AFP Business

La rentrée de Radio France lundi menacée par une grève illimitée

A Radio France, la rentrée s’annonce agitée: vent debout contre des projets de réorganisation, les syndicats appellent à une grève illimitée à partir de lundi, qui pourrait perturber les antennes du groupe public, dont la matinale de France Inter, la première du pays.A la radio, les grilles de rentrée reprennent dès lundi, après la parenthèse estivale et avant celles des télévisions. La matinale d’Inter doit accueillir ce jour-là les premiers pas de sa recrue vedette, Benjamin Duhamel.Le transfuge de BFMTV rejoint la voix principale de la matinale, Nicolas Demorand, après le départ de Léa Salamé pour le 20h00 de France 2.Le préavis de grève illimitée a été déposé le 11 juillet par les syndicats CFDT, CGT, FO, SNJ, SUD et UNSA.Ils rejettent plusieurs réformes voulues par la patronne du groupe, Sibyle Veil. Parmi elles, l’arrêt de la radio Mouv’ sur la FM, des changements éditoriaux au sein d’Ici (ex-France Bleu, le réseau des radios locales publiques) et l’arrêt d’émissions d’investigation et de reportage.”Madame la présidente (…), pour la première fois de notre histoire récente, la rentrée radiophonique pourrait ne pas avoir lieu”, ont menacé les syndicats dans un communiqué commun jeudi.Des discussions menées vendredi avec la direction n’ont pas abouti à la levée du préavis.”Pour l’heure, la direction refuse la moindre concession ou de revenir sur les projets les plus néfastes pour les équipes et les antennes”, ont déploré les syndicats dans un communiqué vendredi soir.La direction du groupe a de son côté assuré samedi avoir “fait des propositions sur les différents sujets en cours de discussion, dans l’objectif d’une levée du préavis”. “Ceci n’ayant pas abouti ce jour, la direction se tient prête à la poursuite des négociations au plus vite: rendez-vous a été conjointement fixé lundi. Il y a, des deux côtés, une volonté de sortir de la situation au plus vite, dans l’intérêt des auditeurs”, a-t-elle poursuivi.Une première grève, très suivie, avait eu lieu du 26 au 29 juin. Elle avait immédiatement été suivie d’une deuxième, mais pour un motif différent. Il s’agissait de protester contre le projet de réforme de l’audiovisuel public porté par la ministre de la Culture, Rachida Dati. Il prévoit de créer une holding, France Médias, qui chapeauterait France Télévisions, Radio France et l’INA (Institut national de l’audiovisuel).Après un parcours parlementaire heurté, ce texte devrait revenir à l’Assemblée nationale à l’automne. Il a été adopté en juillet par le Sénat, où les débats ont été écourtés par le choix de la ministre d’employer l’arme constitutionnelle du vote bloqué.Selon les dernières mesures d’audience de Médiamétrie, publiées début juillet, Radio France a enregistré une saison 2024-2025 record sur plusieurs antennes et France Inter a augmenté son avance comme première radio du pays.

