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2024, une année “record” pour Lego

Le groupe danois Lego, premier fabricant de jouets du monde, a tiré son épingle du jeux dans un marché du jouet maussade en 2024, propulsant son chiffre d’affaires à un record de près de 10 milliards d’euros.”Nous avons des produits qui passionnent de nombreux groupes de consommateurs différents, et cela a fonctionné dans le monde entier”, s’est félicité auprès de l’AFP le directeur général du groupe, Niels Christiansen, en soulignant la hausse de 13% des ventes dans un marché mondial étale.Le bénéfice net a progressé de 5%, à 1,8 milliard d’euros.Après cette année faste, le dirigeant de cette entreprise familiale non cotée en Bourse se veut serein pour 2025, malgré les incertitudes géopolitiques et les menaces de droits de douane.”Cela ne m’empêche pas de dormir la nuit”, a-t-il affirmé à l’AFP, tout en reconnaissant “comme n’importe quel PDG préférer le libre-échange”. “Ce n’est pas la première fois que nous voyons ces fluctuations et chaque fois, nous avons été capables de ne pas surréagir.” Lego possède notamment une usine de fabrication au Mexique pour le marché américain et en construit une aux Etats-Unis, qui devrait être opérationnelle en 2027.Pour M. Christiansen, ce qui compte, c’est de maintenir Lego sur sa lancée et de maintenir la dynamique de croissance renforcée depuis la pandémie de Covid-19. Accroître les parts de marché “est bien plus important que savoir si nous aurons des droits de douane ou non”, a-t-il jugé. “En ce moment, il n’y a pas de droits de douane, s’ils devaient arriver et que nous estimions qu’ils seraient de nature plus permanente, alors je pense que nous trouverions des moyens de gérer cela”, a assuré M. Christiansen.- Un succès détonnant -Le succès généralisé de Lego détonne dans un marché du jouet morose. Ses ventes directes aux consommateurs ont augmenté de 12% l’an dernier, soit une croissance nettement supérieure à celle du marché du jouet, qui s’est contracté de 1%.”Sur un marché qui, au cours des cinq dernières années, n’a pas ou très peu progressé, nous avons augmenté de l’ordre de 12, 13, 14% chaque année”, a noté M. Christiansen.Les franchises, par exemple Lego Star Wars ou Harry Potter, et les partenariats – avec notamment l’éditeur du jeu vidéo Fortnite ou Formula One – permettent au fleuron de l’industrie danoise de maintenir l’intérêt des consommateurs.En 2024, Lego proposait un portefeuille de 840 produits, dont 46% étaient nouveaux.”Nous voulons rester pertinents (…) avec les enfants et les adultes, donc nous devons aussi être présents en proposant des choses qui les excitent vraiment”, que ce soit le sport ou les jeux vidéos, a expliqué M. Christiansen. “L’avantage que nous avons avec cette forte marque Lego, c’est que la plupart des autres marques aimeraient vraiment travailler avec nous”, a souligné le chef d’entreprise.Et cela conquiert les consommateurs partout.”Il ne s’agit pas d’un pays en particulier, ni d’un produit ou d’un groupe de produits en particulier. Il s’agit d’un phénomène très large”, a insisté le directeur général.Le groupe, dont le nom est une contraction du danois “joue bien” (“leg godt”), a connu une plus forte demande dans les Amériques, en Europe et au Moyen-Orient qu’en Asie, notamment en Chine où il a largement investi ces dernières années.”Aux États-Unis, nous avons gagné plus de place en rayon dans les magasins et nous avons plus de consommateurs enthousiasmés par la marque Lego, donc nous pouvons nous permettre de prendre quelques années pour ramener la Chine à la croissance”, a relevé M. Christiansen.Lego, qui s’efforce de rendre ses briques en plastiques “vertes”, a indiqué que la moitié des matériaux achetés pour fabriquer ses briques provenaient de sources durables.S’il ne dévoile pas le montant de ses efforts en matière d’environnement, le groupe danois affirme avoir augmenté ses investissements en durabilité environnementale de 68% l’an dernier par rapport à 2023.

