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Trump repousse à nouveau l’échéance pour la vente de TikTok

Donald Trump a donné un sursis supplémentaire jeudi à TikTok en repoussant une nouvelle fois la date butoir pour la vente du réseau social, très populaire aux Etats-Unis, imposée à sa maison mère chinoise ByteDance par une loi adoptée au Congrès.Alors que le président américain a déjà reporté l’échéance à deux reprises, il a annoncé sur sa plateforme Truth Social avoir signé un décret qui retarde encore la date limite au 17 septembre, pendant que Washington attend l’approbation de cette vente par le gouvernement chinois.Dans un communiqué, Tiktok s’est dite “reconnaissante envers le leadership du président Trump” qui fait en sorte que “TikTok reste disponible pour plus de 170 millions d’utilisateurs américains et plus de 7,5 millions d’entreprises américaines”.L’entreprise précise qu’elle continuera de travailler avec les services du vice-président JD Vance sur la question.La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, avait déjà dit mardi que Donald Trump signerait ce nouveau décret, car il “ne veut pas voir TikTok disparaître”.”Le président sait que c’est extrêmement populaire”, a-t-elle insisté jeudi. “Il veut aussi protéger des données et la vie privée des Américains, et il pense pouvoir faire les deux en même temps”. En vertu d’une loi votée au Congrès en 2024, le réseau social reste en effet sous le coup d’une interdiction aux Etats-Unis si sa maison mère ByteDance n’en abandonne pas le contrôle. Des élus républicains comme démocrates disaient alors s’inquiéter de l’utilisation de données par la Chine ou d’une tentative d’influence de l’opinion américaine.- “Feu vert” de Pékin -Selon plusieurs médias américains, un protocole avait été trouvé début avril pour cette vente. Il prévoyait la séparation de la branche américaine de TikTok du groupe ByteDance, avec une recomposition du capital.Les parts détenues par des investisseurs non chinois passaient de 60 à 80%, ByteDance conservant les 20% qu’elle possède actuellement.Le groupe informatique Oracle, qui héberge déjà les données de TikTok US sur ses serveurs américains, devait être à la manoeuvre, accompagné, notamment, par le gestionnaire d’actifs Blackstone ou l’entrepreneur Michael Dell.Mais l’annonce de droits de douane imposés par Donald Trump à ses partenaires commerciaux, avec une note particulièrement salée pour la Chine, à 54%, a bloqué la transaction côté chinois.”Il nous faudra probablement l’accord de la Chine” d’ici mi-septembre, nouvelle date limite, avait reconnu Donald Trump mardi. “Je pense que le président Xi finira par donner son feu vert”, avait-il ajouté.Pour Shweta Singh, professeure à l’université britannique de Warwick, “TikTok n’est plus simplement un réseau social”. “C’est devenu un symbole de la rivalité technologique entre les Etats-Unis et la Chine”, estimait-elle récemment.Si les deux pays se sont entendus, début juin, sur un “cadre général” pour normaliser leurs relations commerciales, le dossier TikTok reste en souffrance.- Algorithme -Mais loin de pâtir de cette crise géopolitique, le réseau social est la deuxième application la plus téléchargée aux Etats-Unis derrière ChatGPT sur les téléphones Android, selon le site spécialisé Appfigures.La mansuétude affichée par le milliardaire, qui dit avoir “un petit faible pour TikTok”, a sensiblement dilué l’urgence de la situation. Le contraste est marqué avec le début d’année, qui avait vu beaucoup d’influenceurs préparer leur migration vers d’autres cieux, en particulier Instagram ou YouTube.D’autres candidats à un rachat de la plateforme s’étaient positionnés à cette période, en particulier le “Project Liberty” de l’entrepreneur Frank McCourt et la start-up d’intelligence artificielle (IA) générative Perplexity AI, chacun voulant intégrer l’application à un modèle plus large.Le mystère demeure sur le fameux algorithme de recommandation de TikTok, dont la sophistication explique, en grande partie, le succès de la plateforme.Pour l’instant, ByteDance n’a encore jamais accepté le principe d’une cession de ce bijou technologique, réclamée par le Congrès, dont les élus – très remontés il y a quelques mois – semblent aujourd’hui s’être désintéressés du dossier. 

