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Budget: le RN ne censurera pas non plus, Bayrou peut se projeter… un peu

Bientôt un budget, et un gouvernement épargné: après le PS, le RN a mis fin au suspense mardi en laissant entendre qu’il ne votera pas la censure, donnant au Premier ministre François Bayrou la possibilité de se projeter, un peu, dans l’avenir.Si le Rassemblement national prendra officiellement sa décision mercredi, il ne devrait pas voter le même jour la censure du gouvernement pour ne pas aggraver “l’instabilité”, a affirmé son président Jordan Bardella.”Il faut éviter l’incertitude parce que beaucoup de nos compatriotes (…) sont extrêmement inquiets d’une instabilité qui pourrait s’installer dans la durée”, a-t-il justifié, “avec des conséquences plus lourdes pour l’économie que lors de la censure” du gouvernement de Michel Barnier en décembre.Faute de majorité à l’Assemblée nationale, François Bayrou a dégainé lundi ses deux premiers 49.3 pour faire adopter sans vote le budget de l’Etat et une partie de celui de la Sécurité sociale.En retour, La France insoumise a déposé deux motions de censure qui seront défendues à partir de 15H30 mercredi mais ne seront soutenues que par les écologistes et les communistes.”Nous refusons cette idée qu’il ne pourrait pas y avoir de débat démocratique sur le budget”, a déclaré la cheffe de file du groupe écologiste, Cyrielle Chatelain, en taclant un texte “clairement pas à la hauteur des besoins”.Même si le RN avait décidé de la voter, cette censure n’a aucune chance d’être adoptée après le refus des socialistes de la soutenir.Après avoir “beaucoup hésité”, comme l’a admis leur premier secrétaire Olivier Faure, les socialistes ont en effet fini par “faire le choix de donner un budget à la France”.”Nous avons été sollicités par une multitude d’acteurs, les collectivités locales, associations, entreprises… qui dépendent de la commande publique et ne peuvent attendre davantage. Nous avons choisi, non pas de soutenir le gouvernement, mais de ne pas pratiquer la politique du pire”, a-t-il expliqué.- Une “rupture” pour LFI -“Il y a un débat budgétaire, le gouvernement et le Parlement sont en train d’arriver à son terme. Je m’en félicite parce le pays a besoin de stabilité”, a réagi le président de la République Emmanuel Macron, lors d’un déplacement au centre de lutte contre le cancer Gustave Roussy.De nombreux députés de la coalition gouvernementale et des ministres ont salué “l’esprit de responsabilité du PS”. “Le Parti socialiste a rompu un accord avec La France insoumise, (…) c’est courageux”, s’est félicité dans l’émission C à vous sur France 5 le garde des Sceaux Gérald Darmanin. “Il faut qu’on écoute davantage le PS”, a -t-il ajouté. De leur côté, les Insoumis restent très remontés contre le choix de ceux censés être leurs alliés au sein du NFP.”Le Nouveau Front populaire est réduit d’un parti”, a réagi Jean-Luc Mélenchon. “Ce sera une rupture avec tous les socialistes qui ne votent pas la censure”, a renchéri le président de la commission des Finances Eric Coquerel.”Ce n’est pas Jean-Luc Mélenchon qui dit qui appartient au Nouveau Front populaire”, a répondu M. Faure.”Est-ce que le vote sur la censure doit être la manière de définir le périmètre du Nouveau Front populaire ? La réponse est non”, a aussi relativisé Cyrielle Chatelain. – Motion “spontanée” -Pour autant, dans un art consommé de la synthèse, les socialistes déposeront la semaine prochaine une motion de censure “spontanée” sur la base de l’article 49.2 de la Constitution en réaction aux propos de François Bayrou sur le “sentiment de submersion” migratoire.Il s’agit de protester contre “une forme de trumpisation du débat public sous l’influence notamment de Bruno Retailleau”, le ministre (LR) de l’Intérieur, a plaidé Olivier Faure. Le Parti socialiste, qui reconnait ne pas vouloir faire tomber le gouvernement pour ne pas, selon M.Faure, “avoir un Premier ministre plus à droite qui négocie sa propre survie avec l’extrême droite” ou “une démission du chef de l’Etat”, partent de l’idée que le RN ne votera pas leur motion de censure.Mais le parti d’extrême droite a montré par le passé qu’il pouvait voter une motion de censure de gauche, faisant fi des mots qu’elle contenait.”Il faut toujours être prudent”, a reconnu un député MoDem mettant en garde “ceux qui veulent jouer aux apprentis sorciers”.S’il n’a pas été interrogé sur le vote du RN sur cette motion socialiste, M. Bardella n’a pas exclu que le gouvernement puisse “tomber demain, après-demain, dans une semaine, sur un autre sujet” que le budget.

