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Les Bourses européennes finissent dans le rouge

Les indices boursiers européens ont terminé en recul vendredi, à l’issue d’une semaine très mouvementée, entre des incertitudes liées aux revirements de politique douanière aux Etats-Unis et des promesses d’investissements massifs pour la défense en Europe.Francfort a perdu 1,75%, Paris 0,94% et Milan 0,48%. Londres est restée à l’équilibre (-0,03%).

Trump dit “aider” ses voisins pour justifier son recul sur les droits de douane

Le président américain Donald Trump a justifié vendredi son recul sur les droits de douane contre le Canada et le Mexique par sa volonté d'”aider” les deux voisins des Etat-Unis, assurant cependant que les droits de douanes dits “réciproques” prendront le relais.”J’ai voulu aider le Canada et le Mexique. Dans une certaine mesure, nous sommes un très grand pays, ils commercent beaucoup avec nous alors que dans notre cas, c’est moins significatif, nous échangeons peu avec le Canada par comparaison”, a justifié le président américain dans une interview accordée à la chaîne Fox Business.Selon les données du département du Commerce, les Etats-Unis ont exporté 440 milliards de dollars vers le Canada et 393 milliards de dollars vers le Mexique de biens et services en 2024, ce qui en fait les deux premières destinations pour des produits américains, une large part se faisant dans le cadre de l’accord de libre-échange Canada-Etats-Unis-Mexique (ACEUM).”Mais le 2 avril, tout devient réciproque. Ce qu’ils nous font payer, nous le leur appliquons. C’est énorme. Mais à court terme, j’ai estimé que c’était bien pour les constructeurs américains”, a-t-il ajouté.Les droits de douane dits “réciproques” visent à taxer les produits provenant d’un pays lorsqu’ils entrent aux Etats-Unis au même niveau que le sont les produits américains arrivant dans ce pays.Les produits américains exportés vers le Canada et le Mexique et respectant les dispositions de l’ACEUM entrent cependant dans les deux pays sans être taxés.Donald Trump avait annoncé début février imposer 25% de droits de douane sur l’ensemble des produits provenant du Canada et du Mexique, à l’exception des hydrocarbures canadiens qu’il voulait taxer à 10%, accusant les deux pays de ne pas suffisamment lutter contre le trafic de fentanyl, un puissant opioïde qui provoque une grave crise sanitaire aux Etats-Unis.Il avait finalement retardé leur application d’un mois, le temps de négociations avec Ottawa et Mexico, mais les droits de douane étaient devenus effectifs mardi, avant qu’une large part soit de nouveau retardé jeudi jusqu’au 2 avril.La date correspond à l’entrée en vigueur des droits de douane réciproques que le président américain souhaite mettre en place.Mais les aternoiements du président américains ont renforcé l’incertitude sur les marchés, Wall Street effaçant dans la semaine la plupart de ses gains depuis l’élection présidentielle, le 5 novembre, alors que la confiance des consommateurs et des entreprises piquent du nez.”Je rejette l’idée qu’il y ait de l’incertitude”, a cependant déclaré sur la chaîne CNBC le conseiller du président au Commerce, Peter Navarro, “les incertitudes sont créées par le fait que les gens ne prennent pas le président Trump au mot”.”Il s’agit de négociations et nous sommes en train de gagner”, a-t-il assuré par ailleurs.Donald Trump a également imposé, au total, 20 points de pourcentages de droits de douane supplémentaires sur les produits chinois, qui sont eux devenus effectifs en deux temps, la première phase début février.Pékin a répliqué en annonçant une série de taxes en représailles, qui visent particulièrement les produits agricoles issus des régions américaines ayant surtout voté pour le milliardaire américain, selon des analystes.Les Etats-Unis ont également annoncé la mise en place de droits de douane sur l’acier et l’aluminium à compter du 12 mars et que le président américain ne compte, pour l’heure, pas remettre en question.

