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La Bourse de Paris termine en hausse

La Bourse de Paris a fini dans le vert mardi, malgré l’absence de nouvelles informations à digérer au cours de la séance, les investisseurs se focalisant sur les espoirs de baisses des taux en zone euro.Le CAC 40 a pris 0,75%, à 7.942,42 points, en hausse de 58,79 points. La veille, l’indice avait terminé stable (-0,04%).”Les investisseurs attendent avec impatience le prochain grand catalyseur”, résume Adam Sarhan, de 50 Park Investments.En attendant, “les marchés européens sont portés par les espoirs de baisses des taux de la Banque centrale européenne”, explique à l’AFP Philippe Cohen, gérant de portefeuilles chez Kiplink.Le conseil des gouverneurs de l’institution doit tenir sa prochaine réunion de politique monétaire début juin, et devrait à nouveau abaisser ses taux d’intérêt dans un contexte de croissance morose sur le continent et d’inflation stabilisée autour de 2%. “Les marchés savent qu’il y a de la marge pour un nouvel assouplissement monétaire, et cela les rend optimistes”, ajoute Philippe Cohen.La veille, les investisseurs avaient été troublés par l’abaissement vendredi de la note de Moody’s sur la dette américaine, qui a accru la tension sur les taux d’intérêt souverains américains, ce qui a entraîné leurs équivalents européens.Les taux d’intérêt en Europe sont restés stables mardi: le rendement des obligations françaises à dix ans a atteint 3,26%, contre 3,25% la veille. Le rendement allemand, référence sur le continent, a atteint 2,60%, contre 2,58% la veille.Kering: nouvelle direction artistique pour BalenciagaLe groupe de luxe Kering (+3,97% à 182,60 euros) a annoncé lundi soir la nomination du nouveau directeur artistique de Balenciaga, l’Italien Pierpaolo Piccioli, chargé d’ouvrir un “nouveau chapitre” après la décennie chahutée avec Demna à la barre.Figeac Aero bondit après un contrat avec SafranLe spécialiste de l’aéronautique Figeac Aero a bondi de 4,65% à 9,00 euros, après avoir annoncé la veille avoir été “retenu pour la production d’une nouvelle référence de pièce à destination du moteur M88”, un moteur développé par Safran (+0,81% à 261,20 euros) et équipant les avions Rafale de Dassault Aviation (+0,63% à 307,40 euros).

Un groupe chinois reprend le constructeur français de bus à hydrogène Safra

Le tribunal de commerce d’Albi a choisi mardi le groupe chinois Wanrun pour reprendre Safra, unique constructeur de bus à hydrogène hexagonal en redressement judiciaire, au détriment du français TTH, qui avait les faveurs du personnels et des décideurs locaux.L’offre de reprise du groupe chinois tenait la corde ces dernières semaines, avant une proposition de TTH revue vendredi à la hausse mais parvenue hors délais.Wanrun s’est engagé à conserver 120 des 169 salariés de cette entreprise basée à Albi (Tarn) et spécialisée dans la fabrication de bus et autocars à hydrogène, ainsi que dans la rénovation de bus, rames de métro ou tramway.Déposé fin avril, à la veille d’une première audience du tribunal de commerce d’Albi, le projet de reprise de la société chinoise, plus connue pour son activité dans les batteries et panneaux solaires, comprend un chèque de 7 millions d’euros et des promesses d’investissement pour relancer la Société albigeoise de fabrication et réparation automobile (Safra), créée en 1955 et placée en redressement judiciaire le 4 février.Seule entreprise française à fabriquer des autocars et bus à hydrogène, Safra est un acteur important de la filière dédiée au développement de cette énergie.Avec sa dernière offre proposant de reprendre 90 employés sur le site d’Albi et d’en reclasser 40 dans son usine de Clermont-Ferrand, le groupe Thierry Torti Holding (TTH, 385 salariés) pensait tenir les arguments pour convaincre le tribunal. Son directeur général Thierry Cezar faisait miroiter un carnet de commandes de 450 millions d’euros, une garantie selon lui pour l’avenir de Safra, et tablait sur une hausse progressive des effectifs pour atteindre 200 salariés à Albi en 2029.Une troisième offre émanant d’une société belge, CBM, a également été écartée.Au cours de l’examen des offres par le tribunal, le 13 mai, la procureure d’Albi Stéphanie Bazart avait requis en faveur du groupe Wanrun.”Le choix d’une société chinoise, qui produira en Chine, pour la reprise de la Safra au préjudice d’une offre française, industrielle, sérieuse, et de long terme, m’étonne désagréablement”, a de son côté affirmé à l’AFP le député centriste du Tarn Philippe Bonnecarrère, ajoutant: “la priorité est de voir maintenant les salariés pour déterminer la suite à donner”.La semaine dernière, le président du Conseil économique, social et environnemental régional (CESER) d’Occitanie, Jean-Louis Chauzy, avait mis en garde contre le risque de reprise par des intérêts chinois et avait plaidé pour “des solutions industrielles françaises avec un solide ancrage territorial”.Il avait rappelé le cas de la fonderie SAM en Aveyron, reprise par le groupe chinois Jinjiang avec des promesses d’investissements “jamais réalisés”. La société métallurgique travaillant pour l’industrie automobile a finalement fermé.

