“Plusieurs appels par jour, c’était infernal”: le Parlement entérine l’interdiction du démarchage téléphonique non consenti

Bientôt la fin des appels intempestifs pour “profiter des aides de l’Etat” ou “changer d’opérateur”: la Parlement a définitivement entériné mercredi l’interdiction du démarchage téléphonique sans consentement du consommateur.Un ultime vote du Sénat sur une proposition de loi contre les “fraudes aux aides publiques” a permis à cette initiative d’aboutir, après de longs aller-retours dans les deux chambres du Parlement.L’idée est simple: interdire aux entreprises de démarcher par téléphone “directement ou par l’intermédiaire d’un tiers agissant pour son compte” une personne “qui n’a pas exprimé préalablement son consentement” de manière “libre, spécifique, éclairée, univoque et révocable”. Ce sera à l’entreprise de prouver que le consommateur a exprimé clairement son accord pour être démarché par téléphone. Seule exception prévue: lorsque la sollicitation intervient “dans le cadre de l’exécution d’un contrat en cours”. Selon un sondage effectué par l’UFC-Que Choisir en octobre 2024, 97% des Français se déclarent agacés par le démarchage commercial.Comme Lucie Kapfer, 43 ans: “les premiers appels ont d’abord concerné le Compte personnel de formation (CPF). Puis les démarchages ont perduré, plusieurs fois par semaine”, explique celle qui a supprimé son téléphone fixe pour tenter de limiter ces appels. “Mais ils ont continué sur mon téléphone portable. Plusieurs appels par jour, c’était infernal”, déplore-t-elle, car les démarcheurs “appellent avec des 03, des 02 et même des 06. Il est bien plus difficile de les reconnaître”.- Protéger “les plus vulnérables” -La mesure avait été adoptée au Sénat dès novembre à l’initiative du sénateur Horizons Pierre-Jean Verzelen, puis dans un texte dédié repris à l’Assemblée nationale en mars. Elle arrive finalement au bout de son parcours législatif via son introduction, par un amendement de la députée écologiste Delphine Batho, dans ce texte plus vaste, soutenu par le gouvernement.”Nous en avons assez de nous faire vendre des pompes à chaleur ou des fenêtres incessamment”, a lancé Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, saluant une mesure qui protégera “les plus vulnérables, les plus âgés, ceux qui parfois ne se rendent pas compte que ce harcèlement téléphonique n’est rien d’autre que la vitrine d’énormes mécanismes de fraude et de vol”.Si les parlementaire ont souhaité réagir, c’est car l’actuel dispositif, Bloctel, qui impose aux consommateurs de s’inscrire sur une liste s’ils veulent être épargnés du démarchage, n’a pas fait ses preuves.Denis Grugeon, 46 ans, était inscrit sur Bloctel mais recevait régulièrement des appels de démarcheurs. Aussi a-t-il “pris une décision radicale: refuser tous les appels des numéros non enregistrés dans mon carnet d’adresses”, dit-il.Le texte interdit par ailleurs la prospection commerciale par voie électronique – mail, SMS, réseaux sociaux… – dans les secteurs de la rénovation énergétique et de l’adaptation des logements.Ce texte correspond “à une demande de longue date des consommateurs” et met fin “à un mode de prospection commerciale qui n’a plus lieu d’être”, se félicite Benjamin Recher, chargé des relations institutionnelles de l’UFC-Que choisir.Le texte prévoit que ce dispositif entre en vigueur en août 2026.Un délai regretté par certains parlementaires, quand d’autres auraient aimé qu’une exception votée par l’Assemblée soit conservée pour les entreprises de denrées alimentaires, livrant par exemple des surgelés aux particuliers.L’accord trouvé par députés et sénateurs en commission mixte paritaire “a été de dire que les acteurs auront un an pour s’organiser, mais qu’on ne mettrait aucune exception” pour un secteur, a expliqué à l’AFP Pierre-Jean Verzelen. – “Arsenal” -Le texte comporte également un “arsenal” pour “lutter efficacement contre la fraude aux aides publiques”, qui représente environ 1,6 milliard d’euros chaque année, selon le député macroniste Thomas Cazenave, porteur du texte à l’Assemblée.Parmi ces mesures: les gestionnaires des réseaux de distribution d’électricité ou de gaz pourront “directement sanctionner quand ils constatent qu’un consommateur a détourné un compteur”, précise le député.  Par ailleurs, l’administration pourra suspendre l’octroi ou le versement d’une aide publique pour une durée de trois mois renouvelable, en cas “d’indices sérieux” de fraude. Deux mesures décriées par La France insoumise qui, au nom du “respect de la présomption d’innocence” et de la “séparation des pouvoirs”, a d’ores et déjà annoncé déposer un recours auprès du Conseil constitutionnel. 