Fraude à l’impôt sur les dividendes: un sénateur enjoint à Bercy de rétablir une lutte efficace

Le rapporteur général du budget au Sénat, Jean-François Husson (Les Républicains), a appelé jeudi le gouvernement à revoir sa copie sur l’application d’un dispositif législatif de lutte contre le contournement de l’impôt sur les dividendes, jugeant que Bercy l’a affaibli. “Je le dis très clairement (…) le retrait du texte d’application du gouvernement est pour moi une demande impérative du Sénat pour respecter la volonté et le vote souverain du Parlement”, a déclaré Jean-François Husson, sénateur de Meurthe-et-Moselle, lors d’une conférence de presse jeudi après-midi au Sénat.M. Husson s’inquiète de voir vidé de sa substance un dispositif anti-fraude voté dans la loi de finances pour 2025.Ce mécanisme introduit par le Sénat entend lutter contre un stratagème d’évasion fiscale reposant sur des échanges de titres appelé “CumCum”. Il permet à certains actionnaires étrangers d’entreprises françaises de contourner l’imposition à la source sur les dividendes en confiant temporairement leurs actions à un tiers français, en l’occurrence une banque, moyennant rétribution. Le dispositif voté dans le budget comblait cette faille en imposant notamment que la retenue à la source s’applique aux “bénéficiaires effectifs” des produits distribués.La commission des Finances du Sénat s’était déjà élevée contre la rédaction du texte d’application paru en avril dans le Bulletin officiel des finances publiques (Bofip), qui précise notamment que ce dispositif ne s’applique pas sur les “marchés réglementés” lorsque “l’établissement payeur ne connaît effectivement pas sa contrepartie”. “Le gouvernement a prévu des textes d’application de la loi qui ouvrent une brèche dans laquelle les banques peuvent s’engouffrer pour continuer à frauder l’impôt”, a déploré M. Husson devant les journalistes. A l’inverse, Bercy estime que le texte publié “n’introduit aucune brèche dans le texte voté par le Parlement” et “apparaît au contraire nécessaire pour assurer la bonne application des dispositions législatives dans un cadre juridiquement sécurisé”, au vu des “nombreuses interrogations reçues des contribuables”. Lors de sa conférence de presse, le sénateur a déclaré que “c’est le lobby bancaire lui-même, à travers la Fédération bancaire française, qui a demandé à Bercy de prévoir ces cas de non-application de l’impôt, alors que les banques elles-mêmes profitent de cette fraude”. La FBF précise dans une déclaration transmise à l’AFP qu’elle “exerce son rôle de représentant d’intérêt conformément aux lois”. Elle explique qu’il “n’exist(e) pas de phénomène de fraude, en France, résultant de pratiques d’arbitrage de dividendes” même si elle souligne qu’il “p(eut) y avoir des actes de fraude, mais pas systémique”. M. Husson, qui s’était rendu dans la matinée au ministère, à Bercy, dit avoir appris “qu’il y aurait désormais pour plus de 4,5 milliards d’euros de redressements en cours, avec des redressements qui datent du mois dernier et qui attestent que la fraude massive des banques continue”. La pratique visée par ce mécanisme fait l’objet en parallèle de plusieurs enquêtes ouvertes par le parquet national financier (PNF).Selon M. Husson, cette “délinquance en col blanc” représenterait un manque à gagner d’environ 1,5 à 2 milliards d’euros pour l’année 2025. “Si ce texte n’était pas retiré, je ne vois pas comment il serait aujourd’hui possible de demander aux Français de participer aux efforts de redressement des comptes publics en 2026”, a-t-il souligné.

A l’Assemblée, un moratoire sur les éoliennes et panneaux solaires sème la zizanie

