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Grève dans l’audiovisuel public, rapprochement des sociétés au menu des députés

Radio France et France Télévisions en tête, les personnels de l’audiovisuel public sont appelés à nouveau à la grève mardi contre le projet de rapprochement de leurs entreprises, sur lequel les députés vont ferrailler en commission dans la soirée.Les syndicats de France Télévisions (CGT, CFDT, SNJ, FO, SUD) dénoncent “un carnage que prépare le projet de holding de l’audiovisuel public”, soutenu par la ministre de la Culture, Rachida Dati.Chez Radio France, les syndicats (CFDT, CGT, FO, SNJ, SUD, Unsa) redoutent notamment une remise en cause de “l’indépendance éditoriale et budgétaire”, ainsi qu’une “tutelle de France Télévisions”, dont la présidente Delphine Ernotte Cunci milite pour la réforme.Des préavis ont également été déposés dans les deux autres entreprises publiques potentiellement concernées, France Médias Monde (RFI, France 24) et l’Ina (Institut national de l’audiovisuel).Une première journée de mobilisation lundi a été relativement peu suivie – à l’appel de la seule CGT pour Radio France et de l’intersyndicale pour France Télé. Mais le mouvement pourrait prendre de la vigueur mardi, alors que le projet passe en commission des Affaires culturelles à l’Assemblée nationale.Ses opposants prévoient un rassemblement près du Palais Bourbon à partir de 14H00.Un millier d’amendements ont été déposés sur le texte d’appui de la réforme, une proposition de loi du sénateur Laurent Lafon (Union centriste). Les députés vont-ils avoir le temps d’en venir à bout d’ici mercredi midi, échéance fixée ? L’arrivée de la réforme dans l’hémicycle de l’Assemblée est programmée le 10 avril mais elle pourrait être décalée en raison de l’examen préalable d’un autre texte, celui sur la simplification de la vie économique.- Calendrier serré -La proposition de loi, déjà validée en première lecture au Sénat en 2023, prévoit de créer une holding, France Médias, qui chapeauterait les entreprises concernées, sous l’autorité d’un ou d’une présidente.Contrairement aux plans initiaux, France Médias Monde, branche internationale de l’audiovisuel public français, pourrait être exclue de cette holding. C’est ce que préconise finalement le gouvernement, dans une évaluation de la réforme consultée par l’AFP.Ce document évoque aussi la création de nouvelles filiales par la société mère France Médias: franceinfo pour des coopérations plus poussées entre radio et télé et Ici pour réunir les réseaux régionaux.Vieux serpent de mer, le projet d’origine prévoyait une fusion des sociétés, dans une sorte de BBC à la française, mais il avait été interrompu par la dissolution de l’Assemblée nationale mi-2024. Les salariés s’étaient alors déjà mobilisés.Début mars, Mme Dati a confié à Laurence Bloch, ex-directrice des antennes de Radio France, une “mission d’accompagnement” sur la réforme, dont les conclusions sont attendues dans les prochaines semaines.La holding proposée “préserve l’indépendance, les identités de chaque entité et leurs spécificités”, et “tient compte des nombreuses consultations des syndicats et des collectifs de journalistes”, a assuré la ministre de la Culture dimanche au Parisien.Mais, “dans un contexte très concurrentiel”, il est “urgent de préserver l’audiovisuel public en rassemblant ses forces aujourd’hui dispersées et éviter son affaiblissement déjà en cours”, plaide-t-elle, en affirmant qu’il n’est pas question d’économies.La ministre espère une adoption définitive de la réforme à l’été.Le calendrier est cependant serré et réunir une majorité des voix des députés n’est pas acquis. Si les macronistes et la droite soutiennent le projet de holding, la gauche est vent debout et le Rassemblement national peut se poser en arbitre.En outre, Rachida Dati a évoqué un parfum de bataille des municipales derrière ce texte. La candidate à la mairie de Paris pour 2026 a ainsi pointé une “volonté d’obstruction” du député PS Emmanuel Grégoire, également prétendant au fauteuil de maire de la capitale. Il a déposé plus de 500 amendements en commission.

