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Agriculture: la loi d’orientation arrive enfin au Sénat, juste avant le Salon

Près d’un an après son dépôt par le gouvernement Attal, le projet de loi d’orientation agricole arrive mardi soir dans l’hémicycle du Sénat, qui s’apprête à muscler ce texte très attendu par le secteur mais dénoncé par la gauche, à quelques jours du Salon de l’agriculture.Adopté à l’Assemblée nationale au début du printemps 2024, suspendu par la dissolution puis reporté par la censure, ce texte revient enfin au Parlement, porté par Annie Genevard.Issue des Républicains, la ministre de l’Agriculture partage nombre de points communs avec la vision des sénateurs, dominés par une alliance droite-centristes. De quoi laisser présager une adoption confortable de ce texte programmatique, qui balaye nombre de sujets, de l’enseignement à la formation en passant par le dossier crucial de la transmission des exploitations.Les débats à la chambre haute, qui s’étireront jusqu’au vote solennel du 18 février, raviveront néanmoins les clivages, avec une gauche vigoureusement opposée à un texte qui incarne selon elle des “reculs” sur la question environnementale. L’examen se déroule de surcroît dans un contexte tendu par la remise en cause de certaines agences de l’environnement comme l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) ou l’Office français de la biodiversité (OFB), ciblées par les agriculteurs qui fulminent face aux “entraves” administratives.Mme Genevard réfute cette interprétation. “Ma conviction profonde est qu’opposer environnement et agriculture constitue une impasse”, a-t-elle encore assuré ces derniers jours devant les sénateurs.Le gouvernement est toutefois mis sous pression depuis plusieurs mois par la profession et les syndicats agricoles, qui lui demandent d’accélérer sur ce volet législatif, à quelques jours du Salon de l’agriculture, qui cristallisera à Paris toutes les revendications du métier, à partir du 22 février.- “Intérêt général majeur” et “non-régression” -“Les agriculteurs ont besoin de ce texte à l’approche du Salon”, martèle auprès de l’AFP le centriste Franck Menonville, l’un des deux rapporteurs du texte. Ce dernier appelle la Haute assemblée à “éviter les caricatures” en votant pour “réarmer juridiquement la notion de souveraineté alimentaire”.C’est en effet le cÅ“ur de cette loi d’orientation, qui élève l’agriculture au rang “d’intérêt général majeur” à son article inaugural. En commission, le Sénat a maintenu cette notion tout en allant plus loin, érigeant notamment la “souveraineté alimentaire” en “intérêt fondamental de la Nation”.Le Sénat a également institué un principe décrié de “non-régression de la souveraineté alimentaire”. La portée juridique de cette disposition, qui fait volontairement écho au principe de “non-régression environnementale” déjà existant, interroge ses détracteurs. “Quand on a fait ça sur l’environnement, on disait que ça n’aurait aucun impact et on a vu que ça a été l’inverse. Pourquoi cela ne marcherait-il pas ?”, balaye Laurent Duplomb (LR), l’autre rapporteur du texte. Si la notion n’a pas convaincu le gouvernement qui tentera de la faire supprimer, M. Duplomb assume lui une version sénatoriale plus “ambitieuse”, susceptible, selon lui, de répondre au “manque de courage politique” du texte initial, qui “évitait tous les sujets qui fâchent.- Volontariat agricole -Cette démarche ulcère la gauche, qui s’alarme d’un “durcissement” et d’une “radicalisation” du débat public sur l’agriculture, selon l’écologiste Daniel Salmon. “La droite estime qu’il n’y a qu’un modèle qui est le bon, celui d’une souveraineté alimentaire réécrite à la sauce libérale”, déplore-t-il. La droite sénatoriale a déjà remporté un succès ces derniers jours sur ce volet, en faisant adopter à la chambre haute, avec l’appui du gouvernement, un texte plus sensible encore sur la levée des “barrières” à la profession, avec la réintroduction notable de certains pesticides.Parmi ses autres dispositions, la loi d’orientation prévoit la création d’un “Bachelor Agro”, un diplôme de bac+3 censé faire référence à l’avenir. Les sénateurs proposent également de créer un “volontariat agricole” dans le cadre du service civique.La création d’un guichet unique départemental censé favoriser les installations et transmissions d’exploitations est également au cÅ“ur du projet.Le texte entend aussi accélérer les procédures de contentieux en cas de recours contre des stockages d’eau ou des bâtiments d’élevage, et propose d’aménager les sanctions en cas d’atteintes à l’environnement non-intentionnelles.Le gouvernement proposait également d’imposer aux responsables de ces atteintes le suivi d’un stage de sensibilisation aux enjeux environnementaux, quand le Sénat privilégie, lui, une amende administrative.

