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Ukraine: fin des pourparlers russo-américains en Arabie saoudite

Après douze heures de pourparlers à huis clos en Arabie saoudite, la Russie et les Etats-Unis ont achevé lundi des discussions visant à instaurer une trêve partielle en Ukraine, plus de trois ans après le début de l’offensive russe.La Maison Blanche et le Kremlin publieront mardi un communiqué commun pour résumer leurs négociations qualifiées dès le départ de “difficiles” par Moscou, ont indiqué des agences russes.Le président américain, Donald Trump, dont le rapprochement avec son homologue russe, Vladimir Poutine, a rebattu les cartes du conflit, affirme vouloir mettre fin aux hostilités et a dépêché ses émissaires à Ryad pour des pourparlers avec les deux parties.Les délégations russe et américaine se sont réunies dans un palace de Ryad, au lendemain d’un premier round de discussions entre Américains et Ukrainiens.La délégation ukrainienne, selon un de ses membres, prévoyait de nouvelles discussions lundi avec l’équipe américaine, une fois connus “les résultats de la réunion Etats-Unis-Russie”.Selon une source citée par le média public ukrainien Suspilne, la délégation devrait rester sur place encore un jour de plus pour de nouveaux échanges avec l’équipe américaine.Lors d’une précédente rencontre en mars dans la ville saoudienne de Jeddah, l’Ukraine avait accepté une proposition américaine d’un cessez-le-feu de 30 jours, rejetée par la Russie.- Discussions sur la mer Noire -Les discussions à présent portent sur un possible cessez-le-feu en mer Noire, afin de permettre un retour à l’accord céréalier qui avait permis à l’Ukraine, de juillet 2022 à juillet 2023, d’exporter ses céréales, vitales pour l’alimentation mondiale, malgré la présence de la flotte russe dans la zone.La Russie s’en est ensuite retirée, accusant les Occidentaux de ne pas respecter leurs engagements censés assouplir les sanctions sur les exportations russes.Cet accord céréalier et “tous les aspects relatifs à sa remise en oeuvre sont à l’agenda”, a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.”C’était la proposition du président Trump et le président Poutine l’a acceptée”, a-t-il ajouté, sans mentionner un éventuel engagement concernant la suspension des combats.Le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, a qualifié la réunion de la veille au soir avec les Américains de “productive et ciblée”.”Nous avons abordé des points clés, notamment l’énergie”, a-t-il affirmé.La délégation ukrainienne est emmenée par le ministre de la Défense, tandis que la délégation russe est formée de Grigori Karassine, sénateur ex-diplomate de carrière, et de Sergueï Besseda, un cadre du FSB, les services de sécurité.La délégation américaine est conduite par Andrew Peek, un haut responsable du Conseil de sécurité nationale, et par un haut responsable du département d’Etat, Michael Anton.- “Beaucoup à faire” -Washington et Kiev poussent à présent pour, au minimum, un arrêt provisoire des frappes sur les sites énergétiques, largement endommagés du côté ukrainien.L’Ukraine se dit “prête” à un cessez-le-feu “général” et sans conditions.Mais Vladimir Poutine, dont l’armée avance sur le terrain malgré de lourdes pertes, semble jouer la montre, tant que ses soldats n’ont pas expulsé les troupes ukrainiennes de la région russe frontalière de Koursk.A ce stade, le Kremlin assure s’être uniquement mis d’accord avec Washington sur un moratoire sur les bombardements des infrastructures énergétiques.”Il s’agit d’un sujet très complexe et il y a beaucoup à faire”, a d’ores et déjà tempéré Dmitri Peskov, estimant que les négociations seraient “difficiles”.L’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, s’est malgré tout montré optimiste, disant s’attendre à de “vrais progrès”, “particulièrement en ce qui concerne un cessez-le-feu en mer Noire sur les navires entre les deux pays”.”Et, à partir de cela, on se dirigera naturellement vers un cessez-le-feu total”, a-t-il dit.Malgré l’accélération des efforts en vue de parvenir à un cessez-le-feu dans la guerre déclenchée par l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, les combats se poursuivent.Durant la nuit de dimanche à lundi, des frappes ont touché la région de Kiev et celles de Kharkiv et Zaporijjia, dans l’est de l’Ukraine, faisant plusieurs blessés, selon les autorités ukrainiennes.Lundi, une frappe russe a fait 90 blessés, dont 17 enfants, à Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, selon le maire de cette ville.Les chemins de fer ukrainiens, qui jouent un rôle vital dans le pays depuis le début de l’invasion russe, ont indiqué lundi avoir été visés par une cyberattaque de “grande ampleur”.Le ministère russe de la Défense a indiqué de son côté avoir intercepté un drone ukrainien près d’une station de pompage de pétrole dans la région de Krasnodar, accusant Kiev de “poursuivre ses attaques contre les infrastructures énergétiques”.Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a repris contact avec Vladimir Poutine, rompant avec la politique d’isolement menée par les Occidentaux.Il s’est montré très critique envers l’Ukraine, un durcissement marqué par l’altercation avec Volodymyr Zelensky fin février à la Maison Blanche.