Les Bourses européennes terminent en hausse, Francfort au-dessus des 24.000 points

Les marchés boursiers européens ont fini dans le vert mardi, malgré l’absence de nouvelles informations à digérer au cours de la séance, les investisseurs se focalisant sur les espoirs de baisses des taux en zone euro.Paris a pris 0,75%, Londres 0,94% et Milan 0,89%. Francfort a avancé de 0,42%, dépassant pour la première fois les 24.000 points en clôture.

Bruxelles propose des frais de 2 euros sur chaque petit colis entrant dans l’UE

La Commission européenne a proposé mardi d’imposer des frais de 2 euros sur chaque petit colis entrant en Europe, dont l’immense majorité proviennent de Chine.”On parle de 2 euros par paquet, payé par la plateforme”, a déclaré le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, devant le Parlement européen à Bruxelles.L’idée est spécifiquement de cibler les colis de “faible valeur”, ceux qui valent moins de 150 euros – seuil en dessous duquel les paquets envoyés depuis un pays tiers dans l’Union européenne échappent aux taxes douanières.- 4,6 milliards -Les services des douanes sont submergés par un afflux toujours plus grand de ces petits colis importés.Les statistiques concernant ces produits sont vertigineuses: quelque 4,6 milliards d’envois d’une valeur inférieure à 150 euros sont entrés sur le marché européen en 2024, soit plus de 145 chaque seconde. Sur ce total, 91% provenaient de Chine.Ces frais de 2 euros serviraient à financer les contrôles aux douanes, a expliqué le commissaire Sefcovic. “C’est pourquoi je ne qualifierais pas ces frais de gestion comme une taxe, mais simplement comme une façon de compenser leur coût”, a-t-il détaillé, saluant l'”énorme” charge de travail des fonctionnaires des douanes.D’autant que ces contrôles sont appelés à se renforcer devant l’afflux de colis de faible valeur envoyés depuis l’Asie, via des plateformes telles que Shein ou Temu.- Droits de douane -Cet afflux est craint en raison de la hausse des droits de douane voulue par les Etats-Unis notamment sur les petits colis de Chine. Cette mesure était notamment réclamée par la France qui avait proposé fin avril de faire payer “des frais de gestion” sur chaque petit colis entrant en Europe.Pour la France seule, 800 millions de ces petits colis ont été livrés l’an dernier.La Commission européenne a appelé en février à supprimer l’exonération de droits de douane, qui date de 2010, pointant notamment des risques d’importation “de produits dangereux” et une empreinte environnementale non négligeable sur de tels volumes.Bruxelles espère également qu’une partie des recettes générées par les frais sur ces petits colis sera affectée au budget de l’UE.Outre l’impact de ces produits sur la santé et la sécurité des consommateurs européens, la Commission dénonce également leur impact sur l’environnement ainsi que les distorsions de concurrence avec des commerçants européens, notamment des PME, qui respectent les normes de l’UE. 