Reprise du trafic dès 18H à la gare du Nord, paralysée par la découverte d’un vieil obus

Le trafic doit reprendre “progressivement” vendredi à partir de 18H à la gare du Nord de Paris, paralysée après la découverte dans la nuit à Saint-Denis d’une bombe de 500 kg de la Seconde guerre mondiale, a annoncé le ministre des Transports Philippe Tabarot.”Les opérations” de déminage “sont enfin terminées, elles se sont passées dans de bonnes conditions”, a déclaré le ministre à la presse depuis le centre national des opérations ferroviaires peu après 16H.”Elles ont demandé la mobilisation de beaucoup de moyens: près de 300 policiers étaient mobilisés pour pouvoir sécuriser le périmètre, des écoles ont été évacuées, des personnes ont été confinées. […] Nous ne pouvions pas faire autrement”, a-t-il ajouté.Il a souligné que “ce n’était pas une opération anodine”. “Une bombe de 500 kilos avec 200 kilos d’explosifs à l’intérieur, c’est assez rare. On est ravis et soulagés que tout ceci soit terminé”.”L’autoroute A1 été rouverte immédiatement. A partir de 18H, progressivement le plan de transport va reprendre, toute la partie nord de notre pays a été paralysée. L’objectif est de pouvoir être le plus près possible à partir de 18H, et plus sûrement à partir de 20H, du plan de transport habituel qui aurait dû se tenir sans cet événement exceptionnel”, a mis en avant M. Tabarot.”Demain matin, l’objectif c’est qu’on soit sur un plan de transport tout à fait normal”, a précisé à ses côtés le PDG de SNCF Réseau Matthieu Chabanel.”Pour les TER, RER et Transiliens, il n’y aura pas le même nombre de trains que d’habitude”, a-t-il prévenu, estimant “qu’une matinée en gare du Nord, c’est habituellement de l’ordre de 300.000 voyageurs sur TER et RER, et 15.000 sur trains longue distance”.Aucun TGV, Eurostar, RER ni TER ne circule depuis vendredi matin à la gare du Nord, l’une des premières d’Europe.Tous les trains Eurostar en provenance et à destination de Paris sont annulés, a indiqué l’entreprise ferroviaire franco-britannique, qui prévoit, en revanche, un trafic normal samedi.Dans le hall de la gare du Nord, du côté du RER, les voyageurs sont désabusés, a constaté un journaliste de l’AFP. “C’est pas de chance si cela vous arrive, mais je ne veux pas monter dans un train qui passe sur une bombe de la Seconde Guerre mondiale qui n’a pas explosé”, a jugé auprès de l’AFP Owen Pritchard, touriste qui tente de rentrer au Royaume-Uni, mais dont l’Eurostar a été annulé.C’est au cours de travaux réalisés dans la nuit de jeudi à vendredi que l’engin explosif de 500 kg a été découvert, à 2,5 km de la gare du Nord. La bombe était située à environ 200 m au nord du boulevard périphérique parisien. Deux cents riverains ont été évacués par la police, a indiqué le préfet de Seine-Saint-Denis, qui avait demandé aux habitants de Saint-Denis et Saint-Ouen qui habitent à moins de 500 m du lieu de la bombe de se confiner.Une partie du boulevard périphérique et de l’autoroute A1 avait également été fermée pendant l’opération de déminage, selon la préfecture de police de Paris.La ville de Paris, en lien avec la préfecture de police, a d’ailleurs décidé de ne pas activer pendant l’après-midi la voie réservée au covoiturage sur le périphérique. – Les cars “pris d’assaut” -Marion, 43 ans, qui devait se rendre à Londres pour rendre visite à des amis, raconte avoir essayé de se rabattre sur un vol. “Mais c’est hors de prix, et puis de toute manière, on ne peut même pas aller à l’aéroport Charles-de-Gaulle” du fait de l’arrêt de la circulation du RER B vers le Nord, se désole-t-elle.La SNCF invitait les usagers à “reporter leur voyage”. Le RER B est reporté à la Plaine-Stade de France et à Aulnay-sous-Bois, tandis que les lignes K et H sont respectivement reportées à Mitry et à Saint-Denis.Des trains à destination de Lille, Dunkerque et Valenciennes sont reportés gare de Lyon à Paris, précipitant de nombreux voyageurs dans les bouches du métro.Certains voyageurs se sont également redirigés vers les cars longue distance : l’opérateur Flixbus s’est dit “pris d’assaut” depuis l’interruption du trafic, affichant complet sur ses lignes de car entre Paris et Bruxelles, Londres et Amsterdam.Ce n’est pas la première fois que la découverte d’une bombe de la Seconde guerre mondiale vient paralyser le réseau ferroviaire à Paris. En 2019, un obus retrouvé dans les Hauts-de-Seine avait interrompu le trafic entre la gare de Saint-Lazare et la proche banlieue ouest de Paris.La gare du Nord est l’une des plus fréquentées d’Europe, avec plus de 226 millions de voyageurs en 2023, selon les chiffres de la SNCF.hrc-amb-max-tq/uh/ab