Les discussions à l’Assemblée sur le futur énergétique de la France sont devenues électriques jeudi, avec l’adoption surprise d’un moratoire sur le développement de nouvelles installations éoliennes et photovoltaïques, une mesure “irresponsable” selon le gouvernement.Un amendement du député LR Jérôme Nury a été adopté de justesse par la droite et l’extrême droite face aux bancs dégarnis de la gauche et des groupes du bloc central (Renaissance, Horizons, MoDem).Le RN n’a eu de cesse de dénoncer tout au long des débats des énergies coûteuses et “intermittentes”.Dans la foulée du vote, plusieurs députés ont déploré un texte devenu “incohérent” et les orateurs PS, écologiste et LFI se sont succédé au micro pour dénoncer ce vote, et réclamer le retrait du texte.Une demande rejetée par le ministre de l’Industrie Marc Ferracci (Renaissance), qui a déclaré vouloir que l’examen aille “à son terme”. Il pourra se poursuivre vendredi s’il n’est pas achevé dans la nuit jeudi. Un vote solennel sur cette proposition de loi portée à l’origine par le sénateur Daniel Gremillet (LR), qui acte par ailleurs une relance massive du nucléaire, est prévu mardi.Plusieurs députés insoumis ont interpellé dans l’hémicycle les députés macronistes, leur demandant s’ils approuveraient ce texte au moment du vote. Si c’était le cas, la mesure pourrait être retirée au cours de la suite de la navette, le texte devant revenir en deuxième lecture au Sénat les 8 et 9 juillet.Et le gouvernement avait prévenu dès avant les débats qu’il publierait le décret fixant la nouvelle feuille de route énergétique de la France pour la période 2025-2035 avant la fin de l’été. Soit avant l’adoption définitive de ce texte inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée sous la pression du RN.- “Catastrophe” -“Quand la démocratie parlementaire ne va pas dans le sens qui leur plaît, ils contournent!”, a fustigé sur X le député RN Jean-Philippe Tanguy, face aux demandes de retrait à gauche. La veille, le Rassemblement national avait déjà engrangé une victoire, les députés ayant approuvé le redémarrage de la centrale nucléaire de Fessenheim, fermée en 2020. Jeudi, le rapporteur du texte Antoine Armand (Renaissance), tout en rejetant lui aussi la demande de retrait, a fustigé l’introduction du moratoire, une “catastrophe économique et industrielle”.”Ce qui a été adopté (jeudi), je le dis avec gravité, avec solennité, est parfaitement irresponsable”, et “dévastateur”, s’est désolé Marc Ferracci, déplorant le “signal” envoyé aux acteurs industriels. Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) s’était alarmé par avance jeudi matin de la tournure du texte.France Renouvelables, organisation professionnelle spécialisée rassemblant plus de 360 membres, a dénoncé après le vote un amendement “argumenté à l’appui d’éléments mensongers”. Ce vote est “un des plus grand plan sociaux décidés à l’Assemblée” avec “en ligne directe la destruction de 80.000 emplois”, ajoute l’organisation, qui appelle “la représentation nationale à revenir à la raison”.”Le gouvernement assumera” ses responsabilités “jusqu’à la fin de ce texte, dans le respect de nos procédures démocratiques”, a poursuivi M. Ferracci.- “Clarification” -Plus tôt dans la journée, l’Assemblée avait approuvé un objectif de production d’énergie renouvelable pour 2030, donnant son feu vert à un amendement de la députée socialiste Marie-Noëlle Battistel.Celui-ci prévoit que sur les 560 térawattheures (TWh) d’électricité décarbonée qui devront être produits en 2030, “au moins 200” devront être “issus de sources renouvelables”.Cet amendement, qui a reçu un avis de sagesse d’Antoine Armand et du gouvernement, a été adopté avec les voix de tous les groupes, y compris LR, contre le RN et ses alliés ciottistes de l’UDR.”Comment peut-on faire 200 térawattheure d’électricité renouvelable sans éolien terrestre, sans éolien maritime et sans photovoltaïque?”, a demandé Matthias Tavel (LFI).M. Armand a interpellé les LR sur la dissonance entre ces votes sur le moratoire et les énergies renouvelables, demandant une “clarification”.La gauche avait, elle, regretté que les amendements visant à donner des objectifs chiffrés par filière (éolien, hydraulique, solaire, etc.) n’aient pas été retenus, y voyant un “signal extrêmement mauvais” envoyé à la filière.

Tony Parker a-t-il été évincé d’un marché public dans les Alpes? Réponse au tribunal