OpenAI va lever 40 milliards de dollars, l’entreprise valorisée 300 milliards

OpenAI s’est entendu avec des investisseurs pour lever 40 milliards de dollars, a annoncé lundi la start-up, un nouveau tour de table gigantesque qui valorise la société californienne 300 milliards de dollars.La société d’investissement japonaise SoftBank sera le principal participant à cette levée de fonds du fleuron de l’intelligence artificielle (IA), la plus importante jamais vue pour une société non cotée dans le secteur technologique.Cette valorisation inscrit OpenAI parmi les plus importantes sociétés non cotées du monde, avec l’entreprise aérospatiale SpaceX d’Elon Musk (350 milliards) ou le chinois ByteDance (plus de 400), maison mère de TikTok.SoftBank, déjà actionnaire, va mettre au pot 30 milliards de dollars, le solde étant amené par d’autres investisseurs, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.L’accord prévoit un décaissement immédiat de 10 milliards de dollars, le reste étant étalé jusqu’à la fin de l’année.Dix des quarante milliards de cette levée de fonds ne seront versés qu’à la condition qu’OpenAI modifie ses statuts, pour passer d’une société à but non lucratif à une entreprise classique.Ce changement de forme juridique est un point de friction entre certains co-fondateurs d’OpenAI, dont Elon Musk, et les investisseurs existants, qui veulent pouvoir rentabiliser leur mise.Les critiques de cette modification de statuts craignent qu’OpenAI ne privilégie davantage les bénéfices à la fiabilité et la sécurité de ses programmes.Elon Musk a assigné le groupe en justice pour l’en empêcher, estimant que cela le ferait dévier de sa mission originelle.Pour tenter de reprendre la main, le milliardaire a également soumis une offre de 97,4 milliards de dollars pour racheter les actifs détenus par l’organisation à but non lucratif, proposition rejétée par le conseil d’administration d’OpenAI.En phase de croissance accélérée, OpenAI a un besoin impérieux de liquidités, car elle engloutit des milliards dans les puces, serveurs et centres de données qui lui permettent de développer ses programmes d’IA générative.Bien que tablant sur un triplement de son chiffre d’affaires en 2025, à 12,7 milliards de dollars, OpenAI ne prévoit pas d’atteindre la rentabilité avant 2029, selon des documents internes cités par des médias américains.- 500 millions d’utilisateurs -La levée de fonds révélée lundi va “nous permettre de repousser encore plus loin les frontières de la recherche sur l’IA”, a commenté OpenAI sur son site.Le groupe a, au passage, affirmé compter désormais 500 millions d’utilisateurs hebdomadaires de ChatGPT, son assistant IA phare, mis en ligne en novembre 2022.Il y a à peine plus d’un mois, OpenAI n’avait fait état que de 400 millions d’utilisateurs, ce qui constituait déjà un doublement par rapport à septembre.Le groupe de San Francisco s’est offert un nouveau coup marketing avec le déploiement la semaine dernière de nouvelles capacités de génération d’images sur ChatGPT.Des internautes ont découvert que l’assistant était désormais à même de produire un dessin dans le style très reconnaissable du Studio Ghibli, le créateur japonais de films animés à succès comme “Mon voisin Totoro”, “Porco Rosso” ou “Princesse Mononoké”.Le nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre et a encore renforcé la popularité de l’application, au point qu’OpenAI a dû limiter, jusqu’à nouvel ordre, ces nouvelles fonctionnalités à ses formules payantes, alors qu’il prévoyait initialement de les rendre accessibles à tous.L’épisode a relancé les critiques liées à l’utilisation par les grands acteurs de l’IA générative de contenus sans accord de licence ou autorisation, le Studio Ghibli n’ayant jamais consenti à alimenter les modèles d’OpenAI avec ses oeuvres.L’injection de SoftBank annoncée lundi va “aider” OpenAI à “accélérer les découvertes scientifiques, rendre possible l’éducation personnalisée, démultiplier la créativité humaine et ouvrir la voie à l’intelligence artificielle générale qui bénéfice à l’humanité toute entière”, selon la société.L’intelligence artificielle générale, ou intelligence générale, est un stade de l’IA au-delà duquel un logiciel sera capable de fonctionner de manière autonome, sans instructions, d’une façon similaire à ce que ferait un humain.Pour SoftBank, qui avait déjà investi précédemment 2,2 milliards de dollars au capital d’OpenAI, la start-up californienne est “la plus proche” d’atteindre l’intelligence générale, selon un communiqué publié lundi.OpenAI et SoftBank sont également partenaires, avec le spécialiste de l’informatique à distance (cloud) Oracle, du projet privé d’infrastructures Stargate, qui prévoit d’engager au moins 500 milliards de dollars dans des centres de stockage de données aux États-Unis.