La Bourse de Paris termine en légère baisse une séance creuse

La Bourse de Paris a terminé en légère baisse mercredi, dans une séance creuse en l’absence de catalyseurs économiques et de nouvelles sur le front de la guerre commerciale.Le CAC 40 a perdu 0,40%, soit 31,93 points, pour s’établir à 7.913,63 points. La veille, l’indice français vedette avait pris 0,75%, à 7.942,42 points.”Aujourd’hui, c’est l’attentisme” qui règne, commente Vincent Juvyns, stratégiste chez ING.”Les investisseurs sont en position d’attente et guettent de nouveaux signaux de marché. Le creux estival à venir pourrait être particulièrement marqué cette année”, note Andreas Lipkow, analyste indépendant.”Les marchés ont bien rebondi” depuis l’annonce des droits de douane réciproques de Donald Trump, grâce à “une administration américaine qui temporise avec la Chine et laisse un délai supplémentaire à ses partenaires commerciaux pour négocier un accord”, rappelle M. Juvyns.Depuis le début de l’année, le CAC 40 s’inscrit même en hausse de plus de 7%.Les investisseurs “attendent de voir comment les négociations commerciales vont évoluer et surtout quelles seront les conséquences des accords engrangés sur les résultats des entreprises”, poursuit-il.Le luxe souffre”Le luxe est à la peine sur le CAC 40″ mercredi, remarque  Vincent Juvyns.LVMH, leader mondial du secteur, a terminé en baisse de 2,23% à 493,65 euros. Kering a perdu 2,54% à 177,96 euros. Hermès, récemment passée première valorisation boursière du secteur du luxe dans le monde, a cédé 2,12% à 2.496 euros l’action à la clôture.La défense dans le vertFace à l’absence, pour l’heure, de perspectives de paix crédible entre l’Ukraine et la Russie qui mène une guerre d’invasion, plusieurs États de la zone euro envisagent d’augmenter leurs budgets militaires comme jamais depuis la fin de la Guerre froide. De quoi soutenir les valeurs françaises de la défense. Le groupe Thales a terminé en hausse de 0,31% à 255,30 euros l’action, Dassault Aviation a gagné 1,30% à 311,40 euros le titre et Dassault Systemes a pris 0,53% à 34,16 euros.La Banque centrale européenne (BCE) a toutefois averti mercredi que les hausses prévues des dépenses de défense pourraient raviver les inquiétudes sur la dette de certains Etats, si elles ne s’accompagnent pas d’une croissance suffisante.

