AFP Business

L’administration Trump doit dévoiler une refonte du système de contrôle aérien

Le ministre américain des Transports Sean Duffy doit annoncer jeudi en début d’après-midi une refonte du système de contrôle aérien (ATC) des États-Unis, après avoir critiqué une infrastructure vieillissante marquée par de multiples incidents et par une pénurie de personnel dans les tours.”Ce plan fait partie de l’engagement de l’administration Trump à sécuriser notre espace aérien et à lancer un âge d’or des transports”, a expliqué le ministère.L’objectif est de refaire complètement le dispositif, au prix de dizaines de milliards de dollars, ce qui nécessiterait l’approbation du Congrès alors que la Maison-Blanche fait des coupes budgétaires drastiques pour réduire les dépenses fédérales.Les problèmes du trafic aérien aux États-Unis ne sont pas nouveaux tant au niveau de l’infrastructure que de la pénurie de main-d’Å“uvre, amplifiée par la pandémie de Covid-19.Le régulateur de l’aviation FAA mène depuis plusieurs années des actions pour accélérer la formation de contrôleurs aériens, notamment en accordant des subventions à des établissements de formation, et en lançant des opérations de recrutement.En septembre 2023, l’organisation du trafic aérien et le syndicat national des contrôleurs aériens (NATCA) évaluaient à plus de 3.000 le nombre de contrôleurs manquants dans les tours des aéroports américains.Ils étaient environ 10.800 fin 2024. La FAA en a recruté 1.500 en 2023, plus de 1.800 en 2024 et l’objectif était d’en embaucher 2.000 de plus en 2025, indiquait le ministère des Transports en décembre, lorsque le président démocrate Joe Biden était encore en poste.Face à ce déficit, le régulateur a demandé à l’été 2023 aux compagnies aériennes de réduire de 20% le nombre de vols aux trois aéroports de New York (JFK, LaGuardia et Newark) et à celui de Ronald-Reagan, qui dessert la capitale Washington. Cette requête a été reconduite au moins jusqu’en octobre 2025.- Collision mortelle -Mais une collision le 29 janvier entre un avion de ligne en approche finale à l’aéroport Ronald-Reagan et un hélicoptère militaire Sikorsky Black Hawk, qui a fait 67 morts au total, a propulsé le problème sur le devant de la scène, donnant aussi l’opportunité au président Donald Trump de dénoncer l’inaptitude, selon lui, de son prédécesseur à régler cette situation.”Les problèmes du contrôle aérien sont la faute de l’incompétente administration Biden, sous la direction, dans le cas présent, du complet novice et arnaque politique Pete B. Je vais les résoudre”, a-t-il publié jeudi matin sur Truth Social, faisant référence à l’ex-ministre des Transports Pete Buttigieg.”Nous apprécions l’efficacité au ministère des Transports, mais la sécurité de la population américaine est notre priorité première tandis que nous mettons en place notre nouveau système ATC”, a publié Sean Duffy mercredi sur X, où il multiplie aussi depuis plusieurs jours les critiques envers son prédécesseur.Cette nouvelle salve fait suite à un incident le 28 avril à l’aéroport de Newark Liberty International, l’un des plus fréquentés des États-Unis, lorsque le système de contrôle aérien a été coupé pendant 90 secondes.D’après des médias américains, les contrôleurs aériens — stationnés à l’aéroport de Philadelphie et gérant les vols en approche à Newark, situé 160 km au nord-est — n’ont pu communiquer avec les avions du fait d’une interruption de la détection radar et des communications radio.Aucun détail n’a été fourni par les autorités, la FAA faisant simplement référence mercredi à des “problèmes d’effectifs et technologiques” au centre de contrôle TRACON de Philadelphie.”La FAA prend des mesures immédiates pour améliorer la fiabilité des opérations” à Newark, notamment “l’accélération des améliorations technologiques et logistiques et l’accroissement du personnel de contrôle aérien”, a-t-elle indiqué.Le syndicat des contrôleurs aériens a déploré des bâtiments en piteux état, abritant des radars technologiquement obsolètes et des ordinateurs fonctionnant encore avec des disquettes.Le régulateur est actuellement dirigé par un administrateur par intérim, Chris Rocheleau, après la démission de Mike Whitaker. Ce dernier avait annoncé en décembre qu’il démissionnerait le 20 janvier, jour de l’investiture de Donald Trump.Bryan Bedford, patron de la compagnie aérienne régionale Republic Airways, a été désigné le 17 mars par Donald Trump pour diriger la FAA, mais son audition de confirmation par le Sénat n’est toujours pas fixée.