Budget: le RN ne censurera pas non plus, Bayrou peut se projeter… un peu

La France aura bien un budget et un gouvernement mercredi soir: après le PS, le RN a définitivement mis fin au suspense en laissant entendre qu’il ne votera pas la censure, donnant à François Bayrou la possibilité de se projeter, un peu, sur l’avenir.  Si le RN prendra officiellement sa décision mercredi, il ne devrait pas voter le même jour la censure du gouvernement pour ne pas aggraver “l’instabilité”, a affirmé mardi le patron du parti Jordan Bardella.”Il faut éviter l’incertitude parce que beaucoup de nos compatriotes, alors que l’année 2025 est engagée, sont extrêmement inquiets d’une instabilité qui pourrait s’installer dans la durée”, a-t-il justifié sur Europe1/Cnews, “avec des conséquences plus lourdes pour l’économie que lors de la censure” du gouvernement Barnier en décembre.Faute de majorité à l’Assemblée, François Bayrou a dégainé lundi ses deux premiers 49.3 pour faire adopter sans vote le budget de l’Etat et une partie de celui de la Sécurité sociale. En retour, les Insoumis ont déposé deux motions de censure qui seront défendues à partir de 15H30 mercredi mais ne seront soutenues que par les écologistes et les communistes.De fait, même si le RN l’avait votée, cette censure n’avait mathématiquement aucune chance d’être adoptée après le refus des socialistes de la soutenir.Après avoir “beaucoup hésité”, comme l’a admis leur premier secrétaire Olivier Faure, les socialistes ont en effet fini par “faire le choix de donner un budget à la France”.”Nous avons été sollicités par une multitude d’acteurs, les collectivités locales, associations, entreprises… qui dépendent de la commande publique et ne peuvent attendre davantage. Nous avons choisi, non pas de soutenir le gouvernement, mais de ne pas pratiquer la politique du pire”, a-t-il expliqué sur France Inter.- une ‘rupture’ pour LFI -De nombreux députés du bloc central et des ministres ont salué “l’esprit de responsabilité du PS”. Et François Bayrou, qui refusait jusqu’à présent de se projeter au delà du budget, n’aura plus d’excuse pour ne pas annoncer un agenda parlementaire un peu garni et concret, comme le réclament une partie de ses soutiens.De leur côté, les Insoumis restent très remontés contre le choix de ceux censés être leurs alliés au sein du Nouveau Front populaire. “Le Nouveau Front populaire est réduit d’un parti”, a réagi Jean-Luc Mélenchon. “Ce sera une rupture avec tous les socialistes qui ne votent pas la censure”, a renchéri mardi le président de commission des Finances Eric Coquerel sur RTL.”Ce n’est pas Jean-Luc Mélenchon qui dit qui appartient au Nouveau Front populaire”, a répondu M. Faure.- motion ‘spontanée’ -Pour autant, dans un art de la “synthèse” cher au PS, les socialistes déposeront la semaine prochaine une motion de censure “spontanée” sur la base de l’article 49.2 de la Constitution en réaction aux propos de François Bayrou sur le “sentiment de submersion” migratoire.Il s’agit de protester contre “une forme de trumpisation du débat public sous l’influence notamment de Bruno Retailleau”, le ministre LR de l’Intérieur, a plaidé Olivier Faure. Les socialistes, qui reconnaissent ne pas vouloir faire tomber le gouvernement pour ne pas, selon M.Faure, “avoir un Premier ministre plus à droite qui négocie sa propre survie avec l’extrême droite” ou “une démission du chef de l’Etat”, partent de l’idée que le RN ne votera pas leur motion de censure.Mais le parti d’extrême droite a montré par le passé qu’il pouvait voter une motion de censure de gauche, faisant fi des mots qu’elle contenait.S’il n’a pas été interrogé sur le vote du RN sur cette motion de censure socialiste, M. Bardella n’a pas ainsi exclu que le gouvernement puisse “tomber demain, après-demain, dans une semaine, sur un autre sujet” que le budget.