Wall Street tente un rebond après des données sur l’emploi aux Etats-Unis

La Bourse de New York évolue en hausse vendredi, après la publication d’un taux de chômage américain légèrement supérieur aux attentes, au terme d’une semaine marquée par les incertitudes sur les droits de douane et l’état de l’économie des Etat-Unis.Vers 15H10 GMT, le Dow Jones gagnait 0,16%, l’indice Nasdaq prenait 0,56% et l’indice élargi S&P 500 avançait de 0,27%.Les dernières données sur l’emploi montrent que “l’économie fait toujours preuve de résistance, du moins pour l’instant, et que les fondations de base de l’économie sont toujours solides”, a jugé auprès de l’AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities. “Il est évident que les suppressions d’emplois dans l’administration vont peser”, mais elles ne se sont pas encore complétement matérialisées dans les données officielles, a-t-il ajouté.Les Etats-Unis ont créé moins d’emplois qu’attendu par les analystes en février et le taux de chômage a légèrement progressé, atteignant 4,1%, a annoncé le ministère du Travail.Le mois dernier, 151.000 emplois ont été créés, soit davantage qu’en janvier (125.000, chiffre révisé en baisse), mais moins que ce qu’attendaient globalement les analystes (autour de 170.000), selon le consensus publié par MarketWatch.Il y a un an en février, la première puissance économique mondiale avait créé 222.000 emplois. Le taux de chômage était de 4% en janvier dernier.Si ce rapport n’est pas “complètement mauvais, il ne dépeint pas non plus une image de force incontestable”, a estimé dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com.Les chiffres pour février sont publiés alors que plusieurs indicateurs récents ont été interprétés comme des signes que l’économie américaine, globalement florissante encore en fin d’année 2024, commençait à vaciller depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.En quelques semaines, le président Trump, épaulé par le multimilliardaire Elon Musk, a relevé les taxes sur les importations et lancé une cure d’amaigrissement à marche forcée de l’appareil fédéral.Jeudi, le président républicain a cependant reculé une nouvelle fois sur les droits de douane de 25% qu’il avait imposés au Canada et au Mexique, amenant Ottawa à suspendre certaines mesures de représailles.Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se détendait à 4,25% contre 4,28% la veille en clôture.Ailleurs à la cote, les valeurs associées aux cryptomonnaies ont accueilli avec optimisme la création, par Donald Trump, d’une “réserve stratégique de bitcoins”, une importante marque de soutien à l’industrie des cryptomonnaies, qui a généreusement contribué au financement de sa dernière campagne présidentielle.Les Etats-Unis possèdent déjà quelque 200.000 bitcoins, selon David Sacks, conseiller à l’intelligence artificielle (IA) et aux cryptomonnaies de la Maison Blanche, ce qui représente une valeur d’environ 17,5 milliards de dollars au cours actuel.Ces avoirs, issus de saisies judiciaires, vont être transférés dans cette réserve stratégique, où ils seront stockés pour une durée illimitée. Aucune politique d’achats publics de cryptomonnaies n’est prévue par le dispositif.La plateforme d’échanges Coinbase gagnait 2,70%, son concurrent Robinhood grappillait 0,03% quand le “mineur” (créateurs de monnaie numérique) Riot Platforms prenait 2,83%.Le géant américain de la pharmacie Walgreens Boots Alliance était recherché (+7,46%) après la signature d’un accord de retrait de cote, la société d’investissement Sycamore Partners s’apprêtant à débourser environ 10 milliards de dollars pour racheter les actions de l’entreprise.La société informatique américaine Hewlett Packard Enterprise (HPE) dévissait (-15,12%) après avoir annoncé jeudi un plan social conséquent visant environ 2.500 emplois, et des prévisions de revenus en dessous des attentes.L’entreprise américaine Intuitive Machines était aussi à la peine (-20,25%) après avoir annoncé que sa sonde s’étant posée un peu plus tôt sur la Lune n’avait probablement pas aluni à la verticale comme espéré, une déconvenue qu’elle avait déjà connue l’an passé.Le groupe de prêt-à-porter Gap décollait lui de 13,09% après avoir publié, jeudi après Bourse, des résultats supérieurs aux attentes pour le quatrième trimestre de son exercice décalé.