La Bourse de Paris tente le rebond après les craintes de récession aux Etats-Unis

La Bourse de Paris tente un rebond mardi, au lendemain du net recul provoqué par la crainte grandissante d’une récession aux États-Unis en raison de la politique commerciale du président américain Donald Trump. Vers 08H50 GMT, le CAC 40 prenait 0,50% à 8.087,84 points, en hausse de 40,24 points, après des premiers échanges très prudents. La veille, l’indice vedette avait cédé 0,94%, à 8.047,60 points.Après que les inquiétudes sur la première économie mondiale ont pesé lundi sur les actions européennes, “de plus en plus d’analystes recommandent désormais de réorienter les portefeuilles vers des entreprises européennes, au détriment des actions américaines”, a expliqué Andreas Lipkow, analyste indépendant.Les investisseurs craignent l’impact économique des droits de douane imposés ou brandis comme menace par M. Trump ces dernières semaines contre plusieurs pays, comme la Chine, le Mexique ou le Canada.Ces inquiétudes sont exacerbées depuis que le président américain est resté très flou lorsqu’une journaliste de Fox News lui a demandé dimanche s’il s’attendait à une récession aux Etats-Unis, avouant s’attendre à “une période de transition”.”Les paris sur une récession augmentent de jour en jour, les entreprises donnent des prévisions de plus en plus floues à cause des droits de douane, et les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis commencent à réagir”, a détaillé Ipek Ozekardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.Dans ce contexte, “le rapport de l’emploi américain JOLTS sera scruté à la loupe”, a souligné John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud. Ce rapport, qui doit être publié à 15H00 (14H00 GMT), mesurera le nombre d’offres d’emplois disponibles aux Etats-Unis au mois de janvier et donnera une nouvelle indication de la dynamique de la première économie mondiale. Les investisseurs restent aussi à l’affût de l’évolution de la situation politique en Allemagne, où les Verts ont menacé lundi de ne pas voter en faveur du plan d’investissements géant du futur gouvernement de Friedrich Merz, plébiscité la semaine dernière par les marchés.”Le pragmatisme l’emportera-t-il ou nous dirigeons-nous vers une épreuve de force fiscale et politique à Berlin? Le résultat pourrait modifier la trajectoire économique de l’Allemagne, et de l’Europe”, a résumé John Plassard.Air France-KLM dévisseLes titres du secteur aérien en Europe cèdent du terrain, après que la compagnie aérienne américaine Delta Air Lines a abaissé lundi ses prévisions de résultats pour le premier trimestre, en raison d’une baisse de la confiance des consommateurs et d’une “mollesse” de la demande aux États-Unis.A Paris, Air France dévissait de 6,12% à 10,75 euros.

Trump accuse le Canada d’abuser des droits de douane après une surtaxe de l’Ontario sur l’électricité

