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L’administration Trump promet un contrôle aérien “de pointe” d’ici fin 2028

L’administration Trump a présenté jeudi la cure de jouvence inédite que le système de contrôle aérien des Etats-Unis, dont certains équipements datent des années 1960, va suivre pendant les trois prochaines années pour assurer “la sécurité et l’efficacité” de l’espace aérien américain.”C’est une modernisation complète qui va bientôt se dérouler”, a annoncé le président Donald Trump, s’adressant par téléphone portable sur haut-parleur à l’auditoire assistant à la présentation à Washington de ce plan par le ministre des Transports Sean Duffy.Outre la “reconstruction de certaines tours de contrôle”, le projet – dont aucun détail financier n’a été précisé – prévoit que “tout ce qui contrôle l’espace aérien sera flambant neuf”, a assuré M. Duffy, promettant un système “de pointe” tout en raillant des équipements informatiques très anciens, dont certains ont été montrés lors de la conférence de presse.Il a notamment mentionné le déploiement de la fibre optique pour les télécommunications en remplacement de câbles en cuivre ainsi que des nouveaux radars et capteurs dans les tours et sur les tarmacs.Le projet comprend quatre pôles, avec un calendrier précis pour chacun: communications, surveillance, automatisation et infrastructures.”Nous allons faire tout cela en trois ou quatre ans (…) et, pour ce faire, nous allons avoir besoin du Congrès”, qui tient les cordons de la bourse, “car nous allons avoir besoin de l’argent immédiatement”, a poursuivi le ministre, accompagné sur scène par des dirigeants des régulateurs aériens et de compagnies aériennes, et des parlementaires.La Maison Blanche multiplie les coupes budgétaires drastiques pour réduire les dépenses fédérales.La documentation diffusée par le ministère précise que le budget annuel de la FAA en la matière est figé par le Congrès autour de trois milliards de dollars depuis plus de quinze ans. Il pourrait passer à quatre milliards.- Plus de 30 milliards -La commission des Transports de la Chambre des représentants a, par ailleurs, proposé fin avril d’allouer 12,5 milliards spécifiquement au lancement de la modernisation du système de contrôle aérien (ATC), mais cela doit encore suivre le parcours parlementaire.La Modern Skies Coalition, qui regroupe plus de 50 organisations et dont la création a été annoncée pendant la présentation, a estimé dans un communiqué que 18,5 milliards de dollars supplémentaires seraient nécessaires pour mener à bien cette métamorphose.Nick Calio, président de l’association Airlines for America – qui représente les plus grandes compagnies américaines (passagers et fret) – l’a qualifiée d'”opportunité historique”.S’exprimant comme lui lors de la conférence de presse, la directrice de l’agence de sécurité dans les transports (NTSB) Jennifer Homendy a estimé cette remise à niveau “absolument nécessaire pour assurer la sécurité” du ciel américain, et le patron de la compagnie American Airlines, Robert Isom, a salué une “journée véritablement historique”.Les problèmes du trafic aérien aux Etats-Unis ne sont pas nouveaux tant au niveau de l’infrastructure – qui fonctionne parfois encore avec des disquettes des années 1980 – que du manque de main-d’oeuvre, amplifié par la pandémie de Covid-19.Le régulateur de l’aviation FAA mène depuis plusieurs années des actions pour accélérer le recrutement de contrôleurs aériens.En septembre 2023, l’organisation du trafic aérien et le syndicat national des contrôleurs aériens (NATCA) évaluaient la pénurie à plus de 3.000 postes.”Cela fait au moins dix ans qu’il manque 3.000 contrôleurs aériens”, a relevé M. Duffy, attribuant notamment aux équipements obsolètes le manque de vocations chez les jeunes générations.Une collision le 29 janvier entre un avion de ligne en approche finale de l’aéroport Ronald-Reagan de Washington et un hélicoptère militaire Sikorsky Black Hawk, qui a fait 67 morts au total, a propulsé le sujet sur le devant de la scène.Les critiques républicaines envers l’administration de Joe Biden, accusée d’incompétence, ont été ravivées après un incident le 28 avril à l’aéroport de Newark Liberty International, l’un des plus fréquentés des Etats-Unis: le système de contrôle aérien a été coupé pendant 90 secondes.D’après des médias américains, les contrôleurs aériens — stationnés à l’aéroport de Philadelphie et gérant les vols en approche à Newark, situé à 160 km au nord-est — n’ont pu communiquer avec les avions du fait d’une interruption de la détection radar et des communications radio.Aucun détail n’a été fourni par les autorités, la FAA faisant simplement référence mercredi à des “problèmes d’effectifs et technologiques” au centre de contrôle TRACON de Philadelphie.”La FAA prend des mesures immédiates pour améliorer la fiabilité des opérations” à Newark, notamment “l’accélération des améliorations technologiques et logistiques et l’accroissement du personnel de contrôle aérien”, a-t-elle indiqué.