La commune des Gets (Haute-Savoie) a-t-elle cherché à évincer une société de Tony Parker d’un juteux contrat de gestion de son domaine skiable ? Le parquet a requis des amendes et des peines d’inéligibilité lors du procès pour favoritisme de deux de ses responsables. Les deux hommes, Simon Bergoend et Kévin Fournier, respectivement premier adjoint et directeur général des services de cette station familiale de moyenne montagne, sont soupçonnés de faits de favoritisme dans les marchés publics et d’immixtion dans une fonction publique pour des faits s’échelonnant entre 2019 et 2023. Tous les faits concernent la gestion de différentes infrastructures de plein air de la station, régies par plusieurs contrats publics, ainsi que la gouvernance de la société d’économie mixte de la commune, la Sagets, exploitant historique des pistes des Gets. Ils auraient mis en place avec l’ancien maire, aujourd’hui décédé, un “système” de type monopolistique afin de conserver le pouvoir sur ce qui représente la principale source de revenus de la commune, ses remontées mécaniques, a accusé le parquet. Avant même qu’ils soient auditionnés par le tribunal correctionnel de Bonneville, leurs avocats ont dénoncé une “instruction univoque” dans laquelle “les droits de la défense ne sont pas respectés” et réclamé l’annulation pure et simple de la procédure. “Il s’agit d’un simple procès d’intention qui s’appuie sur des faussetés”, a estimé Me Valérie Sanossian, conseil de M. Fournier.Sur les bancs des parties civiles siègent l’association Anticor 74, à l’origine de deux signalements dans ce dossier, et la société Infinity Nine Mountain (INM), propriété de l’ancien basketteur star devenu homme d’affaires Tony Parker, représentée à l’audience par un avocat.Le plat de résistance du dossier concerne la procédure de renouvellement de la délégation de service public (DSP) pour l’exploitation du domaine skiable, lancée par la commune des Gets en mai 2023 et à laquelle la société INM s’était portée candidate face à la Sagets. Toutes deux ont déposé leurs offres fin 2023.Mais en janvier 2024, la municipalité avait tourné casaque et déclaré finalement la procédure “sans suite” pour lui préférer la création avec la commune voisine de Verchaix d’une société publique locale (SPL) qui reprendrait la gestion des remontées mécaniques. – “Intérêt général” -A quoi tient ce revirement inattendu alors que Les Gets avaient refusé quelques mois plus tôt un premier projet de SPL avec la station concurrente de Morzine?  Est-ce parce que la commune a eu peur de “confier les clés du camion” à un poids lourd privé comme Tony Parker ? interroge la présidente. “Non”, répond le premier adjoint, Simon Bergoend, invoquant son “ignorance et (s)a bonne foi” ou encore “l’improvisation” régnant au sein du conseil municipal, et dénonçant la “forte pression exercée tout au long de la procédure” par le groupe du basketteur. “On savait que le modèle de SPL est meilleur pour notre station, les stations en général. Tout nous pousse vers cela”, a-t-il argué, niant toute intention de violer les règles d’attribution des marchés publics.”Les délits sont parfaitement caractérisés”, a estimé au contraire le procureur Boris Duffau. Selon lui, les manoeuvres de l’ancien maire des Gets Henri Anthonioz, décédé en novembre 2024, de son adjoint et de Kevin Fournier relèvent d’une “volonté coupable de contourner les règles” au nom de l’intérêt public. “Le partage ne s’envisage pas, on va tout faire pour y échapper”, au détriment des administrés: “Nous ne sommes pas dupes sur cet +intérêt général+”, a-t-il ajouté, requérant une amende de 5.000 euros et une peine de deux ans d’inéligibilité pour M. Bergoend et 2.000 euros d’amende et un an d’inéligibilité pour M. Fournier.Les prévenus ont agi avec “un sentiment d’impunité totale” avec pour ambition de “conforter leur pouvoir, leur égo, leur éligibilité future”, a estimé l’avocat de la société INM, Léo Zimero, déplorant “un préjudice conséquent” pour le groupe alors qu’il avait “un vrai projet pour la montagne”.Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 25 septembre à 9H00.

René-Marc Chikli, défenseur du tourisme, de l’avènement du net à la crise du Covid

René-Marc Chikli, 76 ans, quitte la présidence du syndicat des tour-opérateurs français (Seto) qu’il occupe depuis 29 ans, durant lesquels le secteur a fait face à de multiples crises, des attentats à la pandémie de Covid-19 en passant par l’éruption du volcan Eyjafjöll, le tsunami en Indonésie ou la concurrence d’internet.”Il a le tour-operating dans le sang, c’est son ADN”, constate Valérie Boned, présidente du syndicat des Entreprises du Voyage qui le connaît depuis 25 ans.”Le métier de tour-opérateur est un vrai métier qui mérite sa propre défense”, estime René-Marc Chikli. Il explique à l’AFP aimer “chercher des solutions quand il n’y a pas de solutions” et “négocier avec les autorités ou l’aérien” dans un secteur où “il se passe toujours quelque chose”.Ses parents travaillaient déjà dans le tourisme — ils étaient hôteliers en région parisienne —, mais pas lui au départ: après une formation d’expert-comptable, il commence sa vie professionnelle dans le cabinet d’audit Horwath & Horwath. A 23 ans, il se retrouve en Indonésie pour une mission de six mois. “Ça a été une grande expérience. Rien que pour y aller, il fallait faire trois escales”, se souvient-il.Il découvre le goût du voyage. “Je suis devenu l’international du cabinet et j’ai beaucoup voyagé”, raconte-t-il à l’AFP. Parmi ses clients, la chaîne d’hôtels Méridien qu’il rejoint en 1989 et où il restera quinze ans.”On est venu me chercher pour sauver Jet Tours au bord de la faillite”, raconte-t-il. “On l’a bien restructurée et on a eu un facteur chance: la faillite de quelques tour-opérateurs concurrents”.En 1995, il devient président de l’association des tour-opérateurs français Ceto (qui en 2013 deviendra Seto, Syndicat des Entreprises du Tour Operating).En 1999, le Club Méditerranée fait l’acquisition de Jet Tours et René-Marc Chikli garde la présidence du Ceto.”On me demandait de gérer l’institutionnel. L’institutionnel, c’est quoi ? C’est gérer les emmerdes à la place des autres”, s’amuse-t-il.Pour Jean-François Rial, PDG du groupe Voyageurs du Monde et ex-vice-président du Seto, René-Marc Chikli “est quelqu’un de très organisé, un vrai pro”, confie-t-il à l’AFP. Et “c’est un fidèle”, qui “laisse les autres faire.””Sous un dilettantisme uniquement apparent (…), il dissimule une grande capacité de résistance”, décrit Jean-Pierre Mas, ancien président des Entreprises du voyage et aujourd’hui médiateur du Tourisme.- “Inoxydable” -René-Marc Chikli est “pugnace, sanguin, inoxydable, diplomate quand il veut, et fédérateur”, ajoute-t-il.”Nos fonctions nous mettaient en situation de conflit. Nous avons joué avec ça. Aujourd’hui nous travaillons en parfaite harmonie: il préside la Médiation Tourisme et Voyage (MTV) dont je suis le médiateur”, poursuit-il.Les fumées du volcan Eyjafjöll qui ferment des centaines d’aéroports et le Covid auront été les crises les plus mémorables pour René-Marc Chikli. “Le nuage a été une sainte horreur, tout le monde était perdu, paumé” et pour le Covid, “ce n’est pas le combat avec le gouvernement qui m’a marqué c’est de remonter le moral des adhérents”, se souvient-il.”Je pars la tête haute. Je suis sûr qu’il y aura une très belle continuité” avec Patrice Caradec, qui lui succède.Des échecs? “Oui, bien sûr mais pas des échecs marquants”, dit-il. “Mon gros échec c’est d’avoir fondé la CAT (Confédération des acteurs du tourisme) et c’est devenu une direction du tourisme bis”, souligne-t-il. “Cela n’a aucun intérêt: si vous faites une confédération, c’est pour faire face à l’État, pas pour être un écrivain public de l’État”, s’agace-t-il.Valérie Boned reconnaît que “René-Marc est très direct et très franc”. Elle se rappelle aussi “l’attention, la reconnaissance et la bienveillance” que lui a portées René-Marc Chikli dès ses débuts.Et maintenant, va-t-il arrêter toute activité touristique? “J’aime le golf mais le golf ne m’aime pas”, s’amuse l’intéressé. Alors il sera “peut-être au comité stratégique d’entreprises”, dit-il.”Ce que je veux éviter, c’est la bagarre tous les jours, j’ai donné. Je veux quelque chose de plus paisible.”

