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British Steel, pénalisé par les droits de douane, prépare la fermeture de ses hauts fourneaux

Le sidérurgiste British Steel, filiale du chinois Jingye, a dit jeudi préparer la fermeture de ses hauts fourneaux de Scunthorpe, dans l’est de l’Angleterre, ouvrant la voie à des milliers de licenciements dans un secteur plombé notamment par les droits de douane américains.Le groupe, qui avait indiqué fin 2023 qu’il comptait remplacer ses hauts fourneaux, les derniers du pays, par des équivalents électriques, lance une “consultation avec les salariés et les syndicats sur les licenciements”, a-t-il précisé dans un communiqué.Ces suppressions de postes concerneront 2.000 à 2.700 emplois, a précisé à l’AFP une source proche du dossier.British Steel, qui emploie 3.500 personnes au Royaume-Uni, compte fermer “ses deux hauts fourneaux, ses opérations de fabrication d’acier et réduire la capacité du laminoir à acier à Scunthorpe”, a-t-il précisé. L’entreprise évoque différents scénarios, dont une fermeture dès début juin 2025.”Les hauts fourneaux et les opérations de fabrication de l’acier ne sont plus financièrement viables en raison des conditions de marché très difficiles, de l’imposition de droits de douane et des coûts environnementaux plus élevés”, a détaillé l’entreprise, qui dit perdre 700.000 livres (840.000 euros) par jour.Le président américain Donald Trump a imposé des droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium, entrés en application à la mi-mars. Au contraire de l’UE, le Royaume-Uni n’a pas riposté, misant sur la signature d’un accord économique avec les Etats-Unis, en cours de négociation, qui lui permettrait notamment d’obtenir une exception en la matière.- Moins polluants -L’annonce de British Steel a lieu sur fond de tension avec le gouvernement sur une aide publique pour aider l’entreprise à passer aux fours à arc électrique, moins polluants que les hauts fourneaux gourmands en charbon, et qui nécessitent moins de main d’oeuvre.Concurrent de British Steel, Tata Steel, a éteint fin 2024 son dernier haut fourneau dans la plus grande aciérie du pays, à Port-Talbot, au Pays-de-Galles, avec là aussi près de 3.000 licenciements à la clé.Il prévoit lui aussi d’installer un four à arc électrique, dans le cadre d’un investissement de 1,25 milliard de livres, dont une subvention de 500 millions.Le troisième producteur du pays, Liberty Steel, est quant à lui déjà passé aux fours à arc électrique.British Steel a de son côté rejeté une proposition de subvention du gouvernement — selon une source proche du dossier, celle-ci s’élevait à 500 millions de livres, sur un budget total qui pourrait dépasser 2 milliards de livres.”C’est un jour sombre pour notre industrie sidérurgique et pour notre pays”, a réagi dans un communiqué Roy Rickhuss, secrétaire général du syndicat Community, disant “exhorter Jingye et le gouvernement britannique à revenir à la table des négociations avant qu’il ne soit trop tard”.- “Sécurité nationale” -Les fours à arc électrique sont principalement utilisés pour recycler la ferraille d’acier et “nous sommes désormais sur le point de devenir le seul pays du G7 sans capacité nationale de production d’acier primaire, il n’est pas exagéré de dire que notre sécurité nationale est gravement menacée”, a déploré le syndicaliste.”Il est regrettable” que l’entreprise n’ait pas accepté l’offre, a déclaré de son côté au Parlement, mercredi, la secrétaire d’Etat à l’Industrie Sarah Jones, disant appeler l’entreprise “à reconsidérer son projet”.Le gouvernement comme l’entreprise ont précisé que les discussions se poursuivaient. “Nous sommes en négociations continues”, a insisté le ministre du Commerce Jonathan Reynolds lors d’un discours à l’occasion d’une conférence à Londres.Le ministre rappelle que le gouvernement prévoit jusqu’à 2,5 milliards de livres (3 milliards d’euros) pour “reconstruire le secteur” et l’exécutif publiera bientôt un plan pour l’acier “afin de parvenir à un avenir durable pour la main-d’Å“uvre, l’industrie et les communautés locales”.Ancien fleuron britannique, en difficulté depuis des années, British Steel avait été sauvé de la faillite par le chinois Jingye en 2020. Le groupe dit avoir investi depuis “plus de 1,2 milliard de livres sterling pour faire tourner ses opérations”.

