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Droits de douane : Trump cible l’aluminium et l’acier

La “guerre commerciale” promise par Donald Trump doit entrer lundi dans une nouvelle phase avec des droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium, si toutefois le président américain mène le projet jusqu’au bout.Rendus prudents par des volte-face récentes du milliardaire républicain vis-à-vis du Canada, du Mexique et de la Chine, les marchés n’ont pas cédé à l’affolement lundi : Wall Street a ouvert en petite baisse, tandis que les places européennes et asiatiques sont restées calmes.”J’annoncerai des droits de douane sur l’acier lundi. (…) Tout l’acier arrivant aux Etats-Unis aura 25% de droits de douane”, a déclaré le président américain dimanche, pendant une conférence de presse impromptue dans l’avion. Le milliardaire républicain a ajouté que le même sort serait réservé à l’aluminium importé. Ces mesures affecteraient beaucoup le Canada, principal fournisseur d’acier et aluminium importé aux Etats-Unis. Le Brésil, le Mexique et la Corée du Sud sont aussi d’importants fournisseurs d’acier.”La production d’acier est une composante importante de l’âge d’or” promis par Donald Trump, a déclaré lundi sur la chaine CNBC l’un de ses principaux conseillers économiques, Kevin Hassett.- Comme en 2018 -Le président du Conseil économique national, un organisme rattaché à la Maison Blanche, a assuré que lorsque le président américain avait pris des décisions similaires en 2018, l’industrie américaine n’en avait pas souffert. Lors de son premier mandat (2017-21), Donald Trump avait déjà imposé des droits de douane de 25% sur l’acier et de 10% l’aluminium pour protéger la production américaine, confrontée selon lui à une concurrence déloyale.Donald Trump a aussi affirmé dimanche qu’il annoncerait “mardi ou mercredi” des “droits de douane réciproques”, afin d’aligner la taxation des produits entrant aux Etats-Unis sur la manière dont sont taxés les produits américains à l’étranger. Depuis son investiture le 20 janvier, les droits de douane sont le principal levier de la politique économique de Donald Trump, qui veut résorber le déficit commercial américain tout en mettant la pression sur les partenaires économiques des Etats-Unis.Lesquels réagissent de manière variable, entres promesses de ripostes et tentatives d’apaisement.Lundi, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a assuré que l’Union européenne “répliquerait” comme elle l’avait fait lors du premier mandat du président américain, en ciblant à l’époque des produits emblématiques tels que le bourbon ou les motos Harley Davidson.- France combative, Allemagne prudente -“Il n’y a aucune hésitation quand il s’agit de défendre nos intérêts”, a déclaré le ministre sur la chaîne TF1.En Allemagne, première économie européenne, le ministre de l’Economie et du Climat Robert Habeck a appelé à “poursuivre la voie de la coopération avec les Etats-Unis”.La Commission européenne a elle annoncé lundi d’avoir reçu “aucune notification” de nouveaux droits de douane.Jusqu’ici, Donald Trump a davantage mis la pression sur les partenaires des Etats-Unis que sur leur grande rivale qu’est la Chine, soumise à des droits de douane de 10%, moins lourds que ceux dont le Canada et le Mexique sont menacés.Les mesures de rétorsion chinoises de surtaxes ciblées de certains produits américains sont entrées en vigueur lundi. Elles portent sur 14 milliards de dollars de biens américains, tandis que les droits de douane annoncés par le président américain concernent 525 milliards de dollars de biens chinois.Interrogé sur l’annonce concernant l’acier et l’aluminium, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, a répondu lundi que pour Pékin, “il n’y avait (…) pas de gagnant dans une guerre commerciale ou douanière”.Il y a une semaine, Donald Trump avait menacé le Mexique et le Canada de droits de douane généralisés de 25%, avant de suspendre sa décision pour un mois avant même qu’elle n’entre en vigueur.S’agissant de la Chine, il a renoncé à taxer comme il l’avait annoncé les colis d’une valeur de moins de 800 dollars, ce qui aurait affecté des plate-formes telles que Shein et Temu. 