Wall Street ouvre en hausse, se réjouit d’un accord entre Washington et Londres 

La Bourse de New York évolue en hausse jeudi, accueillant avec optimisme la nouvelle d’un accord commercial entre les États-Unis et le Royaume Uni, et bénéficiant de la position attentiste de la banque centrale américaine (Fed).Vers 13H40 GMT, le Dow Jones gagnait 0,55%, l’indice Nasdaq prenait 0,81% et l’indice élargi S&P 500 progressait de 0,59%.La place new-yorkaise réagit principalement à “des nouvelles positives sur le front commercial”, observe auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments. Donald Trump doit détailler jeudi les contours d’un accord commercial “total et complet” avec le Royaume-Uni, premier du genre depuis le lancement de sa guerre douanière, mais dont le périmètre reste encore très incertain.”Si (les Etats-Unis) commencent à conclure davantage d’accords, cela peut facilement aider le marché à se redresser”, estime M. Sarhan.En outre, la Chine “s’est dite prête à discuter” avec Washington, indique l’analyste.Le secrétaire américain au Trésor et le vice-Premier ministre chinois vont se rencontrer dans les prochains jours en Suisse, ont indiqué mardi Washington et Pékin, avec en toile de fond le dossier des droits de douane imposés par Donald Trump à la Chine, qui a répliqué.Toujours sur le front commercial, l’UE a menacé jeudi de taxer pour 95 milliards d’euros d’importations américaines, dont les voitures et avions, en cas d’échec des négociations.La place américaine a apprécié la position à la fois prudente et patiente de Jerome Powell, président de Fed, lors de la conférence de presse de l’institution monétaire mercredi.La Réserve fédérale a décidé à l’unanimité de laisser ses taux inchangés mercredi, sans surprise et en dépit des demandes insistantes du président Donald Trump qui veut les voir baisser alors que les Etats-Unis commencent à encaisser l’impact de ses droits de douane. M. Powell a clairement indiqué “qu’il s’appuie sur les données, de sorte que le marché sait que la Fed reste en bonne santé”, analyse M. Sarhan.Côté indicateurs, les demandes hebdomadaires d’allocation chômage sont ressorties en baisse par rapport à la période précédente et en deçà des attentes des analystes. “Le rapport hebdomadaire (…) publié aujourd’hui ne montre aucun signe de récession”, assure dans une note Carl B. Weinberg, de HFE.Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans se tendait légèrement à 4,29%, contre 4,27% mercredi en clôture.Ailleurs, à la cote, Alphabet, maison mère de Google, reprenait des couleurs après sa chute de la veille.Mercredi, le groupe avait plongé de plus de 7% après qu’un cadre d’Apple a révélé que le trafic sur le moteur de recherche de Google, installé par défaut sur l’iPhone, avait baissé le mois dernier pour la première fois depuis 20 ans. Le secteur des semiconducteurs évoluait dans le vert après des informations de presse selon lesquelles Donald Trump pourrait revenir sur les restrictions imposées sous la présidence de Joe Biden sur les puces d’intelligence artificielle (IA).Nvidia gagnait 0,65%, Advanced Micro Devices (AMD) prenait 4,75%, Micron progressait de 1,65% et Broadcom avançait de 0,86%.