L’Etat américain entre au capital d’Intel sous la pression de Trump

Donald Trump a annoncé vendredi l’entrée de l’Etat fédéral américain au capital de l’entreprise de semi-conducteurs et processeurs Intel, à hauteur de 10%, affirmant que cela n’avait “rien coûté”.”C’est un grand honneur pour moi d’annoncer que les Etats-Unis possèdent désormais pleinement 10% du capital d’Intel, une grande entreprise américaine avec désormais un futur encore plus incroyable”, a écrit le président américain sur sa plateforme Truth Social.”J’ai négocié cet accord avec Lip-Bu Tan (le directeur général du groupe, NDLR). Les Etats-Unis n’ont rien payé pour ces parts qui sont désormais valorisées environ onze milliards de dollars. C’est un grand accord pour les Etats-Unis et pour Intel”, s’est-il félicité.Donald Trump avait affirmé un peu plus tôt dans la journée, dans le Bureau ovale, qu’Intel avait accepté la proposition de son gouvernement, ajoutant qu’il pensait “que c’est un très bon accord pour eux”.Dans un communiqué, Intel a précisé que l’investissement de l’Etat américain s’élevait à 8,9 milliards de dollars, dont une partie correspondant aux subventions qui n’avaient pas été encore versées, auxquels s’ajoutent les 2,2 milliards de subventions déjà versées, soit au total un investissement d’un peu plus de 11 milliards de dollars.”Nous sommes reconnaissants de la confiance dans Intel affichée par le président et le gouvernement et souhaitons travailler afin de renforcer la domination technologique et industrielle des Etats-Unis”, a déclaré M. Tan, cité dans le communiqué.Le gouvernement américain souhaitait obtenir des parts au capital de l’entreprise en échange de subventions déjà prévues par l’ancien président Joe Biden, avait également précisé la semaine dernière Howard Lutnick, le secrétaire au Commerce.- Concurrence asiatique -Ces subventions intervenaient dans le cadre du Chips Act, la loi votée sous le prédécesseur démocrate de Donald Trump, visant à inciter l’installation dans le pays de toute la chaîne de valeur des puces et semi-conducteurs.Mais le président américain cherche lui à attirer les entreprises en imposant des droits de douane sur les produits importés dans le pays, faisant le pari qu’elles préféreront venir y implanter des usines plutôt que de devoir payer la surtaxe.”Nous devrions recevoir du capital en échange de notre argent”, avait déclaré Howard Lutnick. “Nous verserons l’argent qui a été engagé par (le gouvernement de Joe) Biden et nous aurons des titres en échange”.Une entrée au capital d’Intel désormais actée donc, mais qui s’est néanmoins faite sans droit de vote ni siège au conseil d’administration du groupe, a précisé M. Lutnick.Intel est l’une des entreprises les plus emblématiques de la Silicon Valley, mais son succès a été éclipsé par les mastodontes asiatiques TSMC et Samsung, qui dominent le marché des semi-conducteurs.Début août, Donald Trump s’en était pris à Lip-Bu Tan, l’accusant de faire “face à un grave conflit d’intérêts” et l’appelant à “démissionner immédiatement”, avant de le recevoir le 11 août à la Maison Blanche lors d’une rencontre qualifiée par le président américain de “très intéressante”.Le géant japonais des investissements dans les technologies SoftBank Group a également annoncé la semaine dernière sa volonté d’investir deux milliards de dollars au capital d’Intel, ce qui porterait sa participation à 2%.

Trump annonce lancer une procédure pour appliquer des droits de douane sur l’ameublement

Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi, sur son réseau social Truth, le lancement d’une procédure qui pourrait conduire, à terme, à la mise en place de nouveaux droits de douane sectoriels, cette fois sur l’ameublement.”Je suis heureux d’annoncer sur nous allons lancer une importante enquête concernant les droits de douane sur les meubles entrants aux Etats-Unis. Dans les cinquante prochains jours, l’enquête sera réalisée et ces meubles taxés à un taux qui reste encore à déterminer”, a écrit Donald Trump sur son compte Truth Social.Outre les droits de douane appliqués sur tous les produits entrant aux Etats-Unis et ceux, plus élevés visant les produits en provenance des 90 principaux partenaires commerciaux du pays, le président américain a d’ores et déjà ciblé plus spécifiquement un certain nombre de secteurs, qu’il estime être stratégiques ou d’importance pour l’économie américaine.Ainsi l’acier et l’aluminium se sont vus imposer 25%, avant de monter à 50% ces derniers mois, alors que le secteur automobile est lui concerné par une surtaxe de de 25%, avec certaines exception cependant, puisque l’accord avec l’Union européenne intègre  par exemple un plafond de 15% sur l’ensemble des produits européens.Mais il a menacé d’autres secteurs d’un taux encore plus élevé: ainsi les semi-conducteurs pourraient progressivement passer à 100% au cours des prochaines années, alors que les produis pharmaceutiques pourraient aller eux jusque 250%.Une enquête est également en cours concernant le bois de construction et le cuivre.Selon les données de la Banque mondiale, Le Vietnam, la Chine et le Mexique étaient les principaux pays d’origine des meubles vendus aux Etats-Unis en 2023.Les dix plus gros exportateurs d’ameublement aux Etats-Unis, qui représentent plus de 90% du volume des meubles entrant dans le pays, sont tous d’ores et déjà visés par des droits de douanes supérieurs au plancher de 10% désormais appliqué à tous les produits entrant sur le sol américain.