Le président des Etats-Unis Donald Trump a accusé lundi le Canada d’abuser des droits de douane après que la province canadienne de l’Ontario a imposé une surtaxe sur les exportations d’électricité vers trois Etats américains.”Le Canada abuse des tarifs douaniers, et ce n’est pas nouveau, mais les Etats-Unis ne continueront plus à subventionner le Canada”, a écrit M. Trump lundi sur son réseau Truth Social.Province la plus peuplée du Canada, l’Ontario avait annoncé plus tôt dans la journée une surtaxe de 25% sur l’électricité destinée à environ 1,5 million de foyers et d’entreprises aux Etats-Unis, dans le Michigan, le Minnesota et l’Etat de New York.L’Ontario n’est “même pas autorisé à le faire”, a dénoncé le président américain, qui avait marqué un recul la semaine dernière dans sa guerre commerciale avec ses voisins en suspendant jusqu’au 2 avril une large part des droits de douane sur les produits mexicains et canadiens.A partir du 2 avril, des droits de douane dits “réciproques” doivent entrer en vigueur. Ces derniers visent à taxer les produits provenant d’un pays lorsqu’ils entrent aux Etats-Unis au même niveau que le sont les produits américains arrivant dans ce pays.”Nous n’avons pas besoin de vos voitures, nous n’avons pas besoin de votre bois, nous n’avons pas besoin de votre énergie et vous allez vous en rendre compte très bientôt”, a lancé M. Trump à destination du Canada.Le Premier ministre de l’Ontario Doug Ford a affirmé lundi que sa province “continuerait à se battre” tant que “la menace de tarifs douaniers ne serait pas écartée pour de bon”.”Suspendre des droits de douane, accorder des exemptions à la dernière minute… Ça ne suffira pas”, a estimé le dirigeant canadien lors d’une conférence de presse.”Il faut mettre fin au chaos une bonne fois pour toutes, s’assoir autour d’une table, travailler ensemble et parvenir à un accord équitable”, a-t-il ajouté, se disant prêt à “couper complètement l’électricité” si le bras de fer avec les Etats-Unis venait à se poursuivre.

2024, une année “record” pour Lego

Le groupe danois Lego, premier fabricant de jouets du monde, a enregistré une année “record” en 2024, avec une hausse de 5% de son bénéfice net, à 1,8 milliard d’euros, et un chiffre d’affaires de près de 10 milliards d’euros, selon son rapport annuel publié mardi.”Nous avons des produits qui passionnent de nombreux groupes de consommateurs différents, et cela a fonctionné dans le monde entier”, s’est félicité auprès de l’AFP le directeur général du groupe, Niels Christiansen, en soulignant la hausse de 13% des ventes dans un marché mondial étale.Après cette année faste, le dirigeant de cette entreprise familiale non cotée se veut serein pour 2025, malgré les incertitudes géopolitiques et les menaces de droits de douane.”Cela ne m’empêche pas de dormir la nuit”, a-t-il affirmé à l’AFP, tout en reconnaissant “comme n’importe quel PDG préférer le libre-échange”.”Ce n’est pas la première fois que nous voyons ces fluctuations et chaque fois, nous avons été capables de ne pas surréagir”, a-t-il dit. Continuer de rafler des parts de marché “est bien plus important que savoir si nous aurons des droits de douane ou non”, a-t-il ajouté. “En ce moment, il n’y a pas de droits de douane, s’ils devaient arriver et que nous estimions qu’ils seraient de nature plus permanente, alors je pense que nous trouverions des moyens de gérer cela”, a assuré M. Christiansen.Pour le chef d’entreprise, ce qui compte est de maintenir la dynamique de croissance renforcée depuis la pandémie de Covid-19.Le succès généralisé de Lego détonne dans un marché du jouet morose. Ses ventes directes aux consommateurs ont augmenté de 12% l’an dernier, soit une croissance nettement supérieure à celle du marché du jouet, qui s’est contracté de 1%.”Sur un marché qui au cours des cinq dernières années n’a pas ou très peu progressé, nous avons augmenté de l’ordre de 12, 13, 14 % chaque année”, a noté M. Christiansen.Les franchises, par exemple Lego Star Wars ou Harry Potter, et les partenariats – avec notamment l’éditeur du jeu vidéo Fortnite ou Formula One – permettent au fleuron de l’industrie danoise de maintenir l’intérêt des consommateurs.”Il ne s’agit pas d’un pays en particulier, ni d’un produit ou d’un groupe de produits en particulier. Il s’agit d’un phénomène très large”, a insisté le directeur général.Le groupe, dont le nom est une contraction du danois +joue bien+ (+Leg godt+), a connu une plus forte demande dans les Amériques, en Europe et au Moyen-Orient qu’en Asie, notamment en Chine où il a largement investi ces dernières années. 

