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MaPrimeRénov’ va rouvrir le 30 septembre pour les rénovations globales, mais de façon limitée

Les aides MaPrimeRénov’ vont bien reprendre en septembre, mais de façon plus limitée après un afflux important de dossiers depuis le début de l’année, qui assurent au gouvernement de surpasser ses objectifs de rénovation énergétique globale des logements, mais aussi de dépasser le budget prévu pour 2025. L’Etat avait décrété une pause estivale du guichet MaPrimeRénov’ pour les rénovations globales, qui cumulent plusieurs types de travaux d’amélioration de la performance énergétique, à cause de demandes et de tentatives de fraudes trop importantes. Le ministère chargé du Logement a annoncé mardi qu’il sera à nouveau possible de déposer une demande de subvention à partir du 30 septembre, mais les conditions seront resserrées pour dépenser moins d’argent public par dossier et ainsi financer plus de projets dans un budget contraint.. 13.000 dossiers maximumL’Agence nationale de l’habitat (Anah) a actuellement un “stock” de dossiers à traiter de 61.000 demandes, qui s’ajoutent aux 35.000 subventions déjà accordées depuis le début de l’année, ce qui représente un total de 4,2 milliards d’euros de potentielles subventions. Or l’Etat avait fixé un objectif de 62.000 rénovations globales financées en 2025 (hors copropriétés), avec un budget total de 3,6 milliards d’euros pour la rénovation énergétique, enveloppe qui va être dépassée. Le gouvernement prévoit d’ores et déjà d’imputer au budget 2026, “sous réserve du vote de la loi de finances”, les dossiers déposés en 2025 qui ne rentreront pas dans l’enveloppe budgétaire de cette année. Cela concerne les demandes qui seront soumises à partir de septembre, limitées à 13.000 d’ici à la fin de l’année pour éviter d’accumuler trop de dossiers en attente de réponse. Ce quota de 13.000 dossiers sera réparti par territoire et lorsqu’il sera dépassé, “la plateforme sera fermée jusqu’à la fin de l’année”, a indiqué le ministère dans un communiqué.Pour Julien Fortin, de l’Association des consultants en aménagement et développement, les annonces ministérielles n’offrent qu’une “visibilité à court terme” et constituent “un coup d’arrêt au développement engagé par la filière”.Hugues Sartre, porte-parole d’un groupement d’entreprises du secteur de la rénovation énergétique dénommé GERE, s’interroge lui sur “la légalité d’une subvention publique accordée au premier arrivé”.. Critères modifiésDans un premier temps, à partir du 30 septembre, seuls les ménages très modestes pourront demander une subvention, a précisé le ministère, qui élargira “peut-être” le guichet aux ménages modestes en fonction du nombre de dossiers reçus. Ces “nouvelles sont peu engageantes” pour Emma Rolland, enseignante en primaire dans le Lot-et-Garonne alors que la rénovation thermique de son toit est en suspens. “Je me situe dans les revenus modestes, donc je pense que je ne serai pas prioritaire”, déplore auprès de l’AFP cette propriétaire d’une maison, qui assume seule les coûts d’entretien. Le plafond maximum de travaux, sur lequel est calculé le pourcentage des subventions, va baisser de 70.000 euros à 40.000 euros pour les travaux qui permettent de gagner trois classes énergétiques au diagnostic de performance énergétique (DPE). Les aides MaPrimeRénov’ seront réservées aux logements les plus énergivores (note E, F ou G au DPE) et le bonus pour sortir de la catégorie de passoire énergétique (note F ou G) est supprimé.Un ménage très modeste pourrait ainsi percevoir maximum 32.000 euros, soit un montant insuffisant pour rénover une maison individuelle selon Hugues Sartre.Ces critères s’appliqueront à partir de septembre 2025 et seront conservés en 2026, même si des discussions sur le budget 2026 découleront le quota de subventions à accorder annuellement et l’ouverture ou non du guichet aux ménages aux revenus intermédiaires et supérieurs.A ce stade, “l’encre n’est sèche nulle part” concernant le budget 2026, assure le cabinet de la ministre du Logement Valérie Létard. “La seule chose qu’on puisse dire, c’est qu’il y aura MaPrimeRénov’ en 2026.””Si le budget n’est pas augmenté en 2026, c’est 4 milliards d’euros qui manqueront et la crise qu’on a connue en juin cette année surviendra dès mars l’année prochaine”, craint Jacques Baudrier, adjoint PCF à la mairie de Paris, qui appelle à créer “des recettes dédiées” à la rénovation énergétique avec “des taxes locales sur les bureaux ou sur les parkings de supermarchés”.Les règles des aides pour les copropriétés et pour les travaux isolés de rénovation (parcours par geste) restent inchangées en 2025.. 5.000 cas de fraudesL’Etat a détecté 5.000 cas avérés de fraudes parmi les demandes d’aides MaPrimeRénov’ pour des rénovations globales, contre 16.000 dossiers de ce type suspectés frauduleux annoncés en juin.Ces dossiers seront rejetés, tout comme les 8.000 autres cas de fraude détectés parmi les dossiers MaPrimeRénov’ par geste. Les dossiers en stock “continuent d’être passés au peigne fin”, a assuré le ministère, ajoutant que des agréments d’accompagnateurs Rénov’ et de mandataires seront retirés. 

