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Le solaire première source d’électricité en juin en Europe (centre de réflexion)

L’énergie solaire a constitué en juin la première source d’électricité en Europe, pour la toute première fois sur un mois, assurant 22,1% de la production, devant le nucléaire (21,8%) et l’éolien (15,8%), selon le centre de réflexion britannique Ember.Arrivent ensuite le gaz (14,4% du total) puis l’hydroélectricité (12,8%), ajoute l’analyse.Selon ce bilan, au moins 13 pays ont battu leur propre record en terme de production photovoltaïque, du fait du déploiement continu des panneaux solaires ainsi que de l’ensoleillement constaté ce printemps sur le continent.L’énergie éolienne a aussi battu des records, avec 15,8% de la production électrique en juin et 16,6% en mai, après un début d’année difficile du fait de conditions de vent moins favorables.En conséquence, les centrales électriques au charbon n’ont jamais produit une part d’électricité aussi réduite en Europe, à 6,1%, assure Ember: les grands pays du charbon, l’Allemagne et la Pologne, sont respectivement tombées en juin à 12,4% et 42,9% d’électricité issue de cette énergie fossile.Pour autant, et alors que la demande électrique globale croît, les énergies fossiles – charbon et gaz surtout – ne reculent pas : elles ont généré in fine 23,6% du courant en Europe en juin 2025 – contre 22,9% en mai 2024.Le 1er semestre a vu un recours au gaz accru par rapport au 1er semestre 2024, du fait notamment d’une moindre disponibilité de l’hydroélectricité, explique encore Ember.

Wall Street termine en hausse, portée par l’emploi américain

La Bourse de New York a clôturé en hausse jeudi, profitant de données sur l’emploi aux Etats-Unis meilleures qu’attendu, et continuant à mettre de côté les incertitudes commerciales.Le Dow Jones a gagné 0,43% et les indices Nasdaq (+0,09%) et S&P 500 (+0,27%) ont tous deux établi un nouveau record en clôture.”Il y a quelques bonnes nouvelles aujourd’hui car les chiffres des demandes d’allocations chômage sont corrects”, estime auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.Les premières demandes d’allocation chômage sont ressorties en baisse par rapport à la semaine passée (-5.000), mieux que les projections du consensus d’analystes interrogés par Bloomberg, qui tablait sur une hausse.”Le principal enseignement du rapport reste que les entreprises ont été lentes à licencier leurs employés, mais qu’il est devenu plus difficile de retrouver un emploi après en avoir perdu un”, écrivent les analystes de Briefing.com.Selon eux, “cette dynamique reflète un ralentissement du marché du travail, mais pas un marché du travail véritablement faible”.En parallèle, “il est assez clair que le marché ne veut pas prêter attention aux nouvelles concernant les droits de douane tant que ceux-ci ne sont pas réellement en place”, estime Steve Sosnick. “Tant qu’il y a une raison plausible pour que les surtaxes soient renégociées, repoussées ou modifiées, le marché ne réagira pas”, juge l’analyste.Depuis lundi, une vingtaine de pays ont reçu un courrier de Washington annonçant les droits de douane qui leur seraient appliqués au 1er août.”Les investisseurs s’appuient sur les entreprises américaines et le calendrier économique pour justifier leur optimisme”, résume Jose Torres, d’Interactive Brokers.Les acteurs de marché attendent notamment les chiffres de l’inflation côté consommateur (CPI) et producteur (PPI) la semaine prochaine. Un nouvel indicateur concernant la confiance des consommateurs sera aussi publié.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt américain à dix ans était sans grand changement, à 4,34%, contre 4,33% la veille en clôture.Côté entreprises, le groupe américain WK Kellogg, spécialiste des céréales pour petit-déjeuner (Corn Flakes, Froot Loops, Rice Krispies, All-Bran, etc.), a bondi (+30,63% à 22,86 dollars) après l’annonce de son rachat par le géant italien de l’agroalimentaire Ferrero (Kinder, Nutella, etc.).Les deux groupes ont signé un accord définitif prévoyant le paiement de 23 dollars par action WK Kellogg, ce qui porte le montant de l’opération à 3,1 milliards de dollars.La compagnie aérienne Delta Air Lines (+11,99% à 56,78 dollars) a été recherchée après avoir publié des résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre, notamment un bénéfice net par action, élément de référence pour les marchés, de 2,10 dollars.Les investisseurs ont aussi accueilli positivement les nouvelles prévisions de Delta. Quelques mois plus tôt, l’entreprise avait suspendu ses prévisions en raison de l'”environnement de croissance ralentie”. La société minière MP Materials (+50,62% à 45,23 dollars) s’est envolée après avoir annoncé que le ministère américain de la Défense deviendrait son plus gros actionnaire via une prise de participation à hauteur de 400 millions de dollars. MP Materials possède la seule mine de terres rares en activité sur le sol américain et assure qu’il s’agit de la deuxième plus importante au monde.