Les Bourses européennes prudentes à l’ouverture

Les marchés boursiers européens ont ouvert prudemment mardi, au lendemain du net recul provoqué par la crainte grandissante d’une récession aux Etats-Unis, en raison de la politique commerciale du président Donald Trump.Vers 8H05 GMT, dans les premiers échanges, Paris prenait 0,26%, Francfort grappillait 0,11% et Milan restait à l’équilibre (+0,05%), tandis que Londres perdait 0,26%.

Wall Street chute fortement à la clôture, les investisseurs craignent une récession aux Etats-Unis

La Bourse de New York s’est nettement repliée lundi, en particulier l’indice Nasdaq (-4%), les investisseurs affichant leurs inquiétudes quant à une possible récession aux Etats-Unis.Le Dow Jones a perdu 2,08%, l’indice à forte coloration technologique Nasdaq a chuté de 4,00%, sa pire performance depuis 2022, et l’indice élargi S&P 500 s’est contracté de 2,70%.”Pour l’essentiel, il s’agit d’une liquidation des valeurs technologiques”, en témoigne le fort recul de l’indice Nasdaq, ce qui montre “que la forte concentration des marchés sur les grandes valeurs technologiques peut devenir un problème”, relève auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.Les géants du secteur de la tech ont reculé fortement: Tesla a chuté de 15,43%, Meta a reculé de 4,42%, Microsoft de 3,34%, Alphabet de 4,41%, Apple de 4,85%, Amazon de 2,36% et Nvidia de 5,07%.”Le marché ces derniers jours, et certainement aujourd’hui, a réévalué la balance bénéfice/risque”, face “à la confusion qui règne sur les droits de douane” et les craintes d’un ralentissement de l’économie américaine qui pourrait s’ajouter à une inflation en hausse, souligne M. Sosnick.Les investisseurs ont en particulier accueilli avec crainte les déclarations de Donald Trump dimanche.Le président américain est resté très flou lorsqu’une journaliste de Fox News lui a demandé lors d’un entretien s’il s’attendait à une récession aux Etats-Unis. “Je déteste prédire les choses comme ça”, a-t-il répondu.”Il y a une période de transition”, a avoué dans la foulée le milliardaire républicain, qui mène ses partenaires commerciaux à la baguette depuis son retour à la Maison Blanche, à commencer par ses voisins canadien et mexicain. Interrogé sur la chaîne de télévision CNBC vendredi, le secrétaire au Trésor Scott Bessent a lui jugé que l’économie américaine et le marché boursier entreraient dans une “période de détox” alors qu’ils étaient “addicts aux dépenses publiques”, que l’administration promet de réduire drastiquement.”Les actions sont écrasées par les inquiétudes liées au ralentissement économique qui assombrissent les perspectives de croissance des bénéfices des entreprises”, a écrit dans une note Jose Torres, d’Interactive Brokers.Les investisseurs se détournent des marchés d’actions au profit du marché obligataire, a-t-il souligné. Ainsi, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se détendait nettement, à 4,22%, contre 4,30% vendredi à la clôture.En parallèle, les acteurs de marché attendent avec attention la publication, mercredi, de l’indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis pour le mois de février.Il s’agira de l’une des premières données économiques sur l’état de santé de l’économie américaine depuis le retour de M. Trump au pouvoir.Au tableau des valeurs, le titre du géant pharmaceutique danois Novo Nordisk, connu pour Ozempic et Wegovy, ses traitements pour le diabète et la perte de poids, a chuté de 8,07% à Copenhague et de 9,43% à New York, après la publication d’une étude sur un autre médicament coupe-faim, dont les résultats sont en deçà des attentes.Le site immobilier Redfin s’est envolé de 67,87% après  l’annonce de son rachat par la fintech Rocket Companies, pour une valeur d’environ 1,75 milliard de dollars.Le secteur bancaire a été pénalisé par le pessimisme des investisseurs: JPMorgan Chase a lâché 4,15%, Bank of America 3,79%, Wells Fargo 6,01% et Citigroup 4,33%.Les valeurs associées au secteur des cryptomonnaies ont elles dévissé avec le bitcoin, les investisseurs se montrant déçus de l’absence de politique d’achat public de devises numériques aux Etats-Unis. La plateforme d’échanges Coinbase a dégringolé de 17,58%, son concurrent Robinhood de 19,79%, quand le “mineur” (créateurs de monnaie numérique) Riot Platforms a chuté de 9,68%.