Réunion des argentiers du G7: Ukraine et droits de douane au menu

Les grands argentiers du G7 se retrouvent mardi soir au Canada avec Kiev en invité spécial, et pour défi de dégager une position commune sur l’Ukraine et de lisser les tensions nées de la guerre commerciale initiée par Donald Trump.Avant l’ouverture officielle de ce rendez-vous au coeur des Rocheuses canadiennes dans l’écrin du parc national de Banff, le ministre canadien des Finances François-Philippe Champagne a invité son homologue ukrainien Sergii Marchenko.Les deux hommes tiendront une conférence de presse.Depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, les alliés du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie et Canada) affichent un front désuni sur le soutien à l’Ukraine en guerre contre la Russie.Réticent à tout prolongement de son aide financière et militaire à l’Ukraine, le président américain a opéré un rapprochement spectaculaire avec Moscou. Il s’est longuement entretenu lundi avec son homologue Vladimir Poutine, sans obtenir le cessez-le-feu réclamé par Kiev et les Européens.L’Ukraine veut aussi convaincre Washington d’accentuer la pression sur Moscou via de nouvelles sanctions. L’Union européenne (UE), qui a adopté mardi un 17e paquet de sanctions contre Moscou, a dit espérer une “réaction forte” de l’exécutif américain si Moscou campe sur sa position.Pour les Européens, une des priorités du G7 Finances sera de faire en sorte que la délégation américaine accepte d’afficher un soutien sans équivoque à l’Ukraine dans le texte final issu de cette réunion, sur lequel travaille la présidence canadienne.”Nous devons envoyer un signal clair indiquant que le G7 reste fermement aux côtés de l’Ukraine”, a déclaré le vice-chancelier et ministre allemand des Finances Lars Klingbeil, cité dans un communiqué. “Nous ne pourrons pas accepter un langage qui serait complètement édulcoré”, a dit mardi à des journalistes le ministère français de l’Economie.- “Tendre la main” -Un autre conflit – commercial celui-là – sera dans toutes les têtes à Banff.Donald Trump a provoqué une onde de choc à travers le monde début avril en instituant des nouveaux droits de douane sur la plupart des produits entrant aux Etats-Unis.Il a depuis fait en partie marche arrière et scellé un accord commercial vanté comme “historique” avec Londres.Mais les taxes sur les produits importés restent nettement plus élevées qu’avant son retour à la Maison Blanche, faisant craindre un ralentissement économique généralisé.Les membres du G7 cherchent désormais à convaincre Donald Trump de revenir sur ses droits de douane et devraient se presser à Banff autour de son ministre Scott Bessent. Tokyo a indiqué à l’AFP que la délégation japonaise se tenait prête à échanger avec le secrétaire américain au Trésor sur “plusieurs problématiques entre les deux pays, y compris le taux de change” entre dollar et yen.”Les différends commerciaux actuels doivent être réglés le plus rapidement possible dans l’intérêt de tous”, a plaidé de son côté le ministre allemand des Finances, soulignant que l’UE continuait de “tendre la main” aux Américains. Scott Bessent a semblé, à plusieurs reprises, infléchir les positions présidentielles. Il a aussi récemment négocié avec Pékin une détente après que les droits de douane eurent atteint un niveau exorbitant des deux côtés. Au sein du gouvernement Trump, “il a montré qu’il pouvait être la figure raisonnable”, note Carl Weinberg, chef économiste au cabinet d’analyses High Frequency Economics.Le ministre reste toutefois “sous pression pour dérouler les promesses” du président, ajoute-t-il.Selon un communiqué, Scott Bessent plaidera “pour remédier aux déséquilibres économiques mondiaux et aux pratiques déloyales au sein et à l’extérieur du G7” ainsi que sur “la nécessité de voir la croissance tirée par le secteur privé”.