La Bourse de Paris termine en recul

La Bourse de Paris a fini dans le rouge mardi, attentiste avant la publication d’une salve de résultats d’entreprises, qui donneront des éléments sur l’impact des droits de douane américains.L’indice vedette CAC 40 a cédé 0,69%, soit 53,81 points à 7.744,41 points. La veille, l’indice phare de la place parisienne avait conclu la séance en repli de 0,31%.”La saison de la publication des résultats s’intensifie cette semaine”, commente Valentin Urrutiaguer, responsable de la gestion multi-actifs à Auris Gestion. Elles permettront “aux investisseurs d’avoir davantage de visibilité sur les premiers impacts des droits de douane”, a-t-il poursuivi.Les résultats de 189 des entreprises cotées sur l’indice paneuropéen Stoxx Europe 600 sont publiés cette semaine.A Paris, après la clôture de la Bourse mardi, les investisseurs prendront connaissance des résultats du spécialiste des jeux vidéos Ubisoft, de l’entreprise de défense Dassault Aviation et du groupe de semi-conducteurs Soitec.Les investisseurs seront ensuite, au fil de la semaine, attentifs aux publications du géant du luxe LVMH, de l’énergéticien TotalEnergies et du groupe bancaire BNP Paribas.Outre les résultats, “les marchés s’inquiètent de ce que sera l’accord commercial entre l’Union européenne et les États-Unis avant la date butoir du 1er août”, note Jim Reid, économiste de Deutsche Bank, Donald Trump ayant décidé d’imposer des droits de douane de 30% aux produits importés de l’UE aux États-Unis.”L’absence de progrès concrets continue de faire hésiter les investisseurs”, poursuit-il.La France a réclamé mardi plus de fermeté à l’Union européenne dans ses négociations.”La position de l’Europe doit être une position de négociation, mais également une position de fermeté”, a estimé le ministre de l’Industrie Marc Ferracci, à l’issue d’un conseil rassemblant les représentants des principales filières industrielles ainsi que des organisations syndicales et patronales.Côté valeurs, le vendeur français d’électroménager Seb a chuté de 8,16% à 73,15 euros, après une révision à la baisse de la recommandation des analystes de Berenberg, passant de “acheter” à “conserver”, en raison notamment des l’impact attendu des droits de douane américains.