Wall Street ouvre en hausse après l’annonce de nouveaux droits de douane

La Bourse de New York a ouvert en hausse lundi après l’annonce par Donald Trump de nouveaux droits de douane à venir sur l’acier et l’aluminium importés aux Etats-Unis.Vers 15H20 GMT, le Dow Jones gagnait 0,27%, l’indice Nasdaq avançait de 1,16% et l’indice élargi S&P 500 grimpait de 0,63%.”Il y a une forme de soulagement à ce que les craintes autour des droits de douane bilatéraux, qui auraient pu être en place dès vendredi, ne se soient pas concrétisées”, estime auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.De plus, “le marché dans son ensemble s’accommode” des nouveaux droits de douane annoncés par Donald Trump “parce qu’il s’agit de mesures ciblées”, ce qui constitue “un problème bien moins important que des surtaxes visant un pays tout entier”, assure l’analyste.La guerre commerciale promise par le président américain doit entrer lundi dans une nouvelle phase avec la mise en place attendue de droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium importés aux Etats-Unis.”J’annoncerai des droits de douane sur l’acier lundi. (…) Tout l’acier arrivant aux Etats-Unis aura 25% de droits de douane”, a déclaré le chef de l’Etat dans l’avion présidentiel l’emmenant assister au Super Bowl, la finale de la Ligue professionnelle de football américain. Le milliardaire républicain a ajouté que le même sort serait réservé à l’aluminium importé. Ces mesures affecteraient beaucoup le Canada, déjà dans la ligne de mire du président américain et qui est le principal fournisseur d’acier et aluminium importé aux Etats-Unis, d’après les chiffres officiels. Le Brésil, le Mexique et la Corée du Sud sont aussi d’importants fournisseurs d’acier.Dans ce contexte, les valeurs américaines liées à l’acier et à l’aluminium gagnaient du terrain : Cleveland-Cleefs bondissait de 11,62%, Steel Dynamics prenait 5,16%, Nucor 5,79%, tandis qu’Alcoa avançait de 3,76% et US Steel de 4,79%.Donald Trump a aussi affirmé dimanche qu’il annoncerait “mardi ou mercredi” des “droits de douane réciproques”, afin d’aligner la taxation des produits entrant aux Etats-Unis sur la manière dont sont taxés les produits américains à l’étranger. Dans ce contexte, sur le marché obligataire, vers 15H15 GMT le rendement des emprunts d’État américains à dix ans se détendait légèrement à 4,47% contre 4,49% vendredi en clôture.”Les attentes en matière d’inflation seront à nouveau au centre de l’attention aujourd’hui lorsque la Réserve fédérale de New York publiera son enquête sur les attentes des consommateurs” à 16H00 GMT, a souligné dans une note Patrick O’Hare, de Breifing.com.Les acteurs du marché attendent surtout la publication, plus tard dans la semaine, des indices de prix à la consommation, à la production, et les chiffres des ventes aux particuliers.Vendredi, le marché a évolué dans le rouge après “la publication des chiffres sur le moral des consommateurs, qui ont été bien pires que prévu et qui ont montré une augmentation des attentes inflationnistes bien plus importante que ce à quoi le marché s’attendait”, rappelle M. Sosnick.Au tableau des valeurs, la chaîne de restauration rapide McDonald’s grimpait (+4,71%) malgré l’annonce d’un repli de ses résultats au quatrième trimestre, plombés par un chiffre d’affaires en baisse sur le marché américain.Le géant britannique des hydrocarbures BP s’envolait de plus de 6% à Wall Street, après des informations de presse pendant le week-end faisant état d’une prise de participation “significative” du fonds d’investissement activiste Elliott Management dans le capital du groupe.

