Un chien jardinier pour la première fois au célèbre Chelsea Flower Show de Londres

Les Anglais aiment jardiner et adorent les chiens. De ces deux passions est né un projet conçu pour la première fois avec l’aide d’un chien au Chelsea Flower Show de Londres, porté par Monty Don, célébrité du jardinage.Son “Jardin du Chien” a été pensé pour plaire aussi bien au meilleur ami de l’homme qu’à son maître, avec une pelouse tolérante des gambades canines et un solide banc de bois. Conçu avec Ned, son golden retriever, le jardin a eu, avant même l’ouverture au public de la prestigieuse exposition florale, les honneurs d’une visite du roi Charles III et de la reine Camilla, elle-même très attachée à ses animaux.Presque chaque semaine depuis 22 ans, Monty, 69 ans, jardinier autodidacte, auteur d’une trentaine de livres, présente “Gardener’s World” (le Monde du jardin) émission télévisée de BBC Two, très suivie le vendredi soir. Chaleureux et didactique, avec Ned et sa brouette, Monty prodigue conseils et encouragements dans le décor bucolique des 8.000 mètres carrés de son jardin de Longmeadow près du Pays de Galles, qu’il transforme en permanence, piochant, binant, plantant, les mains dans la terre…C’est la première fois qu’il crée un jardin pour le Chelsa Flower Show de la Royal Horticulture Society (RHS), où sont attendues quelque 140.000 personnes sur cinq jours. Monty Don y est l’un des jardiniers présentateurs vedettes de la BBC, qui transmet tous les jours depuis le salon.Il raconte qu’il a toujours vécu et jardiné avec des chiens, et c’est naturellement qu’il s’est appuyé sur Ned pour Chelsea, en plus d’une solide équipe de jardiniers, lorsqu’on lui a demandé de créer un jardin.Dans un modèle grandeur nature, Monty et le paysagiste Jamie Butterworth ont lâché il y a quelques semaines Ned au milieu des plantes, et copié les chemins qu’il prenait, basé sur son odorat.”Nous avions imaginé que Ned créerait des courbes à travers les plantations, et c’est ce que nous avions dessiné, mais chaque fois, il revenait vers Monty en suivant le même chemin, et nous avons changé le plan”, a raconté Jamie Butterworth. “Ned a de fait dessiné l’aspect le plus complexe” du jardin.- Renard dans un massif –  Un frisbee est posé sur la petite pelouse et un mini ruisseau permet en théorie aux chiens d’y patauger. Le jardin est généreusement planté d’espèces simples, pour la plupart locales, noisetier, primevères, jacinthes, tulipes et digitales… “Je voulais faire un jardin très simple. Il n’y a pas de message, pas d’explication cachée”, a expliqué lundi Monty, en le présentant à la presse. Les chiens peuvent y dormir sur les coussins du banc, rentrer dans la petite maison, “tout est pour eux”, a-t-il ajouté. Ou presque. Un renard y est venu dormir dimanche soir dans un massif, a-t-il raconté.Un sentier de brique, inspiré de Longmeadow, porte le nom de chiens connus ou inconnus, parmi lesquels Ned. Ceux des terriers adoptés dans un refuge par la reine Camilla, Bluebell et Beth, devaient aussi y avoir leur place. Beth est morte d’une tumeur en novembre, et sa mort a été annoncée par la famille royale sur les réseaux sociaux. La reine Camilla aime tellement ses chiens que les silhouettes de Bluebell et Beth ont été brodées en fil d’or au bas de sa robe du couronnement en mai 2023.Célébrité oblige, Ned a fait le déplacement lundi au Chelsea Flower show, mitraillé par les photographes. A titre exceptionnel, les compagnons à quatre pattes d’une présentatrice et d’une animatrice de la BBC ont aussi eu les honneurs du jardin de Monty.Mais aucun autre canidé dans les allées de Chelsea, dans un pays qui en compte treize millions: le Flower Show n’accepte pas les chiens, pas plus d’ailleurs que les jeunes enfants.