Budget: objectif 4,6% de déficit pour 2026, “des efforts” mais pas d’augmentation d’impôts généralisée

François Bayrou a assuré jeudi que son objectif était de ramener le déficit à 4,6% en 2026, évoquant “ici ou là des efforts particuliers”, mais sans augmentation d’impôts généralisée, dans un entretien sur LCI.Le déficit est “à 5,8%” du produit intérieur brut, “nous allons cette année passer à 5,4% et l’année prochaine, (…) nous allons aller vers 4,6%”, a-t-il affirmé, en soulignant que “le gouvernement va dire ce que sont les contraintes, les efforts nécessaires, les décisions à prendre pour qu’on se tire de ce piège mortel”, sans vouloir dévoiler ses pistes.”Je veux que tout le monde participe” à l’effort d’économie d’environ 40 milliards d’euros pour le prochain budget de la France, a expliqué le chef du gouvernement, en disant ne pas vouloir “qu’il y ait des catégories ciblées et d’autres qui ne le sont pas”, mais “avec un effort de justice qu’il va falloir évidemment mettre en place”.A quelques jours de la présentation d’un plan de redressement des finances publiques, “il peut y avoir ici ou là des efforts particuliers, mais je ne crois pas que ce soit par l’impôt qu’on résout des problèmes”, a en outre fait valoir M. Bayrou, mais par la baisse de “la dépense publique”.”Si la prospérité venait des impôts, puisque nous avons les impôts les plus importants du monde, nous serions les plus riches du monde”, a-t-il ajouté, en appelant au “bon sens”.

Interdiction des paquebots géants à Nice: le préfet saisit le tribunal administratif

Le préfet des Alpes-Maritimes a annoncé jeudi saisir le tribunal administratif pour contester un arrêté pris par la Métropole de Nice interdisant les escales des paquebots géants, qu’il juge “illégal”.Après avoir assoupli une première interdiction prise fin janvier, le maire de Nice et président de la métropole, Christian Estrosi, a pris mercredi un nouvel arrêté interdisant les escales de paquebot de plus de 450 passagers à Nice, et limitant le nombre de navires transportant plus de 2.500 passagers à Villefranche-sur-mer à 65 par an et pas plus d’un par jour.Le maire de Nice justifie cet arrêté au nom de “l’urgence climatique, la protection de la biodiversité marine, la promotion d’un tourisme raisonné et la protection du patrimoine”.Selon la Métropole, cet arrêté, qui doit entrer en vigueur ce vendredi 11 juillet, affectera d’ici la fin de l’année cinq escales prévues dans le port de Nice, et 15 en 2026 sur un total de 176 déjà réservées. Concernant la gare maritime de Villefranche-sur-mer, l’arrêté concerne d’ici la fin de l’année 12 escales de navires d’une capacité cumulée de plus de 38.000 passagers, et pour 2026, 53 escales d’une capacité totale cumulée de plus de 200.000 passagers, sur un total de 131 escales déjà réservées.Dans un communiqué, le préfet des Alpes-Maritimes dit avoir “décidé de saisir le tribunal administratif de Nice pour obtenir la suspension et l’annulation de cet arrêté au motif qu’il est entaché de plusieurs illégalités et de nature à compromettre l’exercice d’une liberté publique ou individuelle”.Le préfet annonce par ailleurs réunir vendredi avec le préfet maritime une “table-ronde sur la régulation des navires de croisière réunissant l’ensemble des acteurs concernés”.En janvier, l’annonce du maire de Nice, interdisant les escales de navires de plus de 900 passagers en rade de Villefranche-sur-mer, avait provoqué la “stupéfaction” de l’association internationale des compagnies de croisières (CLIA) mais aussi un tollé parmi les élus des communes de la rade, les professionnels de la mer, les commerçants ou les taxis.Après Nice, la ville de Cannes a elle aussi décidé de limiter à partir de 2026 les paquebots géants dans sa baie en n’autorisant qu’un seul navire de plus de 3.000 passagers à y mouiller chaque jour.

