Budget: Lecornu consulte une nouvelle fois, avant un conseil des ministres et une loi spéciale

Sébastien Lecornu a poursuivi lundi ses consultations des formations politiques, à la recherche d’une voie pour doter la France d’un budget en début d’année prochaine, après l’adoption probable cette semaine d’une loi spéciale qui sera présentée lundi soir en conseil des ministres.Dernier recours, après l’échec des discussions budgétaires, pour permettre de financer temporairement l’État et les administrations, un vote devrait intervenir d’ici mardi, à l’Assemblée et au Sénat, pour entériner cette loi spéciale qui vise à reconduire provisoirement le budget 2025, avant la reprise de nouvelles discussions budgétaires en janvier. Objectif annoncé par la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin: qu’une véritable loi de finances 2026 soit adoptée avant “la fin janvier”. “Les quinze premiers jours de janvier”, a même renchéri lundi le rapporteur du budget à l’Assemblée Philippe Juvin (LR) sur BFMTV/RMC.”L’Elysée commence à s’impatienter”, selon un cadre du camp gouvernemental. “Ils veulent que ça s’arrête le plus tôt possible”, glisse un autre.Après l’échec vendredi d’une commission de sénateurs et députés à trouver un accord, le Premier ministre a entamé dimanche une nouvelle série de consultations des partis politiques “pour trouver les conditions d’une solution”.”La seule perspective que le Premier ministre a donnée, c’est la reprise de discussions budgétaires au début de l’année”, a résumé à sa sortie de Matignon lundi midi le patron des députés PS Boris Vallaud.Entouré des ministres Amélie de Montchalin (Budget) et Roland Lescure (Economie), M. Lecornu a ensuite reçu à déjeuner des représentants du bloc central. Ont notamment été abordés différents scénarios, du recours aux ordonnances au retour du 49.3, abandonné en octobre par Sébastien Lecornu à la demande des socialistes.Le chef du gouvernement, selon un de ses interlocuteurs, “ne dit plus non” au 49.3, qui permet l’adoption d’un texte sans vote, sauf motion de censure, et dont le retour est réclamé par plusieurs acteurs au centre et à droite.Mais “pour qu’il y ait un budget, il faut qu’il y ait un compromis”, avait insisté dimanche soir Amélie de Montchalin.M. Lecornu a également reçu les représentants du Parti communiste et doit encore s’entretenir avec ceux des Ecologistes et des Républicains (LR).- recours au 49.3 -A l’issue de ces discussions, un Conseil des ministres destiné à présenter le projet de loi spéciale se tiendra en fin de journée, au retour d’Emmanuel Macron d’Abou Dhabi. Dans la foulée, les commissions des Finances de l’Assemblée nationale et du Sénat auditionneront lundi soir et mardi le ministre de l’Économie Roland Lescure et Mme de Montchalin. L’objectif est que ce texte puisse être voté mardi par les deux chambres.Comme l’année dernière, il ne devrait y avoir “aucune voix contre”, a pronostiqué sur RTL le président insoumis de la commission des Finances Eric Coquerel. Mais il faudra dès la rentrée reprendre les discussions pour tenter de trouver un budget 2026. Reste qu’après deux mois de discussions qui n’ont pas permis d’aboutir, le doute subsiste sur la capacité du Premier ministre à obtenir ce compromis, entre une droite sénatoriale attachée aux économies et aux baisses d’impôts et une Assemblée où la gauche réclame plus de recettes et moins de coupes budgétaires. Des voix s’élèvent de plus en plus fort pour réclamer que le Premier ministre ne prolonge pas la navette parlementaire indéfiniment et utilise l’article 49.3 de la Constitution. Selon lui, le texte soumis au 49.3 devrait “partir de celui voté au Sénat” en y ajoutant des amendements “sur lesquels on se met rapidement d’accord”.”Quel que soit le mode d’emploi pour l’adoption du budget, la question qui est posée, c’est quel est le contenu du projet de loi de finances ?”, a éludé le premier secrétaire du PS, Olivier FaureSamedi, le patron de LR Bruno Retailleau a aussi enjoint au Premier ministre de dégainer cette arme constitutionnelle pour octroyer un budget “responsable au pays”, avec “moins d’impôts et de dépenses”.Mais pour Amélie de Montchalin, il y aura dans le budget “des hausses d’impôts qu’il faudra cibler, choisir, décider ensemble. Et puis il y aura des économies qu’il faudra cibler, choisir et décider ensemble”.