Tesla plonge de plus de 15% à Wall Street, sa valorisation divisée par deux depuis décembre

L’action du pionnier des véhicules électriques Tesla a chuté de plus de 15% à la Bourse de New York lundi, le constructeur souffrant d’un plongeon de ses ventes et d’un net recul du secteur technologique à Wall Street.Le cours de l’entreprise a dégringolé de 15,43% à 241,30 dollars à la clôture, sa pire séance en Bourse depuis 2020, et a effacé 130 milliards de dollars de capitalisation boursière.En conséquence, Tesla a vu sa valorisation divisée par deux depuis décembre, à environ 700 milliards de dollars.L’entreprise avait bénéficié lors des deux derniers mois de 2024 d’une euphorie des investisseurs à la suite de l’élection de Donald Trump, dont Elon Musk, le patron de Tesla, est un proche allié.Le plongeon du titre s’inscrit dans une tendance plus large de baisse des cours à Wall Street, notamment des valeurs technologiques, face aux craintes sur l’état de l’économie américaine. L’indice à forte coloration technologique Nasdaq a chuté lundi de 4,00% et les géants du secteur de la tech ont reculé fortement: Meta de 4,42%, Microsoft de 3,34%, Alphabet de 4,41%, Apple de 4,85%, Amazon de 2,36% et Nvidia de 5,07%.Mais Tesla est aussi sanctionnée pour ses ventes en berne sur plusieurs de ses marchés.Selon les données de l’Association chinoise des voitures de particuliers (CPCA), le constructeur a vendu 30.688 véhicules en Chine en février, en baisse de 49% par rapport à la même période de l’an dernier. Et ce, dans un contexte de forte augmentation (+82%) des ventes dans le pays de véhicules “à énergie nouvelle”, catégorie qui comprend les voitures électriques et hybrides.Idem en Europe, où malgré des immatriculations de véhicules électriques en hausse (+34% sur un an), les ventes de Tesla ont été divisées par deux en début d’année, selon des données publiées fin janvier par l’Association des constructeurs européens (ACEA).En France, le constructeur a vu ses ventes baisser de 26% sur un an malgré un marché stable, avec 2.395 véhicules immatriculés en février, selon les chiffres publiés samedi par la Plateforme automobile (PFA).A contre-courant du reste du continent, le Royaume-Uni a vu les ventes de Tesla grimper de près de 21% en février.Les prises de position d’Elon Musk aux côtés de Donald Trump ont refroidi certains acheteurs même s’il reste difficile d’évaluer à quel point le milliardaire et son soutien à l’extrême droite européenne ont pu effrayer de potentiels clients de Tesla. Des appels au boycott ont en revanche été lancés ces dernières semaines. Toujours leader mondial de la voiture électrique avec ses modèles chargés de technologie et affichés à des tarifs agressifs, Tesla patine par ailleurs à cause d’un changement de gamme, avec le déploiement en cours de la nouvelle version de son SUV star, le Model Y. La marque, qui affronte aussi l’arrivée sur le marché d’une avalanche de modèles électriques de ses concurrents, assure qu’elle va se relancer avec l’arrivée courant 2025 de modèles à bas coût puis de son robotaxi.