Les espoirs d’une politique commerciale moins sévère poussent Wall Street

Bourse de New York a pris de la vitesse lundi, soutenue par la possibilité d’une politique commerciale américaine plus souple qu’attendu, la place américaine bénéficiant également de la publication d’indicateurs économiques encourageants.Le Dow Jones a gagné 1,42%, l’indice Nasdaq a pris 2,27% et l’indice élargi S&P 500 a avancé de 1,76%.Pour Steve Sosnick, d’Interactive Brokers, la place américaine a été portée par “un enthousiasme” dont “la principale cause” réside dans les nouvelles déclarations entourant la guerre commerciale lancée par le président Donald Trump.Selon des informations de presse publiées ce week-end, l’augmentation des droits de douane réciproques censée entrer en vigueur le 2 avril pourrait s’avérer moins généralisée qu’anticipé.Un responsable de la Maison Blanche a déclaré auprès de l’AFP que des droits de douane sectoriels “pourraient être appliqués, ou non, le 2 avril”, ajoutant que la situation pouvait encore changer.Donald Trump avait déclaré vendredi devant des journalistes dans le Bureau ovale ne rien vouloir changer de sa politique commerciale, évoquant toutefois une éventuelle “flexibilité”.”Les investisseurs détestent clairement l’idée des droits de douane”, donc toute nouvelle tendant vers un allègement de ceux-ci porte Wall Street, juge auprès de l’AFP M. Sosnick.Pour l’analyste, ces différentes informations sont “un bon signe pour les marchés en général, car cela signifie que (Donald Trump) garde peut-être un œil sur les marchés boursiers, bien plus” que ce qu’anticipaient les investisseurs.Le président américain a toutefois annoncé lundi que les pays achetant du gaz ou du pétrole vénézuélien seraient frappés à partir du 2 avril de droits de douane de 25% sur toutes leurs marchandises entrant aux Etats-Unis.Par ailleurs, la publication, quelques minutes après l’ouverture, de l’indice PMI Flash par S&P Global “a solidifié la hausse initiale” de Wall Street, et a permis de continuer dans cette direction “tout au long de la journée”, selon M. Sosnick.L’indice composite de l’activité globale s’est redressé à 53,5 en mars contre 51,6 le mois précédent, au plus haut depuis décembre.Au tableau des valeurs, l’éditeur de logiciels Strategy, anciennement nommé MicroStrategy s’est envolé (+10,43%) après avoir acquis plus de 6.000 bitcoins, portant ses réserves totales à 500.000 bitcoins. Strategy est le plus grand détenteur privé de monnaies numériques au monde.Boeing (+1,57%) a continué de profiter de la signature du contrat annoncé par Donald Trump vendredi pour une nouvelle génération d’avions de combat furtifs, baptisée F-47. Son concurrent pour ce contrat Lockheed Martin a lâché de son côté 1,07%.Le cabinet comptable Dun & Bradstreet a été recherché (+2,98) après l’annonce de son rachat par la société d’investissement Clearlake Capital, pour environ 4,1 milliards de dollars. Cette opération signifierait le retrait de la cote de l’entreprise, cinq ans après son arrivée sur la place américaine.

