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La Bourse de Paris recule, attentive aux tensions entre Trump et la Fed

La Bourse de Paris évolue en baisse mardi, sur fond d’inquiétudes face à la multiplication des attaques de Donald Trump contre le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, en pleine guerre commerciale.L’indice CAC 40 perdait vers 9H50 (heure de Paris) 0,73%, à 7.232,77 points, soit une baisse de 53,09 points, après la fermeture prolongée des places financières européennes durant le week-end de Pâques.Les marchés “subissent l’impact des tensions entre Donald Trump et Jerome Powell, avec en toile de fond une augmentation des risques de récession” aux Etats-Unis, explique John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.Le chef de l’Etat américain menace de se débarrasser du président de la Fed – dont le mandat s’achève normalement en mai 2026 -, ce qui remettrait en cause l’indépendance séculaire de l’institution.”Il pourrait y avoir un ralentissement de l’économie à moins que (…) cet immense +loser+, ne baisse les taux d’intérêt, maintenant”, a écrit lundi M. Trump sur son réseau Truth Social, dans une référence transparente à M. Powell.”Si je veux qu’il parte, il va partir très vite croyez-moi”, a-t-il encore prévenu dans un message précédent.Ces “propos ont été à l’origine d’une nouvelle vague de panique”, les principaux indices américains ayant fortement reculé lundi, alors que les marchés européens étaient fermés, expliquent les analystes de Richesflores Research.Les investisseurs s’inquiètent aussi de la guerre commerciale qui se poursuit entre Pékin et Washington. La Chine a dénoncé lundi les pays qui pratiquent l'”apaisement” à l’égard des Etats-Unis, affirmant “s’opposer fermement” à tout accord nuisant à ses intérêts.Le gouvernement américain a lui annoncé lundi son intention d’imposer jusque 3.521% de droits de douane sur les panneaux solaires provenant d’Asie du sud-est, afin de compenser les mesures de soutien à la production par Pékin de cette industrie dans les pays concernésCôté obligataire, l’emprunt à dix ans français restait stable vers 9H50, à 3,22%, contre 3,24% jeudi soir en clôture. Son équivalent allemand, référence en Europe, atteignait 2,45%.L’Oréal prenait 2,15% à 349,20 euros vers 9H50, en tête du CAC 40, après avoir annoncé jeudi des ventes en hausse de 4,4% à 11,73 milliards d’euros au premier trimestre, malgré un marché américain “plus difficile que prévu”, dans un contexte d’inflation et de hausse des droits de douane imposés par Donald Trump.Schneider Electric reculait vers 9H50 de 3,46% et Legrand de 2,65%.

En pleine guerre commerciale, le suisse Roche va investir massivement aux Etats-Unis

Le géant pharmaceutique suisse Roche compte investir 50 milliards de dollars (43 milliards d’euros) aux Etats-Unis durant les cinq prochaines années, emboîtant le pas à son concurrent Novartis, dans un climat d’incertitude créé par la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump. Les Etats-Unis sont un marché clé pour l’industrie pharmaceutique qui représente plus de la moitié du chiffre d’affaires de la division pharmaceutique de Roche, le numéro un mondial de l’oncologie. Son concurrent suisse Novartis avait lui aussi fait savoir il y a une dizaine de jours qu’il comptait investir 23 milliards de dollars aux États-Unis sur cinq ans.L’administration du président Donald Trump souffle le chaud et le froid sur les produits pharmaceutiques qui bénéficiaient initialement d’exemptions dans la salve de droits de douane annoncée le 2 avril.Mais la semaine passée, le ministère américain du Commerce a ouvert une enquête afin de déterminer les “effets sur la sécurité nationale” de l’importation de produits pharmaceutiques et de semi-conducteurs, selon des documents gouvernementaux soumis au journal officiel.”Savoir si ces nouveaux investissements annoncés aux Etats-Unis avaient déjà été planifiés avant que le nouveau gouvernement ne reprenne la barre n’est pas pertinent”, a réagi Stefan Schneider, analyste chez Vontobel, dans un commentaire de marché. Car ils devraient surtout “aider à ne pas déclencher des droits de douane pour l’industrie pharmaceutique suisse”, a-t-il ajouté. Des droits de douane pour le secteur pourraient “sévèrement ébranler les chaînes d’approvisionnement mondiales pour les fabricants de médicaments”, a souligné l’analyste, qui met également en avant les risques pour la distribution de produits pharmaceutiques, au détriment des patients. – Forte présence aux Etats-Unis -Dans le communiqué publié mardi, Roche explique que ces 50 milliards de dollars vont servir à renforcer ses capacités de production aux Etats-Unis, entre autres dans le Kentucky, l’Indiana, le New Jersey, l’Oregon et la Californie. Le groupe, qui fabrique des anticancéreux mais aussi des traitements contre l’hémophilie, précise qu’il compte également communiquer sur un site supplémentaire “prochainement”. Ce montant sera alloué à ses usines pour les produits pharmaceutiques mais aussi pour les produits de diagnostics. Roche dispose déjà de 13 usines aux Etats-Unis et de 15 sites de recherche et développement et y emploie 25.000 personnes. Ces investissements vont créer “12.000 emplois”, dont “près de 6.500” dans le bâtiment, et “1.000 emplois” dans ses usines, ajoute le groupe suisse. Une fois ces investissements bouclés, Roche “exportera davantage de médicaments à partir des Etats-Unis qu’il n’en importera”, souligne le groupe dans le communiqué. Sa division diagnostics dégage d’ailleurs déjà un surplus d’exportation avec ses produits fabriqués sur le sol américain et expédiés vers d’autres pays, insiste Roche.Dans les premiers échanges, le titre Roche perdait 1,68% à 251,30 francs suisses, alors que le SMI, l’indice phare de la Bourse suisse, chutait de 1,33%. L’action Novartis se repliait de son côté de 0,43% à 90,24 francs suisses. En 2024, le chiffre d’affaires de la division pharmaceutique de Roche aux Etats-Unis se montait à près de 24,8 milliards de francs suisses (26,5 milliards d’euros), le pays représentant 53,7% du chiffre d’affaires de cette division au niveau mondial. Les ventes de sa division diagnostics, qui englobe entre autres des tests de dépistage des cancers mais aussi des tests pour le Covid-19 et pour le diabète – atteignaient pour leur part 4,3 milliards de francs en Amérique du Nord, soit près de 30,3% des ventes de cette division. 