La Bourse de Paris termine en petite hausse, sans entrain face aux incertitudes commerciales

La Bourse de Paris a terminé en petite hausse jeudi, sans grand entrain dans un environnement incertain avec les négociations commerciales menées avec les Etats-Unis, les investisseurs attendant des annonces concrètes.Le CAC 40 a gagné 0,30%, soit 23,79 points, pour s’établir à 7.902,25 points. La veille, l’indice vedette parisien avait pris 1,44% à 7.886,79 points.”Les marchés se tiennent” dans une séance “sans véritable message clef ou catalyseur”, commente Mabrouk Chetouane, responsable de la stratégie de marché de Natixis IM.Le président américain Donald Trump a dévoilé mercredi des surtaxes de 50% sur le cuivre importé aux États-Unis à partir du 1er août et annoncé que les importations du Brésil seraient surtaxées à 50%.Depuis lundi, une vingtaine de pays ont reçu un courrier de Washington annonçant les droits de douane qui leur seraient appliqués au 1er août.Les Européens espèrent éviter toute surtaxe au-delà d’un plancher de 10%, avec des exemptions pour des secteurs clés comme l’aéronautique, les cosmétiques et les boissons alcoolisées.”Pour le moment, tout le monde négocie et garde son calme”, poursuit Mabrouk Chetouane. “Le marché attend les annonces effectives pour pouvoir commencer à mesurer les conséquences concrètes des droits de douane.” D’autant qu’ils se demandent si “la menace est crédible ou fantôme”, affirme-t-il.Les spiritueux à la fêteLes géants français du secteur des spiritueux profitent toujours de l’exemption qu’ils ont décrochée face aux taxes annoncées par la Chine concernant les eaux-de-vie de vin importées de l’Union européenne, essentiellement du cognac.Pékin avait annoncé la semaine dernière qu’elle imposerait un droit de douane moyen de 32,2% sur le cognac importé du Vieux continent.Rémy Cointreau a terminé en forte hausse de 7,72% à 56,50 euros. LVMH, qui détient la maison Hennessy, a gagné 3,52% à 505 euros. Le géant des vins et spiritueux Pernod Ricard a grimpé de 3,67%, à 96,08 euros.Eutelsat en orbiteLe gouvernement britannique va injecter 163 millions d’euros dans l’opérateur européen Eutelsat, concurrent des satellites Starlink d’Elon Musk, pour y investir aux côtés de l’Etat français, a officialisé l’entreprise jeudi, après une information confirmée par l’Élysée lors d’une visite d’État d’Emmanuel Macron au Royaume-Uni.L’annonce a été saluée en Bourse, le titre Eutelsat terminant en hausse de 6,54% à 3,75 euros.Deuxième opérateur mondial de satellites en orbite basse, qui permettent de faire fonctionner des services de télécommunications, Eutelsat est souvent présenté comme une solution alternative européenne à Starlink, de l’entreprise américaine SpaceX, propriété d’Elon Musk.

