisation du pays. “L’objectif est de sécuriser le flanc est de l’Otan contre la menace croissante que représente la Russie”, indique-t-on à Berlin.- Réarmement -Qu’il le fasse à une frontière russe – la Lituanie jouxte l’enclave de Kaliningrad -, dans une partie de l’Europe qui fut le théâtre d’exactions nazies, revêt une forte charge symbolique.Profondément pacifiste depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, l’Allemagne a longtemps sous-financé sa défense, s’en remettant à la puissance américaine au sein de l’Otan.Après une première hausse sensible du budget de la Défense sous le mandat du chancelier Olaf Scholz, Friedrich Merz est allé encore plus loin en décidant de supprimer les limites d’endettement pour les dépenses militaires.Il dit vouloir doter l’Allemagne de “l’armée conventionnelle la plus puissante d’Europe”, bien que la Bundeswehr, qui espère porter ses effectifs à 203.000 soldats d’ici 2031, peine à recruter. A cette fin, le gouvernement entend s’aligner sur l’objectif discuté au sein de l’Otan – et souhaité par Donald Trump – de 5% du Produit intérieur brut (PIB) consacrés aux dépenses militaires et de sécurité. Selon Boris Pistorius, la part des dépenses de défense dans le PIB allemand (2,1% l’an dernier) devrait augmenter de 0,2 point de pourcentage par an sur une période de cinq à sept ans, pouvant ainsi atteindre un taux de 3,5% d’ici 2032.S’y ajouteraient 1,5% du PIB consacrés à des dépenses de sécurité plus larges, comme les infrastructures.- Incursions russes -Avec cette brigade en Lituanie, l’Allemagne assume vouloir contribuer “à la dissuasion à la frontière extérieure de l’Otan”, avait dit Boris Pistorius en janvier.Membres de l’Otan depuis 2004, la Lituanie et les deux autres pays baltes, la Lettonie et l’Estonie, craignent malgré ce statut d’être les prochaines cibles de Vladimir Poutine.Selon l’hebdomadaire Spiegel, début mai, un avion espion russe a été repéré dans l’espace aérien du Bélarus voisin pendant un exercice militaire de l’Otan, auquel l’armée allemande participait.Quelques jours plus tôt, un autre exercice en Lituanie, impliquant des hélicoptères allemands, aurait été espionné à l’aide d’un drone.La 45e brigade blindée “est dans le viseur des services de renseignement russes”, écrit le Spiegel, disant se baser sur une mise en garde du contre-espionnage militaire allemand.Jeudi, l’Estonie a évoqué une incursion récente d’un avion de chasse russe dans son espace aérien.Ces signalements se sont multipliés ces derniers mois dans la région de la mer Baltique, où se joue une grande partie de la “guerre hybride” que les pays occidentaux accusent la Russie de mener contre leurs intérêts.En mars, la Pologne et les trois pays baltes ont fait un nouveau pas vers un retrait de la convention internationale interdisant les mines antipersonnel, en invoquant la nécessité de renforcer leurs défenses face à la menace russe.Alarmistes face aux ingérences de Moscou en Allemagne et en Europe, les services secrets allemands ont récemment estimé que la Russie sera “probablement” en mesure “de mener une attaque contre l’Otan dès la fin de cette décennie”.

En Lituanie, l’armée allemande se déploie face à la menace russe

C’est un pas concret, et symbolique, pour une Allemagne qui veut se doter de l’armée “la plus puissante d’Europe”: une de ses brigades blindées entre en fonction jeudi en Lituanie, pour renforcer le front est de l’Otan face à la menace russe.Le chancelier Friedrich Merz et son ministre de la Défense Boris Pistorius se rendent pour l’occasion dans l’ex-république soviétique, indépendante depuis 1991.C’est la première fois, dans la période d’après-guerre, que l’armée allemande envoie une brigade complète de manière permanente à l’étranger.A Vilnius, les deux responsables allemands participeront à 14H00 (12H00 GMT) à l’appel solennel de la 45e brigade blindée, ou “Brigade Lituanie”, présente depuis début avril avec actuellement 400 soldats sur place.Objet d’un accord conclu en 2023 avec la Lituanie, cette “Panzerbrigade” doit voir ses rangs grossir pour compter environ 2.000 soldats d’ici mi-2026, puis 5.000 effectifs, dont 200 civils, d’ici 2027.Monté rapidement après le début de l’invasion de l’Ukraine, en février 2022, ce “projet phare” du gouvernement allemand est un marqueur de la remilitarisation du pays. “L’objectif est de sécuriser le flanc est de l’Otan contre la menace croissante que représente la Russie”, indique-t-on à Berlin.- Réarmement -Qu’il le fasse à une frontière russe – la Lituanie jouxte l’enclave de Kaliningrad -, dans une partie de l’Europe qui fut le théâtre d’exactions nazies, revêt une forte charge symbolique.Profondément pacifiste depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, l’Allemagne a longtemps sous-financé sa défense, s’en remettant à la puissance américaine au sein de l’Otan.Après une première hausse sensible du budget de la Défense sous le mandat du chancelier Olaf Scholz, Friedrich Merz est allé encore plus loin en décidant de supprimer les limites d’endettement pour les dépenses militaires.Il dit vouloir doter l’Allemagne de “l’armée conventionnelle la plus puissante d’Europe”, bien que la Bundeswehr, qui espère porter ses effectifs à 203.000 soldats d’ici 2031, peine à recruter. A cette fin, le gouvernement entend s’aligner sur l’objectif discuté au sein de l’Otan – et souhaité par Donald Trump – de 5% du Produit intérieur brut (PIB) consacrés aux dépenses militaires et de sécurité. Selon Boris Pistorius, la part des dépenses de défense dans le PIB allemand (2,1% l’an dernier) devrait augmenter de 0,2 point de pourcentage par an sur une période de cinq à sept ans, pouvant ainsi atteindre un taux de 3,5% d’ici 2032.S’y ajouteraient 1,5% du PIB consacrés à des dépenses de sécurité plus larges, comme les infrastructures.- Incursions russes -Avec cette brigade en Lituanie, l’Allemagne assume vouloir contribuer “à la dissuasion à la frontière extérieure de l’Otan”, avait dit Boris Pistorius en janvier.Membres de l’Otan depuis 2004, la Lituanie et les deux autres pays baltes, la Lettonie et l’Estonie, craignent malgré ce statut d’être les prochaines cibles de Vladimir Poutine.Selon l’hebdomadaire Spiegel, début mai, un avion espion russe a été repéré dans l’espace aérien du Bélarus voisin pendant un exercice militaire de l’Otan, auquel l’armée allemande participait.Quelques jours plus tôt, un autre exercice en Lituanie, impliquant des hélicoptères allemands, aurait été espionné à l’aide d’un drone.La 45e brigade blindée “est dans le viseur des services de renseignement russes”, écrit le Spiegel, disant se baser sur une mise en garde du contre-espionnage militaire allemand.Jeudi, l’Estonie a évoqué une incursion récente d’un avion de chasse russe dans son espace aérien.Ces signalements se sont multipliés ces derniers mois dans la région de la mer Baltique, où se joue une grande partie de la “guerre hybride” que les pays occidentaux accusent la Russie de mener contre leurs intérêts.En mars, la Pologne et les trois pays baltes ont fait un nouveau pas vers un retrait de la convention internationale interdisant les mines antipersonnel, en invoquant la nécessité de renforcer leurs défenses face à la menace russe.Alarmistes face aux ingérences de Moscou en Allemagne et en Europe, les services secrets allemands ont récemment estimé que la Russie sera “probablement” en mesure “de mener une attaque contre l’Otan dès la fin de cette décennie”.