Droits de douane: Trump annonce un accord avec Londres, au périmètre incertain

Donald Trump doit détailler jeudi les contours d’un accord commercial “total et complet” avec le Royaume-Uni, premier du genre depuis le lancement de sa guerre douanière, mais dont le périmètre reste encore très incertain.”L’accord avec le Royaume-Uni est total et complet, il cimentera la relation entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni pour de nombreuses années”, a lancé sur son réseau Truth Social le locataire de la Maison Blanche, qui doit prendre la parole à 10H00 (14H00 GMT) dans le Bureau ovale.Le porte-parole du Premier ministre britannique Keir Starmer –qui doit lui aussi s’exprimer dans la journée– a refusé de dire si ce dernier était d’accord avec l’affirmation selon laquelle l’accord est “total et complet”.Mais une source du gouvernement britannique a reconnu qu’il ne s’agissait pas d’un accord de libre-échange à part entière, plutôt d’un “document de conditions générales” établissant des compromis, ainsi qu’un cadre pour des discussions approfondies plus tard –en particulier sur le secteur pharmaceutique.Sous le couvert d’anonymat, elle a précisé que l’accord se concentrait sur des secteurs spécifiques, notamment les droits de douane de 25% appliqués sur l’acier mais surtout l’automobile.Les prestigieux constructeurs automobiles britanniques, comme Bentley, Aston Martin ou Jaguar, sont en toute première ligne, les Etats-Unis étant leur premier marché hors UE en 2024 (9 milliards de livres, 27,4% des exportations).- “Limitation des dégâts” -Londres discute depuis plusieurs semaines avec les Américains dans l’espoir de réduire les surtaxes douanières sur ses exportations vers les Etats-Unis, majoritairement taxées à hauteur de 10%.Un tel accord est une première depuis que Donald Trump a imposé au monde entier des droits de douane sur les biens importés par les Etats-Unis, avant de faire en grande partie marche arrière devant le bouleversement de l’ordre économique international.Washington mène des discussions de ce type avec plusieurs autres pays et Donald Trump a promis que “de nombreux autres accords (…) suivront”. L’ouverture ce week-end en Suisse de discussions avec la Chine est très attendue.Interrogé par l’AFP sur l’accord avec les Etats-Unis, Jonathan Portes, économiste au King’s College de Londres, n’imagine rien d’autre qu'”une opération de limitation des dégâts” pour le Royaume-Uni et certainement pas “un véritable coup de pouce à l’économie”. Même si, reconnaît-il, “il s’agira clairement d’un soulagement pour les entreprises”.Les concessions du gouvernement britannique seront scrutées de près, en particulier s’il a accepté d’alléger sa taxe numérique –qui cible les géants américains et rapporte 800 millions de livres par an– au moment même où il réduit les allocations sociales pour équilibrer son budget.Les travaillistes n’ont jamais démenti la présence sur la table des négociations de cette taxe à haute valeur symbolique, surtout pour Donald Trump, dont les grands patrons américains de la tech sont devenus les proches alliés.Sky News évoque des concessions en matière agricole.- Sommet avec l’UE -“J’agirai toujours dans notre intérêt national, pour les travailleurs, les entreprises et les familles”, a promis Keir Starmer jeudi, deux jours après avoir annoncé un accord commercial avec l’Inde.Le Royaume-Uni, qui a regagné son autonomie commerciale depuis son départ de l’UE en 2020, a toujours pris soin d’épargner dans ses commentaires l’imprévisible président américain, tout comme il s’est gardé de menacer Washington d’une quelconque réplique à ses droits de douane.Le pays bénéficie du fait que le commerce bilatéral de biens est resté à l’équilibre en 2024, selon des statistiques officielles, le Royaume-Uni ayant importé pour 57,1 milliards de livres de produits américains, pour 59,3 milliards d’exportations.La balance commerciale penche cependant largement en faveur de Londres en matière de services, secteur pour l’instant en marge de la guerre commerciale.Si les Etats-Unis sont le deuxième partenaire commercial du Royaume-Uni, ils restent loin derrière l’UE.La ministre britannique des Finances Rachel Reeves a d’ailleurs récemment souligne que la relation commerciale avec Bruxelles était “sans doute encore plus importante” qu’avec les Etats-Unis.Londres accueillera le 19 mai les présidents des institutions de l’UE, premier sommet de ce type depuis le Brexit.

D’un petit salon à une marque internationale : la marque Franck Provost fête ses cinquante ans