“Enjeu démocratique”: les valeurs de l’IA en discussion au sommet de Paris

Quelle philosophie pour l’intelligence artificielle (IA) ? Au premier jour du sommet international organisé à Paris, plusieurs voix se sont élevées lundi pour défendre une technologie plus transparente et revendiquer la place de l’Europe face à la mainmise des géants américains et chinois. “Il y a une course de valeurs et de modèle civilisationnel” face à ces deux grandes puissances. “Ce n’est pas seulement un enjeu économique, c’est aussi un enjeu démocratique et politique”, a ainsi mis en avant la ministre française du Numérique, Clara Chappaz, interrogée par l’AFP dans l’enceinte du Grand Palais.Une déclaration résonnant avec les prises de position de plusieurs acteurs de la tech, réunis pour ce “Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle”, co-présidé par l’Inde. Meredith Whittaker, présidente de l’application de discussion sécurisée Signal, et la présidente de l’autorité française de protection des données personnelles (Cnil), Marie-Laure Denis, ont elles appelé à une IA plus respectueuse de la vie privée. Tandis que Mark Surman, président de Mozilla, à l’origine du navigateur en source ouverte Firefox, a jugé dans un entretien avec l’AFP que l'”open source”, logiciels dont le code est accessible et peut être réutilisé par d’autres, devait être “la clé” pour l’IA “à un moment où la sécurité compte et où la croissance économique compte”.- “Plutôt en avance” -Plusieurs tables rondes ont traité des impacts concrets de l’IA et des potentiels dangers de cette technologie en plein essor depuis deux ans avec l’arrivée de l’américain ChatGPT. Des dirigeants de la tech, tels que Sam Altman d’OpenAI, créateur de ChatGPT, Sundar Pichai, directeur général de Google, ou Dario Amodei, patron de la start-up américaine Anthropic, devaient aussi se pencher sur une gouvernance mondiale de l’IA visant à encadrer ses potentielles dérives.Le patron de X, Elon Musk, ne sera pas en revanche parmi les quelque 1.500 participants. Pas plus que Liang Wenfeng, fondateur de la dernière start-up en vue, la chinoise DeepSeek, a indiqué l’Elysée.Pour la France, l’enjeu de ce sommet est double: prouver sa capacité à rester dans la course face aux États-Unis et à la Chine et prôner une intelligence artificielle plus éthique et frugale.Pour l’homme d’affaires français Xavier Niel, à la tête du groupe Iliad, maison mère de l’opérateur de téléphonie Free et du laboratoire de recherche en IA Kyutai, “l’idée, c’est de montrer au monde entier que la France est plutôt en avance”.Interrogé lundi sur la radio France Inter, aux côtés d’Arthur Mensch, patron et co-fondateur de la start-up française MistralAI, M. Niel a mis en avant le savoir-faire des équipes à l’origine du robot conversationnel de cette dernière, “Le Chat”, rival de ChatGPT.La start-up française a, par ailleurs, officialisé un partenariat avec Helsing, une entreprise européenne spécialisée dans l’IA de défense, alors qu’elle a multiplié récemment les annonces d’accords (avec l’AFP, le constructeur automobile Stellantis ou France Travail). En Europe, “tout le monde doit travailler avec Mistral”, a insisté Nicolas Dufourcq, directeur général de la banque d’investissement Bpifrance, sur la chaîne BFM Business.- “Leader mondial” -En parallèle, plus de 60 grandes entreprises ont annoncé le lancement d’une coalition visant à faire de l’Europe un “leader mondial” et à simplifier “drastiquement” le cadre réglementaire européen.Baptisée “EU AI Champions Initiative”, cette alliance doit être présentée lundi à l’Elysée à Emmanuel Macron, à 15 autres chefs d’État et de gouvernement européens, ainsi qu’à la cheffe de l’exécutif européen Ursula von der Leyen.”On veut aller beaucoup plus vite et beaucoup plus fort”, a insisté dimanche le président français, en dévoilant que 109 milliards d’euros allaient être investis par des entreprises privées dans l’IA en France dans les prochaines années.Si le détail de ce montant doit être précisé pendant le sommet, il inclut plusieurs annonces déjà faites, dont un centre de données géant financé par les Emirats arabes unis à hauteur de “30 à 50 milliards d’euros”, ainsi que 20 milliards d’euros du fonds canadien Brookfield pour de nouveaux data centers dans l’Hexagone. Une dizaine de grands supercalculateurs dédiés à la recherche publique ou ouverts pour les start-up européennes devraient aussi être annoncés par Ursula von der Leyen. Ces ordinateurs surpuissants sont cruciaux pour entraîner et faire fonctionner les modèles d’IA.Mardi, une séance plénière réunira les chefs d’États d’une centaine de pays, tandis que se tiendra en parallèle un “Business Day” pour faire se rencontrer les entreprises de la tech venues à Paris.bur-kf-dax-mng/pel/mch/mg/