Fraude à l’impôt sur les dividendes: un sénateur enjoint à Bercy de rétablir un lutte efficace

Le rapporteur général du budget au Sénat, Jean-François Husson (Les Républicains), a appelé jeudi le gouvernement à revoir sa copie sur l’application d’un dispositif législatif de lutte contre le contournement de l’impôt sur les dividendes, jugeant que Bercy l’a affaibli. “Je le dis très clairement (…) le retrait du texte d’application du gouvernement est pour moi une demande impérative du Sénat pour respecter la volonté et le vote souverain du Parlement”, a déclaré Jean-François Husson, sénateur de Meurthe-et-Moselle, lors d’une conférence de presse jeudi après-midi au Sénat.M. Husson s’inquiète de voir vidé de sa substance un dispositif anti-fraude voté dans la loi de finances pour 2025.Ce mécanisme, introduit par le Sénat entend lutter contre un stratagème d’évasion fiscale reposant sur des échanges de titres appelé “CumCum”. Il permet à certains actionnaires étrangers d’entreprises françaises de contourner l’imposition à la source sur les dividendes en confiant temporairement leurs actions à un tiers français, en l’occurrence une banque, moyennant rétribution. Le dispositif voté dans le budget comblait cette faille en imposant notamment que la retenue à la source s’applique aux “bénéficiaires effectifs” des produits distribués.La commission des Finances du Sénat s’était déjà élevée contre la rédaction du texte d’application paru en avril dans le Bulletin officiel des finances publiques (Bofip), qui précise notamment que ce dispositif ne s’applique pas sur les “marchés réglementés” lorsque “l’établissement payeur ne connaît effectivement pas sa contrepartie”. “Le gouvernement a prévu des textes d’application de la loi qui ouvrent une brèche dans laquelle les banques peuvent s’engouffrer pour continuer à frauder l’impôt”, a déploré M. Husson devant les journalistes. “C’est le lobby bancaire lui-même, à travers la Fédération bancaire française, qui a demandé à Bercy de prévoir ces cas de non-application de l’impôt, alors que les banques elles-mêmes profitent de cette fraude”, a-t-il ajouté. M. Husson, qui s’était rendu dans la matinée au ministère, à Bercy, dit avoir pris connaissance de “redressements qui datent du mois dernier et qui attestent que la fraude massive des banques continue.” La pratique visée par ce mécanisme fait l’objet en parallèle de plusieurs enquêtes ouvertes par le parquet national financier (PNF).Selon M. Husson, cette “délinquance en col blanc” représenterait un manque à gagner d’environ 1,5 à 2 milliards d’euros pour l’année 2025. “Si ce texte n’était pas retiré, je ne vois pas comment il serait aujourd’hui possible de demander aux Français de participer aux efforts de redressement des comptes publics en 2026″, a-t-il souligné.”Je ne suis pas du tout contre les banques, ni hostile non plus à ce que des montages financiers complexes permettent de réaliser les opérations concourant à la compétitivité de notre économie. Mais je suis hostile à la fraude et je refuse que le Parlement soit ainsi bafoué”, a-t-il conclu.