Eaux: l’exécutif accusé d’avoir autorisé Nestlé à utiliser des filtres illégaux, Macron dément

Des médias ont accusé mardi l’Elysée et Matignon d’avoir cédé au lobbying du groupe Nestlé, en laissant l’entreprise commercialiser des eaux non conformes à la réglementation et à risque pour la santé, malgré les recommandations d’interdiction des autorités sanitaires, des accusations démenties par Emmanuel Macron.Début 2024, visé par de premières révélations du Monde et de Radio France, Nestlé Waters, filiale du géant suisse de l’agroalimentaire, avait reconnu avoir eu recours à des systèmes interdits de microfiltration pour maintenir la “sécurité alimentaire” de ses eaux minérales, face notamment à des problèmes de contaminations bactériologiques. Le groupe, propriétaire des marques Vittel, Contrex et Hépar, puisées dans les Vosges, et Perrier dans le Gard, a même accepté en septembre 2024 de payer une amende de 2 millions d’euros pour échapper à un procès, après une plainte de l’association Foodwatch. Citant des “échanges de mails et de notes ministérielles”, Radio France et Le Monde accusent mardi Matignon d’avoir dès 2023 “privilégié les intérêts de Nestlé au détriment des consommateurs” en accordant au groupe des dérogations sur l’usage de microfiltres.Les deux médias font état d’une note du 20 janvier 2023 du directeur général de la santé (DGS) Jérôme Salomon, qui recommandait de “suspendre immédiatement l’autorisation d’exploitation et de conditionnement de l’eau pour les sites Nestlé des Vosges” et d’étendre cette interdiction “au site d’embouteillage de Perrier (à Vergèze, dans le Gard)”.Jérôme Salomon citait un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) sur l’utilisation de microfiltres inférieurs à 0,8 micromètre, qui concluait que l’eau en sortie de puits n’était “pas microbiologiquement saine”.Cette note, qui aurait été transmise au cabinet de la Première ministre, Elisabeth Borne, recommandait de refuser à Nestlé toute dérogation, au risque d’un contentieux avec Bruxelles. Mais un mois plus tard, les cabinets de Matignon et de l’Elysée auraient autorisé la microfiltration, selon les deux médias.- “Le fruit d’un actif lobbying” -Cette autorisation serait le fruit d’un actif lobbying, jusqu’à une rencontre entre des représentants de Nestlé et Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée.”Je ne suis pas au courant de ces choses-là. Il n’y a de l’entente avec personne, il n’y a pas de connivence avec qui que ce soit”, a répondu mardi Emmanuel Macron, en marge d’un déplacement à l’Institut Gustave-Roussy.Le rapporteur de la commission d’enquête sénatoriale sur les pratiques des industrielles de l’eau en bouteille, Alexandre Ouizille, “a pris acte” des propos du chef de l’Etat, tout en affirmant qu’il revenait à sa commission “de vérifier si l’Élysée est en cause”.”Nous irons, à travers nos auditions publiques et sous serment, au bout de la vérité”, a-t-il prévenu, précisant qu’il prévoyait “d’étendre le champ des auditions aux conseillers de l’Élysée impliqués dans le dossier”, avec “une possible audition d’Alexis Kohler”.Il aussi indiqué qu’une délégation de la commission d’enquête se rendrait vendredi à l’usine Perrier de Vergèze.Sollicité par l’AFP, Nestlé a expliqué être “comme toute entreprise (…) amenée à dialoguer régulièrement avec les autorités de tutelle sur son activité”.”Les échanges au sujet du plan de transformation se sont inscrits dans ce cadre usuel. Quant aux demandes formulées auprès de certaines autorités, elles sont toutes déclarées et donc publiques sur le site de la HATVP, conformément aux règles en vigueur”, a affirmé le groupe.Dans la foulée, l’ONG Transparency International France a demandé la publication des conclusions de l’enquête de la HATVP sur le lobbying de Nestlé déclenchée en février 2024 : “Selon l’analyse du répertoire des représentants d’intérêt de la HATVP, le groupe Nestlé n’a pas déclaré ses rencontres avec Alexis Kohler et des conseillers de l’Élysée”, affirme l’ONG qui dénonce une “omission de déclaration d’activité”.Egalement interrogée, la DGS n’avait pas réagi mardi. Le 23 janvier, Grégory Emery, son actuel directeur général, avait indiqué devant la commission d’enquête sénatoriale que ce dossier n’était “pas un sujet de sécurité sanitaire mais un sujet de fraude”, jugeant que le consommateur avait “indéniablement” été dupé mais pas mis en danger.Foodwatch a de nouveau déposé plainte cet automne contre les pratiques de Nestlé et du groupe Sources Alma (Cristaline, St-Yorre…). L’association de consommateurs CLCV a aussi porté plainte contre X.leb-fff-mdz-sb/ak/dsa