Trump conclut avec Londres la première trêve de sa guerre commerciale mondiale

Donald Trump a annoncé jeudi une première trêve dans son offensive commerciale mondiale sous la forme d’un compromis “historique” avec Londres, avant de tenter d’obtenir ce week-end des avancées avec un partenaire moins conciliant: Pékin.Le président américain s’est dit “ravi” d’annoncer un accord “historique” le jour anniversaire de la victoire des Alliés en 1945.Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, s’est joint par téléphone à une conférence de presse dans le Bureau ovale, et a lui aussi salué un “jour historique”.Donald Trump a assuré que le Royaume-Uni allait s’ouvrir davantage aux produits américains, “en particulier pour le boeuf américain, l’éthanol et quasiment tous les produits que produisent nos chers agriculteurs”.Depuis Londres, Keir Starmer a parlé d’un accord “extrêmement important” pour l’industrie automobile et la sidérurgie britanniques. En particulier, la surtaxe de 25% imposée par les Etats-Unis sur les voitures importées sera réduite à 10% pour les véhicules britanniques.La nouvelle n’a pas enchanté les constructeurs américains, qui estiment que leur secteur pâtit des nouvelles mesures douanières des Etats-Unis à l’encontre des voisins canadiens et mexicains, et que la priorité aurait dû être donnée “à nos partenaires d’Amérique du Nord”.L’empressement des Etats-Unis à annoncer un compromis encore vague, et dont les détails restent à discuter, “révèle une volonté de plus en plus désespérée [du gouvernement Trump] de revenir sur les droits de douane avant qu’ils n’affectent la croissance et l’inflation”, a estimé Paul Ashworth, économiste chez Capital Economics. – 10%, au moins -Le président américain a assuré qu’il n’exagérait pas la signification de l’accord, décrivant un compromis à la portée “maximale”. Les produits britanniques restent davantage taxés à leur entrée aux Etats-Unis qu’avant le retour du milliardaire à la Maison Blanche. Ils sont frappés, comme le reste du monde, par la taxe plancher de 10% annoncée le 2 avril sur la plupart des marchandises importées aux Etats-Unis.Le ministre américain du Commerce, Howard Lutnick, a d’ailleurs précisé dans la soirée que cette surtaxe de 10%, qui se cumule avec les droits de douane précédemment en vigueur, était le meilleur scénario possible pour les partenaires commerciaux des Etats-Unis. “Le plancher de 10%, c’est pour tous ceux qui ont des échanges équilibrés avec nous”, comme le Royaume-Uni, a-t-il dit sur la chaîne de télévision CNBC, ajoutant que les droits de douane seront “probablement plus élevés” pour les pays qui exportent plus vers les Etats-Unis que l’inverse, comme l’Union européenne.”S’ils ouvrent vraiment leur marché [aux produits américains], viennent nous voir en disant qu’ils veulent des échanges équitables et équilibrés avec l’Amérique, le mieux qu’ils puissent obtenir, c’est 10%, ce sera probablement plus élevé, mais au mieux c’est 10%”, a-t-il insisté.Le ministre Lutnick a aussi affirmé qu’il restait “beaucoup de travail” dans les négociations avec le Japon, l’Inde, la Corée du Sud et l’UE, mais qu’il pensait parvenir à un accord avec tous d’ici début juillet.Depuis son investiture en janvier, le président républicain, protectionniste convaincu, a lancé une guerre commerciale tous azimuts: nouveaux droits de douane sectoriels (+25% sur l’acier, l’aluminium, l’automobile), droits de douane universels (les +10%), d’autres en gestation. Des taxes encore plus lourdes étaient prévues pour les partenaires avec lesquels les Etats-Unis ont un déficit commercial. Donald Trump les a toutefois suspendues jusque début juillet, sauf pour la Chine, dont les produits sont frappés par un taux de 145%.Donald Trump a assuré que la Chine – avec laquelle des discussions commerciales sont prévues en Suisse ce week-end – était pressée de passer un accord pour que les échanges commerciaux puissent reprendre entre les deux pays.Plus tard dans la journée de jeudi, il s’est entretenu par téléphone avec le nouveau chancelier allemand, Friedrich Merz. Les deux hommes sont convenus, selon le gouvernement allemand, de mettre fin “rapidement aux différends commerciaux” entre les Etats-Unis et l’UE. L’UE a menacé le même jour de taxer pour 95 milliards d’euros d’importations américaines, dont les voitures et avions, en cas d’échec des négociations.