Trump promet d’être “gentil” avant de déclencher une nouvelle vague protectionniste

Donald Trump, qui aime à souffler le chaud et le froid, a promis lundi qu’il serait “très gentil” avec les partenaires commerciaux des Etats-Unis, lesquels retiennent leur souffle face à la perspective d’une rafale de nouveaux droits de douane américains.”Nous allons être très gentils”, a assuré le président américain depuis la Maison Blanche, tout en promettant que son initiative permettrait une “renaissance” de l’Amérique.Les autres pays “ont profité de nous, et nous allons être très sympas, en comparaison de ce qu’ils nous ont fait” a encore dit Donald Trump, en assurant que les droits de douane américains seraient “plus bas”, et dans certains cas “nettement plus bas” que ceux imposés par d’autres Etats.Il semble donc relativiser sa grande menace de droits de douane strictement “réciproques”, qui verraient les Etats-Unis taxer toute marchandise importée de la même manière que le pays dont elle provient taxe les produits américains.Cette nouvelle batterie de taxes douanières, qui vient après des droits de douane sur l’acier et l’aluminium notamment, doit être révélée mercredi, même si le président américain a évoqué une possible annonce dès mardi soir.Susceptible de changer les règles du jeu commercial, de raviver l’inflation et d’amoindrir la croissance, l’initiative rend les investisseurs fébriles. Les Bourses asiatiques et européennes ont terminé en nette baisse lundi (-4,04% à Tokyo, -3% à Séoul, -1,58% à Paris, -1,33% à Francfort). A Wall Street, l’indice américain de référence S&P 500 a brièvement atteint son plus bas depuis septembre avant de terminer la séance dans le vert.Suspendus à cette échéance, les pays subissant régulièrement les foudres de Donald Trump fourbissent leurs armes. La Chine et le Canada ont commencé à répondre par des nouveaux droits de douane aux surtaxes les visant, et l’Union européenne a promis de faire de même.Les coups de canif de Washington dans le cours de la mondialisation poussent aussi les Etats à réaliser des rapprochements stratégiques afin de peser face à la première puissance mondiale.Pendant le week-end, Pékin, Tokyo et Séoul ont ainsi annoncé vouloir “accélérer” leurs négociations en vue d’un accord de libre-échange.- Savoir “le plus tôt possible” -Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a déjà augmenté les droits de douane sur certains produits entrant aux Etats-Unis. Il a visé ceux qui viennent de Chine, une partie de ceux en provenance des voisins mexicain et canadien, de même que l’acier et l’aluminium, quelle que soit leur origine.L’imprévisible milliardaire a aussi fait marche arrière sur certaines de ses menaces les plus spectaculaires.Dès jeudi, à 04H01 GMT, Washington prévoit également d’imposer 25% de taxes additionnelles sur les voitures fabriquées à l’étranger, ainsi que les pièces détachées entrant dans la composition des véhicules assemblés aux Etats-Unis.Les prix vont augmenter et déprimer la demande, prévoit l’agence Fitch.Elle a dégradé lundi son estimation du nombre de voitures neuves qui seront vendues en 2025 aux Etats-Unis, à 16 millions d’unités (-300.000 par rapport à sa dernière projection). Le fait que les Etats-Unis importent plus qu’ils n’exportent est une obsession pour Donald  Trump. C’est la démonstration, selon lui, que les autres pays abusent de l’accès au marché américain, sans faire preuve de la même ouverture chez eux.Il compte aussi sur les rentrées de taxes douanières pour résorber le déficit budgétaire.Le républicain, protectionniste convaincu, considère que les barrières ne sont pas seulement douanières, comme en Chine ou en Inde, mais aussi réglementaires. Il vise aussi la fiscalité intérieure des Etats européens, en jugeant trop élevé le niveau des TVA locales.Il serait “mieux” d’y voir clair “le plus tôt possible” sur la politique commerciale des Etats-Unis, a déclaré lundi la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva lors d’un événement en ligne organisé par l’agence Reuters. “Car nos recherches montrent que plus le temps passe, plus il risque d’y avoir un impact négatif sur la croissance.”