Fuites de données: l’inquiétude croît chez les Français

Les consultations au sujet des fuites de données personnelles ont bondi sur la plateforme gouvernementale cybermalveillance.gouv.fr en 2024, révèle le rapport annuel de l’organisation, publié jeudi. Sur le site, dédié à l’assistance face aux menaces et actes malveillants en ligne, les demandes de particuliers liées à des fuites de données ont bondi de 82%, pour atteindre un total de 12.400. “Il y a eu beaucoup de fuites de données personnelles et bancaires”, explique Jérôme Notin, directeur général de la plateforme.Dans son rapport annuel, cybermalveillance.gouv.fr pointe également les potentielles conséquences importantes de ces fuites de données. Les éléments volés peuvent en effet être utilisés pour des actes de hameçonnage en ligne, de piratage ou de tentative d’escroquerie. En parallèle, le hameçonnage, qui consiste à piéger un utilisateur en ligne en l’incitant à cliquer sur un lien frauduleux ou à livrer des données personnelles, reste “la première menace pour tous les publics”. Ce type de menace a fait l’objet de 64.000 recherches d’assistance sur la plateforme, soit une hausse de 22%. Ces tentatives de hameçonnage très répandues prennent notamment la forme de faux mails de contravention, de SMS concernant la livraison de colis ou de messages d’une personne se faisant passer pour un enfant qui cherche à contacter ses parents. Le piratage de compte et l’arnaque au faux support technique font également partie des demandes d’assistance en ligne les plus fréquentes de la part des particuliers. S’agissant des entreprises et associations, le hameçonnage, le piratage de compte et les rançongiciels sont les trois motifs les plus fréquents de consultation de la plateforme. Il en va de même pour les collectivités et les administrations, pour qui les rançongiciels restent néanmoins plus élevés que les piratages de compte.Pour la première fois, “le cyber harcèlement, même s’il reste très bas, apparait pour les publics professionnels” dans les dix motifs les plus courants de demande d’assistance, souligne Jérôme Notin.Quant à l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA), le directeur général de la plateforme a tenu à relativiser la menace actuelle. “Ca reste un outil qui peut augmenter la capacité des attaquants (…) par contre, sauf cas très particuliers, on n’a pas encore d’utilisation massive démontré de l’IA” dans des cas de cybermalveillance. Au total, la plateforme en ligne a vu le nombre de demandes d’assistance augmenter de près de 50% en un an, à plus de 423.000 en 2024.

Route maritime du Nord: record de cargaisons transportées en 2024, des défis logistiques à régler

La Russie s’est félicitée jeudi d’un record de cargaisons transportées en 2024 via la Route maritime du Nord, avec laquelle elle ambitionne de concurrencer le Canal de Suez en profitant de l’impact du changement climatique, tout en reconnaissant à ce stade des limites logistiques à son développement.Les sanctions occidentales visant Moscou en réponse à son assaut contre l’Ukraine depuis trois années ont poussé le Kremlin à accélérer ce projet commercial et logistique pour épouser la réorientation de ses échanges commerciaux, de l’Europe vers l’Asie.L’Arctique attise les convoitises de nombreuses puissances, le président américain Donald Trump ayant ravivé ces dernières semaines les tensions dans la zone en disant publiquement convoiter le Groenland.”L’année dernière s’est soldée en effet par un record, environ 38 millions de tonnes” de cargaisons transportées, s’est réjoui le patron du groupe russe Rosatom, Alexeï Likhatchev, lors d’un point-presse en marge du Forum arctique à Mourmansk (nord-ouest). “Dans les années à venir, cela passera sûrement des dizaines de millions à des centaines de millions de tonnes” acheminées par cette voie commerciale reliant l’Europe à l’Asie par l’Arctique, a-t-il assuré, sans donner de calendrier précis.Selon lui, ce projet se développe “malgré les sanctions” occidentales, car “il y a une demande en Asie du Sud-Est, en Chine, dans les pays amicaux” pour les ressources naturelles transportées par cette voie, avant tout des hydrocarbures (gaz, pétrole…).Mercredi, Vladimir Panov, représentant spécial pour le développement de l’Arctique de Rosatom, avait précisé que le transit des cargaisons via cette voie commerciale avait augmenté de 44% en 2024, en dépassant “pour la première fois” trois millions de tonnes.”Il s’agit de cargaisons qui étaient historiquement transportées (…) via le Canal de Suez, mais maintenant les expéditeurs les redirigent vers la Route maritime du nord en été et en automne”, saison navigable sur la plupart du trajet du fait de la fonte des glaces accélérée par le réchauffement climatique, a-t-il affirmé.Si en 2024 le canal de Suez a perdu deux tiers de son trafic en raison des attaques des rebelles houthis du Yémen contre des cargos, 457 millions de tonnes de cargaisons ont toujours été transportées via le Canal de Suez, selon des statistiques officielles, soit douze fois plus que via la voie arctique, qui économise pourtant plusieurs jours de trajet (autour de deux semaines, selon les saisons).- Défis et concurrence -Or, ce trajet via la Route maritime du Nord reste toujours très coûteux et il nécessite le recours à des brise-glaces à propulsion nucléaire.Pour “passer à un niveau supérieur” et envisager, à terme, le transport de 100-150 millions de tonnes de cargaisons par an, “il faut avoir entre 15 et 17 brise-glaces”, contre seulement onze actuellement, avait noté mercredi Alexeï Likhatchev.En Arctique, d’autres puissances, dont les Etats-Unis et certains pays européens, sont présentes et fortement intéressées par l’exploitation des ressources présentes dans les sols.”Sous couvert de protection de l’environnement et de lutte contre le changement climatique, nous assistons à des tentatives permanentes de concurrence déloyale”, a dénoncé, lors du Forum arctique, Vladislav Maslennikov, du ministère russe des Affaires étrangères.Dans la zone, Moscou voudrait s’appuyer sur son allié chinois face aux puissances occidentales, Pékin se disant prêt à coopérer avec la Russie dans ce projet, tout comme l’Inde, d’après Rosatom.Ke Jin, directeur général de la société chinoise China Freight Forwarding Company, a, quant à lui, relevé que le manque d’infrastructures portuaires capables d’accueillir de gros navires demeurait “un des problèmes principaux” au développement de la Route maritime du Nord.En juin 2024, Rosatom et le groupe chinois NewNew Shipping Line ont ainsi annoncé leur accord sur la mise en place d’une entreprise commune pour construire des navires porte-conteneurs adaptés aux conditions de navigation arctiques.”Il y a des projets concrets qui se réalisent avec la Turquie, des discussions profondes avec le Vietnam, les pays du Proche-Orient”, assure M. Likhatchev.