La patronne française d’Instacart va devenir n°2 d’OpenAI

Fidji Simo, patronne française d’Instacart, va quitter la plateforme américaine de livraison de courses pour devenir numéro deux d’OpenAI, un nouveau poste créé par la start-up pour permettre au directeur général Sam Altman de se concentrer sur la recherche, les infrastructures et la sécurité.Fidji Simo, 39 ans, qui ne prendra pas ses nouvelles fonctions avant plusieurs semaines, avait déjà des liens privilégiés avec OpenAI, dont elle est devenue administratrice en mars 2024.L’ancienne de Facebook (devenu Meta) et diplômée de HEC va devenir directrice générale des applications, entité qui comprend notamment l’assistant d’intelligence artificielle (IA) générative ChatGPT.La création de ce poste répond au changement de taille de l’entreprise, dont la valorisation est passé, en un peu plus de deux ans, de 29 à à 300 milliards de dollars.Lancé en novembre 2022, ChatGPT compte désormais plus de 500 millions d’utilisateurs hebdomadaires.”Nous sommes devenus une entreprise avec un produit mondial” et, “plus récemment, une société d’infrastructures”, a souligné Sam Altman dans un message publié jeudi sur le site officiel du groupe.OpenAI a présenté, fin janvier, un nouveau projet baptisé Stargate qui prévoit 500 milliards de dollars d’investissements dans des centres de données sur quatre ans aux Etats-Unis, avec la collaboration de la société japonaise SoftBank et de l’Américain Oracle.Mercredi, OpenAI a proposé aux pays intéressés de les aider à construire leur architecture d’IA, des installations physiques aux logiciels, avec le soutien de Stargate.”Je vais me concentrer davantage sur la recherche, les capacités de traitement des données et les systèmes de sécurité”, a énuméré Sam Altman, qui reste directeur général et continuera de superviser également les applications.”Cela a été une décision incroyablement difficile”, a écrit Fidji Simo sur LinkedIn, mais “il était compliqué de refuser la possibilité d’être à la manoeuvre d’un des éléments les plus importants de notre avenir collectif”.Elle a annoncé qu’elle effectuerait une passation avec son successeur, qui n’a pas encore été désigné, et resterait présidente du conseil d’administration.”Fidji possède une combinaison rare”, a écrit Sam Altman, “entre sa capacité à diriger, son expertise produit et opérationnelle, et son engagement à ce que notre technologie bénéficie à tout le monde.”

Les constructeurs auto américains déçus de l’accord entre Londres-Washington

L’association des constructeurs automobiles américains (AAPC), qui représente les trois groupes historiques Ford, General Motors et Stellantis (Chrysler, Jeep, etc), a fait part de sa déception concernant l’accord commercial annoncé jeudi entre Londres et Washington.”L’industrie automobile américaine est très entrelacée avec le Canada et le Mexique; ce n’est pas le cas entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni”, a réagi Matt Blunt, président de l’AAPC, dans un communiqué.”Nous sommes déçus que l’administration (américaine) ait donné priorité au Royaume-Uni plutôt qu’à nos partenaires d’Amérique du Nord”, à savoir le Canada et le Mexique avec lesquels Washington a un accord de libre-échange (ACEUM), a-t-il poursuivi.L’ACEUM, conclu en 2018 par Donald Trump pendant sa première présidence, est en vigueur depuis juillet 2020.Un accord commercial a été présenté jeudi comme “historique” par Londres et Washington. Il permet au Royaume-Uni d’échapper au gros des surtaxes américaines sur ses voitures et ouvre davantage le marché britannique aux produits agricoles américains.Les exportations britanniques étaient ciblées par l’offensive protectionniste de Donald Trump (+25% sur l’acier, l’aluminium et les voitures, +10% sur le reste des produits), comme les autres pays (hormis la Chine, plus lourdement taxée).Les droits de douane sur les voitures britanniques sont “immédiatement” rabaissés, passant de 27,5% – cumul de la surtaxe de 25% et des droits de douane antérieurs – à 10% pour un quota annuel de 100.000 voitures. Selon Downing Street, cela correspond “quasiment” au nombre de véhicules exportés en 2024 depuis le Royaume-Uni vers les Etats-Unis.”En vertu de cet accord, il sera désormais moins cher d’importer un véhicule britannique contenant très peu de composants américains, qu’un véhicule fabriqué au Canada ou au Mexique dans le cadre de l’ACEUM avec la moitié de pièces détachées américaines”, a affirmé M. Blunt.Cette situation va “nuire aux constructeurs automobiles américains, aux fournisseurs et aux employés de l’industrie automobile”, a-t-il relevé, espérant que cet “accès préférentiel (…) au détriment des véhicules d’Amérique du Nord ne constituera pas un précédent pour les négociations avec les concurrents d’Asie et d’Europe”.