Online or on stage, C.African comics try to break throughTue, 20 May 2025 05:54:26 GMT

Under a mango tree in a residential area of Bangui, the filming of “Problem Booth” is under way, a series of skits imagined by Lemuel Luther-King Godonam and a few fellow comedians.Filming, then uploading the videos to build a following is an uphill struggle in the Central African Republic, a war-scarred country that is one …

Online or on stage, C.African comics try to break throughTue, 20 May 2025 05:54:26 GMT Read More »

Addicts fight synthetic ‘kush’ hell at S.Leone rehab centresTue, 20 May 2025 05:50:47 GMT

Singing sweetly as she packed her bag to leave the rehab centre, Mariama Turay vowed never again to smoke kush, the fearsome drug that wrecked her marriage — and countless lives in Sierra Leone.”This drug is killing us slowly,” sighed the gentle-mannered 29-year-old, elegantly made up with shiny rings in her ears and nose. “I’m promising …

Addicts fight synthetic ‘kush’ hell at S.Leone rehab centresTue, 20 May 2025 05:50:47 GMT Read More »

Microsoft annonce héberger Grok, le modèle d’intelligence artificielle de Musk

Microsoft a annoncé lundi ajouter Grok, la famille de modèles d’intelligence artificielle (IA) générative d’Elon Musk, à Azure, sa plateforme de “cloud” (informatique dématérialisée) pour les développeurs, après une nouvelle polémique autour du service de l’homme d’affaires d’origine sud-africaine.Grok a provoqué la stupeur la semaine dernière en évoquant un “génocide blanc” en Afrique du Sud, une erreur imputée à une “modification non autorisée” par xAI, l’entreprise qui développe ce modèle et détient aussi le réseau social X.”Nous aspirons à la vérité”, a déclaré Elon Musk lors d’un bref entretien avec Satya Nadella, le patron de Microsoft, diffusé lundi pendant la conférence annuelle du géant de l’informatique.”Il y aura toujours des erreurs qui seront commises, mais nous visons à atteindre la vérité, en minimisant le nombre d’erreurs au fil du temps. Et je pense que c’est extrêmement important pour la sécurité de l’IA”, a-t-il continué.L’ajout surprise de Grok aux nombreux autres modèles d’IA générative disponible sur Azure ne sera certainement pas bienvenu pour OpenAI, partenaire essentiel de Microsoft dans cette technologie.OpenAI a lancé la vague de l’IA générative avec ChatGPT fin 2022, et reste la star du secteur, notamment grâce aux milliards de dollars investis par Microsoft dans la start-up.Mais Elon Musk n’a pas cessé d’attaquer OpenAI sur X et dans les tribunaux, l’accusant d’avoir trahi sa mission d’intérêt public. Il était l’un des cofondateurs de l’entreprise en 2015, mais était parti trois ans après suite à des désaccords fondamentaux.- Ingénieur IA -Sam Altman, le patron d’OpenAI, a également fait une apparition à la conférence de Microsoft, lors d’un échange en direct avec Satya Nadella pour mettre en avant les dernières innovations.Les modèles Grok seront disponibles sur Azure AI Foundry, une plateforme qui met des centaines de modèles à la disposition des développeurs abonnés au service, y compris ceux de DeepSeek, Mistral ou Meta.Sur scène, Satya Nadella a insisté sur l’importance que Foundry propose beaucoup de “choix”.”En tant que développeurs, nous nous intéressons à de multiples dimensions, le coût, la fiabilité, la latence, ainsi que la qualité”, a-t-il énuméré. “Et Azure OpenAI est le meilleur de sa catégorie, nous offrons des garanties telles qu’une grande fiabilité et d’excellents contrôles des coûts”.”Et aujourd’hui, nous sommes ravis d’annoncer que Grok de xAI arrive sur Azure”, a-t-il continué.Microsoft a aussi présenté un agent IA pour les ingénieurs, capable de coder à la demande et disponible sur GitHub, son service d’hébergement de développement de logiciels.Le nouveau “Copilot” (nom des assistants IA de Microsoft) code de façon autonome, prévient quand il a fini et apparaît comme un programmeur parmi d’autres au sein de l’équipe sur la plateforme.Les assistants IA capables de coder ne sont pas nouveaux, mais les géants de la tech promettent depuis quelques mois des “ingénieurs IA” plus autonomes et performants.Beaucoup d’observateurs et de critiques de la Silicon Valley, craignent qu’ils n’entraînent des pertes d’emploi majeures.Microsoft vient de procéder à une nouvelle vague de licenciements. Une source proche du dossier a indiqué que ce plan social portait sur “moins de 3%” des effectifs du groupe, soit environ 6.000 personnes.- “Modification non autorisée” -Les modèles d’IA générative sont souvent préprogrammés par les ingénieurs pour donner ou éviter des contenus spécifiques ou répondre suivant un certain ton. Ceux de Grok mettent notamment l’accent sur l’humour. Récemment, le dernier modèle d’OpenAI a été jugé trop flagorneur par des utilisateurs, et l’entreprise a rapidement annoncé qu’elle apporterait des modifications pour corriger le tir.Selon des captures d’écran, la semaine dernière, Grok a évoqué un “génocide blanc” en Afrique du Sud en réponse à des questions sans aucun rapport, reprenant la propagande d’extrême droite à propos d’une prétendue oppression des Sud-Africains blancs.A un utilisateur lui demandant pourquoi il semblait obsédé par ce sujet, le chatbot a répondu candidement que ses “créateurs chez xAI lui avaient ordonné de s’emparer” de ce thème.Elon Musk, lui-même né en Afrique du Sud, a accusé par le passé les dirigeants du pays “d’encourager ouvertement le génocide de personnes blanches en Afrique du Sud”.Dans un communiqué, xAI a indiqué qu’une “modification non autorisée” de Grok l’avait conduit à fournir des réponses qui “violaient les politiques internes et les valeurs fondamentales de xAI”.