Wall Street termine en ordre dispersé avant les droits de douane américains

La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé lundi, les investisseurs tirant partie d’un marché en net recul ces dernières semaines face à la politique commerciale de Donald Trump, les valeurs dites défensives profitant de cet engouement, au détriment du secteur technologique.Le Dow Jones a gagné 1,00% et l’indice élargi S&P 500 a pris 0,55%, après avoir atteint en début de séance un plus bas depuis septembre. Malgré ce rebond en milieu de séance, il a enregistré son pire trimestre depuis 2022.Lundi, seul l’indice Nasdaq, à coloration technologique, a reculé, lâchant 0,14%.Pour Sam Stovall, de CFRA, le marché “était survendu, c’est-à-dire qu’il y avait une dynamique baissière trop importante” face aux craintes entourant la guerre commerciale initiée par Donald Trump.La séance de lundi “indique que les investisseurs, à bien des égards, pensent peut-être qu’il s’agit d’une faiblesse à court terme”, cherchant toutefois à pivoter leurs investissements vers “des actions qui ont tendance à mieux résister pendant les baisses du marché”.En conséquence, les valeurs dites défensives, c’est-à-dire théoriquement moins sensibles à la conjoncture, ont été tournées à la hausse, ce qui explique la bonne performance du Dow Jones par rapport aux autres indices.En revanche, les porteurs de la croissance boursière ces dernières années ont été sanctionnés. Plusieurs grands noms du secteur technologique ont terminé dans le rouge: Tesla (-1,67%), Amazon (-1,28%), Meta (-0,07%), Microsoft (-0,90%) et Nvidia (-1,18%). Selon Sam Stovall, les traders ont globalement “profité d’une situation de survente, ils savaient que les nouveaux droits de douane ne commenceraient pas avant mercredi” et ont donc profité des incertitudes agitant la place américaine.Cependant, “nous pourrions facilement assister à de nouvelles ventes si le président se montre encore plus catégorique au sujet des surtaxes qu’il va imposer à nos partenaires commerciaux”, met en avant l’analyste.Après l’acier et l’aluminium et avant l’automobile, le président américain, Donald Trump, compte passer à la vitesse supérieure mercredi, en annonçant ses droits de douane “réciproques”.Le 2 avril, qu’il surnomme “jour de la libération”, M. Trump compte ériger de nouvelles barrières douanières qui devraient notamment dépendre des taxes que les pays concernés imposent eux-mêmes sur les produits américains.Le président américain maintient le flou à quelques jours de l’échéance, notamment sur le nombre de pays concernés.Suspendus à cette échéance, les pays subissant régulièrement les foudres de Donald Trump fourbissent leur riposte. Pékin et Ottawa ont commencé à répondre aux premiers nouveaux droits de douane les visant, l’Union européenne promet de faire de même.Sur le marché obligataire vers 20H35 GMT, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se détendait à 4,21% contre 4,25% vendredi à la clôture.Ailleurs à la cote, le laboratoire pharmaceutique Moderna a perdu près de 9%, après la démission du principal responsable vaccinal de l’Agence américaine du médicament (FDA) en raison de son opposition au ministre de la Santé, Robert Kennedy Jr, notoirement sceptique sur l’efficacité des vaccins.Le groupe de prêt-à-porter Canada Goose (-3,52%), connu pour ses doudounes, a cédé du terrain après un abaissement de sa note par les analystes de Barclays qui s’inquiètent de l’impact des perspectives géopolitiques et commerciales, droits de douane américains en tête.La start-up américaine CoreWeave, qui a fait vendredi son entrée en Bourse avec une valorisation de près de 19 milliards de dollars, a lâché plus de 7%.La chaîne Newsmax, l’une des préférées de la droite radicale, s’est envolée pour son premier jour de cotation, à 83,51 dollars l’action, soit près de sept fois son prix initial.

La crainte des droits de douane américains enfonce la Bourse de Paris

La Bourse de Paris a terminé en net repli lundi de 1,58%, inquiète des annonces de Donald Trump, attendues le 2 avril, sur de fortes hausses de droits de douane américains.L’indice vedette CAC 40 a abandonné 125,37 points et s’est établi à 7.790,71 points à la clôture. Après avoir bondi de plus de 7% en janvier et de plus de 2% en février, le CAC 40 conclut le mois de mars sur un premier bilan mensuel négatif en 2025, en net repli de 3,96%. A l’issue du premier trimestre de l’année, le CAC 40 affiche toutefois une progression de 5,55%.”La crainte des droits de douane” a entrainé le CAC 40 à la baisse lundi alors que ce scénario “est en train de se confirmer”, commente Yann Azuelos, gestionnaire de portefeuille chez Mirabaud.Donald Trump compte annoncer jeudi l’instauration de droits de douane dits “réciproques”: un pays qui appliquerait 40% de taxes aux produits américains se verrait infliger une taxe douanière de la même hauteur sur les produits qu’il exporte aux Etats-Unis.”Outre les propos de Donald Trump, le marché est en train d’anticiper la probabilité d’un risque de récession aux Etats-Unis”, a poursuivi M. Azuelos.Les investisseurs estiment que la hausse des droits de douane aura pour conséquence “une hausse des prix”, qui “poussera la banque centrale américaine à modifier ses prévisions de baisse des taux”, explique le gestionnaire. “Les consommateurs seront aussi amenés à reporter leurs dépenses”, ajoute-t-il. “Les investisseurs tirent la sonnette d’alarme: la hausse des prix, la baisse de la demande et la réticence à l’investissement sont une combinaison généralement propice à une récession”, souligne aussi Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.Maurel & Prom dévisseLe groupe pétrolier français Maurel & Prom a abandonné 14,61% à 4,85 euros après avoir annoncé que les Etats-Unis avaient révoqué sa licence au Venezuela, dans un contexte de tension entre Caracas et Washington, qui cherche à asphyxier économiquement ce pays d’Amérique du Sud.Ces licences avaient été accordées par Washington à plusieurs grands groupes pétroliers pour leur permettre de continuer leurs activités dans le pays, malgré les sanctions et l’embargo pétrolier destinés à évincer le président vénézuélien Nicolas Maduro du pouvoir.Ubisoft en dérouteEn difficulté ces derniers mois, le géant français des jeux vidéo Ubisoft a annoncé vendredi avoir retrouvé un peu d’air avec un investissement du groupe chinois Tencent de 1,16 milliard d’euros dans une nouvelle filiale regroupant ses marques phares.Cette information ne s’est pas retranscrite sur son cours de bourse. Vendredi, l’action d’Ubisoft avait gagné jusqu’à plus de 10% en cours de séance avant de finalement terminer en baisse de 1,82%. Le titre a aggravé ses pertes lundi et a conclu la dernière séance boursière de son exercice fiscal en forte baisse de 12,06% à 11,16 euros.