D’un salon de coiffure à Saint-Germain-en-Laye dans les Yvelines au numéro un mondial de la coiffure, Franck Provost fête les 50 ans de sa marque cette année alors que la troisième génération fait son entrée dans le groupe.Franck Provost, 79 ans, est fondateur et président du conseil de surveillance de Provalliance (Franck Provost, Jean Louis David, Saint Algue…) qui compte aujourd’hui plus de 3.300 salons et boutiques répartis dans près de 30 pays, 17 marques, 18.000 collaborateurs et accueille chaque année plus de 50 millions de clients à travers le monde.Provalliance a réalisé en 2024 un chiffre d’affaires de 541 millions d’euros en hausse de 6% sur un an et vise une progression de 7,6% en 2025.L’histoire a commencé le 15 avril 1975, lorsque Franck Provost — Yvon de son vrai prénom — natif de la Sarthe, ouvre son premier salon de coiffure à Saint-Germain-en-Laye. La même année, naît son fils Fabien, aujourd’hui directeur général et artistique de la marque Franck Provost.”Quoi faire à Saint-Germain en Laye pour me différencier des autres?”, se souvient Franck Provost, “j’étais champion de France et champion du monde [de coiffure], mais ça ne suffisait pas. Donc j’ai instauré deux choses qui ont été une base de la réussite” : le sans rendez-vous et la journée continue.Quatre ans plus tard, il ouvre un salon à Paris, avenue Franklin-Roosevelt, dans le très chic 8e arrondissement. S’ensuivent des séances de coiffure pour des grands couturiers, le cinéma et la télévision. Il devient “le coiffeur des stars”.Pour fidéliser ses coiffeurs, Franck Provost, propriétaire des salons, leur propose d’en acheter des parts tous les ans jusqu’à 49%. “De 1975 à 1995, on a monté une vingtaine de salons comme ça, avec des collaborateurs”, explique-t-il. “En 1995, je me dis, c’est bien, mais ça va pas assez vite donc on va ouvrir à la franchise”, raconte-t-il. – “Les deux Franck” -Mais ça ne va pas encore “assez vite” pour l’entrepreneur qui décide alors de racheter des “petits groupes” de salons de coiffure. Il commence par “La coifferie”, un groupe de salons “vieillissants”, situés dans des galeries marchandes.”Je me suis toujours dit que je pouvais prendre des risques et si je me plante, je repars avec mon peigne et mes ciseaux n’importe où dans le monde”, s’amuse-t-il. De fil en aiguille, “on a racheté d’autres groupes”, ajoute le coiffeur. En 2008 est créé Provalliance, né de la fusion entre le groupe Franck Provost et les activités en Europe continentale du groupe américain Regis Corporation, qui avait racheté Jean-Louis David et Coiff&Co. En mars 2021, Core Equity prend le contrôle de Provalliance et en devient actionnaire majoritaire, aux côtés des familles Provost pour la coiffure et Wincker pour la distribution.En 2021, Franck Provost a été mis en examen pour “abus de biens sociaux” et “blanchiment en bande organisée de fraude fiscale aggravée” dans une affaire de logiciel de caisse frauduleux. “La justice fera son travail et verra que je n’y suis absolument pour rien dans cette histoire”, a déclaré Franck Provost au journal Maine Libre.Depuis un an, la troisième génération a fait son entrée discrète dans le groupe avec son petit-fils, Thomas, 23 ans, en apprentissage dans un salon. La fille de Franck Provost, Olivia, 51 ans, après avoir travaillé une trentaine d’années dans le groupe, a choisi de lancer sa propre marque, Niwel Beauty.Fabien, dont le bureau communique avec celui de son père au siège de Provalliance, prend peu à peu le relais, à tel point que Sharon Stone, fidèle cliente, dans une vidéo enregistrée pour les 50 ans de la marque félicite “les deux Franck”.Dans un marché de la coiffure qui représente 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en France, Provalliance prévoit d’ouvrir 50 nouveaux salons franchisés en 2025 et 70 en 2026.  

Emissions de CO2: les eurodéputés allègent les règles pour l’industrie automobile