L’Informé a passé la barre des 5.000 abonnés et mise sur sa croissance

Deux ans et demi après son lancement, le média d’investigation en ligne L’Informé compte quelque 5.000 abonnés et espère atteindre l’équilibre financier quand il en aura “entre 15.000 et 25.000″, ont annoncé ses responsables à l’AFP vendredi.”Nous avons 5.300 abonnés, avec un rythme qui s’accélère, 300 en plus par mois sur les trois derniers mois”, selon le fondateur et directeur de la rédaction, Gilles Tanguy.L’Informé, qui se décrit comme “un site d’investigation économique libre et factuel”, a été lancé fin octobre 2022. Son modèle est de ne proposer “que des informations exclusives sur les coulisses du business au sens large”, rappelle sa rédactrice en chef, Claire Bader.Ce média fonctionne sans publicité et sur abonnement (11,99 euros par mois). Son unique investisseur est le milliardaire Xavier Niel, dont la holding NJJ Medias détient 5% du  capital. Le reste est détenu à 61% par M. Tanguy et à 34% par la Société des journalistes.M. Tanguy ne dévoile ni le chiffre d’affaires ni le montant du financement par NJJ, qui “apporte de l’argent au fil de l’eau, en fonction des besoins”.Outre les particuliers, les abonnés sont des entreprises. Elles représentent “18% du chiffre d’affaires, poids qui progresse”, selon M. Tanguy. Fort de ce constat, L’Informé va prochainement lancer une offre spécifique pour les entreprises, à un tarif plus élevé. Elle proposera “des articles très pointus” sur chaque secteur, non-accessibles aux abonnés classiques.Entre la croissance des abonnements et cette offre, le fondateur espère atteindre l’équilibre financier quand le site aura “entre 15.000 et 25.000 abonnés”, seuil plus bas qu’initialement prévu.”On perd encore de l’argent” mais “on reste dans l’objectif initial d’atteindre l’équilibre au bout de 5 ou 6 ans”, assure Gilles Tanguy.Le média emploie 16 journalistes en CDI. Les articles les plus lus portent sur des informations grand public, comme “la fortune de Cyril Hanouna”, ou sur d’autres plus pointues, comme “les dividendes (du milliardaire) Bernard Arnault”, selon Claire Bader.L’Informé se prévaut d’un statut qui “garantit son indépendance éditoriale”, avec un droit de regard des journalistes sur tout changement d’actionnaire ou de direction. Selon ses responsables, M. Niel n’est jamais intervenu dans le contenu.Le paysage des médias grand public payants uniquement numériques est dominé par Mediapart (220.000 abonnés en 2023, 17 ans d’existence). Loin derrière, on trouve Arrêt sur images (20.800) ou Les Jours (9.700), selon de récents chiffres compilés par le site spécialisé Mind Media.

Paris: la découverte d’une bombe de la Seconde guerre mondiale bloque la gare du Nord