Démission du patron de Primark après un signalement sur son “comportement”

Le directeur exécutif de la chaîne irlandaise de vêtements à bas prix Primark, Paul Marchant, a démissionné après une enquête sur son “comportement” envers une femme, suscitant l’ire de la maison mère de l’entreprise, qui dit défendre “un environnement de travail sûr, respectueux et inclusif”.Cette enquête, “menée par des avocats externes” et lancée par Associated British Foods (ABF), le groupe qui possède Primark, fait suite à “une allégation faite par une personne concernant son comportement envers elle dans un environnement social”, est-il expliqué dans le communiqué.Contacté par l’AFP, ABF ne donne aucune précision sur ce dont son ancien dirigeant est accusé, notamment si les faits concernent une employée de l’entreprise ou une intervenante extérieure, s’ils ont eu lieu dans les locaux de l’entreprise ou encore s’il s’agit ou non d’un cas de harcèlement.Selon le communiqué, M. Marchant “a coopéré à l’enquête, reconnu son erreur de jugement et accepte que ses actions aient été en deçà des normes attendues”.”Il a présenté des excuses à la personne concernée, au conseil d’administration d’ABF, à ses collègues de Primark et à d’autres personnes liées à l’entreprise”, est-il ajouté.”Je suis immensément déçu”, a réagi George Weston, directeur général d’ABF, cité dans le communiqué.”Agir de manière responsable est la seule façon de construire et de gérer une entreprise à long terme”, a-t-il dit.ABF indique dans son communiqué vouloir “fournir un environnement de travail sûr, respectueux et inclusif, où tous les employés et les tiers sont traités avec dignité et respect”.Le groupe apporte également “son soutien à la personne qui a porté ce comportement à son attention”.- “Perturbant” -Ancien directeur des opérations de New Look, Paul Marchant avait succédé en 2009 à Arthur Ryan, le fondateur de l’entreprise, lancée en 1969 en Irlande sous le nom Penneys. Il est remplacé de manière intérimaire par Eoin Tonge, directeur financier d’ABF.”Le changement au sommet sera perturbant, en particulier étant donné que Primark a livré des résultats très mitigés”, souligne Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.Ce bouleversement survient au moment où l’entreprise fait face “à une diminution de la fréquentation de ses magasins” au Royaume-Uni, ajoute-t-elle, soulignant que “les prévisions pour l’année entière ont été légèrement abaissées”.Le cours était en recul d’environ 2,3% lundi vers 14H30 GMT à la Bourse de Londres.Russ Mould, analyste chez AJ Bell, estime pour sa part que ce départ n’entraînera qu’une “perturbation temporaire”, Primark étant “une machine bien rodée”.L’entreprise vend aujourd’hui ses vêtements dans 17 pays et emploie 80.000 personnes. Dans ses 453 boutiques, on trouve des vêtements et accessoires, mais aussi de la décoration, des cafés, des bars à sourcils, des barbiers…Paul Marchant avait affirmé en novembre à l’AFP son intention de s’accroître aux États-Unis et en Europe (France, Espagne, Portugal, Italie, voire s’implanter en Grèce).L’enseigne a aussi signé avec un partenaire franchisé pour ouvrir bientôt des boutiques aux Émirats arabes unis, au Koweït, voire au Bahreïn et au Qatar.La marque de “fast fashion”, un secteur critiquée pour son impact environnemental et social, est directement concurrencée par H&M et Zara, mais aussi les asiatiques Shein et Temu.

