A Ajaccio, un téléphérique urbain face au tout-voiture

Ajaccio a inauguré samedi son téléphérique urbain, le quatrième en France, qui ne fait pas l’unanimité mais est destiné à désengorger les routes face aux difficultés quotidiennes de déplacements dans la ville la plus peuplée de Corse.Les cabines s’élèvent du front de mer pour franchir, après 54 mètres de dénivelé, une colline avec, au sommet, l’hôpital.De premiers usagers se sont aventurés à bord en famille et pour certains déguisés en skieurs, ont constaté des journalistes de l’AFP.Après Brest, Saint-Denis à La Réunion et Toulouse en 2022, Ajaccio, ville de 75.000 habitants, devient la première ville du bassin méditerranéen à se doter d’un téléphérique urbain, baptisé “Angelo” du nom du mont Sant’Anghulu où il est construit.Le “téléporté” vise “à désenclaver une entrée de ville asphyxiée, où se sont construits un palais des sports et des spectacles, un collège de 700 élèves, un hôpital avec plus de 2.000 agents, des milliers de logements, des centres commerciaux… sans jamais anticiper les flux et les contraintes d’accessibilité”, défend Stéphane Sbraggia, le maire divers droite de la ville.Sa mise en service doit “améliorer la santé publique”: les déplacements en Corse sont aujourd’hui “l’un des premiers postes de pollution”, d’où la nécessité de “diminuer l’usage de la voiture” en favorisant les mobilités durables, indique la communauté d’agglomération du pays ajaccien (Capa). Car, selon une étude de l’agglomération, 75% des trajets de moins de trois kilomètres se font en voiture. D’un coût de 38 millions d’euros financé à 70% par l’État, ce téléphérique doit permettre de transporter sur trois kilomètres, entre 1.000 et 1.500 passagers par heure et par sens, dans 34 cabines.- Sans la voiture -“Moi je trouve que c’est parfait!”, se réjouit Maryse Mancini, retraitée, au micro de l’AFPTV. “Cela va enlever un peu de panique, rien que pour les embouteillages et les gens qui montent travailler sur Mezzavia (…) ils ne prennent plus la voiture.”Ouvert de 06H30 à 22H00, il va relier en 12 minutes le quartier Saint-Joseph en bord de mer au pôle économique et résidentiel en pleine expansion de Mezzavia, avec deux arrêts intermédiaires, l’un donnant accès à un parc de 8 hectares, encore en travaux, avec un belvédère sur la ville et l’autre situé à proximité de l’hôpital, d’un collège, de la principale salle de concert et d’un stade.Il comporte un marché d’exploitation de 23,8 millions d’euros sur 10 ans, avec 28 emplois permanents, indique la Capa.Mais pour Stéphanie Pisano, chargée de communication, les sommes investies “ne vont pas être rentabilisées, sur un axe qui n’est pas forcément le plus embouteillé ou le plus compliqué”.- scepticisme -Depuis le départ, ce projet soulève des critiques, exacerbées à l’approche des municipales de 2026: les autonomistes de Femu a Corsica parlent d'”un projet insensé, démesuré et très largement impopulaire”, les indépendantistes de Core in Fronte de “chronique d’un échec annoncé” et le Rassemblement national s’inquiète d’un “saccage” environnemental lié au déboisement sous le tracé.Alessandro Macis, un agent de sécurité de 45 ans, se veut, lui, optimiste. “J’ai envie d’y croire parce que dans plusieurs villes en France, les gens étaient sceptiques et finalement ça marche très bien”.Un abonnement multimodal (bus + future navette maritime + tram-train + téléporté), à 30 euros par mois a été mis en place et l’équipement serait rentable à partir de 3.600 voyageurs par jour alors que plus de 21.000 usagers potentiels ont été dénombrés, selon la Capa.A Toulouse, depuis la mise en service en mai 2022, Tisséo, la régie publique des transports, a enregistré plus de 5,2 millions de validations, soit en moyenne, 6.000 validations par jour en semaine.A Brest, où l’opposition de droite avait beaucoup critiqué ce choix en 2016, le premier téléphérique urbain de France, qui relie en trois minutes les rives du fleuve Penfeld, a effectué plus d’un million de voyages en 2024, contre 864.000 en 2017, soit une hausse de 17%, précise Bibus qui gère l’équipement.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