Face au risque de droits de douane, AstraZeneca investit 50 milliards de dollars aux USA

Face à la menace de droits de douane de Donald Trump sur le secteur pharmaceutique, le géant britannique AstraZeneca annonce investir 50 milliards de dollars d’ici 2030 aux États-Unis pour y fabriquer des médicaments et financer ses programmes de recherche.Cet investissement “renforce notre confiance dans l’innovation américaine (…) et notre engagement envers les millions de patients qui ont besoin de nos médicaments en Amérique et dans le monde”, a assuré le directeur général d’AstraZeneca Pascal Soriot dans un communiqué publié dans la nuit de lundi à mardi.”C’est un honneur” a réagi le président américain Donald Trump auprès de journalistes mardi. “50 milliards, c’est un investissement important. (…) Donc merci à AstraZeneca”, a-t-il ajouté.Au nom du rééquilibrage des relations commerciales au profit des Etats-Unis, Donald Trump a imposé en avril une surtaxe plancher de 10% sur les importations. Les médicaments en sont exemptés mais l’administration Trump avait lancé le même mois une enquête sur les importations du secteur.Puis le président américain a dit, début juillet, envisager une surtaxe de 200% sur les produits pharmaceutiques. Il a précisé qu’il attendrait au moins un an pour la mettre en place, afin de laisser aux entreprises le temps de construire des usines sur le sol américain.Le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, a assuré dans la foulée que les procédures devant conduire à la mise en place de droits de douane sur les produits pharmaceutiques devraient se conclure “à la fin du mois”.- Premier marché mondial -“Depuis des décennies, les Américains dépendent de l’approvisionnement étranger en produits pharmaceutiques essentiels. Le président Trump et les nouvelles politiques tarifaires de notre pays visent à remédier à cette faiblesse structurelle”, a affirmé M. Lutnick, cité dans le communiqué d’AstraZeneca.La laboratoire britannique, qui avait annoncé dès avril commencer à transférer vers les Etats-Unis une partie de sa production européenne, n’est pas le premier à aligner un investissement massif dans le pays, premier marché mondial du médicament, pour montrer patte blanche.Au printemps, des groupes tels que Roche, Novartis, Sanofi… avaient ainsi annoncé plus de 200 milliards de dollars d’investissements supplémentaires cumulés aux États-Unis.AstraZeneca a notamment annoncé mardi une nouvelle usine en Virginie qui sera “le plus important investissement mondial d’AstraZeneca dans le domaine de la fabrication” de médicaments.Au total, l’entreprise estime qu’elle créera des dizaines de milliers de nouveaux emplois directs et indirects dans le pays, son plus grand marché, où elle est implantée sur 19 sites et emploie déjà plus de 18.000 personnes.L’annonce de mardi s’ajoute à des investissements de 3,5 milliards de dollars dans le pays annoncé l’an dernier. Ces sommes “contribueront à l’ambition d’AstraZeneca d’atteindre 80 milliards de dollars de chiffre d’affaires d’ici 2030” dont “50% seront générés aux États-Unis”, selon le laboratoire.- Royaume-Uni délaissé -Mais ces milliards investis risquent de faire grincer des dents au Royaume-Uni, où le groupe est basé et où l’annonce en janvier de l’abandon d’un projet d’usine de vaccins à 450 millions de livres, en blâmant le manque de soutien du gouvernement, avait été vécu comme un coup dur.”Le directeur général Pascal Soriot avait alors laissé entendre qu’AstraZeneca n’était lié à aucun pays en particulier et qu’il investirait là où cela serait financièrement pertinent”, rappelle Russ Mould, analyste chez AJ Bell.Mais à mesure qu’AstraZeneca renforce sa présence outre-Atlantique “il est probable que les investisseurs fassent pression pour qu’elle transfère sa cotation principale aux États-Unis”, ajoute l’analyste. L’hypothèse a déjà été envisagée par son patron, affirmait début juillet The Times.Un départ boursier serait une déflagration pour la place financière britannique, qui cherche à relancer son attractivité depuis le Brexit, d’autant que le groupe est l’une des entreprises avec la plus forte capitalisation du FTSE 100, principal indice de la Bourse de Londres.AstraZeneca, qui a publié au premier trimestre un bénéfice net en hausse de 34% à 2,92 milliards de dollars, avait réalisé plus de 40% de son chiffre d’affaires aux Etats-Unis sur cette période.