Les députés européens ont validé jeudi un assouplissement des règles imposées aux constructeurs automobiles en matière d’émissions de CO2, afin de leur éviter des amendes en 2025, un souhait de l’exécutif européen pour soutenir cette industrie en crise.Ce mécanisme de flexibilité entre dans le cadre du plan de soutien à automobile annoncé début mars par la Commission, à la recherche d’un difficile équilibre entre ambitions climatiques et protection de l’industrie.Le dispositif, dénoncé par les écologistes, consiste à prendre en compte les émissions sur trois ans, de 2025 à 2027, au lieu d’une seule année. Cela offre un délai aux constructeurs en retard sur les objectifs et leur évite des pénalités à l’échéance du 31 décembre 2025.La mesure, vivement plébiscitée par les industriels, concerne la fabrication et la commercialisation de véhicules neufs, voitures et utilitaires légers.Le texte adopté en session plénière à Strasbourg (458 voix pour, 101 contre, 14 abstentions) était soutenu par une majorité constituée de la droite (PPE), du groupe Socialistes et Démocrates ainsi que des centristes et libéraux de Renew.”La pression des constructeurs a été telle qu’il a été jugé nécessaire d’établir une moyenne sur trois ans au lieu de relever les compteurs le 31 décembre”, a expliqué à l’AFP l’eurodéputé français (Renew) Pascal Canfin.L’Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA) s’est félicitée du vote, sa directrice générale Sigrid De Vries saluant dans un communiqué “un pas dans la bonne direction”.- Concurrence chinoise -Pour le PPE, premier groupe du Parlement, l’eurodéputé Laurent Castillo a salué “une première étape pour renforcer le marché européen de l’automobile”, qui souffre de la concurrence des Chinois, en avance dans l’électrique.L’élu français a dit avoir désormais dans le viseur 2035, l’échéance pour l’interdiction de la vente dans l’UE des voitures à moteur thermique. “La prochaine étape sera de réviser cette obligation”.A l’inverse, l’écologiste Saskia Bricmont a accusé cet assouplissement sur les amendes de “retarder la commercialisation de véhicules électriques à prix abordables qui sont indispensables” pour les consommateurs européens.”C’est incompréhensible, c’est un énième recul dans la lutte contre le dérèglement climatique”, a écrit cette élue belge dans un communiqué.Depuis les élections européennes de juin 2024, marquées par une progression de l’extrême droite et un recul des Verts, des mesures climatiques prises lors de la mandature précédente sont peu à peu remises en cause, au nom de la compétitivité de l’économie.Du côté de l’extrême droite, le groupe Patriotes pour l’Europe –où siègent les élus français du Rassemblement national– a jugé “insuffisante” cette flexibilité sur trois ans, appelant à “abroger complètement” le mécanisme d’amendes instauré par l’UE.”Les Européens n’adhèrent pas à la stratégie du tout électrique (…) quoiqu’en pensent les idéologues de Bruxelles”, a lancé le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, devant la presse.Des amendements de l’extrême droite visant à aller plus loin dans l’assouplissement des normes ont été rejetés.

Accès restreint aux falaises d’Etretat: “il fallait bien qu’on en arrive là un jour”

“Il fallait bien qu’on en arrive là un jour”, soupire Étienne Lommier, touriste de 68 ans: suite à un récent arrêté municipal, plusieurs accès aux célèbres falaises d’Etretat (Seine-Maritime), rendues dangereuses par l’érosion et la surfréquentation, sont interdits d’accès.Ce chef d’entreprise à la retraite se tient devant la passerelle qui mène à la Chambre des demoiselles, petite grotte nichée dans un à-pic dont l’accès est désormais condamné par un mince ruban rouge et blanc.Depuis plusieurs décennies qu’il parcourt le chemin des falaises, il a vu “les habitudes (des touristes) changer”, “la côte rétrécir”, “des pans entiers de roche s’effondrer sur les plages”.Comme lui, ils sont des dizaines de touristes à se presser mercredi, ciré sur le dos et appareil photo à la main, sur les étroits sentiers grimpant vers les hauteurs qui flanquent la petite ville balnéaire de la côte d’Albâtre, fréquentée chaque année par environ 1,5 million de visiteurs.Depuis le 28 avril, un arrêté municipal interdit l’accès à certains sites très prisés des promeneurs, sentiers de falaises ou plages menacées d’éboulement. Parmi les sites, le fameux tunnel du “Trou à l’homme” qui traverse la falaise, dans lequel des imprudents se retrouvent régulièrement piégés lorsque la marée remonte.A quelques mètres de là, Christoph et Lukas, jeunes touristes allemands, approuvent l’initiative. “C’est un peu frustrant, mais on comprend pourquoi”, estime l’un des deux jeunes. Ce constat ne le dissuade pourtant pas de sauter une barrière effondrée pour se prendre en photo sur un promontoire, à un mètre du vide.- “La falaise est tombée” -En menaçant les contrevenants de 135 euros d’amende, plus le remboursement des frais engagés pour les secours, la mairie espère préserver le tracé des côtes mais aussi la sécurité des personnes: chaque année, des chutes mortelles sont à déplorer sur le site.”Un mal récurrent”, déplore Bernard Le Damany, premier adjoint à la mairie de la ville, “à tel point que deux groupes ont dû y être secourus à deux jours d’intervalle ces dernières semaines”.”Par endroit, sur 50 centimètres ou 1 mètre, vous avez de la végétation, mais en dessous, c’est creux,  parce que la falaise est tombée, et les gens ne s’en rendent pas compte”, explique M. Le Damany.Si l’érosion frappe toute la côte normande, les falaises sont particulièrement exposées du fait de l’afflux de touristes qui aggrave la pression sur le site.La surveillance accrue depuis le nouvel arrêté municipal représente une pression supplémentaire sur les petits effectifs de la commune, qui fait patrouiller sa police le long de la côte, aux côtés des gendarmes et des deux garde-champêtres récemment engagés par la ville.Mais le véritable surcoût pèse en premier lieu sur les secours : “une intervention de pompiers, ça doit avoisiner les 900 à 1.000 euros, et une intervention en hélicoptère, on est sur du 2.500 à 3.000 euros de l’heure”, rappelle l’élu.Au point que les sauveteurs envisagent de relever les frais facturés aux contrevenants pour les opérations de sauvetage, a indiqué le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de Seine-Maritime.L’arrêté communal a vocation à être maintenu, indique la municipalité, qui dit toutefois vouloir miser sur la “pédagogie” pour préserver le site. “Réprimer c’est bien, mais le plus important c’est que les gens prennent conscience des risques”, raisonne Bernard Le Damany, qui miserait bien, lui, sur “l’humour”.”Si vous vous retrouvez coincé dans le tunnel du Trou à l’homme, vous ne risquez pas la mort, en revanche je leur dirais bien qu’avec sept ou huit heures à attendre la marée basse, vous allez trouver le temps long !”