A Ajaccio, un téléphérique urbain face au tout-voiture

Ajaccio a inauguré samedi son téléphérique urbain, le quatrième en France, qui ne fait pas l’unanimité mais est destiné à désengorger les routes face aux difficultés quotidiennes de déplacements dans la ville la plus peuplée de Corse.Les cabines s’élèvent du front de mer pour franchir, après 54 mètres de dénivelé, une colline avec, au sommet, l’hôpital.De premiers usagers se sont aventurés à bord en famille et pour certains déguisés en skieurs, ont constaté des journalistes de l’AFP.Après Brest, Saint-Denis à La Réunion et Toulouse en 2022, Ajaccio, ville de 75.000 habitants, devient la première ville du bassin méditerranéen à se doter d’un téléphérique urbain, baptisé “Angelo” du nom du mont Sant’Anghulu où il est construit.Le “téléporté” vise “à désenclaver une entrée de ville asphyxiée, où se sont construits un palais des sports et des spectacles, un collège de 700 élèves, un hôpital avec plus de 2.000 agents, des milliers de logements, des centres commerciaux… sans jamais anticiper les flux et les contraintes d’accessibilité”, défend Stéphane Sbraggia, le maire divers droite de la ville.Sa mise en service doit “améliorer la santé publique”: les déplacements en Corse sont aujourd’hui “l’un des premiers postes de pollution”, d’où la nécessité de “diminuer l’usage de la voiture” en favorisant les mobilités durables, indique la communauté d’agglomération du pays ajaccien (Capa). Car, selon une étude de l’agglomération, 75% des trajets de moins de trois kilomètres se font en voiture. D’un coût de 38 millions d’euros financé à 70% par l’État, ce téléphérique doit permettre de transporter sur trois kilomètres, entre 1.000 et 1.500 passagers par heure et par sens, dans 34 cabines.- Sans la voiture -“Moi je trouve que c’est parfait!”, se réjouit Maryse Mancini, retraitée, au micro de l’AFPTV. “Cela va enlever un peu de panique, rien que pour les embouteillages et les gens qui montent travailler sur Mezzavia (…) ils ne prennent plus la voiture.”Ouvert de 06H30 à 22H00, il va relier en 12 minutes le quartier Saint-Joseph en bord de mer au pôle économique et résidentiel en pleine expansion de Mezzavia, avec deux arrêts intermédiaires, l’un donnant accès à un parc de 8 hectares, encore en travaux, avec un belvédère sur la ville et l’autre situé à proximité de l’hôpital, d’un collège, de la principale salle de concert et d’un stade.Il comporte un marché d’exploitation de 23,8 millions d’euros sur 10 ans, avec 28 emplois permanents, indique la Capa.Mais pour Stéphanie Pisano, chargée de communication, les sommes investies “ne vont pas être rentabilisées, sur un axe qui n’est pas forcément le plus embouteillé ou le plus compliqué”.- scepticisme -Depuis le départ, ce projet soulève des critiques, exacerbées à l’approche des municipales de 2026: les autonomistes de Femu a Corsica parlent d'”un projet insensé, démesuré et très largement impopulaire”, les indépendantistes de Core in Fronte de “chronique d’un échec annoncé” et le Rassemblement national s’inquiète d’un “saccage” environnemental lié au déboisement sous le tracé.Alessandro Macis, un agent de sécurité de 45 ans, se veut, lui, optimiste. “J’ai envie d’y croire parce que dans plusieurs villes en France, les gens étaient sceptiques et finalement ça marche très bien”.Un abonnement multimodal (bus + future navette maritime + tram-train + téléporté), à 30 euros par mois a été mis en place et l’équipement serait rentable à partir de 3.600 voyageurs par jour alors que plus de 21.000 usagers potentiels ont été dénombrés, selon la Capa.A Toulouse, depuis la mise en service en mai 2022, Tisséo, la régie publique des transports, a enregistré plus de 5,2 millions de validations, soit en moyenne, 6.000 validations par jour en semaine.A Brest, où l’opposition de droite avait beaucoup critiqué ce choix en 2016, le premier téléphérique urbain de France, qui relie en trois minutes les rives du fleuve Penfeld, a effectué plus d’un million de voyages en 2024, contre 864.000 en 2017, soit une hausse de 17%, précise Bibus qui gère l’équipement.