Les Bourses européennes terminent dans le rouge, sauf Londres et Milan

Les marchés boursiers européens ont majoritairement terminé dans le rouge mardi, focalisés sur la saison des résultats d’entreprises qui commence en Europe et aux Etats-Unis.La Bourse de Francfort a reculé de 1,09% et Paris de 0,69%, tandis que Londres a terminé en légère hausse (+0,12%) et Milan est restée stable (+0,00%).

Nucléaire: feu vert de Londres à Sizewell C, dont le coût enfle encore

Le gouvernement britannique a donné son feu vert mardi à la future centrale nucléaire britannique Sizewell C, dont le coût a encore enflé, à 38 milliards de livres (presque 45 milliards d’euros), aux côtés d’investisseurs privés et de l’énergéticien public français EDF.Cette future centrale, dans l’est de l’Angleterre, est un projet clé pour la sécurité énergétique britannique, et le Royaume-Uni “fait les investissements nécessaires pour ouvrir un nouvel âge d’or au nucléaire”, a assuré le ministre de l’Energie Ed Miliband, qui a annoncé dans un communiqué sa “décision finale d’investissement”.Londres a déjà alloué presque 18 milliards de livres à ce projet à la mise en oeuvre laborieuse et s’activait depuis des mois en coulisses pour chercher des partenaires privés et boucler le financement, alors que le coût de construction a presque doublé par rapport aux premières estimations.Le projet s’appuie aussi sur un nouveau modèle de financement qui fera peser une partie du coût sur les factures énergétiques des particuliers – ce qui ajoutera environ une livre par mois pour les ménages pendant la durée de la construction de Sizewell C, selon l’exécutif.Le gouvernement sera le premier actionnaire, avec 44,9%, devant La Caisse (anciennement connue sous le nom de Caisse de dépôt et placement du Québec) qui prend 20%, le groupe énergétique britannique Centrica (15%) et le fonds d’investissement britannique  Amber Infrastructure (7,6%). EDF avait déjà annoncé au début du mois sa participation de 12,5%.- Pas avant 2035-Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d’efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l’une de ses priorités. C’est aussi une façon d’atteindre ses ambitions climatiques, en complément des immenses champs d’éoliennes construits en mer.Sizewell C, qui verra sortir de terre deux réacteurs nucléaires de nouvelle génération de type EPR, pourra alimenter six millions de foyers — mais ne devrait pas commencer à produire d’électricité avant 2035.Le projet est porté par le groupe français, qui gère déjà le vieillissant parc nucléaire britannique et construit en parallèle une autre centrale nucléaire, Hinkley Point C, dans le sud-ouest de l’Angleterre.Le prix de 38 milliards de livres annoncé mardi représente une forte hausse par rapport au précédent chiffrage officiel de 20 à 30 milliards. Mais il est environ 20% plus faible qu’Hinkley Point C, fait valoir le gouvernement britannique.Alors qu’EDF détient 72,6% de cet autre projet, des critiques se sont élevées au Royaume-Uni pour pointer son investissement jugé trop faible dans Sizewell C et, en contrepartie, la part trop importante du financement qui pèsera sur le contribuable britannique.L’ONG Greenpeace a aussi déploré mardi le choix du nucléaire au détriment de “sources d’énergie renouvelables moins chères”, reprochant au gouvernement d’avoir cédé au “lobbying de l’industrie nucléaire”.Le groupe chinois CGN avait été évincé du projet en 2022. Depuis, le gouvernement britannique était devenu actionnaire majoritaire et EDF avait réduit sa part.- Symbole de collaboration -En France, où la relance de la filière a été actée par le gouvernement, on surveille de près les dépenses d’EDF, une entreprise 100% publique. Les sommes astronomiques et les dérapages de budgets associés aux projets nucléaires d’EDF au Royaume-Uni font grincer des dents.L’Elysée avait toutefois érigé au début du mois ce projet en symbole de la collaboration avec Londres sur le nucléaire.Le “fonds souverain national” lancé l’an dernier par le gouvernement britannique a indiqué de son côté qu’il serait le levier de financement de l’exécutif – et pourra prêter jusqu’à 36,6 milliards de livres pour la construction. Bpifrance, la banque publique d’investissement française, pourrait garantir un prêt de 5 milliards de livres.Londres a précisé jeudi que le total du financement par fonds propres et par emprunt “dépasse le coût de construction” mais que cela “constitue une garantie pour les contribuables en cas de dépassement” du budget.Le gouvernement a promis le mois dernier d’injecter plus de 30 milliards de livres (35 milliards d’euros) pour relancer l’énergie nucléaire dans le pays, pour Sizewell C, mais aussi des petits réacteurs et la recherche sur la technologie prometteuse de la fusion.

