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“Une grande victoire” : Trump conciliant au sommet de l’Otan

Donald Trump s’est félicité mercredi de la hausse des dépenses militaires des alliés, à son arrivée au sommet de l’Otan à La Haye, avant une rencontre très attendue avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.La promesse des membres de l’Otan d’augmenter leurs investissements dans la défense “est une grande victoire pour tout le monde”, s’est réjoui le président américain.Donald Trump, qui a souvent critiqué les “mauvais payeurs” européens, a opté pour un ton conciliant, aux côtés du patron de l’Alliance Atlantique Mark Rutte. Les Européens et le Canada vont “très bientôt” dépenser autant que les Etats-Unis, s’est-il réjoui. “Je leur demande de passer à 5% depuis des années, et ils passent à 5%. C’est énorme (…). L’Otan va devenir très forte avec nous”, a souligné le locataire de la Maison Blanche.Tout a été fait pour ne pas contrarier l’imprévisible milliardaire à ce sommet, qui doit se conclure par un message simple, attendu dans une déclaration finale ramassée en cinq paragraphes.Les membres de l’Otan vont s’engager à augmenter drastiquement leurs dépenses en matière de défense, pour atteindre au moins 5% de leur PIB à l’horizon 2035 – 3,5% de dépenses militaires stricto sensu, et 1,5% supplémentaire pour la sécurité au sens large.Et dès sa première prise de parole à son arrivée, Mark Rutte s’est efforcé de balayer les inquiétudes sur l’implication des Etats-Unis au sein de l’Otan. “Pour moi, il est absolument clair que les Etats-Unis soutiennent pleinement” les règles de l’Alliance, a-t-il martelé.- “De bonne humeur” -La veille, à bord d’Air Force One, Donald Trump avait pourtant de nouveau déconcerté ses alliés, en restant évasif sur l’attitude des Etats-Unis en cas d’attaque d’un des membres de l’Otan. L’article 5 du traité de l’Alliance Atlantique peut “se définir de plusieurs façons”, avait-il lâché à propos de la pierre angulaire de l’Otan qui pose le principe de défense mutuelle : si un pays membre est attaqué, tous les autres se portent à son secours.Dans ce contexte, l’état d’esprit du locataire de la Maison Blanche est scruté à la loupe.”Je l’ai trouvé exceptionnellement détendu et de bonne humeur hier”, a assuré le Premier ministre néerlandais Dick Schoof, hôte de ce sommet. “Je suppose donc que s’il a bien dormi au palais et que le petit-déjeuner était bon, il sera également de bonne humeur” pendant le sommet. Afin de s’attirer les bonnes grâces du président américain, Mark Rutte lui avait adressé juste avant le sommet un message dithyrambique, que Donald Trump n’a pas manqué de diffuser sur ses réseaux sociaux.Les bombardements américains en Iran ? Une “action décisive”, “vraiment extraordinaire” et que “personne d’autre n’avait osé faire”, a-t-il lancé.Grâce au sommet de La Haye, “l’Europe va payer un prix ENORME” pour financer sa défense “comme elle le devait” et “ce sera votre victoire”, a encore écrit Mark Rutte à Trump.- Zelensky “dans une situation difficile” -Au cœur de ce grand raout international, la rencontre prévue entre Donald Trump et le président ukrainien à la mi-journée va focaliser l’attention, quatre mois après l’humiliation subie par Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale.Quel message veut-il lui faire passer ? “Je lui dirai +comment ça va?+. Il est dans une situation difficile, il n’aurait jamais dû se trouver là”, a souligné Donald Trump dont les relations avec M. Zelensky sont compliquées.Au Canada, le récent sommet du G7 – le club des grandes démocraties industrialisées  – avait été marqué par le départ anticipé du président américain et l’absence de déclaration commune dénonçant l'”agression russe” en Ukraine. Contrairement aux années précédentes quand Joe Biden était à la tête des Etats-Unis.A La Haye, Donald Trump est aussi revenu sur la situation au Moyen-Orient, où le cessez-le-feu entre l’Iran et Israël “se passe très bien”, a-t-il assuré.Grâce aux frappes américaines, le programme nucléaire iranien a été retardé de plusieurs “décennies”, a-t-il affirmé.Le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, espère que la situation au Moyen-Orient ou le rendez-vous Zelensky-Trump ne chambouleront pas complètement la chorégraphie du sommet qu’il a déjà qualifié d'”historique”, grâce aux investissements promis en matière de défense.En dépit des critiques de l’Espagne qui juge “déraisonnable” cette hausse des dépenses militaires.