Traversées vers l’Angleterre: 185 migrants secourus en 24 heures

Cent quatre-vingt-cinq migrants ont été secourus entre vendredi et samedi dans les eaux françaises alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Angleterre à bord d’embarcations clandestines, a indiqué samedi la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord.Vendredi matin, deux opérations de sauvetage ont respectivement mené à la prise en charge de 81 passagers d’une embarcation partie de la baie de Somme, et à celle de 80 personnes demandant à être secourues à la suite de l’avarie de leur bateau au large d’Equihen-Plage (Pas-de-Calais), indique la préfecture maritime (Prémar) dans un communiqué.Enfin, dans la nuit de vendredi à samedi, 24 passagers d’une autre embarcation ont été pris en charge lors d’une tentative de traversée partie des dunes de la Slack (Pas-de-Calais), tandis que les autres passagers de l’embarcation ont souhaité poursuivre leur route.D’après les chiffres officiels du Home Office (ministère de l’Intérieur) britannique, aucun “small boat”, du nom des embarcations de fortune utilisées pour ces tentatives clandestines de traversée de la Manche, n’est arrivé en Angleterre vendredi.Malgré le renforcement régulier des moyens français pour empêcher ces traversées – avec un soutien financier conséquent du Royaume-Uni – ces départs ne faiblissent pas: plus de 36.300 migrants sont arrivés en Angleterre à bord de “small boats” depuis le 1er janvier, selon les autorités britanniques. C’est presque autant que sur la même période en 2022 (37.600), année record en termes de traversées de la Manche par “small boats”.Au moins 27 migrants sont morts cette année lors de tentatives de traversées clandestines de la frontière franco-britannique, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles.Un nouvel accord migratoire entre Londres et Paris, entré en vigueur en août, prévoit des échanges de migrants entre les deux pays sur le principe du “un pour un”: pour une personne renvoyée du Royaume-Uni, Londres accepte l’entrée d’une autre venant de France, par voie légale.Mais ce dispositif, très critiqué par les ONG et exposé à des recours en justice, n’a qu’une portée essentiellement symbolique pour l’instant, ne dissuadant guère l’immense majorité des candidats à l’exil de tenter des traversées clandestines.

Foot: Postecoglou limogé par Nottingham après un mois et neuf jours d’échecs

Le club anglais de Nottingham Forest a “relevé de ses fonctions” l’entraîneur Ange Postecoglou, un mois et neuf jours après sa nomination et dans la foulée d’une nouvelle défaite, samedi contre Chelsea (3-0).L’actuel 17e de Premier League a évoqué “une série de résultats et de performances décevants” pour justifier le limogeage “avec effet immédiat” de l’Australien, sans victoire après huit matches toutes compétitions confondues.Sous sa direction, les “Reds” des Midlands ont glissé de la dixième à la 17e place en Premier League, avec un bilan calamiteux: quatre défaites et un match nul, dix buts encaissés et un seul marqué (1-1 contre le promu Burnley).Forest pourrait même basculer dans la zone de relégation durant la huitième journée de championnat en fonction des résultats de Burnley (18e, 4 pts) et de West Ham (19e, 4 pts), le club où son prédécesseur Nuno Espirito Santo a rebondi.L’échec de Postecoglou au City Ground est aussi et surtout celui du propriétaire Evangelos Marinakis, homme d’affaires grec réputé pour son impatience, qui a limogé un entraîneur portugais apprécié le 9 septembre.Nuno a été nommé en décembre 2023 alors que Nottingham Forest était 17e de Premier League. Il a emmené le club la saison dernière à une septième place finale, avec une qualification européenne à la clé.L’entraîneur s’est inquiété publiquement du peu de renforts obtenus dans les premières semaines de l’intersaison, cet été, des prises de parole qui ont fortement déplu à Marinakis.Postecoglou était lui arrivé libre après avoir été licencié durant l’intersaison par Tottenham, club de Londres avec qui il a remporté la Ligue Europa au bout d’une saison ratée en championnat (17e place).