Elon Musk assure que X (ex-Twitter) subit une “cyberattaque massive”

“Il y a eu (et il y a encore) une cyberattaque massive contre X”, a déclaré lundi Elon Musk, le propriétaire du réseau social, après des heures de problèmes d’accès à la plateforme signalés par des milliers d’utilisateurs.Il a publié ce message en commentaire d’un autre post, par “DogeDesigner”, établissant un lien entre les manifestations contre “Doge” (la commission à l’efficacité gouvernementale que dirige le milliardaire), les magasins Tesla “attaqués” et la panne sur X, sans apporter de preuves.”Nous sommes attaqués tous les jours mais celle-ci a été organisée avec beaucoup de ressources. Un grand groupe coordonné est impliqué ou alors un pays. On suit la piste…” a ajouté Elon Musk.Des milliers d’utilisateurs rencontraient des problèmes d’accès à X – au site internet et à l’application mobile.Le pic de signalements sur le site de référence, Downdetector.com, a été atteint lundi matin aux Etats-Unis, vers 10H sur la côte est du pays (15H à Paris), quand près de 40.000 personnes ont rapporté une panne du service.Après quelques rebonds, ce chiffre est largement descendu, à moins de 2.000 quelques heures plus tard.X n’a pas réagi à une sollicitation de l’AFP et le compte de “support” de X (soutien technique) n’a pas publié de messages depuis l’année dernière.Interviewé sur la chaîne Fox Business, Elon Musk a répété lundi après-midi que le service avait subi une “cyberattaque massive”, ajoutant que ses équipes “soupçonnent” qu’elle a été menée “depuis la zone ukrainienne”.- “Dark Storm Team” -Les experts en cybersécurité sont divisés sur les affirmations du milliardaire.”Difficile de se prononcer avec des informations incomplètes, et à un stade précoce de la situation”, a souligné Casey Ellis, fondateur de l’entreprise californienne de cybersécurité Bugcrowd.”Mais entre la longueur de la panne et le fait que Dark Storm Team s’en soit attribué le mérite sur Telegram, il semble bien qu’il s’agisse d’une cyberattaque légitime contre X”, a-t-il ajouté.Le groupe de hackers Dark Storm Team a revendiqué l’attaque sur la messagerie Telegram, d’après plusieurs titres de presse.D’après une analyse d’Orange Cyberdefense, cette entité a vu le jour fin 2023 et soutient la cause palestinienne en ciblant des organisations pro-Israël, dans ce pays et ces alliés. “Déterminer la vraie cause des pannes nécessite une vérification indépendante”, note Stephen Kowski, directeur technologique de SlashNext.Les déclarations de X et de Dark Storm Team lui apparaissent comme “très limitées” en termes de preuves.Mais pour Chad Cragle, directeur de la sécurité de l’information chez Deepwatch, il s’agit bien d’un exemple de “cyberguerre”.”X fait l’objet de cyberattaques incessantes, à toute heure et tous les jours”, affirme-t-il. “Avec Musk sous les projecteurs et les tensions politiques actuelles, ces attaques présentent tous les indicateurs d’une agression de la part d’un État-nation. Ils font tout leur possible pour perturber le service, et, si possible, exposer des données personnelles”.- Doge -Le réseau social a connu de nombreuses pannes depuis son rachat par Elon Musk fin 2022.En février et en décembre 2023, notamment, des dizaines de milliers d’utilisateurs mondiaux avaient signalé des problèmes d’utilisation.Les différents entretiens entre l’homme le plus riche au monde et des personnalités politiques de droite, sur les salons audio de la plateforme, ont aussi été marqués par des problèmes techniques, de la qualité du son à l’accès à la conversation.L’interview de Donald Trump en août 2024 par celui qui allait devenir son bras droit à la Maison Blanche avait notamment été très perturbée et en partie inaccessible.Elon Musk avait alors évoqué une cyberattaque “massive”, assurant être victime d’une attaque dite de déni de service, destinée à embouteiller les serveurs de l’entreprise pour provoquer une panne.Le patron de Tesla et SpaceX a congédié les trois quart des employés de Twitter dans les mois qui ont suivi l’acquisition. Il essaie en ce moment d’appliquer la même approche radicale au gouvernement américain.A la tête d’une commission à l’efficacité gouvernementale (Doge) Elon Musk s’est en effet lancé dans le démantèlement de plusieurs agences gouvernementales, qu’il accuse de fraude et de gestion dispendieuse, et le limogeage de dizaines de milliers de fonctionnaires.

