La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a accusé lundi le Premier ministre, Sébastien Lecornu, de ne poser à ce stade “aucun acte de rupture”, tandis que ses homologues de la CFTC et de la CFE-CGC se sont montrés plus optimistes à l’issue de leurs entretiens à Matignon.”Ce rendez-vous confirme plus que jamais la nécessité de se mobiliser le 18 (septembre) puisque le Premier ministre, à ce stade, parle de rupture dans ses discours, mais ne pose aucun acte de rupture, notamment vis-à-vis de l’Elysée”, a dénoncé à la mi-journée Sophie Binet. “A part les deux jours fériés, il n’a renoncé à rien dans le musée des horreurs qu’Emmanuel Macron avait prévu dans son projet de budget”.Sébastien Lecornu a annoncé samedi le retrait de la proposition de suppression de deux jours fériés et dit miser sur “le dialogue avec les partenaires sociaux” pour trouver “d’autres sources de financement” pour le budget.La numéro un de la CGT, reçue à Matignon après Marylise Léon de la CFDT vendredi, a dit avoir exigé comme “première rupture” l’abrogation de la réforme des retraites, “blessure démocratique et sociale qui ne passe pas et qui est à l’origine de la situation d’instabilité politique actuelle”.Mais elle a expliqué à la presse avoir “senti que le Premier ministre n’était absolument pas déterminé à agir” sur l’abrogation de l’âge de départ à 64 ans. “S’il n’y a pas d’abrogation de cette réforme des retraites, son gouvernement, comme les précédents, tombera”, a-t-elle prévenu.”Il ne m’a donné aucune garantie qu’il n’y ait pas de nouvelle réforme de l’assurance chômage”, a également déploré Mme Binet, citant également, entre autres, la suppression des 3.000 postes de fonctionnaires et l’augmentation des franchises médicales comme points sur lesquels des ruptures sont attendues.Plus “optimiste”, Cyril Chabanier (CFTC) a “entendu un Premier ministre qui (…) comprend que l’année blanche peut poser certaines difficultés et qui est prêt à nous écouter, à entendre nos propositions, en tous cas pour que les plus fragiles et les plus modestes puissent être exclus des mesures les plus difficiles dans l’effort de redressement budgétaire”.”On a senti un Premier ministre prêt à bouger les lignes”, a-t-il poursuivi, tout en maintenant son appel à manifester aux côtés de ses homologues jeudi.Quid d’une nouvelle réforme de l’assurance-chômage ? “Sur l’assurance chômage, ce n’est pas un dossier prioritaire pour le Premier ministre, ce n’est pas une priorité pour lui de faire une nouvelle réforme”, a rapporté Cyril Chabanier.”On a eu un entretien avec le Premier ministre quand même assez détendu, agréable et surtout il nous a fait part de son engagement pour remettre en selle le paritarisme des corps intermédiaires et des partenaires sociaux”, a salué devant la presse le N°1 de la CFE-CGC, François Hommeril.”Cet entretien je pense, en tout cas je veux l’espérer, ouvre des perspectives”, a-t-il ajouté, même si le Premier ministre n’a apporté aucune précision sur les pistes d’économies budgétaires à venir.Ces entretiens se déroulent sous la pression de la journée de mobilisation syndicale prévue jeudi, lors de laquelle les syndicats espèrent dépasser la mobilisation de près de 200.000 personnes du 10 septembre, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.
La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a accusé lundi le Premier ministre, Sébastien Lecornu, de ne poser à ce stade “aucun acte de rupture”, tandis que ses homologues de la CFTC et de la CFE-CGC se sont montrés plus optimistes à l’issue de leurs entretiens à Matignon.”Ce rendez-vous confirme plus que jamais la nécessité de se mobiliser le 18 (septembre) puisque le Premier ministre, à ce stade, parle de rupture dans ses discours, mais ne pose aucun acte de rupture, notamment vis-à-vis de l’Elysée”, a dénoncé à la mi-journée Sophie Binet. “A part les deux jours fériés, il n’a renoncé à rien dans le musée des horreurs qu’Emmanuel Macron avait prévu dans son projet de budget”.Sébastien Lecornu a annoncé samedi le retrait de la proposition de suppression de deux jours fériés et dit miser sur “le dialogue avec les partenaires sociaux” pour trouver “d’autres sources de financement” pour le budget.La numéro un de la CGT, reçue à Matignon après Marylise Léon de la CFDT vendredi, a dit avoir exigé comme “première rupture” l’abrogation de la réforme des retraites, “blessure démocratique et sociale qui ne passe pas et qui est à l’origine de la situation d’instabilité politique actuelle”.Mais elle a expliqué à la presse avoir “senti que le Premier ministre n’était absolument pas déterminé à agir” sur l’abrogation de l’âge de départ à 64 ans. “S’il n’y a pas d’abrogation de cette réforme des retraites, son gouvernement, comme les précédents, tombera”, a-t-elle prévenu.”Il ne m’a donné aucune garantie qu’il n’y ait pas de nouvelle réforme de l’assurance chômage”, a également déploré Mme Binet, citant également, entre autres, la suppression des 3.000 postes de fonctionnaires et l’augmentation des franchises médicales comme points sur lesquels des ruptures sont attendues.Plus “optimiste”, Cyril Chabanier (CFTC) a “entendu un Premier ministre qui (…) comprend que l’année blanche peut poser certaines difficultés et qui est prêt à nous écouter, à entendre nos propositions, en tous cas pour que les plus fragiles et les plus modestes puissent être exclus des mesures les plus difficiles dans l’effort de redressement budgétaire”.”On a senti un Premier ministre prêt à bouger les lignes”, a-t-il poursuivi, tout en maintenant son appel à manifester aux côtés de ses homologues jeudi.Quid d’une nouvelle réforme de l’assurance-chômage ? “Sur l’assurance chômage, ce n’est pas un dossier prioritaire pour le Premier ministre, ce n’est pas une priorité pour lui de faire une nouvelle réforme”, a rapporté Cyril Chabanier.”On a eu un entretien avec le Premier ministre quand même assez détendu, agréable et surtout il nous a fait part de son engagement pour remettre en selle le paritarisme des corps intermédiaires et des partenaires sociaux”, a salué devant la presse le N°1 de la CFE-CGC, François Hommeril.”Cet entretien je pense, en tout cas je veux l’espérer, ouvre des perspectives”, a-t-il ajouté, même si le Premier ministre n’a apporté aucune précision sur les pistes d’économies budgétaires à venir.Ces entretiens se déroulent sous la pression de la journée de mobilisation syndicale prévue jeudi, lors de laquelle les syndicats espèrent dépasser la mobilisation de près de 200.000 personnes du 10 septembre, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.