A Paris, le Secours populaire veut encourager les étudiants à mieux manger

Couteau à la main, une quinzaine d’étudiants s’affairent autour d’une longue table en bois. Leur défi: préparer ensemble avec l’aide d’un chef un plat sain, économique et goûteux, qu’ils pourront éventuellement reproduire chez eux.Au menu: du poulet croustillant, avec une sauce tigre épicée et de la purée de pommes de terre. Un plat “branché et bon pour la santé”, assure Xavier Pincemin, ancien vainqueur de l’émission “Top chef”, qui anime cet atelier, organisé en ce début d’année universitaire par la Fédération de Paris du Secours populaire. Coût de la portion ? Environ trois euros, selon lui.Pour préparer la sauce, certains jeunes émincent de la coriandre, d’autres taillent du gingembre, quelques-uns découpent finement des piments rouges. Les odeurs d’épices imprègnent la salle du restaurant du Rosa Bonheur, un établissement situé dans le XIXe arrondissement parisien. “Je ne cuisine pas souvent mais j’essaie d’apprendre”, explique à l’AFP Rochen, 19 ans, étudiant en gestion des entreprises et des administrations, tout en manipulant avec attention son couteau éminceur. “C’est important et c’est pour ça que je suis venu”.Ses voisins de table versent de la sauce soja et de l’huile de sésame dans de grands bols. Chacun récupère ensuite dans un saladier géant un blanc de poulet à découper en longueur. Le brouhaha des conversations remplace peu à peu les claquements des couteaux sur les planches.”L’idée c’était de sortir les étudiants de leur quotidien, la cuisine permet à la fois de créer du lien social et de reprendre plaisir à manger”, souligne auprès de l’AFP Abdelsem Ghazi, secrétaire général de la Fédération de Paris du Secours populaire, qui tient dans la capitale trois permanences dédiées aux étudiants en difficulté. Celles-ci ont reçu l’an dernier plus de 500 jeunes, un nombre en nette hausse.- Produits de base -La précarité étudiante s’est enracinée en France depuis les années 2000, selon un rapport parlementaire publié au début du mois. Pour lutter contre cette situation, ce document recommande de réformer le système des bourses afin de le rendre plus redistributif.Pour les jeunes, le budget dédié à l’alimentation est souvent une variable d’ajustement, faute d’alternative. Siaka Sylla, 25 ans, étudiant en gestion des ressources humaines, a pris “l’habitude de beaucoup cuisiner”: “comme ça, je fais des économies”, indique-t-il à l’AFP, après avoir participé à la préparation du poulet croustillant. Il bénéficie aussi de l’aide du Secours populaire.Selon un récent baromètre de l’association spécialisée Cop1, 16% des étudiants déclarent avoir déjà eu recours à l’aide alimentaire.De l’autre côté de la salle du restaurant, un second groupe prépare un plat de pâtes maison à la sauce tomate et à la mozzarella, avec l’aide du chef étoilé italien Simone Zanoni. “On peut bien manger avec des produits de base”, “c’est accessible à tous”, observe auprès de l’AFP Jimmy Mohamed, médecin et animateur, qui a proposé aux étudiants un quizz sur l’alimentation avant les ateliers.Pour le premier groupe, il temps de passer à la cuisson du poulet. Les participants se serrent dans la cuisine située au sous-sol de l’établissement. Le chef guide l’un de ses brigadiers du jour dans l’utilisation de la friteuse. Et vient enfin l’heure de goûter le plat.”On s’est bien coordonnés pour faire la recette”, se réjouit auprès de l’AFP Sindia, 20 ans, à l’issue de la dégustation. “Je voudrais la refaire !”. Habituellement, cette étudiante infirmière achète “peu de viande car c’est cher” et privilégie “des plats de riz et légumes”, “rapides et faciles à faire”.

Fire halts flights at Bangladesh’s main airport

A large fire swept through the cargo terminal of Bangladesh’s main international airport in Dhaka on Saturday, forcing authorities to suspend all flights, officials said.The main airport terminal was not affected, but thick black clouds of smoke swept across the runway.Fire Service spokesperson Talha bin Zasim said 37 firefighting units were battling the blaze, which broke out in the afternoon and later drew in reinforcements from the security forces.Airport authorities did not immediately answer telephone calls but The Daily Star newspaper, quoting airport officials, said that flights had been diverted to other airports.With firefighters tackling the blaze, the airport was expected to resume operations within hours.Moinul Ahsan, a senior official at the Directorate of Health, said at least four people had been taken to hospital with minor injuries.The cause of the blaze was not immediately known.