La Bourse de Paris recule, rattrapée par la guerre au Moyen-Orient

La Bourse de Paris a terminé en recul jeudi, dans un marché préoccupé par la possibilité que les Etats-Unis entrent en guerre contre l’Iran, aux côtés d’Israël.Le CAC 40 a perdu 1,34% à 7.553,45 points, en baisse de 102,67 points. La veille, il avait terminé sans impulsion, en repli de 0,36%.Au septième jour de la guerre, l’armée israélienne a dit avoir frappé des dizaines de sites en Iran, dont un “réacteur nucléaire inachevé” à Arak et “un site de développement d’armes nucléaires à Natanz”, dans le centre du pays.Le président américain Donald Trump, allié d’Israël, n’a pas exclu une entrée en guerre des Etats-Unis pour briser le programme nucléaire de l’Iran, accusé malgré ses démentis de chercher à fabriquer l’arme atomique.”Les marchés manquent de catalyseurs haussiers, dans un contexte de risques importants liés à la géopolitique”, explique à l’AFP Jeanne Asseraf-Biton, directrice recherche et stratégie chez BFT. “La confusion règne quant à l’implication potentielle des États-Unis”, commente Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.Au septième jour de la guerre, l’armée israélienne a dit avoir frappé des dizaines de sites en Iran, dont un “réacteur nucléaire inachevé” à Arak et “un site de développement d’armes nucléaires à Natanz”, dans le centre du pays.Le président américain Donald Trump, allié d’Israël, n’a pas exclu une entrée en guerre des Etats-Unis pour briser le programme nucléaire de l’Iran, accusé malgré ses démentis de chercher à fabriquer l’arme atomique.”Je vais peut-être le faire, peut-être pas”, a-t-il lancé mercredi, affirmant que Téhéran était entré en contact avec Washington pour négocier, mais que sa patience était “déjà à bout”.”Ce n’est pas le genre de propos dont les investisseurs ont besoin”, alors qu’une implication américaine “marquerait une escalade dangereuse et alimenterait davantage les prix du pétrole, déjà tendus”, estime Fawad Razaqzada, analyste de marchés pour City Index.Côté obligataire, l’emprunt à dix ans français a atteint 3,27%, contre 3,21% la veille. Son équivalent allemand a fini la séance à 2,52%.Eutelsat prépare une augmentation de capitalL’opérateur européen de satellites Eutelsat a bondi de 14,52% à 2,84 euros. Concurrent de l’entreprise Starlink d’Elon Musk, il prépare une augmentation de capital de 1,35 milliard d’euros qui verra l’Etat français devenir le premier actionnaire du groupe, a indiqué l’entreprise dans un communiqué jeudi. Au terme de cette opération, qui devrait aboutir “d’ici la fin de l’année 2025”, la France, déjà actionnaire à hauteur de 13%, montera à 29%. Trois autres actionnaires, l’armateur français CMA-CGM, l’opérateur indien Bharti Airtel ainsi que le Fonds stratégique de participations (FSP) détenu par sept assureurs français sont aussi impliqués dans cette augmentation de capital. 