Wall Street rassurée par l’accord commercial entre Londres et Washington

La Bourse de New York a terminé en hausse jeudi, portée par l’annonce d’un accord commercial entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni, qui fait espérer une détente plus généralisée de l’offensive douanière lancée par Donald Trump.Le Dow Jones a gagné 0,62%, l’indice Nasdaq 1,07% et l’indice élargi S&P 500 0,58%.”Un accord commercial – même s’il s’agit d’un accord de principe – est ce que les marchés attendaient”, commente, dans une note, Chris Zaccarelli, de Northlight Asset Management.Donald Trump a annoncé jeudi une première trêve dans son offensive commerciale mondiale sous la forme d’un compromis “historique” avec Londres, même si les détails du texte indiquent une portée plutôt limitée.Ce compromis, négocié depuis plusieurs semaines, permettra au Royaume-Uni de s’ouvrir davantage aux produits américains, pour “plusieurs milliards de dollars”, “en particulier pour le boeuf américain, l’éthanol et quasiment tous les produits que produisent nos chers agriculteurs”, a assuré Donald Trump.Côté britannique, Keir Starmer a parlé d’un accord “extrêmement important” pour l’industrie automobile et la sidérurgie britanniques. En particulier, la taxe de 25% imposée par les Etats-Unis sur les voitures importées sera réduite à 10% pour les véhicules britanniques, selon Downing Street.Une source du gouvernement britannique a précisé à l’AFP qu’il ne s’agissait pas d’un accord de libre-échange à part entière entre les deux alliés historiques, plutôt d’un “document de conditions générales” établissant des compromis, ainsi qu’un cadre pour des discussions approfondies plus tard.”Le Royaume-Uni pourrait être le premier des nombreux dominos à tomber, le premier des nombreux accords commerciaux à être conclus”, juge auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.”Si l’administration parvient à conclure d’autres accords dans la foulée, elle contribuera grandement à la guérison d’un marché boursier malmené cette année”, ajoute Chris Zaccarelli.Donald Trump a assuré que la Chine tout comme l’Union européenne (UE) voulaient passer des accords avec lui.”Les observateurs du marché se tournent en particulier vers Genève, où les États-Unis et la Chine tenteront d’aplanir leurs divergences ce week-end”, écrit Jose Torres, d’Interactive Brokers.Le président américain a prévu que les négociations avec Pékin seraient “considérables” et demandé que le marché chinois “s’ouvre” aux entreprises américaines.Par ailleurs, Wall Street continue de se montrer optimiste après la décision de la banque centrale américaine (Fed) de maintenir ses taux inchangés.Lors de la conférence de presse suivant cette décision mercredi, le patron de l’institution Jerome Powell “a simplement rappelé que la Fed reste dépendante des données économiques qui restent bonnes”, ce qui rassure les investisseurs, estime Sam Stovall.Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans se tendait nettement à 4,39%, contre 4,27% mercredi en clôture.Côté indicateurs, les demandes hebdomadaires d’allocation chômage sont ressorties en baisse par rapport à la période précédente et en deçà des attentes des analystes. Au tableau des valeurs, Boeing a été recherché (+3,44%) après que le ministre américain du Commerce a affirmé qu’une compagnie aérienne britannique allait annoncer jeudi une commande totale de dix milliards de dollars auprès du constructeur aéronautique.Le fabricant de beignets Krispy Kreme a lui plongé de plus de 24% après avoir annoncé qu’il allait “réévaluer” son partenariat avec McDonald’s, qui lui permet de vendre ses donuts dans certains restaurants du géant des fast-foods.L’entreprise a aussi suspendu ses prévisions pour l’année en cours en raison du réexamen de ce partenariat et de la “faiblesse macroéconomique”.Les laboratoires pharmaceutiques ont reculé après des informations du média Politico assurant que Donald Trump chercherait à réduire les coûts des médicaments proposés dans le cadre du plan Medicare. Eli Lilly a lâché 3,25%, AbbVie a reculé de 1,33% et Regeneron Pharmaceuticals a perdu 2,36%.