Les grands projets sidérurgiques de l’Inde menacent les objectifs climatiques mondiaux

Les projets de l’Inde visant à accroître massivement sa production d’acier, pour le développement de la construction notamment, mettent en péril les efforts mondiaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, indique un rapport publié mardi par le groupe de réflexion Global Energy Monitor.A elle seule, l’industrie mondiale du fer et de l’acier représente 11% des émissions de CO2 d’origine humaine qui réchauffent la planète, essentiellement en raison des hauts fourneaux traditionnels qui consomment du charbon d’origine fossile. Or, alors que la Chine, premier producteur mondial d’acier, a un secteur sidérurgique stagnant, voire en crise de surcapacité, l’Inde, en deuxième position, prévoit de doubler ses capacités de production d’acier d’ici 2030 et représente désormais plus de la moitié (57%) des nouveaux projets sidérurgiques annoncés, note le Global Energy Monitor.Cette organisation non gouvernementale basé à San Francisco répertorie les projets industriels liés aux combustibles fossiles et aux énergies renouvelables dans le monde entier.Selon son rapport, “les technologies à base de charbon à fortes émissions de CO2 dominent la capacité de production d’acier en fonctionnement et en développement en Inde”. La proportion des usines de réduction de minerai de fer (DRI) basées sur le charbon est aussi “particulièrement” importante en Inde par rapport au reste du monde. – “Critique” -L’un des moyens de décarboner la production d’acier est de remplacer les hauts fourneaux au charbon par des fours à arc électrique (FEA, ou EAF selon l’acronyme anglais), soit pour recycler des vieilles toles d’acier (acier secondaire), soit pour couler de la fonte d’acier primaire à partir de fer desoxydé.Dans ces fours, des électrodes génèrent un arc électrique qui produit de la chaleur et fait fondre le métal, ce qui réduit fortement les émissions de CO2 par rapport à l’utilisation du charbon fossile. L’EAF représente 32% de la production d’acier mondial, une proportion qui devrait s’élever à 36% en 2030, soit au-dessous de l’objectif de 37% calculé par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) pour parvenir à contenir le réchauffement climatique d’ici 2050.Cette différence d’un point, apparemment faible, “représente des dizaines de millions de tonnes de CO2” regrette Astrid Grigsby-Schulte, responsable du secteur Fer et Acier pour le Global Energy Monitor, interrogée par l’AFP.Respecter l’objectif 2030 est “crucial” selon elle, “non seulement en raison des émissions immédiatement évitées, mais aussi parce que cela posera les bases d’une décarbonation plus large d’ici 2050” ajoute-t-elle.- Agrandir d’abord, décarboner après -En 2021, lors de la COP26, l’Inde avait annoncé qu’elle s’accordait 20 ans de plus que la plupart des autres pays pour parvenir à la neutralité climatique, soit d’ici 2070 au lieu de 2050. Depuis, le pays a certes mis en place une feuille de route pour verdir sa production d’acier, un des secteurs industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre, sur la base de recommandations de 14 groupes de travail, salue le rapport.Mais son approche actuelle “donne la priorité à l’agrandissement” des usines sidérurgiques existantes, les “stratégies de décarbonation” n’interviendraient qu'”après”, épingle-t-il. Ces “nouvelles installations à base de charbon posent problème pour la décarbonation” mondiale, relève le rapport: la flotte actuelle de hauts fourneaux indiens n’a que 25 ans d’âge moyen, ce qui pose un “défi” pour les supprimer progressivement.En Inde, seules 12% des capacités supplémentaires prévues depuis 2017 ont été réalisées, ce qui laisse “un pourcentage énorme” d’installations nouvelles qui pourraient “s’orienter sur des technologies à basse émission” suggère Astrid Grigsby-Schulte.