Des shampoings aux aspirateurs, le petit commerce souffre des droits de douane de Trump

Prix des matières premières en hausse, clients moins dépensiers: dans sa petite boutique de farces et attrapes à Los Angeles, Patricia Loperena subit de plein fouet les conséquences de la guerre commerciale lancée par Donald Trump, un marqueur de ses 100 premiers jours de mandat.”Tout a augmenté”, affirme à l’AFP Mme Loperena, qui vend surtout des piñatas, ces effigies en papier que l’on détruit à coups de bâtons pour en faire sortir des sucreries, une tradition d’Amérique centrale très populaire.”Les gens arrêtent de dépenser et au lieu de faire une grande fête, ils en font une plus petite”, précise la cheffe d’entreprise de 45 ans, qui a lancé son affaire avec sa famille il y a plus de dix ans.Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump a annoncé puis mis en pause des droits de douane. Actuellement, 10% de surtaxes sont en place pour la majorité des pays du monde mais le taux monte à 145% pour les produits chinois. Pékin a répondu par une surtaxe de 125% sur les biens américains.Dans ce contexte, Patricia Loperena a dû s’adapter: elle a notamment anticipé, passant des commandes pour ses stocks avant la mise en place des droits de douane. Mais son fournisseur l’a averti: sa prochaine commande lui coûtera plus cher.Dans sa boutique de Granada Hills, dans le nord de Los Angeles, les commandes se font plus rares que l’année précédente. “Les gens savent que tout est imprévisible, donc ils veulent être plus prudents”, dit-elle.- “Ça va empirer” – Plusieurs petits commerçants se retrouvent dans la même situation que Mme Loperena et ont du mal à suivre les annonces fluctuantes de Donald Trump. “Tout vient de l’étranger, de Chine, de Taïwan”, affirme Angel de Luna dans sa boutique de machines à coudre et d’aspirateurs, qui tourne surtout grâce à la réparation et au service client plutôt qu’aux ventes.Pour le jeune homme de 28 ans, qui doit déjà faire face à la rude concurrence du commerce en ligne, les droits de douane sont la goutte d’eau qui fait déborder le vase.”Nous résistons comme nous le pouvons”, raconte-t-il, mais “ça va probablement empirer”.Un constat partagé par OJ Longmire, qui gère un salon de coiffure. Les droits de douane “nous touchent tous”, assure le barbier de 46 ans.Les lotions, équipements ou encore shampoings qu’il utilise “ne sont pas produits aux Etats-Unis”, souligne celui qui a lancé son commerce en pleine pandémie de Covid-19. “Maintenant, nous devons faire attention à la façon dont nous les utilisons”.”Aujourd’hui, ces nouveaux droits de douane compliquent tout”, relève-t-il.- “Beaucoup d’ennemis” -L’incertitude autour de ces surtaxes “rend fou” Marcos Ochoa, 67 ans, qui vend des produits et outils de jardinage.”Vous ne savez pas à quoi vous attendre, vous ne savez pas si vous allez payer plus cher”, résume celui qui importe principalement ses produits du Japon et d’Europe.Pour l’instant, il n’a pas vu d’augmentation des prix et pense qu’il est encore trop tôt pour en tirer des conclusions.Mais, selon lui, Donald Trump “devrait penser à ce qu’il va dire ou faire avant d’agir de manière automatique. Il doit se calmer un peu”.Lui qui a voté pour le républicain à la présidentielle de novembre, car il le trouvait bon pour le commerce, s’attendait à des droits de douane, mais pas aussi “élevés”.Trump “était bon il y a quatre ans, mais maintenant, je ne sais pas”, poursuit-il. “Il s’est fait beaucoup d’ennemis, ça c’est sûr”.