Wall Street à la peine avant l’offensive douanière de Trump

La Bourse de New York reculait lundi, en apnée avant la mise en Å“uvre de nouvelles hausses de droits de douane cette semaine aux Etats-Unis, dont les surtaxes dites “réciproques” que Donald Trump a promis d’imposer à “tous les pays”.Vers 15H00 GMT, le Dow Jones lâchait 0,36%, l’indice Nasdaq 1,98% et l’indice élargi S&P 500 0,97%. Quelques minutes plus tôt, ce dernier avait atteint son plus bas depuis septembre.”En ce moment, les investisseurs essaient vraiment de se débattre avec ce qui va se passer concernant les droits de douane et les messages du président au cours du weekend n’apportent pas beaucoup de clarté”, relève auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.Après l’acier et l’aluminium et avant l’automobile, le président américain Donald Trump compte passer à la vitesse supérieure mercredi, en annonçant ses droits de douane dits “réciproques”, qui vont changer les règles du jeu du commerce mondial.Le 2 avril, qu’il surnomme “jour de la libération”, M. Trump compte ériger de nouvelles barrières douanières qui devraient dépendre des taxes que les pays concernés imposent sur les produits américains, mais aussi d’autres facteurs.Le président américain entretient le flou à deux jours de l’échéance, notamment sur le nombre de pays concernés.”On commencerait par tous les pays, on verra bien”, a déclaré M. Trump dimanche à des journalistes à bord de l’avion Air Force One, écartant l’hypothèse que ces droits de douane ne touchent qu’un petit nombre de partenaires commerciaux de Washington.Car le président américain en est persuadé, le monde entier, en particulier les alliés des Etats-Unis, “profitent” de son pays.”Les droits de douane seront (…) plus doux que ceux que ces pays ont appliqués aux Etats-Unis d’Amérique au fil des décennies”, a-t-il toutefois ajouté.”Si les marchés essaient toujours d’évaluer les événements futurs”, cette fois “ils ne savent pas ce que l’avenir leur réservera” concernant la politique commerciale américaine, souligne Steve Sosnick. Or, les investisseurs “n’aiment pas l’incertitude”, ajoute l’analyste.En conséquence, l’indice VIX – dit “indice de la peur” – qui mesure la nervosité des investisseurs, bondissait de plus de 10%.L’ampleur de la riposte des pays visés reste aussi inconnue. Pékin et Ottawa ont commencé à répondre aux droits de douane les visant, l’Union européenne promet de faire de même.Sur le marché obligataire vers 14H55 GMT, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se détendait à 4,21% contre 4,25% vendredi à la clôture.Par ailleurs, lundi marque la fin du mois et du trimestre, ce qui peut ajouter aux fluctuations, les opérateurs de portefeuille procédant à des ajustements de leurs positions, d’après M. Sosnick.Au tableau des valeurs, le laboratoire pharmaceutique Moderna lâchait plus de 11%, après la démission du principal responsable vaccinal de l’Agence américaine du médicament (FDA) en raison de son opposition au ministre de la Santé, Robert Kennedy Jr, notoirement sceptique sur l’efficacité des vaccins.La compagnie aérienne United Airlines cédait 7,30%, suite à des informations selon lesquelles les Canadiens réduisent leurs voyages aux États-Unis en raison des droits de douane. Ses concurrents Delta (-5,42%) et American Airlines (-4,48%) étaient aussi à la peine.La start-up américaine CoreWeave, qui a fait vendredi son entrée en Bourse avec une valorisation de près de 19 milliards de dollars, abandonnait plus de 80%. Elle entraînait dans son sillage le géant du secteur des semi-conducteurs Nvidia (-4,51%), son partenaire commercial.Le pionnier des véhicules électriques Tesla reculait de plus de 5%, après que la banque d’investissement Stifel a abaissé son objectif de prix, soulignant le lancement plus lent que prévu du nouveau modèle du constructeur et les craintes sur les ventes face au mouvement de protestation contre le patron de la marque et proche allié de Trump, Elon Musk.

Le régulateur britannique du rail ouvre la voie à plus de concurrence à l’Eurostar