La Bourse de Paris avance prudemment avec la trêve Iran-Israël

La Bourse de Paris avance doucement mercredi, optimiste avec l’entrée en vigueur d’une trêve entre l’Iran et Israël, mais prudente face à sa fragilité.L’indice vedette de la place de Paris, le CAC 40, prenait 0,30%, soit un gain de 23,12 points, pour s’établir à 7.639,11 points vers 10H00 heure de la capitale. La veille, il avait terminé en hausse de 1,04%, s’établissant à 7.615,99 points.Mardi, les actions avaient fortement rebondi “alors que le cessez-le-feu entre Israël et l’Iran sembl(ait) tenir”, “mais les gains ce matin sont bien plus modérés, les investisseurs marquant une pause pour observer la suite des événements”, note Neil Wilson, analyste de Saxo Markets.Un fragile cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, annoncé par le président américain Donald Trump, est en vigueur mercredi après une guerre de 12 jours lancée par les autorités israéliennes pour, selon elles, empêcher Téhéran de se doter de l’arme atomique.Les ennemis ont tous deux crié “victoire”, Israël jurant que l’Iran n’aurait jamais l’arme atomique et Téhéran affirmant qu’il ne cherchait pas à l’acquérir.”Israël et l’Iran semblent respecter l’accord de cessez-le-feu négocié par les États-Unis, après une réponse ferme de Trump face à des rapports faisant état de violations initiales par les deux camps”, note Neil Wilson.Selon lui, “l’optimisme ne s’était jamais totalement évaporé pendant les 12 jours de conflit, si bien que le rebond actuel reste modéré”.L’attention des marchés se porte également vers le sommet de l’Otan à La Haye mercredi, où les pays membres devraient s’engager sur une hausse substantielle de leurs dépenses militaires, jusqu’à 5% de leur Produit intérieur brut (PIB) d’ici 2035.Le secteur de la défense profitait de la dynamique, Dassault Aviation s’octroyant 1,44% à 296,20 euros et Thales 1,26% à 240,80 euros vers 10H00.Worldline dégringoleLe spécialiste français des paiements électroniques Worldline est accusé d’avoir opéré des milliards d’euros de paiements “frauduleux” ou “contraires à l’éthique” pour le compte “d’arnaqueurs en ligne, casinos illégaux, groupes pornos controversés, sites de prostitution”, d’après une enquête publiée mercredi, menée par 21 médias internationaux dont Mediapart, coordonnés par le collectif de journalistes et le réseau de médias European Investigative Collaborations (EIC).Worldline a réagi dans un communiqué mercredi, rappelant que le groupe “évolue dans un environnement réglementaire exigeant et en constante évolution, en particulier dans les secteurs HBR (High Business Risk), tels que les casinos en ligne, les plateformes de courtage en ligne ou les services de rencontres pour adultes”. Le groupe indique avoir renforcé depuis 2023 “son cadre de gestion des risques” et résilié les relations commerciales non conformes à ce cadre, en particulier dans son portefeuille HBR.L’action Worldline chutait de 24,95% à 3,47 euros à la Bourse de Paris vers 10H00.

Le sommet de l’Otan rentre dans le dur, suspendu à Trump

Tout a été fait pour ne pas contrarier Donald Trump qui participe au sommet de l’Otan à La Haye mercredi. Mais jouera-t-il le jeu? Suspendus aux réactions de l’imprévisible président américain, les pays de l’Alliance atlantique doivent confirmer une augmentation inédite de leurs dépenses militaires à cette occasion.Dès sa première prise de parole à son arrivée, le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte s’est efforcé de balayer les inquiétudes : “Pour moi, il est absolument clair que les Etats-Unis soutiennent pleinement” les règles de l’Alliance, a-t-il martelé.La veille, à bord d’Air Force One, Donald Trump avait de nouveau déconcerté ses alliés, en restant évasif sur l’attitude des Etats-Unis en cas d’attaque d’un des membres de l’Alliance. L’article 5 du traité de l’Otan peut “se définir de plusieurs façons”, avait-il lâché à propos de la pierre angulaire de l’Alliance qui pose le principe de défense mutuelle : si un pays membre est attaqué, tous les autres se portent à son secours.- “De bonne humeur” -Dans ce contexte, l’état d’esprit du locataire de la Maison Blanche est scruté à la loupe.”Je l’ai trouvé exceptionnellement détendu et de bonne humeur hier”, a assuré le Premier ministre néerlandais Dick Schoof, hôte de ce sommet. “Je suppose donc que s’il a bien dormi au palais et que le petit-déjeuner était bon, il sera également de bonne humeur” pendant le sommet. Afin d’éviter les déconvenues, ce court sommet se résume à un message simple, attendu dans une déclaration finale ramassée en cinq paragraphes.Aiguillonnés par Donald Trump, les membres de l’Otan vont s’engager à augmenter drastiquement leurs dépenses en matière de défense, pour atteindre au moins 5% de leur PIB à l’horizon 2035 – 3,5% de dépenses militaires stricto sensu, et 1,5% supplémentaire pour la sécurité au sens large.Le patron de l’Otan ne cesse de tirer la sonnette d’alarme sur la menace de la Russie, capable selon lui de “réussir une attaque” contre un pays de l’Alliance dans les trois à cinq ans à venir.- “Ce sera votre victoire” -Afin de s’attirer les bonnes grâces du président américain, Mark Rutte lui a adressé juste avant le sommet un message dithyrambique, que Donald Trump n’a pas manqué de diffuser sur ses réseaux sociaux.Les bombardements américains en Iran ? Une “action décisive”, “vraiment extraordinaire” et que “personne d’autre n’avait osé faire”, a-t-il lancé.Après le sommet de La Haye, “l’Europe va payer un prix ENORME” pour financer sa défense “comme elle le devait” et “ce sera votre victoire”, a encore écrit Mark Rutte à Trump, qui critique si souvent les “mauvais payeurs” européens.”L’Europe de la défense s’est enfin réveillée”, a aussi affirmé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.Suffisant pour éviter un coup de semonce du président américain ?”Trump voudra-t-il un clash ? C’est une inconnue totale”, reconnaît Camille Grand, ancien responsable de l’Otan et expert de questions de défense.- Zelensky “dans une situation difficile” -Au cœur de ce grand raout international, la “probable” rencontre de Donald Trump avec le président ukrainien va focaliser l’attention, quatre mois après l’humiliation subie par Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale.Quel message veut-il lui faire passer ? “Je lui dirai +comment ça va?+. Il est dans une situation difficile, il n’aurait jamais dû se trouver là”, a souligné Donald Trump dont les relations avec M. Zelensky sont compliquées.Au Canada, le récent sommet du G7 – le club des grandes démocraties industrialisées  – avait été marqué par le départ anticipé du locataire de la Maison Blanche et l’absence de déclaration commune dénonçant l'”agression russe” en Ukraine. Contrairement aux années précédentes quand Joe Biden était à la tête des Etats-Unis.En quittant la Maison Blanche mardi, Donald Trump s’est en outre montré très en colère après la rupture du cessez-le-feu entre l’Iran et Israël.Le secrétaire général de l’Alliance, Mark Rutte, espère néanmoins que la situation au Moyen-Orient ne chamboulera pas complètement la chorégraphie du sommet qu’il a déjà qualifié d'”historique”, grâce aux investissements promis en matière de défense.En dépit des critiques de l’Espagne qui juge “déraisonnable” cette hausse des dépenses militaires.