Les grands projets sidérurgiques de l’Inde menacent les objectifs climatiques mondiaux

Les projets de l’Inde visant à accroître massivement sa production d’acier, pour le développement de la construction notamment, mettent en péril les efforts mondiaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, indique un rapport publié mardi par le groupe de réflexion Global Energy Monitor.A elle seule, l’industrie mondiale du fer et de l’acier représente 11% des émissions de CO2 d’origine humaine qui réchauffent la planète, essentiellement en raison des hauts fourneaux traditionnels qui consomment du charbon d’origine fossile. Or, alors que la Chine, premier producteur mondial d’acier, a un secteur sidérurgique stagnant, voire en crise de surcapacité, l’Inde, en deuxième position, prévoit de doubler ses capacités de production d’acier d’ici 2030 et représente désormais plus de la moitié (57%) des nouveaux projets sidérurgiques annoncés, note le Global Energy Monitor.Cette organisation non gouvernementale basé à San Francisco répertorie les projets industriels liés aux combustibles fossiles et aux énergies renouvelables dans le monde entier.Selon son rapport, “les technologies à base de charbon à fortes émissions de CO2 dominent la capacité de production d’acier en fonctionnement et en développement en Inde”. La proportion des usines de réduction de minerai de fer (DRI) basées sur le charbon est aussi “particulièrement” importante en Inde par rapport au reste du monde. – “Critique” -L’un des moyens de décarboner la production d’acier est de remplacer les hauts fourneaux au charbon par des fours à arc électrique (FEA, ou EAF selon l’acronyme anglais), soit pour recycler des vieilles toles d’acier (acier secondaire), soit pour couler de la fonte d’acier primaire à partir de fer desoxydé.Dans ces fours, des électrodes génèrent un arc électrique qui produit de la chaleur et fait fondre le métal, ce qui réduit fortement les émissions de CO2 par rapport à l’utilisation du charbon fossile. L’EAF représente 32% de la production d’acier mondial, une proportion qui devrait s’élever à 36% en 2030, soit au-dessous de l’objectif de 37% calculé par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) pour parvenir à contenir le réchauffement climatique d’ici 2050.Cette différence d’un point, apparemment faible, “représente des dizaines de millions de tonnes de CO2” regrette Astrid Grigsby-Schulte, responsable du secteur Fer et Acier pour le Global Energy Monitor, interrogée par l’AFP.Respecter l’objectif 2030 est “crucial” selon elle, “non seulement en raison des émissions immédiatement évitées, mais aussi parce que cela posera les bases d’une décarbonation plus large d’ici 2050” ajoute-t-elle.- Agrandir d’abord, décarboner après -En 2021, lors de la COP26, l’Inde avait annoncé qu’elle s’accordait 20 ans de plus que la plupart des autres pays pour parvenir à la neutralité climatique, soit d’ici 2070 au lieu de 2050. Depuis, le pays a certes mis en place une feuille de route pour verdir sa production d’acier, un des secteurs industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre, sur la base de recommandations de 14 groupes de travail, salue le rapport.Mais son approche actuelle “donne la priorité à l’agrandissement” des usines sidérurgiques existantes, les “stratégies de décarbonation” n’interviendraient qu'”après”, épingle-t-il. Ces “nouvelles installations à base de charbon posent problème pour la décarbonation” mondiale, relève le rapport: la flotte actuelle de hauts fourneaux indiens n’a que 25 ans d’âge moyen, ce qui pose un “défi” pour les supprimer progressivement.En Inde, seules 12% des capacités supplémentaires prévues depuis 2017 ont été réalisées, ce qui laisse “un pourcentage énorme” d’installations nouvelles qui pourraient “s’orienter sur des technologies à basse émission” suggère Astrid Grigsby-Schulte.