Wall Street ouvre en baisse dans l’attente de son prochain catalyseur

La Bourse de New York a ouvert en baisse mardi, reprenant son souffle en l’absence de nouveau catalyseur, les investisseurs digérant par ailleurs les derniers résultats de la chaîne de magasins de bricolage Home Depot.Vers 14H00 GMT, le Dow Jones lâchait 0,18%, l’indice Nasdaq reculait de 0,51% et l’indice élargi S&P 500 perdait 0,33%.”L’ouverture est calme aujourd’hui, les investisseurs attendent avec impatience le prochain grand catalyseur”, résume auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.”L’ambiance est (…) modérée ce matin après une nuit plutôt calme sur le plan des données économiques et de l’actualité”, abondent dans une note les analystes de Briefing.com.Selon M. Sarhan, le marché “a connu une très forte hausse au cours des dernières semaines, il est donc normal et sain qu’il se consolide.”Mardi, les investisseurs surveillent de près les développements concernant la proposition de loi budgétaire examinée au Congrès américain. Ce mégaprojet, cher à Donald Trump, doit notamment concrétiser la prolongation des crédits d’impôt accordés durant son premier mandat avant leur expiration.Selon une commission indépendante du Congrès, une telle extension accompagnée d’autres mesures fiscales entraînerait une hausse de plus de 4.800 milliards de dollars du déficit de l’État fédéral au cours de la prochaine décennie.Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans se tendait, à 4,51%, contre 4,45% lundi en clôture.Côté entreprises, les acteurs du marché attendent de voir “ce qu’il va se produire au niveau des résultats trimestriels”, note Adam Sarhan.Plus précisément, les investisseurs vont scruter les risques liés à la salve de droits de douane imposée par le président américain Donald Trump sur les partenaires commerciaux des Etats-Unis.Au tableau des valeurs, la chaîne américaine de magasins de bricolage Home Depot était recherchée (+1,76% à 386,07 dollars) malgré un bénéfice en baisse et inférieur aux attentes au premier trimestre, les investisseurs se concentrant plutôt sur la confirmation de ses prévisions annuelles, sur la base d’une demande toujours soutenue.Le bénéfice net ressort à 3,43 milliards de dollars (-4,6% sur un an) en brut, et à 3,56 dollars rapporté par action et hors éléments exceptionnels, donnée de référence du marché, alors que les analystes tablaient sur 3,59 dollars.”Home Depot est un bon indicateur de la consommation américaine, mais aussi du marché de l’immobilier”, souligne M. Sarhan. Le constructeur automobile Tesla gagnait du terrain (+0,64% à 344,14 dollars). Le patron du groupe, Elon Musk, a affirmé que la situation commerciale du groupe a “déjà été rétablie” après une séquence de ralentissement des ventes. “Les ventes sont bonnes en ce moment”, a déclaré le dirigeant en marge du Forum économique du Qatar, et “le marché (financier) le reconnaît car nous sommes repassés au-dessus des mille milliards de capitalisation. Donc la situation est déjà rétablie.”Le secteur des semiconducteurs évoluait dans le rouge, à l’image de Nvidia (-1,39%), Broadcom (-0,59%), Micron (-1,01%) ou AMD (1,62%).Une partie des géants de la “tech” américaine était également boudée, à l’instar d’Apple (-0,85%), Microsoft (-0,90%) ou Meta (-0,66%).Selon M. Sarhan, les investisseurs ont d’ores et déjà le regard tourné vers les résultats trimestriels du secteur de l’intelligence artificielle (IA) qui seront publiés pour la plupart à la fin du mois de mai.

