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Le RN lance une campagne nationale contre l’accord UE-Mercosur

Le vice-président du Rassemblement national, Louis Aliot, a qualifié samedi de “catastrophique” le traité UE-Mercosur, alors que le RN lance une campagne nationale contre cet accord de libre-échange qui doit encore être ratifié par les pays européens.Dans une conférence de presse à Perpignan, M. Aliot, maire de cette ville, a dénoncé un accord entre l’Union européenne et les pays sud-américains du Mercosur “qui va sortir au forceps dans une situation agricole française très difficile”.”S’il y a d’autres mobilisations, on sera là au soutien de nos agriculteurs”, a-t-il ajouté.”On ne pourrait être d’accord que s’il y avait une réciprocité dans les conditions de production. Vous pouvez ouvrir votre marché aux productions du monde entier, mais elles doivent respecter les mêmes normes”, a-t-il encore déclaré.Concernant l’opposition du président Emmanuel Macron au traité tel qu’il a été signé le 6 décembre, le maire de Perpignan a affirmé: “Ils savent très bien que les agriculteurs sont vent debout, que l’opinion est vent debout, et que la signature sèche du traité du Mercosur sans l’accord des parties agricoles en France serait catastrophique pour tout le monde”.”Si le président (Macron) et son gouvernement affirment rejeter cet accord, ils laissent pourtant son processus d’adoption se poursuivre à Bruxelles”, écrit le RN dans un communiqué.”Ce double discours est inacceptable. La France, deuxième contributeur net à l’UE, dispose de leviers de pression pour bloquer cet accord”, poursuit-il.Alors que le président du RN, Jordan Bardella, doit se rendre dimanche au Salon de l’agriculture, des milliers de tracts vont être distribués ce week-end par les militants “partout en France” pour rendre visible cette opposition, selon le RN.La France, opposée “au Mercosur tel qu’il a été signé”, continue à chercher une “minorité de blocage” au sein de l’UE pour empêcher sa ratification, a déclaré M. Macron peu avant l’inauguration samedi du 61e Salon de l’agriculture à Paris.L’accord contesté permettrait notamment à l’UE, déjà premier partenaire commercial du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay, Bolivie), d’y exporter plus facilement ses voitures, machines et produits pharmaceutiques. Il permettrait en échange aux pays sud-américains d’écouler vers l’UE des denrées telles que viande, sucre, riz, miel, soja.

Au Salon de l’agriculture, Macron tente de rassurer sur la concurrence des produits étrangers