Pour se nourrir, l’Indonésie risque une déforestation massive

Pour ne plus dépendre des importations de riz et nourrir ses 280 millions d’habitants, l’Indonésie a lancé un vaste projet visant à l’autosuffisance alimentaire mais qui, en Papouasie, risque de se traduire, selon des ONG, par la plus grande déforestation au monde.L’ampleur réelle du projet est difficile à déterminer et même les déclarations du gouvernement sur sa taille varient.Au minimum, l’objectif est de planter plusieurs millions d’hectares de riz et de canne à sucre dans la région de Merauke, en Papouasie, région reculée de l’est de l’Indonésie.Menaçant des espèces en danger ainsi que les engagements climatiques de Jakarta, le projet risque aussi d’accentuer les violations des droits humains dans une région en proie à des troubles et à des abus militaires présumés, sur fond d’insurrection séparatiste.La déforestation est déjà en cours, avec plus de 11.000 hectares défrichés, soit plus que la superficie d’une ville comme Paris, indique Franky Samperante de l’ONG de défense de l’environnement et des droits des autochtones Yayasan Pusaka Bentala Rakyat.L’analyse réalisée par le groupe Mighty Earth et la start-up The TreeMap montre les zones déjà défrichées, notamment des forêts primaires et secondaires naturelles sèches et marécageuses, ainsi que des forêts secondaires de mangrove et des zones de savane et de brousse.”Habituellement, la déforestation résulte du fait que le gouvernement ne fait pas son travail”, souligne pour l’AFP Glenn Hurowitz, responsable de Mighty Earth.”Mais dans ce cas précis, c’est en fait l’Etat qui dit que nous voulons défricher certaines de nos dernières forêts, tourbières riches en carbone, habitats d’animaux rares”, ajoute-t-il.- “Tragédie” -Pour les défenseurs de l’environnement, ce projet méconnaît l’écosystème local. “En Papouasie du Sud, le paysage et l’écosystème sont constitués de forêts de plaine”, explique M. Samperante pour qui “il y a souvent une incompréhension, voire un dénigrement” de ces écosystèmes.Selon une cartographie réalisée par Mighty Earth, le projet menace un écosystème plus large, notamment des tourbières et des forêts qui, selon le groupe, devraient être protégées par un moratoire gouvernemental sur le défrichement.”La tragédie de ce projet, c’est que l’Indonésie a fait beaucoup de progrès pour briser le lien entre l’expansion agricole et la déforestation”, souligne M. Hurowitz. “Malheureusement, ce projet à lui seul menace de compromettre tous les progrès”.Le vaste archipel présente l’un des taux de déforestation les plus élevés au monde. Dans le même temps, la Papouasie conserve certaines des plus grandes étendues encore intactes.Le groupe de réflexion indonésien Celios estime qu’un tel niveau de déforestation pourrait totalement remettre en cause l’objectif de Jakarta de zéro émission nette d’ici 2050.Mais pour le gouvernement du président Prabowo Subianto qui a fait de ce projet d’autosuffisance alimentaire l’une de ses priorités, les critiques émises ignorent les réalités agricoles et économiques de l’Indonésie.En janvier, il a déclaré que le pays était bien parti pour stopper ses importations de riz d’ici fin 2025.Sollicité par l’AFP, le ministère de l’Agriculture n’a pas réagi dans l’immédiat.En Papouasie, les semis de riz vont bon train. Dans le district de Kaliki, un journaliste de l’AFP a pu voir des agriculteurs, soutenus par des soldats, cultiver des rizières sur des terres récemment défrichées.”Cet endroit (était) autrefois un terrain improductif et négligé”, a assuré Ahmad Rizal Ramdhani, un soldat en treillis, faisant office de chef de groupe. Mais l’affirmation est remise en cause par l’analyse satellite de Mighty Earth, qui a découvert qu’au moins deux zones de la région défrichées pour la riziculture chevauchaient des tourbières officiellement répertoriées.Un défrichement auquel l’armée apporte un large concours. Ainsi Yohanis Yandi Gebze, un agriculteur local, explique-t-il que les soldats lui ont donné “des outils, du matériel agricole et des machines” pour la culture du riz.- Intimidation -Ex-colonie néerlandaise, la Papouasie a déclaré son indépendance en 1961, mais l’Indonésie voisine en a pris le contrôle deux ans plus tard, en promettant un référendum. En 1969, un millier de Papous ont voté en faveur de l’intégration à l’Indonésie, lors d’un scrutin reconnu par les Nations unies.Ce vote est régulièrement critiqué par les indépendantistes mais Jakarta fait valoir que sa souveraineté sur la Papouasie a été établie par l’ONU.Depuis lors, Jakarta est accusé de réprimer violemment un conflit séparatiste qui dure depuis des décennies.Concernant ce projet agricole, “la communauté se sent intimidée”, indique Dewanto Talubun, directeur du groupe de défense de l’environnement et des droits humains Perkumpulan Harmoni Alam Papuana, basé à Merauke.”Tous les membres de la communauté ne sont pas d’accord avec ce projet mais ils ne peuvent pas directement refuser”, ajoute-t-il.”Presque tous les jours, des violations des droits de l’homme se produisent”, ajoute M. Samperante.Des doutes surgissent également concernant la viabilité du projet. “Les sols de Merauke sont probablement trop acides et le climat trop extrême… pour cultiver du riz”, estime David Gaveau, fondateur de The TreeMap.Les voix critiques ne contestent pas les besoins de sécurité alimentaire de Jakarta, mais estiment que le projet pourrait être mené ailleurs, sur des terres agricoles abandonnées.”Cela devrait être fait dans des endroits capables de l’absorber. Sans détruire le magnifique patrimoine naturel et les terres communautaires de l’Indonésie”, juge M. Hurowitz.