Vendu à 8,6 millions d’euros, le premier Birkin devient le sac le plus cher au monde

C’est le sac le plus cher au monde vendu aux enchères: le premier Birkin d’Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, s’est envolé jeudi à près de 8,6 millions d’euros à Paris.Ce grand fourre-tout en cuir noir a été adjugé 7 millions d’euros à un acheteur japonais, soit 8,58 millions d’euros frais inclus, selon un communiqué de la maison d’enchères Sotheby’s. Il devient ainsi le sac à main le plus cher jamais vendu aux enchères dans le monde et le deuxième objet de mode le plus précieux vendu aux enchères, derrière les souliers rouges du “Magicien d’Oz”, vendus 32,5 millions de dollars (27,8 millions d’euros) en 2024.Jusqu’à présent, le sac le plus cher jamais vendu aux enchères était un Kelly Hermès en crocodile, serti de diamants et rehaussé d’or blanc, adjugé à plus de 513.000 dollars (438.000 euros) en novembre 2021 par Christie’s.Cette vente “marque un tournant dans l’histoire de la mode et plus largement du luxe. C’est une démonstration éclatante de la puissance d’une légende et de sa capacité à enflammer les passions et désirs des collectionneurs en quête de pièces exceptionnelles avec une provenance unique, désireux de posséder l’origine même d’un mythe”, a déclaré Morgane Halimi, responsable mondiale des sacs à main et de la mode de la maison d’enchères.Mis à prix à 1 million d’euros, le sac a déclenché une “bataille d’enchères électrisante” pendant 10 minutes entre neuf collectionneurs par téléphone, en ligne et dans la salle, rapporte Sotheby’s.Cet événement a également suscité la colère des défenseurs des animaux. Lors de la vente, une militante de l’association Peta a brandi devant la salle des ventes une fausse tête de vache ensanglantée, accompagnée d’une pancarte en forme de sac proclamant “voici le reste de votre Birkin”.Une action pour rappeler “que pour chaque accessoire en cuir, un animal sensible a été exploité et tué dans la violence et la terreur”, selon un communiqué de l’association.- Adapté aux mamans -Ce premier Birkin avait été vendu une première fois par Jane Birkin lors d’une vente aux enchères en 1994, dont les bénéfices avaient été reversés à une association caritative de lutte contre le sida. Il était jusqu’à ce jeudi la propriété de Catherine Benier, fondatrice de la boutique vintage de luxe “Les 3 marches” à Paris, qui l’avait acheté aux enchères en 2000.”Je suis stupéfaite (…) mais avant tout profondément émue par la ferveur avec laquelle d’autres collectionneurs ont tenté d’acquérir ce sac qu’ils désiraient manifestement au-delà des mots”, a-t-elle commenté. Ce “prototype historique réalisé à la main”, gravé des initiales J.B., se distingue par plusieurs particularités qui en font une pièce unique, notamment sa taille, ses anneaux métalliques fermés, sa bandoulière non-détachable ou encore la présence d’un coupe-ongles intégré. Des traces d’autocollants sont aussi visibles sur le cuir patiné.Icône de mode au look effortless chic (presque sans effort, ndlr), Jane Birkin privilégiait le côté pratique des choses. Lors d’un vol Paris-Londres, la chanteuse et actrice anglaise, décédée en 2023, se plaint à son voisin de siège de ne pas trouver un sac adapté à ses besoins de jeune maman.Ce dernier n’est autre que Jean-Louis Dumas, gérant d’Hermès de l’époque. Un fourre-tout avec un espace dédié aux biberons voit ainsi le jour en 1984 et porte le nom Birkin. Quarante ans plus tard, ce sac à main en cuir est devenu le produit emblématique du sellier-maroquinier et l’un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde. Produit en très petite quantité, il cultive une image d’exclusivité, avec un prix pouvant varier grandement, de quelques milliers d’euros pour les modèles les plus simples, jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros pour les plus luxueux.