Sébastien Lecornu a poursuivi lundi ses consultations des formations politiques, à la recherche d’une voie pour doter la France d’un budget en début d’année prochaine, après l’adoption probable cette semaine d’une loi spéciale qui sera présentée lundi soir en conseil des ministres.Dernier recours, après l’échec des discussions budgétaires, pour permettre de financer temporairement l’État et les administrations, un vote devrait intervenir d’ici mardi, à l’Assemblée et au Sénat, pour entériner cette loi spéciale qui vise à reconduire provisoirement le budget 2025, avant la reprise de nouvelles discussions budgétaires en janvier. Objectif annoncé par la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin: qu’une véritable loi de finances 2026 soit adoptée avant “la fin janvier”. “Les quinze premiers jours de janvier”, a même renchéri lundi le rapporteur du budget à l’Assemblée Philippe Juvin (LR) sur BFMTV/RMC.”L’Elysée commence à s’impatienter”, selon un cadre du camp gouvernemental. “Ils veulent que ça s’arrête le plus tôt possible”, glisse un autre.Après l’échec vendredi d’une commission de sénateurs et députés à trouver un accord, le Premier ministre a entamé dimanche une nouvelle série de consultations des partis politiques “pour trouver les conditions d’une solution”.”La seule perspective que le Premier ministre a donnée, c’est la reprise de discussions budgétaires au début de l’année”, a résumé à sa sortie de Matignon lundi midi le patron des députés PS Boris Vallaud.Entouré des ministres Amélie de Montchalin (Budget) et Roland Lescure (Economie), M. Lecornu a ensuite reçu à déjeuner des représentants du bloc central. Ont notamment été abordés différents scénarios, du recours aux ordonnances au retour du 49.3, abandonné en octobre par Sébastien Lecornu à la demande des socialistes.Le chef du gouvernement, selon un de ses interlocuteurs, “ne dit plus non” au 49.3, qui permet l’adoption d’un texte sans vote, sauf motion de censure, et dont le retour est réclamé par plusieurs acteurs au centre et à droite.Mais “pour qu’il y ait un budget, il faut qu’il y ait un compromis”, avait insisté dimanche soir Amélie de Montchalin.M. Lecornu a également reçu les représentants du Parti communiste et doit encore s’entretenir avec ceux des Ecologistes et des Républicains (LR).- recours au 49.3 -A l’issue de ces discussions, un Conseil des ministres destiné à présenter le projet de loi spéciale se tiendra en fin de journée, au retour d’Emmanuel Macron d’Abou Dhabi. Dans la foulée, les commissions des Finances de l’Assemblée nationale et du Sénat auditionneront lundi soir et mardi le ministre de l’Économie Roland Lescure et Mme de Montchalin. L’objectif est que ce texte puisse être voté mardi par les deux chambres.Comme l’année dernière, il ne devrait y avoir “aucune voix contre”, a pronostiqué sur RTL le président insoumis de la commission des Finances Eric Coquerel. Mais il faudra dès la rentrée reprendre les discussions pour tenter de trouver un budget 2026. Reste qu’après deux mois de discussions qui n’ont pas permis d’aboutir, le doute subsiste sur la capacité du Premier ministre à obtenir ce compromis, entre une droite sénatoriale attachée aux économies et aux baisses d’impôts et une Assemblée où la gauche réclame plus de recettes et moins de coupes budgétaires. Des voix s’élèvent de plus en plus fort pour réclamer que le Premier ministre ne prolonge pas la navette parlementaire indéfiniment et utilise l’article 49.3 de la Constitution. Selon lui, le texte soumis au 49.3 devrait “partir de celui voté au Sénat” en y ajoutant des amendements “sur lesquels on se met rapidement d’accord”.”Quel que soit le mode d’emploi pour l’adoption du budget, la question qui est posée, c’est quel est le contenu du projet de loi de finances ?”, a éludé le premier secrétaire du PS, Olivier FaureSamedi, le patron de LR Bruno Retailleau a aussi enjoint au Premier ministre de dégainer cette arme constitutionnelle pour octroyer un budget “responsable au pays”, avec “moins d’impôts et de dépenses”.Mais pour Amélie de Montchalin, il y aura dans le budget “des hausses d’impôts qu’il faudra cibler, choisir, décider ensemble. Et puis il y aura des économies qu’il faudra cibler, choisir et décider ensemble”.