Nouveau risque de paralysie budgétaire aux Etats-Unis

Trois mois après leur dernier mélodrame budgétaire, les Etats-Unis se retrouvent à nouveau face à la perspective d’une paralysie de l’Etat fédéral, tandis que Donald Trump exhorte le Congrès à adopter un texte avant vendredi soir pour éviter cette situation impopulaire.”Nous verrons bien, mais ça pourrait se produire”, a déclaré le président américain dimanche à bord d’Air Force One, à propos de la possibilité de voir l’Etat fédéral à court de financement dans la nuit de vendredi à samedi.Une situation qui provoquerait donc la paralysie budgétaire de l’Etat fédéral, le fameux “shutdown”. Des centaines de milliers de fonctionnaires se trouveraient alors au chômage technique, sans paie avant une résolution de la situation, tandis que le trafic aérien serait perturbé, ou que le versement de certaines d’aides alimentaires aux familles à bas revenu seraient affectées.Le Congrès avait évité à la dernière minute une telle paralysie en décembre, juste avant Noël, et avait repoussé l’échéance jusqu’au 14 mars.En raison du caractère toujours impopulaire d’un “shutdown”, Donald Trump souhaite éviter un tel risque.Il se souvient sûrement que lors de son premier passage à la Maison Blanche, un litige avec les démocrates sur le financement de la construction de son mur à la frontière avec le Mexique avait provoqué une paralysie partielle de l’Etat fédéral pendant 35 jours.- “Pas de dissidence” -Le républicain a donc apporté son soutien à la proposition budgétaire présentée samedi et a appelé tous les élus de son camp à voter pour ce texte de financement de l’Etat fédéral jusqu’en septembre. Une nouvelle mesure temporaire qui donnerait une plus grande marge de manoeuvre en vue de l’adoption d’un budget plus conséquent dans les mois à venir — avec notamment des fonds pour certaines de ses mesures phares, comme son programme d’expulsions de migrants.Mais la fine majorité dont les républicains disposent à la Chambre des représentants complique la tâche.Son président, le “speaker” Mike Johnson, sait qu’il ne peut pas se permettre de perdre plus d’une poignée de voix. Mais certains élus conservateurs, tenants de l’orthodoxie budgétaire, s’opposent traditionnellement à ces textes de financement temporaire, arguant qu’ils ne font qu’aggraver la dette des Etats-Unis.”Nous devons rester UNIS – PAS DE DISSIDENCE”, a exhorté samedi Donald Trump.L’opposition démocrate a déjà affirmé de son côté qu’elle s’opposerait au texte, dans un contexte de coupes claires dans les services publics sous l’égide d’Elon Musk.L’homme le plus riche du monde, patron notamment de Tesla et SpaceX, est devenu lors de la campagne de 2024 un allié et important soutien financier de Donald Trump.- “Ultra-riches” -A la tête d’une commission à l’efficacité gouvernementale (Doge) depuis la victoire du républicain, Elon Musk s’est lancé dans le démantèlement de plusieurs agences gouvernementales, qu’il accuse de fraude et de gestion dispendieuse, et le limogeage de dizaines de milliers de fonctionnaires.Pour l’élue démocrate Rosa DeLauro, le texte des républicains pour éviter le shutdown “ferme la porte des négociations” entre les deux partis et représente “un chèque en blanc pour Elon Musk”.Si le texte passe la Chambre des représentants, il devra encore être adopté au Sénat, où un certain nombre de voix démocrates seront nécessaires.Le sénateur Tim Kaine, colistier de Hillary Clinton à la présidentielle de 2016, a déjà dénoncé un texte qui fera “du mal aux gens ordinaires”. Le but de Donald Trump, a-t-il écrit sur X, sera de rediriger “l’argent vers ses crédits d’impôt à destination des ultra-riches”.Et en attendant un potentiel “shutdown”, chaque camp se rejette la responsabilité.Pour Mike Johnson, il reviendra aux démocrates au Sénat de “faire ce qui est juste”. “Je ne pense pas qu’ils vont paralyser le gouvernement”, a-t-il déclaré devant la presse lundi.Le chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, a affirmé de son côté que les républicains étaient “déterminés à paralyser le gouvernement et à faire s’écrouler l’économie”.A ce jeu de poker menteur, reste à voir qui les électeurs blâmeront si vendredi soir les Etats-Unis se trouvent effectivement en situation de paralysie.