Russes et Américains discutent d’une possible trêve en Ukraine

La Russie et les Etats-Unis se sont retrouvés lundi en Arabie saoudite pour des négociations, qualifiées d’emblée de “difficiles” par le Kremlin, visant à instaurer une trêve partielle en Ukraine après plus de trois ans d’offensive russe.Le président américain, Donald Trump, dont le rapprochement avec Vladimir Poutine a rebattu les cartes du conflit, affirme vouloir mettre fin aux hostilités et a dépêché ses émissaires à Ryad pour des pourparlers avec les deux parties.Russes et Américains se sont retrouvés lundi à huis clos dans un hôtel de luxe de la capitale saoudienne, après des discussions la veille au soir entre Ukrainiens et Américains.En début de soirée, un membre de la délégation russe, Grigori Karassine, a déclaré à l’agence russe Ria Novosti, que les “négociations touchaient à leur fin”. “Aucun document n’est prévu” à la fin des discussions, a déclaré de son côté à l’agence Tass le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.La délégation ukrainienne, selon un de ses membres, prévoit de nouvelles discussions lundi avec l’équipe américaine, une fois connus “les résultats de la réunion Etats-Unis-Russie”.  Lors d’une précédente rencontre en mars dans la ville saoudienne de Jeddah, l’Ukraine avait accepté une proposition américaine d’un cessez-le-feu de 30 jours, rejetée par la Russie.- Discussions sur la mer Noire -Les discussions à présent portent sur un possible cessez-le-feu en mer Noire, afin de permettre un retour à l’accord céréalier qui avait permis à l’Ukraine, de juillet 2022 à juillet 2023, d’exporter ses céréales, vitales pour l’alimentation mondiale, malgré la présence de la flotte russe dans la zone.La Russie s’en est ensuite retirée, accusant les Occidentaux de ne pas respecter leurs engagements censés assouplir les sanctions sur les exportations russes.Cet accord céréalier et “tous les aspects relatifs à sa remise en oeuvre sont à l’agenda d’aujourd’hui”, a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin.”C’était la proposition du président Trump et le président Poutine l’a acceptée”, a-t-il ajouté, sans mentionner un éventuel engagement concernant la suspension des combats.Le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, a qualifié la réunion de la veille au soir avec les Américains de “productive et ciblée”.”Nous avons abordé des points clés, notamment l’énergie”, a-t-il affirmé.La délégation ukrainienne est emmenée par le ministre de la Défense, tandis que la délégation russe est formée de M. Karassine, sénateur ex-diplomate de carrière, et de Sergueï Besseda, un cadre du FSB, les services de sécurité.La délégation américaine est conduite par Andrew Peek, un haut responsable du Conseil de sécurité nationale, et par un haut responsable du département d’Etat, Michael Anton.- “Beaucoup à faire” -Washington et Kiev poussent à présent pour, au minimum, un arrêt provisoire des frappes sur les sites énergétiques, largement endommagés du côté ukrainien.L’Ukraine se dit “prête” à un cessez-le-feu “général” et sans conditions.Mais Vladimir Poutine, dont l’armée avance sur le terrain malgré de lourdes pertes, semble jouer la montre, tant que ses soldats n’ont pas expulsé les troupes ukrainiennes de la région russe frontalière de Koursk.A ce stade, le Kremlin assure s’être uniquement mis d’accord avec Washington sur un moratoire sur les bombardements des infrastructures énergétiques.”Il s’agit d’un sujet très complexe et il y a beaucoup à faire”, a d’ores et déjà tempéré Dmitri Peskov, estimant que les négociations seraient “difficiles”.L’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, s’est malgré tout montré optimiste, disant s’attendre à de “vrais progrès”, “particulièrement en ce qui concerne un cessez-le-feu en mer Noire sur les navires entre les deux pays”.”Et, à partir de cela, on se dirigera naturellement vers un cessez-le-feu total”, a-t-il dit.Malgré l’accélération des efforts en vue de parvenir à un cessez-le-feu dans la guerre déclenchée par l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, les combats se poursuivent.Durant la nuit de dimanche à lundi, des frappes ont touché la région de Kiev et celles de Kharkiv et Zaporijjia, dans l’est de l’Ukraine, faisant plusieurs blessés, selon les autorités ukrainiennes.Lundi, une frappe russe a fait 65 blessés, dont 14 enfants, à Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, selon le maire de cette ville.Les chemins de fer ukrainiens, qui jouent un rôle vital dans le pays depuis le début de l’invasion russe, ont indiqué lundi avoir été visés par une cyberattaque de “grande ampleur”. Le ministère russe de la Défense a indiqué de son côté avoir intercepté un drone ukrainien près d’une station de pompage de pétrole dans la région de Krasnodar,accusant Kiev de “poursuivre ses attaques contre les infrastructures énergétiques”.Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a repris contact avec Vladimir Poutine, rompant avec la politique d’isolement menée par les Occidentaux.Il s’est montré très critique envers l’Ukraine, un durcissement marqué par l’altercation avec Volodymyr Zelensky fin février à la Maison Blanche.