Wall Street en forme, profite des commentaires de Powell, nouveau record du Dow Jones

La Bourse de New York a terminé la semaine dans le vert vendredi, propulsée par les propos de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a posé les jalons pour un assouplissement monétaire aux Etats-Unis.Le Dow Jones (+1,89%) a battu son record datant de décembre, à 45.631,74 points. L’indice Nasdaq a pris 1,88% et l’indice élargi S&P 500 a avancé de 1,52%.”Tous les regards ont été tournés vers le discours de M. Powell, dont le principal enseignement est qu’il s’est montré plus accommodant qu’attendu”, résume auprès de l’AFP Angelo Kourkafas, d’Edward Jones.Depuis le colloque des banquiers centraux de Jackson Hole (Wyoming), le président de la Fed a estimé qu’une dégradation “rapide” du marché du travail américain n’est pas à exclure et pourrait “justifier” une détente de la politique monétaire, et donc des taux d’intérêt.La réaction ne s’est pas faite attendre sur les marchés, les principaux indices de la place américaine bondissant tandis que les bons du Trésor américain chutaient, entraînant avec eux le dollar.Sur le marché obligataire américain, le rendement à deux ans – le plus sensible aux évolutions monétaires – est passé de 3,78% jeudi à la clôture à 3,69% vers 20H20 GMT.Celui à dix ans s’est aussi franchement détendu, passant de 4,33% jeudi à 4,25%.”Une baisse en septembre n’est pas nécessairement acquise, mais cela montre que la Fed est prête à diminuer ses taux, à condition que l’indice d’inflation CPI du mois prochain ne réserve pas de surprise à la hausse”, juge Angelo Kourkafas.La Fed se trouve dans une “situation délicate”, d’après Jerome Powell, car les nouvelles taxes sur les produits importés commencent dans le même temps à être répercutées sur les prix payés par les consommateurs, au risque de raviver l’inflation.Mais M. Powell et les membres du comité de politique monétaire de la Fed “sont probablement plus sensibles aujourd’hui au ralentissement du marché du travail”, estime Angelo Kourkafas.Une large majorité d’investisseurs anticipent désormais une détente des taux dès septembre, selon l’outil de veille de CME, FedWatch.Ces perspectives ont porté “les domaines sensibles aux taux d’intérêt, comme les petites capitalisations”, note M. Kourkafas. L’indice Russell 2000, qui comprend 2.000 PME américaines, a bondi de 3,86%.Les valeurs des services financiers ont été recherchées, à l’instar de Goldman Sachs (+3,62%) et American Express (+3,57%).Les groupes de constructions ont aussi vu d’un bon Å“il la possibilité que le coût du crédit baisse pour les Américains: Mohawk Industries a bondi de 7,28%, Builders FirstSource de 8,43%.Ailleurs à la cote, le spécialiste des puces électroniques et processeurs Intel (+5,53% à 24,80 dollars) a gagné du terrain après que Donald Trump a assuré que l’entreprise avait “accepté” de céder 10% de ses actions à l’Etat américain. La plateforme de vidéoconférences Zoom (+12,71% à 82,47 dollars) s’est envolée après avoir publié des résultats et des prévisions supérieures aux attentes du marché, aidé notamment par ses investissements dans l’intelligence artificielle (IA).La chaîne de prêt-à-porter à bas coûts Ross Stores a pris 1,12% à 147,25 dollars après une publication trimestrielle globalement meilleure qu’attendu pour le deuxième trimestre. Le groupe a toutefois mis en avant l’impact négatif des droits de douane sur son activité.