L’Espagne a ramené son déficit public sous la barre symbolique des 3% du PIB en 2024

Après cinq ans de dérapage budgétaire, l’Espagne a ramené l’an dernier son déficit public sous la barre des 3% fixée par les traités européens, à la faveur d’une forte croissance économique qui a dopé les rentrées fiscales de l’Etat.Selon des données publiées jeudi par le ministère espagnol du Budget, le déficit espagnol a atteint 2,8% du produit intérieur brut (PIB), soit 0,7 point de moins qu’en 2023 (3,5%) et 1,8 point de moins qu’en 2022 (4,6%).Cette réduction est supérieure à l’objectif fixé par le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, qui s’était engagé auprès de la Commission européenne à ramener le déficit espagnol à 3% du PIB.Elle tranche avec les difficultés budgétaires auxquelles est confrontée la France, où le déficit a rebondi l’an dernier à 5,8% du PIB (+0,4 point) et ne devrait pas revenir sous la barre des 3% avant 2029.Ces bons résultats “reflètent l’assainissement des comptes publics mis en oeuvre par notre pays”, dans “un contexte international incertain”, a salué lors d’une conférence de presse la ministre du Budget, Maria Jesus Montero.La réduction du déficit espagnol a permis au pays de revenir dans les clous budgétaires européens – qui exigent d’avoir un déficit public inférieur à 3% du PIB – pour la première fois depuis 2018.Elle a été favorisée par une forte croissance économique, qui a atteint 3,2% du PIB, largement au-dessus de la moyenne de la zone euro (0,7%), grâce au rebond du tourisme international et aux fonds du plan de relance européen.Cela a dopé les recettes de l’Etat, avec des conséquences positives pour la dette publique: cette dernière s’est établie fin décembre à 101,8% du PIB, contre 105,1% fin 2023, selon la Banque d’Espagne.- Objectif: 2,5% en 2025 -Lors de sa conférence de presse, Maria Jesus Montero a précisé que les 2,8% de déficit de 2024 ne prenaient pas en compte les dépenses engagées face aux inondations meurtrières qui ont touché fin octobre le sud-est du pays.En intégrant ces dépenses, le déficit public aurait été de “3,15% du PIB”, soit une décrue plus faible, mais les règles européennes “excluent l’impact des catastrophes naturelles” sur le budget, a-t-elle rappelé.Les chiffres espagnols, annoncés au lendemain de ceux du Portugal, qui a dégagé un excédent budgétaire de 0,7% en 2024, confirment que les deux pays engrangent les bénéfices de leurs efforts des dernières années pour assainir leurs comptes publics.La dette publique espagnole, qui figure parmi les plus élevées de la zone euro, avait en effet atteint un pic de 124,2% en mars 2021, en raison des dépenses engagées pour soutenir l’économie face à la crise du Covid-19.Elle a depuis fortement reflué et se situe bien en-deçà de celles de la Grèce (158,2%), de l’Italie (135,3%) et de la France, où la dette publique a atteint 3.305 milliards d’euros fin 2024, soit 113% du PIB.L’amélioration des comptes publics espagnols a été obtenue alors que Pedro Sánchez gouverne depuis plus d’un an sur la base du budget 2023 faute d’avoir trouvé une majorité au Parlement pour un nouveau texte budgétaire.Elle survient, en outre, alors que le pays fait l’objet de fortes pressions de la part de ses partenaires pour accroître ses dépenses militaires, actuellement de 1,28% du PIB, soit le plus faible ratio des pays de l’Otan.Mercredi, M. Sánchez a assuré que l’Espagne allait augmenter ses investissements dans ce secteur, pour atteindre 2% de dépenses militaires au plus tard d’ici 2029.Selon Maria Jesus Montero, cette hausse n’empêchera cependant pas l’Espagne d’atteindre ses objectifs budgétaires, le pays continuant à profiter d’une dynamique économique positive – avec 2,6% de croissance attendue en 2025.D’après l’exécutif, le déficit public sera ainsi ramené à 2,5% du PIB cette année. La dette publique devrait elle atteindre 101,4%, l’objectif étant de la ramener sous la barre des 100% d’ici la fin de la législature en 2027.