La Bourse de Paris termine en petite baisse malgré des indicateurs encourageants

La Bourse de Paris a terminé légèrement dans le rouge lundi, l’indice PMI pour mars ne parvenant pas à rassurer les investisseurs qui évaluent encore les conséquences de la politique commerciale du président américain Donald Trump.L’indice vedette de la place parisienne, le CAC 40, a terminé en baisse de 0,26%, soit 20,62 points, pour s’établir à 8.022,33 points. Vendredi, il avait cédé 0,63%, à 8.042,95 points.En Europe comme aux Etats-Unis, “on a de bonnes nouvelles, avec des indicateurs PMI meilleurs qu’attendu”, commente Vincent Juvyns, membre de l’équipe stratégie de JPMorgan AM.L’activité économique du secteur privé dans la zone euro a progressé en mars, pour le troisième mois consécutif, et sa croissance s’est légèrement accélérée grâce au redressement de l’industrie, selon l’indice PMI Flash publié lundi par S&P Global. Ces “bonnes nouvelles” ont cependant été plus célébrées au Etats-Unis qu’en Europe, dans la mesure où “beaucoup d’inquiétudes ces derniers temps avaient pesé sur le marché” américain, quand en Europe “une salve de bonnes nouvelles avait déjà soutenu les marchés”, explique M. Juvyns à l’AFP.”On est surpris aux Etats-Unis, mais moins en Europe”, résume-t-il.En France, dans le détail, l’indice composite de l’activité globale s’est légèrement redressé à 47 en mars, contre 45,1 en février, signalant un léger ralentissement de la contraction de l’activité.L’activité du secteur privé en France en mars est, quant à elle, en recul pour le septième mois consécutif.Les marchés d’actions européens restent ainsi “dans des niveaux d’équilibre”, les investisseurs restant également prudents face à la politique commerciale de M. Trump, rappelle M. Juvyns.”On ne sait que très peu de choses” sur les droits de douane qui seront effectivement mis en place le 2 avril, explique-t-il. “Trump souffle le chaud et le froid sur les marchés financiers.”D’après des informations de presse du week-end, les droits de douane réciproques qui doivent entrer en vigueur le 2 avril “seraient probablement plus faibles que prévu initialement”, mais “il est important de noter que nous ne connaissons pas l’ampleur des hausses” de ces taxes, commente Michael Wan, analyste de la banque MUFG.Un responsable de la Maison Blanche a déclaré auprès de l’AFP que des droits de douane sectoriels “pourraient être appliqués, ou non, le 2 avril”, ajoutant que la situation pouvait encore évoluer.Soulagées, les valeurs dites cycliques, qui réagissent davantage aux droits de douane, ont progressé, note M. Juvyns.Le constructeur automobile Renault a grimpé de 4,39% à 49,22 euros et Stellantis a pris 2,00% à 11,32 euros.La défense se maintientLes titres de la défense se sont maintenus, dans le sillage de la rencontre entre la Russie et les Etats-Unis en Arabie saoudite lundi pour des négociations, qualifiées d’emblée de “difficiles” par le Kremlin, visant à instaurer une trêve partielle en Ukraine après plus de trois ans d’offensive russe.Le groupe Thales a terminé en hausse de 1,96% à 244,70 euros, et Dassault Aviation a gagné 1,17% à 310,60 euros.