Guerre commerciale: la Chine réplique après l’application des taxes américaines

Pékin va taxer les importations d’hydrocarbures, de charbon et de certains véhicules en provenance des Etats-Unis, en réplique à l’entrée en vigueur mardi de droits de douane américains renforcés ciblant les produits chinois, une escalade dans le bras de fer commercial engagé par Donald Trump.La Chine imposera à partir du 10 février des droits de douane de 15% sur les importations de charbon et de gaz naturel liquéfié (GNL) américains, a annoncé le ministère chinois des Finances.Des taxes douanières de 10% seront par ailleurs appliquées aux importations de pétrole américain et à d’autres catégories de biens venant des Etats-Unis: machines agricoles, véhicules de sport de grosse cylindrée et camionnettes.Ces mesures ont été annoncées quelques minutes après l’entrée en vigueur d’une augmentation de 10% des droits de douane américains sur l’ensemble des produits importés de Chine.Ces taxes promulguées par Donald Trump “ne font rien pour résoudre les problèmes propres (aux Etats-Unis) et perturbent la coopération économique et commerciale” entre les deux pays, a justifié le ministère chinois des Finances.Pékin a annoncé avoir déposé plainte contre Washington auprès de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), dénonçant les intentions “malveillantes” de Washington.Les ventes d’hydrocarbures et de charbon des Etats-Unis vers la Chine ont totalisé l’équivalent de 7 milliards de dollars l’an dernier, selon des données des douanes chinoises, un marché majeur pour les exportateurs américains.Mais pour la Chine, ce chiffre reste insignifiant comparé aux importations énergétiques en provenance de Russie (plus de 90 milliards de dollars l’an dernier).Pékin a par ailleurs dévoilé une nouvelle salve de restrictions sur les exportations de plusieurs métaux et métalloïdes critiques utilisés dans l’industrie et la haute technologie: tungstène, tellure, bismuth, molybdène…Enfin, parallèlement, la Chine a ouvert une enquête antimonopole contre le géant technologique américain Google, et avoir placé plusieurs sociétés américaines –le groupe de prêt-à-porter PVH Corp., qui possède Tommy Hilfiger et Calvin Klein– et le géant de la biotech Illumina– sur sa liste d'”entités peu fiables”.-Réplique ciblée-“La riposte chinoise n’est pas agressive, car la Chine ne cible que certains produits alors que les droits de douane américains visent l’ensemble des exportations chinoises”, tempère Zhiwei Zhang, économiste pour Pinpoint Asset Management.”Il ne s’agit probablement que du début d’un long processus de négociation entre les deux pays”, ajoute l’expert.Les annonces chinoises interviennent en effet à l’approche d’une possible discussion entre le président chinois Xi Jinping et son homologue américain Donald Trump, annoncée lundi “probablement” dans “les 24 heures” par la Maison Blanche.Le président américain avait officialisé samedi des droits de douane de 25% sur les produits provenant du Canada et du Mexique, en sus des droits supplémentaires ciblant les produits chinois.Donald Trump affirmait vouloir forcer ces trois pays à agir pour diminuer le trafic de fentanyl, un opioïde responsable d’une grave crise sanitaire aux Etats-Unis, et résoudre une balance commerciale américaine lourdement déficitaire.Pékin nie toute passivité sur le dossier du fentanyl, et affirme ne pas “chercher” sciemment un excédent commercial.Donald Trump, qui a déclaré à de nombreuses reprises que “tariff” (droit de douane) était l’un des plus beaux mots du dictionnaire, reconnaît volontiers y recourir comme une arme de négociation pour obtenir des concessions politiques.Dans un accord de dernière minute, Washington a ainsi suspendu lundi soir, pour un mois, son projet d’imposition de droits de douane au Canada et au Mexique après que les deux pays ont accepté de renforcer leurs contrôles aux frontières.Les marchés asiatiques ont en réaction fortement rebondi mardi en début d’échanges asiatiques, avant de limiter drastiquement leurs gains après l’annonce de représailles chinoises.- “Calmer les esprits” -Le Mexique s’est notamment engagé à envoyer 10.000 soldats supplémentaires à la frontière avec les Etats-Unis afin de lutter contre la migration illégale.Le Canada a, lui, promis de nommer un responsable entièrement dédié à la lutte contre le trafic de fentanyl, de lancer une force d’intervention conjointe avec les Etats-Unis contre le crime organisé et d’inscrire les cartels mexicains sur sa liste des organisations terroristes.Le compromis annoncé a convaincu la province de l’Ontario, poumon économique du Canada, à renoncer lundi soir à bannir les entreprises américaines des contrats publics.Le Mexique, le Canada et la Chine sont les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis et représentent au total plus de 40% des importations du pays.Lundi, le conseiller économique de la Maison Blanche Kevin Hassett a indiqué sur CNBC que la question n’est pas celle d’une guerre commerciale mais d’une “guerre contre la drogue”.La production de précurseurs chimiques du fentanyl en Chine, ensuite utilisés par les cartels mexicains pour fabriquer cet opioïde de synthèse meurtrier, est un phénomène bien documenté. En revanche, le rôle du Canada dans ce trafic est extrêmement limité. Selon les chiffres officiels des services frontaliers américains, moins de 1% du fentanyl saisi aux Etats-Unis l’année dernière est arrivé du Canada.burs-oho/je/fox/aas-jug/spi

Eaux: l’exécutif a autorisé Nestlé à utiliser des filtres illégaux, selon Le Monde et Radio France