Emmanuel Macron a inauguré samedi le 61e Salon international de l’agriculture à Paris, dans un climat plus apaisé que les huées et violences de l’an dernier mais face à des agriculteurs remontés qui attendent toujours “des réponses concrètes” sur la concurrence des produits étrangers.Après avoir rencontré les principaux syndicats agricoles, le président français a appelé à un “dialogue respectueux” avec les agriculteurs, qui ne peuvent, a-t-il dit, être “la variable d’ajustement” du pouvoir d’achat et d’accords commerciaux.Emmanuel Macron a assuré continuer de chercher une “minorité de blocage” au sein de l’Union européenne sur l’accord de libre-échange avec des pays du Mercosur, revendication du monde agricole qui se dit étouffé par la concurrence de produits étrangers, notamment venus d’Amérique du Sud. “On veut que, demain, les producteurs puissent produire, pas pour exporter mais pour remplir nos assiettes”, a déclaré à l’AFP Véronique le Floc’h, présidente de la Coordination rurale, deuxième syndicat qui a effectué une percée aux élections professionnelles avec un discours dégagiste, à la fois libéral et souverainiste.”C’est tellement facile d’exporter pas cher, d’importer cher et résultat (…) de ne pas payer les producteurs en France”, a-t-elle ajouté à l’issue d’un rendez-vous de quelques minutes avec Emmanuel Macron.Cet automne, c’est l’opposition à l’accord de libre-échange UE-Mercosur qui a servi de cri de ralliement pour relancer les manifestations d’agriculteurs, qui dénoncent aussi les taxes douanières chinoises et craignent des mesures similaires de la nouvelle administration américaine.- “Je lui serre pas la main” -“On a redit au président que les choses n’avancent pas assez vite et (…) que la situation géopolitique nous mettait dans une grande incertitude”, a déclaré à l’AFP Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, syndicat historique.Selon lui, la productivité agricole française “est en train de péricliter” et les Français ont de plus en plus dans leur assiette des produits “importés bien souvent produits dans des conditions moins disantes” qu’en France.En 2024, le Salon s’était ouvert après dix jours de colère agricole. Des milliers de visiteurs avaient été bloqués à l’extérieur du parc des expositions pendant plusieurs heures en raison de heurts entre manifestants et CRS en marge de la venue d’Emmanuel Macron, au milieu d’insultes, huées, bousculades et violences.L’ambiance cette année est plus apaisée. La sécurité a été renforcée, un commissariat mobile est prévu ainsi que des chartes pour encadrer les visites politiques.Plus de 600.000 visiteurs sont attendus sur les neuf jours du Salon, qui a ouvert ses portes au public peu après la ration du matin pour les veaux, vaches, moutons et brebis. Les éleveurs bichonnent les quelque 2.500 bêtes qui participeront aux différents concours organisés au Salon.”On attend des réponses concrètes du chef de l’État. Le revenu, il n’y en a toujours pas. Il y a un problème de répartition des marges, tout est capté par la grande distribution”, se désole auprès de l’AFP Jean-Philippe Yon, éleveur venu de la Manche avec son bonnet jaune de la Coordination rurale enfoncé sur la tête. “Macron, moi je lui serre pas la main.”- Loi d’orientation agricole -L’entourage du président lui a conseillé d’éviter une visite marathon, à l’image des 13 heures de déambulation de 2024 parmi les plus de 1.400 exposants et 4.000 animaux accueillis chaque année.Emmanuel Macron a découpé samedi le traditionnel ruban sous les yeux de la vache limousine Oupette, égérie de l’édition 2025, avant d’entamer son parcours, avec un public tenu à l’écart par des barrières.Plus d’un an après la mobilisation qui avait bloqué routes et autoroutes, l’heure est au bilan des mesures obtenues par les agriculteurs, qui réclament un revenu “décent”, plus de considération et moins d’injonctions.Pour le gouvernement, ses engagements ont été “honorés”: “500 millions d’euros d’allégement de charges fiscales prévus dans le budget”, “soutien à la trésorerie pour les agriculteurs en difficulté”, “indemnisations à hauteur de 75 millions d’euros aux propriétaires du cheptel touché par les épizooties” ou encore “la mise en place du contrôle administratif unique en octobre dernier”.Surtout, deux jours avant le Salon, le Parlement a adopté la loi d’orientation agricole, attendue depuis trois ans par la profession. Ce texte érige l’agriculture au rang “d’intérêt général majeur”, facilite les installations, la construction de bâtiments d’élevage et le stockage de l’eau, tout en dépénalisant certaines infractions environnementales.Mais dans les allées, les agriculteurs se pressent encore auprès du président, avec un cahier de doléances fourni: rémunération, maladies animales, formation des jeunes agriculteurs, prédation du loup, simplification administrative…