Le manque de personnel, la face cachée du tourisme en Grèce

Embauchée pour la saison touristique dans un hôtel 5 étoiles de Grèce, Katerina a jeté l’éponge au bout d’un mois à peine. En cause: les conditions de travail jugées “inacceptables” dans ce secteur clé de l’économie.”Je n’en pouvais plus !”, lâche cette étudiante en gestion et tourisme à l’Université de Thessalonique qui n’a pas souhaité donner son nom de famille.Employée sur un poste de marketing en Chalcidique, principale destination touristique en Grèce du Nord, “on m’a demandé de travailler dans n’importe quel autre service de l’hôtel, en fonction des besoins (…) y compris dans le nettoyage”, critique-t-elle. Katerina, dont la rémunération atteignait 1.100 euros nets par mois, dénonce aussi des conditions de travail “inacceptables”.”Nous étions logés dans un espace avec huit personnes, sans climatisation ni lave-linge”, explique la jeune femme de 22 ans.- Faibles salaires -Le tourisme, malgré un record de plus de 36 millions d’arrivées en 2024, souffre crument d’un manque de personnel en raison notamment d’émoluments faibles pour des horaires à rallonge et avec peu de jours de repos.Les salaires de base des employés dans les hôtels varient entre 950 et 1.000 euros, selon la spécialité, auxquels peuvent s’ajouter des primes.Les opérateurs du secteur, qui se montrent pourtant optimistes cette année, s’inquiètent de ce manque criant de main d’œuvre pour le pic de la saison en juillet et août.Environ 20% des postes sont restés vacants ces dernières années et les prévisions sont similaires pour 2025, selon plusieurs études. Propriétaire d’un bar de plage et d’un petit hôtel en Chalcidique, Markos Kesidis ne s’en sort pas.”Même nous, les propriétaires, sommes obligés de faire le service à cause du manque de personnel !”, grimace-t-il.”J’ai besoin de 20 personnes pour mon bar de plage en haute saison. Aujourd’hui, il est presque impossible d’en trouver autant”, ajoute-t-il.- 54.000 emplois vacants -Moteur de l’économie grecque, le tourisme a rapporté 30,2 milliards d’euros en 2024, soit 13% du PIB du pays, selon l’Institut de recherche de la Confédération grecque du tourisme (INSETE).L’an dernier, 54.000 postes n’ont pas trouvé preneur sur les 278.000 estimés dans les hôtels, relève de son côté l’Institut de recherche sur le tourisme (ITEP).Cette année, le nombre de postes vacants “restera au même niveau”, affirme Konstantina Svynou, présidente de l’ITEP.En quête d’alternative, de nombreux hôteliers cherchent à recruter des saisonniers à l’étranger. Plus de 46% des hôteliers ont ainsi manifesté leur intention d’embaucher du personnel étranger cette année, soit plus de 28.000 personnes, selon l’ITEP. Pour le ménage, la vaisselle et autres emplois peu qualifiés, les hôteliers grecs emploient souvent du personnel venant de pays non membres de l’UE, selon cette enquête. – Réfugiés -En Chalcidique, les associations hôtelières se sont également tournées vers les réfugiés logés dans des centres d’accueil mais la démarche n’a pas rencontré jusqu’ici le succès escompté. “Au total, 110 personnes ont répondu mais actuellement il n’y en a qu’une dizaine qui travaillent dans les hôtels de la région”, déplore Grigoris Tasios, président de l’Association des hôteliers de Chalcidique. Selon lui, “la plupart craignent qu’une fois la saison terminée, ils ne puissent plus retrouver leur hébergement dans des centres d’accueil”. Dans sa région qui compte 540 hôtels et où devraient travailler 14.000 personnes, la pénurie de personnel s’élève à plus de 10%. “Plusieurs hôtels ont embauché des travailleurs ressortissants de l’Inde et des Philippines”, précise Grigoris Tasios. Sur les îles les plus touristiques de la mer Egée, notamment dans les Cyclades, le recours au personnel étranger est massif.”Dans l’hôtel (de luxe) où je travaille, nous sommes une équipe de 70 employés dont seulement 14 Grecs”, affirme ainsi Maria Angeli, 54 ans, depuis Santorin, une des îles les plus touristiques. Ses collègues viennent de pays africains, du Népal ou du Bangladesh, souligne-t-elle en constatant que les Grecs, surtout les jeunes, ne veulent plus de ces emplois. La restauration souffre également d’un manque important de personnel. Les clients voient ainsi se multiplier les panneaux et affiches dans les devantures: “Cherche personnel” ou “Recherche serveurs. Urgent”.