Carburants non-fossiles: doutes de compagnies aériennes sur les objectifs européens

Les principales compagnies aériennes européennes ont mis en doute jeudi la faisabilité des objectifs d’incorporation de carburants renouvelables dans les réservoirs de leurs avions à l’horizon 2030, estimant que leur production risquait de ne pas être suffisante.L’Union européenne, dans le cadre de ses efforts de décarbonation, impose qu’une partie croissante des carburants d’aviation soit issue de sources non-fossiles (“sustainable aviation fuels”, SAF en anglais).Fixée à 2% depuis le début de l’année, cette proportion doit monter à 6% en 2030 et progressivement jusqu’à 70% en 2050.Mais d’ores et déjà, “nous ne disposons pas d’assez de SAF, et le SAF que nous avons est très cher”, trois à cinq fois plus que le kérosène issu du pétrole, a affirmé Luis Gallego, patron du groupe aérien IAG (British Airways, Iberia…) au nom de l’association Airlines for Europe (A4E). A4E, qui représente 17 groupes européens, de Lufthansa à Ryanair en passant par Air France-KLM et easyJet, organisait jeudi une conférence de presse à Bruxelles pour réclamer à Commission européenne qu’elle défende leur “compétitivité” à l’échelle mondiale.M. Gallego a cité une étude affirmant que la production de SAF serait inférieure de 30% en 2030 aux niveaux nécessaires.”Il est désormais évident que l’offre de SAF ne sera pas au rendez-vous pour atteindre les objectifs de 6% d’ici à 2030″, a renchéri le patron de Ryanair, Michael O’Leary.”A moins que des mesures soient prises immédiatement” pour faire augmenter la production, “la seule solution est de décaler l’objectif 2030”, a ajouté M. Gallego.Au niveau mondial, le secteur aérien, qui contribue actuellement à quelque 3% des émissions de CO2, s’est engagé à “zéro émission nette” à l’horizon 2050 et compte à 65% sur les SAF pour atteindre ces objectifs.”Je pense que nous sommes tous alignés sur notre engagement à zéro émission nette d’ici à 2050″, a affirmé jeudi le directeur général d’Air France-KLM, Benjamin Smith.Mais le patron du groupe Lufthansa, Carsten Spohr, a estimé que le retard d’Airbus dans son programme d’avion à hydrogène, et la priorité désormais donnée par certains groupes pétroliers à la production d’énergies fossiles “auront des conséquences sur l’objectif” 2050.”Faisons en sorte de créer un débat plus honnête sur ce sujet”, a-t-il plaidé.