Le Monde et Radio France affirment dans une enquête mardi que l’Elysée et Matignon ont laissé Nestlé commercialiser des eaux non conformes à la réglementation et à risque pour la santé, malgré les recommandations d’interdiction des autorités sanitaires dès janvier 2023.Début 2024, visé par de premières révélations, Nestlé Waters, filiale du géant suisse de l’agroalimentaire, avait reconnu avoir eu recours à des systèmes interdits de microfiltration pour maintenir la “sécurité alimentaire” de ses eaux minérales. Le groupe, propriétaire en France des marques Vittel, Contrex et Hépar, puisées dans les Vosges, et Perrier dans le Gard, a accepté en septembre 2024 de payer une amende de 2 millions d’euros pour échapper à un procès, après une plainte de l’association Foodwatch. Citant des “échanges de mails et de notes ministérielles”, les deux médias accusent Matignon d’avoir dès 2023 “privilégié les intérêts de Nestlé au détriment des consommateurs” en accordant au groupe des dérogations sur l’usage de microfiltres.Radio France et Le Monde font état d’une note du 20 janvier 2023 du directeur général de la santé (DGS), Jérôme Salomon, qui recommande de “suspendre immédiatement l’autorisation d’exploitation et de conditionnement de l’eau pour les sites Nestlé des Vosges” et d’étendre cette interdiction “au site d’embouteillage de Perrier (à Vergèze, dans le Gard)”. Jérôme Salomon citait un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) sur l’utilisation de microfiltres inférieurs à 0,8 micromètre, qui concluait que l’eau en sortie de puits n’était “pas microbiologiquement saine”.Cette note, qui aurait été transmise au cabinet de la Première ministre, Elisabeth Borne, recommandait de refuser à Nestlé toute dérogation, au risque d’un contentieux avec Bruxelles. Mais un mois plus tard, les cabinets de Matignon et de l’Elysée auraient autorisé la microfiltration, selon les deux médias.Cette autorisation serait le fruit d’un actif lobbying, jusqu’à une rencontre entre des représentants de Nestlé et Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée.Sollicité par l’AFP, l’Élysée a indiqué que “l’attention de ses équipes (avait) été attirée sur ce sujet par l’entreprise Nestlé” et qu’elle avait “renvoyé les intéressés vers les services de l’Etat compétents”, n’ayant “pas vocation à intervenir sur les méthodes de micro-filtration de l’eau”.Egalement interrogés, la DGS et Nestlé n’avaient pas encore réagi dans l’immédiat. Les révélations de presse ont conduit le Sénat à lancer en novembre une commission d’enquête. Un premier rapport sénatorial d’octobre 2024 pointait déjà l'”opacité” des pouvoirs publics et des industriels dans ce dossier. Foodwatch a de nouveau déposé plainte cet automne contre les pratiques de Nestlé et du groupe Sources Alma (Cristaline, St-Yorre…). L’association de consommateurs CLCV a aussi porté plainte contre X.”Le gouvernement français aurait cautionné une fraude d’ampleur mondiale. Foodwatch demande qu’un procès établisse les responsabilités et que des sanctions exemplaires tombent”, a réagi l’ONG mardi. 

La Bourse de Paris recule, inquiète des tensions commerciales

La Bourse de Paris évolue dans le rouge mardi, les investisseurs suivant l’évolution des tensions commerciales provoquées par  Donald Trump, entre accalmie avec le Canada et le Mexique et représailles en Chine.Vers 09H40 (heure de Paris), le CAC 40 perdait 0,44%, à 7.820,40 points, en recul de 34,52 points. La veille, l’indice parisien avait déjà cédé 1,20%, soit 95,25 points, à 7.854,92 points.”Les marchés vont devoir se réhabituer au style Trump et à la volatilité”, ont résumé les analystes de Natixis.Les conséquences des annonces de hausse des droits de douane le week-end dernier par Donald Trump contre le Canada, le Mexique et la Chine, qui ont provoqué une chute des principales bourses occidentales et asiatiques lundi, n’en finissent pas de bousculer les marchés.”Les investisseurs montrent leur soulagement quant au report des tarifs douaniers américains contre le Canada et le Mexique”, après des discussions entre le président américain et les dirigeants de ces deux pays lundi, a expliqué Andreas Lipkow, analyste indépendant.Mais l’inquiétude reste de mise face à “la décision du gouvernement chinois de répliquer aux droits de douane américains”, a relevé John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.Pékin a annoncé mardi l’introduction dès le 10 février de droits de douane de 15% sur le charbon et le gaz américains, et de 10% sur le pétrole et d’autres biens, comme les machines agricoles, les véhicules de sport de grosse cylindrée et les camionnettes.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt à dix ans français atteignait 3,12% vers 09H40, contre 3,11% la veille en clôture. Son équivalent allemand, référence en Europe, atteignait 2,40%, contre 2,38% lundi.Pluie de résultatsLes marchés scrutent par ailleurs les résultats publiés par les entreprises.Le groupe bancaire BNP Paribas (+1,86% à 65,49 euros vers 9h40) a annoncé mardi un bénéfice net en hausse de 4,1% en 2024, à 11,68 milliards d’euros, tiré par les résultats de la banque de financement et d’investissement.Dassault Systèmes (-0,13% à 37,28 euros) a vu lui son bénéfice net bondir de 14% en 2024, terminant sur un “solide” dernier trimestre grâce au succès de son logiciel 3DEXPERIENCE, et va accélèrer dans l’intelligence artificielle, a-t-il annoncé mardi.Le premier gestionnaire d’actifs en Europe, Amundi, avançait de 0,60% à 66,75 euros, après avoir annoncé lundi qu’il gérait à la fin de l’année 2024 près de 2.240 milliards d’euros, un nouveau record porté par la croissance des fonds indiciels cotés (ETF) et de ses activités en Asie.Le géant français de la communication Publicis gagnait 0,20% à 102,60 euros après avoir qualifié son exercice 2024 d’ “historique”, soldé par un bénéfice net en hausse de 26,5% et s’est dit confiant pour 2025 où il compte continuer à s’appuyer sur l’intelligence artificielle.