Action collective pour fédérer des hôteliers français et espagnols s’estimant lésés par Booking

Deux cabinets d’avocats veulent fédérer les hôteliers en France et en Espagne afin qu’ils obtiennent réparation “pour leurs pertes liées à des commissions excessives” de la plateforme Booking, a indiqué mardi à l’AFP l’un des avocats à l’initiative de cette action, Marc Barennes.Pour lancer leur action, les cabinets Eskariam en Espagne et Geradin Partners à Paris s’appuient notamment sur une récente décision de la Cour de justice de l’Union européenne, de septembre 2024, qui remet en cause les “clauses de parité” imposées par Booking.Ces clauses sont des “dispositions contractuelles qui empêchaient les hôtels et autres hébergeurs de proposer des prix plus bas ou de meilleures conditions sur d’autres canaux de vente, restreignant ainsi leur liberté commerciale”, indique un communiqué.Ils se réfèrent également à des décisions des autorités de concurrence espagnole et italienne “qui remettent en cause les pratiques illicites de Booking.com”.En France, un site internet () propose de recueillir les données des hôteliers qui ont utilisé Booking entre 2015 et 2024 afin d’évaluer leur préjudice potentiel, mettant en avant la perspective d’obtenir “réparation pour les commissions excessives” versées à la plateforme néérlandaise, filiale du géant américain Priceline Group.”Les hôtels indépendants pourraient percevoir des dizaines, voire des centaines de milliers d’euros d’indemnisation. Pour les chaînes, les préjudices se chiffrent en millions d’euros”, peut-on lire sur ce site.Le cabinet d’avocats a fait évaluer les pertes totales des hôteliers liées à Booking en France à 1,5 milliard d’euros, selon Marc Barennes.Dans le cadre de la législation sur les marchés numériques (DMA), Booking fait partie des géants de la “tech” soumis dans l’Union européenne à de nouvelles règles de concurrence plus strictes.La plateforme ne peut ainsi plus obliger les hôteliers européens à proposer leurs meilleurs prix sur son site.En outre, Marc Barennes souligne qu’étant un acteur particulièrement scruté par la Commission européenne dans le cadre du DMA, Booking ne pourra pas se permettre de prendre des mesures de représailles contre les hôteliers décidant de demander réparation.Les recours seront financés par une société de financement de litige qui se rémunèrera avec un pourcentage des indemnités obtenues en cas de victoire (entre 25 et 30%) et les hôteliers n’auront donc rien à débourser, selon l’avocat.- “Front uni”-Des discussions sont en cours avec d’autres cabinets d’avocats pour étendre l’initiative à d’autres pays, notamment l’Italie et le Portugal, “dans le but d’élargir la couverture européenne et de construire un front juridique uni contre Booking.com”.En France, Marc Barennes souhaiterait pouvoir saisir le tribunal de commerce d’ici la fin du mois d’octobre.Si les organisations patronales de l’hôtellerie ne disposent pas de statistiques officielles sur la part d’hôtels utilisant Booking en France, elles pointent régulièrement du doigt la domination de la plateforme en matière de réservation hôtelière.En Europe, les réservations directement auprès de l’hôtel ne représentaient que 33% du chiffre d’affaires en ligne des hôtels en 2024, le reste venant de plateformes comme Booking ou Expedia, selon les données de la société spécialisée en technologies hôtelières D-Edge.Et selon la plateforme de données Statista, Booking est la plateforme la plus utilisée en France pour réserver un hôtel ou un logement touristique, devant Airbnb.Marc Barennes est par ailleurs à l’initiative d’une action similaire dans le secteur de l’hôtellerie/restauration : celle opposant les restaurateurs aux émetteurs de titres-restaurant, sanctionnés pour pratiques anti-concurrentielles en France.Quelque 8.000 points de vente ont rejoint cette procédure annoncée en 2021, et retardée en raison de difficultés d’accès aux documents permettant d’évaluer le préjudice, des borderaux papier remontant à plusieurs années, explique l’avocat qui mène cette action via sa société Brandeis Fiducie.”On espère pouvoir déposer la demande d’indemnisation avant la fin de l’année”, précise-t-il.