Ferrero va croquer les céréales WK Kellogg pour grossir aux Etats-Unis

Le géant italien de l’agroalimentaire Ferrero (Kinder, Nutella, Crunch, etc.) va engloutir le groupe américain WK Kellogg, spécialiste des céréales pour petit-déjeuner (Corn Flakes, Froot Loops, Rice Krispies, All-Bran, etc.) pour accélérer sa croissance en Amérique du Nord.Les deux groupes ont annoncé jeudi matin, dans un communiqué commun, cette opération à 3,1 milliards de dollars (dette comprise), qui sera entièrement financée en liquide.En vertu de leur accord définitif, Ferrero va payer 23 dollars par action de WK Kellogg, ce qui représente une prime de 31% par rapport au cours de clôture du groupe américain mercredi à Wall Street, et de 40% sur le cours moyen des trente derniers jours.”Cette acquisition soutient l’expansion du portefeuille de Ferrero et sa croissance en Amérique du Nord en y ajoutant les marques de céréales emblématiques et hautement complémentaires de WK Kellogg”, relève le communiqué.La transaction inclut l’appareil de production ainsi que les activités de marketing et de distribution aux Etats-Unis, au Canada et dans les Caraïbes, afin de permettre à Ferrero “de servir les consommateurs pour davantage d’occasions tout au long de la journée”.L’opération, approuvée à l’unanimité par les conseils d’administration des deux entreprises, devrait être finalisée au second semestre. Elle nécessite l’approbation des actionnaires de WK Kellogg et des autorités réglementaires.Le groupe américain deviendra alors une filiale à part entière de Ferrero, qui détient plusieurs marques de confiserie, dont la célèbre Tic Tac, ainsi que les rochers sphériques en chocolat appréciés des soirées de l’ambassadeur, si on en croit les incontournables spots publicitaires depuis la fin des années 1980.La ville de Battle Creek (Michigan), siège de WK Kellogg, deviendra celui de Ferrero North America.Des actionnaires représentant 21,7% du capital de WK Kellogg se sont déjà engagés à voter en faveur du rachat.- Gourmandise américaine -Le Wall Street Journal avait défloré l’annonce mercredi en fin d’après-midi en affirmant que Ferrero était “proche de la finalisation d’une transaction d’environ trois milliards de dollars” pour racheter WK Kellogg.”L’objectif de Ferrero est de grossir aux Etats-Unis par le biais d’acquisitions, après avoir déjà acheté les activités de confiserie américaines (du groupe suisse) Nestlé” pour 2,8 milliards de dollars en 2018, avait relevé le journal.L’action de WK Kellogg, dont les origines remontent à près de 120 ans, s’était envolée de près de 50% dans les échanges électroniques après la fermeture mercredi de la Bourse de New York.Ferrero, créé en 1946 dans la ville piémontaise d’Alba (nord de l’Italie) et entré sur le marché américain en 1969, emploie actuellement plus de 14.000 personnes dans vingt-deux usines et onze bureaux en Amérique du Nord.Le groupe, dont le chiffre d’affaires a atteint 18,4 milliards d’euros pour son exercice fiscal décalé 2024 (+8,9% sur un an), compte plus de 61.000 employés dans le monde.En accompagnement de cette transaction, WK Kellogg a donné quelques éléments préliminaires sur ses résultats du deuxième trimestre, qui doivent être publiés à une date non précisée à ce stade. Son chiffre d’affaires devrait se situer entre 610 et 615 millions de dollars, contre 672 millions un an plus tôt, et son bénéfice d’exploitation proforma entre 43 et 48 millions (78 millions un an plus tôt).En juin 2021, le géant du petit-déjeuner Kellogg avait dévoilé son intention de se diviser en trois sociétés distinctes et indépendantes, mais il avait opté, au final, pour deux sociétés seulement: WK Kellogg (céréales) et Kellanova (snacks), qui sont nés en octobre 2023.Cette scission prenait acte du ralentissement du marché des céréales, en décroissance depuis une dizaine d’années.Selon les spécialistes, les consommateurs se tournent davantage vers les snacks prêts à emporter. Par ailleurs, souvent accusées d’être trop sucrées et riches en additifs, les céréales ont vu leur image se détériorer.Kellanova – chips Pringles, snacks de marque Kellogg’s (Eggo, Nutrigain, Rice Krispies Treats…), Cheez-It, Carr’s – fait actuellement l’objet d’une tentative de rachat par son compatriote Mars pour 36 milliards de dollars, annoncée en août 2024.Mars comptait finaliser l’acquisition au premier semestre 2025, mais la Commission européenne, craignant des hausses de prix pour les consommateurs dans un contexte de forte inflation alimentaire, a ouvert une enquête le 25 juin.Le groupe Mars (Twix, Snickers, M&M’s mais aussi les aliments pour animaux Whiskas et Royal Canin) ambitionne de se diversifier dans les snacks salés.