La Bourse de Paris optimiste avec l’accord commercial annoncé par Trump

La Bourse de Paris évolue en petite hausse jeudi, poussée par le projet d’accord commercial majeur annoncé par Donald Trump, ravivant l’optimisme sur une avancée des négociations douanières entre Washington et le reste du monde.Vers 09H45 heure de Paris, l’indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, prenait 0,30%, soit un gain de 22,98 points, pour s’établir à 7.649,82 points. La veille, il avait cédé 0,91% pour s’établir à 7.626,84 points à la clôture.”Un vent d’optimisme souffle à nouveau (…) alors que les marchés réagissent aux dernières nouvelles sur le commerce”, commente Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown.Le président américain Donald Trump a assuré mercredi qu’un “accord commercial majeur” avec “les représentants d’un grand pays très respecté” sera annoncé jeudi lors d’une conférence de presse à 14H00 GMT dans le Bureau ovale. Selon la presse américaine, il s’agirait du Royaume-Uni.Le Premier ministre britannique Keir Starmer “s’exprimera plus tard” jeudi au sujet des négociations commerciales entre Londres et Washington, a précisé Downing Street.Si cet accord est confirmé, il s’agira d’une première depuis que le milliardaire a imposé au monde entier des droits de douane massifs sur les biens importés aux Etats-Unis, avant de faire en grande partie marche arrière devant le bouleversement de l’ordre économique international qu’il a provoqué.”Cependant, la déception face au manque de détails conduit les investisseurs” à rester prudents pour le moment, note Patrick Munnelly, de Tickmill Group.Des discussions commerciales sont également prévues entre Washington et Pékin, et ces “pourparlers à venir en Suisse ce week-end seront très suivis”, poursuit-il. Par ailleurs, les marchés digèrent l’approche attentiste de la Fed, la banque centrale américaine ayant décidé mercredi à l’unanimité de laisser ses taux inchangés: elle se dit dans l’incapacité de prévoir où va l’économie américaine confrontée à l’onde de choc des nouveaux droits de douane de Donald Trump.La tech caracole en tête du CAC 40Les valeurs associées au secteur des semi-conducteurs profitent jeudi d’informations de presse selon lesquels “l’administration Trump envisage de revenir sur les restrictions imposées sous Biden sur les puces IA, dans le cadre d’une révision plus large des restrictions commerciales sur les semi-conducteurs”, explique Jim Reid.Donald Trump a ouvert depuis son retour à la Maison Blanche plusieurs enquêtes sur les “effets sur la sécurité nationale” de diverses importations, allant des semiconducteurs aux minerais cruciaux.Vers 09H45 heure de Paris, STMicroelectronics gagnait 2,73% à 20,71 euros et Capgemini prenait 2,34% à 146,60 euros, les plus fortes hausses du CAC 40 en début de séance jeudi.