La Bourse de Paris termine en hausse mais reste focalisée sur les tensions commerciales

La Bourse de Paris a terminé en hausse mardi, rebondissant légèrement, les investisseurs s’accrochant aux négociations entre les Etats-Unis et ses principaux partenaires commerciaux concernant les droits de douane.L’indice vedette du CAC 40 a ainsi gagné 0,66%, soit 51,48 points, à 7.906,40 points. Lundi, il avait terminé en baisse de 1,20% à 7.854,92 points.Un échange téléphonique entre le président chinois Xi Jinping et son homologue américain Donald Trump est attendu mardi, sur fond de guerre commerciale, après la réplique de Pékin aux droits de douane imposés par Washington.”Le marché a compris que les autres pays ne se laisseraient pas faire”, selon Aurélien Buffault, gérant obligataire de Delubac AM, interrogé par l’AFP. “Mais il est encore un peu tôt pour trouver une direction claire”.En réplique à la mise en place mardi de droits de douane américains renforcés ciblant les produits chinois, Pékin a annoncé qu’il allait taxer les importations d’hydrocarbures, de charbon et de certains véhicules en provenance des Etats-Unis.Le Mexique et le Canada étaient initialement aussi visés par des droits de douane (de 25%) à compter de mardi. Mais Donald Trump leur a accordé lundi un délai d’un mois, après avoir reçu des engagements sur le renforcement de la sécurité aux frontières.”Un accord avec la Chine (…) pourrait relancer le marché. La marche arrière de Trump sur les (droits de douane) après des échanges avec le Mexique et le Canada renforce cette possibilité”, note Konstantin Oldenburger, analyste chez CMC Markets.BNP Paribas en hautConfortée par la hausse de ses revenus et de son bénéfice net en 2024 et la finalisation prévue en 2025 de l’acquisition du gestionnaire d’actifs Axa IM, la banque BNP Paribas a confirmé mardi ses objectifs pour 2026.Le groupe bancaire a dégagé un bénéfice net annuel en hausse de 4,1%, à 11,68 milliards d’euros, et son produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d’affaires pour le secteur, est également en hausse de 4,1% sur un an, à 48,83 milliards d’euros.Le titre du groupe a terminé en hausse de 4,24% à 67,05 euros.Dassault systèmes mise sur l’IALe groupe français Dassault Systèmes a vu son bénéfice net bondir de 14% en 2024, terminant sur un “solide” dernier trimestre grâce au succès de son logiciel 3DEXPERIENCE, et va accélérer dans l’intelligence artificielle, a-t-il annoncé mardi.L’action du groupe a gagné 8,86% à 40,67 euros.Sur l’exercice 2024, ses ventes sont ressorties à 6,2 milliards d’euros (+4%) et son résultat net part du groupe à 1,2 milliard. 