Les intempéries dans le Var font au moins trois morts

Les pluies orageuses intenses qui ont frappé le Var mardi ont fait au moins trois morts, dont un couple d’octogénaires au Lavandou, sur le littoral, où le maire a décrit “des scènes de guerre”.Selon un bilan provisoire de la gendarmerie du Var et de la Préfecture du département, “trois personnes ont perdu la vie, deux au Lavandou et une à Vidauban”, dans la plaine des Maures.La vigilance orange aux orages et pluie-inondation a pris fin à 14H00 dans le Var, selon Météo-France qui a maintenu le département en vigilance jaune.S’agissant du couple qui perdu la vie au Lavandou, ils ont été emportés avec leur véhicule par un torrent, dans le secteur de Cavalière. Le corps de la femme était resté prisonnier de la carcasse, a indiqué à l’AFP le procureur de la République de Toulon, Samuel Finielz.Une enquête a été ouverte pour recherche des causes de la mort, a ajouté le magistrat, précisant à la presse que “la situation était assez difficile sur place”. “C’était un phénomène vraiment violent, méchant, incompréhensible”, a réagi le maire du Lavandou, Gil Bernardi, lors d’une conférence de presse improvisée, notamment devant les micros de BFMTV. Il est tombé “255 mm d’eau en une heure, provoquant une vague énorme”, a-t-il ajouté, décrivant des “scènes de guerre” avec des “routes arrachées” et des “ponts arrachés”.- “Chemin totalement submergé” -“Il n’y a plus rien, plus d’électricité, plus d’eau potable, plus de station d’épuration”, a également décrit l’élu.”Un diagnostic est en cours pour évaluer les dégâts sur cette commune : accessibilité à l’eau potable, état des stations d’épuration, état des routes… Les communes de Vidauban et de La Môle ont également été lourdement impactées. L’aérodrome de La Môle/Saint Tropez est fermé suite aux inondations”, a précisé la préfecture dans un bilan à 15H00.Au Vidauban, la personne décédée a également été emportée par les flots dans son véhicule. “Une conductrice et sa passagère se sont engagées sur un chemin de campagne totalement submergé”, tombant dans un fossé, mais seule la conductrice a pu être sauvée par l’intervention d’un élu municipal qui se trouvait là, a indiqué le maire de la commue, Claude Pianetti, sur Facebook, sans cacher son émotion.Des renforts ont été envoyés, notamment depuis les Bouches-du-Rhône et les Alpes-Maritimes, en soutien aux 200 pompiers mobilisés qui ont effectué une cinquantaine d’interventions, “dont certaines pour des sauvetages et des mises en sécurité de personnes”, a précisé la préfecture.Les “systèmes orageux ont donné des cumuls intenses en deux heures sur Bormes-les-Mimosas mais surtout le Lavandou et les hauteurs plus au nord. On a relevé des cumuls parfois supérieurs à 100 mm”, a indiqué Météo-France dans son bulletin de 14H00.Les intempéries dans le Var sont survenues au lendemain de pluies diluviennes qui ont occasionné des inondations et dégâts dans le sud-ouest de la France, notamment sur la ligne ferroviaire Bordeaux-Toulouse, sur laquelle aucun train ne pourra circuler pendant plusieurs jours.Près de Tonneins, dans le Lot-et-Garonne, une voie ferrée a été endommagée: la pluie a fait déborder un ruisseau qui a emporté le ballast sous les rails sur une dizaine de mètres, interrompant la liaison TGV Toulouse-Bordeaux-Paris.Un TGV a dû s’y arrêter en pleine voie dans la nuit de lundi à mardi, ses 507 passagers étant évacués par bus vers une salle municipale. “On a frôlé la catastrophe, les voies étaient à nu et le TGV en suspension”, a témoigné auprès de l’AFP le maire de la commune, Dante Rinaudo.Un train Intercités reliant Toulouse à Paris est resté bloqué toute la nuit à Agen, en raison de ce même incident, selon un journaliste de l’AFP qui était à bord. Ses passagers ont été acheminés en bus vers Toulouse mardi matin.Selon une porte-parole de la SNCF, la circulation ferroviaire restera coupée pendant “au moins plusieurs jours” entre Agen et Marmande, affectant ainsi le trafic des TGV entre Bordeaux et Toulouse.Près de Montauban, il est tombé en quelques heures plus de 100 mm de pluie sur le village de L’Honor-de-Cos, où trois petits ponts enjambant un affluent de l’Aveyron ont été emportés par un ruisseau qui s’est transformé en torrent.