Macron attendu à La Réunion sur le chikungunya et les dégâts du cyclone Garance

Après Mayotte, Emmanuel Macron est attendu mardi à La Réunion, département d’outre-mer à la plus forte croissance économique, sur l’épidémie de chikungunya et les dégâts provoqués par le cyclone Garance.Le chef de l’Etat, arrivé lundi soir sur l’île en provenance du département voisin de Mayotte, va aussi réaffirmer le “rôle stratégique de La Réunion dans la zone indo-pacifique”, où la France aspire à se poser en puissance régionale au côté des Etats-Unis, de la Chine ou l’Inde.Le président poursuit ainsi une tournée de cinq jours dans le sud-ouest de l’océan Indien qui le mènera aussi à Madagascar mercredi et l’île Maurice vendredi.A Mayotte, il a annoncé lundi une enveloppe de plus de trois milliards d’euros sur six ans pour financer le plan de “refondation” du département le plus pauvre de France, meurtri par le cyclone Chido en décembre. La Réunion est secoué par une épidémie de chikungunya, une maladie infectieuse transmise par le moustique tigre, qui a fait six morts depuis le début de l’année et touché potentiellement 100.000 personnes, soit un habitant sur neuf.Emmanuel Macron sera informé des derniers développements de l’épidémie, qui a atteint son pic ces derniers jours, lors d’un échange avec l’Agence régionale de la santé.- Engorgements -Les difficultés sur ce front restent palpables. Le directeur général du centre hospitalier de La Réunion, Lionel Calenge, a demandé l’envoi de renforts médicaux face au risque de saturation des centres de santé.”Tous les jours depuis plusieurs semaines, on accueille entre 30 et 40 patients atteints de +chik+ sur nos deux services d’urgence”, ce qui génère “vraiment une grosse tension sur nos capacités”, a-t-il alerté dimanche. Début avril, le CHU avait déclenché le plan blanc, dispositif qui permet de déprogrammer certaines opérations ou de rappeler des personnels en congés dans les hôpitaux. Une campagne de vaccination a aussi été lancée le 7 avril. Les 40.000 premières doses du vaccin Ixchiq, le premier ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché en Europe, sont destinées aux personnes de 65 ans et plus présentant des comorbidités. Elles peuvent se faire vacciner gratuitement.Autre défi pour La Réunion, le passage du cyclone Garance, le 28 février, a généré près de 250 millions d’euros de dégâts, dont 150 pour le seul secteur agricole, selon de premiers bilans.Déjà frappées par une sécheresse sévère, toutes les filières agricoles de l’île – la canne à sucre représentant 53% de la surface agricole – ont lourdement été impactées par les vents et les pluies de Garance, qui a fait cinq morts.- “Echelle régionale” -A la même époque, l’an passé, le cyclone Bilal avait déjà mis à terre les productions de l’île, deux cyclones en deux ans qui témoignent de l’augmentation et de l’intensification de ces phénomènes météorologiques.Le chef de l’Etat rencontrera dans la matinée des exploitants agricoles alors que l’île est autosuffisante aux trois-quarts.La souveraineté alimentaire sera au coeur du cinquième sommet de la Commission de l’océan Indien jeudi à Madagascar.La Réunion y est représentée au côté de Madagascar, Maurice, des Comores et des Seychelles mais pas Mayotte, les Comores s’opposant à l’intégration de l’archipel dans l’organisation en raison d’un contentieux colonial.”Le président veut à travers cette visite illustrer le fait que l’échelle régionale c’est le moyen de mieux survivre, de mieux se préparer à affronter ces éléments climatiques”, résume l’Elysée.”Cet espace régional doit s’organiser avec l’ensemble de ses territoires et il y a un avenir commun à bâtir”, assure la présidence française.Emmanuel Macron fera aussi le point sur l’état de l’économie réunionnaise.