Le géant chinois des véhicules électriques BYD dépasse son rival Tesla en 2024

Le géant chinois des véhicules électriques BYD, en pleine expansion à l’international, a dépassé en 2024 son rival américain Tesla, avec un chiffre d’affaire record au-dessus de la barre symbolique des 100 milliards de dollars.L’entreprise qui s’est imposée ces dernières année comme le leader sur le marché chinois des véhicules électriques, le plus important au monde, a enregistré un chiffre d’affaires de 777,1 milliards de yuans (107,2 milliards de dollars) l’année dernière, dépassant les 97,7 milliards de dollars annoncés par Tesla sur la même période.Ce chiffre, en hausse de 29% par rapport à 2023, est en outre largement supérieur aux 766 milliards de yuans anticipés par le consensus des analystes de Bloomberg. BYD (Build Your Dreams en anglais, Construisez vos rêves), basé à Shenzhen (sud), s’est aussi lancé à l’assaut des marchés internationaux, notamment en Europe où il a lancé de grandes campagnes de communication, sponsorisant notamment l’Euro de football 2024 et où il multiplie les ouvertures de concessions.Alors que la marque américaine subit depuis quelques semaines le contrecoup de l’implication d’Elon Musk dans l’administration Trump, le géant chinois a publié un bénéfice net de 40,25 milliards de yuans (5,55 milliards de dollars), en progression de 34% par rapport à 2023, selon des documents publiés lundi soir sur le site de la Bourse de Shenzhen.- batterie à recharge ultra-rapide -Cette publication intervient alors que BYD est sous le feu des projecteurs après avoir dévoilé lundi dernier une nouvelle technologie de batterie permettant une recharge ultra-rapide, selon lui, qui a fait décoller son cours de Bourse à Hong Kong.La société a présenté un nouveau système de charge appelé “Super e-Platform”, permettant aux voitures de récupérer jusqu’à 470 kilomètres d’autonomie après avoir été branchées pendant seulement cinq minutes. Elles offrent jusqu’à 1.000 kW de puissance de pic, contre seulement 500 kW pour les Superchargers de Tesla.Cette nouvelle technologie a pour objectif de “pallier fondamentalement l’anxiété des utilisateurs quant à la charge”, avait affirmé le fondateur de la société Wang Chuanfu, à l’occasion du lancement de la nouvelle batterie.”Notre objectif est de faire en sorte que le temps de charge des véhicules électriques soit aussi court que celui des véhicules thermiques”, avait-il ajouté.L’entreprise dont le siège est à Shenzhen (au nord de Hong Kong) a dévoilé un plan pour construire plus de 4.000 stations de charge ultra rapide en Chine.Cette expansion ambitieuse fait suite à une croissance remarquable, les ventes de février ayant grimpé de 161% pour atteindre plus de 318.000 véhicules électriques. Pendant ce temps, Tesla a vu ses ventes chuter de 49% sur le marché chinois au cours de la même période.Sur l’ensemble de l’année, ses ventes mondiales ont reculé pour la première fois de son histoire (-1% à 1,79 million).En janvier le groupe chinois avait annoncé avoir vendu près de 4,3 millions de véhicules, soit un bond de 40% sur un an.- Tensions commerciales -Les tensions géopolitiques et commerciales, sur fond de menaces de droits de douane par l’administration Trump pourraient toutefois compliquer la tâche du géant chinois qui a bénéficié des largesses de Pékin injectées dans le secteur.Les voitures électriques chinoises vendues en Europe doivent aussi affronter une surtaxe (17% pour BYD) mise en place par la Commission européenne pour compenser des subventions chinoises.Le groupe doit lancer la production de voitures électriques fin 2025 dans sa première usine européenne, en Hongrie.Cette usine serait dans le viseur de la Commission européenne pour des subventions chinoises, ont annoncé des médias jeudi.BYD “n’est pas au courant” d’une pareille enquête, a assuré sa vice-présidente Stella Li dans un entretien à l’AFP, jeudi dernier, mais la société “fera toujours preuve de transparence”. 

L’éolien citoyen, levier pour gérer localement la “richesse verte des vents”