Le dépôt de l’Eurostar à Londres est en capacité d’accueillir des trains supplémentaires, selon un rapport indépendant, qui ouvre la voie à des compagnies concurrentes sur la ligne, a annoncé lundi le régulateur britannique du rail.”Le dépôt londonien d’Eurostar serait en mesure d’accueillir des trains supplémentaires si nécessaire”, écrit le régulateur, l’ORR, en réaction à ce rapport qu’il a lui-même commandé.Un porte-parole du groupe britannique Virgin, intéressé par l’exploitation de la ligne, s’est réjoui dans un communiqué de ce “feu vert pour la concurrence”.”Le dépôt de (l’Eurostar) Temple Mills est la seule installation au Royaume-Uni capable d’accueillir des trains de type européen et les affirmations suggérant qu’il était à pleine capacité ont empêché Virgin de venir sur la ligne”, a-t-il ajouté.Virgin a annoncé le 10 mars son intention de lever 700 millions de livres avec l’objectif d’ouvrir d’ici 2029 une ligne concurrente à l’Eurostar, seul à effectuer du transport de passagers sur la ligne sous la Manche reliant Londres au continent, et dont les tarifs sont critiqués.Le plan du groupe du milliardaire Richard Branson, dont la compagnie ferroviaire a opéré au Royaume-Uni entre 1997 et 2019, vise à lever 300 millions en fonds propres et 400 millions d’emprunts.Selon Yann Leriche, le directeur général de Getlink, l’exploitant du tunnel sous la Manche, plusieurs autres opérateurs se sont dits intéressés par la possibilité d’ouvrir une ligne, dont l’espagnole Evolyn et la néerlandaise Heuro.”Les nouvelles du régulateur ferroviaire renforcent notre conviction que la concurrence est possible sur le corridor Amsterdam-Londres”, a commenté Heuro dans un communiqué.Un nombre record de 19,5 millions de clients ont voyagé avec Eurostar en 2024, soit 850.000 de plus qu’en 2023, a indiqué la compagnie en janvier.Mais face aux prix, des usagers attendent impatiemment une ouverture à la concurrence. Il est courant que l’aller-retour Londres-Paris dépasse 350 euros, surtout aux heures de pointe ou les jours de grands départs.L’ORR précise cependant qu'”il serait nécessaire de modifier les modalités d’exploitation et de maintenance du dépôt”, ainsi que l’infrastructure, pour “permettre à un plus grand nombre de trains d’y être stationnés/entretenus”.Eurostar insiste d’ailleurs dans un communiqué sur le fait que le dépôt de Temple Mills “est effectivement presque plein aujourd’hui pour les travaux de maintenance majeurs et nécessite des investissements”.”Les options présentées dans le rapport pourraient contribuer à créer une certaine capacité supplémentaire, mais qui ne suffirait à satisfaire les ambitions déclarées d’aucun opérateur”, ajoute l’entreprise.

Le TGV Paris-Milan fait son retour avec des rames quasiment pleines

Le TGV entre Paris et Milan a repris du service avec des rames quasiment pleines et des voyageurs ravis de pouvoir privilégier le train à l’avion alors que les liaisons ferroviaires internationales connaissent un succès croissant en Europe.”Très contente du retour de ce Paris-Milan qui me permet de ne pas prendre l’avion et de passer la journée dans le train”, s’est réjouie sur le quai Pia Decroix, étudiante française à Milan, habituée à revenir tous les deux mois à Paris mais qui depuis un an et demi s’était tournée vers le car et l’avion.Les voyages en car “sont assez longs, il y a beaucoup d’arrêt, je le prenais souvent de nuit et j’avais peur pour ma valise parce que je ne pouvais pas descendre vérifier”, a-t-elle détaillé. Quant à l’avion, “là j’en ai à peu près pour le même prix (en train) que si je prenais un bagage en soute”, explique la jeune femme, juste avant de monter dans sa voiture.Emilie Mauduit prend elle cette liaison pour la première fois. “On essaie de limiter le plus possible la prise de l’avion donc c’est super que ça rouvre”, salue cette ingénieure-chercheuse à l’observatoire de Paris qui se rend à Milan pour le travail. “Au final prendre l’avion, le temps d’arriver en avance, on ne gagne pas forcément de temps et là, pour la réouverture, les prix étaient très raisonnables”, explique la jeune femme qui dit avoir acheté son billet pour environ 70 euros.- Succès des trajets internationaux -Pendant 19 mois, la liaison ferroviaire entre Paris et Milan a du être interrompue en raison d’un éboulement en vallée de Maurienne, dans les Alpes françaises, survenu fin août 2023.Cet éboulement, le pire ayant touché le réseau ferroviaire français depuis 1978 d’après le ministre chargé des Transports Philippe Tabarot, est survenu dans une zone géologique notoirement fragile et a nécessité des travaux longs et complexes.Le retour du Paris-Milan en un peu de plus de sept heures de voyage avec cinq allers-retours quotidiens proposés par SNCF Voyageurs et Trenitalia vient démontrer l’appétence des voyageurs pour les trajets internationaux en Europe.En décembre, SNCF Voyageurs et la Deutsche Bahn ont lancé la première liaison à grande vitesse entre Paris et Berlin en huit heures.Sur le Paris-Milan, SNCF Voyageurs a enregistré “déjà 110.000 réservations entre ce jour et la fin août: c’est +8% par rapport à 2023″, a indiqué le PDG de la compagnie Christophe Fanichet. Les trains pour les prochaines semaines affichent un taux d’occupation de plus de 70%, a-t-il complété.”La barrière du temps n’est pas ou n’est plus une limite pour beaucoup de nos clients, qui préfèrent prendre le temps d’un long trajet en train”, a avancé le patron de la compagnie française.- Marché italien -D’après lui, l’enjeu écologique pousse vers le train de plus en plus de voyageurs, sensibles également au “confort” qu’offre ce moyen de transport.Le trafic international représente 22% du trafic total de SNCF Voyageurs et “nous voulons atteindre 30% d’ici 2030”, a indiqué M. Fanichet.Sa compagnie représente “40% de la grande vitesse en Europe”, a-t-il également souligné. Elle prévoit aussi d’ouvrir des liaisons 100% italiennes pour venir concurrencer Trenitalia et Italo sur leur marché historique, une ambition contrariée par la difficulté à obtenir des créneau d’autorisation de circulation convenables, a précisé M. Fanichet.L’autorité de la concurrence italienne a d’ailleurs ouvert une enquête contre Ferrovie dello Stato (FS) pour abus de position dominante. SNCF Voyageurs a d’ores et déjà décalé son objectif d’entrée sur le marché italien à début 2027, contre 2026 auparavant, a annoncé Christophe Fanichet.