Le bitcoin bat un nouveau record, optimisme sur la réglementation américaine

Le bitcoin, la plus capitalisée des cryptomonnaies, a battu un nouveau record mercredi, à près de 109.499,76 dollars, poussé par un vent d’optimisme aux Etats-Unis autour de la réglementation du secteur.Il dépasse ainsi son précédent record atteint le 20 janvier, jour de l’investiture de Donald Trump, après être redescendu un temps faute de mesure concrète sur les cryptomonnaies durant les premiers mois du second mandat du président américain.La monnaie numérique profite du “large soutien bipartisan” aux Etats-Unis sur la réglementation des stablecoins, des actifs numériques considérés comme plus sûrs que les jetons plus spéculatifs du secteur, explique John Plassard de Mirabaud.Les démocrates “se sont mis d’accord sur un cadre dicté par les républicains”, souligne l’analyste.Le bitcoin est en outre porté par un climat macroéconomique plus favorable avec le retour à des accords internationaux de la part des États-Unis, qui donne un signal d’apaisement aux investisseurs.La monnaie avait refranchi le 8 mai la barre des 100.000 dollars pour la première fois depuis février après l’annonce d’une première trêve dans la guerre commerciale menée par Donald Trump, sous la forme d’un compromis “historique” avec le Royaume-Uni.La pause de 90 jours sur la majeure partie des droits de douane que s’imposaient mutuellement Chine et Etats-Unis a également contribué à améliorer les perspectives économiques. La devise numérique avait atteint son précédent record de 109.241,11 dollars le 20 janvier, quelques heures avant l’investiture de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis.Le républicain avait fait campagne en promettant un second mandat pro-crypto, et notamment la création d’une réserve stratégique nationale de bitcoins, depuis actée.Vers 15H35 GMT (17H35 à Paris), le bitcoin prenait 1,44% à 108.497 dollars.

Législative en Bourgogne: Eric Ciotti raille “l’alliance de la honte” contre le RN

Éric Ciotti, ex-président de LR rallié au RN, a qualifié mercredi d'”alliance de la honte” le front républicain formé contre le Rassemblement national en vue du second tour d’une législative partielle, dimanche en Saône-et-Loire.”C’est une coalition contre-nature de LFI à LR”, a fustigé M. Ciotti lors d’une conférence de presse à Chalon-sur-Saône, où il a apporté son soutien au candidat RN Arnaud Sanvert, dont l’élection en juillet 2024 a été invalidée pour irrégularités de comptage.Au premier tour de la législative partielle dimanche dernier, Arnaud Sanvert a recueilli 32% face à l’ex-LR Sébastien Martin (25,60%), président du Grand Chalon et vice-président du département.La gauche divisée a échoué à se hisser au second tour: la LFI Fatima Kouriche n’a recueilli que 8,2%, très loin de ses 23% au premier tour de 2024, tandis que le PS Clément Mugnier est arrivé troisième avec 17%. Les deux ont appelé à faire barrage au RN, tout comme la maire de Montceau-les-Mines, Marie-Claude Jarrot, également ex-LR, qui n’a recueilli que 12% au premier tour.”Ce sont les représentants de l’alliance de la honte”, a fustigé M. Ciotti, en accusant Sébastien Martin de bénéficier du “soutien” de LFI.”Je n’ai pas de réponse à apporter à quelqu’un qui a trahi sa famille politique pour se rallier à Mme Le Pen”, a réagi auprès de l’AFP M. Martin. “Aujourd’hui, il est au service de Mme Le Pen et il s’est fondu dans le lepénisme”, a-t-il ajouté.M. Ciotti a également critiqué la position de LR, avec qui M. Martin a dit vouloir siéger à l’Assemblée nationale même s’il n’en a plus la carte. “On entend LR hurler contre le gouvernement et, en même temps, ils sont dans ce gouvernement avec des ministres. Nous, nous sommes pour la clarté”, a affirmé M. Ciotti. Face à la réserve de voix dont pourrait disposer M. Martin, Arnaud Sanvert, un ancien réceptionniste de nuit de 41 ans, ne peut guère espérer qu’un sursaut de participation en sa faveur. Cette dernière n’a atteint que 32,73% au premier tour, soit deux fois moins que l’an dernier. “J’appelle tous les électeurs à se mobiliser”, a déclaré M. Ciotti.

Eaux minérales: le gouvernement va saisir Bruxelles pour “connaître sa position”, réfute tout “scandale d’Etat”