La liste des invités au sommet sur l’IA de Paris se dessine

Vice-président américain, vice-Premier ministre chinois, présidente de la Commission européenne: la liste des représentants politiques au sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle (IA) à Paris se précise, même si le flou demeure sur d’autres grands noms de l’écosystème.J.D. Vance, le vice-président américain qui a fait carrière dans la Silicon Valley, représentera les Etats-Unis lors de ce sommet organisé les 10 et 11 février, a indiqué mardi à l’AFP une source diplomatique française.Le Premier ministre indien Narendra Modi sera aussi présent, l’Inde ayant été désignée coprésidente du sommet aux côtés de la France.Le vice-Premier ministre chinois Ding Xuexiang est attendu, tout comme la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ou encore le chancelier allemand Olaf Scholz.Une centaine de pays seront représentés lors de ce grand raout où se réuniront chefs d’Etat, chefs d’entreprises, scientifiques et membres de la société civile avec le but affiché par le président de la République Emmanuel Macron de mettre la France et l’Europe sur la carte mondiale de l’IA.Côté organisations internationales, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce, Ngozi Okonjo-Iweala, le secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann, le directeur de l’Agence internationale de l’énergie, Fatih Birol, et le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki, feront le déplacement. Des grands noms de la tech américaine ont aussi confirmé leur venue comme Sam Altman, patron d’OpenAI qui a popularisé l’intelligence artificielle générative avec le lancement de ChatGPT fin 2022, mais aussi Sundar Pichai (Google), Demis Hassabis, pionnier de l’IA et directeur de Google Deepmind, ou encore Brad Smith, président de Microsoft, et Dario Amodei (Anthropic). L’incertitude persiste toutefois sur la présence du propriétaire de X, Elon Musk, et sur celle du fondateur de la start-up chinoise DeepSeek, Liang Wenfeng, avec lequel l’Elysée a indiqué être en “discussions”. – “Faire valoir la parole de la France” -DeepSeek a dévoilé fin janvier son robot conversationnel R1, frugal mais puissant, signant une entrée fracassante dans le paysage mondial de l’IA et entraînant la chute des valorisations boursières de plusieurs mastodontes américains. Face à l’onde de choc chinoise et la puissance de frappe des Etats-Unis, qui ont annoncé 500 milliards de dollars d’investissements pour développer des infrastructures dans l’IA, il s’agit pour la France avec ce sommet de prouver sa crédibilité sur la scène mondiale de l’intelligence artificielle. “Nous comptons faire valoir la parole de la France, la parole de l’Europe, mais aussi la parole de tous les autres pays qui sont directement concernés”, a déclaré l’Elysée lundi. De nombreux PDG français seront d’ailleurs présents au sommet comme Xavier Niel, propriétaire du groupe Iliad, et Rodolphe Saadé, patron du transporteur maritime CMA CGM, qui ont lancé le laboratoire français de recherche en intelligence artificielle (IA) Kyutai, mais aussi les patrons d’Airbus, Thales et EDF. Paris espère des annonces d’investissements “massifs”, notamment pour de nouveaux centres de données en France. L’entourage d’Emmanuel Macron évoque un ordre de grandeur “au moins” comparable à celui du sommet annuel “Choose France”, dont la dernière édition en 2024 a attiré 15 milliards d’euros d’investissements.Cette séquence sur l’IA débutera dès jeudi et vendredi avec une conférence scientifique à l’école d’ingénieurs Polytechnique, puis un week-end culturel qui se penchera sur les questions posées par cette technologie dans la création artistique et la production de l’information. Le gouvernement veut, avec ces différents volets, montrer aux Français “l’intelligence artificielle et ses applications sans oublier d’aborder de front tous les sujets compliqués”, a détaillé la présidence. Le sommet en lui-même doit aboutir à la création d’une fondation pour l’intérêt général pour laquelle Paris espère lever 2,5 milliards d’euros sur cinq ans.La France vise enfin à ce que de nombreux acteurs se prononcent en faveur d’une gouvernance mondiale de l’IA dans le cadre d’une déclaration générale et prennent des engagements pour une intelligence artificielle durable et respectueuse de l’environnement, mais sans cadre contraignant.

Eaux en bouteille: derrière la fraude, un risque pour la santé?

L’affaire des eaux Nestle Waters, qui a pris un tour politique mardi, a-t-elle mis en danger la santé des consommateurs ? Difficile à savoir, mais le groupe a trompé le public sur la qualité de ses eaux sur fond de gestion sanitaire contestable par l’Etat.- Que reproche-t-on à Nestlé ? -Le géant suisse a fait subir des traitements illégaux à plusieurs de ses eaux en bouteille en France. Sa filiale spécialisée, Nestlé Waters, exploite notamment les marques Vittel, Contrex, Hépar et Perrier.Le groupe, qui a admis début 2024 ces opérations après de premières révélations du Monde et de Radio France, a fait passer ses eaux par des traitements à la lampe UV, au charbon et via des techniques de microfiltration avancée.Ces opérations avaient pour but de désinfecter les eaux concernées. Or, ces processus sont interdits par les réglementations européenne et française, quand il s’agit de vendre des eaux naturelles ou de source.- Boire ces eaux était-il nocif pour la santé ? -Pas selon les autorités sanitaires. Par ces opérations, Nestlé ne semble, selon elles, pas avoir directement mis en danger la santé des gens. Le but poursuivi apparaît même inverse: elles devaient éviter tout risque d’infection.Mais cela signifie que le groupe a trompé le consommateur. Une eau dite naturelle ou de source doit être buvable sans danger telle qu’elle sort de sa source. C’est sur la base de cette promesse que Nestlé et d’autres groupes vendent de l’eau minérale en moyenne plus de 100 fois plus chère que l’eau du robinet.”Est-ce que le consommateur a été mis en danger ? (…) Je réponds de manière explicite: non”, assurait fin janvier, lors d’une audition au Sénat, Grégory Emery, directeur général de la Santé, évoquant plutôt un “sujet de fraude”.- Un problème à la source ? -Présentées par Nestlé comme saines à l’état brut, les eaux concernées risquent bien d’être dangereuses si elles ne sont pas désinfectées.Au printemps 2024, le groupe a ainsi dû détruire deux millions de bouteilles de Perrier après la découverte de bactéries fécales dans la source dont est tirée l’eau, dans le Gard.Il n’est pas avéré que ces bactéries étaient présentes dans les bouteilles. Mais leur absence aurait probablement signifié leur élimination par des traitements ne permettant pas de qualifier l’eau de naturelle.Cela pose la question de la pérennité du site, voire de la marque Perrier, comme l’a souligné, à l’époque, l’agence régionale de santé (ARS) à Nestlé. Le groupe devrait “s’interroger stratégiquement sur un autre usage alimentaire possible” de l’eau captée sur le site, avait prévenu l’ARS. Autrement dit, celle-ci pourrait toujours être vendue, une fois désinfectée, mais elle ne saurait plus être promue comme eau naturelle.- La régulation est-elle suffisante ? -Depuis les premières révélations sur l’affaire Nestlé Waters, le rôle de l’Etat a régulièrement été mis en cause, notamment le fait qu’il ait accédé à des revendications du secteur des eaux minérales. De nouvelles révélations de presse, mardi, mettent en cause la porosité de l’Elysée et Matignon au lobbying de Nestlé.L’Etat a, en tout cas, abaissé en 2023 le seuil de microfiltration autorisé pour continuer de parler d’eaux naturelles. Cela laisse une plus grande marge au secteur pour utiliser cette dénomination, même si cela s’apparente largement à une désinfection. Mais, pour bien des experts dont ceux de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), cela ne suffit même pas à assurer la sécurité des consommateurs. Bien que bas, les seuils retenus sont susceptibles de laisser passer des virus, comme en ont témoigné par le passé des épidémies de gastroentérites en Espagne.- Quelle ampleur ? -Eaux dangereuses et désinfectées en catimini, contrôles insuffisants… Ces problématiques dépassent probablement le seul cas de Nestlé.Dans un rapport de 2022 consulté par l’AFP, une mission de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) estimait qu’en France, près de 30% des marques d’eau conditionnées “subissent des traitements non conformes”. Une fourchette basse, vu que de telles pratiques sont “délibérément dissimulées”.Il n’y a “pas de doute” sur le fait “que l’ensemble des minéraliers soient concernés” au bout du compte, concluait l’Igas. 