Aucun train ne circule vendredi matin depuis la gare du Nord de Paris, l’une des premières d’Europe, après la découverte dans la nuit d’une bombe de 500 kg de la Seconde guerre mondiale sur la commune de Saint-Denis, le ministre des Transports suggérant une possible reprise du trafic à 16H00.Aucun TGV, Eurostar, RER ni TER ne circule et le trafic “ne pourra reprendre qu’après la fin des opérations de déminage”, précise la SNCF. Tous les trains Eurostar en provenance et à destination de Paris sont annulés, a indiqué l’entreprise ferroviaire franco-britannique, qui prévoit, en revanche, un trafic normal samedi.”Si les choses se sécurisent et si on a le feu vert du préfet de police dans les heures qui viennent, c’est à partir de 16H00 qu’une partie du service pourrait, et je dis bien pourrait, être rétablie”, a déclaré le ministre des Transports, Philippe Tabarot, lors d’un point de presse en fin de matinée.Dans le hall de la gare du Nord, du côté du RER, les voyageurs sont désabusés, a constaté un journaliste de l’AFP. “C’est pas de chance si cela vous arrive, mais je ne veux pas monter dans un train qui passe sur une bombe de la Seconde Guerre mondiale qui n’a pas explosé”, a jugé auprès de l’AFP Owen Pritchard, touriste qui tente de rentrer au Royaume-Uni, mais dont l’Eurostar a été annulé.C’est au cours de travaux réalisés dans la nuit de jeudi à vendredi que l’engin explosif de 500 kg à été découvert, à 2,5 km de la gare du Nord. La bombe est située à environ 200 m au nord du boulevard périphérique parisien. Deux cents riverains ont été évacués par la police, a indiqué le préfet de Seine-Saint-Denis, qui a demandé aux habitants de Saint-Denis et Saint-Ouen qui habitent à moins de 500 m du lieu de la bombe de se confiner.Une partie du boulevard périphérique et de l’autoroute A1 sont également fermées pendant l’opération de déminage, a indiqué la préfecture de police de Paris.Vers 14H00, le site de la direction des routes de la région Sytadin a recensé plus de 200 km de bouchon sur les routes d’Ile-de-France, un niveau “exceptionnel” par rapport à la normale.- Les cars “pris d’assaut” -“On a essayé de regarder les avions, mais c’est hors de prix, et puis de toute manière, on ne peut même pas aller à l’aéroport Charles-de-Gaulle” du fait de l’arrêt de la circulation du RER B vers le Nord, se désole Marion, 43 ans, qui devait se rendre à Londres pour rendre visite à des amis.La SNCF invite les usagers à “reporter leur voyage”. Le RER B est reporté à la Plaine-Stade de France et à Aulnay-sous-Bois, tandis que les lignes K et H sont respectivement reportées à Mitry et à Saint-Denis.Des trains à destination de Lille, Dunkerque et Valenciennes sont reportés gare de Lyon à Paris, précipitant de nombreux voyageurs dans les bouches du métro.Certains voyageurs se sont également redirigés vers les cars longue distance : l’opérateur Flixbus s’est dit “pris d’assaut” depuis l’interruption du trafic, affichant complet sur ses lignes de car entre Paris et Bruxelles, Londres et Amsterdam.Dans l’attente de plus d’explications, certains voyageurs ont fait part de leur étonnement quant à l’incongruité de la situation. “C’est marrant, je reviens justement de Lorient où la découverte d’obus non explosés, ça arrive tout le temps”, s’amuse Chloé Ternand, qui devait prendre un Ouigo vers Bruxelles.A Saint-Denis, à proximité de l’endroit où a été découvert l’engin, Marcello, 85 ans, tient en main un magazine qui relate le bombardement qui a ravagé le quartier de La Plaine le 21 avril 1944.”J’habitais à côté, ça m’a rappelé des souvenirs. Quand il y a eu le bombardement, on n’a même pas eu le temps d’aller à l’abri parce que ça a été soudain”, témoigne-t-il à l’AFP.Ce n’est pas la première fois que la découverte d’une bombe de la Seconde guerre mondiale vient paralyser le réseau ferroviaire à Paris. En 2019, un obus retrouvé dans les Hauts-de-Seine avait interrompu le trafic entre la gare de Saint-Lazare et la proche banlieue ouest de Paris.La gare du Nord est l’une des gares les plus fréquentées d’Europe, avec plus de 226 millions de voyageurs en 2023, selon les chiffres de la SNCF.