Saisir les agences sanitaires et Bruxelles pour clarifier la réglementation: le gouvernement a livré mercredi sa première réponse à l’affaire des traitements interdits utilisés par certaines eaux minérales, rejetant toute idée de “scandale d’Etat”.Cette décision intervient après la publication lundi du rapport d’une commission d’enquête sénatoriale, qui estime que ces traitements, notamment par Nestlé Waters (Perrier, Contrex, Hépar), ont fait l’objet d’une “dissimulation par l’État”.Selon ses conclusions, Nestlé, après avoir avoué en 2021 au gouvernement d’alors le recours à des traitements interdits (UV, charbon actif), lui a fait approuver en 2023 un nouveau système de traitement par microfiltration fine, controversé car à même de modifier les caractéristiques de l’eau minérale.Le droit européen stipule qu’une eau minérale naturelle ne peut faire l’objet d’aucun traitement de nature à modifier son “microbisme”.”Le ministère de la Santé va saisir la Commission européenne pour connaître sa position, ainsi que l’interroger sur ses intentions quant à une possible révision de la directive européenne définissant la pureté originelle et le statut de la microfiltration, pour que nous puissions avoir une harmonisation au niveau européen”, a annoncé mercredi la ministre du Commerce Véronique Louwagie, au Sénat lors de la session des questions au gouvernement.Dans leur rapport, les sénateurs souhaitaient “que la France saisisse” Bruxelles “pour obtenir une révision de la directive (…) notamment en fixant un seuil de microfiltration suffisamment haut pour garantir sa préservation”.Car “force est de constater que de nombreux acteurs se sont retranchés derrière un flou supposé pour justifier leurs actes ou leur immobilisme”, ajoutaient-ils.- “Pas de risque sanitaire” -Mardi puis mercredi, au Parlement, les ministres ont été l’objet de nombreuses questions sur les vives critiques apportées par la commission d’enquête à la gestion par l’Etat en 2021-23 de cette affaire Nestlé Waters, finalement révélée au public par la presse début 2024.”Outre le manque de transparence de Nestlé Waters, il faut souligner celui de l’État (…). Cette dissimulation relève d’une stratégie délibérée, abordée dès la première réunion interministérielle sur les eaux minérales naturelles le 14 octobre 2021. Près de quatre ans après, la transparence n’est toujours pas faite”, souligne le rapport, alors que Nestlé avait sollicité jusqu’à la présidence de la République pour résoudre son affaire.”Il n’y a pas du tout ici de risque sanitaire. Il s’agit simplement d’une question de loyauté par rapport à la réglementation”, a répondu Véronique Louwagie mercredi au Sénat.”Mais je le redis également avec force, il n’y a pas de scandale d’État et je pense qu’il faut que nous soyons très attentifs aux mots qui sont employés”, a-t-elle ajouté, alors que la sénatrice Antoinette Guhl, très en pointe sur cette affaire, avait employé ces termes dans sa question.Selon Mme Louwagie, le ministère de la Santé en outre “diffusera sous quelques jours une circulaire aux directeurs généraux des ARS (Autorités régionales de santé) et aux préfets pour clarifier la doctrine des microfiltrations”.”Le rapport de la commission d’enquête suggère par ailleurs que l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) puisse être saisie prochainement pour se prononcer scientifiquement sur les pratiques acceptables de microfiltration. Cette recommandation apparaît tout à fait pertinente et le gouvernement saisira l’Anses”, a-t-elle encore dit.Le nouveau système de microfiltration installé à la source Perrier a in fine été retoqué le 7 mai par la préfecture du Gard, qui a donné deux mois à Nestlé pour le retirer, estimant qu’il “modifie le microbisme de l’eau produite, en contradiction avec la réglementation” européenne.Pour Nestlé il s’agissait d'”assurer la sécurité sanitaire” des eaux, alors que plusieurs contaminations bactériologiques des forages avaient été relevées ces dernières années.Mais en attendant l’industriel a pu continuer à commercialiser son eau sous l’appellation — lucrative — d’eau minérale naturelle, note le rapport. Et dans le même temps, à ce jour, il n’y a pas “de vérifications exhaustives de l’absence de traitements interdits sur tous les sites de production d’eau conditionnée”.Une enquête judiaiciare est en cours, après une plainte pour “tromperie” de l’ONG Foodwatch contre Nestlé Waters et Sources Alma.