Wall Street ouvre sans direction claire, se concentre sur les résultats d’entreprises

La Bourse de New York évolue en ordre dispersé mardi, digérant une nouvelle volée de résultats d’entreprises mitigés et dans l’attente de développements sur le plan commercial.Vers 13H50 GMT, le Dow Jones prenait 0,29%, l’indice Nasdaq lâchait 0,45% et l’indice élargi S&P 500 (-0,02%) était proche de l’équilibre. La veille, le Nasdaq et le S&P 500 avaient tous les deux atteint de nouveaux sommets en clôture.”Les résultats trimestriels devraient être le principal moteur sur le marché cette semaine”, ont résumé dans une note les analystes de Briefing.com.La place américaine accueille mardi une nouvelle salve de performances financières, dont les publications de Coca-Cola, General Motors et Lockheed Martin. Plus d’une centaine de sociétés composant l’indice S&P 500 doivent publier leurs résultats cette semaine.Les acteurs du marché attendent notamment avec impatience les publications de deux des “Sept Magnifiques”, surnom donné aux grands noms du secteur technologique: Alphabet (maison mère de Google) et Tesla, qui publieront leurs résultats mercredi.Surtout, les investisseurs souhaitent connaître les premiers “impacts des droits de douane” sur les performances des groupes, a expliqué à l’AFP Sam Stovall, analyste de CFRA.Le président américain Donald Trump a donné aux partenaires commerciaux des Etats-Unis jusqu’au 1er août pour parvenir à un accord avec la Maison-Blanche sur les droits de douane.Les discussions avec l’Union européenne – que M. Trump a récemment menacée de 30% de taxes douanières – seront particulièrement scrutées par les investisseurs.”La route sera semée d’embûches jusqu’à ce que nous connaissions les conditions finales des droits de douane”, a prévenu M. Stovall.Les investisseurs ont par ailleurs suivi le discours de Jerome Powell, président de la banque centrale américaine (Fed), avant la réunion de politique monétaire de l’institution les 29 et 30 juillet.M. Powell n’a pas donné d’indices sur la trajectoire monétaire privilégiée par la Réserve fédérale (Fed), alors que M. Trump a demandé à plusieurs reprises à l’institution de baisser ses taux au plus vite.La Fed les maintient inchangés depuis le début de l’année, entre 4,25% et 4,50%.Les marchés anticipent largement une prolongation de cette pause en juillet, une baisse des taux n’étant attendue qu’en septembre selon l’outil FedWatch du CME.Au tableau des valeurs, le constructeur automobile américain General Motors perdait de la vitesse (-5,81% à 50,12 dollars) malgré un deuxième trimestre qui a dépassé les attentes des analystes.Entre avril et juin, le géant de Détroit a dégagé un chiffre d’affaires de 47,12 milliards de dollars (-1,8%) et un bénéfice net de 1,89 milliard (-35,4%), a-t-il annoncé mardi dans un communiqué.Le groupe a estimé l’impact net des droits de douane sur ce trimestre à 1,1 milliard de dollars, et confirmé un impact brut autour de 4 à 5 milliards de dollars pour l’ensemble de l’année.Le groupe de défense américain Lockheed Martin glissait franchement (-7,48% à 426,10 dollars) après une dégringolade de son bénéfice net au deuxième trimestre, plombé par des charges exceptionnelles d’environ 1,7 milliard de dollars.Sur un an, son bénéfice net a reculé de près de 80%, à 342 millions de dollars américains contre 1,6 milliard au même trimestre l’année passée.Le géant américain Coca-Cola perdait un peu de terrain (-0,94% à 69,41 dollars) à la suite de résultats mitigés, notamment un chiffre d’affaires en deçà des attentes.Le groupe a par ailleurs confirmé la commercialisation “à l’automne” aux Etats-Unis d’une version au sucre de canne de son célèbre soda.