Trump maintient la pression sur la Fed, plus encline à baisser les taux

Le président de la Réserve fédérale (Fed) s’est montré vendredi ouvert à une prochaine baisse des taux d’intérêt, une détente réclamée à cor et à cri par Donald Trump qui ne desserre pas la pression sur les banquiers centraux américains.Les Etats-Unis approchent du moment où la Fed devra baisser ses taux d’intérêt pour soutenir l’emploi, a estimé Jerome Powell depuis les rencontres annuelles de Jackson Hole, dans le Wyoming (ouest).Son discours était très attendu.Le patron de l’institution monétaire, qui approche de la fin de son mandat, est sans cesse invectivé par le président américain qui veut voir les taux d’intérêt diminuer rapidement. Le chef de l’Etat cherche aussi à remodeler le comité qui fixe ces taux (FOMC), afin d’y placer des personnes davantage en phase avec sa vision de l’économie.Donald Trump a ainsi assuré vendredi qu’il était prêt à destituer l’une des gouverneures de la Fed, Lisa Cook.Première femme afro-américaine nommée à ce poste, Mme Cook est accusée par un proche du républicain d’avoir falsifié des documents pour obtenir un prêt immobilier.”Ce qu’elle a fait est très mal donc je la virerai si elle ne démissionne pas”, a déclaré M. Trump lors d’un point presse à Washington.- “Changé d’avis” -Depuis le Wyoming, M. Powell s’est gardé de tout commentaire politique, se cantonnant aux frontières de son mandat: fixer les taux d’intérêt de façon à ce que l’inflation reste stable (autour de 2%) et que le plein-emploi soit assuré.Or les droits de douane mis en place par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche bousculent l’économie américaine. Une dégradation “rapide” du marché du travail n’est pas à exclure et pourrait “justifier d’ajuster la politique” monétaire, a relevé Jerome Powell.Avec cette formule, le président de la Fed s’est clairement montré “dovish” – l’expression désignant en anglais les banquiers centraux adeptes de taux plus bas, selon Ryan Sweet, d’Oxford Economics.”Jerome Powell dit à sa manière qu’il a changé d’avis depuis juillet et penche désormais en faveur d’une baisse en septembre”, considère aussi Heather Long, économiste pour la banque Navy Federal Credit Union.- “Situation délicate” -Dans l’intervalle, un rapport officiel a montré que les créations d’emploi avaient fondu ces derniers mois. La publication a été dénigrée par Donald Trump qui a limogé la directrice du service statistique, suscitant la stupeur de ses opposants et d’économistes de tous bords.La Fed se trouve dans une “situation délicate”, d’après M. Powell, car les nouvelles taxes sur les produits importés commencent dans le même temps à être répercutées sur les prix payés par les consommateurs, au risque de raviver l’inflation.En théorie, le risque d’une poussée d’inflation incite les banquiers centraux à laisser a minima leurs taux directeurs inchangés. Mais s’ils estiment qu’il faut soutenir l’activité pour éviter des licenciements, ils tendent à l’inverse à baisser les taux, qui guident le coût du crédit pour les entreprises et les particuliers.Le président de la Réserve fédérale ne s’engage jamais fermement sur une décision future, décidée à huis clos entre les 12 membres du FOMC. Une de ses missions consiste toutefois à gérer les attentes des marchés, en indiquant dans quelle direction les prochaines décisions de la banque centrale pourraient aller.En l’espèce, son discours a convaincu les marchés qu’il était favorable à une baisse de taux lors de la prochaine réunion de la Fed, programmée dans moins d’un mois.Wall Street a applaudi ses propos. Et davantage d’investisseurs anticipent désormais une détente des taux en septembre, selon l’outil de veille de CME, FedWatch: ils sont désormais une large majorité (autour de 85%).Donald Trump a lui déclaré depuis la Maison Blanche que Jerome Powell méritait le surnom qu’il lui a donné de “Trop tard”. Il fallait selon lui baisser les taux “il y a un an”.