Droits de douane: accord aux contours flous attendu entre Washington et Londres

Un “accord commercial” sur les droits de douane est attendu jeudi entre les Etats-Unis et son allié historique, le Royaume-Uni, mais les contours et la portée de cet arrangement, le premier du genre depuis le lancement par Donald Trump de sa guerre commerciale, restent encore flous.Le Premier ministre britannique Keir Starmer doit “s’exprimer plus tard” jeudi au sujet des négociations commerciales entre les deux pays, a indiqué un porte-parole de Downing Street jeudi en début de matinée, quelques heures après l’annonce par Donald Trump qu’un “accord majeur” serait dévoilé –sans nommer le pays concerné.Sur son compte Truth Social, le locataire de la Maison Blanche, a annoncé mercredi une “grande conférence de presse (jeudi) matin à 10H00 (14H00 GMT), dans le Bureau ovale, concernant un important accord commercial avec les représentants d’un grand pays très respecté”.La presse américaine comme britannique avance qu’il s’agit du Royaume-Uni, mais souligne que l’ampleur de ce qui sera dévoilé jeudi pourrait être limitée, voire se réduire à l’annonce d’un cadre de négociations entre les deux pays.”Tout +accord+ avec les États-Unis s’apparente davantage à une opération de limitation des dégâts qu’à un véritable coup de pouce à l’économie” britannique, même si “il s’agira clairement d’un soulagement pour les entreprises”, relève ainsi Jonathan Portes, économiste au King’s College de Londres, interrogé par l’AFP.- “Relation spéciale” -Si cet accord est confirmé, il constituera une première depuis que le tempétueux milliardaire a imposé au monde entier des droits de douane massifs sur les biens importés par les Etats-Unis, avant de faire en grande partie marche arrière devant le bouleversement de l’ordre économique international.Donald Trump a toutefois maintenu des surtaxes prohibitives avec la Chine au taux de 145% — 245% pour certains secteurs — auquel Pékin a riposté avec un taux de 125%.Chine et Etats-Unis doivent se réunir ce week-end en Suisse pour jeter les fondements d’une négociation commerciale.Keir Starmer et Donald Trump avaient ces dernières semaines fait état de “négociations productives” entre leurs pays liés par 250 ans d’Histoire et qui ont forgé une “relation spéciale” diplomatique et économique jamais véritablement mise à mal.Le commerce de biens entre Londres et Washington est resté à l’équilibre en 2024, selon des statistiques officielles, le Royaume-Uni ayant importé pour 57,1 milliards de livres de biens américains et en a exporté pour 59,3 milliards de livres.Londres est ainsi relativement épargné par les droits de douane “réciproques” annoncés le 2 avril par le président Trump avec une taxe de seulement 10%, le niveau le plus bas.La puissance européenne reste toutefois taxée à 25% sur l’acier, l’aluminium et l’automobile, ce qui inquiète les constructeurs britanniques, les Etats-Unis représentant leur premier marché à l’exportation en 2024 (9 milliards de livres, 27,4% des exportations), hors Union européenne.La balance commerciale penche aussi largement en faveur du Royaume-Uni en matière de services, le pays ayant exporté pour 137 milliards de livres aux Etats-Unis l’an passé, contre 61,2 milliards d’importations.Mais ce secteur reste, pour l’instant, en marge de la guerre commerciale lancée par Donald Trump.- Taxe numérique -Londres et Washington négocient depuis des semaines, le Royaume-Uni espérant supprimer ou atténuer les surtaxes américaines contre des concessions.La ministre des Finances britannique Rachel Reeves s’était ainsi entretenue avec son homologue américain Scott Bessent, en marge des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) fin avril à Washington.Elle avait avancé quelques lignes rouges sur les normes en matière d’automobiles et d’alimentation, sur la sécurité en ligne et envisagé une concession possible sur sa taxe numérique, qui touche essentiellement les géants américains et rapporte 800 millions de livres par an.Dans le même temps, Mme Reeves avait rappelé la valeur de la relation avec l’UE, soulignant que “les relations commerciales avec l’Europe (étaient) sans doute encore plus importantes” qu’avec les Etats-Unis, malgré le divorce du Brexit effectif depuis le 31 janvier 2020.Londres accueillera le 19 mai les présidents des institutions de l’UE, premier sommet de ce type depuis le Brexit.Des discussions sont parallèlement en cours entre Washington et nombre de pays. burs-ode/zap/rl

Les Bourses européennes ouvrent dans le vert avec les perspectives d’accord commercial

Les Bourses européennes ont ouvert dans le vert jeudi, profitant d’un espoir de détente de la guerre commerciale après l’annonce par Donald Trump qu’un “accord majeur” serait dévoilé dans la journée, sans nommer le pays concerné.Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris gagnait 0,47%, Francfort 0,73%, Londres 0,21% et Milan 0,41%.