Au Salon de l’agriculture, Macron attendu au tournant

Visites politiques encadrées et les vaches seront bien gardées? Le 61e Salon de l’agriculture est inauguré samedi à Paris par Emmanuel Macron, attendu au tournant par des agriculteurs toujours remontés et par des organisateurs aux aguets après sa visite chaotique de l’an dernier.Pas d’incitation à chahuter cette année, mais des appels au calme ambivalents de la part des principaux syndicats agricoles, qui sont reçus l’un après l’autre depuis 08H00 par le président de la République.Emmanuel Macron ira ensuite inaugurer le Salon, avec la traditionnelle coupe de ruban, auprès d’Oupette, vache limousine égérie de l’édition 2025 qui met aussi un pays étranger à l’honneur, le Maroc, une première dans l’histoire de ce rassemblement. Plus de 600.000 visiteurs sont attendus sur les neuf jours du Salon, qui ouvre ses portes au public à 09H00. En 2024, des milliers de personnes avaient été bloquées à l’extérieur pendant plusieurs heures en raison de heurts entre manifestants et CRS en marge de la venue d’Emmanuel Macron, entre huées, insultes, bousculades et violences.Sécurité renforcée, commissariat mobile, chartes pour encadrer les visites politiques… Les organisateurs sont sur les dents pour ne pas voir se répéter le scénario catastrophe de l’an dernier. “Le président doit rassurer les agriculteurs”, a déclaré samedi sur RMC Jérôme Despey, patron du Salon mais aussi vice-président de la FNSEA et viticulteur.L’entourage d’Emmanuel Macron lui a conseillé d’éviter une visite marathon, à l’image des 13 heures de déambulation de 2024 parmi les plus de 1.400 exposants et 4.000 animaux accueillis chaque année.”Le président sera très probablement pris à parti”, a averti Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, syndicat historique, qui l’attend sur les dossiers internationaux.Cet automne, c’est l’opposition à l’accord de libre-échange UE-Mercosur qui a servi de cri de ralliement pour relancer les manifestations d’agriculteurs, qui dénoncent aussi les taxes douanières chinoises et craignent des mesures similaires de la nouvelle administration américaine.”Je souhaite qu’il en parle à Donald Trump (…): arrêter les importations massives qui ne respectent pas nos normes, lever les contraintes qui nous empêchent d’être compétitifs”, renchérit Pierrick Horel des Jeunes Agriculteurs, alliés de la FNSEA.- “Tendu” -Pour Patrick Legras, porte-parole de la Coordination rurale, forte de sa percée aux élections professionnelles de janvier, “ça va être tendu”. Selon lui, Emmanuel Macron va aussi avoir du mal à “expliquer qu’on négocie encore un accord pour importer du sucre ou du poulet d’Ukraine” — l’accord d’association UE-Ukraine, en cours de révision — évoquant des produits érigés en symboles d’une “concurrence déloyale”.Coutumière des actions coup de poing, la Coordination rurale a toutefois passé à ses sympathisants un message d’apaisement, dans l’espoir qu’Emmanuel Macron “aura vraiment quelque chose” à leur dire, selon sa présidente Véronique Le Floc’h.Plus d’un an après la mobilisation qui avait bloqué routes et autoroutes, l’heure est au bilan des mesures obtenues par les agriculteurs qui réclament un revenu “décent”, plus de considération et moins d’injonctions.Pour le gouvernement, ses engagements ont été “honorés”: “500 millions d’euros d’allégement de charges fiscales prévus dans le budget”, “soutien à la trésorerie pour les agriculteurs en difficulté”, “indemnisations à hauteur de 75 millions d’euros aux propriétaires du cheptel touché par les épizooties” ou encore “la mise en place du contrôle administratif unique en octobre dernier”.Surtout, deux jours avant le Salon, le Parlement a adopté la loi d’orientation agricole, attendue depuis trois ans par la profession. Ce texte érige l’agriculture au rang “d’intérêt général majeur”, facilite les installations, la construction de bâtiments d’élevage et le stockage de l’eau, tout en dépénalisant certaines infractions environnementales.”Un an après, où sont passés les prix plancher et ses promesses? Au Salon 2024, nous demandions des prix minimum garantis pour les producteurs: non seulement on n’a pas du tout avancé, mais la situation est pire aujourd’hui”, s’indigne Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne, troisième syndicat. Elle estime que les demandes de l’alliance FNSEA-JA et de la CR ont été privilégiées, au détriment d’une “réelle transition agroécologique”.

Wall Street chute, craintes sur l’état de l’économie américaine

La Bourse de New York a terminé en forte baisse vendredi, plombée par l’image d’une économie américaine en perte de vitesse et par le recul de certaines capitalisations géantes.Le Dow Jones a décroché de 1,69%, l’indice Nasdaq a plongé de 2,20% et l’indice élargi S&P 500 de 1,71%.”Un cocktail d’éléments pèse sur le marché” vendredi, a commenté auprès de l’AFP Tom Cahill, de Ventura Wealth Management, dont “certaines données inférieures aux attentes”.Le marché a notamment mal digéré l’estimation finale de l’Université du Michigan, selon laquelle la confiance des consommateurs s’est nettement dégradée en février, “en grande partie à cause de la crainte d’une augmentation imminente des prix” à cause du relèvement des droits de douane.L’indice évaluant cette confiance a reculé à 64,7 contre 71,7 en janvier, soit un repli de 10% sur un mois et de près de 16% sur un an. L’indice est donc encore plus bas que l’estimation préliminaire (67,8) dont la publication le 7 février avait déprimé les marchés, car bien en deçà des attentes.La publication de l’indice a lieu un jour après la publication des résultats de la chaîne américaine d’hypermarchés Walmart, qui a partagé des prévisions volontairement “prudentes”, malgré des performances légèrement meilleures qu’attendu.L’enseigne est considérée par les marchés comme un indicateur des dépenses de consommation des ménages.Toujours côté indicateurs, les chiffres des reventes de logements sont ressortis en baisse en janvier, et en deçà des attentes des analystes.Au début de l’année 2025, “on a pensé que la croissance pourrait ralentir, et on commence à voir une certaine déception dans les données économiques”, a commenté M. Cahill.En outre, les acteurs du marché s’inquiètent de l’impact des licenciements de plusieurs milliers de fonctionnaires dans le cadre de la campagne de réduction des coûts de la Commission pour l’efficacité gouvernementale ou Doge, selon l’analyste.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se détendait encore à 4,43% contre 4,51% la veille.La baisse des taux obligataires observée aujourd’hui “indique clairement des inquiétudes quant au ralentissement de la croissance”, a noté M. Cahill.Côté entreprises, la place américaine a été fortement “minée” par les pertes de UnitedHealth, deuxième pondération du Dow Jones, a observé dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com.L’assureur-santé a perdu 7,17% après la publication d’informations de presse faisant état de l’ouverture d’une enquête par le ministère de la Justice américaine sur ses protocoles de facturation liés au dispositif Medicare.Ailleurs à la cote, de la technologie à l’énergie, en passant par l’immobilier ou les banques, la grande majorité des secteurs a terminé dans le rouge, avec des pertes importantes pour certaines capitalisations géantes.Le géant des semiconducteurs Nvidia a lâché 4,05%, tandis Microsoft a perdu 1,90%, Amazon a reculé de 2,83%, Tesla de 4,68% et Alphabet de 2,71%. Les compagnies aériennes on été durement touchées à l’image de Delta Air Lines (-5,88%) ou United Airlines (-6,44%).La plateforme d’échanges de cryptomonnaies Coinbase a perdu du terrain (-8,27%) après avoir annoncé vendredi que le gendarme boursier américain comptait abandonner les poursuites la visant, alors que Donald Trump affiche régulièrement son affection pour le secteur.L’autorité américaine des marchés financiers, la SEC, avait assigné en juin 2023 devant la justice civile la première plateforme d’échanges de cryptomonnaies des Etats-Unis, lui reprochant de ne pas s’être enregistrée auprès de lui en tant que plateforme d’échanges et intermédiaire de transactions en cryptomonnaies.