Appel Trump-Zelensky après la ratification par Kiev de l’accord sur les minerais

Un appel téléphonique est en cours entre les présidents américain Donald Trump et ukrainien Volodymyr Zelensky, a annoncé Kiev jeudi soir, après la ratification par le Parlement ukrainien de l’accord avec Washington sur l’exploitation des ressources naturelles de l’Ukraine.”Le président Zelensky a une conversation téléphonique avec le président Trump. Nous communiquerons des détails” après l’échange, a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence ukrainienne, Serguiï Nykyforov.Plus tôt jeudi, le Parlement ukrainien a ratifié cet accord sur les minerais, signé avec les États-Unis après des semaines de négociations houleuses et qui pourrait, selon Kiev, ouvrir la voie à une nouvelle aide militaire américaine. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé que ce texte ouvrait d’ores et déjà un “nouveau chapitre” dans les relations entre Kiev et Washington.”A l’heure actuelle, (l’accord) constitue une base solide pour la coopération en matière de sécurité et, à long terme, il offre à l’Ukraine et aux États-Unis l’occasion d’élargir une collaboration économique mutuellement bénéfique”, a ajouté M. Zelensky, dans un message publié sur les réseaux sociaux.Ce document concerne l’extraction de minerais, de pétrole et de gaz – 57 types de ressources au total en Ukraine, qui fait face depuis plus de trois ans à l’invasion russe. Selon des députés, 338 parlementaires ont voté en faveur de ce texte, le minimum requis étant de 226.Il ne comporte toutefois pas de garanties de sécurité pour Kiev, qui pourtant insistait sur cette condition. “Cet accord offre la possibilité de bénéficier d’une nouvelle aide militaire (…) de la part de l’administration américaine”, a assuré sur X la ministre de l’Économie Ioulia Svyrydenko, qualifiant le texte ‘d’historique”.L’administration de Donald Trump a annoncé son intention d’arrêter rapidement la guerre entre l’Ukraine et la Russie et ses relations se sont réchauffées spectaculairement avec Moscou, faisant craindre la fin du crucial soutien américain à Kiev.L’accord bilatéral avait été signé fin avril après des semaines de tensions entre Kiev et Washington, qui avaient culminé lors d’une altercation entre MM. Trump et Zelensky dans le Bureau ovale à Washington fin février. Contrairement à ce que voulait initialement M. Trump, le document ne prévoit pas de comptabiliser comme dette de l’Ukraine envers les États-Unis l’aide américaine accordée par son prédécesseur Joe Biden depuis le début de l’invasion russe en 2022.”L’accord ne mentionne aucune dette, mais uniquement les nouveaux investissements. Et il est très important que ces investissements soient réalisés en Ukraine”, s’est félicité Mme Svyrydenko sur X.L’accord ne comporte pas de garanties de sécurité mais offre “une occasion de faire pression sur la Russie, car cela montre que les États-Unis sont prêts à protéger leur partenariat et leurs intérêts. Ce ne sont pas seulement mes sentiments, ce sont les mots de la Maison Blanche”, a-t-elle souligné. Le texte prévoit en revanche que la nouvelle aide militaire américaine peut être comptabilisée comme contribution à un fonds d’investissement ukraino-américain, a rappelé la ministre.Ce fonds pour la “reconstruction” de l’Ukraine, ravagée par plus de trois ans de guerre, sera financé et géré à parts égales par les deux parties.La contribution ukrainienne sera, elle, constituée de 50% des redevances tirées de nouvelles licences délivrées pour l’exploitation de ressources naturelles, selon Kiev. 