Trump annonce un “accord commercial majeur” jeudi, probablement avec le Royaume-Uni

Le président américain Donald Trump doit signer jeudi à Washington un accord commercial bilatéral avec son allié historique, le Royaume-Uni, selon la presse américaine, le président américain ayant évoqué un “grand pays très respecté” sans le nommer.Si ce règlement “commercial majeur, selon les mots du président républicain, voit bien le jour jeudi à 10H00 (14H00 GMT) à la Maison Blanche, il s’agira d’une première depuis que le tempétueux milliardaire a imposé au monde entier des droits de douane massifs sur les biens importés aux Etats-Unis.Avant de faire en grande partie marche arrière devant le bouleversement de l’ordre économique international qu’il a provoqué.Donald Trump a toutefois maintenu des surtaxes prohibitives avec la Chine au taux de 145% — 245% pour certains secteurs — auquel Pékin a riposté avec un taux de 125%.Sur son compte Truth Social, le locataire de la Maison Blanche, a annoncé mercredi une “grande conférence de presse (jeudi) matin à 10H00 (14H00 GMT), dans le Bureau ovale, concernant un important accord commercial avec les représentants d’un grand pays très respecté”.Il a même vanté ce qui serait “le premier d’une longue série” d’accords commerciaux, sans être plus explicite.Selon le New York Times et Politico, il s’agit du Royaume-Uni. – “Relation spéciale” -Son Premier ministre travailliste Keir Starmer et Donald Trump avaient fait état de “négociations productives” entre leurs pays liés par 250 ans d’Histoire et qui ont forgé une “relation spéciale” diplomatique et économique jamais véritablement mise à mal.Le commerce de biens entre Londres et Washington est resté à l’équilibre en 2024, selon des statistiques officielles, le Royaume-Uni ayant importé pour 57,1 milliards de livres de biens américains et en a exporté pour 59,3 milliards de livres.Londres est ainsi relativement épargné par les droits de douane “réciproques” annoncés le 2 avril par le président Trump avec une taxe de seulement 10%, le niveau le plus bas.La puissance européenne reste toutefois taxée à 25% sur l’acier, l’aluminium et l’automobile, ce qui inquiète les constructeurs britanniques, les Etats-Unis représentant leur premier marché à l’exportation en 2024 (9 milliards de livres, 27,4% des exportations), hors Union européenne.La balance commerciale penche aussi largement en faveur du Royaume-Uni en matière de services, le pays ayant exporté pour 137 milliards de livres aux Etats-Unis l’an passé, contre 61,2 milliards d’importations.Mais ce secteur reste, pour l’instant, en marge de la guerre commerciale lancée par Donald Trump.Londres et Washington négocient depuis des semaines, le Royaume-Uni espérant supprimer ou atténuer les surtaxes américaines contre des concessions.La ministre des Finances britannique Rachel Reeves s’était ainsi entretenue avec son homologue américain Scott Bessent, en marge des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) fin avril à Washington.Elle avait avancé quelques lignes rouges sur les normes en matière d’automobiles et d’alimentation, sur la sécurité en ligne et envisagé une concession possible sur les prélèvements fiscaux de 800 millions de livres par an sur les géants américains du numérique.- Sommet avec l’UE -Dans le même temps, Mme Reeves avait rappelé la valeur de la relation avec l’UE, soulignant que “les relations commerciales avec l’Europe (étaient) sans doute encore plus importantes” qu’avec les Etats-Unis, malgré le divorce du Brexit effectif depuis le 31 janvier 2020.Le gouvernement de M. Starmer s’est dit prêt mercredi à envisager un programme de mobilité pour les jeunes avec l’UE, sous certaines conditions, une demande de Bruxelles à laquelle il s’était jusque-là montré réticent. Londres accueillera le 19 mai les présidents des institutions de l’UE, premier sommet de ce type depuis le Brexit.Depuis son retour au pouvoir le 20 janvier, Donald Trump a déclenché un séisme économique avec notamment ce qu’il a lui-même surnommé “jour de la libération”, le 2 avril, lorsqu’il a érigé un mur de nouvelles taxes sur les produits importés aux Etats-Unis.Donald Trump a depuis partiellement viré de bord, en annonçant une pause de 90 jours — jusqu’à début juillet — et promis des “deals” avec les partenaires majeurs des Etats-Unis pour alléger la facture. Aucun n’a encore été annoncé.Des discussions sont en cours avec nombre de pays tandis que la Chine et les Etats-Unis doivent se réunir ce week-end en Suisse pour jeter les fondements d’une négociation commerciale.burs-nr/lgo