Cuba lance un vaste projet d’énergie solaire pour sortir de la crise énergétique

Cuba a mis en service vendredi le premier champ de panneaux photovoltaïques d’un vaste projet de parcs solaires visant à sortir de la crise énergétique le pays, qui souffre de coupures récurrentes en raison d’installations vieillissantes dépendantes du pétrole.La vétusté des huit centrales thermoélectriques, inaugurées pour la plupart dans les années 1980 et 1990, et la réduction ces deux dernières années des importations de pétrole du Venezuela, son principal allié, ont placé Cuba dans une situation extrêmement vulnérable d’un point de vue énergétique.Les coupures de courant sont presque quotidiennes dans la plupart des quartiers de la capitale de 2,1 millions d’habitants, tandis que dans certaines provinces l’électricité est limitée à quelques heures par jour.”Parc solaire photovoltaïque synchronisé” avant un nouveau la semaine prochaine, a indiqué vendredi sur X le ministère de l’Énergie et des Mines sur son compte X.”C’est magnifique”, s’est félicité la présidence sur X, accompagnant sa publication de photos de rangées de panneaux photovoltaïques sur la municipalité de Cotorro, au sud de La Havane. Avec une production de 21,8 MW, ce premier parc “permettra de réduire progressivement les désagréables coupures de courant pendant la journée” dans cette municipalité, a indiqué le portail d’information Cubadebate.Le gouvernement entend installer d’ici la fin de l’année, avec l’aide de la Chine, au moins 55 parcs solaires qui fourniront 12% de l’électricité consommée sur l’île de 10 millions d’habitants. Les autorités visent la réalisation de 90 projets à l’horizon 2030 afin de produire plus de 2.000 MW d’énergie solaire, portant ainsi à 37% la part d’énergie renouvelable dans son mix énergétique. Elle était l’an passée de seulement 5%, entre solaire, éolien et biomasse.Mi-février, les autorités ont suspendu pendant deux jours toute activité sur l’île pour économiser de l’énergie et éviter une panne générale. Début décembre, Cuba avait connu sa troisième panne générale en moins de deux mois, plongeant dans le noir l’ensemble de la population. 