La Bourse de Paris recule, inquiète des tensions commerciales

La Bourse de Paris évolue dans le rouge mardi, les investisseurs suivant l’évolution des tensions commerciales provoquées par  Donald Trump, entre accalmie avec le Canada et le Mexique et représailles en Chine.Vers 09H40 (heure de Paris), le CAC 40 perdait 0,44%, à 7.820,40 points, en recul de 34,52 points. La veille, l’indice parisien avait déjà cédé 1,20%, soit 95,25 points, à 7.854,92 points.”Les marchés vont devoir se réhabituer au style Trump et à la volatilité”, ont résumé les analystes de Natixis.Les conséquences des annonces de hausse des droits de douane le week-end dernier par Donald Trump contre le Canada, le Mexique et la Chine, qui ont provoqué une chute des principales bourses occidentales et asiatiques lundi, n’en finissent pas de bousculer les marchés.”Les investisseurs montrent leur soulagement quant au report des tarifs douaniers américains contre le Canada et le Mexique”, après des discussions entre le président américain et les dirigeants de ces deux pays lundi, a expliqué Andreas Lipkow, analyste indépendant.Mais l’inquiétude reste de mise face à “la décision du gouvernement chinois de répliquer aux droits de douane américains”, a relevé John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.Pékin a annoncé mardi l’introduction dès le 10 février de droits de douane de 15% sur le charbon et le gaz américains, et de 10% sur le pétrole et d’autres biens, comme les machines agricoles, les véhicules de sport de grosse cylindrée et les camionnettes.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt à dix ans français atteignait 3,12% vers 09H40, contre 3,11% la veille en clôture. Son équivalent allemand, référence en Europe, atteignait 2,40%, contre 2,38% lundi.Pluie de résultatsLes marchés scrutent par ailleurs les résultats publiés par les entreprises.Le groupe bancaire BNP Paribas (+1,86% à 65,49 euros vers 9h40) a annoncé mardi un bénéfice net en hausse de 4,1% en 2024, à 11,68 milliards d’euros, tiré par les résultats de la banque de financement et d’investissement.Dassault Systèmes (-0,13% à 37,28 euros) a vu lui son bénéfice net bondir de 14% en 2024, terminant sur un “solide” dernier trimestre grâce au succès de son logiciel 3DEXPERIENCE, et va accélèrer dans l’intelligence artificielle, a-t-il annoncé mardi.Le premier gestionnaire d’actifs en Europe, Amundi, avançait de 0,60% à 66,75 euros, après avoir annoncé lundi qu’il gérait à la fin de l’année 2024 près de 2.240 milliards d’euros, un nouveau record porté par la croissance des fonds indiciels cotés (ETF) et de ses activités en Asie.Le géant français de la communication Publicis gagnait 0,20% à 102,60 euros après avoir qualifié son exercice 2024 d’ “historique”, soldé par un bénéfice net en hausse de 26,5% et s’est dit confiant pour 2025 où il compte continuer à s’appuyer sur l’intelligence artificielle.

Le patron d’OpenAI noue un partenariat avec le géant sud-coréen Kakao après le séisme DeepSeek