La Bourse de Paris termine en hausse, profitant de l’optimisme commercial

La Bourse de Paris a terminé en hausse jeudi, poussée par l’optimisme sur les marchés après l’annonce d’un accord entre Washington et Londres, qui laisse entrevoir des perspectives de désescalade des tensions commerciales.L’indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a terminé en hausse de 0,89%, soit un gain de 67,60 points, pour s’établir à 7.694,44 points. La veille, il avait cédé 0,91% pour s’établir à 7.626,84 points à la clôture.”Un vent d’optimisme souffle à nouveau” sur les marchés d’actions, commente Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown.Donald Trump a annoncé jeudi une première trêve dans son offensive commerciale mondiale sous la forme d’un compromis commercial avec Londres. Dans le détail, Donald Trump a assuré que le Royaume-Uni allait s’ouvrir davantage aux produits américains, pour “plusieurs milliards de dollars”, “en particulier pour le bÅ“uf américain, l’éthanol et quasiment tous les produits que produisent [leurs] chers agriculteurs”.Côté britannique, Keir Starmer a parlé d’un accord “extrêmement important” pour l’industrie automobile et la sidérurgie britanniques. En particulier, la taxe de 25% imposée par les États-Unis sur les voitures importées sera réduite à 10% pour les véhicules britanniques, selon Downing Street.Si les analystes constatent un retour de l’appétit pour le risque, “l’annonce de l’accord commercial avec le Royaume-Uni” n’a toutefois “pas déclenché un bond spectaculaire sur les marchés”, remarque Susannah Streeter, responsable des marchés chez Hargreaves Lansdown.Cette réaction modérée s’explique par “la portée limitée de l’accord”, estime Kathleen Brooks, directrice de la recherche chez XBT. Le président américain a en effet précisé que la taxe plancher de 10% annoncée le 2 avril sur toutes les marchandises importées aux États-Unis resterait en place, jugeant qu’il s’agissant d’un taux “bas”.Désormais, les investisseurs “attendent des nouvelles concernant les différends commerciaux entre les États-Unis et la Chine”, commente Andreas Lipkow, analyste indépendant.Les valeurs automobiles ont grimpé en Bourse, soutenues par l’annonce d’une réduction à 10% (dans la limite de 100.000 véhicules par an) des surtaxes imposées par Donald Trump sur le secteur automobile britannique. Le marché y entrevoit des perspectives d’accalmie quant aux taxes américaines imposées sur les automobiles exportées aux États-Unis.De son côté, l’UE a menacé jeudi de taxer pour 95 milliards d’euros d’importations américaines, dont les voitures et avions, en cas d’échec des négociations pour mettre fin aux droits de douane de Donald Trump sur les produits européens.Le titre de Stellantis, constructeur européen particulièrement exposé aux États-Unis, a terminé en hausse de 5,11% à la Bourse de Paris, à 8,71 euros.emb/jum/LyS

Le Parlement ukrainien ratifie l’accord “historique” avec Washington sur les minerais

Le Parlement ukrainien a ratifié jeudi l’accord “historique” avec les États-Unis sur l’exploitation des ressources naturelles du pays, signé après des semaines de négociations houleuses et qui pourrait, selon Kiev, ouvrir la voie à une nouvelle aide militaire américaine. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé que ce texte ouvrait d’ores et déjà un “nouveau chapitre” dans les relations entre Kiev et Washington.”A l’heure actuelle, (l’accord) constitue une base solide pour la coopération en matière de sécurité et, à long terme, il offre à l’Ukraine et aux États-Unis l’occasion d’élargir une collaboration économique mutuellement bénéfique”, a ajouté jeudi M. Zelensky, dans un message publié sur les réseaux sociaux.Plus tôt, sur X, la ministre de l’Économie, Ioulia Svyrydenko, avait annoncé la ratification par le Parlement ukrainien d’un “accord de partenariat économique historique”.Ce document concerne l’extraction de minerais, de pétrole et de gaz – 57 types de ressources au total en Ukraine, qui fait face depuis plus de trois ans à l’invasion russe. Selon des députés, 338 parlementaires ont voté en faveur de ce texte, le minimum requis étant de 226.Il ne comporte toutefois pas de garanties de sécurité pour Kiev, qui pourtant insistait sur cette condition. “Cet accord offre la possibilité de bénéficier d’une nouvelle aide militaire (…) de la part de l’administration américaine”, a assuré Mme Svyrydenko. L’administration de Donald Trump a annoncé son intention de mettre un terme rapidement à la guerre entre l’Ukraine et la Russie et ses relations se sont réchauffées spectaculairement avec Moscou, faisant craindre l’abandon de la poursuite du crucial soutien américain à Kiev.L’accord bilatéral avait été signé fin avril après des semaines de tensions entre Kiev et Washington, qui avaient culminé dans une joute verbale entre les présidents Trump et Zelensky dans le Bureau ovale, fin février. Contrairement à ce que voulait initialement M. Trump, le document ne prévoit pas de comptabiliser comme dette de l’Ukraine envers les États-Unis l’aide américaine accordée par son prédécesseur Joe Biden depuis le début de l’invasion en 2022.”L’accord ne mentionne aucune dette, mais uniquement les nouveaux investissements. Et il est très important que ces investissements soient réalisés en Ukraine”, s’est félicité Mme Svyrydenko sur X.Il ne comporte pas de garanties de sécurité mais offre “une occasion de faire pression sur la Russie, car cela montre que les États-Unis sont prêts à protéger leur partenariat et leurs intérêts. Ce ne sont pas seulement mes sentiments, ce sont les mots de la Maison Blanche”, a-t-elle souligné. Le texte prévoit en revanche que la nouvelle aide militaire américaine peut être comptabilisée comme contribution à un fonds d’investissement ukraino-américain, a rappelé la ministre.Ce fonds pour la “reconstruction” de l’Ukraine, ravagée par plus de trois ans de guerre, sera financé et géré à parts égales par les deux parties.La contribution ukrainienne sera, elle, constituée de 50% des redevances tirées de nouvelles licences délivrées pour l’exploitation de ressources naturelles, selon Kiev. 