Les Bourses européennes terminent majoritairement dans le vert

Les Bourses européennes ont terminé majoritairement dans le vert mardi, mais le mot d’ordre reste la prudence, les investisseurs se focalisant sur les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine.La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,66%, Francfort a gagné 0,36%, Milan 1,38% et Londres a glissé de 0,15%.

Avec J.D. Vance, la liste des invités au sommet sur l’IA de Paris se précise

Vice-président américain, vice-Premier ministre chinois, présidente de la Commission européenne: la liste des représentants politiques qui iront au sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle (IA) à Paris se précise même si le flou demeure sur d’autres grands noms de l’écosystème.J.D. Vance, le vice-président américain qui a fait carrière dans la Silicon Valley, représentera les Etats-Unis lors de ce sommet organisé les 10 et 11 février, a indiqué mardi matin à l’AFP une source diplomatique française.Le Premier ministre indien Narendra Modi sera aussi présent, l’Inde ayant été désignée comme coprésidente du sommet aux côtés de la France.Le vice-Premier ministre chinois Ding Xuexiang est aussi attendu, tout comme la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ou encore le chancelier allemand Olaf Scholz.Une centaine de pays seront représentés lors de ce grand raout où se réuniront chefs d’Etat, chefs d’entreprises, scientifiques et membres de la société civile avec le but affiché par le président de la République Emmanuel Macron de mettre la France et l’Europe sur la carte mondiale de l’IA.Des grands noms de la tech américaine ont aussi confirmé leur venue comme Sam Altman, patron d’OpenAI qui a popularisé l’intelligence artificielle générative avec le lancement de ChatGPT fin 2022, mais aussi Sundar Pichai (Google), Demis Hassabis, pionnier de l’IA et directeur de Google Deepmind, ou encore Brad Smith, président de Microsoft et Dario Amodei d’Anthropic. L’incertitude persiste toutefois sur la présence du propriétaire de X, Elon Musk, et sur celle du fondateur de la start-up chinoise DeepSeek, Liang Wenfeng, avec lequel l’Elysée a indiqué être en “discussions”. – “Faire valoir la parole de la France” -DeepSeek a dévoilé fin janvier son robot conversationnel R1, frugal mais puissant, signant une entrée fracassante dans le paysage mondial de l’IA et entraînant la chute des valorisations boursières de plusieurs mastodontes américains. Face à l’onde de choc chinoise, et la puissance de frappe des Etats-Unis, qui ont annoncé 500 milliards de dollars d’investissements pour développer des infrastructures dans l’IA, il s’agit pour la France avec ce sommet de prouver sa crédibilité sur la scène mondiale de l’intelligence artificielle. “Nous comptons faire valoir la parole de la France, la parole de l’Europe, mais aussi la parole de tous les autres pays qui sont directement concernés”, a déclaré l’Elysée lundi. De nombreux PDG français seront d’ailleurs présents au sommet comme Xavier Niel, propriétaire du groupe Iliad et Rodolphe Saadé, patron du transporteur maritime CMA CGM qui ont lancé le laboratoire français de recherche en intelligence artificielle (IA) Kyutai, mais aussi les patrons d’Airbus, Thales et EDF. Paris espère des annonces d’investissements “massifs”, notamment pour de nouveaux centres de données en France. L’entourage d’Emmanuel Macron évoque un ordre de grandeur “au moins” comparable à celui du sommet annuel “Choose France”, dont la dernière édition a attiré en 2024 15 milliards d’euros d’investissements.Cette séquence sur l’IA débutera dès jeudi et vendredi avec une conférence scientifique à l’école d’ingénieurs Polytechnique, puis un week-end culturel qui se penchera sur les questions posées par cette technologie dans la création artistique et la production de l’information. Le gouvernement veut avec ces différents volets montrer aux Français “l’intelligence artificielle et ses applications sans oublier d’aborder de front tous les sujets compliqués”, a détaillé la présidence. Le sommet en lui-même doit aboutir à la création d’une fondation pour l’intérêt général pour laquelle Paris espère lever 2,5 milliards d’euros sur cinq ans.La France vise enfin à ce que de nombreux acteurs se prononcent en faveur d’une gouvernance mondiale de l’IA dans le cadre d’une déclaration générale et prennent des engagements pour une intelligence artificielle durable et respectueuse de l’environnement, mais sans cadre contraignant.