Wall Street ouvre sans entrain, se concentre sur les résultats d’entreprises

La Bourse de New York a ouvert avec prudence mardi, digérant une nouvelle volée de résultats d’entreprises mitigés et dans l’attente de développements sur le plan commercial.Dans les premiers échanges, le Dow Jones lâchait 0,11%, tandis que l’indice Nasdaq (+0,04%) et l’indice élargi S&P 500 (-0,01%) étaient tous les deux près de l’équilibre. 

Japon: vers un nouveau réacteur nucléaire, le premier depuis Fukushima

Une compagnie électrique régionale au Japon a annoncé mardi lancer une étude géologique en vue de préparer la construction du premier nouveau réacteur nucléaire dans le pays depuis la catastrophe de Fukushima en 2011.Kansai Electric effectuera une étude pour “évaluer la possibilité de construire une centrale de remplacement à la centrale nucléaire de Mihama”, a déclaré le président de l’entreprise, Nozomu Mori, lors d’une conférence de presse télévisée. “Étant donné que les ressources naturelles sont limitées dans notre pays… il est important que l’énergie nucléaire joue son rôle dans les années à venir”, a-t-il ajouté. Après la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi en 2011, victime d’un tsunami, le Japon a arrêté tous ses réacteurs nucléaires, y compris les trois réacteurs de Mihama, le public exprimant une grande inquiétude vis-à-vis de cette énergie. À cette époque, Kansai Electric avait décidé de suspendre une étude géologique en cours portant sur un projet de remplacement de l’un des réacteurs de Mihama. En 2015, Kansai Electric a mis à l’arrêt deux des trois réacteurs de Mihama qui avaient fonctionné pendant plus de 50 ans. Le dernier réacteur reste opérationnel aujourd’hui, bien qu’il ait été en service depuis près de cinq décennies.M. Mori a indiqué que la reprise de l’étude elle-même ne serait pas le seul facteur déterminant pour décider de construire un nouveau réacteur, ajoutant ne pas avoir de visibilité quant à une date de début de travaux potentiels. Les médias locaux ont rapporté qu’un nouveau réacteur pourrait coûter quelque 6,8 milliards de dollars et pourrait mettre 20 ans avant d’être opérationnel. Le gouvernement a continué à soutenir l’énergie nucléaire comme une source fiable, propre et un outil dont le Japon a besoin pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Près de 15 ans après la catastrophe de Fukushima, le Japon a redémarré de nombreux réacteurs tandis que les craintes du public japonais vis-à-vis de l’énergie nucléaire se sont atténuées.Les grandes entreprises ont également soutenu l’énergie nucléaire, car le Japon aura besoin de davantage d’électricité pour faire fonctionner l’intelligence artificielle et les centres de données à l’avenir. 