C’est quand les champs qui entourent la commune de Martigné-Ferchaud, en Ille-et-Vilaine, ont été déclarés “zone de développement éolien” qu’un groupe de citoyens a eu l’idée d’investir dans son propre parc: “Quitte à en avoir un, autant que la richesse verte de nos vents reste locale.” Au détour d’une route de campagne, au milieu des champs, deux mâts blancs culminent à 120 mètres. Les tiges d’acier du troisième sont à plat, entourées de grues qui entament leur montage. Le quatrième est encore sous bâches. Les éoliennes du parc citoyen de Féeole devraient commencer à tourbillonner au mois de mai, 15 ans après le lancement du projet. “Quand cet espace a été déclaré ZDE (zone de développement éolien, NDLR), on savait qu’il y aurait des candidats. Sûrement des privés, français ou peut-être allemands, comme ailleurs. On s’est dit, quitte à en avoir un, autant que la richesse verte de nos vents reste locale”, retrace Michel Lemonnier, membre du groupe de citoyens à l’origine du projet.Pour eux, le parc représente aussi une “façon de s’approprier la transition énergétique”: “L’électricité, avant de s’intéresser à sa production, n’était pas une question.”Le groupe, devenu société, réunit aujourd’hui 168 citoyens, qui ont apporté au projet 520.000 euros — sur les 24 millions d’investissement, principalement financés par emprunt bancaire. Parmi les autres actionnaires figurent le syndicat départemental Energ’iV et le mouvement Énergie Partagée, qui accompagne et finance les projets citoyens de production d’énergie renouvelable.Le parc doit produire 36 GWh par an, soit 45% des besoins de la communauté de communes. – “Dialogue” -En France, 16 parcs citoyens sont déjà exploités, deux sont en construction et 22 en développement, selon Énergie Partagée. Côté investisseurs, si la démarche “garantit des revenus stables”, la rentabilité “n’est souvent pas la première motivation des citoyens”, notait l’Ademe en 2024. Ceux-ci y voient d’autres bénéfices comme “des ressources économiques et énergétiques pour leur territoire (…) le maintien et la création d’emplois locaux, le développement de nouvelles compétences sur le territoire…”Des arguments qui ont fait mouche à Andilly-les-Marais, en Charente-Maritime. En 2015, le maire de la commune avait éconduit un développeur éolien privé, faute d’implication et de retombées pour sa commune. Avant de lancer quelques mois plus un appel à manifestation d’intérêt, avec inscrite au cahier des charges une participation citoyenne. Le groupe Valorem est retenu comme développeur du projet et le lance aux côtés d’une société coopérative d’intérêt collectif, la Coopec, qui réunit aujourd’hui environ 350 citoyens, et d’un fonds d’investissement de la région Nouvelle-Aquitaine. Le parc est entré en service en 2024. “L’avantage de l’éolien citoyen, c’est aussi le dialogue. Les projets suscitent des interrogations légitimes chez les riverains, d’où l’importance des réunions publiques, des études acoustiques à domicile, des visites de terrain… Toute une organisation et une disponibilité qu’on trouve parfois dans le privé, parfois pas”, explique David Clausse, directeur d’Energ’iV. – Recours -Reste que l’éolien citoyen ne garantit pas l’unanimité des riverains: à Riaillé, au nord-est de Nantes, un projet de parc lancé il y a plus de 10 ans par la société Eola (800 citoyens et deux projets de parc) est actuellement à l’arrêt, sous le coup de deux recours administratifs.Dans leur requête, consultée par l’AFP, une douzaine de riverains pointent notamment du doigt une “atteinte excessive aux paysages”, la concentration de projets éoliens dans un même périmètre, une “insuffisance” des études sur l’impact sonore du projet et la menace qu’il représente selon eux pour certains oiseaux. “Notre premier objectif a toujours été d’apporter notre pierre à l’édifice de la transition écologique. Nous ne sommes pas dans une logique de rentabilité, contrairement à ce qui a pu être dit. Nous voulons faire de l’énergie verte et s’il y a un bonus, tant mieux”, affirme Philippe Branchereau, l’un des citoyens à l’origine du projet. A Martigné-Ferchaud, le projet a été “bien accepté” par ses voisins, affirme Michel Lemonnier. Un recours a toutefois été déposé par une poignée d’opposants, interrompant le processus pendant quatre ans. A quelques semaines du lancement, les citoyens attendent maintenant avec impatience de voir “leurs éoliennes” en mouvement.