Airbags défectueux: plus de 2,3 millions de véhicules encore concernés, immobilisation chez Volkswagen

Plus de 2,3 millions de véhicules circulant en France métropolitaine doivent encore se faire remplacer leurs airbags défaillants de marque Takata, a annoncé vendredi soir le gouvernement, en révélant aussi une campagne d’immobilisation chez Volkswagen après celle de Citroën.”Au total, les airbags de plus de 2,3 millions de véhicules sont encore à remplacer en métropole. Afin d’en informer au mieux les propriétaires, une mention sera portée sur le procès-verbal du contrôle technique des véhicules visés par une campagne de rappel à partir de début mars”, a précisé le ministère chargé des Transports dans un communiqué.De même source, le groupe Volkswagen a demandé cette semaine à plus de 250.000 clients français de ne plus conduire leur voiture, rendue dangereuse par ces airbags défaillants.Le groupe allemand a lancé un rappel “stop drive” pour des modèles d’Audi (A3, A4, A5…) et Volkswagen (Fox, Up, Crafter et Polo) fabriqués entre 2006 et 2013, selon le ministère. Contactés par l’AFP vendredi soir, les services du groupe en France n’ont pas réagi dans l’immédiat.Ces modèles étaient déjà appelés à changer d’airbags depuis 2024 dans le cadre d’un rappel classique. Volkswagen avait également lancé en janvier un premier “stop drive” en outremer.Ces coussins à air sont susceptibles de causer de graves blessures et ont déjà provoqué au moins un décès en France métropolitaine et onze en outremer, où le climat dégrade plus vite un de leurs composants, selon le ministère des Transports.- Depuis 2014 -Nissan, BMW ou Toyota, entre autres, ont rappelé des millions de véhicules équipés de ces airbags dangereux de marque Takata, avec des campagnes de rappels encore en cours aujourd’hui.Citroën a lancé de son côté lundi une immobilisation massive de quelque 236.900 véhicules dans le nord de la France, après avoir lancé une première campagne au printemps 2024 dans le sud de l’Europe.Le scandale des airbags du fabricant japonais – qui a fait faillite entre-temps – secoue le secteur de l’automobile depuis 2014: à cause d’un gaz qui vieillit mal dans les climats chauds et humides, ils risquent d’exploser en projetant des pièces sur les conducteurs.Vendredi soir, le ministère chargé des Transports a rappelé que “dans les départements et régions d’Outre-mer, les constructeurs ont mis en place un rappel pour les 80.000 véhicules dont les airbags n’ont pas encore été remplacés et un stop drive pour ceux dont la durée de vie en sécurité des airbags est dépassée”.Il a par ailleurs révélé qu’une solution avait “été trouvée pour les véhicules de la marque BMW qui n’avait plus de concessionnaire en Guadeloupe et en Martinique”. Le ministère a précisé avoir imposé à la marque bavaroise “de mettre en Å“uvre rapidement un rappel sous peine d’astreintes financières. Par conséquent, depuis le 17 février, un nouveau partenariat a été mis en place avec une entreprise locale afin de remplacer les airbags au plus vite”.Le ministère, qui a mis en place pour mettre à jour la liste des véhicules concernés, a rappelé vendredi que “la transmission de ces informations est une obligation pour les constructeurs qui, à défaut de transparence, s’exposent à des sanctions financières”. 

Italie: enquête sur les voitures électriques de quatre constructeurs

Le gendarme italien de la concurrence a annoncé vendredi l’ouverture d’une enquête sur les voitures électriques de BYD, Stellantis, Tesla et Volkswagen concernant l’autonomie présumée de leurs véhicules annoncée aux clients.L’enquête concerne “les informations fournies aux consommateurs sur l’autonomie en kilomètres des véhicules électriques, sur la perte de capacité des batteries”, souligne un communiqué du gendarme italien.L’autorité de la concurrence examine également de “possibles violations” des règlements concernant les limites apportées à la garantie sur les batteries.”En particulier, les opérateurs (des quatre constructeurs, ndlr) auraient fourni sur leurs sites internet respectifs des informations d’ordre général, et parfois contradictoires, sur l’autonomie en kilomètres des véhicules électriques commercialisés”, selon la même source.Plus spécifiquement, les constructeurs “n’ont pas précisé quels sont les facteurs qui pèsent sur le kilométrage maximum” revendiqué et quel effet ils ont sur le kilométrage effectif.”En outre (…), ils n’ont pas indiqué au consommateur, de manière claire et complète, les informations sur la perte de capacité des batteries entraînée par une utilisation normale de la voiture”, estime l’autorité italienne.Le gendarme précise avoir effectué jeudi des contrôles auprès des sièges italiens de ces quatre grands constructeurs automobiles.Stellantis a confirmé dans un communiqué ces contrôles, assurant avoir fourni “les réponses, les informations et les documents nécessaires” concernant cette enquête.”Stellantis met au centre de toutes ses activités les exigences et la satisfaction de ses clients et considère que l’enquête en cours pourra le confirmer”, assure le groupe, précisant qu’il va poursuivre sa collaboration avec le gendarme de la concurrence “pour approfondir chaque nouvel aspect important” de cette affaire.Volkswagen Italie a de son côté affirmé à l’AFP “prendre acte” de l’enquête menée par l’autorité de la concurrence et a assuré que le groupe “coopère pleinement avec les autorités compétentes”. “Nous apportons notre soutien et fournissons toutes les informations nécessaires pour garantir une clarification factuelle et bien fondée de l’affaire”, a ajouté Volkswagen.