Pour la recherche en ligne et l’IA, les Etats-Unis réclament le démantèlement de Google

Google était de retour au tribunal lundi, dans le cadre d’auditions majeures pour déterminer si le géant technologique, jugé coupable d’abus de position dominante, doit se séparer de son navigateur Chrome, alors que la course à l’intelligence artificielle (IA) menace de chambouler la recherche en ligne”Aujourd’hui s’ouvre le dernier chapitre de ce procès historique”, a déclaré lundi Gail Slater, responsable du département antitrust du ministère américain de la Justice.”C’est l’avenir de l’internet qui est en jeu”, a-t-elle ajouté dans ses remarques préliminaires.”Allons-nous donner des choix aux Américains et permettre à l’innovation et à la concurrence de prospérer en ligne ? Ou allons-nous maintenir le statu quo qui favorise les monopoles des grandes entreprises technologiques ?”Le groupe californien a été jugé coupable l’été dernier de pratiques illégales pour établir et maintenir son monopole dans la recherche en ligne par Amit Mehta.Ce juge fédéral de Washington interroge à nouveau les deux parties avant de se prononcer sur la peine imposée à l’entreprise.Ce dossier est distinct de celui dans lequel la juge fédérale de Virginie Leonie Brinkema a rendu jeudi une décision, concluant que Google était en situation de monopole dans le domaine de la publicité en ligne.Les autorités antitrust américaines veulent que Google se sépare de Chrome, le navigateur internet le plus utilisé au monde, parce qu’il constitue un point d’accès majeur au moteur de recherche, sapant ainsi les chances de potentiels concurrents.Elles demandent également au juge d’interdire à la firme de signer des accords avec Apple, Samsung et d’autres fabricants de smartphones pour installer par défaut Google sur leurs appareils.Sans Chrome, “Google perdrait une énorme source de données sur les recherches des consommateurs et leur comportement en ligne”, commente Yory Wurmser, analyste d’Emarketer.”L’objectif de toutes ces mesures n’est pas seulement de donner plus de choix aux consommateurs, mais aussi de fournir aux concurrents les données dont ils ont besoin pour créer un moteur de recherche aussi efficace”, ajoute-t-il pour l’AFP.Des exigences que l’entreprise a qualifiées de “radicales” en novembre dernier.”L’approche du ministère de la Justice entraînerait un excès de pouvoir sans précédent de la part du gouvernement qui nuirait aux consommateurs, aux développeurs et aux petites entreprises américaines – et mettrait en péril le leadership économique et technologique mondial de l’Amérique”, avait affirmé Kent Walker, président des affaires mondiales de Google.- Risque de monopole dans l’IA -Pour Gail Slater, nommée au ministère de la Justice par Donald Trump, un démantèlement est nécessaire pour favoriser l’innovation à l’heure où la concurrence fait rage dans l’IA générative.L’avènement des interfaces telles que ChatGPT (OpenAI) et Gemini (Google) représente la plus grande menace à la domination de Google dans la recherche en ligne depuis sa création, car les chatbots sont désormais capables de répondre à toutes sortes de questions des utilisateurs, y compris celles qu’ils auraient jusqu’à présent posées au leader d’internet.Le groupe de Mountain View (Silicon Valley) intègre de plus en plus l’IA générative pour répondre directement aux internautes dans Google. Le parquet américain veut empêcher la firme de transformer son monopole actuel en un autre monopole, alors qu’OpenAI et d’autres start-up, telles que Perplexity AI essaient de rivaliser dans la recherche en ligne boostée à l’IA.Si Donald Trump a volontairement marqué une rupture politique nette avec Joe Biden, son gouvernement a repris, dans ce dossier, les demandes déjà formulées par l’administration précédente en fin d’année dernière.”L’administration Trump a donné la priorité aux politiques qui soutiennent et font progresser l’intelligence artificielle”, a assuré Gail Slater.”Mais rien ne fera progresser l’intelligence artificielle plus rapidement qu’un marché ouvert et concurrentiel, exempt de gardiens et de monopoles”.Les patrons des grandes entreprises technologiques courtisent Donald Trump depuis sa victoire en novembre, espérant s’attirer ses faveurs notamment dans le cadre des nombreuses enquêtes et procès antitrust en cours.Mais Mark Zuckerberg n’a pas réussi à éviter le procès de son groupe Meta qui s’est ouvert la semaine dernière.Et les autorités américaines de la concurrence semblent décider à en découdre. Gail Slate a comparé le monopole “écrasant” de Google à celui de Standard Oil dans le pétrole et d’AT&T dans les télécommunications au XXe siècle.Quelle que soit la décision du juge Mehta, Google devrait faire appel de cette décision, ce qui prolongera le processus pendant des années. L’affaire pourrait même remonter jusqu’à la Cour suprême.