Immigration 2024: titres de séjour et expulsions en hausse, demandes d’asile en baisse

Plus de titres de séjour et d’expulsions, moins de demandes d’asile: le bilan 2024 de l’immigration a été publié mardi. Des chiffres scrutés de près par Bruno Retailleau qui s’est fixé l’objectif de diminuer le nombre d’étrangers en France.La France a délivré 336.700 premiers titres de séjour l’an dernier, un chiffre en hausse de 1,8% par rapport à 2023, tandis que les expulsions augmentaient de 26,7% avec 21.601 reconduites au total, a annoncé le ministère de l’Intérieur.L’immigration reste un sujet brûlant: fin janvier, François Bayrou a indigné la gauche et une partie de son camp en affirmant que la France “approch(ait)” d’un “sentiment de submersion en matière d’immigration”.”Hausse de 27% du nombre de clandestins expulsés en 2024. Je me réjouis de ces résultats obtenus grâce à la politique de fermeté que nous avons menée durant les 9 premiers mois de l’année 2024, poursuivie par @BrunoRetailleau”, a écrit sur X le ministre de la Justice Gérard Darmanin, auteur de la dernière loi immigration en 2024. Ce message a été reposté par le LR Bruno Retailleau qui lui a succédé à Beauvau en septembre. Depuis son arrivée, le ministre multiplie les déclarations contre l’immigration dont il estime qu’elle “n’est pas une chance” et a répété son souhait de la diminuer. La cheffe de file des députés Rassemblement national, Marine Le Pen, a déploré la hausse des premières demandes: “Il n’est plus possible pour les Français de se contenter de mots et de déclarations sans lendemain, il faut désormais passer aux actes et mettre en place les mesures nécessaires pour reprendre le contrôle de notre politique migratoire”, a-t-elle posté sur X.La hausse des titres de séjour l’an dernier s’est faite à “un rythme moins soutenu” que l’année précédente (+4%), souligne la direction générale des étrangers en France (DGEF) qui dépend du ministère de l’Intérieur. En tête des motifs de délivrance, les titres étudiants ont représenté un tiers du total (109.300) et les motifs familiaux un quart (90.600), selon le rapport annuel sur l’immigration rendu public par le ministère.Une forte augmentation (+13,5%) a été enregistrée pour les motifs humanitaires, autour de 55.000, tandis que les titres de séjour pour motifs économiques se stabilisaient autour de 55.600.Les trois pays du Maghreb arrivent en tête des primo-délivrances, avec un quart des titres. Les Algériens qui demandent pour la première fois un titre sont en baisse de 9% . Au total, au 31 décembre 2024, on dénombrait 4,3 millions de titres de séjour valides en France (+3,9%).- Retours forcés -Sur les expulsions, l’Intérieur a fait état d’une hausse de 26,7% d’étrangers en situation irrégulière reconduits à la frontière l’an dernier (qu’ils soient forcés, aidés, ou spontanés), soit 21.601 personnes. Les éloignements forcés s’élèvent à 12.856 (+9,7% sur un an).Par ailleurs 31.250 personnes sans-papiers ont été régularisées, soit une baisse de 10%. C’est la première fois depuis 2020 que la tendance diminue pour cette “admission exceptionnelle au séjour”, faite au titre de la circulaire Valls récemment durcie par Bruno Retailleau.”La régularisation n’est pas un droit” pour les sans-papiers, avait-il affirmé.Parmi ces personnes régularisées on trouve des travailleurs sans-papiers (10.330, en baisse de 10%) tandis que le motif familial concernait 20.090 personnes (-9%).En ce qui concerne la demande d’asile, le ministère a fait état d’une baisse de 5,5% du total, à 157.947 dossiers. Cette baisse s’explique notamment par une chute “de 45% des demandes Dublin”, c’est-à-dire formulées dans un autre pays où le demandeur est passé initialement, a expliqué Guillaume Mordant, responsable du département statistique de la DGEF.Les demandes d’asile baissent “globalement” en Union européenne, puisqu’on estime à 950.000 le nombre de dossiers déposés en 2024 après 1,050 million en 2023, a-t-il ajouté.L’an dernier, l’Ukraine a pris le relais de l’Afghanistan comme première nationalité des ressortissants demandant l’asile. La demande ukrainienne a en effet été multipliée par quatre en un an à 13.350 demandes. “Sur l’ensemble de l’Union européenne la France enregistre les deux tiers des demandes d’asile ukrainiennes”, a souligné M. Mordant, qui n’a pas d’explications à ce phénomène.Le taux de protection (y compris avec les recours) a lui bondi de 4,6 points à 49,3%.