Suspendue à Trump, l’Otan lui déroule le tapis rouge

Tout a été fait pour ne pas contrarier Donald Trump qui participe au sommet de l’Otan à La Haye mercredi. Mais jouera-t-il le jeu? Suspendus aux réactions de l’imprévisible président américain, les pays de l’Alliance atlantique doivent confirmer une augmentation inédite de leurs dépenses militaires à cette occasion.Rarement les retrouvailles annuelles des 32 membres de l’Otan se seront tenues au carrefour de tant de conflits: guerre en Ukraine, à Gaza, et fragile cessez-le-feu entre l’Iran et Israël.Trois jours après le bombardement américain des sites nucléaires iraniens, Donald Trump a atterri mardi soir à La Haye, casquette USA blanche vissée sur le crâne.Le président américain a rejoint un dîner de gala, à l’invitation du roi des Pays-Bas, puis participera mercredi matin à une séance de travail entre chefs d’Etat et de gouvernement, condensée en moins de trois heures.Afin d’éviter les déconvenues, ce court sommet se résume à un message simple, attendu dans une déclaration finale de quelques paragraphes seulement. Aiguillonnés par Donald Trump, les membres de l’Otan vont s’engager à augmenter drastiquement leurs dépenses en matière de défense, pour atteindre au moins 5% de leur PIB à l’horizon 2035 – 3,5% de dépenses militaires stricto sensu, et 1,5% supplémentaire pour la sécurité au sens large.Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte ne cesse de tirer la sonnette d’alarme sur la menace de la Russie, capable selon lui de “réussir une attaque” contre un pays de l’Alliance dans les cinq ans à venir.Le Kremlin dénonce pour sa part la “militarisation effrénée” de l’Otan.- “Ce sera votre victoire” -Afin de s’attirer les bonnes grâces du président américain, Mark Rutte lui a adressé juste avant le sommet un message dithyrambique, que Donald Trump n’a pas manqué de diffuser sur ses réseaux sociaux.Les bombardements américains en Iran ? Une “action décisive”, “vraiment extraordinaire” et que “personne d’autre n’avait osé faire”, a lancé le patron de l’Otan.Après le sommet de La Haye, “l’Europe va payer un prix ENORME” pour financer sa défense “comme elle le devait” et “ce sera votre victoire”, a encore écrit Mark Rutte à Trump, qui critique si souvent les “mauvais payeurs” européens.”L’Europe de la défense s’est enfin réveillée”, a aussi affirmé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.Suffisant pour éviter un coup de semonce du président américain ?”Trump voudra-t-il un clash ? C’est une inconnue totale”, reconnaît Camille Grand, ancien responsable de l’Otan et expert de questions de défense.A bord d’Air Force One, en direction de La Haye, Donald Trump a de nouveau déconcerté ses alliés, en restant évasif sur l’attitude des Etats-Unis en cas d’attaque d’un des membres de l’Alliance.L’article 5 du traité de l’Otan peut “se définir de plusieurs façons”, a-t-il lâché à des journalistes, à propos de la pierre angulaire de l’Alliance. Cet article pose le principe de défense mutuelle: si un pays membre est attaqué, tous les autres se portent à son secours.Mardi soir, Mark Rutte s’est voulu rassurant: “je n’ai pas de doute sur l’engagement” des Américains au sein de l’Otan.- Zelensky “dans une situation difficile” -Au cœur de ce grand raout international, la “probable” rencontre de Donald Trump avec le président ukrainien va focaliser l’attention, quatre mois après l’humiliation subie par Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale.Quel message veut-il lui faire passer ? “Je lui dirai +comment ça va?+. Il est dans une situation difficile, il n’aurait jamais dû se trouver là”, a souligné Donald Trump dont les relations avec M. Zelensky sont compliquées.Au Canada, le récent sommet du G7 – le club des grandes démocraties industrialisées  – avait été marqué par le départ anticipé du locataire de la Maison Blanche et l’absence de déclaration commune dénonçant l'”agression russe” en Ukraine. Contrairement aux années précédentes quand Joe Biden était à la tête des Etats-Unis.En quittant la Maison Blanche mardi, Donald Trump s’est en outre montré très en colère après la rupture du cessez-le-feu entre l’Iran et Israël.Le secrétaire général de l’Alliance, Mark Rutte, espère néanmoins que la situation au Moyen-Orient ne chamboulera pas complètement la chorégraphie du sommet qu’il a déjà qualifié d'”historique”, grâce aux investissements promis en matière de défense.En dépit des critiques de l’Espagne qui juge “déraisonnable” cette hausse des dépenses militaires.