EDF engrange un bénéfice record pour 2024, avant d’entamer une année cruciale

Le géant électricien français EDF, revigoré par le redressement de sa production électrique, a annoncé des bénéfices record pour 2024 et aborde l’année 2025 avec un agenda chargé.Le groupe a engrangé 11,4 milliards d’euros de profits l’an dernier, dopé par la “forte hausse” de sa production nucléaire et hydraulique et malgré la décrue des prix de l’électricité.”Nous avons des performances opérationnelles et commerciales qu’on peut qualifier d’excellentes, qui permettent au groupe de réaliser des résultats financiers solides”, a indiqué le PDG Luc Rémont lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes.L’État, unique actionnaire d’EDF, va toucher un dividende pour la première fois depuis plus de 10 ans, dont le montant sera de 2 milliards d’euros.Comme en 2023, le groupe public a continué de redresser sa production nucléaire et hydraulique, tournant la page de l’annus horribilis 2022 marquée par des niveaux historiquement bas liés à des problèmes de corrosion dans des centrales nucléaires et à la sécheresse affectant des barrages. En 2024, la production électrique du groupe a atteint 520 térawattheures (TWh), en hausse de 11%, dont 361,7 TWh de nucléaire.Revers de la médaille, l’électricien a aussi subi le “contexte de baisse des prix de marché” pour l’électricité: son chiffre d’affaires recule de 15,7% à 118,7 milliards d’euros et son Ebitda, un indicateur mesurant la rentabilité de l’entreprise, de 8,5%.Ce dernier représente néanmoins 36,5 milliards d’euros, “le niveau le plus élevé jamais atteint après 2023″, selon le directeur financier d’EDF Xavier Girre.Après une année d'”une très forte intensité”, selon Luc Rémont, marquée entre autres par le démarrage du réacteur nucléaire EPR de Flamanville, EDF aborde 2025 avec un agenda très chargé sur le plan financier et industriel, et toujours lesté d’une dette abyssale de 54,3 milliards d’euros.Le réacteur, qui a été connecté au réseau électrique fin décembre 2024 avec 12 ans de retard, va poursuivre sa montée en puissance “jusqu’à atteindre 100% l’été prochain”, a dit Luc Rémont.EDF se concentre sur la poursuite de sa “remontada” nucléaire avec une fourchette de production située entre 350 et 370 TWh en 2025, mais aussi en 2026 et 2027, une estimation qui inclut la production de Flamanville. – Faire préférer l’électricité -Fort de sa production électrique en redressement et à 94% décarbonée, EDF cherche à conquérir de nouveaux clients, parmi les particuliers pour de nouveaux usages (voitures électriques), dans les entreprises et parmi les grands industriels qui cherchent à verdir leur énergie et bientôt dans les centres de données, très gourmands en électricité.”Nous avons l’électricité disponible, notre plus grand défi c’est de l’utiliser”, a lancé le PDG devant la presse.”Notre premier défi chez EDF, c’est bien d’accompagner les clients (…) de les amener à préférer l’électricité”, plutôt que les énergies fossiles dont la France veut progressivement se passer, a-t-il expliqué. Et d’insister: “Il y a en Europe et dans l’ensemble du monde développé un premier défi qui est l’adoption de l’électricité” et ce, alors que la consommation stagne “au même niveau qu’il y a 20 ans”.Autre grand chantier de l’année, l’issue des négociations intenses entre EDF et l’État sur le coût total et le partage du financement du programme des 6 réacteurs nucléaires EPR2 voulu par le gouvernement, dont le devis prévisionnel est repoussé de plusieurs mois.Le ministre chargé de l’Énergie Marc Ferracci a indiqué que le coût serait “en dessous de 100 milliards d’euros” pour ces six réacteurs et que le schéma de financement serait connu “dans les prochaines semaines”. Selon une source proche de l’électricien, il comprendrait notamment un prêt à taux zéro de l’État.Prallèlement, EDF doit mener ses deux projets d’EPR2 britanniques de Sizewell C, en développement, et de Hinkley Point C, en construction et alourdi par des délais et des coûts supplémentaires, ce qui a amené EDF à inscrire une dépréciation de 800 millions d’euros dans ses comptes au titre de la révision de l’inflation.Aux États-Unis, le groupe doit aussi manÅ“uvrer face aux vents contraires venus de l’administration américaine de Trump concernant l’éolien offshore. EDF a ainsi annoncé passer une dépréciation pour 900 millions d’euros sur sa coentreprise d’éolien en mer avec Shell aux Etats-Unis, Atlantic Shores, au vu des positions du président américain sur cette forme d’énergie renouvelable.