Wall Street en hausse, les tensions commerciales dans le viseur

La Bourse de New York évoluait dans le vert mardi, soulagée par la suspension des droits de douane que Donald Trump projetait d’imposer au Mexique et au Canada mais inquiète de la guerre commerciale déclenchée avec la Chine.Vers 15H15 GMT, le Dow Jones grappillait 0,06%, l’indice Nasdaq grimpait de 1,03% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,52%.”Les marchés prennent un peu de recul et sont dans une position d’attente face à ce qui pourrait ou non se concrétiser au niveau des droits de douane et de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine”, note pour l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.Pékin a annoncé mardi l’introduction dès le 10 février des droits de douane de 15% sur le charbon et le gaz américains, et de 10% sur le pétrole et d’autres biens, comme les machines agricoles, les véhicules de sport de grosse cylindrée et les camionnettes.Ces mesures ont été annoncées quelques minutes après l’entrée en vigueur d’une augmentation de 10% des droits de douane américains sur l’ensemble des produits importés de Chine.Pour M. Hogan, le fait que Pékin laisse un délai de quelques jours avant l’entrée en vigueur de ces surtaxes montre “qu’il y a de l’espace pour des négociations et des concessions”, comme cela a été le cas entre Washington, Ottawa et Mexico.Dans un accord de dernière minute, Washington a suspendu lundi soir, pour un mois, son projet d’imposition de droits de douane au Canada et au Mexique en échange d’un renforcement des contrôles aux frontières par les deux pays.Alors que cette suspension est temporaire et que l’Union européenne est aussi menacée par Donald Trump, “tout est en suspens” et est “susceptible de changer pour le meilleur ou pour le pire”, a écrit dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com.”Le marché s’efforce de tenir bon, en espérant que le scénario le plus pessimiste en matière de droits de douane n’entraînera pas une stagflation”, une stagnation de la croissance économique avec une inflation élevée, mais les investisseurs sont “consternés par l’incertitude générée par toutes les discussions autour des droits de douane”, a ajouté l’analyste.Mardi, les investisseurs digèrent aussi une nouvelle vague de résultats et disposent “désormais d’un échantillon suffisant pour affirmer que les résultats du quatrième trimestre ont eu un effet positif sur les marchés”, estime Art Hogan.Ainsi, vers 15H10 GMT, le groupe d’analyse de données Palantir s’envolait (+27,24%) après avoir annoncé des résultats largement au-dessus des attentes, dont un chiffre d’affaires en hausse de 36% au quatrième trimestre, et partagé des prévisions meilleures qu’attendues.Le groupe américain de cosmétiques Estée Lauder dégringolait lui de plus de 15% après l’annonce de la suppression de 5.800 à 7.000 postes nets d’ici fin 2026 dans le cadre d’un plan destiné à remonter la pente, après un nouveau trimestre de recul des ventes mondiales.Le laboratoire américain Merck évoluait lui aussi dans le rouge (-10,36%). S’il a publié des ventes en hausse au quatrième trimestre 2024, toujours soutenues par ses médicaments phares en oncologie et pour la santé animale, les ventes de son vaccin contre le papillomavirus Gardasil ont en revanche chuté.Côté publication, le rapport JOLTS du ministère américain du Travail a mis en évidence une baisse des offres d’emplois en décembre, supérieure aux projections des économistes.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à dix ans se détendait légèrement à 4,55%, contre 4,56% la veille.