Asian equities track Wall St sell-off as US deficit fears grow

Asian equities sank and Treasuries remained under pressure following sharp losses on Wall Street fuelled by US economy fears as Donald Trump tries to push through fresh tax cuts that could balloon the already huge deficit.A weak auction of 20-year US government debt flashed a warning sign that the bond market was worried about the country’s finances, days after Moody’s lowered its top-tier credit rating.The news brought an end to a healthy run-up in recent weeks that was stoked by the China-US tariff detente and signs of progress between the United States and other countries on trade.Bond yields spiked across the board as investors demanded more interest for holding government debt, signalling their fears about the world’s biggest economy — 30-year Treasuries hit their highest level since late 2023.The selling came after the auction of 20-year bonds attracted tepid interest, and brought back memories of the sell-off that followed US President Trump’s “Liberation Day” tariff blitz last month, which was followed by the White House taking a less aggressive approach.All three main indexes on Wall Street ended sharply lower.A tax bill pushed by Trump that is currently going through Congress pairs an extension of the tax cuts from Trump’s first presidential term with steep savings in government spending to pay for them.But many market watchers do not expect the spending cuts in the package to be sufficient to offset the tax cuts, lifting the deficit.”The proposed tax cuts are raising concerns from economists about the US’s fiscal position and there are signs of anxiety in the bond markets about the country’s debt burden,” said National Australia Bank’s Tapas Strickland.Trump’s first-term Treasury Secretary, Steven Mnuchin, warned that “the budget deficit is a larger concern to me than the trade deficit” and called for more spending cuts.Asian equities also sank, with Tokyo, Hong Kong, Shanghai, Sydney, Seoul, Taipei, Wellington and Manila all in the red.The dollar also held losses on growing concerns about the US economy, while the uncertainty helped revive demand for safe-haven gold, which was sitting around $3,340 an ounce.And there are now fears that stocks could be in for another rough ride.”These higher long-end yields make it a whole lot harder to justify today’s equity valuations,” said Stephen Innes at SPI Asset Management.”Tech and growth names — already stretched — are staring down the barrel of a tangible equity to rates market repricing, and this could cap the rally fuel that’s been driving risk assets since the April tariff detente.”Still, bitcoin broke a fresh record of $110,707 as US lawmakers showed greater bipartisan support for a cryptocurrency bill on the regulation of so-called stablecoins, digital coins whose value is tied to the dollar. This has sparked fresh hopes for regulatory clarity in the sector, including for bitcoin, which is not directly linked to the dollar.Oil prices extended losses after data from the US Energy Information Administration showed the country’s stockpiles had risen last week.The news helped reverse a rally in the commodity on Wednesday that was sparked by a CNN report that Israel was planning a strike on Iranian nuclear sites.- Key figures at around 0230 GMT -Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.9 percent at 36,967.13 (break)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.4 percent at 23,733.67Shanghai – Composite: DOWN 0.1 percent at 3,383.87Euro/dollar: DOWN at $1.1332 from $1.1334 on WednesdayPound/dollar: UP at $1.3425 from $1.3421Dollar/yen: DOWN at 143.36 yen from 143.66 yenEuro/pound: DOWN at 84.40 pence from 84.42 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.6 percent at $61.21 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.6 percent at $64.54 per barrelNew York – Dow: DOWN 1.9 percent at 41,860.44 (close)London – FTSE 100: UP 0.1 percent at 8,786.46 (close)