En Ethiopie, une clinique pour remettre des ânes sur pattes

Tenu fermement à l’encolure et aux pattes, l’âne braie, récalcitrant, quand un vétérinaire tente tant bien que mal de tailler ses sabots dans une clinique spécialisée d’Addis Abeba.L’Ethiopie a la plus grande population de ces têtus quadrupèdes au monde, avec 9 millions d’ânes pour 130 millions d’humains. Ils jouent un rôle économique essentiel dans un pays encore essentiellement pauvre. Mais beaucoup sont maltraités ou en piètre santé.A proximité de Merkato, immense marché à ciel ouvert de la capitale éthiopienne qui s’étire sur des kilomètres, plusieurs dizaines d’ânes sont rassemblés dans l’enceinte du Donkey sanctuary, du nom de l’ONG britannique qui les soignent gratuitement.Certains sont agités et ruent, quand d’autres se jettent avec avidité sur la nourriture. Soignants et vétérinaires se succèdent pour guérir leurs blessures, coliques ou problèmes oculaires.Guluma Bayi a fait plus d’une heure et demi de marche avec ses deux animaux pour se rendre à la clinique. “Cela fait trois semaines que mes ânes sont malades (…), l’un a un problème à la patte, l’autre à l’estomac”, décrit à l’AFP cet homme de 38 ans, bonnet sur la tête. Comme les autres personnes venues au Donkey sanctuary, M. Guluma tire l’essentiel de ses revenus des équidés. Le trentenaire remplit des jerricans d’eau, transportés à dos d’âne, qu’il revend ensuite. “Depuis qu’ils sont malades, je n’arrive plus à acheter du pain pour mes enfants”, se lamente-t-il. Après quelques heures passées à la clinique, M. Guluma peut repartir avec ses deux ânes, prêts au labeur.- “Animaux précieux” -Selon des estimations de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture (FAO), l’Ethiopie avait en 2018 la plus importante population d’ânes au monde, avec quelque 9 millions d’individus, soit environ 20% du total mondial. Les équidés jouent un rôle économique majeur dans ce géant d’Afrique de l’Est. A la campagne, ils servent souvent à labourer les champs. En ville, ils font du transport de marchandises, offrant une alternative économique à la voiture, alors que le prix de l’essence a fortement augmenté. A Addis Abeba, ils sont en outre les seuls à pouvoir se faufiler dans certaines venelles.”Nous avons un proverbe en Ethiopie, qui dit que si tu n’as pas d’âne, tu es un âne toi-même”, sourit Tesfaye Megra, un cadre du Donkey sanctuary. L’ONG, présente dans plusieurs régions éthiopiennes, a ouvert en 2007 le centre d’Addis Abeba. “Ce sont des animaux extrêmement précieux (…) qui souffrent alors qu’ils fournissent de nombreux services à la communauté”, souligne Tesfaye Megra.Car le quotidien des ânes n’est pas une sinécure. Dans les rues de la capitale éthiopienne, les coins de verdure se font rares, conséquence de l’étalement urbain. Les charges transportées peuvent faire plusieurs dizaines de kilos. Et certains sont battus.- “Méthodes traditionnelles” -Les deux ânes de Chane Baye, qui transportent des sacs remplis de céréales aux quatre coins d’Addis Abeba, lui permettent de gagner entre 200 et 400 birr par jour (1,3 à 2,6 euros), dans un pays où 34,6% de la population vit sous le seuil de pauvreté (moins de 2,15 dollars par jour), selon la Banque mondiale.L’homme de 61 ans, qui arbore une fine barbe grisonnante, dit venir tous les trois mois pour faire examiner ses baudets, “dès qu’ils boitent ou qu’ils ont un problème à l’estomac”. “Avant cette clinique, nous utilisions des méthodes traditionnelles pour les soigner”, se remémore-t-il, évoquant notamment des clous sommairement retirés de leurs pattes à l’aide d’un couteau.Mais aujourd’hui, lorsque les ânes sont blessés, les vétérinaires “pansent les plaies. Lorsqu’ils souffrent d’infections oculaires, ils leur appliquent des médicaments”, se réjouit-il.Derege Tsegay enfile un long gant en plastique, qui lui remonte jusqu’au coude. Après l’avoir enduit d’antiseptique, le vétérinaire insère son bras dans le rectum d’un âne, qui se débat. Il en ressort des excréments qui s’étaient accumulés dans son estomac. “Cela arrive très souvent”, souligne le quadragénaire, qui exerce depuis 2019 au Donkey sanctuary. “Il n’y a pas assez de nourriture pour eux dans la ville” et les ânes ont tendance à manger “ce qu’ils trouvent”, notamment des plastiques, ce qui peut à terme bloquer leur système digestif. “Je suis fier de ce que je fais, sourit le vétérinaire. J’essaye de résoudre les problèmes des propriétaires qui dépendent (financièrement) des ânes.” 