A69: le gouvernement va demander la reprise du chantier, dans l’attente de l’appel

Le gouvernement va demander un sursis à exécution pour permettre au chantier de l’A69 de se poursuivre, dans l’attente de la procédure d’appel, a rappelé vendredi le ministre chargé des Transports, à la veille d’une mobilisation des partisans de l’autoroute dont la construction est à l’arrêt depuis une semaine.L’appel du gouvernement “sera déposé dans les jours qui viennent, on travaille sur un mémoire pour faire appel, et surtout pour demander un sursis à exécution”, a déclaré Philippe Tabarot sur Sud Radio, jugeant que l’arrêt du chantier provoquait une “catastrophe concrète et immédiate sur un plan économique”.Cette déclaration intervient à la veille d’une mobilisation, prévue samedi à Castres par les partisans de l’autoroute, contre le jugement du tribunal administratif de Toulouse, qui a ordonné l’arrêt d’un chantier déjà très avancé.”Il y a 3.000 à 4.000 personnes qui sont indirectement concernées, qui sont des sous-traitants, qui avaient commandé du matériel, qui sont en cessation de paiement”, a décrit le ministre, se disant “déterminé” à mener à bien ce tronçon de 53 km entre Castres-Toulouse.Le 27 février, la justice administrative a annulé l’autorisation environnementale du chantier, une première pour une autoroute de cette envergure en France et qui devait entrer en service fin 2025.Convaincu que c’est un “projet qui est indispensable pour désenclaver le Tarn”, le ministre a estimé que “c’est la crédibilité de l’État qui se joue aussi si demain ce chantier est arrêté”, d’autant plus que “cela va faire jurisprudence sur l’ensemble du territoire national (…) c’est la fin des grands projets”.”Je rappelle quand même que les deux tiers sont réalisés, que 300 millions d’euros ont été pratiquement investis, que deux ouvrages d’art sur trois ont été réalisés. Quelles conséquences si demain, on est amené à être obligé de détruire ce qui a été réalisé?”, s’est-il interrogé.Les anti-A69 dénoncent le “passage en force” de l’Etat et du constructeur Atosca, qui a démarré le chantier avant que la justice ne se soit prononcée sur les recours.Dans le camp des opposants, l’appel et la requête de sursis de l’Etat étaient attendus, le ministre les avait annoncés le 27 février. “En revanche, ce qui me choque, c’est la façon dont l’Etat remet en cause un jugement du tribunal administratif. On a l’impression d’une remise en cause de l’Etat de droit”, a réagi Gilles Garric, membre du collectif La voie est libre, opposé à l’A69.”Le passage en force a été orchestré par l’Etat. Ce n’est pas parce qu’on a une DUP (déclaration d’utilité publique) qu’on a une Raison impérative d’intérêt public majeur” (RIIPM), c’est la loi”, souligne-t-il.Le ministre a aussi souhaité que les développements judiciaires comme ceux de l’A69 “ne se reproduisent plus dans notre pays” et évoqué une réforme pour que “quand on a une déclaration d’utilité publique, on ait une autorisation environnementale” automatiquement.La requête de l’Etat devra être déposée devant la cour administrative d’appel de Toulouse. Dans un premier temps, la justice administrative examinera le sursis à exécution, lors d’une audience programmée dans un délai d’un à deux mois, et rendra sa décision dans les jours suivants.Pour l’audience sur le fond concernant l’appel de l’arrêt du chantier, elle ne sera probablement programmée qu’au deuxième semestre 2025.L’A69 réduirait d’une vingtaine de minutes le trajet Castres-Toulouse.

Trafic interrompu à la gare du Nord après la découverte d’une bombe de la Seconde Guerre mondiale