Première réunion des nouveaux experts en vaccination de RFK Jr

Un groupe consultatif d’experts nommés par le ministre américain de la Santé Robert Kennedy Jr, connu pour ses positions vaccinosceptiques, va réexaminer à partir de mercredi des pratiques vaccinales bien établies, faisant craindre la propagation de positions sans fondement scientifique.Le Comité consultatif sur les pratiques de vaccination (ACIP), est un organe clé qui conseille les CDC, principale agence sanitaire du pays.Le ministre de la Santé avait récemment renvoyé les 17 membres de ce comité consultatif en les accusant de conflits d’intérêts financiers et avait annoncé la nomination de huit nouvelles têtes, dont plusieurs décriées, comme un biochimiste coqueluche des antivax.Ils se réunissent pour la première fois mercredi et doivent notamment débattre des vaccins contenant du thiomersal.- Mercure -Le thiomersal, conservateur composé de mercure utilisé de longue date dans les vaccins, a été retiré en 1999 en réponse aux inquiétudes mais reste présent dans certains vaccins contre la grippe.Son danger n’a pas été démontré à faible dose. Pour autant, lors de cette réunion, Lyn Redwood, infirmière et ancienne patronne de l’organisation Children’s Health Defense, cofondée par RFK Jr, viendra plaider contre son utilisation. Elle attribue l’autisme de son fils aux vaccins, un lien qui n’a jamais été prouvé. “Etude après étude, il a été prouvé que l’éthylmercure (présent dans le thiomersal) contenu dans ces vaccins n’a jamais contribué de manière significative à la grande quantité de mercure à laquelle nous sommes exposés en vivant sur cette planète”, a déclaré à l’AFP Paul Offit, expert en vaccins du Children’s Hospital de Philadelphie.Les CDC, qui supervisent la réunion, défendront que le thiomersal est sûr et n’a pas d’effet sur le développement neurologique.- Epidémie de rougeole -Le comité se penchera également sur les vaccins infantiles contre la rougeole, les oreillons, la rubéole et la varicelle.Aux Etats-Unis, les parents peuvent choisir un vaccin combiné contre les quatre maladies ou bien deux injections distinctes: une pour les trois premières et une spécifiquement pour la varicelle. Si le vaccin combiné permet d’éviter une piqûre supplémentaire, il comporte un risque légèrement plus élevé de convulsions fébriles, un effet secondaire rare et généralement anodin.Deux injections distinctes sont déjà recommandées pour les nourrissons, laissant les experts perplexes quant à l’intérêt d’en débattre mercredi. Par ailleurs, le comité ne semble pas vouloir examiner les avantages des vaccins contre la rougeole, qui ont pourtant permis d’éviter des millions d’hospitalisations.Les Etats-Unis, qui avaient déclaré avoir éliminé la rougeole en 2000, connaissent actuellement leur pire épidémie depuis des dizaines d’années, avec plus de 1.200 cas et trois décès confirmés.Les discussions autour des vaccins “essentiels contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle, doivent être fondées sur la science et pas l’idéologie”, a déclaré Syra Madad, épidémiologiste aux NYC Health + Hospitals.”ACIP va devenir un exutoire pour la propagande antivaccin et sera de moins en moins pertinent pour la pratique de la médecine”, a averti Amesh Adalja, infectiologue à l’université Johns Hopkins.Néanmoins, les recommandations du comité peuvent avoir de grandes conséquences, notamment concernant les obligations de vaccination dans les écoles et les remboursements par les assurances santé.RFK Jr s’est fait ces dernières années le relais de nombreuses théories du complot sur les vaccins contre le Covid-19 comme sur de prétendus liens entre vaccination et autisme, notamment par le biais de l’organisation Children’s Health Defense. Depuis son arrivée à la tête du ministère de la Santé américain en février, il a amorcé une profonde refonte des autorités sanitaires.