Bourses européennes: Londres termine sur un record, Francfort et Paris sans élan

La Bourse de Londres a terminé jeudi sur un nouveau record, Paris a légèrement monté et Francfort a cédé du terrain, après avoir touché un record en séance, tandis que les investisseurs restaient attentifs aux droits de douane américains.L’indice vedette de la Bourse de Londres, le FTSE 100 (+1,23%), a terminé sur un record en clôture à plus de 8.975 points, après avoir également touché un sommet historique en séance. Le DAX de Francfort (-0,38%) a également touché un nouveau plus haut jeudi, avant de perdre de l’élan, et Paris a terminé en légère hausse (+0,30%).

Jusqu’ici épargnée, la restauration rapide inquiète pour sa rentabilité

Le secteur de la restauration rapide en France, dont la croissance est l’une des plus dynamiques de la restauration, s’inquiète de l’effet cumulé de plusieurs réformes sur sa rentabilité, dont celle des titres-restaurants, et a demandé au cabinet Xerfi d’en évaluer l’impact dans une étude publiée jeudi.Commandée par le Syndicat national de l’alimentation et de la restauration rapide (Snarr), cette étude envisage plusieurs scénarios: une hausse de la TVA, un doublement de la “taxe soda” en 2026 (après un doublement déjà acté en 2025), une réduction des allègements de charges sur les petits salaires (déjà acté en 2025) et la réforme des titres-restaurants (dont l’utilisation pour faire toutes ses courses en supermarché devrait être pérennisée).Si le secteur pèse, selon Xerfi, plus de 50 milliards d’euros de chiffre d’affaires, son résultat net a été divisé par deux entre 2018 et 2023 sous l’effet de la hausse des charges d’exploitation.”Les taux de défaillance du secteur de la restauration rapide se situent aujourd’hui entre 2% et 2,5%, un taux qui n’est pas alarmiste mais toutefois beaucoup plus important que la moyenne des années précédentes”, a indiqué à l’AFP Jérémy Robiolle, directeur du développement chez Xerfi.”Il y a une accumulation de mesures dans le secteur, comme la loi Agec (qui oblige notamment à utiliser de la vaisselle réutilisable, NDLR), la +taxe soda+ ou la réforme des titres-restaurants et on a voulu objectiver les remontées de terrain qui sont assez négatives”, a expliqué à l’AFP Esther Kalonji, déléguée générale du Snarr.L’utilisation des titres-restaurants pour faire toutes les courses alimentaires en supermarché représente selon Xerfi un manque à gagner de 100 millions d’euros pour la restauration rapide en 2025 et de 195 millions en 2026.”C’est moins d’emplois soutenus, car un titre-restaurant dépensé en restauration rapide génère plus d’emplois qu’en grande surface”, selon Clément Morin, auteur de l’étude.Le Snarr, comme l’Umih et le GHR, autres organisations patronales de la restauration, s’est retiré des groupes de travail liés aux Assises de la restauration menées à Bercy pour protester contre cette réforme qualifiée par l’Umih de “décision funeste pour le secteur”.Xerfi a également évalué l’impact du doublement de la “taxe soda” en 2025, qui représentera 49,5 millions d’euros pour la restauration rapide et jusqu’à 55,5 millions d’euros en 2026 selon les scénarios.En cumulant les scénarios, Xerfi estime qu’entre 16.500 et 26.200 entreprises du secteur pourraient basculer dans le rouge en 2026.Le cabinet souligne que le scénario le plus à risque pour le secteur serait l’augmentation, voire la suppression, du taux réduit de TVA (actuellement à 10%) dont bénéficie le secteur, mesure revenue dans le débat public à l’occasion de la dernière revue de dépenses par l’Inspection générale des finances (IGF).