Le patron d’OpenAI Sam Altman a conclu un partenariat avec le mastodonte sud-coréen d’internet Kakao lors d’un déplacement en Corée du Sud mardi, après le choc provoqué en janvier par le chinois DeepSeek dans le secteur de l’intelligence artificielle (IA)L’irruption du modèle R1 de la start-up chinoise a stupéfié par sa capacité à égaler ses concurrents américains à un coût, selon l’entreprise, très inférieur, ce qui remet en question le modèle économique du secteur de l’IA.Kakao, qui propose une application de réservation de taxi, une messagerie ou encore une banque en ligne, va pouvoir désormais recourir au robot conversationnel ChatGPT d’OpenAI pour proposer de nouveaux services.”Nous sommes impatients d’apporter une IA avancée aux milliers d’utilisateurs de Kakao et de travailler ensemble”, s’est exprimé M. Altman.”Kakao a une fine compréhension de la façon avec laquelle la technologie peut enrichir la vie quotidienne”, a-t-il ajouté.La directrice générale de Kakao, Shina Chung, a pour sa part déclaré que l’entreprise était “ravie” d’entrer dans une “collaboration stratégique” avec la société américaine, dont l’outil conversationnel a marqué l’émergence de l’IA générative auprès du grand public en 2022.Lors de son déplacement en Corée du Sud, M. Altman s’est entretenu avec le directeur général du géant des semi-conducteurs SK hynix, Kwak Noh-jung, et le président de sa société-mère SK Group, Chey Tae-won, au sujet d’une collaboration dans le domaine des puces mémoire nécessaires à l’IA comme celles à large bande passante (HBM).Le patron d’OpenAI doit également rencontrer mardi le président de l’autre poids lourd du domaine Samsung Electronics, Chey Tae-won.Lors d’une réunion à huis clos avec des développeurs sud-coréens du secteur de l’IA, M. Altman a admis qu’OpenAI n’avait pas encore déterminé de stratégie pour répondre à DeepSeek, d’après un compte rendu obtenu par l’AFP.Interrogé par un responsable de Wrtn Technologies, une entreprise de l’IA établie à Séoul, quant à ses projets pour réagir face aux modèles open source comme DeepSeek, c’est-à-dire dont l’accès au code de programmation est libre, Altman a déclaré qu’il y avait “tout à fait de la place pour l’open source”.”Nous n’avons pas encore défini de stratégie mais nous voulons faire davantage”, a-t-il ajouté.Pour Kim Jang-hyun, professeur de science des données à l’université sud-coréenne Sungkyunkwan, “il semble qu’OpenAI soit en effet particulièrement conscient de l’impact de DeepSeek et influencé” par celui-ci.”La Corée du Sud étant réputée pour être un pays (…) avec une base d’utilisateurs technophiles”, OpenAI pourrait s’en servir comme d'”un terrain d’expérimentation avant d’élargir” cela au reste du monde, juge M. Kim auprès de l’AFP.La semaine dernière, OpenAI avait averti que des entreprises chinoises tentaient activement de reproduire ses modèles d’IA avancés. Mais Sam Altman a déclaré lundi qu’il n’avait “pas l’intention” de poursuivre en justice son rival chinois DeepSeek.Présent à Tokyo lundi, le directeur général d’OpenAI a dévoilé un nouvel outil de “recherche approfondie” pour ChatGPT capable selon lui de bouleverser le monde du travail. Il a également annoncé un partenariat avec le géant japonais de l’investissement dans la tech SoftBank au sein Stargate, un nouveau projet comprenant des investissements d’au moins 500 milliards de dollars dans des infrastructures d’intelligence artificielle aux Etats-Unis.

Guerre commerciale: la Chine réplique après l’entrée en vigueur des taxes américaines