Droits de douane: Trump célèbre une trêve avec Londres pour le 8 mai

Donald Trump a annoncé jeudi une première trêve dans son offensive commerciale mondiale sous la forme d’un compromis commercial avec Londres, en insistant sur le fait que l’annonce coïncidait avec le 8 mai, date marquant la capitulation il y a 80 ans de l’Allemagne nazie.Le président américain s’est dit “ravi” d’annoncer un accord commercial “historique” selon lui, et ce le jour anniversaire de la victoire des Alliés en 1945.Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, s’est joint par téléphone à une conférence de presse dans le Bureau ovale, et a lui aussi salué un “jour historique”.Concernant les détails, Donald Trump a assuré que le Royaume-Uni allait s’ouvrir davantage aux produits américains, pour “plusieurs milliards de dollars”, “en particulier pour le boeuf américain, l’éthanol et quasiment tous les produits que produisent nos chers agriculteurs”.Côté britannique, Keir Starmer a parlé d’un accord “extrêmement important” pour l’industrie automobile et la sidérurgie britanniques. En particulier, la taxe de 25% imposée par les Etats-Unis sur les voitures importées sera réduite à 10% pour les véhicules britanniques, selon Downing Street.Le président américain a assuré qu’il n’exagérait pas la signification de l’accord, décrivant un compromis à la portée “maximale”. – 10% maintenus -Il a toutefois précisé que la taxe plancher de 10% annoncée le 2 avril sur toutes les marchandises importées aux Etats-Unis resterait en place, jugeant qu’il s’agissant d’un taux “bas”.Le républicain, protectionniste convaincu, a lancé une guerre commerciale tous azimuts. En plus de droits de douane sectoriels, il avait annoncé début avril de lourdes surtaxes contre tous les partenaires commerciaux des Etats-Unis, qu’il a toutefois suspendues par la suite, sauf pour la Chine, dont les produits sont frappés par un taux de 145%.Donald Trump a assuré que la Chine – avec laquelle des discussions commerciales sont prévues en Suisse ce week-end – tout comme l’Union européenne voulaient passer des accords avec lui.Il a prévu que les négociations avec Pékin seraient “très substantives” et demandé que le marché chinois “s’ouvre” aux entreprises américaines.Une source du gouvernement britannique a précisé qu’il ne s’agissait pas d’un accord de libre-échange à part entière entre les deux alliés historiques, plutôt d’un “document de conditions générales” établissant des compromis, ainsi qu’un cadre pour des discussions approfondies plus tard –en particulier sur le secteur pharmaceutique.Les prestigieux constructeurs automobiles britanniques, comme Bentley, Aston Martin ou Jaguar, sont en toute première ligne, les Etats-Unis étant leur premier marché hors UE en 2024 (9 milliards de livres, 27,4% des exportations).- Sommet avec l’UE -Le Royaume-Uni, qui a regagné son autonomie commerciale depuis son départ de l’UE en 2020, a toujours pris soin d’épargner dans ses commentaires l’imprévisible président américain, tout comme il s’est gardé de menacer Washington d’une quelconque réplique à ses droits de douane.Le pays bénéficie du fait que le commerce bilatéral de biens est resté à l’équilibre en 2024, selon des statistiques officielles, le Royaume-Uni ayant importé pour 57,1 milliards de livres de produits américains, pour 59,3 milliards d’exportations.La balance commerciale penche cependant largement en faveur de Londres en matière de services, secteur pour l’instant en marge de la guerre commerciale.Si les Etats-Unis sont le deuxième partenaire commercial du Royaume-Uni, ils restent loin derrière l’UE.La ministre britannique des Finances, Rachel Reeves, a d’ailleurs récemment souligné que la relation commerciale avec Bruxelles était “sans doute encore plus importante” qu’avec les Etats-Unis.Londres accueillera le 19 mai les présidents des institutions de l’UE, premier sommet de ce type depuis le Brexit.