Norvège: report du premier tir d’un engin orbital depuis l’Europe continentale

Une start-up allemande a reporté sine die lundi le tir de sa fusée Spectrum depuis la base spatiale norvégienne d’Andøya dans l’Arctique, un vol considéré comme une étape importante pour la nouvelle économie spatiale européenne.Prévu entre 12H30 et 15H30 (entre 11H30 et 14H30 GMT), ce tir devait être le premier lancement vertical d’un véhicule orbital en Europe (hors Russie) mais aussi le premier vol sur le Vieux Continent quasi exclusivement financé par des fonds privés. La jeune pousse munichoise Isar Aerospace a expliqué dans un communiqué que ce premier vol d’essai de Spectrum était annulé “en raison de vents défavorables” et qu’elle cherchait à trouver une autre fenêtre de tir.Faisant 28 mètres de haut pour deux mètres de diamètre avec une capacité d’emport d’une tonne, le mini-lanceur Spectrum devait s’envoler à vide, sans nécessairement atteindre une distance orbitale.”Chaque seconde de vol est précieuse, car elle nous permet de recueillir des données et de gagner en expérience”, expliquait Daniel Metzler, cofondateur et patron d’Isar Aerospace. “Trente secondes de vol seraient déjà un vrai succès”, soulignait-il dans un courriel à l’AFP.L’espace occupe une place importante dans le rapport Draghi, publié l’an dernier, sur la compétitivité de l’Union européenne.Privée d’accès aux cosmodromes et aux lanceurs russes à cause des graves tensions avec Moscou, l’Europe a connu une mauvaise passe à cause des retards dans le développement de la fusée Ariane 6 et une suspension du lanceur Vega-C après un accident.Ce n’est que le 6 mars, avec le premier vol commercial d’une Ariane 6 depuis Kourou en Guyane français, qu’elle a retrouvé sa souveraineté spatiale après plusieurs mois sans accès indépendant à l’espace.En outre, par rapport aux Etats-Unis qui compte des poids lourds comme SpaceX d’Elon Musk et Blue Origin de Jeff Bezos, la nouvelle économie spatiale (“New Space”), portée par des acteurs privés, en est encore à ses balbutiements sur le continent européen.Le tir, désormais remis, de Spectrum, “c’est la première tentative réelle et sérieuse en Europe d’avoir un lanceur New Space”, juge Maxime Puteaux, conseiller industrie du cabinet spécialisé Novaspace. – Course de vitesse -Outre Isar Aerospace, les allemands Rocket Factory Augsburg (RFA) et HyImpulse, les français Latitude et MaiaSpace (filiale d’Arianegroup) ou encore l’espagnol PLD Space sont engagés dans une course de vitesse pour s’imposer comme des acteurs incontournables dans le secteur européen des micro ou mini-lanceurs.”L’essor de ces nouveaux acteurs et des nouveaux services de lancement européens s’inscrit dans un objectif commun: garantir un accès indépendant et souverain à l’espace”, affirme Toni Tolker-Nielsen, directeur du transport spatial à l’Agence spatiale européenne (ESA).”Leur rôle devrait se renforcer dans les années à venir”, ajoute-t-il.Parallèlement, des Açores portugaises aux Shetland britanniques en passant par Andøya ou Esrange en Suède voisine, de multiples projets européens de ports spatiaux ont germé, souvent déterminés à tirer les premiers.Une première tentative de vol orbital depuis l’Europe avait eu lieu début 2023 en Grande-Bretagne, menée par Virgin Orbit du milliardaire Richard Branson. Contrairement à Isar Aerospace, elle utilisait non pas un pas de tir mais un Boeing 747 pour faire décoller une fusée en altitude.Elle s’était traduite par un échec et la société avait mis la clé sous la porte.Le vol d’essai de Spectrum est donc appelé à devenir le premier tir vertical d’un véhicule orbital sur le continent européen, où ce type de lancements ne concernait jusqu’à présent que des fusées suborbitales.Fondée en 2018, Isar Aerospace se targue d’avoir développé son lanceur de deux étages quasi intégralement en interne. Elle a d’ores et déjà signé un contrat avec l’agence spatiale norvégienne pour la mise en orbite d’ici 2028 de deux satellites de surveillance maritime.Se présentant comme “le premier port spatial opérationnel d’Europe continentale”, la base d’Andøya vante de son côté son emplacement dans l’Arctique, idéal pour le lancement de satellites polaires ou héliosynchrones, c’est-à-dire qui passent au-dessus de n’importe quel point de la planète à la même heure solaire locale chaque jour.

Wall Street en hausse, espère une politique commerciale plus mesurée

La Bourse de New York a ouvert en hausse lundi, dopée par la perspective d’une politique commerciale américaine moins sévère qu’initialement envisagé.Dans les premiers échanges, le Dow Jones gagnait 0,75%, l’indice Nasdaq progressait de 1,46% et l’indice élargi S&P 500 de 1,05%.