Record de cargaisons transportées via la Route maritime du Nord en 2024

La Russie s’est félicitée d’un nouveau record de cargaisons transportées en 2024 via la Route maritime du Nord, avec laquelle elle ambitionne de concurrencer le Canal de Suez en profitant de l’impact du changement climatique, tout en reconnaissant à ce stade des limites logistiques à son développement.”L’année 2024 s’est soldée par un nouveau record pour la Route maritime du nord, avec 37,9 millions de tonnes de cargaisons transportées”, a annoncé mercredi à la presse Vladimir Panov, représentant spécial pour le développement de l’Arctique du groupe russe Rosatom, en marge du Forum arctique à Mourmansk (nord-ouest).Selon lui, le transit des cargaisons via cette voie commerciale reliant l’Europe à l’Asie par l’Arctique a pour sa part augmenté de 44% en 2024, en dépassant “pour la première fois” 3 millions de tonnes.”Il s’agit de cargaisons qui étaient historiquement transportées (…) via le Canal de Suez, mais maintenant les expéditeurs les redirigent vers la Route maritime du nord en été et en automne”, saison navigable sur la plupart du trajet du fait de la fonte des glaces accélérée par le réchauffement climatique, a-t-il affirmé.Avant que des attaques visant des cargos ne poussent les entreprises à changer de route, le canal de Suez représentait environ 10% du commerce maritime mondial.Si en 2024 il a perdu deux tiers de son trafic en raison des attaques des rebelles houthis du Yémen, 457 millions de tonnes de cargaisons ont toujours été transportées via le Canal de Suez, selon des statistiques officielles, soit douze fois plus que via la voie arctique.Or, si le changement climatique accélère le recul de la banquise, favorisant ainsi le développement de cette voie commerciale, ce trajet reste toujours très coûteux et il nécessite le recours à des brise-glaces à propulsion nucléaire.Pour “passer à un niveau supérieur” et envisager, à terme, le transport de 100-150 millions de tonnes de cargaisons par an, “il faut avoir entre 15 et 17 brise-glaces”, contre seulement 11 comme actuellement, a relevé le patron de Rosatom, Alexeï Likhatchev, lors du Forum arctique.Ke Jin, directeur général de la société chinoise China Freight Forwarding Company, a, quant à lui, qualifié le manque d’infrastructures portuaires capables d’accueillir de gros navires d'”un des problèmes principaux” au développement de cette route commerciale.Allié stratégique de Moscou, la Chine souhaite coopérer avec la Russie dans ce projet, tout comme l’Inde, selon Rosatom, dans une région qui attire les convoitises de nombreuses puissances.En juin 2024, Rosatom et le groupe chinois NewNew Shipping Line ont ainsi annoncé leur accord sur la mise en place d’une entreprise commune pour construire des navires porte-conteneurs adaptés aux conditions de navigation arctiques.

La France affiche en 2024 un dérapage budgétaire élevé mais moindre qu’anticipé

En plein casse-tête du gouvernement pour financer davantage la défense et préparer le prochain budget, la France affiche pour 2024 un dérapage budgétaire un peu moins élevé qu’anticipé par le gouvernement, même s’il reste le plus important de la zone euro. Après 5,4% du produit intérieur brut (PIB) en 2023, le déficit public a atteint 5,8% en 2024, soit 169,6 milliards d’euros, a indiqué jeudi l’Institut national de la statistique (Insee). Le gouvernement tablait sur un chiffre autour de 6%. Sur France Inter, le ministre de l’Economie Eric Lombard a attribué ce résultat à “des dépenses très bien tenues” en fin d’année et à des recettes “un peu” meilleures que prévu” dans les dernières semaines. Il a toutefois déploré que ce n’était “pas une bonne nouvelle” car le déficit demeurait “trop élevé”, posant un “risque” en termes de “souveraineté”, nationale et financière. Outre des recettes moindres qu’anticipé, l’Insee a pointé l’accélération des dépenses publiques (57,1% du PIB) en 2024, les prestations sociales pesant 60% de cette hausse, particulièrement les retraites du fait de leur revalorisation. Les dépenses d’investissement des collectivités locales ont aussi progressé. La dette française a elle augmenté de 202,7 milliards d’euros sur l’ensemble de 2024 pour atteindre 113% du PIB, soit 3.305,3 milliards d’euros, le niveau le plus élevé derrière la Grèce et l’Italie. Un an plus tôt, elle était à 109,8%. – Objectif “atteignable” -En 2025, le gouvernement compte ramener le déficit à 5,4% du PIB puis sous la limite européenne de 3% en 2029.Le déficit plus faible que redouté rend l’objectif pour cette année “atteignable, d’autant plus que le contexte macroéconomique s’est beaucoup dégradé”, a commenté Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade. “Néanmoins, les finances publiques françaises restent dans une situation périlleuse”, a-t-il nuancé. Une conférence des finances publiques est prévue autour du Premier ministre François Bayrou le 15 avril, qui permettra  “de partager la situation budgétaire du pays à fin mars avec toutes les parties prenantes, élus, partenaires sociaux, collectivités locales…”, a annoncé Eric Lombard.  Selon lui, le budget est “pour le moment en phase” du côté des recettes.Sa collègue des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a estimé dans le journal l’Opinion jeudi qu'”une trajectoire de désendettement crédible ne peut être que partagée par toute la Nation”. Elle s’est dite favorable à un débat sur le financement de la sécurité sociale.  Mais les marges de manÅ“uvre du gouvernement sont limitées dans un paysage politique fragmenté et un environnement économique sous tension accrue.  La Banque de France a abaissé à 0,7% sa prévision de croissance pour 2025 en raison des incertitudes internationales. Le gouvernement pourrait aligner la sienne (aujourd’hui fixée à 0,9%) voire descendre davantage en cas d’intense guerre commerciale avec les Etats-Unis. – “Sous le tapis” -“Depuis 30 ans, dès qu’il y a un problème, on fait de la dette, on fait du déficit, on glisse le problème sous le tapis”, estime Sylvain Bersinger, chef économiste chez Asterès. Or, avec la remontée des taux souverains, cette dette coûte plus cher. En 2024, les intérêts payés par le France se sont élevés à 58 milliards d’euros (+14,6% sur un an), soit 2% du PIB selon l’Insee, soit aussi peu ou prou le budget annuel de la défense.C’est dans ce contexte difficile que le gouvernement doit trouver de l’argent supplémentaire pour financer l’augmentation des dépenses militaires, justifiée en France comme dans le reste de l’Europe par la menace russe et le revirement géopolitique de Washington.  Signe de la difficulté de la tâche, sa porte-parole Sophie Primas a déclaré mercredi que la préparation du budget 2026 s’annonçait comme “un cauchemar”. Amélie de Montchalin a toutefois réitéré son refus d’augmenter les impôts. “Nous avons le plus haut déficit de la zone euro, le plus haut niveau de prélèvements de l’OCDE et 8 points de PIB de dépenses de plus que nos voisins européens. La réponse ne peut pas être l’augmentation mécanique des impôts! Les impôts exceptionnels de 2024 resteront exceptionnels”, a-t-elle affirmé. Elle s’est autorisée toutefois à passer en revue les plus de 400 niches fiscales. 