Escalade des droits de douane aux Etats-Unis, Trump cible aluminium et acier

La guerre commerciale promise par Donald Trump doit entrer lundi dans une nouvelle phase avec la mise en place attendue de droits de douanes de 25% sur l’acier et l’aluminium importés aux Etats-Unis.”J’annoncerai des droits de douane sur l’acier lundi. (…) Tout l’acier arrivant aux Etats-Unis aura 25% de droits de douane”, a déclaré le chef de l’Etat dans l’avion présidentiel l’emmenant assister au Super Bowl, la finale de la Ligue professionnelle de football américain. Le milliardaire républicain a ajouté que le même sort serait réservé à l’aluminium importé. Ces mesures affecteraient beaucoup le Canada, déjà dans la ligne de mire du président américain et qui est le principal fournisseur d’acier et aluminium importé aux Etats-Unis, d’après les chiffres officiels. Le Brésil, le Mexique et la Corée du Sud sont aussi d’importants fournisseurs d’acier.Lors de son premier mandat (2017-21), Donald Trump avait déjà imposé des droits de douane sur l’acier et l’aluminium pour protéger l’industrie américaine, confrontée selon lui à une concurrence déloyale en provenance de pays asiatiques et européens.Donald Trump a aussi affirmé dimanche qu’il annoncerait “mardi ou mercredi” des “droits de douane réciproques”, afin d’aligner la taxation des produits entrant aux Etats-Unis sur la manière dont sont taxés les produits américains à l’étranger. “S’ils nous taxent à 130% et que nous ne les taxons pas, cela ne restera pas comme ça”, a-t-il lancé. Depuis son investiture le 20 janvier, les droits de douane sont au coeur de la politique économique et diplomatique de Donald Trump: ils sont présentés autant comme un moyen de résorber le déficit commercial des Etats-Unis que d’obtenir des concessions des pays visés.Avec des réactions variables des partenaires commerciaux des Etats-Unis, entre promesses de ripostes ou tentative d’apaisement.- L’UE “répliquera” -Lundi, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a assuré que l’Union européenne “répliquera” aux nouveaux droits de douane annoncés par Donald Trump, comme elle l’a fait lors du premier mandat du président américain. “Il n’y a aucune hésitation quand il s’agit de défendre nos intérêts”, a déclaré le ministre sur la chaîne TF1, ajoutant que la Commission européenne avait un mandat pour agir en ce sens.L’Allemagne, première économie européenne, observe “avec inquiétude les annonces de nouveaux droits de douane” et “veut éviter autant que possible ces mesures”, a déclaré à la presse Korbinian Wagner, porte-parole du ministère de l’Economie et du Climat.Dans un communiqué séparé, le ministre de l’Economie et du Climat Robert Habeck a appelé à “poursuivre la voie de la coopération avec les Etats-Unis, ce qui profite aux deux parties”.La Commission européenne a annoncé lundi d’avoir reçu “aucune notification” de nouveaux droits de douane.La perspective de l’escalade n’a pas affolé les marchés financiers lundi, ni en Europe, ni en Asie, qui sont restés très calmes à la veille d’un jour férié à la Bourse de Tokyo, et alors que le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a donné des gages à Donald Trump vendredi lors d’une rencontre à Washington.Les deux hommes ont notamment annoncé que le groupe japonais Nippon Steel allait investir dans l’aciériste américain U.S. Steel, plutôt que de le racheter comme cela était prévu. Tokyo s’est aussi engagé à acheter des “quantités record” de gaz naturel (Taïwan s’est dit prêt lundi à faire de même), et les constructeurs Toyota et Isuzu Motors doivent aussi accroître leurs investissements aux Etats-Unis.Les bourses chinoises ne s’affolaient pas non plus, alors que sont entrées en vigueur lundi les mesures de rétorsions chinoises de surtaxes ciblées de certains produits américains en riposte aux 10% de droits douane additionnels imposés par les Etats-Unis depuis mardi dernier.Les nouvelles taxes chinoises portent sur 14 milliards de dollars de biens américains, tandis que les droits de douane annoncés par Donald Trump concernent 525 milliards de dollars de biens chinois.Interrogé sur l’annonce américaine sur l’acier et l’aluminium, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, a répondu lundi que pour Pékin, “il n’y a pas d’issue par le protectionnisme et pas de gagnant dans une guerre commerciale ou douanière”.- “Lassitude” ? -“Le fait que les indices boursiers soient en hausse en ce début de semaine pourrait être le signe d’une lassitude sur les droits de douanes”, a avancé Kathleen Brooks du cabinet XTB, alors que se sont multipliées les annonces et les reports.Ainsi, les exportations du Mexique et du Canada vers les Etats-Unis devaient aussi initialement se voir infliger des droits de douane (de 25%) en dépit d’un accord de libre-échange liant les trois pays d’Amérique du Nord. Mais Donald Trump, qui reproche à ses deux voisins de ne pas en faire assez pour juguler le trafic de drogue, leur a accordé à la dernière minute un sursis d’un mois, après avoir reçu des engagements sur le renforcement de la sécurité aux frontières.L’offensive sur les droits de douane a donné lieu à d’autres rebondissements, comme le report d’une taxation sur des colis d’une valeur de moins de 800 dollars venant de Chine, ciblant particulièrement les plateformes Shein et Temu.