Aucun train ne circule vendredi matin à la gare du Nord de Paris, l’une des premières d’Europe, après la découverte dans la nuit d’une bombe de la Seconde Guerre mondiale sur la commune de Saint-Denis et la SNCF ne sait pas quand le trafic pourra reprendre. Aucun TGV, Eurostar, RER, ni TER ne circulait et le trafic “ne pourra reprendre qu’après la fin des opérations de déminage qui sont en cours d’organisation par les services spécialisés de la préfecture de police de Paris”, précise la SNCF. Tous les trains Eurostar en provenance et à destination de Paris sont annulés, a indiqué Eurostar.Vers 10H30, la SNCF indiquait à l’AFP que l’interruption du trafic était toujours “d’une durée indéterminée”. Dans le hall de la gare du Nord, du côté du RER, les voyageurs étaient désabusés, a constaté un journaliste de l’AFP. “J’attends depuis 06H00 un RER pour Goussainville, j’ai tenté de prendre un bus de remplacement mais c’est impossible, trop de voyageurs, ils sont bondés. Je suis à mon compte, j’ai un client qui m’attend depuis 07H00 et je ne vais pas pouvoir facturer”, déplore Corinne Schiavenato, 55 ans, qui travaille dans l’administratif. Le ministre chargé des transports, Philippe Tabarot, a confirmé sur Sud Radio que le trafic sera “fortement chamboulé toute la journée” et espère une reprise de la circulation “dans un mode un peu dégradé dès l’après-midi”.La RATP affirme avoir déployé des agents supplémentaires pour orienter les voyageurs à la recherche d’un itinéraire alternatif. C’est au cours de travaux réalisés dans la nuit de jeudi à vendredi que l’engin explosif à été découvert à 2,5 kilomètres de la gare du Nord. L’interruption du trafic a été décidée “à la demande de la préfecture de police de Paris” après la découverte de la bombe “non explosée” dans la nuit de jeudi à vendredi “lors de travaux réalisés en amont de Paris gare du Nord”, explique la SNCF. Une source proche du dossier indiquait à l’AFP que l’engin explosif pesait “500 kilos”. La bombe, située environ 200 mètres au nord du périphérique parisien, n’a en revanche pas nécessité d’évacuer d’habitants à Saint-Denis, le lieu de la bombe se trouvant “assez loin des populations”, a indiqué la ville.Vers 10H, une journaliste de l’AFP présente à proximité du lieu de déminage constatait que la circulation automobile était suspendue sur l’avenue Wilson dans le sens Saint-Denis Paris, sans toutefois que les piétons ou les vélos ne soient stoppés. – Durée indéterminée -“Les agents nous conseillent de nous faire rembourser et de partir demain, on a essayé de regarder les avions, mais c’est hors de prix, et puis de toute manière, on ne peut même pas aller à l’aéroport Charles-de-Gaulle” du fait de l’arrêt de la circulation du RER B vers le Nord, se désole Marion, 43 ans, qui devait se rendre à Londres pour rendre visite à des amis. La SNCF invite les usagers et clients à “reporter leur voyage” mais indique que le RER B est reporté à la Plaine-Stade de France et à Aulnay-sous-Bois, et que les lignes K et H sont respectivement reportées à Mitry et à Saint-Denis. Le tout avec une circulation “très fortement perturbée”, précise le groupe.Des trains à destination de Lille, Dunkerque, et Valenciennes étaient reportés gare de Lyon, quelques kilomètres plus au sud de Paris, précipitant de nombreux voyageurs dans les bouches du métro.Dans l’attente de plus d’explications, certains voyageurs faisaient part de leur étonnement quant à l’incongruité de la situation. “C’est marrant, je reviens justement de Lorient où la découverte d’obus non explosés, ça arrive tout le temps”, s’amuse Chloé Ternand, qui doit prendre un Ouigo vers Bruxelles.Ce n’est pas la première fois que la découverte d’une bombe de la Seconde guerre mondiale vient paralyser le réseau ferroviaire à Paris. En 2019, un obus retrouvé dans les Hauts-de-Seine avait interrompu le trafic entre la gare de Saint-Lazare et la proche banlieue ouest de Paris.La gare du Nord est l’une des gares les plus fréquentées d’Europe, avec plus de 226 millions de voyageurs en 2023 selon les chiffres de la SNCF.