La Bourse de Paris flanche face aux nouveaux droits de douane américains

La Bourse de Paris cédait du terrain jeudi après l’annonce par Donald Trump de nouveaux droits de douane sur les automobiles et ses menaces d’accentuer la pression sur l’Union européenne et le Canada.Vers 10H30 à Paris, le CAC 40 cédait 0,51%, soit une baisse de 40,73 points le portant à 7.989,95 points. Mercredi, l’indice vedette de la Bourse française avait terminé en baisse de 0,96%.Après l’acier et l’aluminium, le président américain Donald Trump a poursuivit son offensive commerciale et annoncé mercredi 25% de droits de douane supplémentaires sur les automobiles.”Donald Trump met à exécution ses menaces”, commente John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.Les taxes sur l’automobile s’appliqueront à “toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux Etats-Unis”, a assuré le président américain depuis la Maison Blanche, ajoutant qu’elles entreront en vigueur “le 2 avril et nous commencerons à les collecter le 3”. Le taux total de taxation sera de 27,5% de la valeur.Une très mauvaise nouvelle pour le ministre français de l’Economie Eric Lombard, qui a appelé à une riposte européenne, que Berlin souhaite “ferme”. “Extrêmement regrettable”, réagit le Japon pour qui “toutes les options sont sur la table” désormais. Le président américain a aussi menacé jeudi l’Union européenne et le Canada de droits de douanes supplémentaires s’ils se coordonnent au détriment des Etats-Unis pour riposter à la guerre commerciale.”La guerre commerciale s’apprête donc à rentrer dans une nouvelle phase de tensions plus intenses”, commente Franklin Pichard, directeur de la recherche chez Kiplink.La prochaine étape de cette offensive est prévue mercredi 2 avril, que Donald Trump appelle le “Jour de la libération”. Le président américain devrait annoncer la mise en place de droits de douane dits “réciproques”, qui concerneront l’ensemble des produits importés aux Etats-Unis.Stellantis dans le rougeSans surprise, les valeurs automobiles mondiales flanchent jeudi après les annonces de Donald Trump.Il est “crucial” que les droits de douane ne fassent pas “monter les prix pour les consommateurs”, ont prévenu jeudi Ford, GM et Stellantis via un communiqué de l’association professionnelle des constructeurs américains (AAPC), plaidant pour la “compétitivité” de la production automobile “nord-américaine”, intégrant donc le Canada et le Mexique.Vers 10H30, Stellantis cédait 4,19% à 10,92 euros l’action.Le titre de Renault, le constructeur automobile européen le moins exposé aux Etats-Unis, prenait quant à lui 0,71% à 49,35 euros. L’annonce de droits de douane sur l’automobile pourrait cependant freiner le développement annoncé de sa marque Alpine outre-Atlantique.