Travail, éducation, environnement… le sommet de Paris met sur la table l’impact de l’IA

Des travailleurs remplacés par l’IA ? Le sommet international de Paris sur l’intelligence artificielle, qui doit accueillir plus d’un millier de participants, s’est ouvert lundi matin en se penchant d’emblée sur les répercussions de cette technologie.”L’IA va avoir un impact sur le monde du travail”, a assuré le directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), Gilbert F. Houngbo. “C’est quelque chose dont on parle depuis un certain temps et, surtout, c’est quelque chose qui existe déjà”, a-t-il poursuivi, en appelant à davantage de préparation des travailleurs à ces évolutions. Une prise de parole au cours d’une table ronde sous la coupole du Grand Palais, dont des drapeaux des pays présents décoraient l’escalier monumental.  Près de 1.500 participants sont attendus pour cette troisième rencontre internationale sur l’IA, dont le vice-président américain J.D. Vance, arrivé dans la matinée, le vice-Premier ministre chinois Zhang Guoqing, qui a rencontré le président français Emmanuel Macron, et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Le coup d’envoi du sommet, “moment de véritable ouverture sur le monde” coprésidé par l’Inde, a été donné par Anne Bouverot, envoyée spéciale de la présidence française pour l’événement, et Fei-Fei Li, informaticienne et chercheuse à l’université américaine de Stanford.”Il nous faut nous demander si nous pouvons créer une intelligence artificielle qui soit une force pour le bien commun”, a exhorté cette dernière. Les grands acteurs du secteur, dont des dirigeants de la tech tels que Sam Altman d’OpenAI, créateur de ChatGPT, Sundar Pichai, directeur général de Google, et Dario Amodei, patron de la start-up américaine Anthropic, se pencheront ainsi sur une gouvernance mondiale de l’IA visant à encadrer ses potentielles dérives.Le patron de X Elon Musk, en revanche, ne viendra pas. Pas plus que Liang Wenfeng, fondateur de la dernière start-up en vue, la chinoise DeepSeek, a indiqué l’Elysée.Dès dimanche, neuf pays dont la France ont annoncé le lancement d’une initiative baptisée “Current AI” pour une “IA d’intérêt général”. Doté d’un investissement initial de 400 millions de dollars, le projet doit développer l’accès à des bases de données privées et publiques dans des domaines comme la santé et l’éducation, promouvoir une IA plus transparente et sécurisée et mettre au point des systèmes pour évaluer l’impact social et environnemental de cette technologie. – Coalition d’entreprises -Mais le sommet est aussi le moment choisi par la France pour réaffirmer sa volonté d’exister et de placer l’Europe sur la carte d’un paysage mondial de l’IA où se sont davantage démarqués des grands acteurs américains et chinois.Plus de 60 grandes entreprises ont annoncé lundi le lancement d’une coalition visant à faire de l’Europe un “leader mondial” et à simplifier “drastiquement” le cadre réglementaire européen.Baptisée “EU AI Champions Initiative”, cette alliance doit être présentée lundi à l’Elysée à Emmanuel Macron, à 15 autres chefs d’État et de gouvernement européens ainsi qu’à la cheffe de l’exécutif européen Ursula von der Leyen, annoncent ses promoteurs.”On veut aller beaucoup plus vite et beaucoup plus fort”, a insisté dimanche le président français, en dévoilant que 109 milliards d’euros allaient être investis par des entreprises privées dans l’IA en France dans les prochaines années.- Sommes conséquentes -Si le détail de ce montant doit être précisé pendant le sommet, il inclut plusieurs annonces déjà faites, dont un centre de données géant financé par les Emirats arabes unis à hauteur de “30 à 50 milliards d’euros”, ainsi que 20 milliards d’euros du fonds canadien Brookfield pour de nouveaux data centers dans l’Hexagone. Des sommes conséquentes qui illustrent l’importance que prennent ces gigantesques bâtiments qui stockent les données et fournissent les énormes capacités de calcul requises par l’IA.”Il y a vraiment besoin de beaucoup investir”, confirme à l’AFP Sylvain Duranton, directeur monde de l’entité tech du cabinet de conseil BCG.”Il ne s’agit pas uniquement d’entraîner des modèles mais de former des gens, créer des centres de recherche, bâtir des infrastructures”, souligne-t-il. Une dizaine de grands supercalculateurs dédiés à la recherche publique ou ouverts pour les start-up européennes devraient aussi être annoncés par Ursula von der Leyen. Ces ordinateurs surpuissants sont cruciaux pour entraîner et faire fonctionner les modèles d’IA.Mardi, une séance plénière réunira les chefs d’Etats d’une centaine de pays, tandis que se tiendra en parallèle un “Business Day” pour faire se rencontrer les entreprises de la tech venues à Paris.bur-kf-dax-mng/pel/rhl

Coup d’envoi du sommet pour l’IA de Paris en présence de dirigeants politiques et de la tech