Wall Street en net recul, poursuit la dynamique entamée la veille

La Bourse de New York évolue en baisse vendredi, poursuivant son recul de la veille lié aux inquiétudes des investisseurs concernant la consommation des ménages américains, alors que le Dow Jones est grevé par la dégringolade d’UnitedHealth.Vers 15H30 GMT, le Dow Jones lâchait 0,83%, l’indice Nasdaq 0,63% et l’indice élargi S&P 500 0,58%.Jeudi, la chaîne américaine d’hypermarchés Walmart a annoncé des résultats légèrement mieux qu’attendu au quatrième trimestre de son exercice décalé, profitant notamment de l’essor du commerce sur internet, mais ses prévisions volontairement “prudentes” ont refroidi le marché, l’enseigne étant considérée comme un indicateur des dépenses de consommation des ménages.Les investisseurs ont accueilli ces résultats quelques jours seulement après que le département du Commerce a annoncé le plus gros recul mensuel en près de deux ans de la consommation des ménages aux Etats-Unis en janvier.En outre, il y a vendredi “une certaine pression sur le Dow Jones à cause d’UnitedHealth”, estime auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management. L’assureur-santé est la deuxième pondération de l’indice newyorkais. Vers 16H20 GMT, il lâchait plus de 8% après la publication d’informations de presse faisant état de l’ouverture d’une enquête par le ministère de la Justice américaine sur ses protocoles de facturation liés au dispositif Medicare.La séance sera par ailleurs marquée par la publication d’une pluie d’indicateurs avec, entre autres, les PMI Flash manufacturier et de services aux Etats-Unis, les chiffres des reventes de logements et un indice final de confiance des consommateurs pour le mois de février.Si ces données économiques “restent proches des consensus des analystes”, alors “je ne crois pas que cela fasse beaucoup bouger les marchés”, anticipe Art Hogan.Les ventes de logements anciens ont de nouveau reculé au mois de janvier par rapport au mois précédent, mais restent orientés à la hausse sur un an, alors que les prix continuent de progresser, selon les données publiées vendredi par la Fédération nationale des agents immobiliers (NAR).De son côté, la confiance des consommateurs s’est nettement dégradée en février, “en grande partie à cause de la crainte d’une augmentation imminente des prix” à cause du relèvement des droits de douane, selon l’estimation finale de l’université du Michigan, publiée vendredi.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se détendait encore, à 4,45% contre 4,50% la veille.Ailleurs à la cote, la plateforme d’échanges de cryptomonnaies Coinbase gagnait du terrain (+0,61%) après avoir annoncé vendredi que le gendarme boursier américain comptait abandonner les poursuites la visant, alors que Donald Trump affiche régulièrement son affection pour le secteur.L’autorité américaine des marchés financiers, la SEC, avait assigné en juin 2023 devant la justice civile la première plateforme d’échanges de cryptomonnaies des Etats-Unis, lui reprochant de ne pas s’être enregistrée auprès de lui en tant que plateforme d’échanges et intermédiaire de transactions en cryptomonnaies.Le site de réservations de voyage Booking était recherché (+4,32%) après avoir annoncé jeudi, après clôture, des résultats supérieurs aux attentes des analystes. Pour le dernier trimestre de 2024, l’entreprise a notamment réalisé un chiffre d’affaires de 5,47 milliards de dollars, contre 5,19 anticipés par les analystes.Le géant chinois du commerce en ligne Alibaba (+6,23%) continuait de profiter de la publication, la veille, de résultats trimestriels au-dessus des attentes du marché, signe de sa relative bonne passe actuelle après plusieurs déconvenues.L’entreprise de Hangzhou (est de la Chine) possède certaines des plateformes de e-commerce les plus utilisées du pays (notamment Taobao), ce qui fait de ses performances un indicateur très scruté du moral des consommateurs chinois.

Tech, auto, médicaments: qui payerait les droits de douanes de Donald Trump?