L’UE menace de taxer automobiles et avions américains en réponse à Trump

L’UE a menacé jeudi de taxer pour 95 milliards d’euros d’importations américaines, dont les voitures et avions, en cas d’échec des négociations pour mettre fin aux droits de douane de Donald Trump sur les produits européens.Cette annonce européenne intervient au moment où le président américain a fait état d’un accord “total et complet” avec le Royaume-Uni, premier du genre depuis le lancement de sa guerre commerciale, après des semaines de négociations avec Londres. La portée de cet accord américano-britannique reste cependant floue à ce stade.Bruxelles a expliqué avoir lancé “une consultation publique” sur une longue liste de produits fabriqués aux États-Unis qui seront potentiellement touchés par des droits de douane européens. Les automobiles et les avions — essentiellement des Boeing —, y compris les pièces détachées, représentent une grande part des marchandises ciblées, soit respectivement 12 et 10 milliards d’euros.La liste inclut aussi des équipements électriques, batteries, appareils électroménagers, ainsi que des produits agricoles (fruits, légumes) ou les spiritueux, dont les vins et le bourbon.- “Mesures de rétorsion” -Ces importations “pourraient faire l’objet de mesures de rétorsion” si les États-Unis maintenaient les surtaxes visant les exportations de l’UE au terme des négociations en cours.Des restrictions sur certaines exportations comme des produits chimiques ou la ferraille d’acier sont aussi envisagés pour une valeur totale de 4,4 milliards d’euros.Parallèlement, Bruxelles va saisir l’Organisation mondiale du commerce (OMC) contre les mesures commerciales dont elle est victime de la part des États-Unis. La Commission européenne a annoncé qu’elle allait déposer “bientôt” une demande de consultations auprès de l’organisation internationale basée à Genève, première étape d’une procédure de règlement des différends. L’exécutif de l’UE dénonce “une violation flagrante des règles de l’OMC” et entend “réaffirmer l’importance du respect des règles internationales”.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a toutefois assuré qu’elle restait “pleinement engagée” dans la recherche de solutions négociées avec Washington.”Nous pensons qu’il est possible de conclure de bons accords au bénéfice des consommateurs et des entreprises des deux côtés de l’Atlantique. Dans le même temps, nous continuons à nous préparer à toutes les éventualités”, a-t-elle déclaré dans un communiqué.Au cours des derniers mois, l’Union européenne a été frappée à trois reprises par des droits de douane de l’administration américaine: 25% sur l’acier et l’aluminium, annoncés mi-mars, 25% sur les automobiles, puis 20% sur tous les autres produits européens, en avril. Cette dernière surtaxe a été suspendue jusqu’en juillet pour engager une négociation. Mais des droits de douane de 10% restent appliqués sur la plupart des biens exportés aux États-Unis par les Vingt-Sept.- L’UE souhaite une désescalade -Mi-mars, l’Union européenne a choisi de montrer les muscles en réplique aux mesures sur l’acier et l’aluminium. Elle a alors annoncé des droits de douane jusqu’à 25% sur une première liste d’importations américaines pour 26 milliards d’euros. Y sont visés des marques emblématiques comme les motos Harley-Davidson, des denrées agricoles comme le soja, mais aussi des appareils ménagers comme les réfrigérateurs ou les tondeuses à gazon.Mais la réponse de l’UE n’est pas encore entrée en vigueur, contrairement aux premières mesures de Donald Trump. Les surtaxes européennes restent suspendues aux négociations en cours, prévues jusqu’en juillet, et ne seront appliquées qu’en cas d’échec des discussions.”Depuis le début, nous avons agi avec clarté, cohérence et un engagement ferme en faveur de la désescalade. Mais nous n’accepterons pas un résultat à n’importe quel prix”, a prévenu le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic.Outre les marchandises, l’UE a déjà averti qu’elle pourrait taxer les géants américains de la tech. Elle pourrait aussi recourir à d’autres instruments comme le gel de l’accès aux marchés publics européens, le blocage d’autorisations de mise sur le marché de certains produits, ou bien le blocage d’investissements…”Toutes les options restent sur la table”, a affirmé jeudi un haut fonctionnaire européen, sous couvert de l’anonymat. “On commence à réaliser que même si nous voulons des négociations, certains droits de douane américains risquent de perdurer”, a-t-il ajouté, décrivant ainsi les préparatifs annoncés jeudi pour des mesures européennes comme un moyen de “rééquilibrer” les échanges avec les États-Unis sur le long terme.