Apple lourdement condamné en France pour son dispositif de ciblage publicitaire

Apple a été condamné lundi par l’Autorité de la concurrence française à une amende de 150 millions d’euros pour abus de position dominante dans le cadre du ciblage publicitaire sur ses appareils, alors que des enquêtes similaires visent l’entreprise dans d’autres pays européens.Le géant américain se voit sanctionné pour l’utilisation de son dispositif ATT (“App Tracking Transparency”), présenté comme une protection supplémentaire des données privées des utilisateurs. Les “modalités de mise en Å“uvre (de ce dispositif) ne sont ni nécessaires, ni proportionnées à l’objectif affiché par Apple de protection des données”, ce qui pénalise les éditeurs tiers, a souligné l’instance lundi lors d’une conférence de presse.”Bien que nous soyons déçus par la décision d’aujourd’hui, l’Autorité de la concurrence française n’a pas exigé de changements spécifiques à l’App Tracking Transparency (ATT), a réagi Apple dans un communiqué.L’antitrust français a indiqué qu’il était du ressort de l’entreprise américaine de se mettre en conformité.Ce montant de 150 millions d’euros “nous a paru approprié” et “raisonnable”, a expliqué Benoît Coeuré, le président du gendarme français de la concurrence, qui représente selon lui “une somme assez modeste quand on prend en compte le chiffre d’affaires d’Apple”, qui avoisine les 400 milliards de dollars en 2024.Apple devra également publier un résumé de la décision sur son site internet pendant sept jours.- Petits éditeurs pénalisés -Pour justifier sa décision, l’Autorité de la concurrence relève que ce dispositif “engendre une multiplication des fenêtres de recueil de consentement compliquant excessivement le parcours des utilisateurs d’applications tierces” sur les Iphone et les Ipad.De plus, le fait pour l’utilisateur de devoir refuser deux fois, au lieu d’une, le traçage publicitaire sur les applications tierces “porte atteinte à la neutralité du dispositif, causant un préjudice économique certain aux éditeurs d’applications et aux fournisseurs de service publicitaire”.Le régulateur estime estime que le dispositif tel qu’il est mis en place par Apple “pénalise tout particulièrement les plus petits éditeurs” qui “dépendent en grande partie de la collecte de données tierces pour financer leur activité”.Introduit par le géant américain début 2021, le dispositif ATT donne lieu à l’ouverture d’une fenêtre de consentement à l’ouverture de chaque application.Si un utilisateur clique sur “non”, l’application perd l’accès à l’identifiant publicitaire de cette personne, un numéro unique qui permet de le pister en ligne.Ce dispositif était soupçonné de favoriser les propres services d’Apple au détriment des applications tierces.- “Victoire importante” -“Cette décision marque une victoire importante pour les 9.000 entreprises de l’écosystème des médias et de la publicité en ligne”, se sont félicités plusieurs acteurs du secteur dont Alliance Digitale, le Syndicat des régies internet et l’Union des entreprises de conseil et d’achat media, dans un communiqué commun.Ils avait saisi le gendarme français de la concurrence en 2020 pour dénoncer une entrave à leur capacité de ciblage, qui avait d’abord rejeté en 2021 une demande de mesures conservatoires mais avait poursuivi l’instruction au fond.Cette décision devrait être observée en Allemagne, où Apple est dans le collimateur depuis juin 2022.Le firme américaine y a subi mi-mars un revers juridique après que la justice a confirmé son placement sous surveillance renforcée, laissant le groupe sous la menace de mesures visant à encadrer son activité.Les autorités de la concurrence italienne, roumaine et polonaise ont aussi lancé des enquêtes similaires.De son côté, l’Union européenne a réaffirmé en février qu’elle défendrait fermement ses législations sur les services numériques ciblant les géants américains de la tech.Et ce, même en cas de mesures de rétorsion de la part de Washington: le président Trump a indiqué qu’il envisagerait des droits de douane en réponse aux “taxes, amendes et contraintes réglementaires sur les services numériques” qui s’appliqueraient à des entreprises américaines dans l’UE, et notamment les géants de la “tech”.