S.Africa’s Ramaphosa woos Trump, Musk after tensions

South African President Cyril Ramaphosa will seek to reset ties with Donald Trump and Elon Musk Wednesday after Washington’s unfounded claims of “genocide” against white Afrikaners sent relations plunging.Ramaphosa arrived at the White House with two of South Africa’s top golfers, Ernie Els and Retief Goosen, and its richest man Johann Rupert, in a bid to woo the golf-loving US president. The White House confirmed South African-born tech tycoon Musk, Trump’s top advisor, would also attend the meeting.The support of the three high-profile Afrikaners in Ramaphosa’s delegation comes days after around 50 Afrikaners arrived in the United States to take up Trump’s offer of “refuge.”Trump made the offer despite the United States having halted arrivals of asylum seekers from most of the rest of the world as he cracks down on migration.Musk, the world’s richest man, has been a leading proponent of “white genocide” allegations that Pretoria strongly denies, and Trump has also taken up the claims.The South African president was also expected to come bearing gifts, with reports that his government would offer Musk a deal to operate his Starlink satellite internet network in the country.The Tesla and Space X boss has accused Pretoria of “openly racist” laws, a reference to post-apartheid black empowerment policies seen as a hurdle to the licensing of Starlink.Ramaphosa’s office said he hoped to “reset the relationship” with South Africa’s second largest trading partner.But he will also stress to Trump that conspiracies of a “white genocide” are “patently false,” his spokesman Vincent Magwenya said.- Land law row -Trump’s administration has torn into a series of policies in South Africa since the US president began his second term in office.It has slammed South Africa’s case accusing Israel of genocide in Gaza at the International Court of Justice, cut foreign aid, announced 31 percent tariffs, and expelled Pretoria’s ambassador after he criticized Trump’s Make America Great Again (MAGA) movement.But the biggest issue for Trump and his team has been a South African land expropriation law signed in January that aims to redress the historical inequalities of white minority rule.Trump has bought into an unfounded assertion boosted by billionaire Musk that white farmers are being targeted in the country for murder.”It’s a genocide that’s taking place that you people don’t want to write about,” Trump told reporters on the day the 50 white South Africans arrived. “White farmers are being brutally killed and their land is being confiscated in South Africa.”Musk, who leads Trump’s cost-cutting Department of Government Efficiency (DOGE), lashed out at the land laws in a video appearance at the Qatar Economic forum on Tuesday.”Why are there racist laws in South Africa?” he said.Land ownership is a contentious issue in South Africa, with most farmland still owned by white people despite being only 7.3 percent of the population.Ramaphosa has rejected Washington’s assertion that the law will be used to arbitrarily confiscate white-owned land.Some right-wing Afrikaner lobby groups have claimed that Afrikaans farmers are being murdered in targeted killings, but authorities say this is unfounded.Most of the victims of South Africa’s sky-high murder rate are young black men in urban areas, according to police figures.