“Un moment de véritable ouverture sur le monde”: le sommet international de Paris sur l’intelligence artificielle (IA), réunissant dirigeants politiques et de la tech, s’est ouvert lundi matin au Grand Palais, pour deux journées de débats sur la régulation de cette technologie qui bouleverse les sociétés depuis deux ans.”Il est grand temps que nous passions de la science-fiction au monde réel concernant l’application de l’IA”, a insisté Anne Bouverot, envoyée spéciale de la présidence française pour ce sommet co-dirigé avec l’Inde, représentée par son Premier ministre Narendra Modi. “Il nous faut nous demander si nous pouvons créer une intelligence artificielle qui soit une force pour le bien commun”, a ajouté Fei-Fei Li, informaticienne et chercheuse à l’université américaine de Stanford.Près de 1.500 participants sont attendus pour cette troisième rencontre internationale sur le sujet, dont le vice-président américain J.D. Vance (arrivé à l’aéroport d’Orly dans la matinée), le vice-Premier ministre chinois Zhang Guoqing (qui a rencontré le président français Emmanuel Macron à l’Elysée) et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Des dirigeants de la tech comme Sam Altman d’OpenAI, créateur de ChatGPT, Sundar Pichai, directeur général de Google, et Dario Amodei, patron de la start-up américaine Anthropic, ont également fait le déplacement.Ils échangeront lors de tables rondes aux noms évoquant aussi bien les opportunités que les dangers de cette technologie: “Cyberattaques et intégrité de l’information”, “IA et science”, “L’avenir du travail”.Les grands acteurs du secteur se pencheront aussi sur une gouvernance mondiale de l’IA visant à encadrer ses potentielles dérives, après son irruption auprès du grand public il y a deux ans avec ChatGPT. Sans en entraver le développement.- “Plus vite”, “plus fort” -Neuf pays, dont la France, des associations et des entreprises ont annoncé dès dimanche le lancement d’une initiative baptisée “Current AI” pour une “IA d’intérêt général”, dotée d’un investissement initial de 400 millions de dollars et parrainée par 11 dirigeants de la tech.Ce projet doit développer l’accès à des bases de données privées et publiques dans des domaines comme la santé et l’éducation, promouvoir une IA plus transparente et sécurisée et mettre au point des systèmes pour évaluer l’impact social et environnemental de cette technologie. Face à l’irruption du robot conversationnel chinois DeepSeek, qui a stupéfié la Silicon Valley en janvier par sa capacité à égaler ses concurrents américains à un coût très inférieur, et la puissance de frappe des Etats-Unis avec les 500 milliards de dollars du projet “Stargate”, l’enjeu du sommet est aussi de montrer que “la France et l’Europe sont crédibles”, a martelé Emmanuel Macron dimanche. “On veut aller beaucoup plus vite et beaucoup plus fort”, a-t-il insisté, en dévoilant que 109 milliards d’euros allaient être investis par des entreprises privées dans l’IA en France dans les prochaines années.- Sommes conséquentes -Si le détail de ce montant doit être précisé pendant le sommet, il inclut plusieurs annonces faites ces derniers jours, dont un centre de données géant financé par les Emirats arabes unis, faisant partie d’un campus IA, à hauteur de “30 à 50 milliards d’euros”, ainsi que 20 milliards d’euros du fonds canadien Brookfield pour de nouveaux data centers dans l’Hexagone. Des sommes conséquentes qui illustrent bien l’importance que prennent ces gigantesques bâtiments qui stockent les données et fournissent les énormes capacités de calcul requises par l’IA.”Il y a vraiment besoin de beaucoup investir”, confirme à l’AFP Sylvain Duranton, directeur monde de l’entité tech du cabinet de conseil BCG.”Il ne s’agit pas uniquement d’entraîner des modèles mais de former des gens, créer des centres de recherche, bâtir des infrastructures”, souligne-t-il. Parmi les autres annonces attendues, une dizaine de grands supercalculateurs dédiés à la recherche publique ou ouverts pour les start-up européennes devraient être annoncés par Ursula von der Leyen. Ces ordinateurs surpuissants sont cruciaux pour entraîner et faire fonctionner les modèles d’IA.Mardi, une séance plénière réunira les chefs d’Etats d’une centaine de pays, tandis que se tiendra en parallèle un “Business Day” pour faire se rencontrer les entreprises de la tech venues à Paris.A l’issue de ce sommet, la France souhaite que de nombreux acteurs prennent des engagements pour une intelligence artificielle durable et respectueuse de l’environnement, mais sans cadre contraignant.bur-kf-dax-mng/mch/pel/vmt