Après l’acier et l’aluminium, le président américain Donald Trump fait planer la menace de droits de douane de 25% sur les semi-conducteurs, l’automobile et les médicaments. Qui seraient les principaux concernés?Semi-conducteurs: l’Asie en première ligneLes puces et autres semi-conducteurs, utilisés dans toutes sortes d’appareils électroniques et dont la demande mondiale grimpe avec les besoins de l’intelligence artificielle, sont souvent fabriqués en Asie.En 2024, les Etats-Unis ont exporté pour 70 milliards de dollars de composants électroniques mais importé le double, selon le département du Commerce. Ceux venus de Taïwan représentaient à eux seuls près de 37 milliards.L’île abrite le plus gros fabricant mondial de puces TSMC et la majeure partie de ses usines. Les nouvelles taxes douanières pourraient l’encourager à diversifier davantage ses implantations. Trois nouvelles usines sont déjà prévues aux Etats-Unis.Le président taïwanais Lai Ching-te a promis récemment de stimuler les investissements aux États-Unis “afin d’encourager un équilibre commercial entre les deux pays”.La Corée du Sud, qui abrite le géant Samsung, a selon ses douanes vu ses exportations de composants électroniques doubler pour dépasser 8 milliards de dollars l’an dernier. Ces composants sont même devenus la 2e exportation du pays vers les Etats-Unis après les voitures.”Perturber la chaîne d’approvisionnement (…) créera de sérieux défis pour tout le monde, y compris les États-Unis”, a prévenu un responsable de l’Association coréenne du secteur interrogé par l’AFP.Automobile: tous concernésSelon le département américain du Commerce, les Etats-Unis, 2e marché automobile mondial derrière la Chine, ont importé pour environ 269 milliards de dollars de véhicules l’an dernier, dont 95 milliards provenant du Mexique. Suivent le Japon, la Corée du Sud, le Canada et l’Allemagne. Les exportations américaines atteignent, elles, seulement 72 milliards.Des droits de douane additionnels affecteraient tous les constructeurs, y compris les américains. Car ils concernent aussi les fournisseurs de composants automobiles, rappelle Matthieu Noel, du cabinet Roland Berger.Laurel Broten, qui dirige Invest in Canada, donne l’exemple d’une pièce auto traversant la frontière nord-américaine jusqu’à huit fois “avant d’être installée dans un véhicule fini (…) Les droits de douane sur les +automobiles canadiennes+ sont également des droits de douane sur les acteurs américains de la chaîne d’approvisionnement”, dit-elle à l’AFP.Par ailleurs, des constructeurs de toutes nationalités, y compris américains, “ont délocalisé (des usines) au Mexique pour bénéficier de la main d’Å“uvre moins chère”, souligne Matthieu Noel.Pour le consommateur américain, “le prix des véhicules va sensiblement augmenter. Quand on rajoute 25% de droits de douane, cela ne peut pas être totalement absorbé par les marges”, prévient-il.Cependant, même les marques non-américaines vendues aux Etats-Unis ne sont pas toujours des produits d’importation.Le constructeur japonais Toyota, numéro un mondial, a vendu 2,3 millions de véhicules l’an dernier aux Etats-Unis, mais il y en a produit 1,2 million, et vient d’annoncer le début de la production en avril de sa 11e usine dans le pays.Côté allemand, Volkswagen, BMW et Mercedes fabriquent déjà des SUV aux Etats-Unis.Stellantis (Peugeot, Fiat, Jeep) avait dit vouloir augmenter sa production aux Etats-Unis avant même les dernières annonces de Donald Trump.Médicaments: impact limité?L’Irlande représentait en en 2024 près de 30% des importations américaines de médicaments et produits pharmaceutiques. La fiscalité favorable du pays attire en effet les entreprises et de grands laboratoires y sont implantés, y compris américains.La Chine est le deuxième pays source pour les importations d’antibiotiques aux Etats-Unis, juste derrière l’Italie. Près du quart des exportations de médicaments allemandes, dont surtout des vaccins et produits d’immunologie, partent aux Etats-Unis. Enfin, certains médicaments sont très demandés par les Américains, dont la pilule anti-obésité Wegovy du laboratoire danois Novo Nordisk.Toutefois, les médicaments ne sont pas des produits comme les autres, rappelle l’agence de notation Moody’s dans une note. Les besoins médicaux des patients, leur couverture par les assurances privées et les préférences des médecins “limitent les effets des changements de prix sur la demande”, explique-t-elle.Enfin, nombre de laboratoires internationaux ont des sites aux Etats-Unis et peuvent absorber les hausses de droits de douane “grâce à des prix élevés et des marges bénéficiaires”, estime Moody’s.