Début de la rencontre sous haute tension entre Trump, Musk et Ramaphosa

Donald Trump reçoit mercredi le président d’Afrique du Sud Cyril Ramaphosa à la Maison Blanche en compagnie d’Elon Musk pour une rencontre qui s’annonce houleuse, avec en toile de fond les accusations américaines de “génocide” contre les fermiers sud-africains blancs.Le président sud-africain, qui a été reçu par son homologue américain sur le perron de la Maison Blanche vers 12H00 (16H00 GMT),  souhaite remettre sur les rails la relation avec Washington alors que les Etats-Unis viennent d’accueillir un groupe d’Afrikaners désignés comme réfugiés.Cyril Ramaphosa arrive à la Maison Blanche accompagné de deux champions de golf, Ernie Els et Retief Goosen, ainsi de l’homme d’affaires le plus riche d’Afrique du Sud, Johann Rupert, tout trois afrikaners.La rencontre doit permettre de “réinitialiser les relations” entre les deux pays, a déclaré mardi le porte-parole de la présidence sud-africaine, Vincent Magwenya.Elon Musk, homme le plus riche du monde, proche conseiller de Donald Trump et lui-même né en Afrique du Sud, sera également présent, selon la Maison Blanche. Le patron de Tesla, SpaceX et X est un chantre très actif des accusations de “génocide blanc” rejetées catégoriquement par Pretoria.  – “Faux” -Depuis son retour aux affaires à Washington en janvier, Donald Trump a fait de l’Afrique du Sud l’une de ses cibles favorites, dénonçant la discrimination raciale qui vise selon lui la minorité blanche descendant des premiers colons européens.Le président américain affirme, sans preuves tangibles, que les blancs sont victimes d’un “génocide” en Afrique du Sud, le pays de l’ancien régime de l’apartheid.Il menace de snober le premier sommet du G20 sur le continent africain en novembre à Johannesburg et a fait expulser l’ambassadeur sud-africain à Washington en mars.L’arrivée le 12 mai d’environ 50 membres de la minorité afrikaner, après que Donald Trump les a appelés à quitter leur pays et à trouver refuge aux Etats-Unis, a été très mal reçue à Pretoria.Si ce programme de réinstallation se poursuit, l’Afrique du Sud “s’en offusquera”, a prévenu M. Magwenya.”Il va être difficile pour l’administration Trump de soutenir qu’il y a un soi-disant +génocide+ en Afrique du Sud”, car, ajoute-t-il, il est “absolument impossible que l’administration Trump ne sache pas que ce qu’elle propage est faux”.- La main d’Elon Musk? -L’administration Trump campe elle sur ses positions.Interpellé à ce sujet mardi devant la commission des Affaires étrangères du Sénat, le secrétaire d’Etat Marco Rubio a affirmé que “les 49 personnes qui sont venues se sentaient certainement persécutées”.”Elles vivent dans un pays où les fermes sont confisquées, la terre est confisquée, sur un critère racial”, a-t-il répondu à un sénateur.”Vous n’appréciez pas tout simplement le fait qu’ils soient blancs”, a lancé M. Rubio, témoignant d’un débat acrimonieux sur fond d’accusations de racisme de part et d’autre.La réception des Afrikaners détonne d’autant plus que l’administration Trump a quasi suspendu l’accueil de réfugiés et de demandeurs d’asile aux Etats-Unis, dans le cadre du durcissement de sa politique migratoire.Seuls 7,3% des Sud-Africains sont blancs mais cette minorité possède la plupart des terres agricoles, selon les statistiques officielles.C’est de cette frange de la population que sont issus les dirigeants politiques qui ont institué l’apartheid, système de ségrégation raciale ayant privé la population noire – très majoritaire – de la plupart de ses droits de 1948 jusqu’au début des années 1990.Au-delà de cette polémique, l’administration Trump ne décolère pas contre Pretoria en raison de sa plainte pour génocide visant Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ).Lors de cette visite, l’Afrique du Sud cherchera en priorité à maintenir ses relations commerciales avec les Etats-Unis face aux droits de douane, afin notamment de protéger ses exportations, a rappelé M. Magwenya. Les Etats-Unis sont le deuxième partenaire commercial de Pretoria derrière la Chine.

Kenya slammed as ‘rogue’ state’ over Uganda opposition kidnap roleWed, 21 May 2025 15:54:42 GMT

Kenya has admitted to assisting in the kidnapping of a Ugandan opposition leader on its soil last year, prompting his lawyer to accuse Nairobi of acting like a “rogue state.”Kizza Besigye, 68, who appeared in court for the latest hearing of his treason trial on Wednesday, was abducted by armed men in the heart of the …

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A69: décision “d’ici le 28 mai” sur une demande de l’Etat de reprise du chantier