Powell se montre ouvert à une baisse des taux, le dollar chute

Le dollar reculait franchement vendredi, après les propos du président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell, qui a laissé la porte ouverte à une politique monétaire plus accommodante aux Etats-Unis.D’abord stable face à la monnaie unique dans la matinée, le billet vert plongeait de 1,03%, à 1,1728 dollar pour un euro vers 18H40 GMT, et lâchait 0,87% à la livre, à 1,3530 dollar.En cause: lors de son discours à l’occasion du colloque annuel de Jackson Hole (Wyoming), qui réunit nombre de banquiers centraux, “M. Powell a réussi un tour de force en convainquant le marché que nous allons assister à des baisses de taux à partir de septembre”, commente auprès de l’AFP Christopher Vecchio, de Tastylive.Une dégradation “rapide” du marché du travail américain n’est pas à exclure et pourrait “justifier d’ajuster la politique” monétaire, a relevé Jerome Powell.Il a ajouté que la Fed se trouve dans une “situation délicate” car les nouveaux droits de douane mis en place par l’exécutif américain commencent dans le même temps à se répercuter sur les prix payés par les consommateurs au risque de raviver l’inflation.Ces déclarations ont pris de court le marché, qui “s’attendait plutôt à un discours attentiste”, souligne John Plassard, analyste chez Cité Gestion, interrogé par l’AFP.Avec cette formule, le président de la Fed s’est clairement montré “dovish” – la façon dont sont désignés en anglais les banquiers centraux adeptes de taux plus bas, selon Ryan Sweet, d’Oxford Economics.La banque centrale américaine laisse ses taux inchangés depuis le mois de décembre. Une majorité des acteurs du marché anticipe désormais une baisse dans une fourchette de 4,00% à 4,25% lors de la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), selon l’outil de veille CME Fedwatch.Bien que de nouvelles données sur l’emploi soient attendues en septembre, il est “très improbable qu’il change à nouveau son discours sur une statistique, parce qu’il a l’air assez clair”, estime M. Plassard.”En revanche, à plus long terme, les changements structurels de l’économie (américaine, ndlr) ont créé une incertitude quant au rythme de baisse des taux d’intérêt”, observe Jeffrey Roach, de LPL Financial.Face à la chute du dollar, accommodante, l’or -valeur refuge concurrente- bondissait pour sa part de 1,03%, à 3.373,14 dollars l’once.Cours de vendredi   Cours de jeudi   ———————————-            18H40 GMT  21H00 GMTEUR/USD    1,1728     1,1606EUR/JPY    172,19     172,20EUR/CHF    0,9393     0,9386EUR/GBP    0,8670     0,8653USD/JPY    146,85     148,37USD/CHF    0,8011     0,8087GBP/USD    1,3530     1,3412

La Bourse de Paris termine en petite hausse, profitant de l’optimisme des investisseurs