CATL, China’s global battery champion with risk-taker at the helm

Chinese battery giant CATL, which soared on its Hong Kong debut Tuesday, is a domestic success story with a risk-taking founder and global ambitions — but has found itself in the crossfire of a superpower clash for tech dominance.CATL — whose shares are already traded in Shenzhen — raised more than US$4.6 billion from its Hong Kong initial public offering, the world’s largest so far this year.The company produced more than a third of all EV batteries sold worldwide in 2023, working with many major automotive brands including Tesla, Mercedes-Benz, BMW and Volkswagen.Its batteries offer some of the fastest charging speeds in the world — this year, the firm said its Shenxing Superfast Charging Battery can add 520 kilometres (323 miles) of driving range after just five minutes of charging and withstand freezing temperatures.That’s 30 percent faster than main competitor BYD’s Super-e platform, which claims to deliver around 400 kilometres of range in five minutes.Founded in 2011, Contemporary Amperex Technology Co., Limited’s success has been buoyed by strong policy support from Beijing, which has poured billions into clean energy in the past decade and pushed to ensure self-reliance in high-tech sectors viewed as strategically vital.Its cheap, ultra-fast batteries have also been cited as a key driver behind the rapid rise of the Chinese EV market, which is now the world’s largest.It has also weathered a brutal price war between giants in the sector, with sales taking a hit as broader consumption in the country slumps.- Powerhouse -Billionaire CEO and founder Robin Zeng — once dubbed China’s “battery king” — is the country’s fifth richest person and the world’s 45th wealthiest, according to Bloomberg.The firm’s name in Chinese pays tribute to his hometown, the coastal eastern city of Ningde.On his blog Interconnected, tech writer and investor Kevin Xu described Zeng’s story as “classically rags to riches” in which he turned his “backwater town to a battery powerhouse”.He describes Zeng as a risk-taker and a “gambler” who has deftly charted the firm through regulatory uncertainty and fierce competition from domestic rivals.But CATL has also found itself at the centre of a struggle between the United States and China for tech dominance.The superpowers are fighting for the upper hand in developing advanced technologies critical to the functioning of the modern economy, including batteries, computer chips and artificial intelligence.CATL’s plans for a collaboration with car giant Ford on a US$3.5 billion plant in Marshall, Michigan, drew national security concerns last year.And in January, the United States defence department released a list that designated CATL as a “Chinese military company”.The firm has denied engaging in military activities, and Beijing has denounced the move as “suppression”.Proceeds from the firm’s IPO could be used to ramp up its plans for overseas expansion — particularly in Europe.It is currently constructing its second factory on the continent in Hungary after opening its first in Germany in January 2023.- ‘Thrive under pressure’ -And the firm said in December that it would work with Stellantis — which also owns the Chrysler, Jeep, Dodge and RAM truck brands — to make EV batteries in Spain, with production slated to begin by the end of 2026.It has even signed deals as far afield as the Democratic Republic of Congo, where it signed an agreement in 2021 with one of the world’s largest cobalt producers to develop a mine.And in Bolivia, its subsidiary CBC signed a US$1 billion deal last year to build two lithium carbonate production plants in the country’s southwest.CATL is aiming to pre-empt shifting trends in the EV sector, launching last month a sodium-ion battery, viewed as a cheaper and safer alternative to the lithium-ion batteries that are widely used in both electronics and EVs but pose a fire risk if damaged.”CATL became CATL because the government helped, but not so much that it became lazy,” investor Xu wrote.”Competition… also helped, battle-testing its technology and supply chain, but not before it got a leg up from the protectionist subsidies first,” Xu said.”Most intriguingly, it got an innate but prodigious gambler at the helm, who was born too poor to ever feel loss aversion… astute enough to read government policy tea leaves and paranoid enough to always thrive, not die, under pressure.”