Une vague de chaleur sur la France: 16 départements en vigilance orange

“C’est difficile en ce moment”, soupire Christiane, croisée jeudi dans les rues de Rennes écrasées de soleil, où la retraitée de 79 ans recherche “un peu l’ombre”. Comme 15 autres départements, l’Ille-et-Vilaine est placée à partir de vendredi midi en alerte orange canicule par Météo-France.Dans son dernier bulletin, publié jeudi à 16H00, l’organisme prévoit une “vague de chaleur précoce de la Bretagne aux Charentes en passant par le Centre-Val de Loire ce vendredi” et une “canicule précoce sur Rhône et Isère dès vendredi”. Dans les départements de l’Ouest, “la journée la plus chaude est prévue ce samedi 20 juin”, met en garde Météo-France.Le phénomène, lié selon l’organisme de prévisions météorologiques à des “conditions anticycloniques sur la France”, concerne la Manche, le Morbihan, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Sarthe, la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire, l’Indre-et-Loire, la Vendée, les Deux-Sèvres, la Vienne, la Charente-Maritime, la Charente, la Haute-Vienne, le Rhône et l’Isère.Vendredi “les températures maximales atteignent généralement 33 à 36°C voire 37 à 38°C par endroit. Dans la nuit de vendredi à samedi, les minimales sont à nouveau élevées, de 19 à 22°C”, prévient l’organisme de prévisions météorologiques.Une vigilance canicule orange signifie que l’épisode de fortes chaleurs est “susceptible de constituer un risque sanitaire pour l’ensemble de la population exposée”, indiquent les autorités.- Fête de la musique et festivals -Sans attendre le niveau orange, les préfets de Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire avaient déclenché le plan Orsec (Organisation de la réponse de sécurité civile) pour cette vague de chaleur, appelée encore à se renforcer samedi alors que de nombreux rassemblements sont attendus, entre Fête de la musique, festivals et fêtes de fin d’année dans les écoles.Le préfet du Maine-et-Loire, Philippe Chopin, appelle ainsi les organisateurs d’événements festifs à “une vigilance particulière sur la sécurité de leur public (distribution d’eau, renforcement des dispositifs prévisionnels de sécurité) et à veiller à prévenir les consommations d’alcool excessives”, tandis que les organisateurs d’événements sportifs programmés sont incités à avancer les rencontres sportives de sorte qu’elles se déroulent avant midi ou à les reporter.En Loire-Atlantique voisine s’est ouvert jeudi le Hellfest, l’un des plus gros festivals de musiques extrêmes d’Europe, où quelque 60.000 personnes sont attendues chaque jour. Le festival, qui a mis en place plusieurs dispositifs pour rafraîchir les visiteurs (brumisateurs, arrosage des devants de scène…), autorise à titre exceptionnel les gourdes vides cette année.- Impact sur la production électrique ? -En raison des températures élevées annoncées dans le Rhône, le groupe EDF a prévenu qu’il envisageait d’abaisser la production d’électricité de son parc nucléaire à compter de mercredi 25 juin, notamment sur le site de sa centrale du Bugey (Ain) à cause du possible impact sur le fleuve Rhône qui refroidit l’installation.Cette chaleur est causée par le blocage d’un anticyclone sur la France, situation parfois qualifiée de blocage en oméga car la forme des masses d’air sur la carte évoque la lettre grecque en forme de fer à cheval. La situation concerne aussi d’autres pays de l’ouest de l’Europe.En France, “ces niveaux de chaleur sont remarquables pour un mois de juin, sans pour autant être inédits”, a rappelé Matthieu Sorel, climatologue chez Météo-France.Le pays a déjà connu deux vagues de chaleur notables en juin ces dernières années, l’une en 2019 et une autre, plus précoce, en juin 2022.”On prend quelques précautions. Maintenant, on a un petit peu l’habitude parce que c’est quand même assez récurrent les phénomènes de canicule. Depuis quelques années, on en a pratiquement tous les ans”, abonde Christian Le Cam, 66 ans, rencontré par l’AFP en face de l’hôtel de ville de Rennes.Le réchauffement climatique rend les vagues de chaleur plus précoces et tardives, plus fréquentes, plus longues et plus intenses.

Tony Parker a-t-il été évincé d’un marché public dans les Alpes? La justice en débat

La commune des Gets (Haute-Savoie) a-t-elle cherché à évincer une société de Tony Parker d’un juteux contrat de gestion de son domaine skiable? Le procès pour favoritisme de deux de ses responsables s’est ouvert jeudi devant le tribunal de Bonneville.Les faits remontent à mai 2023, quand la commune lance une procédure pour renouveler sa délégation de service public (DSP) pour l’exploitation du domaine skiable de cette station familiale de moyenne montagne. La société Infinity Nine Mountain (INM), propriété de l’ancien basketteur star devenu homme d’affaires, se porte candidate face à son exploitant historique, la Sagets, dont la commune des Gets est actionnaire majoritaire. Mais en janvier 2024, la municipalité tourne casaque et déclare finalement la procédure “sans suite” pour lui préférer la création avec la commune voisine de Verchaix d’une société publique locale (SPL) qui reprendrait la gestion des remontées mécaniques. Ce sont les motivations à l’origine de ce changement de direction que le procès vise à décrypter.L’ancien maire des Gets, Henri Anthonioz, qui faisait initialement partie des prévenus, est décédé en novembre 2024. À la barre, il y a son premier adjoint Simon Bergoend, ainsi que le directeur général des services de la commune, Kevin Fournier. Tous deux sont soupçonnés de faits de favoritisme dans les marchés publics et d’immixtion dans une fonction publique.Sur les bancs des parties civiles figurent l’association Anticor 74, à l’origine de plusieurs signalements relatifs à ce dossier, et la société Infinity Nine Mountain (INM), représentée par un avocat.Pourquoi y a-t-il eu un revirement? Est-ce parce que la commune a eu peur de “confier les clés du camion” à un poids lourd privé comme Tony Parker, interroge la présidente. “Non”, répond le premier adjoint, M. Bergoend, tout en dénonçant la “forte pression exercée tout au long de la procédure” par le groupe du basketteur. “On savait que le modèle de SPL est meilleur pour notre station, les stations en général. Tout nous pousse vers cela”, a-t-il argué, niant toute violation des règles d’attribution des marchés publics.Les avocats des prévenus, Me Valérie Sanossian et Me Bernard Plahuta ont pour leur part dénoncé une “instruction univoque” dans laquelle “les droits de la défense ne sont pas respectés” et réclamé l’annulation pure et simple de la procédure. Pour le procureur Boris Duffau, elle relève au contraire d’une “application pure et stricte de la loi”.