La Bourse de Paris a terminé en petite hausse vendredi, profitant de l’optimisme ambiant sur les marchés après une intervention du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) lors du symposium des banquiers centraux de Jackson Hole, laissant la porte ouverte à une baisse des taux de l’institution.L’indice vedette de la place de Paris, le CAC 40, a terminé en petite hausse de 0,40%, soit un gain de 31,40 points, pour s’établir à 7.969,69 points. La veille, il avait terminé en baisse de 0,44%, à 7.938,29 points.”Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a adopté un ton prudent mais nuancé dans son discours très attendu au symposium économique de Jackson Hole, soulignant que l’évolution des risques dans l’économie américaine pourrait justifier un ajustement de la politique monétaire”, résume Daniela Sabin Hathorn, analyste de marché senior chez Capital.com.Une dégradation “rapide” du marché du travail américain n’est pas à exclure et pourrait “justifier” une détente de la politique monétaire, et donc des taux d’intérêt, a relevé Jerome Powell.Son intervention a été accueillie en fanfare à Wall Street, les principaux indices américains évoluant en hausse de près de 2%.Une possible baisse de taux de la Fed constitue “une bonne nouvelle pour les marchés d’actions en apportant plus de liquidités”, explique Grégoire Kounowski, conseiller en investissements chez Norman K.”Le sentiment est à l’optimisme”, poursuit-il. “Le mouvement sur les Etats-Unis entraîne tout car c’est un sentiment de marché global.”L’intervention du patron de la Fed “a été interprétée par le marché uniquement dans un sens”, celui d’une baisse des taux imminente, “alors que le message est beaucoup plus nuancé que ce que laisse penser la réaction du marché à court terme”, tempère cependant M. Kounowski.Jerome Powell a en effet affirmé que la Fed se trouvait dans une “situation délicate”, car les nouvelles taxes sur les produits importés commencent dans le même temps à être répercutées sur les prix payés par les consommateurs au risque de raviver l’inflation.En parallèle, une détente des taux d’intérêts est réclamée à cor et à cri par Donald Trump qui ne desserre pas la pression sur les banquiers centraux américains.Les valeurs domestiques à la traîneA Paris, les valeurs défensives dites domestiques, qui sont exposées au marché local mais moins à l’international, sont restées à la traîne, ne bénéficiant pas de la dynamique optimiste provenant de Wall Street.Dans l’agroalimentaire, Danone a perdu 0,81% à 73,14 euros.Dans le secteur des télécoms, Bouygues (+0,18% à 38,71 euros) et Orange (+0,14% à 14,48 euros) sont restées atones.

Royaume-Uni: TikTok passe sa modération à l’IA, des centaines de postes menacés

Le réseau social TikTok, propriété du groupe chinois ByteDance, a annoncé vendredi la réorganisation de son service de modération des contenus au Royaume-Uni, dans le cadre de son plan mondial favorisant l’IA, qui pourrait affecter des centaines de postes dans le pays.”Nous poursuivons une réorganisation entamée l’an dernier” sur les services de modération, a expliqué un porte-parole de TikTok dans une déclaration à l’AFP.”Celle-ci implique de concentrer nos opérations sur un plus petit nombre de sites à l’échelle mondiale (…) tout en faisant évoluer cette fonction essentielle pour l’entreprise grâce aux avancées technologiques”, dont l’IA, a-t-il ajouté.TikTok précise que certaines fonctions de modération resteront au Royaume-Uni, et que les modérateurs touchés seront prioritaires sur les offres internes.Les modérateurs sont chargés d’empêcher la publication sur la plateforme de contenus véhiculant de l’incitation à la haine, de la désinformation ou encore de la pornographie.Cette réorganisation mondiale, qui concerne aussi plusieurs pays d’Asie, notamment la Malaisie, s’inscrit dans une tendance générale des réseaux sociaux à réduire leur recours aux employés pour se tourner davantage vers l’IA.TikTok assure que grâce à ses technologies de modération, 85% des contenus retirés pour violation de ses règles le sont déjà automatiquement.Depuis le 25 juillet, les sites web, réseaux sociaux et plateformes de partage de vidéos au Royaume-Uni doivent notamment mettre en oeuvre des contrôles stricts de l’âge pour empêcher les mineurs d’accéder à des contenus inappropriés, dans le cadre de la loi “Online Safety Act”.Elle impose d’autres obligations aux plateformes, comme la suppression de tout contenu promouvant les troubles alimentaires, les idées suicidaires et l’automutilation.Selon John Chadfield, responsable national pour le secteur technologique au syndicat CWU, “les employés de TikTok tirent depuis longtemps la sonnette d’alarme” sur ces IA modératrices, “développées à la hâte et encore immatures”.”Cette décision mettra en danger des millions d’utilisateurs britanniques”, a-t-il ajouté.L’entreprise dit avoir plus de 30 millions d’utilisateurs mensuels au Royaume-Uni, sur une population d’environ 68 millions de personnes.Elle avait annoncé en juin la création de 500 emplois dans le pays et l’ouverture d’un deuxième bureau à Londres, portant à 3.000 le nombre d’employés.La puissante plateforme de partage de vidéos, avec plus d’1,5 milliard de membres, est dans le viseur des autorités tant en Europe qu’aux États-Unis, pour son impact sur la santé mentale des enfants, son usage des données d’utilisateurs, son lien avec Pékin ou encore son influence sur le débat public.Le réseau social est sous le coup d’une interdiction aux Etats-Unis si sa maison mère ByteDance n’en abandonne pas le contrôle. L’échéance pour sa vente est actuellement fixée au 17 septembre.L’Agence France-Presse (AFP), parmi plus d’une quinzaine d’organisations de fact-checking, est rémunérée par TikTok dans plusieurs pays pour vérifier des vidéos qui contiennent potentiellement de fausses informations.