La cour administrative d’appel de Toulouse rendra “d’ici le 28 mai” sa décision sur la demande présentée par l’État de reprise des travaux de l’autoroute A69 Castres-Toulouse, arrêtés par un jugement prononcé fin février.Les trois juges de la 4e chambre de la cour présidée par Denis Chabert diront ce jour-là s’il y a lieu de prononcer un “sursis à exécution” de cette décision, c’est-à-dire d’en suspendre les effets et donc d’autoriser une reprise du chantier de l’autoroute contestée.Ces travaux avaient été arrêtés après l’annulation le 27 février de l’autorisation environnementale de l’A69 par le tribunal administratif de Toulouse.Mercredi matin, dans une salle comble, Frédéric Diard, rapporteur public, magistrat dont la vocation est d’éclairer la juridiction et dont les avis sont en général suivis, a confirmé, comme il l’avait souligné lundi dans une communication aux différentes parties, être en faveur d’une reprise du chantier.Pour lui, les conditions pour accorder la suspension des effets du jugement réclamée par l’État “semblent réunies au regard des textes et de la jurisprudence”.Selon le code de justice administrative, ces conditions sont l’existence d'”arguments sérieux” allant contre la décision rendue en première instance, ainsi que la présence de “conséquences difficilement réparables” pouvant être provoquées par la décision.Sur le premier point, sans rentrer dans le débat sur l’éventuel retard de développement du bassin de Castres-Mazamet qui, selon les promoteurs de l’autoroute, légitimerait sa construction, le rapporteur a estimé que les projets d’autoroute n’étaient de toute façon “pas réservés aux agglomérations sinistrées”.- “par nature” -Selon lui, l’importance des villes de Castres, de Mazamet et de Toulouse, justifie “par nature qu’elles soient reliées par des infrastructures routières rapides”, comme le sont d’autres villes occitanes d’importance -Albi, Foix, Carcassonne ou Cahors- toutes reliées à Toulouse par l’autoroute, a-t-il souligné.Concernant les “conséquences difficilement réparables”, le magistrat a ensuite concédé qu’une reprise des travaux liée à l’obtention du sursis à exécution pourrait avoir cet effet, notamment si la cour d’appel confirme au fond dans quelques mois le jugement du tribunal administratif.Mais, a-t-il précisé, “les seules conséquences à prendre en compte sont celles de l’exécution du jugement” et à cet égard, a-t-il jugé, les coûts engendrés par l’arrêt des travaux, certes “probablement surévalués” par le maître d’Å“uvre et futur concessionnaire Atosca, sont néanmoins “particulièrement lourds” et justifient donc, là-aussi, le sursis à exécution.Du côté des opposants à l’A69, Me Alice Terrasse s’est élevée contre la position du rapporteur public, en martelant qu'”il n’y a pas de projet qui +par nature+ disposerait” d’une raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM).Celle-ci doit justement être évaluée en fonction de critères spécifiques (sécurité, intérêt économique et social, etc.), a-t-elle plaidé, estimant à l’adresse des magistrats de la cour: “on vous demande de commettre une erreur de droit”. “L’urgence c’est de laisser la juridiction de fond faire son travail”, a-t-elle insisté, déplorant que les pro-autoroute, tout comme le rapporteur public privilégient l’équité territoriale “qui ne constitue par une RIIPM”, “au détriment de l’environnement”.L’avocate a par ailleurs souligné que la proposition de loi de validation, présentée par les parlementaires pro-A69 et approuvée la semaine passée par le Sénat, constituait “un mépris de la justice et du justiciable”.”L’État ne croit tellement pas à ses arguments qu’il est obligé de faire une loi”, a déploré Me Terrasse à propos de cette initiative “scandaleuse”. A l’issue de cette audience, le principal collectif d’opposants La Voie est libre a rappelé qu’il avait été “surpris” de la position du rapporteur public mais “aujourd’hui, on est vraiment rassuré par les propos qu’il a tenus puisqu’on a clairement vu qu’il n’était pas du tout allé au fond du dossier”, a dit l’un de ses porte-parole, Geoffrey Tarroux.”On est donc très confiant et je pense que le droit gagnera le 28 mai une nouvelle fois”, a-t-il ajouté.Dans le cas contraire, Me Terrasse a rappelé qu’un pourvoi en cassation – non suspensif – devant le Conseil d’Etat était possible mais que compte tenu des délais pour qu’il soit examiné, il serait peut-être plus judicieux de demander l’accélération de l’examen de l’appel au fond du jugement du 27 février.

