Brandt: un industriel français propose de sauver 150 emplois à Orléans

Un cadeau de Noël pour des salariés de Brandt? L’homme d’affaires Stephan Français, patron de Thomson Computing, a proposé mercredi de reprendre l’usine d’Orléans du groupe d’électroménager en liquidation judiciaire et de sauver 150 emplois.Il prévoit de continuer une partie de la production de petit et gros électroménager, l’activité historique de Brandt, et d’y ajouter celle de produits électroniques et informatiques, coeur de métier de Thomson Computing.”Aujourd’hui nous avons une solution de reprise, de redémarrage, de renouveau, (…) elle s’appelle Stephan Français”, s’est félicité le maire d’Orléans Serge Grouard, lors d’une conférence de presse commune avec le patron de 56 ans.L’homme d’affaires a évoqué un budget de 25 millions d’euros pour cette reprise. La mairie d’Orléans a précisé à l’AFP que 9 millions d’euros seraient apportés par des entités publiques (Etat, région et métropole d’Orléans) et qu’un tour de table avec les banques était en discussion.Le projet porte sur une reprise du site d’Orléans, de loin le plus important de Brandt. Il rassemblait 350 salariés sur les 700 que comptait l’entreprise, avant la liquidation.”Il faut aller très vite pour relancer la machine, relancer la production, garder un coeur de salariés et garder le plus de clients possible”, a martelé M. Grouard, devant des journalistes réunis à l’hôtel de ville. Il a qualifié le projet de “sérieux”, même s’il présente une “part de risque”.L’élu se démène depuis plusieurs semaines pour trouver une solution afin de sauver Brandt, fleuron industriel français qui comptait deux usines en Centre-Val de Loire, à Vendôme (Loir-et-Cher) et à Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret), au sein de l’agglomération orléanaise.L’entreprise, basée à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), disposait aussi d’un service après-vente à Saint-Ouen-l’Aumône (Val-d’Oise).Le repreneur a dit mercredi sa “volonté de racheter (…) le savoir-faire de Brandt, De Dietrich, Sauter, Vedette”, les quatre grandes marques du groupe.Se disant attentif à la “maîtrise des coûts”, M. Français a précisé qu’il commencerait avec “150 salariés” dès l’année prochaine. “Après, progressivement, si les résultats sont là, on embauchera”, a-t-il affirmé, évoquant “jusqu’à 250 salariés sur un plan à cinq ans”.”Les personnes de la R&D (recherche et développement, ndlr), du marketing, du commerce (…) c’est ceux là que je prendrai”, a précisé sur RTL M. Français, expliquant qu’il ne souhaitait plus “usiner les pièces”.”Mon idée c’est de pouvoir essayer de reprendre début février si c’est possible”, a-t-il ajouté. – Bercy reste prudent -M. Français souhaite s’appuyer sur l’expérience de son entreprise actuelle, lointaine héritière du géant industriel français Thomson.Pour prendre vie, le projet de reprise du site d’Orléans de Brandt devra cependant être validé par le tribunal des activités économiques de Nanterre qui a prononcé le 11 décembre la liquidation judiciaire de l’entreprise, a souligné M. Français.Un appel d’offres pour la reprise de l’usine doit être lancé courant janvier, a précisé Bercy.Le projet de M. Français aura-t-il plus de succès que celui de Scop (société coopérative et participative), soutenu par le groupe Revive, rejeté début décembre par le tribunal ?”Toute piste de reprise mérite d’être examinée avec attention, mais aucune ne saurait être tenue pour acquise sans un travail d’analyse approfondi”, a tempéré auprès de l’AFP le ministre délégué à l’Industrie, Sébastien Martin.Ce dernier avait déclaré au lendemain de la liquidation judiciaire qu’un projet industriel restait possible, pas forcément dans le secteur de l’électroménager.”L’Etat sera pleinement mobilisé pour faire émerger le projet le plus solide pour les salariés et les territoires”, a pour sa part commenté le ministre de l’Economie Roland Lescure sur le réseau social Bluesky.”On a hâte de voir les bases industrielles, sociales et financières” du projet, a réagi auprès de l’AFP le président de la région Centre-Val de Loire François Bonneau. “Attention à ne pas faire d’annonces qui conduiraient demain à une nouvelle désillusion” pour les salariés, a-t-il néanmoins prévenu.L’entreprise Brandt, centenaire et emblématique du patrimoine industriel français, pâtit depuis plusieurs décennies des temps difficiles vécus par le secteur du gros électroménager.Elle est passée au gré des rachats et liquidations judiciaires entre les mains de l’Israélien Elco, puis celles de l’Espagnol Fagor, avant d’être reprise en 2014 par le groupe algérien Cevital.