Les Bourses européennes terminent dans le vert après le discours de Powell

Les Bourses européennes ont profité vendredi de l’optimisme des investisseurs après l’intervention du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) lors du symposium des banquiers centraux de Jackson Hole, qui ouvre la porte à une baisse des taux de l’institution.La Bourse de Paris a fini en hausse de 0,40%, Francfort a gagné 0,29% et Milan 0,69%. Londres a terminé en hausse de 0,13%, touchant un nouveau record en clôture comme en séance.

Droits de douane: La Poste annonce suspendre les envois de colis vers les Etats-Unis

La Poste va suspendre dès lundi les envois de colis vers les Etats-Unis, en dehors des envois de cadeaux entre particuliers de moins de 100 euros, en raison du récent durcissement des règles douanières américaines, a annoncé vendredi le groupe public francais à l’AFP. La Poste s’est dite “contrainte” dans un communiqué, “du fait de spécifications et modalités techniques toujours incomplètes et du délai extrêmement court pour se préparer”. Cette annonce intervient quelques heures après que la poste allemande a pris des mesures similaires, restreignant considérablement, “de manière provisoire”, l’envoi de colis et de marchandises vers les Etats-Unis. D’autres postes nationales européennes ont pris le même pli : “A titre d’exemples, BPost (la poste belge), Correos (la poste espagnole), PostNord (le réseau suédo-danois), Deutsche Post (la poste allemande), ou encore Austrian Post (la poste autrichienne) ont déjà annoncé l’interruption des envois de colis postaux à destination des Etats-Unis”, a rappelé La Poste dans son communiqué.PostEurop qui réunit les 51 acteurs postaux européens en charge du service universel postal, avait alerté le 19 août dans un communiqué sur ce risque de suspension au niveau européen. La Poste expédie vers les Etats-Unis 1,6 million de colis par an en moyenne, dont 80% proviennent des entreprises et 20% des particuliers.Chronopost “fonctionne normalement” et ne sera donc pas impacté par cette mesure, a précisé La Poste.Fin juillet, l’administration Trump a annoncé mettre fin à l’exemption de taxes sur les petits colis entrant aux Etats-Unis à compter du 29 août.Washington taxera ainsi les livraisons postales – d’une valeur inférieure à 800 dollars – au même niveau que les autres produits provenant de l’UE, soit à 15%, selon l’accord commercial conclu fin juillet.