A69: décision “d’ici le 28 mai” sur une demande de l’Etat de reprise du chantier

La cour administrative d’appel de Toulouse rendra “d’ici le 28 mai” sa décision sur la demande présentée par l’État de reprise des travaux de l’autoroute A69 Castres-Toulouse, arrêtés par un jugement prononcé fin février.Les trois juges de la 4e chambre de la cour présidée par Denis Chabert diront ce jour-là s’il y a lieu de prononcer un “sursis à exécution” de cette décision, c’est-à-dire d’en suspendre les effets et donc d’autoriser une reprise du chantier de l’autoroute contestée.Ces travaux avaient été arrêtés après l’annulation le 27 février de l’autorisation environnementale de l’A69 par le tribunal administratif de Toulouse.Mercredi matin, dans une salle comble, Frédéric Diard, rapporteur public, magistrat dont la vocation est d’éclairer la juridiction et dont les avis sont en général suivis, a confirmé, comme il l’avait souligné lundi dans une communication aux différentes parties, être en faveur d’une reprise du chantier.Pour lui, les conditions pour accorder la suspension des effets du jugement réclamée par l’État “semblent réunies au regard des textes et de la jurisprudence”.Selon le code de justice administrative, ces conditions sont l’existence d'”arguments sérieux” allant contre la décision rendue en première instance, ainsi que la présence de “conséquences difficilement réparables” pouvant être provoquées par la décision.Sur le premier point, sans rentrer dans le débat sur l’éventuel retard de développement du bassin de Castres-Mazamet qui, selon les promoteurs de l’autoroute, légitimerait sa construction, le rapporteur a estimé que les projets d’autoroute n’étaient de toute façon “pas réservés aux agglomérations sinistrées”.- “par nature” -Selon lui, l’importance des villes de Castres, de Mazamet et de Toulouse, justifie “par nature qu’elles soient reliées par des infrastructures routières rapides”, comme le sont d’autres villes occitanes d’importance -Albi, Foix, Carcassonne ou Cahors- toutes reliées à Toulouse par l’autoroute, a-t-il souligné.Concernant les “conséquences difficilement réparables”, le magistrat a ensuite concédé qu’une reprise des travaux liée à l’obtention du sursis à exécution pourrait avoir cet effet, notamment si la cour d’appel confirme au fond dans quelques mois le jugement du tribunal administratif.Mais, a-t-il précisé, “les seules conséquences à prendre en compte sont celles de l’exécution du jugement” et à cet égard, a-t-il jugé, les coûts engendrés par l’arrêt des travaux, certes “probablement surévalués” par le maître d’Å“uvre et futur concessionnaire Atosca, sont néanmoins “particulièrement lourds” et justifient donc, là-aussi, le sursis à exécution.Du côté des opposants à l’A69, Me Alice Terrasse s’est élevée contre la position du rapporteur public, en martelant qu'”il n’y a pas de projet qui +par nature+ disposerait” d’une raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM).Celle-ci doit justement être évaluée en fonction de critères spécifiques (sécurité, intérêt économique et social, etc.), a-t-elle plaidé, estimant à l’adresse des magistrats de la cour: “on vous demande de commettre une erreur de droit”. “L’urgence c’est de laisser la juridiction de fond faire son travail”, a-t-elle insisté, déplorant que les pro-autoroute, tout comme le rapporteur public privilégient l’équité territoriale “qui ne constitue par une RIIPM”, “au détriment de l’environnement”.L’avocate a par ailleurs souligné que la proposition de loi de validation, présentée par les parlementaires pro-A69 et approuvée la semaine passée par le Sénat, constituait “un mépris de la justice et du justiciable”.”L’État ne croit tellement pas à ses arguments qu’il est obligé de faire une loi”, a déploré Me Terrasse à propos de cette initiative “scandaleuse”. A l’issue de cette audience, le principal collectif d’opposants La Voie est libre a rappelé qu’il avait été “surpris” de la position du rapporteur public mais “aujourd’hui, on est vraiment rassuré par les propos qu’il a tenus puisqu’on a clairement vu qu’il n’était pas du tout allé au fond du dossier”, a dit l’un de ses porte-parole, Geoffrey Tarroux.”On est donc très confiant et je pense que le droit gagnera le 28 mai une nouvelle fois”, a-t-il ajouté.Dans le cas contraire, Me Terrasse a rappelé qu’un pourvoi en cassation – non suspensif – devant le Conseil d’Etat était possible mais que compte tenu des délais pour qu’il soit examiné, il serait peut-être plus judicieux de demander l’accélération de l’examen de l’appel au fond du jugement du 27 février.