Un cadeau de Noël pour des salariés de Brandt? L’homme d’affaires Stephan Français, patron de Thomson Computing, a proposé mercredi de reprendre l’usine d’Orléans du groupe d’électroménager en liquidation judiciaire et de sauver 150 emplois.Il prévoit de continuer une partie de la production de petit et gros électroménager, l’activité historique de Brandt, et d’y ajouter celle de produits électroniques et informatiques, coeur de métier de Thomson Computing.”Aujourd’hui nous avons une solution de reprise, de redémarrage, de renouveau, (…) elle s’appelle Stephan Français”, s’est félicité le maire d’Orléans Serge Grouard, lors d’une conférence de presse commune avec le patron de 56 ans.L’homme d’affaires a évoqué un budget de 25 millions d’euros pour cette reprise. La mairie d’Orléans a précisé à l’AFP que 9 millions d’euros seraient apportés par des entités publiques (Etat, région et métropole d’Orléans) et qu’un tour de table avec les banques était en discussion.Le projet porte sur une reprise du site d’Orléans, de loin le plus important de Brandt. Il rassemblait 350 salariés sur les 700 que comptait l’entreprise, avant la liquidation.”Il faut aller très vite pour relancer la machine, relancer la production, garder un coeur de salariés et garder le plus de clients possible”, a martelé M. Grouard, devant des journalistes réunis à l’hôtel de ville. Il a qualifié le projet de “sérieux”, même s’il présente une “part de risque”.L’élu se démène depuis plusieurs semaines pour trouver une solution afin de sauver Brandt, fleuron industriel français qui comptait deux usines en Centre-Val de Loire, à Vendôme (Loir-et-Cher) et à Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret), au sein de l’agglomération orléanaise.L’entreprise, basée à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), disposait aussi d’un service après-vente à Saint-Ouen-l’Aumône (Val-d’Oise).Le repreneur a dit mercredi sa “volonté de racheter (…) le savoir-faire de Brandt, De Dietrich, Sauter, Vedette”, les quatre grandes marques du groupe.Se disant attentif à la “maîtrise des coûts”, M. Français a précisé qu’il commencerait avec “150 salariés” dès l’année prochaine. “Après, progressivement, si les résultats sont là, on embauchera”, a-t-il affirmé, évoquant “jusqu’à 250 salariés sur un plan à cinq ans”.”Les personnes de la R&D (recherche et développement, ndlr), du marketing, du commerce (…) c’est ceux là que je prendrai”, a précisé sur RTL M. Français, expliquant qu’il ne souhaitait plus “usiner les pièces”.”Mon idée c’est de pouvoir essayer de reprendre début février si c’est possible”, a-t-il ajouté. – Bercy reste prudent -M. Français souhaite s’appuyer sur l’expérience de son entreprise actuelle, lointaine héritière du géant industriel français Thomson.Pour prendre vie, le projet de reprise du site d’Orléans de Brandt devra cependant être validé par le tribunal des activités économiques de Nanterre qui a prononcé le 11 décembre la liquidation judiciaire de l’entreprise, a souligné M. Français.Un appel d’offres pour la reprise de l’usine doit être lancé courant janvier, a précisé Bercy.Le projet de M. Français aura-t-il plus de succès que celui de Scop (société coopérative et participative), soutenu par le groupe Revive, rejeté début décembre par le tribunal ?”Toute piste de reprise mérite d’être examinée avec attention, mais aucune ne saurait être tenue pour acquise sans un travail d’analyse approfondi”, a tempéré auprès de l’AFP le ministre délégué à l’Industrie, Sébastien Martin.Ce dernier avait déclaré au lendemain de la liquidation judiciaire qu’un projet industriel restait possible, pas forcément dans le secteur de l’électroménager.”L’Etat sera pleinement mobilisé pour faire émerger le projet le plus solide pour les salariés et les territoires”, a pour sa part commenté le ministre de l’Economie Roland Lescure sur le réseau social Bluesky.”On a hâte de voir les bases industrielles, sociales et financières” du projet, a réagi auprès de l’AFP le président de la région Centre-Val de Loire François Bonneau. “Attention à ne pas faire d’annonces qui conduiraient demain à une nouvelle désillusion” pour les salariés, a-t-il néanmoins prévenu.L’entreprise Brandt, centenaire et emblématique du patrimoine industriel français, pâtit depuis plusieurs décennies des temps difficiles vécus par le secteur du gros électroménager.Elle est passée au gré des rachats et liquidations judiciaires entre les mains de l’Israélien Elco, puis celles de l’Espagnol Fagor, avant d’être reprise en 2014 par le groupe algérien Cevital.