Droits de douane: les partenaires de Washington s’insurgent contre l’attaque de Trump sur l’automobile

Outrés ou catastrophés, les partenaires commerciaux des Etats-Unis cherchaient jeudi comment contrer le nouveau coup de boutoir de Donald Trump: 25% de droits de douane supplémentaires sur les automobiles, nouvelle escalade de la guerre commerciale qu’il mène tous azimuts depuis janvier.”Signal fatal pour le libre échange”, a réagi la fédération des constructeurs automobiles allemands, gros pourvoyeurs de luxueuses berlines pour le marché américain.”Une très mauvaise nouvelle” pour le ministre français de l’Economie Eric Lombard, appelant à une riposte européenne, que Berlin souhaite “ferme”. “Extrêmement regrettable”, réagit le Japon pour qui “toutes les options sont sur la table” désormais. “Nous ne pouvons pas rester sans rien faire”, estime aussi le président brésilien Lula, tandis que le Premier ministre canadien Mark Carney dénonce “une attaque directe”.”Il n’y a aucun gagnant dans une guerre commerciale ou une guerre des droits de douane”, a répété, sur un ton plus mesuré, le gouvernement chinois.Le monde économique s’est réveillé groggy jeudi et les actions des constructeurs reculaient sur les marchés boursiers au lendemain de l’annonce américaine.”Nous allons faire payer les pays qui font des affaires dans notre pays et prennent notre richesse”, a prévenu le président américain, nouvelle illustration du maniement punitif des droits de douane qu’il applique depuis son investiture fin janvier.Les taxes sur l’automobile s’appliqueront à “toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux Etats-Unis”, a-t-il assuré. Elles entreront en vigueur “le 2 avril et nous commencerons à les collecter le 3”, selon lui.- Constructeurs américains aussi touchés -“Nous demandons instamment au président (Donald) Trump de tenir compte de l’impact négatif des droits de douane non seulement sur les constructeurs automobiles mondiaux, mais aussi sur l’industrie nationale américaine”, a plaidé Sigrid de Vries, directrice générale de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA).Les constructeurs américains sont aussi concernés, étant donné que leur modèle économique intègre largement le Mexique et le Canada où ils possèdent des usines.Il est “crucial” que les droits de douane ne fassent pas “monter les prix pour les consommateurs”, ont prévenu jeudi Ford, GM et Stellantis via un communiqué de l’association professionnelle des constructeurs américains (AAPC), plaidant pour la “compétitivité” de la production automobile “nord-américaine”, intégrant donc le Canada et le Mexique.Même Elon Musk, proche allié de Donald Trump, craint d’y laisser des plumes. Les nouveaux droits de douane auront un effet “non négligeable” sur le coût de production des Tesla, via les pièces détachées importées, a prévenu son patron.Cette nouvelle taxe sur un produit grand public marque une nouvelle escalade dans la guerre commerciale menée par Donald Trump contre ses partenaires commerciaux, avec les droits de douane comme arme principale.Il a notamment déjà imposé 25% de taxes sur l’acier et l’aluminium importés. Il a aussi annoncé, tout en reportant leur application, de droits de douanes de 25% sur les biens en provenance du Mexique et du Canada.Il a également imposé des droits de douanes supplémentaires sur plusieurs biens chinois. L’Europe est aussi dans le collimateur, qu’il a accusée d’avoir été “conçue pour entuber les Etats-Unis”. – UE et Canada menacés -La prochaine étape de cette offensive est prévue mercredi 2 avril, qu’il appelle le “Jour de la libération”. Le président américain devrait annoncer la mise en place de droits de douane dits “réciproques”, qui concerneront l’ensemble des produits importés aux Etats-Unis.Le principe des droits “réciproques” est que les produits entrant aux Etats-Unis seront désormais taxés au même niveau que le sont les produits américains exportés vers ledit pays.Pour l’instant, l’UE adopte une position mesurée. Elle affirme mettre en place une riposte graduée, avec l’introduction mi-avril d’une série de droits de douanes sur certains biens américains de niche, comme le bourbon ou les motos.Donald Trump a toutefois menacé Bruxelles et Ottawa de droits de douanes encore alourdis s’il leur venait l’idée de coordonner leur riposte. La cheffe de la Commission européenne Ursula von der Leyen estimait mi-mars que le lien UE-Canada était “plus crucial que jamais” pour “défendre la démocratie, le commerce libre et équitable”.”Si l’Union européenne travaille avec le Canada pour nuire économiquement aux États-Unis, des droits de douanes à grande échelle, bien plus importants que ceux actuellement prévus, seront imposés à tous deux”, a-t-il écrit sur le réseau Truthsocial.- TikTok -Fidèle à son approche transactionnelle des relations internationales, Donald Trump a aussi offert mercredi à la Chine des ristournes sur les droits de douanes, si un accord était trouvé pour la cession des activités américaines de ByteDance, maison-mère chinoise du réseau social TikTok, menacé d’interdiction aux Etats-Unis.Pékin y a opposé jeudi une fin de non-recevoir.”Concernant la question de TikTok, la Chine a exprimé sa position à plusieurs reprises. La position de la Chine contre l’imposition de droits de douane supplémentaires est également cohérente et claire”, a déclaré Guo Jiakun, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Les Bourses mondiales ébranlées par le tour de vis douanier sur l’automobile