CATL, le champion chinois des batteries porté par un patron audacieux

Le géant chinois des batteries CATL, introduit en bourse mardi à Hong Kong, incarne une réussite  portée par un fondateur audacieux et ambitieux, devant composer avec les rivalités technologiques et géopolitiques entre grandes puissances.Le groupe CATL, déjà côté sur la place financière de Shenzhen, a levé plus de 4,6 milliards de dollars lors de son entrée à la Bourse à Hong Kong mardi.Il s’agit jusqu’à présent de la plus importante introduction en Bourse au monde cette année.L’entreprise, basée à Ningde (est), a produit plus d’un tiers des batteries électriques utilisées dans les véhicules électriques en 2023, et collabore avec les plus grands constructeurs automobiles tels que Tesla, Mercedes-Benz, BMW ou encore Volkswagen.Ses batteries sont parmi les plus rapides au monde en matière de recharge, le nerf de la guerre du secteur des voitures électriques: sa batterie Shenxing deuxième génération, dévoilée cette année, permet de rouler 520 kilomètres après seulement cinq minutes de charge, y compris à très basse température, affirme CATL.C’est 30% de plus que la plateforme Super-e de son principal concurrent BYD, qui revendique environ 400 kilomètres d’autonomie pour la même durée de charge.Fondée en 2011, Contemporary Amperex Technology Co., Limited (CATL) a bénéficié du soutien massif de l’Etat-parti chinois, qui a injecté des milliards de yuans dans le développement de nouvelles technologies ces dernières décennies, notamment pour garantir son autonomie, voire sa supériorité, dans certains secteurs technologiques stratégiques.Ses batteries bon marché et ultra-rapides ont également porté l’essor fulgurant du marché chinois des véhicules électriques, aujourd’hui le plus grand au monde.- “Roi des batteries” -Le milliardaire Robin Zeng, fondateur et directeur général de CATL — surnommé un temps le “roi des batteries” en Chine — est aujourd’hui la cinquième fortune du pays et la 45e mondiale, selon Bloomberg.Son parcours est une ascension “classique, de la misère à la richesse”, qui a fait passer sa ville natale, Ningde, d’une “ville de province à un centre mondial des batteries”, écrit l’auteur et investisseur technologique Kevin Xu sur son blog Interconnected.Mais la firme se trouve prise en étau dans la rivalité technologique entre les États-Unis et la Chine.Les deux plus grandes puissances mondiales se disputent la maîtrise des technologies de pointe essentielles au fonctionnement de l’économie moderne, comme les batteries, les semi-conducteurs ou encore l’intelligence artificielle (IA).L’an dernier, un projet de partenariat entre CATL et le constructeur automobile Ford pour une usine de 3,5 milliards de dollars à Marshall (Michigan), aux Etats-Unis, a ainsi soulevé des inquiétudes en matière de sécurité nationale.Et en janvier, le département américain de la Défense a inscrit CATL sur une liste d’entreprises considérées comme liées à l’armée chinoise – une décision dénoncée par le groupe et par Pékin.- “Prospérer sous pression” -Les fonds levés lors de l’introduction en Bourse de mardi pourraient servir à accélérer les projets d’expansion internationale du groupe — en particulier en Europe.CATL construit actuellement sa deuxième usine sur le continent, en Hongrie, après avoir ouvert une première en Allemagne en janvier 2023.En décembre, l’entreprise a également annoncé un partenariat avec le constructeur Stellantis pour produire des batteries de véhicules électriques en Espagne, avec un début de production attendu en fin 2026.Et CATL a même investi plus en amont de la chaîne de valeur, comme en Bolivie ou en République démocratique du Congo, où elle a acheté en 2021 des parts dans une mine détenue par un des plus grands producteurs mondiaux de cobalt.CATL anticipe également l’avenir: le mois dernier, elle a dévoilé une batterie au sodium, présentée comme une alternative moins chère et plus sûre aux batteries lithium-ion, largement utilisées actuellement mais susceptibles de prendre feu en cas de dommage.”CATL est devenue ce qu’elle est grâce à l’aide du gouvernement, mais pas au point de sombrer dans la paresse”, écrit l’investisseur Kevin Xu.L’entreprise est dirigée par quelqu’un “aussi génial qu’intrépide (…), suffisament lucide pour décrypter les signaux politiques de Pékin, et suffisament paranoïaque pour prospérer sous pression”.