La Bourse de Paris en légère hausse, attentive à la guerre commerciale

La Bourse de Paris évolue en timide hausse lundi, dans un marché européen attentiste, les investisseurs restant prudents face aux menaces de droits de douane de Donald Trump qui pourraient viser l’Europe également.Vers 09H45, l’indice vedette CAC 40 prenait 0,16% à 7.985,48 points, soit un gain de 12,45 points. Vendredi, il avait terminé en baisse de 0,43% à 7.973,03 points.”Une nouvelle semaine commence avec des menaces de droits de douane”, commente Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote.Le président Trump a franchi dimanche une nouvelle étape dans l’offensive commerciale qu’il a lancée dès le début de son mandat, en promettant d’imposer 25% de droits de douane sur l’acier et l’aluminium importés aux Etats-Unis.Donald Trump a aussi affirmé qu’il annoncerait “mardi ou mercredi” des “droits de douane réciproques”, afin d’aligner la taxation des produits entrant aux États-Unis sur la manière dont sont taxés les produits américains à l’étranger.L’Europe pourrait bien être la prochaine cible et se prépare au bras de fer avec les États-Unis, “ce qui pourrait peser sur la confiance dans les actions européennes après un début d’année fulgurant”, note Kathleen Brooks, directrice de recherche chez XTB.”Des droits de douane généralisés sur les importations européennes aux États-Unis pourraient avoir un effet dévastateur sur la croissance européenne et déclencheraient probablement une réaction importante du marché”, poursuit-elle.”La thématique de la guerre commerciale va rester dans les mois à venir un point d’attention majeur des investisseurs”, estime Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM.Airbus reste au solAirbus a reconnu vendredi que les progrès nécessaires au développement d’un avion à hydrogène se révélaient “plus lents que prévu”.Le géant européen, qui ambitionnait jusqu’ici de commercialiser un tel appareil “zéro émission” à l’horizon 2035, alors que le secteur aérien s’est engagé à ne plus contribuer au réchauffement climatique d’ici à 2050, n’a pas communiqué de nouvelle échéance.Le titre du groupe perdait 0,24% à 166,52 euros vers 09H45.

Escalade des droits de douane aux Etats-Unis, Trump cible aluminium et acier importés

La guerre commerciale promise par Donald Trump doit entrer lundi dans une nouvelle phase avec la mise en place attendue de droits de douanes de 25% sur l’acier et l’aluminium importés aux Etats-Unis.”J’annoncerai des droits de douane sur l’acier lundi. (…) Tout l’acier arrivant aux Etats-Unis aura 25% de droits de douane”, a déclaré le chef de l’Etat dans l’avion présidentiel l’emmenant assister au Super Bowl, la finale de la Ligue professionnelle de football américain. Le milliardaire républicain a ajouté que le même sort serait réservé à l’aluminium importé. Ces mesures affecteraient beaucoup le Canada, déjà dans la ligne de mire du président américain et qui est le principal fournisseur d’acier et aluminium importé aux Etats-Unis, d’après les chiffres officiels. Le Brésil, le Mexique et la Corée du Sud sont aussi d’importants fournisseurs d’acier.Lors de son premier mandat (2017-21), Donald Trump avait déjà imposé des droits de douane sur l’acier et l’aluminium pour protéger l’industrie américaine, confrontée selon lui à une concurrence déloyale en provenance de pays asiatiques et européens.Donald Trump a aussi affirmé dimanche qu’il annoncerait “mardi ou mercredi” des “droits de douane réciproques”, afin d’aligner la taxation des produits entrant aux Etats-Unis sur la manière dont sont taxés les produits américains à l’étranger. “S’ils nous taxent à 130% et que nous ne les taxons pas, cela ne restera pas comme ça”, a-t-il lancé. “Cela n’affectera pas tous les pays parce que certains imposent les mêmes droits de douane que nous. Mais ceux qui profitent des Etats-Unis se verront rendre la pareille”, a-t-il ajouté.Depuis son investiture le 20 janvier, les droits de douane sont au coeur de la politique économique et diplomatique de Donald Trump: ils sont présentés autant comme un moyen de résorber le déficit commercial des Etats-Unis que d’obtenir des concessions des pays visés.Avec des réactions variables des partenaires commerciaux des Etats-Unis, entre promesses de ripostes ou tentative d’apaisement.- L’UE “répliquera” -Lundi, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a assuré que l’Union européenne “répliquera” aux nouveaux droits de douane annoncés par Donald Trump, comme elle l’a fait lors du premier mandat du président américain. “Il n’y a aucune hésitation quand il s’agit de défendre nos intérêts”, a déclaré le ministre sur TF1, ajoutant que la Commission européenne avait un mandat pour agir en ce sens.L’Union européenne se sait dans la ligne de mire de Donald Trump, qui avait indiqué qu’il prendrait une décision “très bientôt” la concernant. La Commission européenne a annoncé lundi d’avoir reçu “aucune notification” de nouveaux droits de douane.La perspective de l’escalade n’a pas affolé les marchés financiers lundi, ni en Europe, ni en Asie, qui sont restés très calmes à la veille d’un jour férié à la Bourse de Tokyo, et alors que le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a donné des gages à Donald Trump vendredi lors d’une rencontre à Washington.Les deux hommes ont notamment annoncé que le groupe japonais Nippon Steel allait investir dans l’aciériste américain U.S. Steel, plutôt que de le racheter comme cela était prévu. Tokyo s’est aussi engagé à acheter des “quantités record” de gaz naturel (Taïwan s’est dit prêt lundi à faire de même). Les constructeurs Toyota et Isuzu Motors doivent aussi accroître leurs investissements aux Etats-Unis.Les bourses chinoises ne s’affolaient pas non plus, alors que sont entrées en vigueur lundi les mesures de rétorsions chinoises de surtaxes ciblées de certains produits américains en riposte aux 10% de droits douane additionnels imposés par les Etats-Unis depuis mardi dernier.Les nouvelles taxes chinoises portent sur 14 milliards de dollars de biens américains, tandis que les droits de douane annoncés par Donald Trump concernent 525 milliards de dollars de biens chinois.- “Nouvel âge d’or” -Les exportations du Mexique et du Canada vers les Etats-Unis devaient aussi initialement se voir infliger des droits de douane (de 25%) en dépit d’un accord de libre-échange liant les trois pays d’Amérique du Nord. Mais Donald Trump, qui reproche à ses deux voisins de ne pas en faire assez pour juguler le trafic de drogue, leur a accordé à la dernière minute un sursis d’un mois, après avoir reçu des engagements sur le renforcement de la sécurité aux frontières.L’offensive sur les droits de douane a donné lieu à d’autres rebondissements, comme le report d’une taxation sur des colis d’une valeur de moins de 800 dollars venant de Chine, ciblant particulièrement les plateformes Shein et Temu.Lors d’une interview diffusée dimanche par la chaîne américaine CNN Emmanuel Macron a mis en garde contre les conséquences d’une guerre commerciale qui entraînerait de l’inflation aux Etats-Unis.Donald Trump et ses équipes, qui ne cessent de promettre un “nouvel âge d’or” pour les Etats-Unis, ont jusqu’ici largement minoré ce risque, alors que la reconquête du pouvoir d’achat était au coeur des aspirations électorales américaines. Le déficit commercial de la première économie mondiale s’est creusé l’an dernier à près de 920 milliards de dollars.