La Poste au défi d’assurer un intérim, en attendant la nomination d’un nouveau PDG

Un ou plusieurs dirigeants par intérim devraient être nommés à la tête de La Poste alors qu’arrive à échéance mercredi le mandat de Philippe Wahl à ce poste stratégique, qu’il occupe depuis 12 ans. Mais l’Elysée n’a pas encore annoncé de nom.Il y a plusieurs candidats officiels à la succession de M. Wahl dont le mandat s’achève le 25 juin pour raison d’âge, et en attendant que le Président de la République ne se décide, La Poste devra donc dès mercredi assurer un intérim à sa tête.La multinationale aux 230.000 postiers assure quatre missions de service public en France et est par ailleurs très présente en Europe. Il revient à Emmanuel Macron de proposer un nom pour la succession à la direction d’une telle grande entreprise publique, cette proposition devant être soumise par la suite à approbation parlementaire.Problème: comme le président n’a toujours pas émis de souhait, l’exécutif s’est mis “hors délai”, notamment au regard de l’agenda parlementaire, relève une source proche du dossier interrogée par l’AFP. Selon les statuts de La Poste, il est alors possible dans ce cas de figure d’opérer une scission entre le poste de président et celui de directeur général.Les deux actionnaires de La Poste, la Caisse des Dépôts à 66% et l’Etat à 34%, désigneront mercredi une partie des administrateurs dont le mandat arrive à échéance. S’ils désignent Philippe Wahl comme administrateur, ce dernier, étant le plus âgé du conseil d’administration, en deviendra automatiquement le président par intérim.- 34,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires -Par ailleurs, dans le cadre d’un processus d’intérim, les statuts de La Poste prévoient qu’un ou plusieurs directeurs généraux délégués soient nommés par le conseil d’administration.Dans l’attente qu’un nouveau PDG prenne officiellement ses fonctions, ce ou ces dirigeants assureront alors le pilotage opérationnel de l’entreprise aux 34,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires (en 2024), chroniquement confrontée à l’attrition du courrier et dont les missions de service public (distribution du courrier et de la presse, aménagement du territoire, accessibilité bancaire) ne sont pas intégralement financées par l’Etat.La Poste devait communiquer à l’issue de son conseil d’administration du 25 juin.La multinationale, dont près d’un quart des effectifs travaille à l’étranger selon son dernier document financier (DEU), est présente également dans la téléphonie mobile, les services de proximité, l’assurance, la banque et la livraison internationale de colis.Six candidats ont été auditionnés par le comité des nominations, dont deux internes, Nathalie Collin, la directrice de la branche Grand Public et Numérique, et Stéphane Dedeyan, le président du directoire de la Banque postale.Mais ce dernier aurait finalement jeté l’éponge à la suite d’une polémique relayée par des médias sur le salaire qu’il aurait exigé, selon une source proche du dossier à l’AFP. M. Dedeyan souhaitait conserver son salaire actuel, qui est bien supérieur aux 450.000 euros annuels du PDG de La Poste.Mais aussi quatre candidats externes: Jérôme Fournel, l’ancien directeur de cabinet de l’ex-Premier ministre Michel Barnier et ex-directeur général des Finances publiques; Sylvie Jéhanno, la PDG de Dalkia; Claire Waysand, la directrice générale adjointe d’Engie et Marie Cheval, PDG de Carmila, la foncière de Carrefour.

La vaccination des enfants faiblit dans le monde, des millions de vies en danger, avertit une étude