La Bourse de Paris en nette baisse, les tensions avec les Etats-Unis inquiètent

La Bourse de Paris reculait fortement vendredi et effaçait tous ses gains de la semaine, préoccupée par les tensions commerciales et diplomatiques avec les Etats-Unis.L’indice vedette CAC 40 abandonnait 1,16% vers 10H00, ce qui représente 94,79 points, pour s’établir à 8.102,88. Jeudi, l’indice a conclu la séance en hausse de 0,29%. “Tous les regards se tourneront vers le principal rapport sur l’emploi, qui doit être publié aujourd’hui à 14H30 et qui devrait faire état d’un gain d’environ 160.000 emplois non agricoles et d’un taux de chômage inchangé de 4%” aux Etats-Unis, note Derren Nathan, analyste chez Hargreaves Lansdown. “Bien que des données plus faibles puissent plaider en faveur de nouvelles réductions des taux d’intérêt de la banque centrale américaine (Fed), la création d’emplois reste un moteur essentiel de la croissance économique” américaine, poursuit-il. Dans un contexte où l’inflation “reste plus difficile à maîtriser”, le “spectre des droits de douane n’est pas de nature à arranger les choses”, a-t-il ajouté. Or, “la confusion règne après un nouveau sursis annoncé à la dernière minute sur les droits de douane du gouvernement Trump aux Etats-Unis”, commente Derren Nathan.Le président républicain a mis en pause jusqu’au 2 avril les droits de douane de 25% pour les produits mexicains et canadiens respectant le cahier des charges de l’accord de libre-échange Canada-Etats-Unis-Mexique (ACEUM). Sur le plan diplomatique, Donald Trump a mis en doute jeudi à la fois l’engagement des Etats-Unis dans l’Otan et la solidarité des pays alliés au sein de l’Alliance de défense transatlantique, s’attirant une riposte d’Emmanuel Macron, lequel a demandé du “respect”.Réunis en sommet exceptionnel à Bruxelles, les 27 ont donné leur feu vert au plan de la Commission européenne, baptisé “Réarmer l’Europe”, qui vise à mobiliser quelque 800 milliards d’euros.La folle semaine d’EutelsatL’annonce lundi par le président américain Donald Trump d’une “pause” dans l’assistance militaire cruciale fournie par Washington à l’Ukraine a soulevé des interrogations autour du réseau Starlink d’Elon Musk, proche du président, très utilisé dans le pays depuis le début du conflit.”En Europe, Eutelsat offre les mêmes capacités que Starlink en termes de couverture et de latence”, a rappelé le groupe.Si le titre reculait de 16,78% à 5,76 euros vers 09H40, il affichait une progression hebdomadaire de plus de 380% à ce stade de la séance.

A69: le gouvernement va demander un sursis à exécution

Le gouvernement va demander un sursis à exécution pour permettre au chantier de l’A69 de se poursuivre, dans l’attente de la procédure d’appel, a annoncé vendredi le ministre chargé des Transports, se disant “déterminé” à mener ce projet à bien.L’appel “sera déposé dans les jours qui viennent, on travaille sur un mémoire pour faire appel, et surtout pour demander un sursis à exécution”, a déclaré Philippe Tabarot sur Sud Radio, jugeant que l’arrêt du chantier provoquait une “catastrophe concrète et immédiate sur un plan économique”.Le 27 février, la justice administrative a mis un coup d’arrêt au colossal chantier de l’A69 Castres-Toulouse, en annulant son autorisation environnementale, une première pour une autoroute de cette envergure en France.”Il y a 3.000 à 4.000 personnes qui sont indirectement concernées, qui sont des sous-traitants, qui avaient commandé du matériel, qui sont en cessation de paiement”, a décrit le ministre.”Nous sommes déterminés à mener ce chantier, à ce que le chantier soit mené à bien (…) parce qu’on pense plus que jamais que c’est un projet qui est indispensable pour désenclaver le Tarn”, a plaidé M. Tabarot.Pour lui, “c’est la crédibilité de l’État qui se joue aussi si demain ce chantier est arrêté”, d’autant plus que “cela va faire jurisprudence sur l’ensemble du territoire national (…) c’est la fin des grands projets”.S’adressant aux opposants à l’A69, M. Tabarot a estimé qu'”ils ne vont pas me reprocher, eux, qui ont fait six ou sept fois appel des décisions de justice, de pouvoir le faire au nom de l’État aussi”.”Je rappelle quand même que les deux tiers sont réalisés, que 300 millions d’euros ont été pratiquement investis, que deux ouvrages d’art sur trois ont été réalisés. Quelles conséquences si demain, on est amené à être obligé de détruire ce qui a été réalisé sur ce chantier ?”, s’est interrogé le ministre.Ce dernier a souhaité vendredi que les développements judiciaires comme ceux de l’A69 “ne se reproduisent plus dans notre pays” et évoqué une réforme pour que “quand on a une déclaration d’utilité publique, on a une autorisation environnementale”, cela puisse “tout aplatir, tout écraser”, en référence à d’éventuels recours.