Les Bourses européennes démarrent en hausse timide

Les Bourses européennes commençaient la séance de lundi en hausse timide, après une ouverture autour de l’équilibre, les investisseurs faisant preuve de prudence après les déclarations du week-end de Donald Trump sur de nouveaux droits de douane.Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris prenait 0,23%, Francfort 0,26%, Londres 0,18% et Milan 0,10%.

L’UE “répliquera” aux menaces de droits de douane US sur l’acier, assure Paris

L’Union européenne “répliquera” aux nouveaux droits de douane annoncés par Donald Trump sur les importations d’acier et d’aluminium, comme elle l’avait fait lors de mesures similaires en 2018 de la part du président américain, a affirmé lundi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.”Nous répliquerons à nouveau”, comme l’Union européenne l’avait déjà fait en 2018 lors d’une décision similaire de M. Trump prise lors de son premier mandat, a assuré M. Barrot sur TF1. “Il n’y a aucune hésitation quand il s’agit de défendre nos intérêts”, a poursuivi le ministre. M. Barrot a ajouté que la Commission européenne avait un mandat pour agir en ce sens, et “qu’elle (avait) assuré” les pays membres qu’elle allait le mettre à exécution sans tarder. Le ministre français n’a pas donné de détails sur les mesures de rétorsion envisagées.Donald Trump a déclaré dimanche qu’il “(annoncerait) des droits de douane sur l’acier lundi”, que “tout l’acier arrivant aux Etats-Unis aura 25% de droits de douane”, et que le même sort serait réservé à l’aluminium importé.Lors de son premier mandat (2017-21), Donald Trump avait déjà imposé des droits de douane sur l’acier et l’aluminium afin de protéger l’industrie américaine qu’il estimait être confrontée à une concurrence déloyale en provenance de pays asiatiques et européens.Environ 25% des exportations européennes d’acier sont destinées aux Etats-Unis, selon le cabinet Roland Berger. Dès lors, “toute taxe de la part des Etats-Unis heurterait le secteur européen”, avait-il prévenu dans une note récente. L’industrie de l’acier est déjà soumise à une forte concurrence internationale ainsi qu’au recul de la demande de la part du secteur automobile, l’un de ses gros clients.