La Bourse de Paris plie face aux craintes de récession aux Etats-Unis

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,90% lundi, à l’issue d’une séance marquée par des craintes de récession grandissantes aux Etats-Unis et par les incertitudes sur le vaste plan de relance économique voulu en Allemagne.L’indice phare de la place boursière française, le CAC 40 a cédé 73,20 points et s’est établi à 8.047,60 points à la clôture. Vendredi, il a connu une baisse de 0,94%, réussissant toutefois à signer un bilan hebdomadaire stable (+0,11%).”Deux grandes forces ont joué négativement” sur les marchés lundi, commente Nicolas Forest, responsable des investissements au sein de la société Candriam.”La première est la nouvelle administration américaine qui, ces dernières semaines, a mis en place une politique économique qui crée énormément d’incertitude” et surtout, au cours du weekend, Donald Trump a “laissé penser qu’un ralentissement plus fort de l’économie serait possible”, a poursuivi Nicolas Forest.Le président américain est en effet resté très flou lorsqu’une journaliste de Fox News lui a demandé lors d’un entretien diffusé dimanche s’il s’attendait à une récession aux Etats-Unis. “Il y a une période de transition”, a cédé dans la foulée le milliardaire républicain.Avec son retour au pouvoir, plusieurs experts craignent une récession aux Etats-Unis, soit un recul du Produit intérieur brut (PIB) sur au moins deux trimestres consécutifs.”Les marchés s’attendaient à ce que Trump puisse mettre de l’eau dans son vin pour éviter une dépréciation trop forte des marchés d’actions”, a poursuivi Nicolas Forest, or les dernières déclarations du président américain laissent penser l’inverse. “La deuxième force” qui entraîne la Bourse dans le rouge est “le revirement de l’Allemagne”, poursuit Nicolas Forest.Les Verts allemands ont annoncé qu’ils refuseraient d’apporter les voix nécessaires à l’adoption au Parlement du plan géant d’investissements mis sur pied par le futur gouvernement de Friedrich Merz, dont ils critiquent les lacunes.Or, si le parti écologiste allemand maintient son refus, il priverait le futur chancelier de la majorité des deux tiers nécessaire pour faire adopter les changements constitutionnels nécessaires à ce programme de dépenses sans précédent. L’examen du texte débutera jeudi à la chambre basse des députés.Les valeurs industrielles ont nettement reculé: le groupe sidérurgique ArcelorMittal a lâché 4,76% à 29,03 euros et le géant des matériaux Saint-Gobain 5,48% à 100,10 euros.OPA en vue sur VeralliaLa société BWGI, contrôlée par la holding brésilienne de la famille Moreira Salles, va lancer en avril une offre publique d’achat sur le fabricant de bouteilles et emballages en verre Verallia (+3,69% à 29,26 euros), ex-filiale de Saint-Gobain, dont elle détient déjà 28,8% du capital. BWGI proposera 30 euros par action de Verallia, pour une valeur d’entreprise de 6,1 milliards d’euros (dette comprise), selon un communiqué de la société brésilienne publié lundi.