Pékin va taxer les importations d’hydrocarbures, de charbon et de certains véhicules en provenance des Etats-Unis, en réplique à l’entrée en vigueur mardi de droits de douane américains renforcés ciblant les produits chinois, une escalade dans le bras de fer commercial engagé par Donald Trump.La Chine imposera à partir du 10 février des droits de douane de 15% sur les importations de charbon et de gaz naturel liquéfié (GNL) américains, a annoncé le ministère chinois des Finances.Des taxes douanières de 10% seront par ailleurs appliquées aux importations de pétrole américain et à d’autres catégories de biens venant des Etats-Unis: machines agricoles, véhicules de sport de grosse cylindrée et camionnettes.Ces mesures ont été annoncées quelques minutes après l’entrée en vigueur d’une augmentation de 10% des droits de douane américains sur l’ensemble des produits importés de Chine.Ces taxes promulguées par Donald Trump “ne font rien pour résoudre les problèmes propres (aux Etats-Unis) et perturbent la coopération économique et commerciale” entre les deux pays, a justifié le ministère chinois des Finances.Pékin a également annoncé mardi avoir déposé plainte contre Washington auprès de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), dénonçant les intentions “malveillantes” de Washington.Parallèlement, Pékin a annoncé mardi ouvrir une enquête contre le géant technologique américain Google, qu’elle dit soupçonner d’avoir enfreint sa réglementation anti-monopole.Le groupe de prêt-à-porter américain PVH Corp., qui possède Tommy Hilfiger et Calvin Klein, et le géant de la biotechnologie Illumina ont également été ajoutés à une liste d'”entités peu fiables”.La Chine a également annoncé une nouvelle salve de restrictions sur les exportations de plusieurs métaux et métalloïdes utilisés dans l’industrie et la haute technologie – dont le tungstène, tellure, bismuth et molybdène.”La riposte chinoise n’est pas agressive, car la Chine ne cible que certains produits alors que les droits de douane américains visent l’ensemble des exportations chinoises”, tempère Zhiwei Zhang, économiste pour Pinpoint Asset Management.”Il ne s’agit probablement que du début d’un long processus de négociation entre les deux pays”, ajoute l’expert.La riposte chinoise intervient en effet à l’approche d’une possible discussion imminente entre le président chinois Xi Jinping et son homologue américain Donald Trump, annoncée lundi “probablement” dans “les 24 heures” par la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.- Accords avec le Mexique et le Canada- Le président américain a officialisé samedi une hausse drastique des droits de douane sur les produits provenant du Canada et du Mexique, ainsi que des droits supplémentaires ciblant les produits chinois.Donald Trump affirme vouloir forcer ces trois pays à agir pour diminuer le trafic de fentanyl, un opioïde responsable d’une grave crise sanitaire aux Etats-Unis, et résoudre une balance commerciale américaine lourdement déficitaire avec ces pays.Pékin nie toute passivité sur le dossier du fentanyl, et affirme ne pas “chercher” sciemment un excédent commercial.Washington a finalement suspendu pour un mois son projet d’imposition de droits de douane au Canada et au Mexique après que les deux pays se sont entendus avec Donald Trump pour renforcer leurs contrôles aux frontières.Le Mexique s’est notamment engagé à envoyer 10.000 soldats supplémentaires à la frontière avec les Etats-Unis afin de lutter contre la migration illégale.Le Canada a lui promis de nommer un responsable entièrement dédié à la lutte contre le trafic de fentanyl, de lancer une force d’intervention conjointe avec les Etats-Unis contre le crime organisé et d’inscrire les cartels mexicains sur sa liste des organisations terroristes.Les marchés asiatiques ont en réaction fortement rebondi mardi en début d’échanges asiatiques, avant de limiter leurs gains après l’annonce de représailles chinoises.- “Calmer les esprits” -Donald Trump, qui a déclaré à de nombreuses reprises que “tariff” (droit de douane) était l’un des plus beaux mots du dictionnaire, y a recours comme une arme de négociation pour obtenir des concessions politiques.La tension était particulièrement vive au Canada, que M. Trump aimerait voir devenir le 51e Etat américain. M. Trudeau avait encouragé les Canadiens à acheter des produits locaux et à passer leurs vacances sur le sol national, et des listes de produits américains à boycotter circulent largement.Le compromis annoncé a convaincu la province de l’Ontario, poumon économique du Canada, à renoncer lundi soir à bannir les entreprises américaines des contrats publics.Le Mexique, le Canada et la Chine sont les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis et représentent au total plus de 40% des importations du pays.Lundi, le conseiller économique de la Maison Blanche Kevin Hassett a indiqué sur CNBC que la question n’est pas celle d’une guerre commerciale mais d’une “guerre contre la drogue”.La production de précurseurs chimiques du fentanyl en Chine, ensuite utilisés par les cartels mexicains pour fabriquer cet opioïde de synthèse meurtrier, est un phénomène bien documenté.En revanche, le rôle du Canada dans ce trafic est extrêmement limité. Selon les chiffres officiels des services frontaliers américains, moins de 1% du fentanyl saisi aux Etats-Unis l’année dernière est arrivé du Canada.burs-oho/je/fox/jug/aas/spi

La Chine ouvre une enquête antimonopole contre Google

La Chine a annoncé mardi ouvrir une enquête contre le géant technologique américain Google, qu’elle dit soupçonner d’avoir enfreint sa réglementation anti-monopole, une annonce intervenant juste après l’entrée en vigueur de droits de douane américains contre les produits chinois.”Google étant soupçonné d’avoir violé la loi anti-monopole de la République populaire de Chine, l’agence étatique pour la régulation du marché a lancé une enquête (sur le groupe américain) conformément à la loi”, a déclaré l’organisation gouvernementale dans un communiqué.La Chine a dans le même temps annoncé l’ajout du groupe de prêt-à-porter américain PVH Corp., qui possède Tommy Hilfiger et Calvin Klein, et le géant de la biotechnologie Illumina à une liste d'”entités peu fiables”. La mesure vise à “préserver la souveraineté nationale, la sécurité et les intérêts en matière de développement,”, affirme le ministère chinois du commerce dans un communiqué. “Ces deux entités ont enfreint les principes d’échanges commerciaux en interrompant leurs transactions avec des entreprises chinoises et en adoptant des mesures discriminatoires à leur encontre”, ajoute le communiqué. La Chine a annoncé en septembre une enquête visant PVH Corp. pour “boycott déraisonnable” du coton provenant de la région du Xinjiang, où Pékin est accusé de violations massives des droits de l’homme de minorités musulmanes.Le président américain a officialisé samedi une augmentation de 10% des droits de douane sur l’ensemble des produits importés de Chine.Donald Trump justifie cette mesure par le rôle supposé du pays dans le trafic de fentanyl, ainsi que par une balance commerciale américaine lourdement déficitaire.