Le titre de la firme chinoise CATL s’envole lors de son introduction à Hong Kong

Le titre du géant chinois des batteries pour véhicules électriques CATL s’est envolé lors de son introduction à la Bourse de Hong Kong, considérée comme la plus grosse opération de ce type cette année dans le monde.Dans les heures qui ont suivi l’ouverture du marché à 09H30 (01H30 GMT), le titre a atteint 311.40 dollars de Hong Kong (35,4 euros), soit une hausse de 18,4% par rapport à son prix d’introduction de 263 dollars de Hong Kong. Le titre de l’entreprise a clôturé à 306,20 dollars de Hong Kong (34,69 euros), en hausse de 16%.”Cette cotation signifie notre intégration plus profonde dans les marchés financiers mondiaux et marque une nouvelle étape dans notre mission, qui est de mener l’économie mondiale sans carbone”, a déclaré Robin Zeng, fondateur et président de CATL, lors de la cérémonie de cotation de l’entreprise, mardi.Leader mondial avec plus d’un tiers du marché, CATL fournit des grandes marques comme Tesla, Mercedes-Benz, BMW et Volkswagen.Le fabricant de batteries est déjà coté à la Bourse de Shenzhen. Son projet de cotation secondaire à Hong Kong avait été annoncé en décembre.Selon un prospectus déposé la semaine dernière, le groupe a introduit sur le marché quelque 117,9 millions d’actions, ce qui chiffre le montant de l’opération à plus de 31 milliards de dollars de Hong Kong (3,5 milliards d’euros).Fondée en 2011 dans la ville de Ningde, dans l’Est de la Chine, CATL, de son nom complet Contemporary Amperex Technology Co. Limited, bénéficie de l’engouement croissant pour les véhicules électriques en Chine, premier marché automobile mondial.L’entreprise profite aussi d’un solide soutien financier de Pékin, qui donne la priorité au développement des industries nationales de haute technologie considérées comme stratégiques.- Expansion internationale -CATL a annoncé en décembre la création en Espagne avec Stellantis, pour 4,1 milliards d’euros, d’une vaste usine de batteries dont la production devrait démarrer d’ici fin 2026.Le groupe chinois construit une deuxième usine en Europe, en Hongrie, après avoir ouvert son premier site de production en Allemagne en janvier 2023.A l’heure où les ventes automobiles s’essoufflent, CATL continue d’afficher de solides performances. Son bénéfice net a bondi de 32,9% au premier trimestre pour atteindre près de 14 milliards de yuans (1,68 milliards d’euros).Dans une liste publiée en janvier par le ministère américain de la Défense, CATL a été désignée comme une “entreprise militaire chinoise”.La commission d’enquête de la Chambre des représentants américaine sur le Parti communiste chinois a souligné l’inclusion de CATL dans des lettres adressées à deux banques américaines en avril, les exhortant à se retirer de l’opération d’introduction en Bourse d’une “société chinoise liée à l’armée”.Mais les deux banques en question, JPMorgan et Bank of America, ont maintenu leur participation.Le gouvernement chinois a qualifié la liste du ministère américain de “persécution”, et CATL a nié être impliquée “dans des activités liées à l’armée”.CATL a également déclaré, dans des documents déposés en mai, que l’entreprise “s’engageait de manière proactive” avec le ministère américain de la Défense pour “remédier à la fausse désignation”.- Bourse pour les entreprises chinoises-La Bourse de Hong Kong attend avec impatience le retour des grandes sociétés de Chine continentale dans l’espoir de retrouver son statut de première place mondiale pour les introductions boursières.Hong Kong a connu une baisse constante des nouvelles introductions après un tour de vis réglementaire de Pékin à partir de 2020, qui a conduit plusieurs méga-entreprises de Chine continentale à suspendre leurs projets.Les données de la Bourse de Hong Kong montrent qu’elle traite cette année des dizaines de demandes émanant d’entreprises chinoises. Pour les experts, l’introduction en Bourse de mardi illustre le rôle de Hong Kong comme place où les entreprises chinoises peuvent lever des capitaux.”Nous constatons également une demande croissante de diversification des portefeuilles par rapport aux actifs libellés en dollars américains, soulignée par la récente force du dollar de Hong Kong”, indique à l’AFP Jason Lui, responsable de la stratégie des actions et des produits dérivés pour l’Asie-Pacifique chez BNP Paribas.