Le géant chinois BYD publie un bénéfice et un chiffre d’affaires record pour 2024, supérieur à Tesla

Le géant chinois des véhicules électriques a publié lundi un bénéfice et un chiffre d’affaires record pour 2024, ce dernier dépassant la barre symbolique des 100 milliards de dollars et devançant son rival américain Tesla.L’entreprise basée à Shenzhen (sud) a ainsi a enregistré un chiffre d’affaires de 777,1 milliards de yuans (107,2 milliards de dollars) pour l’ensemble de l’année 2024, dépassant les 97,7 milliards de dollars annoncés par Tesla sur la même période, selon des documents boursiers.Ce chiffre est en hausse de 29% par rapport à 2023 et dépasse les 766 milliards de yuans anticipés par le consensus des analystes de Bloomberg. Son bénéfice net s’est établi à 40,25 milliards de yuans (5,55 milliards de dollars), en progression de 34% par rapport à 2023.Le cours de l’action de BYD a également atteint un niveau inédit, après le dévoilement d’une nouvelle technologie de batterie permettant une recharge ultra-rapide, selon le constructeur.La société a ainsi dévoilé lundi dernier un nouveau système de charge appelé “Super e-Platform”, permettant aux voitures de récupérer jusqu’à 470 kilomètres d’autonomie après avoir été branchées pendant seulement cinq minutes. Elles offrent aussi jusqu’à 1.000 kW de puissance de pic, contre seulement 500 kW à l’heure actuelle pour les Superchargers de Tesla.

La Bourse de Paris en hausse de 0,50%

La Bourse de Paris avance lundi, portée par l’espoir que les droits de douane américains, attendus pour avril, puissent être plus mesurés qu’escompté.L’indice vedette gagnait 0,50% vers 10H00, avançant de 39,99 points à 8.082,94 points. Vendredi, il a cédé 0,63% pour s’établir à 8.042,95 points à la clôture.Les marchés “s’inscrivent dans un climat plus positif”, commente Susannah Streeter, analyste de Hargreaves Lansdown. Le marché s’attend à ce que les droits de douane américains qui doivent être mis en place dès le 2 avril “soient modifiés et qu’ils se concentrent davantage sur des produits et des secteurs spécifiques, au lieu de déclencher des droits de douane de manière générale”, a-t-elle détaillé.Sur sa politique commerciale, Donald Trump a déclaré vendredi devant des journalistes dans le Bureau ovale ne rien vouloir changer, évoquant toutefois une éventuelle “flexibilité”.”Je ne change rien, mais le mot flexibilité est un mot important (…). Il y aura de la flexibilité, mais en principe, c’est réciproque”, a-t-il déclaré.En zone euro, l’activité économique du secteur privé a progressé pour le troisième mois consécutif en mars, selon le baromètre PMI Flash, calculé via des sondages d’entreprises.Il s’élève à 50,4, contre 50,2 en février, juste au dessus de la barre des 50 signalant une croissance. En France cependant, cette activité est toujours en recul en mars, la confiance étant à “son plus bas niveau depuis avril 2020″.Le vaccin Valneva contre la chikungunya à la RéunionPour faire face à l’épidémie de chikungunya sur l’île de La Réunion, qui s’accélère depuis le début du mois, le laboratoire franco-autrichien Valneva (+6,62% à 3,61 euros) fournira des doses de son vaccin contre cette maladie, selon un communiqué du groupe pharmaceutique franco-autrichien.”En accord et avec l’appui de l’Agence régionale de Santé La Réunion, Valneva fournira 40.000 doses” de son vaccin Ixchiq, “à compter de début avril, avec la possibilité d’en fournir davantage”, a annoncé le laboratoire lundi.Ce premier vaccin contre le chikungunya, Ixchiq, a obtenu en juin 2024 une autorisation de mise sur le marché en Europe pour les adultes. LVMH: nouvelle direction artistique chez LoeweLes Américains Jack McCollough et Lazaro Hernandez, fondateurs de la marque de mode Proenza Schouler, succèdent au Nord-Irlandais Jonathan Anderson comme directeurs artistiques de la maison espagnole Loewe, a annoncé lundi cette dernière, propriété de LVMH (+0,43% à 605,10 euros).