La commission des Finances de l’Assemblée nationale a adopté mardi un amendement au projet de loi de finances généralisant à tous les étudiants le tarif d’un euro par repas dans les CROUS.Le repas a un euro a été mis en place en 2020 à destination des étudiants boursiers et étendu depuis aux non-boursiers en situation de précarité.L’amendement présenté par le groupe Écologiste et Social le généralise au bénéfice de tous les étudiants, pour un coût estimé à 90 millions d’euros par an. Mais son application dépendra de l’adoption in fine du projet de loi de finances par l’Assemblée nationale. “Il y a un jeune sur trois aujourd’hui, parmi ceux qui sont interrogés, qui déclarent sauter souvent régulièrement des repas”, a déclaré la députée socialiste Céline Hervieu pour défendre l’amendement. Un peu avant, la députée LFI Marie Mesmeur avait défendu un amendement similaire, mais pour un montant estimé à 400 millions d’euros, en rappelant que “seul un étudiant sur quatre est boursier”Pour le groupe Renaissance, le rapporteur spécial Thomas Cazenave s’est opposé à cette mesure, qualifiée de “très régressive” et “la plus injuste qui soit”. “Pourquoi offrir un repas gratuit à tous les étudiants, quelle que soit la configuration familiale, quels que soient les revenus des parents ?”, a-t’il demandé.Ce à quoi le député LFI Aurélien Lecoq a répliqué par l’argument que “le principe d’universalité de droit est un principe qui est profondément républicain et qui s’applique dans de nombreux de nos services publics”.Le député RN Jean-Philippe Tanguy a annoncé que son parti “votera le dispositif des repas à un euro”.Deuxième rapporteur spécial, Charles Sitzenstuhl, pour Renaissance, a voté contre en arguant que “les tarifs au Crous sont des tarifs sociaux voire très sociaux”. Qui représentent un “effort substantiel qui est fait par la puissance publique et donc le contribuable”.M. Cazenave avait expliqué auparavant qu’un repas au CROUS est à “3 euros 30 pour tous quel que soit le revenu, et 1 euro pour les boursiers ou les étudiants en situation de précarité, pour un prix de revient du repas qui est à 8 euros”.
Wed, 30 Oct 2024 07:16:07 GMT