Les Bourses européennes baissent nettement jeudi, emportées par la chute des valeurs automobiles après l’annonce de Donald Trump de 25% de droits de douane supplémentaires sur les voitures fabriquées hors des Etats-Unis.Vers 08H15 GMT, la Bourse de Paris perdait 1,08%, Francfort 1,46%, Londres 0,65% et Milan 1,24%.”Les investisseurs européens sont confrontés à la dure réalité des politiques douanières chaotiques”, commente Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.Après l’acier et l’aluminium, le président américain Donald Trump a annoncé mercredi ces nouvelles taxes, s’attirant des menaces de représailles.Elles s’appliqueront à “toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux Etats-Unis”, a assuré le président américain depuis la Maison Blanche, ajoutant qu’elles entreront en vigueur “le 2 avril et nous commencerons à les collecter le 3”. Le taux total de taxation sera de 27,5% de la valeur.Les droits de douane “s’appliqueront non seulement aux voitures entièrement assemblées, mais aussi aux pièces détachées automobiles clé, y compris les moteurs, les transmissions et les composants électriques” dès le mois de mai, détaille Jim Reid, économiste de la Deutsche Bank.”Donald Trump met à exécution ses menaces”, souligne John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.Le président américain a aussi menacé jeudi l’Union européenne et le Canada de droits de douanes supplémentaires s’ils se coordonnent au détriment des Etats-Unis pour riposter à la guerre commerciale.”Les investisseurs sont maintenant impatients de voir comment l’UE va réagir”, note Andreas Lipkow, analyste indépendant.Les constructeurs automobiles allemands ont dénoncé jeudi cette nouvelle hausse des droits de douane, “un signal fatal pour le libre échange”, selon eux. L’industrie automobile britannique a quant à elle appelé Londres et Washington à trouver “un accord” pour éviter ces surtaxes.A Francfort, vers 08H15 GMT, BMW (-4,09%), Mercedes (-4,31%), Volkswagen (-3,69%), Porsche (-4,30%) et Daimler (-3,18%) plongent.”Les États-Unis sont le principal partenaire commercial de l’Allemagne”, rappelle Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets. Quelque “80% des voitures vendues par Volkswagen aux États-Unis sont importées, chez Mercedes-Benz, ce chiffre dépasse les 60%, chez BMW, c’est un véhicule sur deux.”A Stockholm, Volvo lâchait 4,07%. A Paris, Stellantis perdait 5,91%.Côté équipementiers, vers 08H15 GMT, Valeo chutait de 6,29% et Forvia de 6,31%. Continental perdait 2,71%.En Asie également, les géants japonais et sud-coréens du secteur ont dégringolé. En clôture, à Tokyo, Toyota a lâché 2,04%, Mitsubishi 3,20%, Honda 2,48% et Nissan 1,67%. A Séoul, Hyundai a abandonné 4,28%. Le Japon et la Corée du Sud représentent respectivement 16% et 15% du total des importations automobiles des Etats-Unis. L’an dernier, l’automobile représentait même 28% des exportations nippones vers les Etats-Unis.A la Bourse de Tokyo, l’indice vedette Nikkei a clôturé en repli de 0,59%. La Bourse de Séoul a chuté de 1,39%.Les places chinoises ont mieux résisté, car Donald Trump se disait prêt mercredi à faire des concessions douanières à la Chine en échange d’un accord sur TikTok, menacé d’interdiction aux Etats-Unis et l’annonce du rejet de cette offre par la Chine est intervenue après la clôture.L’indice hongkongais Hang Seng a ainsi fermé en hausse de 0,41% quand l’indice composite de Shanghai a pris 0,15% et celui de Shenzhen 0,23%.ProSiebenSat.1 décrocheL’action du groupe télévisé ProSiebenSat.1 chute de 11,1% à Francfort, à 5,80 euros, se rapprochant du prix moyen de 5,75 euros attendu par l’entreprise allemande après l’offre annoncée mercredi par l’italien MediaForEurope (MFE, ex-Mediaset) visant à augmenter sa participation, actuellement proche de 30%.Les organes de direction “analyseront l’offre après sa publication et donneront ensuite leur avis motivé”, a réagi mercredi ProSiebenSat.1L’or, valeur refuge recherchéeL’or pourrait constituer “le moyen de couverture le plus fiable contre les droits de douane de Trump” en tant que valeur refuge, affirme Mme Ozkardeskaya.L’once d’or atteignait 3.035,46 dollars jeudi vers 08H15 GMT, se rapprochant de son record historique de plus de 3.057 dollars, touché plus tôt en mars.Sur le marché des changes, le dollar perdait 0,10% face à la monnaie unique, à 1,0765 dollar pour un euro.Côté pétrole, les cours du brut restaient stables, le Brent de la mer du Nord perdant 0,18% à 73,65 dollars le baril et celui du WTI américain cédant 0,22% à 69,49 dollars le baril.