La vaccination des enfants contre les maladies potentiellement mortelles s’essouffle dans le monde, sous l’effet d’inégalités économiques persistantes, de perturbations liées à l’ère Covid et de désinformation vaccinale, mettant en danger des millions de vies, avertit une étude publiée mercredi.Ce panorama mondial de la vaccination infantile de 1980 à 2023, publié dans The Lancet, fournit des estimations actualisées pour 204 pays et territoires, en amont d’une conférence des donateurs de l’Alliance du vaccin (Gavi) mercredi à Bruxelles.Ces cinquante dernières années ont connu des avancées sans précédent, et le programme essentiel de vaccination de l’Organisation mondiale de la santé a sauvé quelque 154 millions de vies d’enfants. La couverture vaccinale contre des maladies comme la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la rougeole, la poliomyélite, la tuberculose a par exemple doublé entre 1980 et 2023 dans le monde, retracent les chercheurs. Mais “ces progrès à long terme masquent des défis récents et des disparités notables”, note la revue médicale.Les vaccinations contre la rougeole ont ainsi diminué entre 2010 et 2019 dans près de la moitié des pays, surtout d’Amérique latine et des Caraïbes, et la proportion d’enfants ayant reçu au moins une dose de vaccin contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la rougeole, la polio ou la tuberculose a reculé dans la plupart des pays riches. C’est alors que la pandémie de Covid-19 a frappé, exacerbant les difficultés. Exemples de ses impacts: entre 2020 et 2023, près de 13 millions d’enfants supplémentaires n’ont jamais reçu la moindre dose de vaccin, et environ 15,6 millions d’enfants n’ont pas eu les trois doses complètes de vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche ou contre la rougeole.  Et de grandes disparités subsistent, surtout au détriment des pays les plus pauvres. En 2023, plus de la moitié des 15,7 millions d’enfants non vaccinés dans le monde vivaient ainsi dans seulement huit pays, principalement en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud. “La vaccination systématique des enfants est l’une des actions de santé publique les plus puissantes et rentables”, a déclaré Jonathan Mosser, auteur principal de l’étude et membre de l’Institut étasunien de métrologie et d’évaluation de la santé (IHME). – Epidémies en hausse -“Mais les inégalités mondiales persistantes, les défis posés par la pandémie de Covid, l’augmentation de la désinformation et de l’hésitation vaccinale ont tous contribué à affaiblir les progrès de la vaccination”, a-t-il résumé dans un communiqué.S’y ajoutent “un nombre croissant de personnes déplacées et des disparités grandissantes dues aux conflits armés, à la volatilité politique, à l’incertitude économique, aux crises climatiques”, a pointé Emily Haeuser, autre autrice et chercheuse de l’IHME.Résultat: les épidémies de maladies évitables grâce aux vaccins augmentent dans le monde, mettant des vies en danger et exposant les pays touchés à des dépenses croissantes pour y faire face.L’Union européenne a ainsi enregistré près de dix fois plus de cas de rougeole en 2024 qu’en 2023, et les Etats-Unis ont dépassé les 1.000 cas confirmés le mois dernier, soit déjà beaucoup plus que dans toute l’année 2024. Et un nombre croissant de cas de polio -longtemps effacée de plusieurs parties du globe par la vaccination- est signalé au Pakistan et en Afghanistan, tandis qu’une épidémie touche la Papouasie-Nouvelle-Guinée.Tous ces revers risquent d’empêcher d’atteindre les objectifs mondiaux de vaccination de l’OMS pour 2030. Parmi eux: administrer à 90% des enfants et adolescents les vaccins essentiels.L’OMS vise également une réduction de moitié du nombre d’enfants de moins d’un an n’ayant reçu aucune dose du vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche par rapport à 2019. Seuls 18 pays y sont parvenus jusqu’ici, selon l’étude, financée par la Fondation Gates et le Gavi. La communauté mondiale de la santé est également ébranlée depuis les coupes drastiques de l’administration du président Donald Trump à l’aide internationale étasunienne début 2025. “Pour la première fois depuis des décennies, le nombre d’enfants qui meurent dans le monde va probablement augmenter cette année, au lieu de diminuer”, a déclaré Bill Gates dans un communiqué distinct diffusé mardi.”C’est une tragédie”, a ajouté le cofondateur de Microsoft, promettant 1,6 milliard de dollars à Gavi pour la conférence. Sa fondation contribue aussi à financer l’OMS ou le groupement de lutte contre la poliomyélite.

En Equateur, les producteurs de cacao se frottent les mains

L’envol des prix du cacao sur le marché international profite aux producteurs équatoriens qui avaient misé sur la fève plutôt que sur la banane, dont le pays est le premier exportateur mondial, les revenus générés dépassant même ceux de l’exploitation minière.Sur la côte pacifique de l’Equateur, la vie a changé pour les agriculteurs qui avaient parié sur la culture de cacaoyers.Autrefois, le prix du cacao “était très bas et on avait juste assez (d’argent) pour entretenir la ferme”, mais aujourd’hui “j’envisage de faire des économies, de décrocher un crédit et d’acheter un autre terrain” pour étendre les cultures, s’enthousiasme Cergio Lema, 50 ans, interrogé par l’AFP.Dans sa ferme située à Milagro, près de Guayaquil (sud-ouest), les fèves de cacao sont séchées sur le sol puis conditionnées dans des sacs pour l’exportation.Le quintal (100 kilos) vendu à un grossiste lui rapporte aujourd’hui 350 dollars, contre une centaine avant l’envol des cours en raison des sécheresses et des ravages de parasites sur les plantations de Côte d’Ivoire et du Ghana, les principaux producteurs mondiaux.La tonne de cacao est cotée à 9.000 dollars sur le marché international. En octobre 2024, elle a atteint un plus haut à 12.000 dollars.- Arriba – L’augmentation des prix depuis fin 2023 profite à la balance commerciale de l’Equateur, dont l’économie dépend largement de l’exploitation des ressources naturelles.En 2024, le cacao équatorien a généré 3,6 milliards de dollars de revenus, soit 600 millions de plus que l’exploitation minière.Entre septembre et mars, les exportations de cacao (2,9 milliards de dollars) ont même dépassé en valeur le secteur de la banane, une première en soixante ans, selon la Banque centrale. La banane a ensuite relevé la tête, mais le cacao la suit de près.L’Equateur est le principal exportateur de cacao dit “fin et aromatique”, très prisé en cuisine. La variété Arriba, une des plus reconnues et appréciées à travers le monde, est originaire de ce pays sud-américain. Son goût raffiné aux notes fleuries de jasmin, de violette ou de lavande présente une teneur en amertume modérée pour plus de finesse et de subtilité.En Equateur, 90% de la production de cacao est issue d’une variété génétique, le CCN-51, un clone créé dans les années 80 pour résister aux ravageurs.”La prospérité actuelle n’est pas une coïncidence, nous récoltons les fruits de nombreuses années d’investissement privé et de recherche dans une variété résistante”, affirme Ivan Ontaneda, président de l’Association nationale des exportateurs et industriels de cacao de l’Equateur (Anecacao).- Extorsion et déforestation – Benjamin Rosales, administrateur d’une exploitation de 100 hectares de cacao, se réjouit de prix “compétitifs” qui lui permettent “d’investir”.Marco Vasquez, 42 ans, a lui modernisé sa ferme dans la province de Los Rios, dans le sud-ouest du pays. “Avec les prix d’avant, il n’était pas possible d’investir”, dit-il. Là, j’ai racheté des semences, j’ai construit un petit pont pour traverser l’estuaire qui inondait auparavant les plantations”.Anecacao estime qu’environ 400.000 producteurs et exportateurs ont bénéficié de la hausse des prix. Mais, revers de la médaille, ils sont désormais la cible d’extorsions dont le nombre de cas recensés a, selon le gouvernement, presque quadruplé entre 2022 et 2024.L’attrait pour la culture de cacao alimente également la déforestation, ont alerté en 2024 plusieurs ONG. La Commission européenne n’a cependant pas classé l’Equateur dans sa première liste des pays à risque pour la production de matières premières potentiellement liées à la déforestation et à la dégradation des forêts, publiée fin mai.