La Bourse de Paris fait du surplace en l’absence de catalyseur

La Bourse de Paris est stable mardi, dans un marché sans impulsion, en attendant d’en savoir plus sur la trajectoire budgétaire des Etats-Unis et sur les évolutions des relations commerciales avec ses principaux partenaires.Vers 10H15, l’indice vedette CAC 40 faisait du surplace (+0,06%), grappillant 4,63 points à 7.888,26 points. Lundi, le CAC 40 a terminé stable (-0,04%) à l’issue d’une séance perturbée par la dégradation vendredi de la note de la dette des Etats-Unis par l’agence Moody’s.”Malgré un rebond de Wall Street lundi”, l’indice élargi américain S&P 500 ayant terminé en hausse de 0,09% après avoir ouvert en forte baisse de plus de 1%, “la prudence reste de mise, après la dégradation de la note de crédit américaine”, a souligné Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.”Le début de semaine s’annonce calme, en l’absence de publications macroéconomiques majeures” prévues, ont noté les analystes de Natixis.”Les espoirs renouvelés d’un cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie, combinés à une nouvelle vague de relance pour l’économie chinoise”, maintiennent les indices boursiers européens dans le calme, a ajouté Susannah Street.Le président américain Donald Trump a affirmé lundi que la Russie et l’Ukraine allaient “démarrer immédiatement des négociations en vue d’un cessez-le-feu” après son appel avec son homologue russe, Vladimir Poutine, lequel n’a cependant pas consenti à un arrêt des combats sans conditions comme réclamé par Washington et Kiev.”Je pense que des progrès ont été accomplis”, a déclaré le président américain depuis la Maison-Blanche, disant espérer avoir “accompli quelque chose” lors de cet appel qui s’est, selon lui, “très bien passé”.En Chine, la banque centrale a abaissé mardi deux taux d’intérêt clés à des niveaux historiquement bas, dernier effort des autorités chinoises pour stimuler la croissance du pays sur fond de tensions commerciales avec les Etats-Unis et de crise du secteur immobilier.Kering: nouvelle direction artistique pour BalenciagaLe groupe de luxe Kering (-0,73% à 174,38 euros vers 10H20) a annoncé lundi soir la nomination du nouveau directeur artistique de Balenciaga, l’Italien Pierpaolo Piccioli, chargé d’ouvrir un “nouveau chapitre” après la décennie chahutée avec Demna à la barre.GL Events en repliLe consortium Vinci-Bouygues, qui a perdu la concession du Stade de France au profit de GL Events pour les trente prochaines années au terme de deux ans de procédure, a déposé un nouveau recours administratif, a appris lundi l’AFP de source proche du dossier, confirmant une information des Echos. A la cote parisienne, le groupe d’événementiel GL Events, reculait de 1,46% à 23,70 euros. Depuis le 1er janvier, la valeur de son action a toutefois progressé de près de 30%.