La banque centrale suisse ramène son taux directeur à 0%, sans franchir le pas du taux négatif

La banque centrale suisse a ramené jeudi son taux directeur à 0% et s’est dite prête à adapter encore sa politique monétaire si nécessaire, mais s’est abstenu de franchir le pas du taux d’intérêt négatif. En amont de sa réunion trimestrielle de politique monétaire, de nombreux économistes s’étaient interrogés quant à savoir si la Banque nationale suisse (BNS) allait revenir au taux d’intérêt négatif, l’instrument qui l’avait aidé à limiter les poussées de fièvre sur le franc suisse entre 2015 et 2022. Parmi les éléments qui plaidaient en faveur d’une coupe plus ferme, ils avaient évoqué la hausse du franc face au dollar depuis les annonces de la Maison Blanche début avril sur les droits de douane, le risque de déflation qui refait surface ainsi que la position délicate dans laquelle se trouve la BNS pour intervenir sur le marché des changes depuis que le département du Trésor au Etats-Unis a placé la Suisse sur sa liste de surveillance de pays susceptibles de manipuler leur monnaie.La BNS a toutefois opté pour une réduction d’un quart de point de pourcentage qui a ramené taux directeur à 0%, “à la limite du territoire négatif”, a tranché son président, Martin Schlegel, lors d’une conférence de presse jeudi à Zurich.Le taux d’intérêt négatif est instrument important “en période exceptionnelle”, a-t-il déclaré, mais c’est une décision qui ne se prend pas “à la légère”, la BNS ayant “conscience” de ses “effets secondaires non souhaités”. Vers 11H40 GMT, le franc suisse grappillait 0,08% face au dollar et prenait 0,09% face à l’euro.- Un instrument impopulaire -Karsten Junius, chef économiste de la banque J. Safra Sarasin, s’est félicité de cette décision, soulignant que “cela n’aurait pas été le moment approprié de le faire”.”Compte tenu de l’impopularité des taux négatifs, cela aurait même pu nuire à la position de la BNS”, a-t-il ajouté dans un commentaire de marché. Les sept années de taux négatif entre 2015 et 2022 ont laissé un souvenir amer aux gros épargnants puisque les banques, pour protéger leurs marges, l’avaient répercuté sur les dépôts, ce qui en pratique revenait à ponctionner des frais plutôt que de rémunérer leur épargne.Le taux négatif avait également affecté les caisses de retraite, notamment sur les rendements obligataires, les poussant vers des placements plus risqués compte tenu des sommes grandissantes qu’elles doivent réunir avec le vieillissement de la population. Il avait fait craindre une surchauffe du marché immobilier, au point que les autorités suisses avaient dû introduire une contre-mesure pour calmer la demande des emprunts hypothécaires. L’écrasante majorité des économistes pensaient que la BNS attendrait encore un peu avant de re-basculer en terrain négatif, notamment pour voir comment la situation va évoluer sur les droits de douane à partir de juillet. Adrian Prettejohn, économiste chez Capital Economics, faisait partie des rares économistes à prédire un retour au taux négatif dès jeudi. Mais “la BNS n’en a pas terminé avec les baisses de taux” et face au risque “persistent” de déflation, il s’attend à une nouvelle coupe d’un quart de point de pourcentage en septembre.  L’inflation en Suisse est très faible, l’indice des prix à la consommation étant même tombé en terrain négatif en mai, à -0,1%. Jeudi, la BNS a abaissé ses prévisions d’inflation, à 0,2% pour 2025 et 0,5% pour 2026 (contre respectivement 0,4% et 0,8% auparavant). Sa prévision de croissance est restée inchangée pour 2025, entre 1% et 1,5%. La BNS l’a par contre raboté pour 2026, également entre 1% et 1,5% (contre 1,5% précédemment). Elle s’attend à “un ralentissement de l’économie mondiale”, mais prévient que son scénario de base est “entouré d’une grande incertitude”.Le taux d’intérêt négatif est un instrument exceptionnel pour les banques centrales, mais était devenu pendant sept ans le pilier de la politique monétaire de la BNS afin de lutter contre la surévaluation de sa monnaie, le franc suisse étant une grande valeur refuge, comme le yen japonais, l’or ou les emprunts allemands.