Wall Street termine en hausse, enthousiaste après la trêve entre l’Iran et Israël

Un vent d’optimisme a soufflé mardi sur la Bourse de New York, qui a terminé en forte hausse, après l’annonce d’un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël.Le Dow Jones a gagné 1,19%, l’indice Nasdaq a pris 1,43%. L’indice élargi S&P 500 a progressé de 1,11%, non loin de son sommet historique.”Le marché boursier continue d’évoluer avec un double sentiment de soulagement et de confiance”, ont résumé dans une note les analystes de Briefing.com.”Le marché est convaincu que la guerre entre l’Iran et Israël ne sera pas de longue durée”, a précisé à l’AFP Peter Cardillo, analyste de Spartan Capital Securities.Le président américain Donald Trump a annoncé mardi que l’Iran et Israël avaient accepté une trêve après 12 jours de guerre. En Israël, aucune alerte n’a été signalée depuis 07H45 GMT et, en Iran, l’armée a rapporté pour la dernière fois des attaques israéliennes à 05H30 GMT. “La paix au Moyen-Orient, du moins pour l’instant, réjouit les acteurs du marché” qui sont ainsi plus enclin à investir, a souligné Jose Torres, analyste d’Interactive Brokers.L’indice de volatilité Vix, surnommé “indice de la peur”, qui mesure la nervosité des investisseurs sur le marché new-yorkais, a perdu près de 12%. Côté indicateurs, la place américaine a fait fi du recul de la confiance des consommateurs américains en juin, après un rebond en mai. Un indice évaluant cette confiance s’est replié de 5,4 points en juin, alors que les analystes s’attendaient au contraire à une légère amélioration.Les consommateurs “restent préoccupés par l’impact inflationniste des droits de douane” et “la vision de la stabilité du marché de l’emploi s’est encore détériorée”, a relevé dans une note Grace Zwemmer, analyste d’Oxford Economics. Les acteurs du marché ont aussi suivi l’audition du président de la banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell mardi devant la Commission financière de la Chambre des représentants à Washington.Le patron de l’institution a répété qu’il ne voyait “pas d’urgence” à baisser les taux d’intérêt, à contre-courant d’autres membres de la Fed et surtout de M. Trump.M. Powell “s’en est tenu à son script et a indiqué qu’il ne plierait pas tant qu’il n’aurait pas vu les résultats de l’inflation” liée aux droits de douane, a commenté M. Cardillo.Mercredi, le président de la Fed sera auditionné devant le Sénat.Sur le marché obligataire, vers 20H15 GMT, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans se détendait à 4,30%, contre 4,34% la veille en clôture.A la cote, le spécialiste des véhicules électriques Tesla a été boudé (-2,35% à 340,47 dollars). L’Agence américaine de sécurité routière (NHTSA) a demandé au groupe d’Elon Musk de lui rendre des comptes après le signalement de plusieurs incidents concernant son taxi sans conducteur, lancé pour la première fois dimanche à Austin (Texas) avec un service extrêmement limité à ce stade.Le géant des VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur) Uber a, lui, gagné du terrain (+7,48% à 91,62 dollars) après l’annonce de l’extension de son partenariat avec la start-up de véhicules autonomes Waymo. Après un premier déploiement à Austin, les voitures sans chauffeur de Waymo seront désormais aussi accessibles via l’application Uber à Atlanta, en Géorgie.”Les méga-capitalisations, en tant que groupe, continuent de briller”, ont signalé les analystes de Briefing.com, à l’instar de Microsoft (+0,85% à 490,11 dollars), Nvidia (+2,59% à 147,90 dollars) ou Amazon (+2,06% à 212,77 dollars).