Wall Street cherche la direction à suivre

La Bourse de New York évolue sans entrain jeudi, à la recherche d’un catalyseur susceptible de faire bouger les cours, restant toujours de marbre face aux nouvelles menaces douanières de Donald Trump.Vers 13H55 GMT, le Dow Jones grappillait 0,07%, l’indice Nasdaq lâchait 0,27% et l’indice élargi S&P 500 reculait de 0,09%.”Ce qui se passe aujourd’hui, c’est que nous voyons le marché faire deux choses. Premièrement, il est à la recherche d’un catalyseur haussier et, deuxièmement, il est soulagé que la situation des droits de douane n’ait pas empiré après la date butoir d’hier (mercredi, NDLR)”, a commenté auprès de l’AFP Adam Sarhan, analyste de 50 Park Investments.Le 9 juillet devait initialement être la date à partir de laquelle devaient être collectés les droits de douane supplémentaires visant les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis. Mais le président américain a repoussé l’échéance au 1er août.Depuis lundi, M. Trump a envoyé à une vingtaine de pays une lettre leur annonçant les surtaxes douanières additionnelles qui devraient être appliquées à leurs produits entrant aux Etats-Unis à partir de début août.L’idée est de pénaliser encore plus les exportations de dizaines de pays ayant un excédent commercial avec les Etats-Unis.M. Trump a aussi ciblé le Brésil, lui infligeant des droits de douane de 50%, au nom de la défense de l’ex-président Jair Bolsonaro, jugé pour tentative de coup d’Etat. Il a également visé le cuivre en vue de protéger la “sécurité nationale” des Etats-Unis.”Ce sont les actes qui font bouger les marchés, pas les paroles”, a souligné M. Sarhan.”A ce stade, nous avons vu trop de paroles, et celles-ci ne se sont pas vraiment traduites par des actions”, a ajouté l’analyste, en pointant les nombreux revirements du président américain.”Il est entendu que les droits de douane pourraient entraîner une hausse des prix et une aggravation de l’inflation”, a noté pour sa part Patrick O’Hare, analyste de Briefing.com.Mais Wall Street “continue de fonctionner avec l’attitude +voir c’est croire+, et il n’a pas vu suffisamment de données concrètes pour être convaincus que la menace d’inflation est en train de se concrétiser”, selon M. O’Hare.La prochaine mesure d’inflation côté consommateur aux Etats-Unis, le CPI, sera publiée mardi.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt américain à dix ans se tendait nettement à 4,36%, contre 4,33% la veille en clôture.Côté indicateurs américains, les premières demandes d’allocation chômage sont ressorties en baisse par rapport à la semaine passée (-5.000) et en deçà des attentes du marché.A la cote, le groupe américain WK Kellogg, spécialiste des céréales pour petit-déjeuner (Corn Flakes, Froot Loops, Rice Krispies, All-Bran, etc.), s’envolait (+30,40% à 22,82 dollars) après l’annonce de son rachat par le géant italien de l’agroalimentaire Ferrero (Kinder, Nutella, etc.).Les deux groupes ont signé un accord définitif prévoyant le paiement de 23 dollars par action WK Kellogg, ce qui porte le montant de l’opération à 3,1 milliards de dollars.La compagnie aérienne Delta Air Lines (+11,81% à 56,65 dollars) était recherchée après avoir publié des résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre, notamment un bénéfice net par action, élément de référence pour les marchés, de 2,10 dollars.Les investisseurs ont aussi accueilli positivement les nouvelles prévisions de Delta. Quelques mois plus tôt, l’entreprise avait suspendu ses prévisions en raison de l'”environnement de croissance ralentie”. La société minière MP Materials (+53,71% à 46,16 dollars) s’envolait après avoir annoncé que le ministère américain de la Défense deviendrait son premier actionnaire via une prise de participation à hauteur de 400 millions de dollars. MP Materials possède la seule mine de terres rares en activité sur le sol américain.