Wall Street termine en berne face aux tensions entre Trump et la Fed

La Bourse de New York a terminé en forte baisse lundi, plombée par les multiples attaques de Donald Trump contre le patron de la Réserve fédérale américaine (Fed), et dans un contexte d’incertitudes persistantes concernant la guerre commerciale.Le Dow Jones a perdu 2,48%, l’indice Nasdaq a reculé de 2,55% et l’indice élargi S&P 500, de 2,36%.”Le marché est inquiet concernant la possibilité que le président Trump démette (Jerome) Powell de ses fonctions de président de la Fed”, commente auprès de l’AFP Jack Albin, de Cresset.”Une telle décision pourrait entraîner une crise de confiance”, ajoute-t-il.Le chef de l’Etat américain a menacé ce weekend de se débarrasser de M. Powell – dont le mandat s’achève normalement en mai 2026 -, ce qui remettrait en cause l’indépendance séculaire de l’institution.”Si je veux qu’il parte, il va partir très vite croyez-moi”, avait déjà lancé jeudi Donald Trump au sujet de M. Powell.”Il pourrait y avoir un ralentissement de l’économie à moins que +Monsieur le retardataire+, cet immense loser, ne baisse les taux d’intérêt, maintenant”, a écrit lundi M. Trump sur son réseau Truth Social, dans une référence transparente au chef de la Fed.Mais Jerome Powell, qui a récemment évoqué les perspectives moroses de l’économie américaine du fait de la guerre commerciale de M. Trump, reste déterminé à choisir son propre rythme de baisse des taux directeurs par son institution.Insistant sur le fait que l’indépendance de la Fed était “garantie par la loi”, il a affirmé ne pas envisager de partir de manière anticipée.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans s’est nettement tendu à 4,41% contre 4,32% vendredi en clôture.Ce mouvement des bons du Trésor “est un peu un message du marché au président, à savoir: +Ne renvoyez pas M. Powell+”, analyse auprès de l’AFP Patrick O’Hare, de Briefing.com.En outre, les droits de douane voulus par l’administration Trump “exercent encore et toujours une pression à la baisse” sur le marché américain, souligne M. Albin. La guerre commerciale lancée par les Etats-Unis contre la plupart de ses partenaires commerciaux et les incertitudes qui l’entoure continuent de bousculer Wall Street.La Chine a dénoncé lundi les pays pratiquant l'”apaisement” avec les Etats-Unis dans les négociations sur les droits de douane et a affirmé “s’opposer fermement” à tout accord qui nuirait à ses propres intérêts.Côté entreprises, les investisseurs attendent une nouvelle salve de résultats trimestriels dans la semaine, avec notamment Lockheed Martin mardi, ceux de Boeing mercredi ou encore ceux de Pepsi et American Airlines jeudi.Le spécialiste de véhicules électriques Tesla, dont les résultats du premier trimestre seront publiés mardi après la clôture de Wall Street, a perdu 5,75% lundi.Le marché anticipe des performances en-deçà des attentes pour le groupe d’Elon Musk, proche conseiller de Donald Trump.”Les investisseurs seront attentifs aux prévisions” des entreprises dans le contexte des surtaxes douanières, selon M. Albin.A la cote, les “Sept Magnifiques” – surnom donné aux grands noms du secteur technologique dont fait partie Tesla – ont tous terminé dans le rouge: Alphabet (-2,31%), Nvidia (-4,51%), Amazon (-3,06%), Meta (-3,35%), Apple (-1,94%) ou Microsoft (-2,35%).Uber, la plateforme de véhicules de tourisme avec chauffeur et de livraison d’alimentation, a reculé de 3,10% après que l’Autorité américaine de la concurrence (FTC) a annoncé des poursuites.Elle l’accuse “d’avoir inscrit” des clients sans leur consentement à Uber One, abonnement payant offrant des réductions sur les trajets et les livraisons, tout en rendant “difficile la résiliation”, a expliqué l’agence dans un communiqué.L’assureur santé UnitedHealth (-6,34%) – pondération la plus importante du Dow Jones – pâtissait encore de l’abaissement surprise jeudi de ses prévisions annuelles, face à une hausse des coûts.