Arrêts maladie: un allongement de la carence serait “profondément injuste”, dénonce Marylise Léon

Un allongement à sept jours du délai de carence pour le versement des indemnités en cas d’arrêt maladie serait “profondément injuste”, a dénoncé la numéro un de la CFDT Marylise Léon mardi sur RMC.”Ce qui est aujourd’hui sur la table, c’est de transférer l’indemnisation entre le quatrième et le septième jour à la charge des entreprises” et de demander un “effort aux salariés”, a déclaré Mme Léon, au lendemain d’une rencontre avec la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet.Selon Les Echos, le gouvernement envisage de décaler la date à laquelle l’Assurance maladie intervient pour indemniser les personnes en arrêt, en demandant aux entreprises et à leurs assureurs de prendre le relais dans l’intervalle. La responsable syndicale a également jugé “très probable” que le gouvernement envisage “un jour de carence d’ordre public”, qui ne serait pris en charge ni par l’assurance-maladie, ni par les entreprises.”Être malade, ce n’est pas un choix. On ne se met pas en arrêt maladie parce qu’on a envie de faire autre chose”, a-t-elle réagi, s’insurgeant contre une mesure qui “ne fonctionne pas”.En 2018, l’instauration d’un jour de carence dans les fonctions publiques “avait eu pour effet de provoquer des arrêts plus longs”, a-t-elle affirmé.Dans leur ensemble, les pistes mises sur la table pour réformer l’assurance-chômage et le droit du travail sont “une punition générale” avec l’idée que “les chômeurs seraient des fainéants” et que les travailleurs français “ne travailleraient pas suffisamment et qu’il faut flexibiliser encore plus”, a estimé Mme Léon. Ce type de propositions “doivent être combattues”, a-t-elle martelé, dénonçant “une nouvelle étape de dérégulation totale du code du travail”.

La Bourse de Paris repli en attendant les résultats d’entreprises

La Bourse de Paris a ouvert en baisse mardi, dans un contexte d’incertitudes liées aux résultats d’entreprises du deuxième trimestre et à l’approche du 1er août, date butoir des négociations commerciales entre Européens et Américains.L’indice vedette CAC 40 perdait 0,34% vers 09H30, soit 26,63 points à 7.782,66 points. La veille, l’indice phare de la place parisienne avait conclu la séance en repli de 0,31% et s’était établi à 7.798,22 points à la clôture.”Les craintes entourant les accords commerciaux à conclure d’ici au 1er août, ainsi que la capacité des entreprises à résister à la guerre commerciale menée par les Etats-Unis, mettent à l’épreuve la résilience des marchés”, commente Patrick Munnelly, stratégiste chez Tickmill.En ce qui concerne l’Union européenne, les 27 espèrent toujours obtenir un accord avec les Etats-Unis après les nouvelles menaces de Donald Trump de lui imposer le 1er août des droits de douane de 30%.Les pays européens essayent de rester unis, bien que leurs économies ne soient pas exposées de la même façon aux foudres douanières du président américain.”Les marchés s’inquiètent de ce que sera l’accord commercial entre l’Union européenne et les Etats-Unis avant la date butoir du 1er août”, note Jim Reid, économiste de Deutsche Bank. “Les négociations devraient se poursuivre cette semaine (…) mais l’absence de progrès concrets continue de faire hésiter les investisseurs”, poursuit-il.C’est dans ce contexte que la saison des résultats d’entreprises pour le deuxième trimestre se tiendra ces deux prochaines semaines.Ils devraient être “fortement affectés par l’évolution des taux de change, ce qui est rare”, estime Christopher Dembik, conseiller en investissement pour Pictet AM. La monnaie unique s’est fortement appréciée entre avril et fin juin, passant de 1,08 à 1,18 dollar pour un euro. Or, un euro fort rend les produits européens plus chers à l’étranger, donc moins compétitifs. Sanofi annonce une acquisition à un milliard de dollarsLe groupe pharmaceutique français Sanofi (-0,10% à 82,08 euros) a annoncé mardi la signature d’un accord pour l’acquisition de la biotech britannique Vicebio pour un montant de plus d’un milliard de dollars, ce qui lui permettra de mettre la main sur des candidats-vaccins contre des virus respiratoires. Longchamp et Interparfums s’associentLa marque française de maroquinerie Longchamp et le groupe Interparfums (+0,73% à 33,10 euros) ont annoncé mardi la signature d’un accord de licence parfums courant jusqu’au 31 décembre 2036. Les deux groupes précisent prévoir un premier lancement en 2027.