Droits de douanes: la Chine toujours menacée par Trump, répit pour le Canada et le Mexique

Donald Trump a suspendu pour un mois son projet d’imposition de droits de douane au Canada et au Mexique et doit parler avec Pékin mardi, dans un contexte d’inquiétude quant à la perspective d’une guerre commerciale nuisible à l’économie mondiale.La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum et le Premier ministre canadien démissionnaire Justin Trudeau ont tous deux conclu lundi des accords de dernière minute avec M. Trump pour renforcer les contrôles aux frontières afin de limiter l’afflux de migrants et de fentanyl – un opioïde meurtrier – aux Etats-Unis.Le milliardaire républicain menaçait ses deux voisins d’instaurer des droits de douanes de 25% sur leurs produits s’ils n’entreprenaient rien dans ce domaine. Il a accepté de temporiser, en se disant “très satisfait” des négociations avec M. Trudeau et en saluant sa “conversation amicale” avec Mme Sheinbaum.Par ailleurs, concernant la Chine, “il est prévu qu’il s’entretienne avec le président Xi (Jinping) dans les prochaines 24 heures”, a assuré lundi la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.Dans ce contexte, les marchés asiatiques ont rebondi mardi matin, l’indice Nikkei gagnant 1,50% à 39.097 points à Tokyo et le Hang Seng de 3,11% à 20.846 points à Hong Kong.M. Trump menace d’imposer 10% supplémentaires sur les droits de douane déjà existants pour la Chine.”Les guerres commerciales ne font pas de gagnant”, a rappelé lundi l’ambassadeur chinois à l’ONU, Fu Cong, ajoutant qu’il ne pensait pas que rehausser les droits de douane “bénéficie aux Etats-Unis eux-mêmes”.- Soldats supplémentaires – Donald Trump, qui a déclaré à de nombreuses reprises que “tariff” (droit de douane) était l’un des plus beaux mots du dictionnaire, y a recours comme une arme de négociation pour obtenir des concessions politiques.Pour tenter de l’amener à de meilleurs sentiments, le Mexique s’est engagé à envoyer 10.000 soldats supplémentaires à la frontière avec les Etats-Unis.Le Canada a lui promis de nommer un responsable entièrement dédié à la lutte contre le trafic de fentanyl, de lancer une force d’intervention conjointe avec les Etats-Unis contre le crime organisé et d’inscrire les cartels mexicains sur sa liste des organisations terroristes.L’ampleur des changements concédés par le Canada n’était pas immédiatement claire. Car, outre ces annonces, M. Trudeau a simplement confirmé la mise en Å“uvre d’un plan annoncé depuis des semaines. Il prévoit 1,3 milliard de dollars canadiens pour renforcer les contrôles à la frontière, notamment avec “de nouveaux hélicoptères” et “plus de personnel”.Au final, “près de 10.000 agents sont et seront sur le terrain pour protéger notre frontière”, a assuré le Canadien.Les marchés financiers avaient terminé dans le rouge lundi, effrayés par la perspective d’une vaste guerre commerciale et les promesses de représailles du Canada et du Mexique.Un tel scenario fait craindre des pertes d’emplois et des augmentations de prix dans toute l’Amérique du nord. La tension était particulièrement vive au Canada, que M. Trump aimerait voir devenir le 51e Etat américain.- “Calmer les esprits” -M. Trudeau avait encouragé les Canadiens à acheter des produits locaux et à passer leurs vacances sur le sol national, et des listes de produits américains à boycotter circulent largement.Le compromis annoncé a convaincu la province de l’Ontario, poumon économique du Canada, de renoncer lundi soir à bannir les entreprises américaines des contrats publics.”Nous avons temporairement évité des droits de douane qui auraient gravement endommagé notre économie, donnant du temps aux négociations et pour permettre aux esprits de se calmer”, a déclaré Doug Ford, le Premier ministre de l’Ontario.Le Mexique, le Canada et la Chine sont les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis et représentent au total plus de 40% des importations du pays.Lundi, le conseiller économique de la Maison Blanche Kevin Hassett a indiqué sur CNBC que la question n’est pas celle d’une guerre commerciale mais d’une “guerre contre la drogue”.La production de précurseurs chimiques du fentanyl en Chine, ensuite utilisés par les cartels mexicains pour fabriquer cet opioïde de synthèse meurtrier, est un phénomène bien documenté.En revanche, le rôle du Canada dans ce trafic est extrêmement limité. Selon les chiffres officiels des services frontaliers américains, moins de 1% du fentanyl saisi aux Etats-Unis l’année dernière est arrivé du Canada.