USA: la chaîne de pharmacies Walgreens paie de nouveau pour la crise des opiacés

La chaîne américaine de pharmacies Walgreens a accepté de payer jusqu’à 350 millions de dollars pour son rôle dans la crise des opiacés, qui a fait des centaines de milliers de morts aux Etats-Unis depuis 1999, après avoir déjà consenti en 2022 à payer près de cinq milliards de dollars.Le groupe Walgreens Boots Alliance a conclu un accord en vertu duquel il va payer 300 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites fédérales, ont annoncé lundi dans un communiqué commun les ministères de la Justice et de la Santé et l’agence américaine anti-drogue (DEA).Le groupe paiera 50 millions supplémentaires si Walgreens est vendu avant l’exercice fiscal 2032.Les autorités lui reprochaient d’avoir “honoré illégalement des millions d’ordonnances non fiables pour des opiacés et d’autres substances contrôlées” et d’avoir ensuite demandé remboursement auprès de Medicare (assurance-santé publique des plus de 65 ans) et d’autres programmes fédéraux.Les faits reprochés se sont produits entre environ août 2012 et le 1er mars 2023, période pendant laquelle Walgreens a fourni, en “toute connaissance”, des “quantités excessives d’opiacés” notamment via des ordonnances pour “l’association particulièrement dangereuse et addictive de trois médicaments connus comme la +trinité+”.La plainte des autorités affirmait également que Walgreens, l’une des plus grandes chaînes de pharmacies aux Etats-Unis, “faisait pression sur ses pharmaciens pour qu’ils honorent les ordonnances rapidement et sans prendre le temps de vérifier qu’elles étaient légales”.Walgreens avait déjà accepté en novembre 2022 de payer 4,95 milliards de dollars sur quinze ans dans le cadre d’un accord avec des Etats et des collectivités locales américaines.En même temps, la chaîne concurrente CVS avait accepté le versement sur dix ans d’environ 5 milliards de dollars.Les autorités américaines ont récolté plusieurs dizaines de milliards auprès d’entreprises liées à la crise des opiacés, en particulier des laboratoires pharmaceutiques – comme Purdue qui est considéré comme le déclencheur de cette crise – mais aussi des distributeurs de médicaments (CVS, Walgreens, Walmart), une filiale du géant français de la publicité Publicis ou encore le cabinet de conseils McKinsey.Selon les données des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), près de 727.000 personnes ont succombé dans le pays entre 1999 et 2022 à une overdose liée à la prise d’opiacés, obtenus sur ordonnance ou de manière illégale.Pour la première fois depuis 2018, le nombre de morts liées aux opiacés (principalement le fentanyl) a légèrement diminué en 2023 sur un an.

Le Premier ministre indien a reçu le vice-président américain pour parler de commerce

Le vice-président américain JD Vance a rencontré lundi à New Delhi le Premier ministre indien Narendra Modi, ont indiqué des responsables du gouvernement indien, avec le commerce bilatéral en tête de l’ordre du jourL’entourage de M. Modi a évoqué “un progrès significatif dans les négociations” concernant le premier volet d’un accord commercial.Le bureau de M. Vance a également fait état de “progrès significatifs” dans les discussions et a déclaré que les deux hommes avaient établi une feuille de route pour la suite des discussions économiques.L’Inde est sous la menace de taxes de 26% sur ses exportations vers les Etats-Unis annoncées début avril par Donald Trump, qui a ensuite suspendu le 9 avril leur entrée en vigueur pendant 90 jours.Nombre de pays, dont la troisième économie d’Asie, entendent saisir l’opportunité de ce sursis pour conclure un accord avec la Maison Blanche.La visite de quatre jours de M. Vance en Inde intervient deux mois après une rencontre de M. Modi avec Donald Trump à la Maison Blanche.Narendra Modi a accueilli JD Vance dans sa résidence lundi soir, en donnant à son visiteur américain une généreuse accolade, selon des photos publiées par le gouvernement indien.Ils ont parlé de “coopération énergétique, de technologies stratégiques de défense, ainsi que d’autres domaines”, ont indiqué les services de M. Modi, sans entrer dans les détails.Les deux dirigeants devraient également discuter de la Chine. Les deux démocraties font partie du groupe “Quad” avec l’Australie et le Japon.”Faire a-VANCE-r” les relations indo-américaines, a titré la chaîne de télévision indienne NDTV.Si la guerre commerciale fait rage entre les Etats-Unis et la Chine, qui s’imposent mutuellement des droits de douane colossaux -145% sur de nombreux produits chinois contre 125% sur les exportations américaines -, l’Inde se montre prudente.Après l’annonce des surtaxes mondiales, le département du Commerce indien avait dit “examiner attentivement les implications” de ces mesures et les “opportunités qui pourraient surgir”.Lors de sa visite à Washington en février, Narendra Modi avait déclaré que les deux pays travailleraient ensemble sur un “accord commercial mutuellement bénéfique”.Les Etats-Unis sont un marché crucial pour les secteurs des services et de la technologie de l’information (IT) de l’Inde, qui est en retour un acheteur majeur de matériel militaire américain.Le séjour du vice-président américain en Inde comprendra des étapes dans la ville historique de Jaipur, et à Agra, la ville du Taj Mahal.JD Vance est accompagné de son épouse Usha, fille d’immigrants indiens. Avec leurs trois enfants, vêtus de vêtements traditionnels indiens fluides, ils ont visité le temple hindou d’Akshardham à New Delhi.M. Vance, 40 ans, un fervent converti catholique, est arrivé à New Delhi au lendemain de sa brève rencontre avec le pape François au Vatican. Le vice-président américain a déclaré que “son cÅ“ur est avec les millions de chrétiens du monde entier qui l’aimaient”, après que l’annonce par le Vatican lundi matin de la mort du pape.