La guerre commerciale USA-Chine est lancée, discussions au sommet attendues

Un échange entre le président chinois Xi Jinping et son homologue américain Donald Trump est attendu mardi au premier jour de la guerre commerciale entre les deux géants, marqué par la réplique de la Chine aux droits de douane imposés par Washington.Lundi, la Maison Blanche avait indiqué que Donald Trump prévoyait de s’entretenir avec son homologue chinois dans “les 24 heures”.Depuis, Pékin a annoncé qu’il allait taxer les importations d’hydrocarbures, de charbon et de certains véhicules en provenance des Etats-Unis.Il s’agit d’une réplique à l’entrée en vigueur mardi de droits de douane américains renforcés ciblant les produits chinois, une escalade dans le bras de fer commercial engagé par Donald Trump.Dans le détail, la Chine imposera à partir du 10 février des droits de douane de 15% sur les importations de charbon et de gaz naturel liquéfié (GNL) américains, a précisé le ministère chinois des Finances.Des taxes douanières de 10% seront par ailleurs appliquées aux importations de pétrole américain et à d’autres catégories de biens venant des Etats-Unis: machines agricoles, véhicules de sport de grosse cylindrée et camionnettes.Ces mesures ont été annoncées quelques minutes après l’entrée en vigueur de 10% de droits de douane additionnels américains sur l’ensemble des produits importés de Chine.Le Mexique et le Canada étaient initialement aussi visés par des droits de douane (de 25%) à compter de mardi. Mais Donald Trump leur a accordé lundi un délai de grâce d’un mois après avoir reçu des engagements sur le renforcement de la sécurité aux frontières.Donald Trump présente ces droits de douane comme une réponse à l’afflux de clandestins et de drogues aux Etats-Unis. Il dénonce le manque de contrôle aux frontières, accuse la Chine de passivité face à la production sur son sol de précurseurs chimiques du fentanyl, un opioïde de synthèse meurtrier qui fait des ravages aux Etats-Unis. Ces taxes promulguées par Donald Trump “ne font rien pour résoudre les problèmes propres (aux Etats-Unis) et perturbent la coopération économique et commerciale” entre les deux pays, a affirmé le ministère chinois des Finances.Pékin a annoncé avoir déposé plainte contre Washington auprès de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), dénonçant les intentions “malveillantes” de Washington.La Chine a par ailleurs ouvert une enquête antimonopole contre le géant technologique américain Google, et annoncé avoir placé plusieurs sociétés américaines –le groupe de prêt-à-porter PVH Corp., qui possède Tommy Hilfiger et Calvin Klein– et le géant de la biotech Illumina– sur sa liste d'”entités peu fiables”.”La Chine n’avait pas d’autre choix que de riposter”, a estimé auprès de l’AFP Karen Zhang, 42 ans, depuis la promenade du bord de mer, à Shanghai.”Les Etats-Unis ont pris des mesures très dures à l’égard de la Chine, qui ne peut pas se laisser malmener sans rien faire”, a-t-elle ajouté.  -Réplique ciblée-“La riposte chinoise n’est pas agressive, car la Chine ne cible que certains produits alors que les droits de douane américains visent l’ensemble des exportations chinoises”, tempère Zhiwei Zhang, économiste pour Pinpoint Asset Management. “Il ne s’agit probablement que du début d’un long processus de négociation entre les deux pays”, ajoute l’expert.Donald Trump, qui a déclaré à de nombreuses reprises que “tariff” (droit de douane) était l’un des plus beaux mots du dictionnaire, reconnaît volontiers y recourir comme une arme de négociation pour obtenir des concessions politiques.Le Mexique s’est notamment engagé à envoyer 10.000 soldats supplémentaires à la frontière avec les Etats-Unis afin de lutter contre la migration illégale. Leur déploiement a débuté mardi, selon la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum.Le Canada a, lui, promis de nommer un responsable entièrement dédié à la lutte contre le trafic de fentanyl, de lancer une force d’intervention conjointe avec les Etats-Unis contre le crime organisé et d’inscrire les cartels mexicains sur sa liste des organisations terroristes.Le compromis annoncé a convaincu la province de l’Ontario, poumon économique du Canada, de renoncer lundi soir à bannir les entreprises américaines des contrats publics.Le Mexique, le Canada et la Chine sont les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis et représentent au total plus de 40% des importations du pays.burs-myl/mg/